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  • 17/06/2025

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00:00Climat glacial entre le président et le premier ministre, et le président de plus en plus isolé, même dans les négociations internationales, à entendre ce que dit de lui Donald Trump. On écoute.
00:14On ne cherche pas un cessez-le-feu. Je n'ai pas dit qu'on cherchait un cessez-le-feu. Ça c'était Emmanuel, un gars sympa. Mais il n'a pas souvent raison. En vérité, on cherche plus qu'un cessez-le-feu.
00:24« Souvenez-vous, l'Iran ne peut pas avoir l'arme nucléaire. C'est très simple. Je ne veux pas m'étendre, mais ils ne peuvent pas l'avoir. »
00:54C'est ça qu'on a entendu tout à l'heure chez Céline Géraud et que j'aimerais bien qu'on retrouve. En tout cas, quand il y a eu effectivement cette déclaration,
01:01ce n'est quand même pas tous les jours qu'on a un président des Etats-Unis qui dit en gros que le président français est un bêta,
01:08Rachida Dati, j'allais dire qu'entre toute attente, mais elle est quand même membre du gouvernement français, ministre de la Culture,
01:16ce matin sur Europe 1 et sur CNews, a pris la défense d'Emmanuel Macron. On écoute Rachida Dati.
01:21« Que M. Trump donne des leçons sur la cohérence, il pourrait se l'appliquer. On a vu sur les politiques tarifaires, sur les droits de douane,
01:30les revirements auxquels on a pu assister depuis qu'il a été élu. La diplomatie, ça n'a jamais été une ligne droite.
01:36Depuis toujours, la diplomatie, elle s'adapte à la situation. La situation d'aujourd'hui, j'allais dire, n'est pas celle d'il y a 5 ans.
01:42Elle n'est pas celle d'il y a 6 mois. Donc aujourd'hui, la diplomatie, elle s'adapte à la situation.
01:46Mais nous ne sommes pas non plus débattants-guerre. C'est pour ça, d'ailleurs, en responsabilité, le président de la République a appelé à une désescalade.
01:53A appelé à ce que, évidemment, tous les responsables de cette région se mettent autour de la table pour reprendre aussi des négociations.
02:00Alors ça, c'est intéressant parce que Rachida Dati, elle a été ministre plusieurs fois. Elle a notamment été garde des Sceaux il y a longtemps.
02:04Et elle fait partie aussi, j'allais dire, d'une garde où il y avait une politique pro-arabe de la France.
02:14Et donc, quel est le lien ? Pourquoi est-ce que Trump est très vindicatif en disant qu'on n'a peut-être pas supprimé l'aide à la Khamenei tout de suite ?
02:24Mais en gros, il envisage que ce soit possible. Et puis, on a encore entendu, il n'y a pas que Rachida Dati, il y a encore entendu Jean-Noël Barraud, tout à l'heure, à l'Assemblée Nationale,
02:33qui dit, on appelle au Khamenei, on appelle à une désescalade de Jules Torres.
02:37Déjà, je pense qu'au sommet de l'État, il y a une prise de conscience depuis quelques semaines, c'est-à-dire qu'ils ont été beaucoup trop ambivalents sur la question du soutien à Israël depuis plusieurs mois.
02:49Emmanuel Macron, il a été épinglé à plusieurs reprises quand il s'en est pris à Benjamin Netanyahou, quand il a dit qu'Israël n'était qu'une création de l'ONU.
02:57Ça a beaucoup choqué Israël et la communauté juive en France.
03:00Et si certains voient derrière l'ambivalence d'Emmanuel Macron, une volonté de draguer les banlieues, il ne peut pas non plus aller en permanence sur ce sujet-là.
03:11Donc, je pense que c'est pour ça que sa conférence de vendredi était beaucoup plus claire qu'il ne l'a jamais été sur la question du soutien à Israël, du fait qu'Israël devait se protéger, devait assurer sa sécurité.
03:23Ensuite, très clair sur la question du nucléaire iranien.
03:27Et donc, je pense qu'il y a cette volonté de se réconcilier un petit peu avec Israël pour mieux se réconcilier avec les Américains.
03:35C'est ça que je pense, parce que le bâton et le fil entre Emmanuel Macron et Donald Trump, a priori, on l'a vu dans les propos du président américain, est un petit peu rompu.
03:44Pour y arriver, et on en parlait, Gilles William, avec Sarah Safari, pour y arriver, il faut qu'on soit tous ensemble.
03:52Comment est-ce que vous sentez la situation ? Est-ce que vous avez l'impression qu'à ce G7, tous les pays, on a même vu Mme Van der Leyen,
03:59qui n'est quand même pas forcément la plus représentative des personnes les plus décisionnaires de ce monde.
04:08Comment est-ce qu'on peut arriver à une position commune pour poursuivre en fait cette...
04:14Ou est-ce que vous voyez ce G7 à deux vitesses, avec peut-être Trump avec Israël d'un côté et puis le reste derrière ?
04:22Non, mais d'abord, je ne fais pas la même analyse que Jules sur le soutien de M. Macron à Israël.
04:29Il a eu de bonnes paroles qui ne coûtent pas cher il y a quelques jours.
04:33Et puis là, il est retourné un petit peu à ses vieux errements.
04:36Pardon de le dire, il arrive...
04:37Qu'est-ce que c'est, ses vieux errements ?
04:38Ses vieux errements, c'est de un jour, oui, je soutiens Israël, le lendemain, je ne suis pas...
04:42Qu'est-ce qui le gêne ?
04:44Pardon ?
04:45Qu'est-ce qui le gêne ? Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas ce soutien massif à Israël ?
04:48Comment est-ce que vous l'analysez ?
04:50Il se trouve que le tempérament, pardon de le dire, de M. Macron est particulier.
04:57Il change, pardon...
04:58Il arrive que M. Trump dise la vérité.
05:02Lorsque M. Trump dit, Emmanuel, il est sympa, mais il se trompe souvent ou il se trompe tout le temps,
05:09pardon de dire que je souscris, malheureusement, à ce diagnostic.
05:14Le reste du G7 correspond davantage, effectivement, à une prise d'opposition plus franche pro-israélienne,
05:28notamment la position allemande, où le chancelier dit, c'est Israël qui fait le sale boulot pour nous.
05:35Pardon, M. Macron, à nouveau, c'est pour ça que Trump était agacé, était dans la pensée magique,
05:43en disant que Trump il rentre pour justement demander de cesser le feu.
05:48C'était un contresens total, mais je crois qu'il était dans la pensée magique.
05:53Je suis désolé...
05:55Tu n'es pas désolé ?
05:56Non, mais lorsque j'analyse les propos de M. Macron, je suis plus psychologique dans la politique.
06:06Tu le t'auras ?
06:06Pour le dire gentiment.
06:08De là à accepter en permanence les saillies de Donald Trump à l'égard quand même du président français,
06:14il y a un pas.
06:14On peut critiquer la position sur le conflit au Moyen-Orient d'Emmanuel Macron,
06:19tout en disant que Donald Trump est un peu dans l'abus de langage,
06:22que depuis plusieurs mois, il insulte les dirigeants européens.
06:26Oui, non mais on a le droit de ne pas être en accord avec le style de Donald Trump.
06:30C'est la raison pour laquelle Rachida Dati a très nettement réagi ce matin sur l'Europe.
06:35Le sujet, ce n'est pas est-ce que M. Trump est quelqu'un de convenable ?
06:41La question pour être résolue assez rapidement,
06:44c'est est-ce que Trump a raison de considérer qu'une nouvelle fois M. Macron a dit des bêtises ?
06:52Et je crains que malheureusement il a raison.
06:55Un amoureux de la langue comme vous, cher maître,
06:57ne peut pas tolérer les excès de langage bien souvent du président américain.
07:02Je crois que là on ne parle pas de la même chose.
07:03On ne va pas vous départager ce soir.

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