- 16/06/2025
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00:00Bienvenue au Cœur du Crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie nationale ?
00:20Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Pour Henry Cornell, c'est une journée comme les autres.
01:05En tout cas, jusqu'au moment où il s'apprête à fermer son guichet en fin d'après-midi.
01:11Il est en train de faire sa caisse quand il a tout à coup la sensation d'être observé.
01:16Et en levant les yeux, il voit en effet le président de la banque, monsieur Joshua Tipton en personne,
01:25qui le regarde faire depuis le seuil de son impressionnant bureau aux murs lambrissés de chênes.
01:31Monsieur Tipton, vieux fauve à la crinière grise, vénérable banquier de la vieille école,
01:38manifeste généralement un intérêt des plus modérés pour des êtres aussi peu évolués que de vulgaires caissiers.
01:45La nouvelle que monsieur Tipton est sorti de son bureau pour observer attentivement Henry Cornell
01:51se répand à travers la banque comme une traînée de poudre.
01:55Et bientôt, tous les employés lancent des coups d'œil furtifs vers le guichet d'Henry.
02:01Mais si son cœur se met à battre follement, Henry ne montre aucun signe d'affolement.
02:10Il incline très respectueusement la tête en direction de monsieur Tipton et continue à travailler avec la même efficacité, le même calme.
02:20Au guichet voisin, la vie s'immobilise presque totalement quand monsieur Tipton s'abaisse
02:25jusqu'à traverser noblement le Grand Hall pour aller se planter devant la cage d'Henry.
02:32« Comment allez-vous, Cornell ? »
02:35Fait cordialement le vieux fauve en se courbant légèrement.
02:40« Très bien, monsieur Tipton. Et vous-même ? »
02:45Le président jette un coup d'œil par-dessus le guichet.
02:47« Un grand nombre de nos clients semblent avoir une préférence pour vous, Cornell.
02:53Ils aiment bien que vous vous occupiez d'eux. »
02:58« J'essaie de me montrer efficace, monsieur Tipton. »
03:00« Voilà une attitude qui vous fait honneur. »
03:04« Vous êtes parmi nous depuis quelque temps déjà, n'est-ce pas, Cornell ? »
03:08« Cinq ans, monsieur. »
03:11« Simple période de mise au courant dans une banque comme la nôtre. »
03:16« Mais le temps n'est en lui-même qu'un instrument de mesure, » lance bravement Henry.
03:21« Ce qui compte, c'est la diligence avec laquelle l'employé travaille. »
03:27Monsieur Tipton hausse les sourcils en signe d'attention.
03:30« Tout à fait exact, mon garçon. »
03:35« Souvent malade, Cornell ? »
03:37« Pas un seul jour d'absence, monsieur. »
03:40Le président dévisage Henry un moment, puis se racle la gorge.
03:43« Hum, hum, oui, très bien. Content d'avoir bavardé avec vous, Cornell. »
03:48« Tout le plaisir était pour moi, monsieur. »
03:51Henry réussit à se contenir jusqu'au moment où il se retrouve seul dans son petit appartement de célibataire,
03:57meublé sommairement, mais fort bien entretenu.
04:00Il débouche alors une bouteille de scotch, s'enverse une rasade généreuse,
04:04et pose délicatement sur la platine de sa chaîne stéréo son disque de jazz préféré.
04:12Quelques instants plus tard, il n'a plus rien de commun avec le Cornell discret et pondéré
04:18qui travaille avec tant d'applications à la banque.
04:21Son verre à la main, il danse à travers la pièce en riant si fort
04:25qu'il couvre presque le son de la musique, pourtant poussé à fond.
04:30En deux entrechats, il gagne ensuite sa minuscule cuisine.
04:34« Pas de doute, » se dit-il en mettant à frire dans la poêle un steak haché.
04:37« Non, pas de doute, les paroles de monsieur Tipton ne peuvent pas signifier autre chose. »
04:45Paul Hartman, l'actuel caissier en chef, est sur le point d'être nommé vice-président de la banque.
04:50Tout le monde est au courant, mais jusqu'à ce jour,
04:53rien ne laissait prévoir qui le remplacerait à ce poste.
04:58« En tant que caissier principal, » se dit Henry,
05:00« je jouirai d'une confiance illimitée et du libre accès à cette fabuleuse salle des coffres. »
05:10Pour Henry Cornell, le grand jour est presque arrivé.
05:14« Cinq ans de patience, de travail et de réflexion vont bientôt être couronnés de succès. »
05:22Ces années lui semblent déjà lointaines et presque irréelles.
05:25Oui, comme il lui semble loin ce jour de décembre
05:29où il a franchi pour la première fois le seuil de cette banque.
05:35Il était alors vendeur en quincaillerie
05:37et avait entendu dire qu'on demandait un employé à la banque voisine.
05:42Il a tout de suite fait bonne impression sur M. Tipton, alors vice-président,
05:46et qui a vu en lui un garçon certes sérieux,
05:49mais aux besoins réduits et aux ambitions modestes.
05:54Ah, s'il savait !
05:57Songe Henry en retournant son steak haché dans la poêle.
06:02Non, ses ambitions sont beaucoup plus concrètes
06:08et visent quatre symboles bien spécifiques de la réussite.
06:13Posséder une demeure imposante,
06:16être membre d'un country club très fermé,
06:20rouler dans une grosse voiture très chère
06:22et épouser une femme un peu guindée
06:25avec un bel arbre généalogique,
06:29même si elle n'est pas très séduisante.
06:33Ce n'est pas par goût qu'il place la femme en dernier.
06:36Non, c'est simplement parce qu'il est réaliste
06:39et accepte l'ordre naturel des choses.
06:44Hélas, la réalisation de ses désirs
06:48se trouve subordonnée à la possession d'une chose infiniment banale.
06:53L'argent.
06:55L'argent, toujours l'argent,
06:57car il lui en faudrait beaucoup pour partir très loin,
07:00changer de nom, commencer une vie nouvelle.
07:05Il a vite compris que ça n'était pas son emploi à la banque
07:07qui serait l'instrument de son ambition.
07:11Pourtant, il a changé d'avis le jour où il a vu Paul Hartman
07:14descendre à la salle des coffres,
07:17là où s'entassent d'immenses fortunes.
07:22Et cette pensée lui est venue tout naturellement à l'esprit.
07:26Si j'étais Paul Hartman,
07:30je disparaîtrais un beau jour avec le magot
07:32et quand on découvrirait le poteau rose,
07:36je serai déjà loin.
07:39Ayant libre accès à la salle des coffres,
07:41je pourrais bourrer de billets l'intérieur de mes vêtements
07:44après y avoir aménagé des poches secrètes.
07:47Après, je n'aurai plus qu'à enfiler mon par-dessus,
07:49à dire au revoir à tout le monde
07:50et à sortir de la banque comme une mine d'or en marche.
07:54Je changerai les billets dans un autre état
07:57et je pourrais vivre de ma fortune
07:59quelque part dans le Vermont, par exemple.
08:04Qui aurait l'idée d'aller chercher le plus hardi des pilleurs de banque
08:08dans un country club très sélect du Vermont ?
08:11C'est un nuage de fumée âcre et noir qui fait émerger Henri de son rêve doré.
08:18Et en plus, on frappe à la porte au même moment.
08:21Il empoigne la poêle, se brûle les doigts,
08:23attrape un torchon au vol et dépose le tout dans l'évier.
08:25Puis, tout en soufflant sur ses doigts,
08:28il se hâte d'aller ouvrir.
08:30Oui, c'est vrai, ça, le moment est mal choisi pour une visite.
08:37Mais attendez quelques instants
08:40pour savoir qui est derrière la porte.
08:52Henri Cornell, modeste employé de banque,
08:55rêve de richesse et de prestige.
08:57Et l'occasion ne va pas tarder à se présenter.
09:03M. Tipton, le président de la banque où il travaille,
09:06est si favorablement impressionné par ses compétences
09:09qu'il est sur le point de le nommer caissier principal.
09:13Et, une fois caissier en chef,
09:15il aura accès à la salle des coffres,
09:17une salle des coffres qu'il a bien l'intention de vider
09:21pour vivre dans le luxe sous d'autres cieux.
09:25Ses lèvres pulpeuses et fardées
09:29esquissant un sourire enjôleur,
09:32Mavis Benson se tient sur le seuil.
09:36Elle a emménagé dans l'immeuble
09:38quelques semaines auparavant.
09:40Le visage et la silhouette,
09:42plus qu'agréable,
09:43elle est blonde avec de grands yeux bleus.
09:47Henri la trouve bien un rien envahissant
09:49pour son goût,
09:50mais ils sont devenus presque amis
09:52depuis le jour où elle est venue lui emprunter du sucre,
09:55quelque temps après son arrivée.
09:58« Bonjour, Henri. »
10:00« Bonjour, Mavis. »
10:02Elle lui effleure la joue d'un doigt léger
10:04et son sourire se fait
10:06plus enjôleur encore.
10:08« Vous ne voulez pas venir dîner avec moi ?
10:11J'ai fait des spaghettis
10:12comme les Italiens eux-mêmes
10:13voudraient pouvoir en faire,
10:14mais il y en a trop pour moi toute seule. »
10:16Henri pense au petit tas carbonisé
10:20qui gît au fond de sa poêle dans son évier.
10:23« Ma foi, parfait ! »
10:25dit Mavis en le prenant par le bras
10:27pour achever de le convaincre.
10:29« J'ai même du vin rouge pour aller avec. »
10:33« Si vous êtes sûr que je ne vous dérange pas, Mavis, »
10:36dit Henri en pensant aux deux costauds
10:39qu'il a vus deux ou trois fois
10:41en compagnie de la jeune femme.
10:44« Vous êtes le seul homme bien que je connaisse.
10:46déclare Mavis
10:48en l'entraînant déjà dehors. »
10:51Une fois dans son appartement,
10:53Mavis, tout en servant Henri,
10:55s'enquiert gentiment.
10:56« Alors, comment ça marche à la banque, Henri ? »
10:59« Très bien, très très bien, oui. »
11:02« Épatant.
11:03On va vous donner de l'avancement, peut-être. »
11:06« Je crois bien, oui.
11:07Je suis même sûr qu'on va me nommer
11:09caissier principal.
11:10Ça fait longtemps que j'attends.
11:12Cinq ans.
11:13Mais je suis sûr d'être bientôt récompensé. »
11:15« Ah, mais c'est merveilleux, Henri. »
11:18« Ouais, ouais, c'est assez merveilleux, oui. »
11:22Il pousse un soupir de bonheur,
11:23puis raconte sa journée à Mavis.
11:26Le lendemain matin,
11:32il se réveille en pleine forme.
11:33Il fait un quart d'heure de gymnastique,
11:35puis se prépare à un copieux petit déjeuner.
11:39Même la date ne l'ennuie pas aujourd'hui.
11:42Le premier du mois,
11:44jour où il faut honorer
11:45ses innombrables chèques
11:47représentant la paie du personnel
11:49des usines de textiles
11:51et de produits alimentaires de la région.
11:53Comme d'habitude,
11:56Henri arrive en avance à la banque.
11:58Les stores sont encore baissés
12:00sur les deux bâtons de la porte d'entrée,
12:02mais il sait que Paul Hartman est déjà là.
12:06Il entre à son tour,
12:07mais s'immobilise brusquement
12:09en sentant qu'on lui applique
12:11contre le dos
12:12un objet dur
12:13et rond.
12:16« Ça a un revolver, l'ami. »
12:19fait une voix derrière lui.
12:20Le regard d'Henri fait rapidement
12:23le tour de la banque.
12:24Jenkins, le veilleur de nuit,
12:26une bosse sur le front
12:28et délestée de son arme,
12:30est affalée près d'un canapé en cuir
12:32sur lequel Paul Hartman
12:34commence à reprendre ses esprits.
12:38Aligné contre le mur d'en face,
12:39un petit groupe d'employés
12:41est tenu en respect
12:42par un grand costaud,
12:43revolver au poing,
12:45vêtu d'une salopette
12:46et le visage recouvert
12:47par un masque de singe.
12:50En salopette, lui aussi,
12:52mais avec un masque de chat,
12:54l'individu resté derrière Henri
12:56pousse celui-ci en avant.
12:57« Allez, ruste,
12:58remplis-moi ces sacs.
13:00Remplis-les de tout le fric
13:01que t'as préparé pour la paie. »
13:04« Garde ta salive ! »
13:05conseille l'autre.
13:06« Surveille plutôt ces lascars
13:07pour que tout se passe bien
13:09jusqu'à ce que le fric
13:10soit dans la bagnole de la fille. »
13:13« La fille ! »
13:15« La fille ! »
13:17Henri a un brusque coup au cœur.
13:18« Elle, évidemment,
13:19ça ne peut être qu'elle ! »
13:22« Mavis Benson,
13:23pas de doute là-dessus ! »
13:25Le singe et le chat
13:26ont bien la taille
13:27et l'allure
13:28des deux costauds
13:29qu'il a vus avec elle.
13:30Le choix de son appartement,
13:32son amitié avec lui,
13:33tout ça
13:33a donc été combiné.
13:35« Hé, toi, le vieux ! »
13:38dit l'un des deux gangsters
13:39à Jenkins.
13:41« Va aider le caissier
13:42à se remettre sur ses guiboles
13:44et aller m'ouvrir
13:45la salle des coffres ! »
13:47« Oui, monsieur,
13:48tout de suite ! »
13:49dit Paul Hartman
13:50d'une voix de gosse
13:52pleurnichard.
13:55Henri a l'impression
13:56que le monde
13:58s'effondre autour de lui.
14:01Ces êtres immondes,
14:02ces abominables usurpateurs
14:04vont s'emparer
14:05dans quelques minutes
14:06du trésor
14:07auquel lui,
14:08Henri Cornell,
14:09a sacrifié
14:10des années de sa vie
14:10et avec la complicité
14:13de ce froussard d'Hartman
14:14par-dessus le marché.
14:15Ah non !
14:16Non !
14:18Un cri sauvage
14:18s'échappe de sa gorge.
14:20Du pied,
14:20il cherche le bouton d'alarme
14:21sous le bureau du comptable.
14:23La sonnerie déchire l'air,
14:24un coup de feu retentit.
14:25Une employée
14:26se met à hurler.
14:26Paul Hartman,
14:27pris de malaise,
14:28s'effondre sur le sol
14:29de tout son long.
14:30Henri a vaguement conscience
14:31de se mouvoir,
14:32incapable d'arrêter
14:33le cri strident
14:34qui sort de ses lèvres.
14:34Il sent soudain
14:36dans sa main
14:36un objet étrange.
14:37Il plie le doigt,
14:38pointe l'objet en avant
14:39et la banque
14:41résonne d'un coup de feu.
14:43Puis,
14:45il a l'impression
14:45que la moitié
14:46de l'immeuble
14:47s'écroule
14:47sur son épaule droite.
14:50Le résultat
14:51est si foudroyant
14:52qu'il s'évanouit.
14:58En sortant
14:59du royaume
14:59de l'inconscience,
15:02Henri commence
15:02par s'agiter
15:03et puis
15:04gémit un peu.
15:06Enfin,
15:08il ouvre lentement
15:09les yeux.
15:12Un médecin,
15:13une infirmière
15:14et M. Joshua Tipton,
15:17le président
15:18de la banque,
15:20sont penchés
15:20avec sollicitude
15:21sur son lit d'hôpital.
15:24« Je suis là,
15:25mon petit,
15:26je suis là ! »
15:27dit M. Tipton,
15:29comme s'il parlait
15:30à son propre fils.
15:33« Est-ce
15:33qu'ils ont
15:34réussi ? »
15:37articule
15:38faiblement Henri.
15:39« Non,
15:39mon petit Henri,
15:40non, non, non.
15:42Quand ils ont vu
15:43que les choses
15:44tournaient mal,
15:45ils se sont
15:46enfuis.
15:47Mais
15:47on les a arrêtés.
15:49malheureusement pour eux,
15:52ils étaient à pieds.
15:54En entendant
15:54les coups de feu,
15:55la jeune femme blonde
15:57a démarré
15:58et dans sa panique,
16:00elle est allée
16:00se jeter
16:01contre le pilier
16:02d'un pont.
16:04Elle est
16:04la seule
16:05victime.
16:06« À présent,
16:09il voudrait mieux
16:10le laisser se reposer,
16:11monsieur,
16:11conseille le médecin. »
16:12« Oui, oui, oui,
16:13dans un instant,
16:14docteur.
16:15Mais
16:15d'abord,
16:16mon cher Henri,
16:17je tiens à vous annoncer
16:19quelque chose
16:19qui vous aidera
16:20à vous rétablir.
16:22Quand vous reviendrez
16:23parmi nous,
16:23vous ne serez plus
16:24un simple caissier.
16:27La façon lamentable
16:28dont s'est conduit
16:29Hartmann
16:29m'a convaincu
16:30qu'il n'était pas fait
16:32pour être
16:32vice-président.
16:34En revanche,
16:35votre expérience,
16:37vos années de service
16:38et la preuve
16:40que vous nous avez donnée
16:42de votre zèle
16:42discret
16:43vous rendent digne
16:45de ses fonctions,
16:46mon garçon.
16:47Bienvenue
16:48dans notre conseil
16:50d'administration,
16:52monsieur
16:52le vice-président.
16:55« Ah ! »
16:57fait simplement
16:58Henri
16:58en réfléchissant
17:00à toute allure.
17:03« En cinq ans,
17:04se dit-il,
17:05il en est venu
17:07à aimer
17:07cette banque.
17:09Et à part
17:10cette demi-portion
17:11d'Hartmann,
17:12tous ses collègues
17:13sont très agréables.
17:16Quant à
17:16M. Tipton,
17:17eh bien,
17:18on dirait
17:19que sous son
17:20physique de fauve
17:22se cache
17:23un cœur d'or.
17:25Il se dit
17:26aussi qu'après tout,
17:28les vice-présidents
17:29de banques
17:29sont souvent
17:30membres
17:31de Country Club,
17:32qu'ils ont
17:33d'imposantes demeures,
17:34de belles voitures
17:36et les moyens
17:37de courtiser
17:38les descendants
17:39d'un peu
17:40snobs
17:40de vieilles lignées.
17:43Son idée
17:44de salle
17:45des coffres
17:45lui semble
17:46tout à coup
17:47vraiment puéril.
17:50En tout cas,
17:51indigne
17:52d'Henri Cornell,
17:53vice-président,
17:54probablement président
17:56dans quelques années.
17:57« Oui,
17:59mon cher
18:00Henri,
18:01continue
18:02à déclamer
18:02Tipton
18:03dans son style
18:04le plus ronflant.
18:06Oui,
18:06mon cher ami,
18:08nous serons
18:09fiers
18:09d'avoir
18:10parmi nous
18:10un homme
18:11ayant votre
18:12sens
18:13du devoir
18:13et votre
18:14noble
18:15respect
18:16pour notre
18:17grande
18:17institution.
18:19Vous l'avez
18:19exprimé
18:20avec ferveur,
18:21bien que
18:22d'une façon
18:22un peu
18:23abstraite,
18:24nous a rapporté
18:25Jane
18:25Jenkins. »
18:27Henri a un bref
18:28sursaut.
18:28« Ah bon,
18:29moi,
18:29j'ai exprimé... »
18:30« Oui,
18:31certainement,
18:32mon cher Henri.
18:34Vous ne vous souvenez pas,
18:36lorsque vous êtes tombé,
18:37frappé par la balle
18:39du gangster,
18:40vous vous êtes mis
18:41à hurler
18:41de toutes vos
18:42forces,
18:43Cornell,
18:44et les paroles
18:45héroïques
18:45que vous avez prononcées
18:46étaient mot pour mot
18:48celles-ci.
18:49Vous n'aurez pas
18:50mon coffre,
18:51non,
18:52jamais vous n'aurez
18:53mon coffre,
18:54mon coffre,
18:55Vous venez d'écouter
19:03Au cœur du crime,
19:04un podcast
19:05issu des archives
19:06d'Europe 1.
19:07Réalisation,
19:08Julien Tarot.
19:09Production,
19:10Romy Azoulay.
19:12Patrimoine sonore,
19:13Sylvaine Denis,
19:14Laetitia Casanova
19:15et Antoine Reclus.
19:17Promotion,
19:17Marie Corpé.
19:19Au cœur du crime
19:20est disponible
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