- 18/06/2025
"HÉRITIERS INCONNUS : (3ÈME PARTIE)" / Entre secrets de famille et enjeux financiers, l'épisode 3 d'« Héritiers Inconnus » plonge dans l'univers mystérieux et souvent romanesque des généalogistes successoraux. Moitié historiens, moitié détectives, les généalogistes du cabinet ADD et associés mènent l'enquête pour apporter aux héritiers un legs souvent inattendu, et parfois leur révéler des secrets de famille enfouis depuis des dizaines d'années. Dans ce nouvel épisode, voici venue l'heure de l'épilogue du plus gros dossier de la carrière de Véronique. La généalogiste a découvert un incroyable trésor dans l'appartement parisien de Guillemette. Des dessins de Victor Hugo, un exemplaire du livre de Fleurs du Mal de Baudelaire, dans lequel figure une strophe inédite, annotée de la main du poète, et plusieurs tableaux de maître. Au terme de mois de travail, les biens de Guillemette vont finalement être vendus lors d'une grande vente aux enchères à Drouot « Cette vente est attendue. Elle est annoncée. J'ai même entendu que les journalistes parlaient de cette vente à la radio. Donc, cette vente, c'est vraiment l'aboutissement et la grosse interrogation dans le dossier » explique Véronique. Les enchères pourraient bien atteindre des sommets et faire ainsi considérablement grimper la valeur de l'héritage. c'est sans aucun doute, le dossier le plus insolite qu'aient eu à traiter Jorel et Cécilia. Ils doivent retrouver les héritiers de Jean-Marie, originaire d'un petit village du Lot. Cet homme sauvage a vécu en ermite toute sa vie. Il laisse un héritage hors du commun: quelques hectares de terrain au coeur de la forêt. Il ne savait ni lire, ni écrire, mais il érigeait des sculptures et des tas de bois. Il a également creusé inlassablement des kilomètres de souterrains dans la forêt. « On accède à un musée à ciel ouvert, donc c'est assez déstabilisant, avec un sphinx qui est gravé dans la pierre, des motifs un peu rupestres. Ça, c'est assez saisissant parce qu'on ne s'y attend pas. » s'exclame Jorel. Autant d'oeuvres inclassables dont il est difficile de juger la valeur. Comment évaluer cet art brut ? Mais surtout, à qui reviendra cet héritage ? À Marseille, l'enquête de François pour retrouver les héritiers de Rose et Robert, décédés le même jour à leur domicile, a bien progressé. « On arrive à reconstituer le fait qu'a priori, Robert est décédé d'une crise cardiaque et Rose avait des problèmes psychologiques sans doute. Elle a erré dans l'appartement, et s'est laissée mourir. », explique le généalogiste. François remonte alors le fil de leur histoire familiale dans l'espoir de retrouver au moins un héritier car l'héritage est conséquent: 700 000? de liquidités, ainsi qu'un important trésor qu'ils gardaient en lieu sûr. A Strasbourg, Julien et Jérôme doivent gérer la succession de Joséphine. Leur enquête commence aux archives de l'assistance publique à Colmar, car Joséphine a été abandonnée à l'âge de 6 mois. Son dossier permet aux généalogistes de retrace
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PersonnesTranscription
00:00Ses parents, sa mère, son père, voilà, personne ne lui a dit.
00:04C'est dur de voir ça.
00:08La mère, avant de mourir, elle aura dû me dire.
00:15Oui, mais tu sais, ça, c'est difficile.
00:17C'est compliqué.
00:18C'est difficile. Il y en a combien de secrets comme ça ?
00:23Ah oui.
00:25Oui, vache.
00:25C'est du lourd, là.
00:26Une personne décède sans famille, notre mission, c'est de lui en retrouver une.
00:32Donc là, on apprend que sa spécialité était cuisinier.
00:35On a une photo.
00:36Il y a quelqu'un qui est décédé.
00:38Et à la clé, il y a des héritiers qu'on va retrouver
00:40et qui vont être bouleversés par la nouvelle qu'on va leur apporter.
00:43Je ne comprends rien du tout.
00:45Attendez, une succession, quoi ?
00:47Eh bien, c'est la succession d'une fille que votre maman a eue
00:50avant son mariage avec votre papa.
00:52Ah, attendez, je crois que j'ai quelque chose de bien, là.
00:58Si ça va reconstituer le puzzle d'une vie.
01:02Il est parti en Edochine.
01:04Je vois la trace de l'embarquement sur un bateau en direction de Saigon.
01:10Alors, mais cet homme-là est devenu prêtre ?
01:12Ah non, il est devenu prêtre.
01:13On bouleverse forcément la vie des gens.
01:15Pour vous, ça serait un oncle.
01:18Un oncle ?
01:19Voilà.
01:20Bah du coup, je vais reprendre un petit café, hein, ça m'a...
01:24On sait d'où on part, on sait jamais où on va arriver
01:34et on est sûr qu'on va avoir des coups de théâtre, des revers.
01:38Vous la connaissiez pas du tout ?
01:39Pas du tout.
01:40Mais vous saviez qu'elle existait ou même pas du tout d'accord ?
01:44Votre père ne vous a jamais parlé de sa fille ou de sa vie en France ?
01:47Jamais.
01:49Mon père n'est plus là, mais je trouve ça injuste qu'il ne nous ait rien dit avant de mourir.
01:57Chaque dossier est une histoire et parfois cette histoire se mêle à la grande histoire.
02:02Qu'est-ce qu'on a là ?
02:03Un livret de travail.
02:05Donc là, pas de doute, elle a effectivement intégré les jeunesses hitlériennes.
02:10De la Croix, de Gag, de peinture par Renoir.
02:16Je ne l'ai jamais su, j'avais un grand ton, il était un grand collectionneur.
02:20Adjugé 550 !
02:22C'est finalement un peu gagné au loto sans avoir joué.
02:24La succession, en fait, aujourd'hui, on l'estime à plus d'un million d'euros.
02:30Vous avez fait la même tête.
02:35Dans leur quête d'héritier, les généalogistes découvrent parfois des trésors inestimables.
02:52J'ai mis de côté toutes les archives de la famille que j'ai retrouvées en vidant l'appartement.
02:57Dans l'épisode précédent, Véronique a été chargée de retrouver les héritiers de Guillemette,
03:03petite fille d'un grand écrivain du 19e siècle qui a fait la fortune de la famille.
03:07Passionnant.
03:09Dans son appartement, cette parisienne conservait un trésor insoupçonné.
03:14J'ai trouvé, donc, page 53 à la suite du poème « Les bijoux ».
03:19On trouve, on a la surprise de trouver, une strophe supplémentaire.
03:22Une strophe inédite des « Fleurs du mal » de Baudelaire.
03:25Et je fus plein alors de cette vérité.
03:28À noter de la main du poète.
03:29C'est le meilleur trésor que Dieu garde au génie.
03:31C'est un des plus beaux dossiers que j'ai eu à traiter jusqu'à présent.
03:36Et vous avez découvert autre chose ?
03:38On a découvert plein d'autres choses.
03:40Au terme de mois de travail, Véronique a finalement retrouvé les 23 héritiers de Guillemette.
03:46Elle doit désormais vendre les œuvres d'art qu'elle possédait,
03:49en plus de l'ouvrage de Baudelaire, des dessins de Victor Hugo et plusieurs tableaux de maîtres.
03:55La réussite d'un dossier se joue parfois en quelques minutes, à la toute fin.
04:06La mythique salle des ventes de Drouot à Paris accueille une exceptionnelle vente aux enchères
04:11des œuvres d'art possédées par Guillemette.
04:14C'est le royaume de la poussière ici.
04:17Ça, celui-là, il n'y a pas de numéro.
04:18Ah ben, c'est en 32 sur le côté.
04:20La vente pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros.
04:27C'est un mélange d'impatience, d'excitation, une petite pointe d'angoisse.
04:35Cette vente est attendue, elle est annoncée.
04:38J'ai même entendu que les journalistes parlaient de cette vente à la radio.
04:41Donc, cette vente, c'est vraiment l'aboutissement et la grosse interrogation dans le dossier.
04:52Bonjour Véronique.
04:53Ça va ?
04:53Oui, très bien.
04:55Le grand jour est arrivé.
04:56Ça y est.
04:56Ouais.
04:57Quelle impatience.
04:58Oui, oui, oui.
04:58Les tableaux passent en premier.
05:00Tout à fait.
05:01Les lots de la succession devraient passer aux alentours de 15 heures.
05:04Pour la généalogiste du cabinet ADD, tout va se jouer dans quelques heures.
05:10Bonjour.
05:11Vous allez bien ?
05:12Ça va vous-même ?
05:13Ça va très bien, merci.
05:15Zannika et Claire sont des cousines éloignées de Guillemette.
05:19Elles ne s'attendaient pas à être héritières dans une telle succession.
05:22Ça y est, nous y sommes.
05:23C'est le grand jour.
05:24Alors, on va voir les fleurs d'huile.
05:26Mais oui, venez.
05:27Voilà.
05:28Voilà le livre.
05:29Voilà le livre.
05:30C'est étonnant cette histoire qui nous arrive.
05:33C'est assez extraordinaire.
05:35J'ai l'impression que pour eux, en dehors de l'aspect financier qui ne semble pas être le sujet,
05:44c'est vraiment l'objet en tant que tel qui les intéresse et auquel ils sont attachés et qui les touche.
05:50On a trouvé des photos, énormément d'albums photos.
05:54Et donc, voilà.
05:55Oui, oui, oui.
05:57Mais là, cette photo, elles sont adorables.
06:00Nous allons débuter cette vente.
06:05Les œuvres d'art de Guillemette ont attiré beaucoup de monde, mais rien n'est gagné.
06:12Est-ce qu'il va y avoir des enchérisseurs ?
06:15Lot numéro 1.
06:17Quel va être le montant des enchères ?
06:21On ne le sait jamais à l'avance.
06:22Et nous présentons sur le numéro 102 de Baudelaire, un très précieux exemplaire des Fleurs du Mal.
06:29Il comporte une dédicace à Saint-Vadry, mais surtout une strophe inédite.
06:33Et on commence à 50 000.
06:36Bonne heure.
06:3750 000.
06:3750 000.
06:38Et c'est pris par l'expert.
06:4050 000.
06:4355 000.
06:4560 000.
06:4660 000.
06:46Les enchères montent.
06:4978 000.
06:5078 000 sur le live.
06:5380 000.
06:5480 000.
06:55Cette valeur-là pour un ouvrage est déjà une belle valeur.
07:0085 000.
07:0185 000.
07:03Mais les enchères ne montent pas aussi rapidement que nous aurions pu l'espérer.
07:1195 000.
07:1295 000, c'est au téléphone.
07:1598 000.
07:1698 000 sur le live.
07:18Personne au-delà de 98 000.
07:23Adjugé 98 000 sur le live.
07:26Véronique est un peu déçue.
07:28Le livre était estimé à 80 000 euros.
07:30Nous poursuivons par le lot 95, toujours Eugène Delacroix.
07:34Mais il reste encore une dernière œuvre qui pourrait créer la surprise.
07:38Arrive le dessin de Delacroix.
07:41On va commencer les enchères à 4 000 euros.
07:437 000.
07:447 500 par un téléphone.
07:468 000 par l'expert.
07:48Alors là ?
07:5031 000 par un téléphone.
07:5235 000 au téléphone devant moi.
07:54Une espèce d'hystérie autour de cette œuvre.
08:0040 000.
08:0140 000.
08:0241 000.
08:0342 000.
08:0442 000.
08:0542 000, c'est en salle.
08:06Contre vous au téléphone.
08:0843 000.
08:0844 000.
08:1045 000.
08:1146 000.
08:12C'est très excitant.
08:13C'est très, très excitant.
08:16C'est...
08:17Enfin, on est sidéré.
08:1998 000.
08:20100 000.
08:21100 000, c'est en salle.
08:23Plus par vous.
08:24102 000.
08:25On est excités et on n'a surtout pas envie que ça s'arrête.
08:28140 000.
08:29148 000 par ce téléphone.
08:32Commencé à 4 000 euros.
08:33Les enchères s'envolent en quelques minutes.
08:36150 000.
08:37150 000 par le crieur.
08:39Et c'est une surprise absolue.
08:41Vraiment.
08:43Est-ce qu'on a...
08:43170 000.
08:44170 000.
08:5015 000.
08:51175 000.
08:56175 000.
08:58À 175 000, j'adjuge.
09:01Personne au-delà en salle.
09:03Pas de regret.
09:05À 175 000, j'adjuge.
09:08À 175 000, là.
09:15Incroyable.
09:19Je ne m'y attendais pas du tout.
09:20Donc, je me dis, mais voilà, j'ai pris ce tableau entre mes mains.
09:26Et je n'ai pas conscientisé que cela pouvait avoir une telle valeur.
09:31Et c'est extraordinaire.
09:33Merci.
09:34C'était passionnant.
09:35Mais oui, c'était...
09:37Excitant.
09:38Oui, oui, oui, oui.
09:39Très, très, très excitant.
09:41C'était le cœur qui palpitait.
09:43Au revoir.
09:44Au revoir.
09:45Entre la maison de Grandville et les œuvres d'art, les biens de Guillemette auront rapporté près de 800 000 euros que se partageront les 23 héritiers.
09:54Les généalogistes, eux, toucheront un pourcentage de l'héritage, compris généralement entre 10 et 40 %.
10:01C'est un dossier qui me restera en mémoire.
10:05Il est mémorable parce que c'est un dossier dans lequel il y avait des œuvres d'art marquantes, parce qu'il y avait une histoire familiale importante.
10:15Donc oui, c'est un dossier dont je me souviendrai.
10:17Par définition, nous avons tous une histoire singulière.
10:47Notre métier, c'est savoir reconstituer le puzzle d'une vie.
10:51Et ce puzzle, par définition, il est toujours différent.
10:57Je m'appelle Jaurès Loger.
11:00Je suis généalogiste successoral depuis cinq ans.
11:05Le point de départ, c'est un notaire qui me contacte pour rechercher les héritiers d'une personne qui s'appelle Jean-Marie
11:13et qui présente un profil un peu insolite, puisqu'il est considéré, on va dire, dans la vie locale, comme un homme des bois, un peu ermite, un peu artiste.
11:30Jean-Marie a passé sa vie dans un petit village du Lot.
11:39Pour retrouver les héritiers de ce défunt au profil très atypique, Jorel se rend sur place avec sa collègue Cécilia.
11:45L'héritage consiste en une quarantaine de milliers d'euros de liquidités et un terrain de quatre hectares dans la forêt de Marmignac.
11:57On commence et on sait que ça va être étonnant.
12:10Les généalogistes espèrent trouver des premiers indices sur la famille de Jean-Marie au cimetière du village.
12:15C'est ça, non ?
12:18Ah bah carrément.
12:20Là, t'as tout compris.
12:23Très vite, on identifie la tombe de Jean-Marie avec des signes très distinctifs sur la pierre tombale.
12:34Parfois, on peut tirer des informations sur une pierre, mais là, c'est un langage bien particulier.
12:42Et on s'aperçoit que la tombe est fleurie.
12:47Donc, qui est-ce qui a fleurie cette tombe ?
12:50Est-ce que ce sont des proches ? Est-ce que c'est de la famille ?
12:54Ça donne un indice.
12:56Une tombe plus fleurie, en général, c'est un très bon signe.
13:02Jean-Marie était une figure locale de Marmignac.
13:06Les généalogistes ont rendez-vous sur la parcelle du défunt avec l'un de ceux qu'il a le mieux connu.
13:12« Bonjour ! »
13:15« Bonjour, monsieur ! »
13:17« Ça va et vous ? Un peu le long, mais ça va. »
13:20« Très bien, bienvenue. »
13:21« Oui, merci. »
13:22« Très bien. »
13:23André Barghe est l'ancien maire du village.
13:26Il a veillé sur Jean-Marie jusqu'à son décès.
13:28« Voilà. Et là commence la propriété de Jean-Marie. Ici même. »
13:37« Né de père inconnu, en région parisienne, le défunt a vécu la majeure partie de sa vie dans ses bois, avec sa mère. »
13:46« Comme il était malade mental depuis la naissance, il a subi quand même quelques internements et c'était insupportable pour sa mère et pour lui. »
13:53« Et donc pour le protéger, ils sont revenus ici. »
13:56« D'accord. »
13:57« Voilà. »
13:58« Elle lui a offert un espace de liberté finalement. »
14:00« Oui, elle est revenue ici parce qu'elle est née ici. »
14:03« Allez-y, je vous en prie. »
14:07« Là, on se rend compte qu'avec Jorel, on est dans une décharge à ciel ouvert. »
14:14« Passer une certaine frontière, c'est plus du tout la même chose. »
14:20« Ça là, c'est sa construction personnelle. »
14:24« Tout ce que vous allez voir, c'est lui qui l'a posé. »
14:28« C'est des édifices qu'il faisait seul. »
14:31« Oui, de toute façon, il était tout seul. »
14:33« Ah oui, d'accord. »
14:34« On accède à un musée à ciel ouvert. »
14:37« C'est assez déstabilisant. »
14:38« Avec un sphinx qui est gravé dans la pierre. »
14:43« Des motifs un peu rupestres. »
14:50« Ça, c'est assez saisissant parce qu'on ne s'y attend pas. »
14:54« Attendez-moi. »
14:56« Ici, c'est une galerie qui est relativement accessible. »
15:00« Je comprends que ma mission va être de valoriser cette parcelle. »
15:15« Pour le faire correctement, je vais avoir besoin de l'avis d'un expert, d'un œil avisé. »
15:24« Parce que l'œuvre de Jean-Marie dépasse totalement le champ de mes compétences. »
15:32« On a l'impression qu'il peut surgir à n'importe quel moment. »
15:38« Ici, on arrive à ce qu'il appelle la faille. »
15:45« Là, il a creusé en biais entre deux roches parce qu'elles avaient cette forme-là. »
15:50« C'est une galerie qui est à 15 mètres. »
15:52« Les gens qui viennent, ils peuvent très bien marcher dessus. »
15:56« Je suis d'accord. »
15:57« C'est très dangereux. »
15:59« C'est un peu inquiétant. »
16:02« C'est un peu inquiétant et ça nous force aussi à aller vite dans les recherches. »
16:10Pour sécuriser la parcelle, les généalogistes espèrent trouver rapidement des héritiers.
16:19« Voilà, donc ça fait à peu près 11 mètres sur 15. »
16:23Mais dans ce dossier, un autre défi les attend.
16:27Conserver en l'état l'œuvre inclassable de Jean-Marie.
16:30Comme pour cette ermite du Lot, la vie des défunts est souvent empreinte de solitude.
16:41Mais derrière l'isolement apparent, se cache parfois une famille, même très proche.
16:53Dans l'épisode précédent, François, le généalogiste marseillais,
16:57débutait la recherche des héritiers de Rose et Robert.
17:03« Ah oui. Où la vache ? D'accord. »
17:06Ce frère et cette sœur, mystérieusement décédés le même jour à leur domicile.
17:10« Ok. Il est allé bien, là, quelque part. C'est du lourd, là. »
17:17« Ah oui. »
17:19Célibataire et sans enfants, ils vivaient tous les deux dans le plus grand isolement.
17:23Le 1er mai 2000, Maurice nous a téléphoné.
17:30« Grande surprise. Depuis plus de 35 ans qu'on nous a ignorés, on pouvait crever. »
17:36Quelques semaines plus tard, l'enquête a déjà bien avancé.
17:49« On arrive à reconstituer le fait qu'a priori, Robert est décédé en premier, d'une crise cardiaque. »
17:59« Et Rose était atteinte de problèmes psychologiques sans doute. »
18:10« Et a erré dans l'appartement et s'est laissé mourir dans l'appartement. »
18:17Grâce aux indices récoltés à leur domicile, le généalogiste a mis son collègue Olivier sur la piste de frères et sœurs des défunts.
18:27« Ah, ça, c'est tout à fait intéressant. Là, je crois que j'ai retrouvé la famille. »
18:38« C'est bien nos deux défunts que je retrouve avec leurs parents et trois frères et sœurs en plus. »
18:45« Donc ça, c'est une bonne nouvelle parce que ce sont évidemment des héritiers potentiels. »
18:56« Dans l'Aveyron, on retrouve trois demi-frères et demi-sœurs, dont deux aujourd'hui décédés, laissant deux neveux. »
19:09« Il y a donc deux branches de la famille qui se sont perdues de vue et qui ne se côtoyaient absolument plus depuis de nombreuses années. »
19:17« En fait, ce qui s'est vraiment passé, c'est que le père s'est marié deux fois. »
19:21« De cette deuxième union, il y a eu les deux enfants, nos deux défunts, Robert et Rose, qui étaient eux à Marseille. »
19:28« Alors que les autres, visiblement, sont restés dans l'Aveyron. »
19:32« Et alors, en plus, cerise sur le gâteau, j'ai un petit bouquin de la famille qui raconte un petit peu ce qui s'est passé. »
19:39« On s'aperçoit qu'une des demi-sœurs a écrit un livre sur l'histoire familiale. »
19:43« Le papa décède dans des conditions tragiques. »
19:47« La deuxième épouse de leur père commun s'est retrouvée avec cinq enfants à sa charge. »
19:56« Et à l'époque, c'était très compliqué à gérer. Elle avait très très peu de moyens. »
20:01« Donc, des enfants étaient séparés très jeunes. »
20:03« Je tenais mon petit frère Robert dans mes bras, Robert, notre défun, que c'était dur de s'en séparer. »
20:09« Et ma petite sœur Jacqueline, Rose, ça va être c'est Rose Jacqueline, que j'aimais tant et que je trouvais tellement jolie. »
20:15« Je pensais que je ne les reverrais peut-être plus. »
20:18François a rendez-vous à Paris avec un des héritiers, un neveu de Rose et Robert.
20:24Il ignore comment celui-ci réagira à cette annonce, qui risque de faire ressurgir des souvenirs douloureux.
20:31À Paris, François, le généalogiste marseillais, a rendez-vous avec un neveu de Rose et Robert, décédé à Marseille le même jour.
20:49Il va lui révéler qu'il est héritier dans leur succession.
20:53« Bonjour, bonjour. »
20:56« Comment allez-vous ? »
20:57« Ça va. »
20:58« C'est Jean-Pierre, c'est ça ? »
20:59« Oui, Jean-Pierre. »
21:00« Voilà, santé. »
21:01« Aujourd'hui, je voudrais vous annoncer que la succession dont il s'agit, c'est celle de votre oncle et de votre tante. »
21:09« D'accord. »
21:10« Voilà, donc Rose et Robert. »
21:13« Voilà, donc vous les aviez connus, je ne sais pas si vous les avez connus. »
21:16« Oui, oui, oui, je les ai connus, mais il y a très longtemps. »
21:18« Il y a très longtemps ? »
21:19« Très longtemps. »
21:20« Oui. »
21:21« Sachez que quand on a procédé aux recherches, on a découvert l'existence d'un livre.
21:28En recherchant le nom de votre famille, on a pu retrouver le livre de votre maman. »
21:35« Vous le saviez ? »
21:36« Oui, oui. »
21:37« Vous l'avez lu ce livre ou pas ? »
21:38« Non, je ne l'ai pas lu encore. »
21:39« Pas du tout ? »
21:40« J'ai du mal à le lire parce que ça va me faire mal, je veux dire. »
21:44« Oui, j'imagine. »
21:45« Je pense qu'il y a des sujets dramatiques et voilà, c'est pour ça que je l'ai pas lu. »
21:51« Mais je le lirai, je le lirai, c'est sûr. »
21:53« Et souvent effectivement, on sait plus de choses que des héritiers,
21:57qui ne savent absolument rien.
21:59Donc on est souvent beaucoup questionnés à ce sujet.
22:03Et ça se gère en essayant d'apporter le maximum de réponses qu'on peut. »
22:10« Moi, ce qui m'intrigue le plus, c'est de savoir comment ils sont décédés. »
22:14« Ils sont décédés, oui. »
22:15« En plus, les deux en même temps, le même jour, vous avez 80 ans. »
22:19« Oui, c'est ça. Ils sont nés en 35. »
22:24« Et ce sont des personnes qui vraiment vivaient toutes les deux coupées du monde un petit peu. »
22:34« C'est pour ça qu'on a un peu perdu le contact parce qu'ils nous appelaient jamais. »
22:38« Nous, on ne les appelait pas. »
22:40« Parce que la dernière fois que ma mère les avait appelés, ils étaient un peu disputés. »
22:43« Donc il y a eu une coupure après. »
22:45« On ne savait pas ce qu'était leur vie. »
22:49« On ne sait pas grand-chose en fin de compte sur eux. »
22:53Avec cet héritage, Jean-Pierre renoue avec une histoire familiale douloureuse.
22:57« Mais il est loin d'imaginer l'ampleur du trésor légué par son oncle et sa tante. »
23:05« Les recherches des généalogistes peuvent aussi faire remonter à la surface un passé trouble des défunts, »
23:13« lié aux heures les plus tragiques de l'histoire contemporaine. »
23:19« Dans la région de Strasbourg. »
23:23« Tous les dossiers sont différents et tous les dossiers peuvent aboutir à un dénouement extraordinaire ou exceptionnel. »
23:29« Je m'appelle Jérôme Carlier, j'ai 39 ans et je suis généalogiste depuis 7 ans. »
23:35« Mon métier est de retrouver les héritiers lorsqu'un notaire ne les connaît pas, afin de pouvoir régler une succession. »
23:45« Ce matin, Jérôme a rendez-vous chez un notaire à Mulhouse pour un nouveau dossier. »
23:50« Il s'agit de Joséphine qui est décédée le 29 août 2016. »
23:55« Alors les seules choses que je connais relativement à la défunte, c'est qu'il semblerait que ce soit une personne qui était célibataire, sans enfant. »
24:05« Est-ce qu'éventuellement vous avez la carte d'identité ? »
24:08« Oui, alors j'ai sa carte copie de la carte d'identité. »
24:11« Merci. »
24:13« C'est toujours intéressant pour nous mettre un visage sur un nom. »
24:16« Est-ce que vous avez un peu connaissance du patrimoine du coup ? »
24:19« On a des comptes bancaires, il y a 128 362,92 euros. »
24:26« Oui, quand même. C'est déjà un beau patrimoine. »
24:29« Ce sont les seuls éléments que j'ai concernant cette personne. »
24:33« Parfait. On va d'abord enquêter pour vérifier qu'elle n'a pas eu d'enfant. »
24:38« On ne sait jamais, après tout, elle peut en avoir eu. »
24:41« On peut avoir des surprises. »
24:44« D'enfants qu'on ne connaissait pas forcément. »
24:47« Oui, oui, tout peut arriver. »
24:49« Malheureusement, je n'ai pas beaucoup d'informations sur la vie de Joséphine. »
24:59« On ne sait pas trop où on va. »
25:01« Mais néanmoins, dans ce genre de dossier, l'intuition du généalogiste est très importante. »
25:08Jérôme est épaulé par Julien, lui aussi généalogiste.
25:12« Il faut se faire confiance, faire confiance à son instinct et ne pas négliger aucune piste susceptible de donner quelque chose. »
25:23Les deux hommes commencent leur enquête aux archives départementales.
25:27« Elle est née en 1928 et donc elle est fille de Marianne, uniquement de Marianne. »
25:37« Donc du coup, c'est une mère célibataire. »
25:40« Sa maman était polonaise, elle est née en Pologne en 1894. »
25:45« Elle était ouvrière. »
25:46« En plus, elle n'habitait pas à Mulhouse, là où est née Joséphine. »
25:51« Elle a été reconnue. »
25:53« Je me demande si ce ne serait pas une fille de l'assistance publique. »
25:58« Est-ce que sa maman ne l'aurait pas confiée à l'assistance publique à sa naissance ? »
26:02« C'est peut-être une fille à explorer. »
26:05« Sa maman était d'origine polonaise. »
26:08« Souvent dans le profil de ces femmes de l'époque qui viennent d'un pays étranger,
26:13souvent ouvrière ou travaillé même dans les mines parfois. »
26:18« Elles n'avaient pas la possibilité de s'occuper d'un enfant qu'elles auraient eu,
26:22d'autant plus hors mariage et sans papa. »
26:25« Ah, tiens, regarde. »
26:28« Joséphine. Alors là, on va pouvoir avancer. »
26:31« On va avoir pas mal d'informations. »
26:33« Et là, enfin, on découvre qu'il y a un dossier d'assistance publique pour Joséphine. »
26:37« C'est une vraie porte qui s'ouvre dans la recherche. »
26:40« Alors ça, c'est intéressant. C'est son procès verbal de placement. »
26:45« Pour quel motif a-t-elle eu besoin de justifier l'abandon de l'enfant ? »
26:50« Et là, il y a écrit, la mère déclare ne pas pouvoir subvenir aux besoins de deux enfants. »
26:55« Donc là, on voit que la fille-mère Marianne a déjà un enfant, Anna. »
27:01« Donc on sait déjà aujourd'hui, maintenant, d'ores et déjà, que notre défunte avait... »
27:05« Une petite, une grande sœur, en fait. »
27:07« Oui, une grande sœur. »
27:08« Alors très vite, on découvre, en consultant le dossier de Joséphine,
27:12qu'elle a eu une sœur, Anna, qui est née avant elle. »
27:15« Et là, on se dit certainement qu'il y aura peut-être d'autres frères et sœurs. »
27:19« Donc on va continuer nos recherches dans ce sens. »
27:22« Et en continuant à fouiller dans le dossier de l'assistance publique de Joséphine,
27:27on découvre un document assez inhabituel. »
27:31« Qu'est-ce qu'on a, là ? »
27:35« Un livret de travail durant l'occupation nazie. »
27:38« Mais oui, on voit « Deutsches Reich », l'Empire allemand, le Troisième Reich. »
27:42« Et puis la Croix-Gammée, l'Église clérien. »
27:46« Là, forcément, on replonge, en fait, dans l'histoire. »
27:48« Et c'est la particularité de ce dossier, c'est que... »
27:51« On se retrouve des dizaines d'années en arrière,
27:53et on se retrouve face à tout ce qui s'est passé à cette époque-là. »
27:57« Ah bah tiens. »
27:59« Voilà une photo. »
28:00« Une photo de Joséphine. »
28:02« 1943, donc elle avait 15 ans. »
28:06« Voilà, Joséphine a 15 ans. »
28:08« Tu vois, par exemple, on voit que le courrier se termine par « a Hitler. »
28:12« C'est incroyable. »
28:13« Donc là, pas de doute, elle a effectivement intégré les jeunesses hitlériennes. »
28:19« En quittant les archives départementales, on se dit que l'enfance de Joséphine a été particulièrement difficile. »
28:27« Elle a été confiée à l'assistance publique. »
28:29« Elle a traversé l'épreuve du nazisme. »
28:33« On se rend compte qu'on va plonger dans une période très sombre, et on a un frisson dans le dos, parce que d'un coup, on quitte les livres d'histoire pour rentrer dans la réalité de ce qu'ont vécu vraiment les gens pendant cette période. »
28:50Pour Jérôme et Julien, ce dossier est encore plein de zones d'ombre.
28:54Mais ils savent qu'ils s'apprêtent à découvrir une vie marquée par les grands bouleversements de l'histoire.
29:00S'immerger dans la vie des défunts, reconstituer leur parcours de vie, fait partie du quotidien des généalogistes.
29:10Mais il arrive que leurs enquêtes les conduisent loin des archives.
29:21Dans sa quête des héritiers de Jean-Marie, l'homme qui vivait en ermite dans les bois, Jorel est confronté à un héritage insolite.
29:30Pour estimer la valeur de l'œuvre transmise par Jean-Marie à de potentiels héritiers, le généalogiste se rend au LAM, le musée d'art moderne de Villeneuve-d'Ascq.
29:39« Ce que je souhaite savoir, c'est si cette parcelle peut intéresser des collectionneurs. Pour moi, c'est inclassable. Donc, en me rendant à Villeneuve-d'Ascq, je vais pouvoir comprendre la portée aussi de l'œuvre de Jean-Marie. »
30:03Jorel a rendez-vous avec Savine Fopin, conservatrice spécialisée dans l'art brut. Elle n'a jamais rencontré l'ermite du Lot, mais a entendu parler de son travail dans les bois.
30:13« C'est un peu particulier parce qu'il y a presque une entrée solennelle avec ces édifices construits avec des pierres, qui représentaient pour lui apparemment des pyramides.
30:26Et puis, on a ici un petit sphinx qui a été gravé. »
30:32« C'est beau aussi parce que c'est juste à peine gravé, très expressif. »
30:36« Absolument. Les animaux aussi. »
30:39« C'est très poétique, en fait, son travail. »
30:41« Je vous avoue que je suis assez déstabilisé. »
30:46« C'est sûr que j'imagine que ce n'est pas forcément habituel. »
30:49« Non, non, vraiment. Ce n'est pas habituel. »
30:52« Donc, on est vraiment face à une œuvre en tant que telle. »
30:55« D'accord. »
30:56« C'est vrai que souvent, c'est un terme, ça peut bateau dire ça, mais c'est comme une œuvre vie. »
31:00« Ça ne doit surtout pas disparaître ou être dispersé. »
31:02« Moi, ce qui me fait aussi peur quand on parle de lieux comme ça, c'est de se dire, bon, là, on va aller les vendre à droite, à gauche, et puis on va récupérer un peu d'argent. »
31:11« Le défi, ce sera aussi de relayer sa volonté à ses héritiers pour qu'ils puissent prendre conscience qu'ils sont porteurs d'un héritage,
31:22alors qu'il n'est pas forcément financier, mais qui est culturel, alors un héritage lourd à porter. »
31:26« J'espère que vous allez y arriver. »
31:27« J'espère, oui, c'est important, c'est vrai. »
31:30« Et puis, il faut qu'il se dise aussi que c'est un très bel héritage et que lui, c'est un très beau personnage aussi. »
31:37« Ça aussi, c'est très important. »
31:38« Je me dis qu'il va falloir aller très vite pour rechercher les héritiers,
31:45anticiper peut-être l'avenir de cette parcelle
31:48et prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation des lieux. »
31:55Mais le défunt vivait reclus, sans famille connue.
31:59Et pour l'heure, Jorel n'a encore identifié aucun héritier de Jean-Marie.
32:05Lorsque les membres d'une même famille se sont perdus de vue depuis des années,
32:09les retrouvailles arrivent toujours trop tard.
32:11Jean-Pierre, le neveu de Rose et Robert, le frère et la sœur décédés le même jour,
32:26est soudainement confronté à son histoire familiale.
32:29À Marseille,
32:35« François, bonjour. »
32:36« Bonjour, Pierre. »
32:37« Vous allez bien ? Et vous ? »
32:38C'est la dernière occasion pour lui de récupérer des effets personnels
32:41avant que l'appartement des défunts soit entièrement débarrassé puis vendu.
32:45« Je vous préviens, c'est costaud. Il faut s'accrocher. »
32:49« Il faut s'accrocher, d'accord. »
32:50« On est sur des cas toujours exceptionnels. Donc avec des circonstances, on voit quand même l'extrême solitude des gens. Donc ça peut, pour des gens qui sont en plus proches en degrés, ça peut être un moment délicat à passer. »
33:08« Allez, je vais passer devant. Je vais allumer. Ça n'a pas bougé déjà depuis la dernière fois que je suis venu. »
33:20« Hop, ici. On doit avoir la chambre probablement de rose. »
33:25« De rose aussi, c'est ce que je dis. »
33:26« Voilà. On a le coussin rose déjà. »
33:28« Le coussin de rose, ça doit être à elle, ça. »
33:30« Bon voilà, c'est encore une... »
33:34« J'espère qu'elle ne vivait pas quand même dans cet état. Je dis que c'est la misère de vivre dans cet état. Je pense que ce n'est pas possible. Ce n'est pas vivable de vivre comme ça. »
33:44« Sa chambre, ce n'est pas mieux. »
33:46« Ce n'est pas mieux. »
33:47« Oui. C'est triste. »
33:49« Ah oui, ça. »
33:50« C'est triste de finir comme ça, oui. »
33:52« Bon, voilà. Donc on a le séjour qui est ici. »
34:00« Ah oui, là, c'est le séjour. »
34:01« Voilà. »
34:02« D'accord. »
34:03« Vous voyez, je pense qu'il se pose mille questions. Il se refait le film à l'envers. Il se demande pourquoi ils se sont éloignés. Sa mère et ses frères et soeurs. Je pense que ça travaille beaucoup. »
34:21« Oui, je pense que c'est Robert avec sa sœur. Avec Rose. Ça, c'est moi avec ma sœur. »
34:34« Elle est belle, celle-là. »
34:36« Hein ? Elle ne nous avait pas oubliés, alors. On était dans l'album, quoi. Ça fait plaisir. Ça, je suis avec ma sœur. Oh là là, elle avait cette photo. Oh là là là là. »
34:46« Il pensait être complètement mis à l'écart de la famille. Donc quand même, il retrouve cette photo où il se voit étant petit. Ça lui fait revivre pas mal de choses. Donc il se dit qu'il y a quand même un lien, effectivement, qui est resté malgré tout. Malgré l'éloignement. Malgré la distance. »
35:06« C'est triste de savoir qu'ils sont décédés ensemble, tous les deux. Ils n'ont pas pu profiter de leur argent, quoi. Et que c'est nous qui allons en profiter. »
35:16« Et voilà, quoi. Donc je les en remercie. Et puis j'aurais préféré que ça se tourne autrement, quoi. Que ce soit eux qui en profitent, quoi. Voilà. »
35:30« Oh, c'est qui, ça ? C'est moi, ça. »
35:33« Oh là aussi, j'étais jeune. J'étais mignon, moi. »
35:36« J'avais 17 ans. J'étais beau à 17 ans. »
35:46« Tout comme ça, avec Rose, quoi. En janvier 65. Oh là là là. 65. »
35:53Jean-Pierre, l'héritier, est loin d'avoir découvert tous les trésors de son héritage.
35:58Car Rose et Robert gardaient d'autres secrets en lieu sûr.
36:01Pour retrouver des héritiers, les généalogistes lèvent le voile sur des pans de vie entiers que les défunts pensaient avoir enfouis pour l'éternité.
36:14À Strasbourg, le dossier de Joséphine est toujours entouré de mystères.
36:28Elle a été abandonnée à la naissance, puis enrôlée dans les genèses hitlériennes.
36:33Les généalogistes veulent en savoir plus sur ce qu'a pu être sa vie.
36:36Parfois, dans les dossiers qu'on traite, on se rend compte que les histoires des familles qu'on retrouve
36:44sont fracassées par la grande histoire, par les guerres, par les conflits, par les déportations.
36:52Et c'est le cas de l'histoire de Joséphine.
36:53J'ai besoin d'avoir des informations sur qu'était l'existence d'une jeune fille pendant la Seconde Guerre mondiale,
37:03placée à l'assistance publique.
37:08Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Alsace et la Moselle sont annexées par l'Allemagne.
37:14Toute la population est alors considérée comme allemande et doit obéir au régime nazi.
37:20Les enfants n'y échappent pas.
37:21Entre 10 et 18 ans, ils sont enrôlés dans les genèses hitlériennes.
37:34Pour recueillir des informations sur cette période de la vie de Joséphine,
37:38ses 15-20 ans durant l'occupation nazie,
37:41je décide de me rendre au mémorial d'Alsace-Moselle
37:44et j'espère rencontrer des gens qui pourront me donner des indications
37:47qui m'aideront à orienter mes recherches.
37:51C'est assez impressionnant de les voir toutes faire le salut hitlérien,
37:55de les voir toutes défiler.
37:56En fait, c'était limite des organisations paramilitaires, même pour les jeunes.
38:00Oui, ça avait un rôle en paramilitaire, effectivement.
38:03Le but, c'est de séduire leur jeunesse en leur proposant des activités qui peuvent leur plaire,
38:07mais à travers ces activités, ils sont endoctrinés,
38:10ils sont pris dans la toile du parti nazi
38:13et ils sont formés à devenir de bon aise.
38:17J'ai ramené quelques photos de son dossier de l'assistance publique.
38:22Je vous laisse peut-être le regarder et puis me dire si vous pouvez m'apporter des précisions.
38:26Déjà, on voit bien la germanisation de son nom.
38:30Le pH.
38:30Le pH, c'est l'accent qui disparaît et le pH qui devient un F.
38:36Et le fait qu'elle ait été placée à l'assistance publique.
38:39S'il n'y en a pas d'attache en France, que ce soit une famille ou autre,
38:41c'est plus simple de la nazifier, c'est plus simple de la germaniser
38:44et donc d'en faire un bon nazi.
38:46Sans doute, ça a été le cas et c'est pour ça aussi
38:48qu'ils vont aussi prendre les orphelins dans les organisations nazies.
38:53Oui, c'est simple.
38:54Joséphine s'est retrouvée prise dans cet engrenage.
38:59Cette visite au mémorial me permet de prendre conscience
39:02qu'à aucun moment, Joséphine n'a pu établir de contact avec une famille éventuelle.
39:08C'était complètement exclu.
39:11Joséphine n'a sans doute jamais connu sa sœur, Anna.
39:15Si elle est en vie, elle sera héritière.
39:18Mais Jérôme et Julien n'imaginent pas l'importance du secret de famille
39:21qu'ils s'apprêtent à découvrir.
39:28Car les dossiers de succession peuvent connaître des rebondissements de dernière minute.
39:35Adjugé 550.
39:37Avec à la clé de mauvaises ou de très bonnes surprises.
39:42À Marseille, dernier acte dans la succession de Rose et Robert,
39:54l'héritage qui revient à Jean-Pierre, leur neveu,
39:57s'avère bien plus conséquent qu'au départ.
40:00Les défunts ont accumulé pendant des années un trésor de grande valeur,
40:05le fruit d'une vie de labeur et de privation.
40:08Il sera mis aux enchères dans quelques heures.
40:10Maître Fleck, le commissaire priseur, les accueille dans sa salle des ventes.
40:16Je vous présente Jean-Pierre.
40:17Enchanté.
40:18Enchanté.
40:18Et donc l'héritier.
40:20L'heureux héritier.
40:21L'heureux héritier.
40:21Alors, très bien.
40:22C'est un dossier qui commence de manière tout à fait sommaire,
40:26avec un décès très mystérieux,
40:29et ça finit en apothéose.
40:32Vous allez avoir, je pense, une très bonne surprise.
40:34Voilà.
40:34D'accord.
40:35Qui vous attend.
40:36Si vous voulez me suivre.
40:36Allez.
40:37Jean-Pierre est loin d'imaginer l'ultime surprise que lui réserve cet héritage.
40:43À Marseille, l'héritier de Rose et Robert s'apprête à découvrir l'ampleur de son héritage.
40:56Ce frère et cette sœur, décédés le même jour,
40:59ont accumulé pendant des années un trésor de grande valeur
41:03qui va être mis aux enchères.
41:05Rose et Robert avaient un coffre à la banque.
41:08Chacun avait leur coffre et quand on va faire l'inventaire,
41:12on découvre un petit trésor, en fait, assez exceptionnel.
41:20Voilà.
41:21Donc, ce qu'on a trouvé dans les deux coffres qu'on a ouvert.
41:26D'accord.
41:26On a fait un joli petit paquet de pièces.
41:28Oui, je vois ça.
41:29Voilà, avec toutes sortes de pièces.
41:31Des pièces de 20 francs or qui sont les plus communes.
41:34Des souverains, des pièces suisses.
41:37On a les dollars mythiques.
41:39Et puis, on a une jolie pièce que je vais vous montrer.
41:46C'est une pièce de François-Joseph, empereur d'Autriche,
41:50qui est très belle, très fine, avec l'aigle autrichien.
41:54Ça, c'est une pièce qui n'a jamais circulé.
41:57Ça, c'est des pièces qu'on gardait.
41:58Mais vous en avez d'autres.
42:02Qu'est-ce que ça vous fait ?
42:05C'est surprenant.
42:06Vous n'étiez pas présent pour le...
42:09Oui, c'est surprenant, toutes ces pièces.
42:11Je pensais qu'ils avaient de l'argent peut-être,
42:13mais pas des pièces d'or, quoi.
42:15Quand on voit l'état de l'appartement
42:17et les conditions dans lesquelles ils vivaient,
42:19c'était quand même assez surprenant d'avoir tout cet argent
42:26accumulé dans le coffre.
42:29Le contraste est impressionnant.
42:30A juger 2400 euros, Napoléon,
42:36nous démarrons à 6000 euros.
42:38Et ses prieurs à 7520 euros.
42:42A juger 7550.
42:43Au total, ce jour,
42:45les enchères dépassent les 100 000 euros.
42:48Mais pour Jean-Pierre,
42:50la valeur de cet héritage va bien au-delà.
42:54Grâce au travail du généalogiste,
42:56il a surtout retrouvé une pièce
42:58de son histoire familiale d'une valeur inestimable.
43:03Si certains dénouements sont heureux,
43:06dans les histoires de famille,
43:08un secret peut parfois en cacher un autre
43:11et raviver de douloureuses émotions.
43:17À Strasbourg,
43:19après des mois de recherche,
43:21Julien et Jérôme ont retrouvé
43:23tous les héritiers de Joséphine,
43:25placés à l'assistance publique,
43:26avant d'être enrôlés
43:28dans les genèses hitlériennes.
43:32Sa sœur Anna est finalement décédée,
43:35mais ils ont découvert
43:36que sa maman a eu 13 enfants.
43:38Parmi les frères et sœurs
43:42toujours en vie,
43:43Julien a trouvé un frère qui s'appelle Henri,
43:46qui habite la région
43:47et que nous allons contacter par téléphone.
43:53Là encore,
43:54il faut se mettre à la place de l'héritier,
43:55on risque de lui apprendre
43:56quand même une nouvelle
43:56qui le bouleversera.
43:58On en a un petit peu d'appréhension
43:59avant de l'appeler,
44:00on ne sait pas comment il va réagir.
44:01Oui, allô ?
44:07Bonjour, monsieur.
44:08Oui ?
44:08Je me présente,
44:09je m'appelle Julien Altenburger,
44:10je suis généalogiste
44:12et je travaille actuellement
44:13pour un notaire
44:14dans le cadre d'une succession.
44:16Vous êtes au courant
44:17d'un décès dans votre famille
44:18il y a quelques semaines ?
44:21Je ne comprends rien du tout.
44:22Attendez,
44:23une succession de quoi ?
44:24C'est la succession
44:25d'une sœur à vous,
44:27mais d'une fille
44:28que votre maman a eue
44:29avant son mariage
44:30avec votre papa ?
44:33Ah, ben ça,
44:34on ne savait pas.
44:37Ah, vous ne saviez pas ?
44:39On ignorait bien.
44:41C'est une patrie nouvelle ?
44:42Oui.
44:43Mais, allez,
44:44encore un mot, là.
44:45Quel nom elle porterait,
44:47M. Frangine ?
44:48Alors, elle s'appelle Joséphine
44:49et c'est votre demi-sœur.
44:51Ah, oui.
44:52Elle n'habitait pas très loin
44:55de chez vous,
44:56vers Mulhouse.
44:57Oh, non, non.
44:59C'est incroyable, hein ?
45:00Après ce coup de téléphone
45:04passé à Henri,
45:05nous décidons avec Julien
45:06d'aller le rencontrer
45:07pour lui expliquer en détail
45:08les raisons, en fait,
45:10de notre appel.
45:11C'est là.
45:13Et il n'est pas au bout des surprises.
45:17Bonjour, messieurs.
45:19Vous êtes Henri,
45:20c'est bien ça ?
45:20Oui.
45:21Enchanté, je suis Julien.
45:22Merci de vous accueillir chez vous,
45:23en tout cas.
45:24Merci.
45:24C'est très gentil.
45:26Je voulais vous montrer
45:27toute la fratrie
45:28de tous les autres enfants
45:30qui a eu votre maman.
45:32Mais il y en a quand même
45:32beaucoup, non ?
45:33Ah, il y en a beaucoup.
45:34Elle n'a pas chômé,
45:35je vous confie.
45:36Des grandes familles comme ça,
45:37c'est pas souvent, quand même.
45:38C'est assez rare, quand même, ouais.
45:40Donc là, on a Joséphine,
45:42la fameuse.
45:43Oui.
45:43Donc elle, elle est née
45:44le 12 mai 1928.
45:47Dix ans avant moi.
45:50Alors ça, c'est une photo d'elle.
45:51C'est la seule qu'on a
45:52quand elle avait
45:54une quinzaine d'années.
45:56Oh, elle ressemble à...
45:57C'est pas la mère, hein ?
45:58Topic.
45:59Il y a un air de famille, ouais.
46:00Topic, la mère.
46:02En fait, ce qui s'est passé,
46:03c'est que votre maman,
46:04elle était fille mère.
46:05Elle a eu d'abord Anna.
46:07D'accord ?
46:08Et Anna, elle l'a placée
46:09chez une nourrice,
46:10ce qui se faisait beaucoup
46:11à l'époque pour les filles mères.
46:12Et tous les mois,
46:12elle payait.
46:13Donc en fait,
46:14presque tout son salaire
46:15partait dans la nourrice d'Anna.
46:18Alors comment elle vivait,
46:19la mère ?
46:19Eh bien justement,
46:20c'était difficile pour elle.
46:22Et du coup,
46:22quand elle a eu Joséphine
46:24en deuxième enfant,
46:25elle ne pouvait pas encore
46:26payer pour la deuxième.
46:27Bien sûr, ouais.
46:28Et c'est pour ça
46:29qu'elle l'a abandonnée.
46:31C'est incroyable, ça.
46:34Pendant la discussion
46:35avec Henri,
46:36alors qu'on lui parle
46:37de Joséphine,
46:38de son histoire...
46:39Oh là là là !
46:40Elle a une drôle de vie.
46:41Je m'aperçois
46:43qu'il y a un autre secret
46:44dans sa famille
46:45dont il n'est pas au courant
46:46et qu'il va falloir
46:46que je lui révèle l'existence.
46:49Une autre chose
46:49que je voulais vous montrer aussi,
46:51donc il y en a deux
46:51qui sont décédés assez jeunes,
46:53Jean-Jacques.
46:54Oui.
46:54Je ne sais pas si vous avez
46:54entendu parler, voilà,
46:55en 48.
46:56En 48, oui.
46:57Et puis il y en a une autre,
46:58c'est Jeanne,
46:59qui elle est décédée
47:00en 36.
47:02Donc elle,
47:02elle avait 5 ans
47:03quand elle est décédée.
47:03On n'a pas parlé,
47:04de Jeanne.
47:05Vous n'avez jamais entendu
47:06parler d'une Jeanne ?
47:07Non.
47:07Ah bah vous voyez ?
47:08Donc je vous apprends
47:09encore une sœur en plus.
47:11On n'a jamais entendu
47:12parler de ça, Corine.
47:14Moi, je n'ai jamais
47:14entendu parler de ça.
47:17Ça fait deux...
47:18deux sœurs
47:20qu'on ne connaît pas.
47:25Jamais j'aurais pensé
47:26à un truc comme ça.
47:28Pour lui,
47:29c'est bouleversant.
47:30Il ne comprend pas
47:31pourquoi personne
47:32ne lui a jamais parlé
47:34de l'existence
47:34de ses sœurs.
47:35Il a dit ses parents,
47:39sa mère, son père,
47:40voilà,
47:40personne ne lui a dit.
47:42Oui,
47:43c'est dur
47:44de voir ça.
47:46La mère,
47:47avant de mourir,
47:48elle aura dû me dire.
47:53Oui,
47:54mais tu sais,
47:54ça,
47:55c'est difficile.
47:56C'est compliqué.
47:57C'est difficile.
47:58Il y en a combien
47:58des secrets comme ça ?
48:03On sent l'émotion
48:04qu'il essaye de contenir
48:05mais qui débordent
48:06parce qu'en fait,
48:07ce qu'on lui apprend
48:08sur sa famille,
48:10c'est des choses
48:11dont il n'avait
48:12même pas idée
48:13et il y a de quoi
48:15déstabiliser
48:16même le plus solide
48:17des hommes.
48:19Henri héritera
48:19d'environ 10 000 euros
48:21de sa demi-sœur,
48:22Joséphine,
48:23qu'il n'a pas connus.
48:30Des dossiers
48:31comme celui-ci,
48:32Julien en traite
48:33plus d'une centaine
48:34chaque année
48:34et aucun ne ressemble
48:36à un autre
48:37car en pénétrant
48:38dans l'intimité
48:39d'une famille,
48:40tout est souvent
48:41bien plus complexe
48:42qu'il n'y paraît.
48:42C'est le cas
48:49dans la nouvelle affaire
48:50dont il est en charge.
48:52Je vais vous prendre
48:52un café, s'il vous plaît.
48:55On sait d'où on part,
48:56on ne sait jamais
48:57où on va.
48:58Julien doit retrouver
48:59les héritiers de Susanna.
49:02Décédée à Paris
49:02il y a quelques semaines,
49:04elle n'avait pas d'enfant.
49:06Mais les premiers éléments
49:07de l'enquête
49:07présagent déjà
49:08quelques surprises.
49:09On voit que le déclarant
49:14de son décès
49:15est une petite nièce,
49:17Jennifer.
49:19C'est la première fois
49:20que je vois
49:21une petite nièce
49:22déclarer le décès
49:23d'une parente.
49:24Souvent,
49:25on est sur des enfants
49:26qui déclarent le décès
49:27de leurs parents
49:27et dans 99% des cas
49:29aujourd'hui,
49:30c'est les sociétés
49:31de pompe funèbre
49:32et en tout cas,
49:33pas des membres
49:33de la famille
49:34aussi éloignés
49:35qu'une petite nièce.
49:36Julien a rendez-vous
49:40avec cette petite nièce
49:41devant l'appartement
49:42de la défunte.
49:44Bonjour.
49:45Bonjour.
49:47Ça va, merci.
49:48C'est parfait.
49:50Quand j'arrive
49:51devant l'immeuble
49:52et que je rencontre
49:53Jennifer,
49:54je m'aperçois tout de suite
49:55qu'elle est très,
49:55très émue.
49:56C'est parti.
50:09C'est Jennifer
50:10qui a les clés
50:10de l'appartement
50:11mais ça fait plusieurs mois
50:12qu'elle n'a pas réussi
50:13à pénétrer
50:14dans l'appartement.
50:26Je vais avoir 7 ans
50:44ou un truc comme ça.
50:467-8 ans.
50:47Pour mes 6 ans peut-être.
50:49Ouais,
50:49je crois que c'était
50:50pour mes 6 ans.
50:50C'était ma première
50:51poupée en porcelaine.
50:53Ouais.
50:56C'était un articulé.
51:03Le petit sabon.
51:04Il vient de Grèce.
51:07Elle est tenue beaucoup.
51:09D'accord.
51:12Je découvre
51:13que la maman de Jennifer
51:14est décédée
51:15quand Jennifer
51:16était toute petite
51:16et donc c'est Susanna
51:18qui l'a recueillie
51:19et qui l'a élevée
51:20depuis qu'elle a 3 ans.
51:22Et donc,
51:23les liens affectifs
51:24entre Jennifer
51:25et Susanna
51:26étaient très très fort.
51:27Donc,
51:28elle a fait toute son enfance,
51:29son adolescence
51:30dans cet appartement.
51:32Elle vous a emmené
51:33à la plage.
51:33Elle m'a emmené
51:33en Martinique
51:34parce qu'elle est partée
51:35en Martinique.
51:36Donc ça,
51:36ça doit être vraiment
51:36une des premières photos
51:37quand je suis arrivée
51:38dans sa vie.
51:40C'est drôle cette photo.
51:43Personnel retraité.
51:44Parce qu'elle faisait quoi
51:45dans la vie ?
51:45Elle était infirmière.
51:46D'accord.
51:47À l'hôpital du coup.
51:48Et elle est arrivée
51:49quand en Paris ?
51:50Elle avait 22 ans.
51:53Et elle retournait
51:54quand même en Martinique ?
51:54Elle est retournée
51:55dans les années 2006-2007.
51:59Avec l'objectif
51:59de rester là-bas
52:00et puis elle n'a pas supporté.
52:01Elle était à la retraite
52:02et la maladie,
52:03elle s'est déclarée.
52:04Elle avait maladie d'Alzheimer.
52:06Du coup,
52:06c'était un peu compliqué.
52:07Du coup,
52:08je l'ai fait revenir
52:08qu'elle revienne ici.
52:10C'était un peu plus simple.
52:12Et ça, c'est elle.
52:13Ah, c'est elle ?
52:14Avec le petit chien.
52:15Avec l'oustique.
52:16L'oustique.
52:16Ah oui,
52:17donc là,
52:17il y a son adresse
52:17effectivement en Martinique.
52:18Est-ce que votre maman
52:26vous a parlé de famille
52:27en Martinique ?
52:29Son frère,
52:31je savais qu'elle avait un frère.
52:33Ah, donc du coup,
52:33elle avait un frère également.
52:34J'ai la conviction
52:37que mes recherches
52:38vont devoir se poursuivre
52:38en Martinique
52:39parce que j'ai appris
52:41que Susanna avait un frère
52:43carmélien
52:43qui vivait a priori là-bas
52:46mais je n'ai aucune autre information.
52:47Est-ce qu'il est toujours en vie ?
52:48Est-ce qu'il est décédé ?
52:49Est-ce qu'il avait lui-même
52:50des enfants ?
52:52L'autre aspect
52:53un petit peu douloureux
52:54pour Jennifer
52:54qui considérait un peu
52:55Susanna comme sa maman,
52:57c'est que nos recherches
52:59vont probablement permettre
53:00de déterminer
53:01d'autres hérétiques
53:02et donc des personnes
53:03vont hériter
53:04de celles
53:05qu'elle considérait
53:06comme sa mère
53:06alors qu'elles ne l'ont
53:08jamais connue.
53:12Susanna, la défunte,
53:14laisse derrière elle
53:14un patrimoine
53:15d'environ 500 000 euros.
53:17La seule piste
53:18pour retrouver ses héritiers
53:19se trouve
53:20à plusieurs milliers
53:21de kilomètres.
53:26Dans le prochain épisode,
53:28la quête des héritiers
53:29de Susanna
53:30va conduire Julien
53:31jusqu'en Martinique.
53:33donc à priori,
53:34la maison,
53:35elle serait quand même
53:35par là.
53:36Un voyage
53:36qui leur réserve
53:38de grandes surprises.
53:40Alors, c'est un peu
53:40la friche.
53:41Pour rentrer,
53:42je pense qu'on va
53:42s'amuser.
53:43Et qui va les mener
53:44jusqu'à une famille
53:45qui ne savait rien
53:46de cette tante décédée.
53:48En fait, vous la connaissiez ?
53:49Non, pas du tout.
53:50D'accord.
53:51Vous la connaissiez pas du tout ?
53:52Pas du tout.
53:53Mais vous saviez
53:54qu'elle existait
53:54ou même pas du tout ?
53:55D'accord.
53:55Ah oui.
53:59Dans le lot,
54:00Jorel et Cécilia
54:01vont quant à eux
54:02découvrir que la famille
54:03de Jean-Marie,
54:04l'homme des bois,
54:05n'était pas si loin de lui.
54:07Mon mari,
54:08il en avait honte
54:08de son...
54:09Alors, des fois,
54:10des gens d'en parler,
54:11mais vous êtes parents
54:12avec Jean-Marie Massou?
54:13Il dit,
54:13ah non, non, non,
54:14on n'est pas parents,
54:15ça n'a rien à voir.
54:17Attention, attention,
54:18attention.
54:18Attention, Michel.
54:19Les héritiers vont découvrir
54:22l'oeuvre inclassable
54:23qui leur revient.
54:24Allez-y, éclairer tout à l'heure.
54:25Vous allez voir.
54:27Il y a un motif.
54:27Ah oui, oui, je vois.
54:29Voilà.
54:30Là, on retrouve des haches,
54:31une espèce de...
54:32Mais comment il a fait
54:32de faire ça là-haut ?
54:35Enfin,
54:36Antoine et Emmanuel
54:37seront plongés
54:37dans les heures
54:38les plus sombres
54:38de la grande histoire.
54:40Ce sont les archives
54:41de la spoliation.
54:42La spoliation des biens juifs
54:44sous l'occupation.
54:45Et on voit bien
54:46que Dorville est bien
54:47mentionné comme juif.
54:49Ils vont mener l'enquête
54:52pendant des mois.
54:53Quatre peintures par Bonnard,
54:55de Lacroix,
54:56de Gade,
54:56de peintures par Renoir.
54:59Et se battre
54:59pour que les tableaux
55:01spoliés par les nazis
55:02soient restitués
55:03aux héritiers.
55:04Permettez-moi
55:04de vous remercier
55:05vous tous
55:05d'avoir fait
55:06ce long chemin
55:07pour venir ici
55:08à Berlin
55:09pour recevoir
55:11ces oeuvres restituées.
55:13Rendez-vous la semaine prochaine
55:20pour un nouvel épisode
55:21d'Héritiers inconnus.
55:22d'héritiers inconnus.
55:23Sous-titrage Société Radio-Canada
55:24d'héritiers inconnus.
55:25Sous-titrage Société Radio-Canada
55:25d'héritiers inconnus.
55:26Sous-titrage Société Radio-Canada
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