"Cédric Klapisch et Romain Duris ont été un repère pour notre génération" déclare Baptiste Lecaplain

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Transcript

00:00Salut à tous, dans Tête à Tête, on parle des films à voir en ce moment avec celles et ceux qui les font.

00:05Humoriste, comédien, auteur, il a fait de l'humour son terrain de jeu,

00:08laissant s'exprimer son talent et son énergie, aussi bien sur scène qu'au cinéma.

00:12Il pourrait bien créer à nouveau l'événement cet été avec Avignon,

00:15une comédie romantique jubilatoire et pleine de charme.

00:18Baptiste Lecaplin est mon invité, bande annonce.

00:21Fanny ?

00:22Eh oui Stéphane !

00:23Oui Stéphane, c'est ça.

00:24Attends, tu joues dans le sud ?

00:26Pardon ?

00:26Tu sais que c'est incroyable, c'est ma pièce préférée.

00:28Tu joues qui ?

00:29Bah je joue euh...

00:31Tu vas pas faire croire que tu joues le site pendant tout Avignon ?

00:34Partime 500, mais pas un prompt en forme, nous nous vîmes.

00:37Nous nous vîmes ça, 3000.

00:40Depuis le début du festival, tu lui fais croire ça ?

00:42C'est hyper grand d'antique.

00:45Je sais pas si t'es un génie ou une truffe.

00:48Tu trouves pas que c'est un peu de la merde ce qu'on fait ?

00:50Franchement, je me demande si c'est vraiment du théâtre, tu vois ?

00:52Oh putain, mais t'es malade ou quoi ? Mais ça va pas, qu'est-ce qui te prend ?

00:55J'étais obligé de te faire revenir sur le bras chemin.

00:59Et si elle t'aime bien, elle s'en foutra dans quoi tu joues.

01:07Baptiste Lecaplin, bonjour.

01:08Bonjour Laurie.

01:09Alors Baptiste, je résume un petit peu.

01:12300 000 spectateurs pour la tournée Triumphile du trio.

01:15110, je suis obligé de me rendre Laurie parce que Jérémy, si Laurie va m'envoyer en WhatsApp.

01:18Avec Jérémy Ferrari, Arnaud de sa mère.

01:20Trois prix au festival de l'Alpe d'Huez, dont le Grand Prix pour Avignon.

01:24J'ai l'impression que c'est un peu votre année.

01:26C'est une année cool, disons que ça fait passer les 40 ans.

01:29J'appréhendais l'année des 40 et c'est bien passé.

01:32Puis il y a la sortie de Bref 2 aussi, qui était chouette.

01:34C'est une belle année, franchement, j'avoue que je re-signe tous les jours pour revivre une année comme ça.

01:39C'était très chouette, ouais.

01:40Alors entre la scène avec justement Jérémy Ferrari et Arnaud de sa mère et Avignon,

01:44il est question de scène, de théâtre et surtout de public.

01:47Ce lien avec le public, il est fondamental pour vous ?

01:49C'est un truc essentiel, évidemment.

01:51On fait ça pour...

01:53J'ai voulu faire de la scène et j'ai découvert le one-man show.

01:57Et les mecs qui faisaient des blagues et les filles qui faisaient des blagues

01:59et qui faisaient rigoler tout le monde, j'avais envie d'en être.

02:00J'avais envie de faire ça.

02:01Je ne savais pas comment le matérialiser parce que je viens d'un endroit...

02:05Je viens de la campagne, donc je n'avais pas de théâtre.

02:08Des cinémas, ça diffusait un film tous les trois mois.

02:11Donc arriver à faire du théâtre, à en vivre et arriver à être acteur de cinéma,

02:15c'est de trucs complètement flous, qui n'étaient pas du tout présents.

02:18Qui a été votre premier public ?

02:20C'était dans les colos de vacances, quand j'ai passé mon baffage

02:23et commencé à jouer des sketchs de Franck Dubosc.

02:25Je ne vous ai pas raconté qu'un des spectacles que j'ai le plus vus, je crois,

02:29j'ai adoré ce spectacle de Franck Dubosc

02:31parce que ça sentait les planches de café-théâtre,

02:33ça sentait qu'il les avait usées en large, en travers,

02:36et il maîtrisait ça à la perfection.

02:38Et après, au cinéma, c'est Jacques Gamblin.

02:41Mon papa regardait un film qui s'appelait Pédale douce

02:43et moi, je voulais regarder Pédale douce, j'étais jeune,

02:45pour regarder Pédale douce, mais il y avait Patrick Tipsy

02:47que j'avais adoré dans la ville.

02:48Et quand Jacques Gamblin est arrivé à l'écran,

02:50mon père m'a dit « Ah, lui, il est de Grandville ! »

02:52Et je lui dis « C'est à côté de Chinou ? »

02:53Et il dit « Oui, il fait des films. »

02:55Et là, je me fous.

02:56Le raccourci.

02:56Je lui dis « Oh là là, mais la conseillère d'orientation,

02:58elle ne m'a pas parlé de cette option-là. »

03:00Et donc, j'ai eu ça en tête à un moment donné.

03:02Je lui ai dit « Ah, peut-être qu'un jour,

03:02j'aimerais bien faire du cinéma. »

03:04Et grâce à mon agent Grégory Vail, c'est arrivé.

03:06Tout ça vous a amené forcément au festival d'Avignon ?

03:08Oui.

03:09Un festival que vous connaissez ?

03:10Je l'ai fait trois fois, oui.

03:11C'est génial pour pouvoir travailler.

03:13Je l'ai fait pour mon premier one-man show

03:15et pour le rodage de mon deuxième spectacle.

03:17Ça vous apprend la rigueur.

03:20Jouer tous les jours, ça vous permet de faire progresser le spectacle

03:22et d'être le plus prêt possible pour les premières parisiennes.

03:24Et puis, ça vous apprend aussi l'humilité.

03:27Parce que quand vous avez des salles pleines

03:28et que les gens derrière vous ont un tiers de salle

03:31et qu'ils voient votre salle pleine se vider

03:32et qu'eux jouent, si vous n'êtes pas trop un sale mec,

03:35vous apprenez à garder votre satisfaction pour vous

03:38et ça vous apprend à remettre votre titre en jeu tous les jours encore plus.

03:41Et ça vous apprend à savourer le succès quand vous l'avez.

03:44Quand il arrive, oui.

03:45Oui, parce que c'est très dur à voir.

03:46Le film s'inspire de l'expérience du réalisateur,

03:49Johan Dionnet, qui en a fait d'ailleurs dans un premier temps

03:51un court-métrage qui avait été primé, je crois aussi,

03:53à l'Alpe d'Huez.

03:54Voilà, c'est ça.

03:54Vous l'aviez vu, le court-métrage, avant d'accepter le rôle ?

03:56Oui, oui.

03:57J'étais estomaqué par le cours parce que je me disais

03:59mais quelle bonne idée de faire une comédie romantique à Avignon,

04:01comment ça se fait que personne n'y ait pensé ?

04:03Et il m'a envoyé le long juste derrière

04:05et j'ai lu et je trouvais le long encore mieux que le cours

04:08parce qu'il y avait de nouveaux personnages qui arrivaient

04:10et je trouvais que c'était génial ici

04:12mais je sentais la part de vérité, d'authenticité

04:15qu'avait mis Johan dedans

04:16et je sentais l'amour qu'il avait pour les comédiens

04:18et la ville d'Avignon

04:19et j'ai eu envie de jouer ce rôle,

04:22enfin cette partition très rapidement

04:24mais je ne savais pas pour qui

04:26parce qu'il y avait le rôle de Patrick qui avait été créé

04:29pour le long métrage

04:30et naïvement je me disais

04:31je suis humoriste, il veut un rôle comique, il va me proposer celui-là

04:34et il m'a dit j'aimerais bien que tu fasses Stéphane.

04:37Tu vas pas faire croire que tu joues le Sid pendant tout Avignon ?

04:40En tout cas, il n'y avait pas l'air surprise que je jouais Rodrigue.

04:42Alors calme-toi déjà, il y a deux jours que tu ne savais pas qui c'était ?

04:44Si, je sais très bien qui c'est.

04:47C'est juste qu'au début, je n'avais pas compris

04:48que Rodrigue et le Sid, c'était la même personne.

04:50Moi, je pensais que c'était un gars qui était de passage comme ça dans la pièce.

04:52T'es acteur et tu ne connais pas le Sid.

04:54Bah non, pardon, je ne connais pas tout le répertoire français, excuse-moi

04:57parce que toi, tu connais tout peut-être ?

04:59Le Sid, oui, c'est un classique.

05:00Bah alors, bienvenue chez L'Echté aussi, c'est un classique

05:02et pourtant, tu ne l'avais pas vu, donc ça va, ferme ton cul.

05:04Alors, c'est le rôle de Stéphane.

05:05Stéphane, c'est un comédien qui n'a plus du tout envie d'aller à Avignon à la base.

05:09Qui est un peu désespéré, qui est un peu en perte de vitesse,

05:11il n'est pas là où il aimerait être, ouais.

05:12Donc, il se dit, bon, foutu pour foutu, je laisse tomber.

05:14Et son amie, Alison Wheeler, qui est génialissime dans le film.

05:17On comprend qu'il lui résiste au pas.

05:19Ouais, mais parce qu'elle est irrésistible, Alison.

05:21C'est vrai.

05:22Elle a fait des voisins.

05:24Elle vous montre n'importe quoi.

05:25Mais non, mais bien sûr, Alison, moi, il me demande à un rein,

05:27je lui donne tout de suite.

05:28Non, mais vraiment, elle est géniale, Alison, pour ça.

05:30Le rôle lui va très bien.

05:32Elle me dit, viens avec ta troupe de cœur,

05:34reprends la pièce que t'as co-écrite,

05:36et il y retourne.

05:37Et en plus, là-bas, il va découvrir Fanny,

05:39qui est incarnée par Lisa Erka.

05:41Il va la croiser dans la rue, il va y avoir un malentendu.

05:43Elle, c'est vraiment la comédienne qui a reçu un Molière.

05:46C'est une star, et elle pense que vous jouez le cid.

05:50Voilà.

05:50Et donc là, elle est pleine d'admiration.

05:52Voilà, et donc, je ne vais pas oser dire la vérité,

05:54je vais un peu mentir.

05:55Et puis surtout, il s'enfonce,

05:56mais il s'enfonce aussi parce qu'il a honte, en fait.

05:58Ouais, il a honte de ce qu'il fait.

06:00Il a honte un peu de ce qu'il fait,

06:01et puis il aimerait paraître...

06:03Il aimerait qu'on le regarde différemment,

06:04et enfin aimé, adulé par une fille qu'il adore.

06:07Et c'est ça qui m'a touché dans le personnage de Stéphane.

06:10Je me suis vachement retrouvé dans lui, sur plein d'aspects.

06:12Bonjour, Fanny.

06:15Salut.

06:17On se connaît, non ?

06:18Mais oui, parce qu'on a fait un stage de théâtre ensemble

06:21il y a quatre ans,

06:22à Meudon, le stage de Patrick Mimou.

06:25Mais oui, Stéphane !

06:25Oui, Stéphane, c'est ça.

06:26Bien sûr, je me souviens très bien.

06:28Ah oui ?

06:31Et bien du coup, comment tu vas ?

06:32Oui, pardon, excuse-moi, je pensais à autre chose.

06:35Écoute, moi, ça va super.

06:37Ben ouais, écoute, je suis à Avignon, là.

06:39Je fais une pièce.

06:39En même temps, c'est logique, c'est Avignon.

06:44Attends, tu joues dans le site ?

06:46Pardon ?

06:47Vous êtes déjà retrouvé en foncé comme ça, dans un mensonge ?

06:50Ah oui, j'ai pu enjoliver des trucs.

06:51Oui, oui, oui, bien sûr, oui, oui.

06:53J'avais vu le film Sex Intention, vous l'avez vu,

06:55avec Ryan Philippe, extraordinaire.

06:56Sarah Michel-Gallard, Riz Wisterpoon.

06:59C'est fou d'avoir regardé ce nom-là,

07:02sur les boîtes aux lettres, comment elle fait ?

07:03Riz Wisterpoon, ouais.

07:05On m'a l'a une boîte aux lettres, c'est un panneau de...

07:06C'est long.

07:07C'est fou !

07:08Et il avait un journal intime dans Sex Intention.

07:11Et à la fin du film, en plus, il y a la musique de The Verve, magnifique,

07:14où on redécouvre son journal intime.

07:16Et il y avait une fille que j'aimais beaucoup,

07:18qui s'appelait Nadège.

07:19Et j'avais fait un faux journal intime.

07:21Et dedans, je mettais des trucs où je doutais de moi,

07:23des trucs où je disais, ah là là, je doute de moi, non, non, non.

07:26Et j'avais fait genre, j'ai oublié mon journal intime dans son sac.

07:29Elle avait montré la scène du film.

07:30Oui.

07:30C'est génial.

07:31Elle m'a dit, t'as oublié ton journal intime ?

07:33Elle me l'a rendue, j'ai fait, ouais, c'est mon journal, c'est...

07:35Elle a fait, bah tiens !

07:37Elle avait lu ou pas ?

07:40Fiesco Total, oui, elle avait lu.

07:41Oui.

07:42J'avais fait des trucs, j'avais un peu écorné les pages

07:43pour voir si elle allait les tourner et tout.

07:45Et j'avais vu qu'elle avait lu.

07:47Vous avez conclu, quand même ?

07:48Pas du tout.

07:48Ah oui.

07:49Alors, Avignon, c'est la rencontre entre deux visions du théâtre.

07:51Il y a le théâtre chic et il y a le théâtre populaire.

07:54C'est ce qui fait dire à l'un des personnages le rire, d'accord,

07:57mais pas à n'importe quel prix.

07:58On ne peut pas appeler ça du théâtre.

08:00Ce regard condescendant, est-ce que vous l'avez déjà vécu ?

08:03Est-ce que vous avez déjà été confronté à ça ?

08:05Je n'ai jamais été confronté à ça parce que je pense que j'ai fait

08:08mon petit bonhomme de chemin dans mon petit café-théâtre.

08:10J'ai joué longtemps.

08:12Le grand public m'a découvert au Bataclan en 2012,

08:15mais j'ai fait quatre ans de petites scènes avant.

08:18Et avant ça, il y a mon agent, Grégory Veil,

08:20j'en parle souvent, mais qui est venu me voir au Théâtre Trévise

08:22et qui m'a dit « J'aimerais beaucoup être ton agent. »

08:25Alors qu'il avait déjà Taraïm, Léa Seydoux,

08:27Léa Bechti, je me disais « Mais qu'est-ce qu'il me veut ? »

08:29Pourquoi moi ?

08:30Il est fou celui-ci.

08:31Et en fait, il m'a dit « Ah non, je crois en toi,

08:33t'as un truc, t'as envie de faire du cinéma. »

08:34J'ai dit « J'adorerais, mais pourquoi pas ? »

08:37Et j'ai fait mon premier film New York.

08:39Après, j'ai fait « Libre et assoupi »,

08:41qui est une comédie d'auteur de Benjamin Gage.

08:43Et mon troisième film, je suis arrivé,

08:44j'ai fait un film d'auteur de Julie Lopez-Curval.

08:47Oui, vous n'avez jamais été enfermé dans la case ?

08:49Pas du tout, mais parce que j'ai un agent qui est formidable

08:51et qui, lui, pour le coup, pas snob du tout,

08:53qui s'intéresse à plein de choses,

08:54qui voit tous les films, il voit tout,

08:56il connaît tout le monde.

08:57Il m'avait parlé des années avant de Raphaël Quenard,

08:59il m'a dit « Tu vas voir, lui, il est super. »

09:01Puis boum, Raphaël Quenard arrive.

09:02Alors moi, je l'avais déjà vu, moi.

09:03J'étais content, c'était un Pokémon rare

09:05que je l'avais chopé un peu.

09:06Alors il vous a prédit quoi pour vous ?

09:07Je ne sais pas.

09:09Il arrive quand, le César ?

09:10Le César, c'est un truc que j'aurais voulu avoir à une époque,

09:12mais en vrai, depuis que j'ai des enfants,

09:14vraiment, ce n'est pas une phrase pour être dans Parent Magazine.

09:16Je suis très détente là-dessus.

09:18Et je pense que j'ai gagné aussi en lâcher prise.

09:21Le fait d'être plus le centre du monde

09:23ou de l'attention à la maison,

09:25ça vous calme un peu le...

09:27Ça a fait les idées en place, les enfants.

09:28Ça vous calme le poupou, comme je dis.

09:30Dans le film, on vous voit sur scène interpréter le cid,

09:32alors que votre partenaire interprète Rublas.

09:35Vous vous en souvenez ?

09:36Ah oui, bien sûr.

09:37Parce que je t'aime,

09:39parce que je suis un malheureux qui t'aime d'amour,

09:41parce que j'ai des rêves sans nombre,

09:42je t'aime de loin d'en bas, du fond de l'ombre.

09:44Vraiment, j'ai bien souffert, madame, si tu savais, je t'aime.

09:46Oh mon Dieu, j'ose dire en face à votre majesté,

09:49que faut-il que je fasse ?

09:50Fanny, regardez-moi, que faut-il que je fasse ?

09:52C'est magnifique.

09:53C'est beau.

09:53C'est Victor Hugo.

09:54C'est beau.

09:56Stéphane, dans le site, c'est bien simple, il m'a foutu les poils.

09:58Ah ouais, c'est incroyable, tu ne l'as pas vu, Fanny ?

10:00Non, non, je suis dégoûtée, on joue en même temps.

10:02Ah mais quel dommage.

10:04J'ai oublié comment elle s'appelle déjà, c'est un ventre de chimènes.

10:07Bah c'est la servante, quoi.

10:09Non mais son nom, c'est quoi ?

10:10C'est bon, ça va, on ne va pas parler du site pendant 4 heures, là.

10:12Et du coup, ça parle de quoi, ma somme s'incruste ?

10:15Tout est dans le titre.

10:16Ah, je le vois.

10:18Si tu dois faire le pitch de Ruy Blas, tu dirais quoi ?

10:21C'est un valet, nommé Ruy Blas,

10:23qui tombe amoureux de la reine d'Espagne

10:25et pour l'approcher, il se fait passer pour un conte.

10:27Ah, waouh, c'est hyper romantique !

10:29Hyper romantique, oui.

10:32Avignon, c'est votre première comédie romantique.

10:34Il y a tous les codes de la comédie romantique.

10:35En même temps, c'est hyper moderne.

10:37Il y a la séduction, il y a le quiproquo, il y a la trahison,

10:39il y a le désespoir, il y a le romantisme.

10:41Oui.

10:42Que des registres qui vous parlent ?

10:43C'est ça que j'adore, moi, dans les comédies romantiques,

10:45c'est qu'il y a énormément de choses à jouer.

10:46Mais c'est ce que j'adorais aussi dans les comédies romantiques

10:49de Cédric Lapiche, parce que Romain Duris,

10:51ça a été notre référent romantique

10:52pendant plusieurs années.

10:55Il nous disait, voilà les gars, voilà Romain Duris

10:57qui va vivre, voilà ce que vous allez vivre dans 10 ans.

10:58Il nous apprenait ce que c'était l'auberge espagnole.

11:00L'auberge espagnole, on découvre la colocation,

11:02on fait, qu'est-ce que c'est que ce truc, les voyages irasmus,

11:04c'est quoi ce délire ?

11:0510 ans après, il dit, voilà, il va falloir faire des choix, les gars.

11:07Vous ne pouvez pas avoir plein d'amourettes,

11:09il faut se fixer, il faut trouver la bonne.

11:11Et après, il y avait, si ça ne se passe pas bien, le divorce,

11:13qu'est-ce que c'est de vivre séparé avec les enfants et tout ?

11:15Donc, je trouvais qu'il avait 10 ans d'avance à chaque fois,

11:18c'était formidable.

11:19Et pour moi, Clapiche et Duris ont été un vrai repère

11:22pour plein de gens de notre génération.

11:24Et c'est ce qui a inspiré aussi vachement l'équipe de Bref,

11:27je parle au nom de Kian et Navo, ça a vachement inspiré aussi.

11:31Alors, comme vous êtes un amateur de comédie romantique,

11:33et que je le suis aussi, on va tester vos préférences.

11:36Si je vous dis, coup de foudre à Notting Hill ou pour un garçon ?

11:38Pour un garçon.

11:39Ce n'est pas la plus citée de Hugh Grant, mais j'adore ce film.

11:44J'adore le pitch.

11:46L'Arnaqueur ou Prête-moi ta main ?

11:47Duris, je l'aime partout, mais Charlotte Gainsbourg et Shabbat,

11:52c'était quand même très chouetteau, ça.

11:53Love Actuali ou Niblanche à Seattle ?

11:56Love Actuali.

11:57OK.

11:58Mariage de ma mère ?

11:58Non, la scène des panneaux.

12:00Oui, c'est vrai, c'est vrai.

12:01Et le petit qui est mignon, qui apprend la batterie,

12:03pour être très son amoureux.

12:04Et la danse de Hugh Grant ?

12:05Ouais.

12:0640 ans toujours puceau ou en clock mode d'emploi ?

12:09En clock mode d'emploi, parce que les films qui commencent

12:11à préparer à la maternité ou à la paternité,

12:14moi, j'étais très sensible à ça.

12:15Ce n'est pas une comédie romantique,

12:17mais Big Daddy, d'Adam Sandler, m'a donné envie d'être papa.

12:20Ah oui ?

12:21Ouais, parce qu'on voyait un adolescent,

12:22un adolescent faire n'importe quoi,

12:24et il y a un enfant qui prend un charge,

12:27et il adore, il dit, je veux être papa.

12:28Et je trouvais ça très beau.

12:30Je rappelle donc qu'Avignon, ça sort le 18 juin,

12:33et avant de vous libérer, je vais vous demander

12:34avec qui vous rêveriez de passer un tête-à-tête.

12:37Alors, instinctivement, j'aurais dit Ryan Gosling,

12:40parce que je suis fan de la personne.

12:43J'aime ce qu'il fait, mais je pense que

12:45je me laisse une chance de rencontrer un jour Ryan Gosling.

12:48OK.

12:49Voilà.

12:49Donc, j'en profiterai pour faire revenir quelqu'un

12:51qui n'est pas présent, et je crois que ça serait Bourville.

12:53Ah oui ?

12:54J'aime beaucoup Bourville.

12:55Et je trouve qu'on parle tout le temps de Louis de Fines,

12:58qui est un acteur extraordinaire, évidemment très, très drôle,

13:01mais Bourville, il a tous les registres.

13:03Il a fait des films comiques, des films très tristes,

13:04des thrillers, des policiers, il a fait.

13:07Et c'est un monsieur incroyable.

13:08Et il y a une tendresse dans son regard.

13:10J'aurais adoré rencontrer Bourville.

13:12Et il me touche beaucoup.

13:14J'aime beaucoup ce monsieur.

13:15Et vous êtes très touchant, vous aussi, dans Avignon.

13:17Merci, Lory, c'est gentil.

13:18C'est pour faire la petite transition.

13:19Non, mais c'est très gentil, merci.

13:20Ça sort le 18 juin, et franchement, bravo.

13:22Merci, Lory, c'est très gentil, merci beaucoup.

13:24Merci, Baptiste.

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