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  • 17/06/2025
Lundi 16 juin, la sécurité civile présentait son dispositif de lutte contre les feux de forêts : 4 avions bombardiers et 4.000 hommes. Avec le réchauffement climatique, les hommes du feu sont devenus indispensables. Parmi eux, les sapeurs-pompiers volontaires, qui représentent trois quarts de l'effectif total en France. Ils sont 200.000 aujourd'hui, contre 250.000 au début du siècle. Une vocation qui attire de moins en moins dans une société de plus en plus individualiste. Arthur Pereira s'est entretenu avec un ancien sapeur pompier volontaire...
Regardez RTL Événement avec Arthur Pereira du 17 juin 2025.

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Transcription
00:00RTL événement
00:01Et au lendemain de l'hommage national qui a été rendu hier aux deux jeunes pompiers
00:06qui l'ont tué la semaine dernière dans l'insetie de Lens dans l'Aisne,
00:09on a choisi, et c'est notre événement ce matin sur RTL,
00:12de mettre l'accent sur cette crise des vocations qui touche les pompiers volontaires.
00:16Bonjour Arthur Pereira.
00:17Bonjour à tous.
00:18Ils sont aujourd'hui 200 000 pompiers volontaires en France,
00:21ils étaient 50 000 de plus au début du siècle, il y a 25 ans.
00:24Clairement Arthur, la mission attire de moins en moins
00:27et vous avez d'ailleurs rencontré un ex, un ancien pompier volontaire.
00:31Oui, il s'agit de Thibaut, il a 25 ans, dans la vie il est fonctionnaire
00:35à côté de son métier pompier volontaire dans une caserne dans le Rhône.
00:39Pendant 8 ans, il enfile son uniforme bleu marine aux bandes rouges 10 jours par mois.
00:44Aujourd'hui, il a jeté l'éponge à cause d'une cadence infernale.
00:47Dans un premier temps, on nous demande énormément de disponibilité.
00:51Par mois, on a une garde par semaine obligatoire.
00:53En fait, le problème c'est qu'au plus on donnait de la disponibilité,
00:56au plus on nous demandait d'être disponible.
00:58Et malheureusement, dès qu'il y avait un problème,
01:00qu'on avait des soucis familiaux ou qu'on n'était plus disponible
01:03parce qu'on avait tel et tel événement, on nous demandait de rendre des comptes.
01:06Et le problème, c'est qu'à l'époque, avec son grade de sergent,
01:08il touche une faible rémunération.
01:11Tout ce qui est sapeurs et caporaux, où ils ont une certaine rémunération
01:14à l'angle de 7 euros à 8 euros de l'heure.
01:17Après, il y a les sous-officiers, où il y a les sergents, sergents-chefs,
01:20adjudants, adjudants-chefs, où pareil, ils ont une autre rémunération
01:23pouvant aller de 8 à 10 euros.
01:26Si on ne faisait aucune intervention, on avait 0 euros.
01:29Ce qui veut dire que lorsqu'il est d'astreinte chez lui
01:31et qu'il n'est pas déclenché, il n'est pas payé.
01:34Par ailleurs, il a les mêmes missions qu'un pompier professionnel,
01:37sans avoir les mêmes avantages.
01:39Dans son centre de secours, ils sont 70 volontaires
01:42contre 0 professionnel.
01:44Pour moi, il y a un problème de management.
01:46On ne peut pas diriger un SDIS comme ça en un clinquement de doigts.
01:49C'est très compliqué.
01:50Les SDIS sont complètement sous l'eau et ils ne savent plus ce qu'ils font.
01:54Parce qu'il y a un manque de personnel également, mais ils ne l'admettent pas.
01:57Arthur, on entend très bien le ras-le-bol de cet ancien sapeur-pompier volontaire.
02:02Et ce n'est pas le seul à raccrocher.
02:04Oui, puisque ce n'est pas la seule caserne qui fonctionne qu'avec des volontaires.
02:08C'est le cas au centre de secours de Milly-la-Forêt,
02:11dans le sud du département de l'Essonne.
02:13Il y a 20 ans, on était 70 à l'effectif.
02:15Aujourd'hui, on est 40.
02:17Sur la table en bois, les plannings du lieutenant Stéphane Enfry, le chef de centre.
02:22La difficulté, c'est de recruter des jeunes et des jeunes qui restent.
02:25Puisque bien souvent, on sait très bien qu'une fois que les études sont faites,
02:28ils sont amenés à partir.
02:30Ce qui fait que l'effectif, il fluctue.
02:32Un jour, on est bien.
02:33Et puis, 3-4 ans après, ça baisse.
02:36Le temps de recruter, retrouver du monde, reformer des gens.
02:39Et c'est là toute la difficulté.
02:41Si je n'ai personne à mettre dans le centre de secours,
02:43j'aurai un minimum de personnel pour faire partir un engin pour engager du secours à personne.
02:50Et on sera renforcé bien souvent par les centres de secours aux alentours.
02:53Alors, pour être plus attractifs, les pompiers ont lancé l'opération séduction.
02:57Le lieutenant Frédéric Moireau.
02:59Et début septembre, on essaye lors des formes des associations de tenir un stand
03:03et puis de pouvoir renseigner au maximum les jeunes pour la section d'IGSP,
03:07les parents, pour leur expliquer tout ce qui est lié à l'activité de sa part pompier volontaire.
03:12Et pour recruter de nouveaux pompiers,
03:14la Fédération veut développer des conventions avec des entreprises
03:18pour libérer du temps aux salariés qui veulent rejoindre les rangs des volontaires.
03:22Merci beaucoup Arthur Perret, on l'évoquait.

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