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  • 15/06/2025
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Du pont de Birakem, à Paris, au pont d'Avignon, à Avignon, il n'y a qu'un pas que franchit
00:06allègrement Baptiste Le Capelin dans une comédie romantique qui a pour décor le célèbre festival
00:11d'Avignon avec son in et son off, deux conceptions du théâtre pas toujours compatibles mais qui se
00:17retrouvent par la magie d'une rue en plein festival. Fanny ? Eh oui Stéphane ! Oui Stéphane, c'est ça.
00:23Attends, tu joues dans le sud ? Pardon ? Tu sais que c'est incroyable, c'est ma pièce
00:26préférée ? Tu joues qui ? Bah je joue euh... Tu vas pas faire croire que tu joues le Cid pendant tout
00:32Avignon ? C'est parti le 500, mais pas un pont en forme, nous nous vîmes. Nous nous vîmes ça. 3000.
00:38T'es acteur et tu connais pas le Cid ? C'est toi tu connais tout peut-être ? Le Cid oui c'est un
00:43classique. Bah alors bienvenue chez l'Echti aussi c'est un classique et pourtant tu l'as pas vu donc
00:46ça va, ferme ton cul. Ah je te sens bien moi c'est Avignon ! Baptiste, on n'est pas sur le pont d'Avignon,
00:51on est sur le pont de Birakem, un pont hautement cinématographique bien sûr. Ça évoque quoi quoi,
00:55le pont de Birakem ? Leonardo DiCaprio et Ellen Page ? Ouais ? Conception ? Ouais ? Le pont d'Avignon,
01:02j'y suis avec une fois sur le pont d'ailleurs, on n'y va jamais, quand on fait le Festival d'Avignon,
01:05on va jamais sur le pont. Non c'est vrai c'est complètement con, ou alors on va au camping
01:09derrière pour retrouver une demoiselle, on vive une histoire un peu cool quoi. Je veux pas le savoir,
01:14on trouve un peu de tout au Festival d'Avignon entre le in et le off, c'est à dire entre Isabelle
01:19Huppert qui fait du théâtre et puis des circassiens dans la rue qui crachent le feu. C'est le mélange,
01:25de tout ça qui rend le Festival tellement aimable à vos yeux ? Ouais en fait ce qui est assez louable,
01:32ce qui est assez fou quand on fait le Festival d'Avignon, parce que mine de rien il y a quand
01:36même un élan de solidarité, même si c'est assez concurrentiel et qu'on essaie de ramener du monde,
01:40il y a une vraie solidarité entre les comédiens et les comédiennes, parce qu'on est tous dans la
01:44même galère, il fait 35-40 degrés, on a le dos qui suinte dès 8 heures du matin, on se bat pour ramener du
01:50monde. Le dos qui suinte ? Ouais, le dos qui suinte. Ok. C'est le titre de mon bouquin, c'est plomb.
01:56C'est vachement bien. L'autobiographie. Oh ouais, le dos qui suinte. Mais c'est un truc,
02:00c'est un truc assez à part parce qu'on a l'impression que on est les uns contre les autres et en fait non,
02:05pas tant que ça. On rencontre des gens chouettes là-bas, c'est même l'occasion de rencontrer des
02:09troupes ou des comédiens qu'on n'a pas l'occasion de voir à Paris. On boit un pacalot le soir,
02:15c'est assez chouette. Un pacalot. Un pacalot, vous ne connaissez pas le pacalot ? Non. C'est un
02:20sirop au citron qui est spécialement produit à Avignon. Avignonnet. C'est qu'à Avignonnet. D'accord,
02:25je vais aller à Avignon goûter un pacalot. Vous l'avez beaucoup fréquenté le festival depuis vos
02:30tout débuts ? Oui, je l'ai fait trois fois. Qu'est-ce qui vous plaît là-dedans tellement ? C'est qu'on joue
02:34tous les jours pendant plus de trois semaines et que ça permet de faire progresser le spectacle. Moi, mes
02:39One Man Show, je les ai travaillés là-bas et c'était assez génial en vrai. Parce que vous faites quand même
02:44quasi 28, 29 représentations. Pour moi, c'est dédié au travail. Je n'y vais pas pour la fête,
02:49je n'y vais pas pour sortir tard le soir. J'y allais vraiment pour faire progresser mes spectacles et
02:54puis ça vous permet aussi de rencontrer, de savoir ce que c'est que l'humilité. À chaque coin de rue,
03:00il y a de l'humilité partout. Parce que vous voyez, vous ne pouvez pas vous réjouir d'un succès quand
03:05vous voyez des comédiens galérer ou des gens hypothéquer leur maison pour essayer de vendre des
03:09dates de tournées. C'est un vrai shot d'humilité Avignon. Et je pense que c'est important que les
03:14artistes fassent au moins une fois dans leur vie. D'humilité. D'humilité, oui. Ah, d'humilité.
03:18Ah, j'ai pas... Non, l'humilité, c'est le dos qui soit. C'est le dos qui soit. Oui, d'accord. Alors,
03:22Avignon, le film de Johan Dionnet dont on parle aujourd'hui, vous y jouez un personnage qui s'appelle
03:26Stéphane, c'est ça ? Oui. Qui lui fait plutôt une pièce boulevard. Oui, c'est boulevard. Ma soeur
03:32Sincruste. Ma soeur Sincruste. Voilà. Le titre est assez parlant. Exact. Mais il va tomber amoureux
03:38d'une comédienne qu'il retrouve là-bas et qui, elle, est dans un théâtre plus classique. Voilà,
03:42qui est dans le subventionné. Dans le subventionné. Exact. Vous avez dû travailler un peu le Cid. Oui.
03:47Pour quelques scènes. Oui. Il vous en reste quelque chose ? Bien sûr. On y va. Merci jusqu'au fond du cœur,
03:52d'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, misérable, vengeur d'une juste querelle et malheureuse
03:57objets d'une injuste rigueur. Vous savez que moi, le Cid, je peux le rapper. Ah oui ? Ouais.
04:02Allez-y. Sous moi, donc, cette troupe s'avance et porte sur le front une malassurance. Nous partîmes
04:09500, mais par un pont renfort. Nous nous vîmes 3000 en arrivant au port. Yo. C'est bien. Je crois
04:14que le plus convaincant, c'est le Yo, à la fin. Le Yo, c'est le B.A.B. du rappeur. Qui autorise le rap.
04:19D'ailleurs, le Cid, j'imagine que ça plaît beaucoup aux normands que vous êtes. Oui, il manque le R.
04:25Oh là là. Antoine, ce verbe. Pour jouer ce personnage de Stéphane qui se prend quelques
04:31râteaux, hein, qui a un peu de mal à accéder à sa cible. Allez. Vous dites que vous êtes inspiré
04:36de... De moi ? De votre expérience. Oui. Cette époque où vous aviez tellement de mal à attirer
04:42l'attention de... Ah ouais. C'était dur. De mes 15 à... Ben, j'ai connu le plaisir de
04:46Lachère à 23 ans. Ah, c'est tard. Ah oui. Oui, c'est pas... Oui, c'est... Oui, c'est tard. Oui, c'est tard, oui.
04:53Oui, oui, c'est tard. C'est tard. C'est un rêve, même, on peut dire. Vous étiez
04:55séminariste avant ou... Non, mais parce que j'étais très amoureux de filles qui
04:59voulaient pas de moi. Et puis, les comédies romantiques m'ont mis sur des mauvais chemins
05:02aussi. Parce que quand je voyais Hugh Grant qui arrivait à avoir Julian Robert, je me disais
05:05bon, ben, forcément, je vais l'arriver à avoir Nadège Robin, quatrième B, je vais l'avoir.
05:11Mais non. Ça a bien changé dans la vraie vie, ça, alors ? Ben, ça a changé. Je sais pas.
05:15J'ai pas eu trop l'occasion. Je vois bien qu'il y a un potentiel. J'ai un capital.
05:19J'ai un capital sympathique. Un capital de séduction, oui. Ben, c'est le genre d'interview
05:23où être bien. Regarde-moi ça. Regarde-moi ça. Regarde-moi ça. On a pas envie de... Hein ?
05:27Ouais. Bon. On a pas envie de quoi ? Non, non, je sais pas.
05:30Mais Stéphane, c'est génial. Bravo, t'as le rôle principal. Ouais, mais tu sais, c'est
05:34une pièce chorale. Enfin, tu connais. Enfin, c'est... Tu sais ce que c'était la semaine
05:36au conservatoire ? Non. Elle vient où sommes-nous et qu'est-ce que je vois ? Rodrigue
05:40dans ma maison. Rodrigue, devant moi. Un truc de fou. Mais la comédie romantique, c'est
05:47un genre qui vous a toujours plu, ça ? Ah, j'ai toujours adoré. Parce qu'en fait, je
05:53voyais un pont très simple entre les films de Disney et les contes pour enfants. C'est
05:58que c'est les contes pour enfants d'adultes, en fait. C'est le prince et la princesse qui
06:01s'aiment. C'est pas possible parce que le père veut pas. Non, non, tu vois, tu dois
06:04marier un prince et pas Aladdin. Et les comédies romantiques, c'est tout à fait ça.
06:08Ouais. Et moi, ça m'a vachement servi. Dans mes périodes où j'étais malheureux
06:12sentimentalement, j'ai eu des comédies romantiques comme Pansement. Hugh Grant, il m'a fait
06:15du bien. La comédie romantique anglaise ? Oui. Ou les grandes comédies romantiques
06:20américaines des années 40-50, non ? En France, il y a eu des très très bonnes comédies
06:23romantiques. Cédric Clapiche. Ouais. Moi, j'ai adoré les films de Cédric Clapiche parce
06:27que je lui ai dit, d'ailleurs, dernièrement, je l'ai croisé à un festival, je lui disais
06:30on regardait Romain Duris. Ouais. Parce que Clapiche et Romain Duris nous disaient
06:35dans 10 ans ce qu'allait être notre vie sentimentale plus tard. C'est-à-dire, vous
06:38rencontrez des filles, vous avez plein de gens dans le même appartement, vous êtes
06:41en colocation, mais dans 10 ans, vous allez voir ce que c'est de devoir choisir la bonne.
06:46Dans 10 ans après, c'était le divorce, c'est savoir ce que c'est la garde partagée
06:49et tout. Donc Romain Duris a incarné ça aussi. Il y a les films de Rémi Besançon aussi
06:53qui étaient super. Ma vie en l'air, c'est une magnifique comédie romantique. Le premier
06:57jour du reste de ta vie, il y a ça aussi. C'est dépeint dans un schéma familial, mais
07:01c'est très très très beau. Vous étiez encore plus sensible de comédies romantiques
07:04avant d'avoir 23 ans. Oui, oui, non mais j'ai continué à regarder après. C'est
07:08pas parce que j'ai fait l'amour que j'ai pas continué à regarder. J'oublie pas d'où
07:13je viens. Attention, le moi vierge, le moi plus puceau, c'est le même. J'ai pas pété
07:20un plomb. Je vois qu'on a beaucoup de points communs. Oui, c'est vrai. La Normandie, le
07:25Cid, les comédies romantiques. Puis voilà, nous voilà sur ce pont hautement cinématographique.
07:32Peut-être qu'on peut se quitter sur une scène de cinéma? Oui. Non? Bien sûr.
07:37Un plaisir. Un baiser? Un baiser sur la bouche? Allez.
07:41Qu'est-ce qui nous arrive?
07:51Sous-titrage Société Radio-Canada

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