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  • 2 days ago
Johnny Hallyday aurait eu 82 ans ce dimanche. Pour l'occasion, Patrick Roussel, son chauffeur et garde du corps pendant 16 ans, est venu nous raconter quelques anecdotes. 🎸

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Transcript
00:00J'ai été chauffeur gardeur du corps de Johnny Hallyday pendant 16 ans.
00:03Sa plus grande qualité, je dirais que c'était la générosité.
00:07C'était quelqu'un de généreux avec les gens qui l'entouraient.
00:10J'ai perdu quelqu'un que j'appréciais énormément.
00:12Je ne le considérais plus comme mon patron.
00:14C'était quelqu'un avec qui j'ai partagé beaucoup, beaucoup de choses.
00:17Quelqu'un pour qui il avait un profond respect et que j'ai toujours d'ailleurs.
00:21Alors je suis originaire de Toulouse.
00:24Je suis parti à un moment donné de ma vie en Guadeloupe.
00:27Et là-bas, j'ai travaillé dans la sécurité.
00:29C'est là que j'ai rencontré Johnny Hallyday.
00:31La première fois, mon employeur avait organisé un concert de Johnny Hallyday à Pointe-à-Pitre.
00:36Et il m'avait désigné chauffeur de l'artiste.
00:37Et c'est comme ça que l'histoire a commencé.
00:39Je le récupère à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, sur le tarmac.
00:41Je l'amène à l'hôtel.
00:42Et le lendemain, je l'amène au stade de Bemao, là où il y avait le concert.
00:46Et je pense que le premier déclic, il a été là peut-être.
00:48Parce qu'on est tombé sur un barrage de gendarmerie qui empêchait l'accès au stade.
00:52Et moi, j'ai franchi. Je suis passé à côté.
00:54Je ne me suis pas arrêté. Je n'ai pas obtempéré.
00:56Il faut y aller. J'y vais. Et puis c'est tout.
00:57Et je pense que ça, il avait apprécié.
00:59Après l'épisode de Guadeloupe, moi, je rentre en métropole.
01:01Et je suis contacté, quelques temps après, par le responsable sécurité de la production de l'époque.
01:06Qui me demande d'aller me présenter chez l'artiste.
01:08Parce que la place allait se libérer.
01:10Très honnêtement, je pensais travailler deux, trois mois.
01:13Et puis en fait, ça a duré 16 ans.
01:14Alors, mon métier, il y avait deux parties.
01:16Il y avait donc effectivement le conduire d'un point A à un point B.
01:19Et ensuite, s'assurer que personne ne le dérange.
01:23Si je ne connaissais pas les lieux, j'allais en repérage.
01:25Je repérais, je prenais des contacts.
01:26Et puis ensuite, j'amenais l'artiste en tel ou tel endroit.
01:30Quand il allait au restaurant, j'étais pas loin.
01:32J'étais à une table plus loin où j'étais posé au bar.
01:34Le plus difficile pour travailler pour lui, c'était probablement la pression.
01:38Dès qu'on sortait de chez lui, il y avait des gens, il y avait de la pression.
01:40Il y a l'entourage, quelquefois, qui pèse aussi.
01:44Comment gérer d'un fan ?
01:45On ne gère pas un fan.
01:46On essaye de négocier, on essaye de discuter un petit peu avant.
01:48C'est ce que j'ai fait, moi, au début, quand j'ai commencé.
01:50Il y avait un groupe qui nous suivait quasiment tout le temps sur Paris.
01:53J'ai essayé de négocier avec eux.
01:55S'il est bien, je vous fais si, ok, vous pouvez vous approcher.
01:57S'il n'est pas bien, restez à distance.
01:59Ils n'ont pas écouté.
01:59Donc, du coup, après, j'ai posé un veto et j'ai mis tout le monde à distance.
02:03Donc, du coup, ils m'ont détesté pendant quasiment toutes les années où j'ai travaillé pour l'artiste.
02:06Mais au moins, j'avais posé les barrières et c'était clair et net.
02:09Et visiblement, ça ne déplaisait pas l'artiste, c'était lui qui décidait quand il allait au contact ou pas.
02:14Très souvent, il me mettait la main sur l'épaule, il me mettait un peu en arrière et il passait.
02:18Et il allait saluer les gens, faire des photos ou des autographes.
02:21Et donc, c'était lui qui décidait.
02:22Il montrait que là, c'était lui le boss.
02:23Sa plus grande qualité, je dirais que c'était la générosité.
02:27C'était quelqu'un de généreux avec les gens qui l'entouraient.
02:30Les gens qu'il appréciait, il les aidait de diverses façons.
02:33Son plus gros défaut, je dirais qu'il n'avait pas toujours le courage de dire aux gens ce qu'il pensait.
02:39Et quelquefois, il le faisait dire par d'autres personnes.
02:41Alors, une anecdote avec lui qui montre un petit peu la personnalité de l'artiste.
02:46Quand il voulait quelque chose, il n'avait pas beaucoup l'habitude qu'on lui refuse.
02:49Et je me rappelle que sur le Paris-Dakar, quand on est parti, moi, je devais initialement m'arrêter au sud de l'Espagne.
02:54Et après, il continuait son rallye tout seul.
02:56Sauf qu'à Madrid, il a décidé que j'allais l'accompagner jusqu'à Dakar.
03:00Et donc, il a dit, si Patrick, il arrête, j'arrête.
03:02Et j'ai fini le Dakar avec lui.
03:04Alors, j'ai arrêté de travailler pour lui en juillet 2016.
03:08Il est mort, voilà, un peu plus tard.
03:10J'ai perdu quelqu'un que j'appréciais énormément.
03:13Je ne le considérais plus comme mon patron.
03:15C'était quelqu'un avec qui j'ai partagé beaucoup, beaucoup de choses.
03:18Quelqu'un pour qui j'avais un profond respect, et que j'ai toujours, d'ailleurs, ce respect.
03:22Et oui, j'ai été très triste, voilà, pendant même plusieurs jours.
03:26Le meilleur souvenir, pour moi, c'est un souvenir très, très intime, en fait.
03:30Ce sont des moments que, d'habitude, les gens vivent seuls.
03:33C'est quand il a adopté ses filles au Vietnam.
03:36Et j'ai eu la chance d'être présent les deux fois.
03:39Parce que c'est quand même un moment intime, familial.
03:42Franchement, c'est un merveilleux souvenir, ça.
03:44Donc, un jour, en partageant, je me suis aperçu que j'avais quand même beaucoup de photos.
03:49Et donc, plein de souvenirs me sont revenus en faisant ça.
03:51Et donc, j'ai voulu les partager avec tout le monde, avec les fans.
03:54Justement, il y a des photos totalement inédites à l'intérieur et des anecdotes encore inédites.

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