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Télématin reçoit Julien Dassin, auteur du livre "Il était une fois nous deux - Joe Dassin, mon père".
Télématin reçoit Julien Dassin, auteur du livre "Il était une fois nous deux - Joe Dassin, mon père".
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00:00On va se souvenir, se souvenir de Joe Dassin grâce à son fils, Julien, qui est sur notre plateau ce matin.
00:11Bonjour Julien, bienvenue, vous publiez, c'est sorti il y a une semaine, on est dans l'actualité,
00:16il était une fois nous deux, justement, Joe Dassin, mon père, édition de l'Archipel.
00:20Alors, c'est un livre que j'ai dévoré, je connais beaucoup de choses, parce que les gens le savent,
00:23je le dis tout le temps, je suis fan de Joe Dassin, mais j'ai appris plein de choses dans votre livre.
00:27Alors, ce papa que vous n'avez pas connu, Julien, puisque vous n'avez que cinq mois.
00:31Exactement.
00:31Lorsqu'il décède en août 80, vous êtes dans votre poussette, je crois, à Papete.
00:34Je suis dans ma poussette à Papete, au restaurant où il était.
00:38Où il décède donc en août 80, mais vous avez eu la bonne idée d'aller interroger les gens qui l'ont bien connu,
00:42pour reconstituer le puzzle, savoir ce qui était vrai et faux dans ce qu'on a raconté sur Joe Dassin, entre autres.
00:47Vous savez, j'ai entendu plein de choses sur mon père, et je voulais vraiment interroger les personnes qu'on n'a jamais interrogées.
00:53ses amis proches, sa famille proche, pour qu'il me parle de l'homme qu'il était.
00:58Ça, c'était vraiment important pour moi d'en savoir plus sur l'homme.
01:01Évidemment, on le découvre dans ce livre, on va en parler dans un instant,
01:04mais je suis obligé, Julien, de commencer par un petit medley des chansons de votre père.
01:07Sinon, nos téléspectateurs ne me le pardonneraient pas.
01:10Joe Dassin, ce sont des tubes.
01:12Regardez.
01:12« Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais ? »
01:21On ira, où tu voudras, quand tu voudras.
01:28On sait t'aimer comme on se quitte.
01:31Tout simplement, on s'en pensera demain.
01:38Quand jamais le soleil joue, et nuit dans les yeux d'Émilie.
01:47Il y a des filles dans ton rêve, et c'est un âme de qui l'on va.
01:52Il y a mes vieux, mes vieux, mes vieux, je veux la croire, et je l'aurai.
01:58Ça n'a pas vieilli, on chante évidemment toutes ses chansons avec beaucoup de bonheur.
02:03Alors, on découvre dans ce livre qu'il ne rigolait pas, avec les chansons, avec le rythme, avec les mots,
02:08il était hyper perfectionniste, votre père.
02:09Hyper perfectionniste, exigeant, et c'est ce qui fait aussi le succès, j'imagine, de ses chansons.
02:14Bien évidemment, les paroles, les textes, les mélodies, et bien évidemment, tout, c'est un tout.
02:21Et la voix.
02:22Et la voix, évidemment.
02:22Alors, moi, je l'imaginais rentrant sur scène avec une aisance, il était pétrifié de trac.
02:27Je pense que tous les artistes...
02:28Ça, on ne le savait pas trop.
02:29Non, non, non.
02:30Ah, on est d'accord.
02:30Chaque artiste, quand vous montez sur scène, vous devez être pétrifié de trac.
02:34Oui.
02:35Mais c'est une obligation, parce que ce n'est pas normal d'être sur une scène.
02:38Non, mais c'est sûr.
02:39Et tous les soirs, vous avez quelqu'un de différent face à vous.
02:42Oui, évidemment.
02:43On va voir des images que vous allez nous commenter.
02:45Julien, c'est cette grande maison à Feucherole.
02:47Oui.
02:47Que votre papa, donc Feucherole, dans les Yvelines, on est à 25 kilomètres de Paris,
02:51qui s'était fait construire.
02:531000 mètres carrés, demeure hollywoodienne.
02:55Vous racontez que c'était...
02:56Du délirant.
02:56Un délirant.
02:57Un délirant de couloirs.
02:59Non, c'était...
03:00Bon, il y avait beaucoup de couloirs, oui.
03:01Oui.
03:01Mais elle a été mal conçue, cette maison.
03:04Elle a été très, très mal conçue.
03:05Il y avait des chambres qui étaient plus grandes qu'un salon.
03:07Ah oui, d'accord.
03:09Immenses, à chauffer.
03:11Alors, vous imaginez, aujourd'hui, c'est compliqué.
03:12Oui, c'est sûr.
03:13À l'époque, il faut les chauffer, ça.
03:14Et en fait, on est d'accord, on voit ces images.
03:16Il adorait les chiens, il avait beaucoup de bergers allemands.
03:18Il était juste à côté du golf de Saint-Den-la-Bretèche, donc il allait faire son golf.
03:21Tout à fait.
03:21Alors, les chiens, c'est rigolo, parce que les chiens qu'on voit s'appellent Gilbert et Mariti.
03:26Comme carpentier.
03:27Parce que ce sont les carpentiers qui lui ont offert.
03:29Et il n'y avait pas deux mâles, je crois.
03:30Non, il y avait un mâle, une femelle.
03:31Vous êtes sûr ?
03:32Il me semble avoir vu.
03:33Peu importe, il y avait Gilbert et Mariti.
03:34Là, on est dans cette fameuse maison que vous avez habitée, Julien.
03:38On peut vous le raconter dans ce livre.
03:40Puisque, malheureusement, vous perdez votre papa à l'âge de 5 mois.
03:42Vous perdez votre maman, elle avait 46 ans.
03:45Et à l'âge de 15 ans, vous vous retrouvez tout seul avec les gardiens dans cette maison.
03:48Exact.
03:49Mais vous avez grandi d'un seul coup, comment ça s'est passé ?
03:51On devient adulte avant l'âge.
03:53On grandit très, très rapidement.
03:54Et au final, ma vie a été relativement normale.
03:58J'ai continué à aller à l'école.
03:59Oui, mais ce n'est pas normal à 15 ans de devoir décider pour la carrière posthume de son père.
04:03C'est ce que vous avez fait.
04:03Mais qui va le faire ?
04:05Qui va le faire ?
04:06Donc, on vous disait, pour ressortir telle compilation de Jodassin,
04:08t'entends quoi, de la photo, etc.
04:09Vous êtes obligés d'avoir l'aval de ce qu'on appelle les ayants droit.
04:13D'accord.
04:13Et les ayants droit, c'est...
04:14Et c'était vous.
04:15C'était nous.
04:16Évidemment.
04:16On va revoir une archive, Julien.
04:19Vos parents, ils se marient en 78.
04:2478, oui.
04:24C'est ça, ils se marient en 78.
04:26Et le lendemain, qu'est-ce qu'il fait ?
04:27Jodassin, il emmène sa femme chez Michel Drucker.
04:30Regardez, elle était rare en interview, votre maman.
04:32Et regardez comment elle n'est pas à l'aise.
04:34Ça aussi, j'en parle beaucoup dans le livre.
04:36Exactement.
04:36Regardez une archive.
04:38Est-ce que vous chantez un peu ?
04:39Ah non, absolument pas.
04:40J'en ai pas du tout l'intention.
04:42Vous n'aimez pas les succès de Jo ?
04:44Je les fredonne.
04:46Vous donnez votre avis, vous assistez aux séances, vous le suivez en gala ?
04:48Oui, absolument.
04:49C'est important.
04:50C'est très important.
04:50Vous parlez de cette maman, ce livre, Christine.
04:54Et vous dites ça, Julien.
04:55On présente parfois ma mère comme celle par qui le malheur est arrivé, la vamp, qui serait responsable de la fin prématurée de mon mari de Jodassin.
05:05Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on disait de votre maman ?
05:06On disait qu'elle sortait beaucoup, qu'elle aimait faire la fête.
05:10Vous venez de le voir.
05:11Est-ce que cette femme-là est une fêtarde, entre guillemets ?
05:15Donc je voulais vraiment remettre les choses aussi au clair au sujet de ma mère, qui est une jeune femme qui vient de province, qui ne connaît absolument rien de Rouen,
05:25qui ne connaît absolument rien de ce métier, et qui se retrouve du jour au lendemain, vous venez de le dire, devant des caméras.
05:32Et c'était pas son truc.
05:34C'était pas son truc.
05:35C'est émouvant, pardon, Julien, mais quelques images, dernières images de votre papa à papeter, donc une semaine avant son décès.
05:44Alors à cette époque, vous le dites, vos parents, ils sont séparés ?
05:48Ils sont séparés. Ils sont en instance de divorce. En instance, ça aussi, je le dis bien, ils sont en instance, ils ne sont pas divorcés.
05:55On va aller voir ces images, voilà. Donc il adorait la Polynésie, il adorait bronzer les copains, les bateaux.
06:01Alors du coup, il se passe quoi pour vous, les enfants, à cette époque ? Vous étiez donc avec votre père à papeter.
06:07Avec mon père et notre grand-mère, la mère de mon père, pardon.
06:12Et là, il faut prendre, remettez tout ça dans les années 80, fin 70, 80.
06:17Internet n'existe pas, le portable, le fax, tout ça, ça n'existe pas.
06:20Et il faut prendre une décision très, très rapide.
06:22Qu'est-ce qu'on va faire ? La dépouille, il n'y a pas d'autre mot, de mon père.
06:27Cette petite île n'est pas, il n'y a pas un service funéraire énorme, il faut aller très, très vite.
06:33Et là, c'est Jules, le père de mon père, mon grand-père.
06:35Le fameux Jules Dassin, le grand Jules Dassin.
06:37Qui prend la décision de le rapatrier, je n'aime pas le terme, mais c'est ça, à Los Angeles, pour qu'il soit inhumé.
06:46Ce qui explique que votre papa est inhumé aux États-Unis.
06:48Oui, parce qu'aussi, Bertha et Samuel, qui sont les parents de Jules, sont inhumés, une rangée derrière mon père.
06:56Vous allez découvrir tout cela dans ce livre.
06:58Vous racontez également que votre papa avait des problèmes cardiaques, c'est ça.
07:01Parce que ça, on ne le savait pas non plus.
07:02Parce qu'on a entendu, Julien, il aimait bien boire, je Dassin, il goûtait un peu à tous les paradis.
07:07Il vivait vachement bien, tout le monde vivait très bien à cette époque-là.
07:11Et un artiste, vous savez, il n'a pas le droit de mourir normalement.
07:13Et c'est ça que je voulais vraiment remettre au clair aussi.
07:16Première alerte, c'était le médecin de l'armée.
07:20Ah oui ? Dès le service militaire.
07:22Qui lui dit que vous avez une faiblesse au cœur.
07:24Après, il a eu plusieurs alertes.
07:27La dernière a été fatale.
07:29Vous allez découvrir tout cela dans ce livre qui a été créé avec beaucoup de sensibilité.
07:33Ça s'appelle « Il était une fois nous deux, Jodassin, mon père, édition de l'archipel ».
07:36On va marquer une petite pause, Julien.
07:38On revient avec Sylvie qui a étudié le look de votre papa.
07:41Et on parlera également de votre carrière de chanteur puisque, Julien, vous parcourez les scènes de France et même des États-Unis.
07:47Vous étiez à New York.
07:48Vous chantez le répertoire de votre papa et ça cartonne.
07:50On part en pause avec « Incontournable » et « Champs-Elysées ».
07:53A tout de suite.
07:53Au revoir.