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  • il y a 5 jours
Maman de 3 garçons de 6, 8 et 10 ans.
Hinda croyait jusqu'à peu que la justice en France était une institution efficace et juste qui respectait le Droit. Et que l'ASE protégeait les enfants en difficulté familiale.
Quand Hinda a compris que ses enfants étaient régulièrement violés par leur père, et qu'elle a déposé plainte au commissariat, le cauchemar a commencé...

Aujourd'hui, le droit de visite est réparti ainsi :
• Le père violeur voit ses 3 enfants tous les week ends (1 journée entière par semaine), sans surveillance de l'ASE.
• Hinda a droit a 1 heure par mois avec ses 3 enfants, médiatisée.

Et depuis décembre 2023, Hinda organise des manifestations mensuelles pour stopper la pédocriminalité institutionnalisée.

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Transcription
00:00Bonsoir tout le monde, on est à Blini pour l'édition numéro 2 de la rencontre avec les lanceurs d'alerte et les parents victimes des placements abusifs de la ZE, aide sociale à l'enfance.
00:14Je suis avec Inda. Inda, je viens de te rencontrer.
00:17Oui, ça m'a fait un énorme plaisir. Bonsoir tout le monde. Un énorme plaisir de vous rencontrer ici.
00:23Avec plaisir de partager.
00:53J'ai commencé par quitter le domicile avec les enfants pour les protéger de l'agresseur parce qu'ils me menassaient.
00:58Tu as commencé par quitter le domicile avec tes enfants ou tu as commencé par déposer plainte ?
01:01Par déposer plainte.
01:02Et là, qu'est-ce qu'on t'a dit quand t'es arrivée au commissariat ? Je ne sais pas où t'as déposé plainte.
01:06J'ai déposé plainte au commissariat de Châtenay-Malabry.
01:10C'est quel le département ?
01:1192.
01:12Vers Paris ?
01:13Oui. Et la policière m'a écoutée pendant 4 heures.
01:16Elle a été respectueuse ? Elle a écouté ce que tu l'as dit ?
01:19Oui. Elle m'a écoutée pendant 4 heures. J'étais très rassurée. Je leur faisais confiance.
01:25Elle m'a dit qu'ils seraient en garde à vue avec tous les éléments que j'ai donnés.
01:28D'accord.
01:29J'ai ramené même mes enfants au commissariat avec ma mère qui les a gardés dans la salle d'attente parce que je ne pouvais pas laisser mes enfants.
01:37Rappelle-nous l'âge qu'ils avaient.
01:3910, 8 et 6.
01:4010, 8 et 6 ans.
01:426 ans, c'est des garçons.
01:433 enfants, 3 garçons.
01:44Oui, 3 garçons. Ils sont excellents à l'école. Ils étaient au conservatoire. Chacun avait un instrument de musique.
01:51Quels instruments ?
01:52Oui, bien sûr. L'aîné faisait le hautbois, le deuxième le violon et le troisième, il a commencé très jeune, il faisait la batterie.
02:01D'accord. Hautbois, violon, batterie. Un bel orchestre.
02:05Oui. Et il faisait le karaté et la natation aussi.
02:08D'accord. Et donc, tu déposes plainte au commissariat ?
02:12Oui.
02:12Après que tes enfants t'en aient parlé ?
02:15Après avoir confirmé.
02:17J'ai confirmé.
02:18Tu as été voir un médecin ?
02:19Oui.
02:20Oui.
02:21Et donc, tu déposes ta plainte, tu expliques ton cas, le cas de ce qui s'est passé avec tes enfants à la policière.
02:29Et ensuite, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:32Donc, j'ai confirmé l'effet grave que mes enfants ont subi.
02:36Ce n'était pas juste des soupçons.
02:38Donc, les trois.
02:38Les trois, oui. Les trois, surtout le plus petit qui m'a ouvert les yeux,
02:44qui m'a tout raconté. Les deux premiers étaient sous en emprise.
02:48Et ils ne racontaient pas du tout.
02:50Ils ne voulaient pas parler jusqu'à ce que je les ai éloignés de l'agresseur du père.
02:57Donc, là, tu as réussi à les éloigner du père.
03:01Oui.
03:03Qu'est-ce qui s'est passé dans l'ordre ? Après la plainte, après la déposition ?
03:07Donc, moi, j'ai commencé à le soupçonner.
03:08Mais je n'arrivais pas, en fait, à raconter à quelqu'un que je soupçonnais, mon mari, le père de mes enfants.
03:18Et voilà.
03:18Et en plus, c'est quelqu'un qui se montre vraiment qu'il a une bonne image, soi-disant.
03:23C'est son meilleur jour.
03:24Oui.
03:24Et je n'ai pas osé même, j'ai juste raconté à ma mère ce qu'elle a vu.
03:31Elle a remarqué aussi des choses.
03:33Mais elle n'arrivait pas à croire jusqu'au jour où j'ai laissé.
03:36C'est ton Benjamin qui t'a convaincue, le plus petit, le plus petit, oui.
03:41Parce qu'il avait un comportement bizarre avec son père.
03:44Avant, ils avaient des comportements qui m'ont intriguée.
03:48Mais j'ai toujours pensé que c'était à l'école qu'ils subissaient des attouchements à l'école.
03:51Je n'ai jamais pensé que c'était l'école.
03:53Et qu'est-ce qui a fait que cette fois-là, tu l'as cru ?
03:55En fait, d'habitude, je ne raconte pas les détails, mais je vais vous le dire.
03:58Comme tu veux.
03:59Je vais vous le dire.
04:00En fait, mon fils, le Benjamin, un jour dans la chambre, il est parti directement.
04:08Il a attrapé son père par son sexe.
04:14Directement.
04:14C'est là où j'ai compris.
04:16Et son père a réagi.
04:17Il a dit, mais qu'est-ce que tu fais ?
04:19Il a crié sur lui, mais mon fils, il le regardait comme ça.
04:23C'est bizarre d'habitude.
04:24Tu me laisses faire.
04:25Voilà, exactement.
04:27Et c'est là où j'ai compris que c'était lui.
04:29Et j'ai pris mon fils, je l'ai questionné et il m'a tout raconté.
04:33Ok.
04:34Et ensuite, quand j'ai essayé aussi de parler avec mon fils sur ça, il m'a dit, mais maman, non, c'est toi qui m'as fait dire ça.
04:43Il avait 4 ans.
04:44En fait, il savait, le père, que je le soupçonnais parce que je le laissais pleu s'approcher des enfants.
04:49Je l'empêchais de leur prendre un bain.
04:51Oui, je voulais qu'il restait le manier.
04:53Il a compris.
04:54Il a compris.
04:55Mais qui a dit que c'est ton fils qui t'a dit que c'est toi qui l'empêchais ?
04:59Oui, parce que le père, quand il a compris que je le soupçonnais, il a dit à mon fils de dire ça.
05:05Ah, voilà.
05:06Oui.
05:07Donc, depuis ses 4 ans, jusqu'aux 6 ans, jusqu'à ses 6 ans où là, tu as vraiment engagé la plainte.
05:14C'est là que tu as déposé plainte quand il a eu 6 ans ?
05:16Non, il y a un an déjà depuis le placement et j'ai déposé plainte le mois de décembre 2022.
05:25D'accord.
05:25Donc, mes enfants n'ont pas été placés quand j'ai déposé plainte.
05:28C'est quand j'ai quitté le danger.
05:30Donc, tu as déposé plainte.
05:32Ensuite, la réponse...
05:34Ensuite, la policière m'a dit qu'il faut retourner au domicile et ne pas lui faire sentir que j'ai déposé plainte.
05:40Donc, faire comme si de rien n'était.
05:42Oui, de rien n'était, mais quand même, je n'étais pas en couple avec lui.
05:45Oui, je l'ai affronté parce que je ne laissais pas les enfants seuls avec lui.
05:50Donc, on vivait dans la même maison, mais on était séparés.
05:55S'il m'était petit, parce qu'il avait peur que je dépose plainte.
05:59Donc, je lui ai dit, voilà, tu ne parles plus avec les enfants.
06:02Je sais ce que tu leur as fait.
06:04Tu ne parles plus avec eux.
06:06Donc, il ne parlait pas.
06:07Il a accepté.
06:08Il avait peur.
06:09Il avait peur que je dépose plainte.
06:11Il a accepté.
06:12Pendant quatre mois et demi, il ne parlait pas du tout avec les enfants.
06:15D'accord.
06:16Donc, lui, là, juste quand elle lui a posé la question, pourquoi ?
06:19Parce qu'il dit que je suis folle.
06:21Ah, toujours cette défense.
06:22Il dit que c'est uniquement ça.
06:24C'est une inversion accusatoire.
06:25Il parle positivement de moi.
06:26Il dit que je suis une très bonne maman.
06:28Mais que tu es folle.
06:29Voilà.
06:30Il faut que je me soigne.
06:31Et que j'imagine des choses.
06:33C'est des fantasmes.
06:34C'est dans ta tête.
06:35Oui, c'est ce qu'il...
06:36Et donc, après ça ?
06:38Après, donc, quand j'ai laissé un jour mes deux enfants,
06:44j'ai ramené les nés au conservatoire, vite, en voiture.
06:48Même pas une heure et demie.
06:49Je n'ai même pas dépassé une heure et demie.
06:52Je les ai laissés avec ma mère, à la maison.
06:55Donc, il a profité de l'occasion même.
06:58Ma mère était à la maison.
06:59Il a gardé les deux petits dans sa chambre.
07:02Il a violé le dernier.
07:05Et c'est ton petit qui t'a raconté ?
07:08Non, je l'ai trouvé dans un état catastrophique.
07:11Et le problème, c'est que je l'ai ramené à l'hôpital.
07:14J'ai parlé avec la pédiatre.
07:18Et je lui ai tout expliqué.
07:19Je lui ai dit que mon fils a subi des viols.
07:22Et il m'a tout raconté.
07:23Elle ne voulait pas m'entendre.
07:25Même la pédiatre ?
07:26Oui.
07:26Elle ne voulait pas du tout m'entendre.
07:27Je parlais du viol.
07:28Elle me parlait de la gastro.
07:31Au final, elle m'a prescrit un traitement pour mon fils pour les parasites.
07:36Alors qu'on ne parlait pas de ça.
07:37N'importe quoi, ça n'a rien à voir.
07:38Oui.
07:39Donc, après ça...
07:39Du coup, moi, j'étais très, très perturbée.
07:41Je ne sais même pas quoi faire.
07:43Ce que j'ai fait, j'ai vu une avocate.
07:44Je lui ai dit, voilà.
07:47Ensuite, j'ai vu mon médecin traitant qui m'a fait un certificat sur ce qu'elle a constaté.
07:53Parce que mon fils avait des lésions au niveau de la verge.
07:56Je n'aime pas trop raconter les détails et tout.
08:02Bien sûr.
08:03Donc, j'ai des certificats médicaux qui prouvent des photos et même des témoignages de mes enfants.
08:18Ils ont fait des dessins très, très parlants de ce qu'ils ont subi.
08:21Pour revenir, en fait, quand j'ai déposé plainte, j'ai donné même des articles à analyser à la police.
08:30J'étais très rassurée parce que j'étais bien...
08:33Tu te sentais entendue, en fait ?
08:34Voilà, entendue par la policière.
08:36Et elle m'a dit qu'il sera en garde à vue.
08:38Et que les enfants seront entendus dans une unité spécialisée.
08:43Et ils seront vus par un médecin légiste.
08:46J'ai attendu longtemps.
08:47Rien n'a été fait.
08:48Rien n'a été fait.
08:48Oui.
08:49Combien de temps ?
08:51J'ai attendu jusqu'au mois de février.
08:56Je ne pouvais plus vivre avec lui dans la même maison.
08:59Et j'ai vu mon avocate, je lui ai dit qu'il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas continuer comme ça.
09:04Et en plus, il me cherchait à chaque fois.
09:06Il voulait savoir quel genre de preuve j'ai contre lui.
09:09Il me disait, tu n'as pas de preuve, tu n'as pas de preuve, tu ne peux rien faire.
09:12Quelqu'un d'innocent ne dit pas ça.
09:14Quelqu'un d'innocent dit, je n'ai rien fait, c'est faux, etc.
09:17Il ne dit pas, tu n'as pas de preuve.
09:19Parce qu'il avait très, très peur.
09:22Et du coup, j'ai vu mon avocate, elle m'a dit qu'on va demander une ordonnance de protection.
09:26Et mes enfants ont commencé à me raconter des choses très, très graves.
09:31Donc, j'étais rassurée.
09:33Je suis dans un pays de justice, de droit.
09:35En même temps, le médecin légiste ne venait pas ?
09:39Non, en fait, ils ont passé l'examen clinique chez un médecin légiste.
09:47Et j'ai eu des réquisitions aussi pour l'expertise psychologique des enfants.
09:53Donc, ils ont passé l'examen clinique.
09:56Le médecin, ce qui m'a dit, ils ont passé ça après mon dépôt de plainte.
10:02Sachant que les faits sont passés le 1er octobre, les derniers faits.
10:07De 2020 ?
10:09Deux.
10:11Moi, j'ai déposé plainte le 22 décembre 2022.
10:15Et mon fils a passé, ils ont passé les trois.
10:21La consultation, je pense, le 10 janvier 2023.
10:27Donc, le médecin, ce qu'il m'a dit, il m'a expliqué.
10:29Il m'a dit, on ne peut pas, avec un examen clinique, on ne peut pas constater le viol.
10:35Donc, il m'a dit, mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont rien suivi.
10:41Qu'il n'y a pas à dire.
10:42Oui.
10:43Et j'ai eu les réquisitions pour l'expertise psychologique des enfants.
10:49J'ai demandé, je les ai appelés pour prendre un rendez-vous.
10:52Ils m'ont dit que j'aurais un rendez-vous au minimum dans cinq mois.
10:55Waouh, ça fait long.
10:56Et le temps d'avoir le rendez-vous, mes enfants ont été placés.
11:01Donc, j'ai demandé...
11:02En attendant le rendez-vous, c'est ça qui a été dit ?
11:05Oui, c'est ça.
11:06Du coup, je n'ai pas pu avoir un rendez-vous proche.
11:09Les trois ?
11:10Oui, pour les trois.
11:12Donc, j'ai demandé l'ordonnance de protection le 16 février.
11:18J'ai eu la réponse le 17 février.
11:20C'est là où il a su que j'ai déposé plainte,
11:23que j'ai donné des éléments à la police et qu'il ne s'est rien passé pour lui.
11:28Donc, il s'est rassuré.
11:29Donc, il s'est senti en impunité.
11:31Exactement.
11:31Et donc, il a continué ?
11:32Oui, il se sentait fort.
11:36Il marchait à la maison avec une force.
11:43Il faisait comme ça.
11:45Il m'a confisqué les clés de la voiture.
11:47Il m'a dit...
11:48Il m'a frappée.
11:50Il m'a dit, c'est bon...
11:51C'est la première fois qu'il m'a frappée ?
11:53Si, en fait, je ne vous ai pas dit.
11:55C'est que depuis que j'ai commencé à soupçonner que mes enfants subissaient des attouchements,
11:59j'ai cru que c'était uniquement des attouchements.
12:02Et j'ai cru que c'était à l'école.
12:03Je n'arrêtais pas de les questionner.
12:04Surtout qu'ils dessinaient des dessins à caractère sexuel.
12:09Même mon fils a passé l'examen chez le psychologue scolaire.
12:16Il a dessiné un bonhomme où il a mis une croix sur le sexe.
12:19Donc, ça m'a intriguée.
12:22Je n'arrêtais pas.
12:23Et surtout, mon fils est né aussi à un problème de sociabilité.
12:27Il n'aime pas les adultes.
12:28Il n'arrive pas à discuter avec les adultes ou à parler ou à regarder.
12:34Je me suis toujours posée la question par rapport à ça.
12:37Et je n'arrêtais pas de creuser et de chercher...
12:40D'où ça venait.
12:41Donc, là, tu avais compris.
12:43Et ton ex s'est senti en sa toute puissance une fois qu'il a vu qu'il n'avait pas été inquiété.
12:51Je voulais juste revenir un petit peu en arrière.
12:54C'est que quand j'ai commencé à soupçonner que mes enfants subissaient des attouchements,
12:57j'ai lui demandé de parler avec eux et tout.
13:00Et moi, en pensant directement qu'ils subissaient ça à l'école.
13:03Donc, après, j'ai eu des problèmes de santé.
13:05Et d'un seul coup, moi, j'étais...
13:07Je travaillais.
13:08J'avais un très bon poste à l'INALCO.
13:10Je suis ingénieure pédagogique.
13:12Et d'un seul coup, j'ai eu des problèmes de santé.
13:14Je ne pouvais pas marcher.
13:15J'ai eu des vertiges.
13:18Oui, des vertiges.
13:19Et c'était quoi, ça ?
13:20C'était, en fait...
13:21Ma soeur l'a surpris en train de me mettre des médicaments dans les yaourts.
13:25Elle me l'a dit.
13:25C'est un film d'or.
13:26Elle me l'a dit.
13:27Et moi, je le défendais.
13:29Voilà.
13:30Moi, je le défendais en ce moment-là.
13:31Je t'ai pensé au sixième sens.
13:33C'est une histoire que c'est un empoisonnement.
13:35Oui.
13:35En fait, je n'ai pas découvert son vrai visage en ce moment-là.
13:38C'était mon mari et le père de mes enfants.
13:40Vous étiez ensemble depuis combien d'années ?
13:42Depuis 14 ans.
13:46Et quand tu l'as découvert, cet empoisonnement...
13:48C'est mes enfants qui m'ont ouvert les yeux.
13:50Ma soeur, quand elle m'a dit,
13:51mais Inda, je pense que c'est lui qui t'a fait ça.
13:55Tu ne peux pas avoir ces problèmes de santé d'un seul coup.
13:58Tu étais très bien.
13:59Moi, je suis très active avec mes trois garçons.
14:01Je bouge beaucoup et tout.
14:03Elle m'a dit, mais tu ne peux pas avoir d'un seul coup.
14:06Mais je lui ai dit, non, il ne faut pas que tu imagines ça.
14:09Tu l'as défendu.
14:09Oui, je l'ai défendu.
14:11Je l'ai défendu.
14:12Même jusqu'à maintenant, elle me dit,
14:14mais tu as vu comme je t'avais dit ?
14:17Oui.
14:17Et donc, c'est mon fils, mon fils qui m'a...
14:22Le cadet, il m'a dit, maman, il nous donnait une eau puante.
14:25Il nous forçait à boire mon fils.
14:28Le père, lui, il leur donnait de l'eau puante.
14:31Oui, l'eau puante.
14:32C'est quoi cette eau puante ?
14:33Je ne sais pas.
14:34J'ai parlé avec une juriste.
14:35Elle m'a dit, ça peut être une drogue.
14:37Donc, c'est là où j'ai compris que moi aussi, qu'ils m'ont empoisonnée.
14:42Et en fait, même, j'ai été hospitalisée en médecine interne
14:45à l'hôpital Saint-Antoine pendant une semaine.
14:48Parce qu'ils ont cru que j'ai eu une maladie auto-immune
14:51d'après les symptômes que j'avais.
14:53Mais ce n'était pas ça.
14:54J'ai revu le médecin.
14:56Je lui ai dit, voilà, j'ai compris que j'étais empoisonnée
14:59pendant que j'ai eu ces problèmes-là.
15:02Est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
15:05Est-ce qu'on peut faire des analyses pour voir ?
15:07Elle m'a dit qu'ils gardent les anciens flacons.
15:11Mais il faut des réquisitions pour les analyser.
15:14J'ai demandé ça à la police, mais ils n'ont rien fait.
15:16Ils ne m'ont jamais donné d'accord.
15:18Non.
15:18Donc, à partir de là, tu as pris tes enfants avec toi ?
15:21Qu'est-ce qui s'est passé ?
15:22Donc, quand j'ai demandé l'ordonnance de protection
15:24qui m'a été refusée, lui, il se sentait fort.
15:27Il est devenu violent.
15:28Il m'a confisqué les clés de la voiture.
15:31Il m'a dit, mais à partir d'aujourd'hui,
15:33tu ne vas rien faire.
15:34Parce que depuis quatre mois et demi,
15:35il ne parlait pas du tout avec les enfants.
15:37Du tout.
15:38C'est moi qui s'occupais des enfants à 100%.
15:40Je ne l'ai laissé même pas une seconde avec lui.
15:43Je ne pouvais même pas prendre un bain
15:44quand il est à la maison.
15:46Donc, depuis qu'on a eu le refus,
15:51j'ai eu le refus pour l'ordonnance de protection.
15:54Il a commencé à parler avec ma famille,
15:56leur dire que, voilà, je lui ai fait un coup,
15:59que je dis des choses,
16:02que je l'accuse d'attouchement sur mes enfants et tout.
16:05Moi, j'étais en fait sous le choc.
16:07Je ne pouvais même pas parler.
16:08Et surtout, j'étais choquée par la justice.
16:11C'est là que tu découvrais.
16:13Oui, qui ne fait rien.
16:15Oui, qui ne fait rien, en fait,
16:17pour protéger mes enfants.
16:19Donc, il a commencé et il m'a dit, voilà,
16:22à partir d'aujourd'hui, il m'a dit,
16:23c'est moi qui vais prendre les enfants aux activités.
16:27Et toi, qu'est-ce que tu...
16:28J'ai pris les enfants,
16:29je suis sortie du domicile avec les enfants.
16:32Donc, je ne savais même pas où y aller.
16:34Je ne voulais même pas y aller chez ma famille
16:35parce que j'avais très, très peur de lui.
16:37Et il me menaçait.
16:38Il a osé même dire à ma mère
16:40qu'il va me faire un coup
16:42pour me faire rentrer en prison.
16:43Voilà.
16:44J'ai acheté une voiture il n'y a pas longtemps.
16:46J'ai dû la vendre parce que j'avais très peur.
16:49Et donc, ça t'a amenée où, cette...
16:51Donc, j'ai quitté le domicile.
16:53Oui, j'ai quitté le domicile.
16:54Je suis partie au commissariat.
16:56J'ai tout raconté.
16:57J'ai dit qu'il m'a menacé de mort
16:59pour retirer la plainte.
17:01Voilà, j'ai tout raconté qu'il m'a frappée,
17:03qu'il m'a confisqué les clés de la voiture,
17:06qu'il veut surtout prendre les enfants
17:08tout seuls aux activités.
17:10Et moi, j'ai très, très peur
17:11que mes enfants se retrouvent tout seuls
17:13avec tout ce qu'il a fait.
17:15J'ai promis à mes enfants,
17:16j'ai promis à mes enfants que ça...
17:17Vous ne leur ferez plus.
17:18Voilà, exactement.
17:19Donc, j'ai quitté le domicile.
17:22Je suis partie au commissariat.
17:23Pour moi, ils vont trouver une solution
17:24pour m'aider.
17:27Je ne savais pas que ça va se passer comme ça.
17:29Donc, je n'ai eu aucune solution.
17:32Rien, tu as été proposé ?
17:33Rien, j'ai appelé le 39-19.
17:36J'ai appelé le 39-19 plusieurs fois au commissariat.
17:38C'était un samedi.
17:40J'ai appelé une amie à moi,
17:42une très bonne amie à moi.
17:43Elle m'a dit, viens, viens chez moi.
17:46Il n'y a pas de problème.
17:47J'ai été chez elle.
17:48Donc, je n'ai même pas dit à ma famille
17:51où j'étais parce que j'avais très peur.
17:53Mais après, j'ai pensé qu'il va sûrement déposer plainte contre moi
18:00pour non-présentation d'enfants, etc.
18:02Donc, dans le jugement,
18:04la juge des affaires familiales m'a dit,
18:07parce que j'ai un ancien domicile sur 94,
18:10elle a marqué que je peux retourner
18:12à mon domicile conjugal.
18:15Et si je sens que j'étais en danger,
18:20moi et mes enfants,
18:21je peux y aller à mon ancien domicile
18:23avec les enfants.
18:24Donc, ça, tu as obtenu la juge.
18:25Oui, c'est ce qu'elle a dit.
18:26Donc, j'ai appliqué.
18:28Bien sûr.
18:28J'ai appliqué ce qu'elle a demandé.
18:29Elle a dit ou elle a écrit ?
18:30Elle a écrit sur le jugement.
18:32Je l'ai appliqué.
18:33Donc, j'ai dit à mon ami,
18:34il faut que j'aille à l'ancien domicile.
18:37Sinon, ça va être un problème et tout.
18:41C'est ce que j'ai fait.
18:42Le lendemain, j'ai pris les enfants
18:44et je suis rentrée à l'ancien domicile.
18:47Donc, il savait déjà, lui.
18:49Il savait que j'étais là-bas.
18:52Il a essayé.
18:53Comment il l'a su, la dernière ?
18:54Il avait des informations de la juge ?
18:57Non, non, non.
18:57Il me suivait.
18:59Il est venu dans le quartier.
19:00D'accord.
19:01Oui.
19:01Et mon frère est resté avec moi pour me protéger.
19:05Ma mère aussi.
19:06Même ma soeur.
19:07Ma soeur était très stressée.
19:10Elle a appelé plusieurs fois le 119
19:12parce qu'il m'a harcelé pour récupérer les enfants.
19:14Il a déposé.
19:15Il savait où j'étais.
19:16Il savait que j'ai appliqué la demande
19:18de la juge des affaires familiales.
19:19Il a déposé plainte contre moi
19:21pour nos présentations d'enfants.
19:23Et ça a été classé directement
19:25parce qu'il y avait une affaire,
19:26la plainte pénale.
19:28Il y avait un jugement qui donnait raison.
19:29Il y avait aussi la plainte pénale
19:30qui était en cours contre lui.
19:33Il y avait, en fait,
19:34je pense que la police,
19:36quand même,
19:37ont fait leur travail.
19:38Mais par contre,
19:39c'est bloqué au niveau du procureur
19:41de la République.
19:41C'est à niveau là que ça bloque.
19:42Parce que lui,
19:42il ne voulait pas donner son autorisation
19:44pour l'analyse des éléments.
19:46D'accord.
19:47Et voilà.
19:49Je vais revenir après sur ça.
19:51Du coup,
19:52le 1er mars,
19:53la police a débarqué chez moi.
19:55Ils ne m'ont montré aucun mandat,
19:57n'ont eu aucune décision.
20:00Ils ont pris mes enfants.
20:01J'ai refusé de les donner.
20:03Ils les ont pris de force.
20:04Ils m'ont ramenée au commissariat
20:06comme une criminelle,
20:07toute seule dans la voiture,
20:08sans les enfants.
20:09Je ne les ai même pas vus
20:10quand ils sont partis.
20:11C'était le matin ?
20:14C'était le soir à 18h30.
20:18Je venais juste de rentrer.
20:20J'ai ramené mon fils
20:21chez le pédopsychiatre.
20:22Parce qu'en fait,
20:23mon médecin traitant
20:24a fait une alerte préoccupante.
20:26Parce que les enfants
20:26lui ont tout raconté.
20:29Et elle a fait l'alerte.
20:31Ma soeur n'arrêtait pas aussi
20:32d'appeler le 119
20:33parce qu'elle avait très peur
20:34que le père viendra les chercher.
20:37Parce qu'il m'a harcelé.
20:38Il n'arrêtait pas
20:38de m'envoyer des messages,
20:40des courriers,
20:42des e-mails.
20:42Les ménales s'en font.
20:43Oui.
20:44Il a dit,
20:44c'est mes enfants
20:45que j'ai le droit
20:45de les prendre, etc.
20:48Donc, ma soeur n'arrêtait pas
20:49d'appeler le 119.
20:52Et les enfants lui ont raconté aussi
20:54à ma soeur ce qu'ils ont subi,
20:56à mon ami aussi.
20:57Mon fils, il a dit à mon ami,
20:59il lui a dit,
21:00elle est sortie pour acheter
21:01la pizza avec lui.
21:02Mon fils est né.
21:03Elle lui a dit,
21:04mais je connais ton père et tout.
21:05Elle discutait comme ça avec lui.
21:07Il lui a dit,
21:07non, non, non,
21:08ne dis plus le mot père.
21:10Si tu leur dis,
21:11je vais te faire une amende
21:12de 250 euros.
21:13C'est ce qu'il lui a dit.
21:14Même, elle m'a fait son témoignage.
21:16Elle voulait aussi témoigner
21:18à la police
21:18de ce qu'ils lui ont raconté,
21:19mais ils ne l'ont jamais convoqué.
21:21Ah, voilà.
21:22Oui.
21:23Donc, le 1er mars,
21:24c'était le cauchemar.
21:26Ils m'ont pris,
21:27mes enfants,
21:27je ne les ai même pas vus
21:29quand ils sont partis
21:31du commissariat.
21:33Ils étaient dans une salle à part.
21:34La référente est venue me voir.
21:36Moi, je pleurais.
21:38J'étais effondrée en larmes et tout.
21:40Elle m'a dit,
21:40voilà,
21:41je ne vais pas vous montrer
21:42vos enfants dans cet état.
21:44Et voilà,
21:45il va en rester juste 15 jours
21:47le temps qu'ils parlent
21:48avec la police
21:49dans un endroit neutre.
21:50Et pourquoi ?
21:52Et t'en justifier,
21:54il t'en donnait des raisons ?
21:54Non.
21:55Elle a dit que,
21:56voilà,
21:57que moi,
21:58je dénonçais des faits graves
21:59et que lui,
22:00il dit que je suis folle.
22:03Et donc ?
22:03Et le procureur me reprochait
22:04de multiplier
22:05les visites médicales.
22:07Comme j'ai pris mon fils
22:08chez le pédopsychiatre.
22:10Parce qu'il y avait des dommages.
22:11Exactement.
22:11Et en plus,
22:13c'est mon médecin traitant
22:15qui m'a demandé
22:16de les prendre.
22:18Non,
22:18de les prendre
22:19chez le pédopsychiatre.
22:22Je n'ai pas réussi
22:23à avoir un rendez-vous
22:24au CMP.
22:27J'ai demandé,
22:27ils m'ont dit
22:28je vais avoir un rendez-vous
22:28dans un an.
22:30Et du coup,
22:30j'ai pris un rendez-vous
22:31chez le pédopsychiatre
22:32et j'ai ramené mon fils
22:34qui est très,
22:35très traumatisé.
22:38Donc,
22:38après,
22:39ils ont décidé
22:40de placer mes enfants
22:41provisoirement
22:42pour l'enquête.
22:43Mais c'était deux semaines
22:44au départ
22:44qu'ils voulaient les garder.
22:46C'est ce qu'ils annonçaient.
22:47C'est ce qu'ils m'ont dit.
22:48Et alors finalement,
22:48ils sont restés combattés.
22:48Finalement,
22:49on est passés,
22:5015 jours après,
22:51on est passés
22:51devant le juge
22:52des enfants.
22:53J'avais une avocate
22:54à qui j'ai fait confiance.
22:57Elle m'a lâchée
22:57à la dernière minute.
22:59Elle m'a lâchée
23:00à la dernière minute.
23:01Ah bon ?
23:01Elle m'a dit
23:02qu'elle a eu un accident
23:03qu'elle ne pouvait pas venir.
23:05Un accident ?
23:05Oui,
23:05elle m'a dit
23:06qu'elle a eu un accident grave
23:07et qu'elle ne pouvait pas
23:08venir à l'audience.
23:09J'ai été toute seule
23:10à l'audience.
23:12C'était ma première fois
23:13et j'ai défendu mes enfants.
23:15Je n'ai demandé
23:15que la protection
23:16de mes enfants.
23:17J'ai dit à la juge,
23:19je ne veux rien de lui.
23:20J'ai laissé la maison,
23:22j'ai laissé tout,
23:22même mes diplômes,
23:23tout,
23:24tout.
23:24Je n'ai rien.
23:24Je suis sortie comme ça
23:26avec les enfants.
23:28Je lui ai dit,
23:29je demande juste
23:29qu'il s'éloigne de nous
23:31et que je puisse éduquer
23:32mes enfants loin de lui.
23:34Et vous savez
23:34ce qu'elle m'avait dit ?
23:36Elle m'a dit,
23:36mais madame,
23:38même si il les a violés,
23:39je me rappelle très,
23:40très bien,
23:41même si il les a violés,
23:42ça reste leur père.
23:43Il va faire de la prison
23:44et quand il sortira,
23:46il va renouer le lien
23:47avec eux.
23:48Et après,
23:48ces gens-là nous disent
23:49que c'est pour protéger
23:50les enfants
23:50qu'ils font des placements.
23:51C'est ce qu'elle m'a dit.
23:52Mais par contre,
23:53si c'est le père
23:53qui les a violés,
23:54ce n'est pas grave
23:55parce que c'est le père.
23:55Du coup,
23:58moi quand même,
23:59elle m'a dit,
24:00voilà madame,
24:01elle a renouvelé
24:02le placement
24:02pour six mois.
24:04Donc deux semaines
24:04après six mois ?
24:05Le temps qu'ils parlent
24:06avec la police,
24:08ils seront auditionnés.
24:09Je n'ai pas eu le droit
24:11de parler avec mes enfants
24:12ni moi ni lui
24:13pendant deux mois,
24:14ni par téléphone,
24:16ni de les voir.
24:17Elle m'a dit
24:18que vous ne pouvez pas
24:19voir vos enfants
24:20avant qu'ils soient
24:21auditionnés par la police.
24:23J'ai attendu,
24:24j'étais rassurée
24:24parce que j'avais plusieurs éléments.
24:26J'ai des dessins
24:27très très parlants.
24:28Il suffit juste
24:29de montrer les dessins
24:30aux enfants,
24:31ils vont raconter tout.
24:33J'ai des photos
24:34qui vont avec
24:34les certificats médicaux.
24:36J'ai des vidéos
24:37des témoignages
24:38des enfants.
24:39J'ai les certificats médicaux
24:41des médecins
24:42qui ont constaté
24:43des lésions et tout.
24:45Le pédopsychiatre,
24:46les témoignages
24:47des personnes
24:48à qui ils ont raconté.
24:49Les articles
24:50à analyser.
24:52Donc,
24:53je me suis dit,
24:54j'ai dit à la juge,
24:54toutes les preuves.
24:55Voilà,
24:56j'ai dit à la juge,
24:57s'il sera
24:58mis en examen
25:02avant les six mois,
25:03je pourrais récupérer
25:04mes enfants.
25:05S'il sera en garde à vue,
25:06s'il sera en prison
25:09avant les six mois,
25:10je pourrais récupérer
25:11mes enfants.
25:12Donc,
25:12moi,
25:13j'étais rassurée,
25:15je faisais confiance
25:16à la justice.
25:16Encore à ce moment-là ?
25:17Oui,
25:18encore.
25:19C'est...
25:20Et voilà,
25:21je n'ai pas contesté
25:23le placement
25:26de six mois
25:27provisoirement.
25:28Pour moi,
25:29mes enfants ont été placés
25:30pour les protéger.
25:32contre l'agresseur.
25:33Oui,
25:33contre l'agresseur.
25:34Parce que quand ils étaient
25:35avec moi,
25:35ils m'assulaient
25:36pour les récupérer.
25:38Donc,
25:38c'est ce que j'ai compris moi.
25:39J'ai cru que c'était
25:40une mesure
25:41pour protéger
25:42de l'agresseur.
25:43donc,
25:45voilà,
25:46j'ai attendu,
25:46j'ai attendu.
25:47Six mois passés,
25:48on est passé encore
25:49devant le juge,
25:52devant la chasse.
25:53Oui,
25:53j'ai compris
25:53les assistantes,
25:54le système,
25:55la politique de l'ASE,
25:57la politique catastrophique.
25:59Ils n'ont rien
25:59à me reprocher.
26:00Non.
26:02Elles me disent même,
26:03les assistantes
26:03et la psychologue
26:04de l'ASE
26:05que je suis une très bonne maman
26:06parce que mes enfants
26:07sont très,
26:08très bien éduqués,
26:08ils sont très instruits
26:09et intelligents.
26:11Ils savent que
26:12je leur faisais
26:12plusieurs,
26:13activités
26:14et elles me disent
26:15que j'en fais trop.
26:17Trop ?
26:18Oui.
26:18Est-ce qu'on fait trop
26:19pour nos enfants ?
26:20Non,
26:20c'est comme
26:20qu'elle me dit
26:22que je ne les laisse pas respirer
26:25et que je veux absolument
26:29qu'ils soient
26:29ma continuité.
26:31N'importe quoi,
26:31tu ne faisais pas
26:32de...
26:32Est-ce que c'est un crime,
26:33ça,
26:34au lieu de voir
26:34ce qu'il a fait le père ?
26:35Pourtant,
26:36les enfants ont dénoncé
26:37aussi à la juge
26:38des enfants.
26:39Ils ont dénoncé
26:39l'effet grave.
26:40En fait,
26:40ce qu'ils aient eu
26:42comme activité,
26:42les enfants,
26:43ils ont été violés
26:43par leur père.
26:44Oui.
26:44Il n'y a pas besoin
26:45de m'aider dans tous les sens,
26:46ça revient au même.
26:47Oui,
26:47exactement.
26:48Le crime est là ?
26:49Et qu'est-ce qu'elles ont dit
26:51même ?
26:51Que je suis indifférente
26:53et que je ne posais
26:54même pas de questions
26:55sur le placement
26:55des enfants.
26:56indifférente ?
26:58Alors que tu as tout fait
26:58pour les protéger,
26:59tu as porté plainte,
27:00tu as fait tous les examens
27:01possibles et imaginables.
27:01J'ai toutes les procédures.
27:02Toutes les procédures.
27:03OK,
27:03donc on est en plein absurdisme.
27:03J'ai même accepté
27:05le placement provisoire
27:07pour les protéger
27:09de l'agresseur.
27:10J'étais en souffrance.
27:11C'était la première fois
27:12que je m'éloigne
27:13de mes enfants.
27:13C'était ma première séparation.
27:15Bien sûr.
27:16Ils n'ont jamais passé
27:16la nuit loin de moi.
27:18Sans toi.
27:19Oui.
27:19Et donc alors,
27:20cette audience
27:20qui n'a aucun sens
27:22que tu as vécu,
27:23qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
27:25Du coup,
27:26j'ai commencé à parler
27:27avec...
27:28J'ai commencé à contacter
27:29des associations.
27:29J'ai vu que c'est
27:31une injustice.
27:32Et j'ai commencé à être...
27:34J'ai parlé avec mes collègues.
27:36Il y avait une collègue à moi
27:37qui m'a mise
27:37sur un groupe
27:38enfantiste.
27:41C'est des victimes.
27:42C'est des mamans
27:43qui subissent la même chose.
27:44C'est écrit ça,
27:44ça s'appelle comment ?
27:45Enfantiste.
27:46Enfantiste ?
27:47Oui.
27:48Et du coup,
27:49j'ai rencontré plusieurs mamans
27:50qui se battent
27:51depuis des années.
27:52et elles me disent,
27:54mais elles me disent,
27:55elles me disaient,
27:56mais Inda,
27:57a-t-on un avis de classement ?
27:58Et je leur disais,
27:59mais non,
28:00mais moi,
28:00je ne suis pas comme vous.
28:01Moi,
28:01j'ai plusieurs preuves.
28:02Voilà.
28:03J'ai continué à croire.
28:04Parce que tu pensais
28:04que c'est parce qu'elles
28:05avaient des pas de preuves.
28:06Ah, c'est deux preuves.
28:07Elles n'avaient pas réussi
28:08à obtenir la garde
28:09et à sauver leurs enfants.
28:10J'ai continué à faire confiance.
28:11À faire confiance
28:11au système judiciaire.
28:13Donc,
28:14le 6 juin,
28:16j'ai été convoquée
28:17au bureau,
28:19par le bureau des victimes
28:21du tribunal de Nanterre.
28:24Et là,
28:25il y avait aussi une maman
28:26qui m'a dit,
28:27je lui ai dit,
28:28voilà,
28:28est-ce que je vais avoir
28:29une bonne nouvelle ?
28:30Est-ce qu'ils seront rendus ?
28:33Voilà.
28:34Elle m'a dit,
28:35mais Inda,
28:35je ne veux pas te décevoir,
28:36mais attends un avis de classement.
28:39J'ai été,
28:40c'est exactement ça.
28:42Ce qui s'est passé
28:42avec toutes les preuves ?
28:44Oui,
28:44avec toutes les preuves.
28:45Ce qu'elle m'a dit,
28:45la juriste,
28:46elle m'a dit,
28:46le procureur ne dit pas
28:48que vous montez.
28:49Mais ?
28:50Mais il n'y a pas assez
28:51d'éléments
28:51pour une poursuite pénale.
28:53Pas assez d'éléments ?
28:55Tu en avais combien ?
28:555, 6, 7, 10 ?
28:56Il ne voyait pas du tout.
28:58Même la policière m'a dit
29:01que le procureur
29:01n'a pas donné son autorisation
29:03pour analyser
29:03les articles.
29:04Donc c'est encore
29:04le procureur
29:05qui a bloqué en fait.
29:06Oui.
29:06Et qui a empêché
29:08l'analyse
29:09de ce que toi,
29:10tu as produit
29:10comme preuve.
29:11Et aussi,
29:13j'ai eu le rendez-vous
29:14pour l'expertise psychologique
29:16des enfants
29:16après 6 mois.
29:17les assistantes
29:18ont annulé
29:19leur rendez-vous.
29:20J'ai dit,
29:21pourquoi ?
29:21J'ai l'autorité parentale.
29:24Je veux que mes enfants
29:25passent cet examen.
29:27Elle m'a dit
29:28l'assistante
29:29que ça va les perturber.
29:31Et elle a appelé...
29:32Parce que les 6 mois
29:32de placement,
29:33ça, ça ne les perturbe pas.
29:34Et le viol du père,
29:35ça ne les perturbe pas.
29:36Et de plus,
29:39mes enfants ont refusé
29:40de voir leur père.
29:41Ils ont dit catégoriquement
29:42qu'ils ne veulent
29:43aucune relation avec lui.
29:45Ils ont dit ça
29:45à la juge des enfants.
29:46Ils ont dit ça
29:46aux assistantes sociales.
29:48Et ils avaient
29:50très, très peur de lui.
29:51Mais ils les ont forcés
29:54de le voir
29:54en visite médiatisée.
29:56un an plus tard.
29:57Du coup,
29:57au début,
29:58ils ont commencé
29:58à lui donner plus
29:59de visites médiatisées
30:00à lui.
30:00Moi, j'ai demandé
30:01plus de visiteurs.
30:03Tu les vois
30:03tous les combien ?
30:04Moi, je les ai toujours
30:06vus.
30:06une seule fois par mois.
30:07Une heure par mois.
30:08Une heure par mois.
30:09Une heure par mois.
30:10Les trois.
30:10Ensemble ?
30:11Ensemble, oui.
30:12Médiatisées.
30:13Avec des gens à côté.
30:14Avec la présence
30:15d'une assistante
30:16et une psychologue
30:17qui surveillent tout.
30:18Pendant une heure.
30:18Alors que
30:19le plus grave,
30:20ce qui est inadmissible,
30:22c'est que le père,
30:24il a des sorties libres
30:25avec les enfants.
30:26Combien d'heures ?
30:27Toute la journée.
30:28Toute la journée ?
30:28À l'extérieur,
30:29sans aucune surveillance.
30:30Pas de surveillance.
30:31Tous les week-ends.
30:32Chaque week-end.
30:33Tous les week-ends.
30:34Samedi et dimanche.
30:35Au début,
30:36ils ont changé.
30:38Au début,
30:38ils ont mis ça samedi.
30:39Ensuite,
30:40là,
30:40c'est tous les dimanches.
30:42Ils passent toute la journée.
30:43De plus,
30:43mes enfants n'ont pas le droit
30:45de me parler de quoi
30:46que ce soit concernant
30:47le père
30:48ou concernant leur placement.
30:50Dès qu'ils commencent
30:50à parler,
30:51les éducateurs les arrêtent.
30:53Alors,
30:54si ce n'est pas de la complicité,
30:55je me demande ce que c'est.
30:56Moi,
30:57je vis avec une grande peur
30:59parce que je sais
30:59de quoi il est capable.
31:01Je prie.
31:02Je prie.
31:03Tu as pris les devants
31:04et tu as commencé à organiser.
31:06Donc,
31:06j'ai saisi le juste d'instruction
31:08juste après l'avis de classement.
31:10Donc,
31:10j'ai contesté
31:12auprès du procureur général
31:14et j'ai saisi le juste d'instruction
31:16depuis le mois de juin.
31:17Il y a un juste d'instruction
31:18qui est nommé.
31:19C'est en cours.
31:20L'affaire est en cours
31:21contre lui.
31:22Il risque d'être condamné
31:23à n'importe quel moment.
31:24J'ai supplié
31:25la juge des enfants
31:26de ne pas lui donner
31:27les sorties libres
31:28et que les enfants
31:30ne doivent pas
31:30se retrouver seuls
31:31avec lui
31:32du moment que l'enquête
31:33est en cours.
31:34J'ai dit au moins
31:35qu'il faut attendre
31:37la fin de l'enquête.
31:38Qu'est-ce qu'elle m'a dit
31:39l'assistante sociale ?
31:40Il n'a pas l'air méchant.
31:42Il n'a pas l'air méchant.
31:43Oui.
31:44C'est le monde à l'envers.
31:47C'est le monde à l'envers.
31:49C'est l'inversion totale.
31:50Et j'ai compris très bien
31:52avec mon contact
31:53avec les victimes.
31:54J'ai vu la promotion
31:56de la pédocriminalité.
31:58Oui.
31:58Je l'ai vu.
31:59Mais c'est plus que
31:59de la complicité,
32:00c'est de la promotion.
32:01La promotion.
32:02C'est qu'ils encouragent
32:03le pédocriminal
32:04à continuer
32:05de violer ses enfants.
32:08Je le dis.
32:08Le maire qui viole
32:09à continuer.
32:10Je sais ce qu'il a fait.
32:11Moi, je prie.
32:12Je prie toujours.
32:14Je compte que sur Dieu
32:15pour qu'il protège
32:16mes enfants.
32:17Parce que moi,
32:18je ne peux pas.
32:19Je ne peux rien faire.
32:20Moi, quand j'étais
32:21avec lui,
32:22j'ai découvert
32:22ce qu'il a fait.
32:25Ça ne s'est jamais reproduit
32:26depuis que j'ai découvert
32:27ce qu'il a fait.
32:29Là,
32:29les services sociaux
32:30lui donnent
32:30les enfants librement
32:31à l'extérieur.
32:32Maintenant, c'est open bar.
32:33Il n'a pas
32:33l'interdiction
32:34de quitter le territoire.
32:35J'ai des enregistrements
32:37sur ces menaces de mort.
32:38Et toi,
32:38tu as une interdiction
32:39de quitter le territoire ?
32:40Non, non.
32:41Mais c'est que je suis
32:42très surveillée.
32:44Très surveillée.
32:46Donc, je me suis engagée
32:47dans cette lutte
32:52contre la pédocriminalité
32:53parce qu'il se passe
32:54des choses très,
32:55très, très graves.
32:57Très, très graves.
32:58Et surtout,
32:58si j'ai découvert
32:59la politique,
33:00la politique catastrophique
33:03de l'aide sociale
33:04à l'enfance,
33:04qui est une organisation
33:06ou une institution
33:07criminelle.
33:08Il y a des enfants
33:09qui se suicident.
33:10Oui, il y a des enfants
33:11qui se suicident.
33:13Il y a des enfants
33:13qui sont tués.
33:14Il y a des enfants
33:15qui sont sacrifiés.
33:16Moi, j'ai des témoignages
33:17des victimes.
33:18Je ne me parle pas
33:19juste comme ça.
33:20Je n'en doute pas.
33:21Il y a des enfants
33:22qui sont mis en psychiatrie.
33:24Oui.
33:25Donc, la situation
33:26est très, très grave.
33:28Donc, je me suis engagée
33:29dans cette lutte.
33:30On a créé un mouvement
33:31pour l'abolition
33:32de la pédocriminalité
33:33institutionnalisée en France.
33:35C'est ça ?
33:36C'est le MAPIF.
33:37MAPIF, M-A-P-I-F.
33:39Mouvement pour l'abolition
33:40de la pédocriminalité
33:41institutionnalisée en France.
33:43Donc, on a commencé
33:43à organiser des manifestations
33:45à Paris.
33:47Au début,
33:47j'ai commencé toute seule
33:48avec des pancartes
33:49devant le ministère
33:50de la Justice.
33:52Donc, je voulais aussi parler.
33:53Mes enfants ne sont pas
33:55bien pris en charge
33:56au foyer.
33:58Ils étaient déscolarisés.
34:01Radiés de l'école,
34:02ils ont trouvé
34:03le prétexte
34:03de ma médiatisation.
34:07Donc, j'ai publié…
34:08Une heure par mois
34:09serait la source
34:09de leur échec scolaire
34:11ou de leur inadaptation scolaire ?
34:12Non, non,
34:12ce n'est pas ça.
34:13Donc, moi,
34:15j'ai commencé
34:17à dénoncer tout ça
34:18sur les réseaux sociaux.
34:19Oui.
34:20Et j'étais soutenue
34:21par l'école
34:22où ils étaient scolarisés
34:23avant par les parents d'élèves
34:24et par l'association
34:25des parents d'élèves.
34:26Oui.
34:26Ils ont trouvé
34:27le prétexte des vidéos
34:28juste pour radier
34:28mes enfants de cette école
34:30et de les mettre
34:31dans trois écoles.
34:32Ils sont éparpillés
34:33dans des écoles différentes
34:35et j'ai dû me battre
34:36pour qu'ils soient scolarisés.
34:37Ils ont raté
34:38un mois et demi d'école.
34:39D'accord.
34:40J'ai dû y aller
34:41avec des pancartes
34:42devant le ministère
34:43de l'Éducation nationale
34:44pour demander
34:44la scolarisation
34:45de mes enfants.
34:47Donc, de plus en plus,
34:48il y a des parents
34:48et des victimes
34:49qui nous rejoignent.
34:50Là, on a organisé
34:52une manifestation
34:53le 16 mars.
34:54C'est très bien passé.
34:56Et on compte faire ça
34:57tous les mois.
34:58Tous les mois.
34:59Et là, il y a des personnes
35:00qui nous contactent
35:01un peu partout en France
35:02pour organiser
35:03des manifestations
35:04partout en France.
35:06Il y a beaucoup de victimes.
35:07Bien sûr.
35:07Oui.
35:07Énormément.
35:08On en a entendu aujourd'hui.
35:09Il y a 160 000 enfants
35:11violés chaque année en France
35:12et même pas 1 %
35:13de condamnation
35:14contre les pédocriminels.
35:16On ne sait même pas
35:17combien d'enfants
35:18qui sont placés.
35:20Ça, c'est le nucléaire.
35:20Il y a même des parents
35:21qui se suicident.
35:22Il y a des éducateurs
35:23qui se suicident
35:24qui n'acceptent pas
35:25ces tortures
35:28sur les enfants, oui.
35:29Et alors,
35:30comment on te contacte ?
35:31Comment on participe
35:32à ces manifestations ?
35:33Comment on connaît
35:33les dates ?
35:34Oui.
35:35Moi, je suis sur TikTok.
35:37C'est Inda,
35:37H-I-N-D-A.
35:40Voilà.
35:41Et il y a aussi
35:41la chaîne du Mapif
35:42sur YouTube,
35:44Mapif.
35:45Vous allez aussi voir
35:46les témoignages
35:47des victimes
35:48sur la chaîne YouTube
35:48du Mapif.
35:49Il y a aussi Facebook
35:50de l'association Mapif.
35:52Et la prochaine manifestation,
35:55c'est ton avril ?
35:55Ça sera pour le 13 avril,
35:58Place de l'Opéra à Paris.
35:59Venez nombreux.
36:01À quelle heure ?
36:02À 14h.
36:0214h, le 13 avril,
36:04Place de l'Opéra à Paris.
36:05Place de l'Opéra.
36:06Et il y a aussi
36:07des personnes
36:07qui me contactent.
36:08La situation aussi,
36:09je pense,
36:10est pareille en Suisse
36:11et partout en Europe.
36:13Il y a des personnes
36:14qui veulent organiser
36:15aussi des manifestations
36:16contre la pédocriminalité,
36:18contre la politique catastrophique
36:20de l'aide sociale à l'enfonce,
36:22en Belgique aussi.
36:23Oui, avec le programme
36:24ÉBRAS.
36:26Exactement.
36:27Peut-être que ça va,
36:28voilà,
36:28on lutte contre
36:29la pédocriminalité.
36:31On est tous concernés
36:32avec l'éducation sexuelle
36:35à l'école.
36:35Donc, c'est le moment
36:36de se réveiller
36:37et de faire barrière
36:38aux pédocriminales.
36:39Merci, Linda.
36:40Merci pour ton témoignage.
36:42Merci beaucoup à toi.
36:42Et puis,
36:43on continue
36:44et on va y arriver.
36:45Merci.
36:46Merci beaucoup.
36:47Merci.
36:48Merci beaucoup.

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