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  • il y a 4 jours
Il dirige la commune de la Loire depuis 2020. François Driol, le maire d'Andrézieux-Bouthéon, vice président de St-Etienne Métropole, fait un 1er bilan de son action à moins d'un an des municipales.
Il évoque les défis auxquels est confronté la ville la plus "riche" de la Loire.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à tous, bienvenue 7 minutes chrono tous les jours sur TL7, la parole aux personnalités du département de la Loire.
00:20Dernière ligne droite pour les maires, puisque les élections municipales auront lieu en mars 2026.
00:26C'est l'occasion pour nous de revenir sur les mandats de vos élus.
00:29Je suis aujourd'hui avec François Dreyol, qui est maire d'André-Zuboutéon, vice-président de Saint-Etienne-Métropole en charge des déchets.
00:36François Dreyol, bonjour.
00:37Bonjour.
00:38Vous avez été élu à la tête d'André-Zuboutéon en 2020, il est temps de conclure, donc 8-9 mois, ce sera la fin de ce premier mandat.
00:45On fait le bilan, un mandat un peu particulier parce que vous succédiez à une personnalité, Jean-Claude Schalke.
00:51Quel bilan vous faites après ce mandat, à quelques mois de terminé ?
00:56Alors, bon, je n'oserais pas dire Anus Horribilis, parce que ça a duré 5 ans, mais effectivement, le bilan, c'est qu'on a vécu une tourmente pendant 5 ans,
01:06liée à de multiples événements sanitaires, politiques, internationaux, locaux, qui ont énormément perturbé notre fonctionnement.
01:14Et puis, c'est vrai que notre volonté, dès le début de mandat, c'était de tourner une page sans renier tout ce qui avait été fait au combien appréciable et qui faisait la force d'André-Zuboutéon.
01:27Notre objectif, c'était de consolider tout ça, d'être très proche de notre population, ce qui a été difficile avec le confinement au début,
01:34mais d'être très proche de notre population et d'essayer de répondre à ses attentes, parce que c'est le rôle d'une équipe municipale avant tout.
01:40Il a fallu stabiliser aussi certains équipements dans un contexte budgétaire hyper tendu.
01:44On peut dire que ça a été le mandat de la mise à plat, où il a fallu faire un peu les comptes et regarder ce qu'on avait et ce qu'on en faisait ?
01:50Oui, parce que, si vous voulez, quand je parle de tourner la page, c'est tourner la page d'une époque où André-Zuboutéon était en expansion forte et permanente.
01:59Ça a duré 30, 40 ans au moins, et même sans doute plus.
02:04Aujourd'hui, le foncier se fait rare, et même si on a encore des entreprises, des directeurs économiques qui viennent s'implanter sur notre commune,
02:12on n'a plus la courbe de croissance qu'on a connue.
02:13Donc, forcément, l'évolution de notre recette, de nos recettes, pardon, connaît un relatif plateau.
02:21Dans le même temps, nos dépenses ont explosé, pour un tas de raisons, à cause de l'inflation, du coût des énergies, notamment,
02:29des décisions gouvernementales, en matière de masse salariale, par exemple, aussi.
02:34Et à partir du moment où vos recettes tendent à moins augmenter et que vos dépenses progressent très vite,
02:39on arrive à un point d'équilibre qui est inquiétant.
02:41Il faut retrouver une nouvelle équation, une nouvelle manière de fonctionner.
02:43Voilà, il faut trouver un nouveau mode de fonctionnement, être beaucoup plus gestionnaire que bâtisseur,
02:49comme mes prédécesseurs ont pu l'être.
02:51Et aujourd'hui, effectivement, j'ai employé ce mot, je crois, en introduction,
02:54on a été dans une démarche de consolidation, et puis aussi en donnant des priorités,
03:00en donnant des priorités sur tout ce qui est espace public,
03:03parce que c'est vraiment l'endroit dont tout le monde profite,
03:06où tout le monde se retrouve, avec une dimension éco-citoyenne qui doit être importante pour tout le monde.
03:11– On dit qu'André Ziboutin est une ville riche, c'est une ville riche,
03:15est-ce que ce sont des problèmes de riches que vous évoquez là,
03:17par rapport à d'autres communes qui sont peut-être plus en difficulté que vous ?
03:19Quelles sont les difficultés aujourd'hui d'André Ziboutin, clairement ?
03:22– Alors, je n'ai jamais renié le mot de commune riche,
03:24j'insiste toujours sur le fait que nous ne sommes pas une commune de riches.
03:28Si besoin en est, je rappelle que nous comptons un parc de logements sociaux supérieur à 30%,
03:33alors qu'aujourd'hui, beaucoup de communes sont contraintes par l'État
03:37de faire des efforts pour rejoindre les 20%, qui est le seuil réglementaire.
03:41On a un quartier prioritaire politique de la ville qui a été confirmé l'année dernière
03:45en rapport au niveau moyen des revenus de ses habitants.
03:50Donc, on a besoin aussi de trouver des équilibres
03:53pour faire profiter l'ensemble de notre population de cette richesse,
03:57que tout le monde y trouve son compte.
03:58Après, effectivement, on a une marge de manœuvre,
04:02un confort budgétaire que d'autres communes n'ont pas,
04:04parce que si ça devient dur pour nous, si ce n'est dur,
04:09si ça nous demande de faire des efforts,
04:12j'imagine bien que pour d'autres collectivités, c'est encore plus difficile.
04:15Après, l'État a bien repéré nos possibilités.
04:19– C'est-à-dire que vous contribuez plus que d'autres au fonctionnement du pays.
04:24– On contribue plus que d'autres.
04:25On est la seule commune du département de la loi
04:29qui ne bénéficie pas de dotation globale de l'État.
04:32Au contraire, on a une charge négative.
04:35Nous, chaque année, depuis 2017, si je ne me trompe pas,
04:39on contribue financièrement à l'État.
04:42Donc, ça, c'est un versement sec.
04:45Donc, quand on entend dire que les dotations de l'État
04:47n'augmentent pas autant qu'il faudrait,
04:50nous, elles n'augmentent pas, elles restent à zéro,
04:51et même avec une charge.
04:53Et on vient de nous inventer un dispositif de lissage conjoncturel.
04:56Alors là, ce n'est pas un prélèvement, c'est un emprunt.
04:59C'est de l'argent qu'on va nous rendre.
05:02Mais je ne sais pas exactement si ça va durer,
05:05si ce sera renouvelé.
05:06Et puis, comme on nous l'empruntait,
05:08j'ai demandé s'il y avait un taux d'intérêt,
05:09mais les services de l'État m'ont répondu qu'il n'y aurait pas.
05:11Non, ça ne marche pas dans ce sens-là.
05:13Qu'est-ce qu'il reste à accomplir ?
05:14Qu'est-ce qui va se passer sur les prochains mois
05:17jusqu'aux prochaines élections municipales ?
05:18Quelles sont vos priorités pour terminer ?
05:20Alors, nos priorités pour terminer,
05:22c'est bien évidemment d'essayer d'aller au bout de nos projets,
05:25qui est notre plan programmation plurale d'investissement
05:28sur 2026, même si évidemment, ça ne s'arrête pas là.
05:33En fait, notre objectif principal,
05:35c'est de préparer l'avenir.
05:38Dès le début du mandat, on avait dit
05:39qu'on travaillerait sur l'horizon 2030.
05:42Là, aujourd'hui, on est en train de travailler
05:44sur une prospective à l'horizon 2035.
05:47Pour nous, si nous sommes encore aux affaires
05:50après les élections,
05:51mais aussi pour nos successeurs,
05:53parce que plus on se projette sur l'avenir
05:55et sur ce qu'il faut faire et sur des travaux,
05:57vous savez, les acteurs du monde économique privé
06:00ont beaucoup de mal avec la lenteur de l'administration.
06:03Et beaucoup d'attentes.
06:04Et beaucoup d'attentes.
06:05Bon, nous, on a des attentes aussi
06:07et des difficultés aussi.
06:09Donc, le mieux pour y faire face,
06:10c'est d'essayer de les anticiper.
06:11La place d'Andréziens-Bouteon dans Saint-Étienne-Métropole,
06:13vous-même, François Dériol,
06:14vous avez pris une place importante
06:15dans l'exécutif de Saint-Étienne-Métropole.
06:18Que dire de la commune
06:20et qu'attendent les Andréziens-Bouteonais
06:21de Saint-Étienne-Métropole ?
06:23Je pense que, pour la plupart,
06:24les Andréziens-Bouteonais
06:26ne mesurent pas complètement
06:28notre dépendance à Saint-Étienne-Métropole.
06:31Un grand nombre de compétences
06:32ont été transférées à la métropole.
06:35Je reste convaincu que c'est une bonne chose
06:36parce que les mutualisations
06:38n'apportent pas que des avantages,
06:40mais au bout du compte,
06:42peuvent être profitables
06:42à chaque membre de la collectivité rassemblée.
06:46Après, la difficulté,
06:47c'est effectivement de se faire entendre.
06:49Il est parfois difficile
06:50pour une ville de 10 000 habitants
06:52de se faire entendre
06:53de l'ensemble de ses collègues
06:55qui représentent plus de 400 000 habitants.
06:58Donc, il faut qu'on trouve notre place.
06:59J'ai la chance
07:01d'avoir une délégation de vice-présidents
07:03sur un thème ô combien intéressant,
07:05sur lequel on pourra revenir
07:06peut-être dans d'autres circonstances,
07:08qui fait que je ne participe à l'exécutif
07:10et que j'arrive à prendre en considération
07:13les soucis des habitants
07:14d'Andréziens-Bouteon,
07:15mais au-delà,
07:15les soucis des maires de communes moyennes
07:18ou de petites communes.
07:19Parce que c'est vrai que les grosses villes,
07:21comme Saint-Chamond,
07:22comme Saint-Etienne,
07:23n'ont pas forcément le même regard
07:25que nous, on peut avoir
07:26sur les attentes de nos administrés.
07:29Donc, c'est un combat d'équilibre
07:31qui n'est pas facile à trouver.
07:33Et puis, dans la tourmente politique
07:35que nous avons eu à traverser,
07:36ça l'est encore plus.
07:37– Oui, ça ne simplifie pas les choses.
07:38– Parce que j'ai dit
07:39que je faisais partie de l'exécutif,
07:41mais l'exécutif, il est bien fissuré.
07:43– François Dariol,
07:44votre avenir personnel,
07:46donc on a bien compris
07:46qu'une équipe allait continuer.
07:48Pour vous,
07:49est-ce que vous êtes candidat
07:50à votre succession en 2026
07:52à la mairie d'Andréziens-Bouteon ?
07:53– Je suis très attaché, effectivement,
07:55au terme de collectivité.
07:56Les mairies, les villes
07:57sont des collectivités,
07:59comme Saint-Etienne-Métropole l'est aussi.
08:01Donc, aujourd'hui,
08:01je ne suis pas dans une démarche individuelle
08:03sur mon nom.
08:04Avec mon équipe,
08:06nous travaillons sur ce que pourrait être,
08:09ce que pourrait faire
08:10la municipalité d'Andréziens-Bouteon
08:13dans les années qui viennent.
08:15On y travaille ensemble.
08:17Viendra en temps utile
08:18le moment de positionner François Dariol
08:20dans cette équipe,
08:21à sa tête,
08:23– On s'en a envie ou pas ?
08:24– Ou à la pousser.
08:26C'est passionnant.
08:27Après, j'ai conscience de mon âge,
08:30j'ai conscience de la précarité de la vie,
08:32et donc, j'essaye, moi aussi,
08:35sur le plan personnel,
08:36de trouver des équilibres.
08:37Donc, j'en ai envie, bien sûr,
08:38parce que c'est passionnant,
08:40c'est exaltant.
08:41Et puis, j'ai réalisé,
08:43concrétisé beaucoup de choses
08:44pendant cinq ans.
08:45Donc, j'aurais forcément,
08:46naturellement, envie d'en faire plus.
08:48Mais, d'un autre côté,
08:49je vous ai parlé d'éco-citoyenneté,
08:51d'éco-transition.
08:52Il faut être dans la durabilité des choses.
08:54Et j'ai bien conscience
08:55qu'Andréziou Boutillon
08:56sera plus durable que moi.
08:58Donc, ce n'est pas ma personnalité
08:59qui est la plus importante.
09:00– Merci beaucoup, François Dariol,
09:01la mer durable.
09:03Merci d'être venu nous voir aujourd'hui.
09:04Merci à vous de nous avoir suivis.
09:06On se retrouve demain,
09:06même heure, même chaîne,
09:07sur TLC, évidemment.
09:08À demain.
09:08– Sous-titrage ST' 501

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