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Pour l'une des dernières émissions de la saison, une légende du basket français est dans le canapé de Sports Stream : Endy Miyem ! Après presque 20 ans à haut-niveau, l'intérieure vient de prendre sa retraite, à l'issue d'une dernière finale disputée avec Tarbes, en Boulangère Wonderligue. L'occasion de revenir sur une carrière exceptionnelle, auréolée de nombreuses médailles et de titres, et de 235 sélections en équipe de France.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut tout le monde, bienvenue dans Sportstream, chaque semaine dans le canapain d'athlètes pour une discussion en tête à tête.
00:00:15Mon invité n'a jamais couru après la lumière et pourtant elle a souvent brillé et éclairé les autres.
00:00:20Une constance rare, une discipline exemplaire et un mental d'acier.
00:00:23Des titres, des combats, des larmes, des sourires, beaucoup de sourires et toujours cette force tranquille.
00:00:30Aujourd'hui elle tourne une page du livre mais il n'est pas totalement refermé.
00:00:34Chez Andy, le basket se vit, s'en répit avec toujours de nombreux défis.
00:00:39Elle pose le ballon mais pas la passion, on va en parler dans cette émission.
00:00:43J'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau la grande et victorieuse Ndene alias Andy Miem.
00:00:48Ça va Andy ? Tu vas bien ?
00:00:51Ça va super, installe-toi.
00:00:53Merci.
00:00:54Oui parce que pas grand monde le sait peut-être, alors dans ton entourage si, mais ton vrai prénom c'est Ndene et ça signifie grande et victorieuse.
00:01:01Alors grande oui, victorieuse peut-être que je vais rajouter.
00:01:04Tu l'as rajouté ça ?
00:01:05Dans le contexte, c'est vrai que ça dépend du contexte mais surtout grande.
00:01:10En tout cas ça me fait très plaisir de t'avoir ici, on s'est vu il n'y a pas si longtemps avec cette magnifique finale de Tarbes, malheureusement perdue pour ton club mais c'était beau.
00:01:20Désormais t'es retraitée des terrains en tout cas.
00:01:23Comment ça se passe la vie d'une néo-retraitée du basket ?
00:01:27C'est calme, ouais c'est vrai que c'est calme mais je suis contente, là j'ai pu rentrer voir un petit peu ma famille, je vais pouvoir voir mes amis et puis me relaxer avant de repartir sur une saison qui sera moins intense physiquement mais avec d'autres challenges.
00:01:48T'as parfois ces petits moments où là depuis que t'as arrêté, tu sais le matin, tu te dis ah je dois aller à l'entraînement ou je dois aller à la muscu et en fait tu te dis ah ben non, j'ai plus rien à faire de tout ça, pour l'instant je suis cool.
00:01:59Ça t'arrive encore ?
00:02:00Ouais et pourtant je vais quand même courir.
00:02:02Ah ouais, tu t'infliges encore ça.
00:02:04Ouais ouais ouais mais là je sais pas, c'est un goût différent parce que je me dis que je le fais pour le plaisir, ce matin j'ai commencé à dire à ma mère que j'allais mettre un objectif de courir je sais pas un 10 km, un truc comme ça.
00:02:16Donc on verra.
00:02:20Et comment on sait que c'est le bon moment pour arrêter ? C'est jamais simple, tu vois t'as une immense carrière, on regardera ton palmarès tout de suite après d'ailleurs.
00:02:26Comment on sait ?
00:02:27Moi je l'ai su quand tout avait, tout devenait un petit peu plus lourd.
00:02:33Ouais.
00:02:34Quand je prenais un petit peu moins de plaisir à m'entraîner, à aller faire les séances de muscu, à voyager, tout ça c'était, ouais ça devenait un petit peu plus pesant.
00:02:45Et là je me suis dit, je commence réellement à sentir que c'est des contraintes et voilà, je me suis dit là ça sent pas très bon.
00:02:55En tout cas c'est beau et c'est très rare de pouvoir choisir sa fin de carrière, ne pas être freiné par une blessure, ne pas terminer sa carrière frustrée.
00:03:02Ouais, ouais ouais c'est vrai qu'on me l'a rappelé plusieurs fois donc j'essaie d'apprécier aussi ma chance quelque part.
00:03:13Donc ouais cette saison, bon même si j'ai été freiné en tout début de saison par une petite blessure mais après le reste j'ai pu finir à peu près tranquillement.
00:03:23Donc ouais je remarque quand même que c'est un privilège.
00:03:30Et qu'est-ce qui va le plus te manquer ? Alors maintenant c'est peut-être difficile de le dire, le manque n'est pas encore forcément ressenti peut-être.
00:03:36Mais à terme tu penses qu'il y a certaines choses qui peuvent te manquer ?
00:03:39Je pense que ouais et clairement je l'ai senti sur la fin de saison, c'est ces matchs à enjeu quand les salles sont pleines et que tu sais que c'est un match chaud
00:03:52et qu'il y a du monde qui est là pour te supporter ou te huer. Mais voilà toute cette atmosphère-là, bon j'aurais pas ça et qui m'attendait au bureau je pense.
00:04:02Le palmarès d'Hendy Millem, alors il est évidemment long, comme je l'ai dit d'ailleurs en intro pour les finales, on était sur place avec toute l'équipe,
00:04:10long comme le bras de Frédéric Weiss que tu connais très bien, Andy, voilà en équipe de France, 235 sélections, 9 médailles, 7 médailles européennes, 2 médailles olympiques
00:04:18et puis en club c'est 16 saisons en ligue féminine, 5 clubs, Bourges, Les Flammes-Carolo, Latte-Montpellier, Las Velles et puis Tarbes évidemment,
00:04:257 fois championne de France, 4 fois vainqueur de la Coupe de France, l'Eurocoupe, meilleur jeune également, 389 matchs joués et 3998 points marqués,
00:04:35presque 4000 à un panier des 4000 points, Andy. Mais regarde, on va faire un petit truc, t'as un ballon derrière, alors c'est pas un ballon de basket,
00:04:41c'est un ballon de hand parce que c'est adapté à ce panier et on va te permettre dans Sportstream d'inscrire les deux points qui te manquent pour atteindre les 4000.
00:04:49Faut que je choisi là ?
00:04:50Ah ouais, vas-y, alors je te fais confiance, je sais que t'es une très grande shooteuse Andy, mais je vais quand même, pour protéger le décor de Sportstream, me mettre là.
00:04:58J'ai l'impression là.
00:04:59Je te laisse prendre tes marques.
00:05:02Ah, une deuxième chance, une deuxième chance.
00:05:06Et on gardera que la meilleure au montage évidemment.
00:05:08Hop, voilà, les 4000 points d'Andy William.
00:05:11Bravo, bravo Andy.
00:05:14Quatre ans.
00:05:15On en rigole un petit peu, mais quand tu regardes ce palmarès, je sais quand t'es athlète de haut niveau, c'est toujours, voilà, on décroche un titre et puis on profite finalement très peu.
00:05:24On passe tout de suite à l'objectif suivant.
00:05:27Là maintenant, t'as arrêté.
00:05:28Quand tu te replonges un peu dans tout ce que t'as vécu, dans ce palmarès dingue, qu'est-ce que tu te dis ?
00:05:33C'est vrai que c'est délicat.
00:05:37Des fois, je me dis, ah ouais, c'est quand même cool, j'ai vu qu'ici, ça, ça, ça, ça.
00:05:41Et puis des fois, je me dis, enfin, j'ai l'impression de ne pas avoir justement réussi à prendre encore totalement ce recul sur ce que j'ai fait.
00:05:50Donc je le réalise surtout par les gens qui m'en parlent et qui essaient de me faire réaliser que ce n'est pas donné à tout le monde et qu'effectivement, c'est quand même un accomplissement.
00:06:01Donc voilà.
00:06:03Mais après, effectivement, il y a pas mal de victoires, quelques titres.
00:06:10Donc ouais, tout ça, je me dis que, enfin, pour avoir joué, par exemple, cette année avec des filles qui n'ont pas encore de titres, par exemple.
00:06:19Donc ouais, je me dis, c'est quand même quelque chose.
00:06:22Donc voilà.
00:06:23Ouais.
00:06:24T'arrives à te rendre compte, à prendre conscience de la trace, de la marque que tu vas laisser sur le basket féminin ?
00:06:31Le basket, d'ailleurs, tout court français ?
00:06:33Pas tellement.
00:06:35Peut-être que c'est encore trop récent aussi.
00:06:36Ouais, peut-être.
00:06:38Mais ouais, non, pas tellement.
00:06:41Je ne sais pas, je verrai.
00:06:42Ouais, peut-être avec le temps.
00:06:44Ouais.
00:06:45Et est-ce que la...
00:06:45Parce qu'on en parle beaucoup aussi, quand des athlètes prennent leur retraite sportive.
00:06:49On dit la petite mort du sportif, de la sportive.
00:06:53Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu redoutes, ça ?
00:06:56Ou pas forcément ?
00:06:57Alors, peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression de l'avoir vécu.
00:07:03Un petit peu avant, justement, d'arrêter.
00:07:06Où j'ai eu, quelque part, ce coup d'arrêt quand je me suis blessée à Bourges.
00:07:12Que j'ai dû subir une opération.
00:07:15Que, ensuite, je n'ai plus été appelée en équipe de France.
00:07:20Donc, là, quelque part, moi, je l'ai sentie comme une petite mort.
00:07:26Tu voulais arrêter à ce moment-là ?
00:07:28Il y a eu...
00:07:28Tu t'es dit, c'est peut-être la fin de l'aventure, finalement ?
00:07:31Ouais, ouais, ouais. Clairement, je me suis posé des questions.
00:07:36Parce qu'il y avait aussi, forcément, l'équipe de France qui prenait beaucoup de place.
00:07:40Et j'ai envie de dire qu'il rythmait un peu aussi ma vie, ma carrière.
00:07:47Et ouais, là, de ne pas aller en équipe de France, ça m'a mis vraiment un coup d'arrêt.
00:07:53Et là, je me suis dit, si l'équipe de France s'arrête, est-ce que j'ai encore envie de jouer au basket ?
00:08:00Donc, j'ai vraiment eu cette réflexion à ce moment-là.
00:08:03Ça m'a mis un peu de temps.
00:08:04Ça m'a pris un peu de temps pour répondre à cette question.
00:08:07Et puis, finalement, je me suis dit, si, parce qu'il y a des choses, finalement, qui m'ont manqué dans ma rééducation.
00:08:14Petit à petit, je voyais ce qui pouvait m'attendre, ce que je pouvais encore aller chercher, avec ou sans l'équipe de France.
00:08:22Oui. Donc là, tu ne vas pas nous faire une Céline Dumer. C'est impossible. On ne te reverra plus avec le maillot sur le terrain.
00:08:29Non, non, non, non.
00:08:30Non, c'est sûr.
00:08:30Non, non, non. Je suis revenue parce que, quelque part, j'avais, je ne sais pas, peut-être ce besoin de finir, de finir comme je le souhaitais.
00:08:40Mais je me suis vite rendue compte qu'après ça, c'était terminé.
00:08:44Oui. Et puis, la reconversion est toute trouvée au sein du club dans lequel tu as évolué cette saison.
00:08:48Tarbes, tu seras directrice sportive dès la saison prochaine.
00:08:51Déjà, alors, explique-nous peut-être un peu, pour être des spectateurs, des spectatrices,
00:08:55que c'est concrètement d'être directrice sportive d'un club, de la Boulanger-Ronder League,
00:08:59le championnat de basket féminin français ?
00:09:01Je vais le découvrir.
00:09:04Mais non, pour les informations que j'ai pu prendre par-ci, par-là, notamment d'anciennes quotidiennes.
00:09:10Oui, Elodie Boudin, Céline Dumerque.
00:09:12Exactement. En fait, c'est un peu servir de lien entre le sportif, on va dire le coaching staff,
00:09:21avec le médical, avec les joueuses, avec l'administratif.
00:09:26Donc, voilà, faire que tout ce monde-là puisse travailler ensemble de la meilleure des façons.
00:09:31Et c'est un peu un rôle de facilitatrice, quoi.
00:09:35Donc, il y a de la logistique, il va y avoir de la communication.
00:09:38Enfin, voilà, j'imagine ce rôle un peu comme touche-à-tout.
00:09:42Et voilà, je pense qu'il va y avoir pas mal de challenges et de nouvelles choses à découvrir et à apprendre.
00:09:48Et le fait d'avoir été joueuse dans cette équipe, alors, il y a des départs côté Tarbes pour la saison prochaine,
00:09:52mais il y a aussi des joueuses qui vont rester dans ce club.
00:09:55Passer de directrice sportive avec ces joueuses qui sont encore au sein de l'effectif,
00:09:58tu dirais que c'est une force ou peut-être quelque chose d'un peu compliqué à gérer
00:10:03parce que ce n'est plus forcément la même relation que tu vas pouvoir entretenir avec ces joueuses ?
00:10:08C'est sûr que la relation va devoir un petit peu changer ou du moins un peu évoluer.
00:10:14Mais en tout cas, je vais essayer de faire que ce soit un avantage et une force d'avoir pu évoluer justement avec ces joueuses-là,
00:10:22d'avoir pu évoluer dans ce club-là, dans cette ville-là.
00:10:26Et voilà, je connais les gens qui sont là, je connais des visages et inversement.
00:10:32Donc voilà, j'espère pouvoir tourner ça justement à mon avantage et à celui du club.
00:10:37Et ça a toujours été une volonté, Andy, de te reconvertir dans le basket ?
00:10:41Je ne parle pas forcément de la direction sportive, mais dans le basket ?
00:10:44Non, au début, il y a un moment déjà, je me disais non, je n'ai pas envie de rester dans le milieu du basket.
00:10:52Tu veux couper quoi ?
00:10:53Oui, clairement, je me voyais partir.
00:10:56Et puis en fait, avec le temps, je me suis dit que ce serait dommage
00:10:59parce que je pense qu'avec tout ce que j'ai vécu, toutes les personnes que j'ai rencontrées,
00:11:04les différents clubs, les différents general managers,
00:11:10enfin tout ça, toutes ces personnes-là, je pense, m'ont apporté des choses.
00:11:14J'ai pu voir certaines choses.
00:11:16Et puis, de par mon expérience, je pense que je peux m'en servir
00:11:21pour en tout cas entamer cette reconversion.
00:11:24Après, est-ce que je vais finir ma vie en étant directrice sportive ?
00:11:29Je ne sais pas.
00:11:30Mais en tout cas, oui, j'ai envie de commencer de cette façon-là.
00:11:32Et quel autre secteur d'activité pourrait t'intéresser ?
00:11:36Alors, au départ, je voulais faire médecin.
00:11:40Ah oui ?
00:11:41Oui, oui, oui.
00:11:42Au départ, c'était ça.
00:11:46Au bout d'un moment, j'ai vite compris que ça allait être compliqué d'allier les deux.
00:11:49En effet.
00:11:51Mais pas impossible.
00:11:52Il y en a qui le font.
00:11:53Ils sont rares, mais ils le font.
00:11:55Et puis sinon, j'avais aussi fait des études de communication.
00:11:59Donc voilà ça.
00:12:00Après, tu peux aller dans plein de milieux différents.
00:12:01Ok, la chanson, non ?
00:12:03Parce que je sais que tu chantes pas mal.
00:12:05Vous pouvez d'ailleurs retrouver quelques vocalistes d'Endy Meem sur tes vlogs.
00:12:08Les vlogs là que tu as faits.
00:12:10D'ailleurs, c'était très bien.
00:12:11Je tenais à te le dire.
00:12:11J'ai vraiment bien aimé.
00:12:13Petit vlog pour retracer un peu la dernière saison de ta carrière avec les moments forts.
00:12:17J'ai vraiment bien aimé.
00:12:18Ben ouais, j'ai pris plaisir à faire ça.
00:12:20Au début, je n'étais pas forcément convaincue de l'idée.
00:12:23Et puis je me suis dit que pourquoi pas ?
00:12:26Et puis même pour moi, avoir un petit souvenir, ça pouvait être cool.
00:12:31Et puis finalement, il y a du monde qui a regardé et qui m'a dit que c'était sympa.
00:12:35Donc je me suis dit tant mieux.
00:12:37Ce qui était très sympa également, même plus que ça, c'est la saison fantastique de Tarbes.
00:12:41Évidemment, une finale perdue, mais une finale tout de même presque inespérée.
00:12:45En tout cas, nous, journalistes et grand public, on n'y croyait pas vraiment.
00:12:48Endy qui est assis dans ce canapé, elle, elle y croyait.
00:12:51Explique-nous déjà comment tu t'es retrouvée à Tarbes.
00:12:53Parce qu'on précise, tu te blesses à Bourges.
00:12:55Ensuite, tu fais une saison à Lyon compliquée avec un effectif un peu décimé.
00:12:59Puis tu te retrouves à Tarbes.
00:13:00Comment ça s'est fait tout ça ?
00:13:01Justement, à la fin de ma saison à Las Velles.
00:13:06Donc là, je me dis, bon, est-ce que je continue ou pas ?
00:13:08Je ne savais pas trop.
00:13:09Et puis, je me suis dit, bon, si je continue, en tout cas, moi, il faut vraiment que je commence justement à penser sérieusement
00:13:17et à voir à basculer dans cette reconversion.
00:13:21Et puis, j'ai eu deux projets, en tout cas, qui se sont présentés à moi, dont celui de Tarbes.
00:13:28Et l'autre, c'est le… je ne sais pas si tu peux le dire ou pas.
00:13:30Je ne sais pas.
00:13:31Je crois que je le sais, mais je ne vais pas le dire.
00:13:33Voilà, on va garder la conscience.
00:13:34Mais les deux projets étaient plutôt similaires.
00:13:36Et en gros, c'était de commencer en tant que joueuse.
00:13:41Et puis ensuite, de me proposer de basculer.
00:13:45Et donc là, Tarbes m'a demandé ce qui m'intéresserait.
00:13:48Donc, je leur ai dit que le poste de directrice sportive m'intéresserait.
00:13:51Donc, ils m'ont dit, allez, et go.
00:13:53Et donc, c'est comme ça que ça s'est fait.
00:13:55Et tout de suite, parce que tu dis que tu as hésité à refaire une saison.
00:14:00Est-ce que tout de suite, dès les premiers matchs, tu retrouves du plaisir ?
00:14:03Tu te dis, ouais, j'ai bien fait de remplir une saison de plus ?
00:14:05Ou le démarrage est un peu poussif ?
00:14:07Le démarrage est un peu poussif.
00:14:11Enfin, après, c'est, disons que l'été déjà, je me retrouve à commenter pour l'équipe olympique.
00:14:19Sur Eurosport.
00:14:20Voilà.
00:14:20Et là, clairement, je n'ai pas eu la préparation que j'ai l'habitude de faire d'habitude.
00:14:28Donc, c'est quand même ma faute.
00:14:30Donc, forcément, j'arrive à Tarbes et je ne suis pas dans le meilleur de ma forme.
00:14:35Et donc là, je me fais mal.
00:14:37Et là, je me dis, mais en fait, mais quelle idée ?
00:14:40Quelle idée tu as eue de continuer ?
00:14:43Franchement, tu aurais dû t'arrêter.
00:14:44Et puis, bon, finalement, une fois qu'on y est, je fais, je fais, je fais ma rééducation.
00:14:51Et puis là, je vois sur le côté les filles, en fait, qui s'entraînent et je vois l'énergie qu'elles mettent.
00:14:56Donc, je me dis, bon, il va falloir matcher cette énergie-là.
00:14:58Et puis, mais je me dis surtout que, en fait, ça me donne envie d'y retourner et d'aller me battre avec elles sur le terrain, quoi.
00:15:06Donc, voilà, on va dire que le début était un peu compliqué.
00:15:09Mais une fois que je les ai rejoints, c'était, ouais, c'était cool.
00:15:13Et puis, j'ai vraiment senti que, ouais, j'avais besoin de faire cette dernière saison.
00:15:18Alors, cette saison, elle a été magique.
00:15:20En tout cas, ces play-offs ont été magiques.
00:15:22Cette saison, elle a aussi été très difficile.
00:15:25Je reprends une période un peu cata pour Tarbes.
00:15:27De janvier à mars, il y a eu sept défaites de suite.
00:15:31Je pense que vous étiez un peu au fond du trou à cette période.
00:15:34Quel était le déclic ?
00:15:35Est-ce qu'il y a eu un élément, je ne sais pas, un match bascule, un élément déclencheur qui a redynamisé un peu cette équipe de Tarbes ?
00:15:42Je pense qu'il y a pas mal de choses qui sont, qu'on jouait en notre faveur.
00:15:48Nous, je sais qu'on devait gagner un match très important contre Villeneuve.
00:15:52Oui.
00:15:52Donc, ce match-là, on le gagne à la maison.
00:15:55Et puis, ensuite, on a été aidé aussi par, je ne sais plus quelle équipe, est-ce que c'était Landerneau qui devait gagner ?
00:16:02Enfin bon, voilà, il y a pas mal de choses qui se sont un petit peu enclenchées comme ça.
00:16:06Et moi, je me souviens d'avoir dit aux filles, alors qu'on n'était encore pas qualifiés pour les play-offs,
00:16:11je leur dis, les filles, si on est qualifiés, si on se qualifie pour les play-offs, je sais qu'on peut aller au bout.
00:16:16Ça, c'est fou, ça.
00:16:17Il faut qu'on vise le titre.
00:16:19Donc, forcément, tout le monde me regardait, ouais, ouais, elle est mignonne, la vieille, mais...
00:16:23Ça, elles m'ont avoué après, parce que devant moi, elles étaient là, ouais, ouais, ouais.
00:16:29Et puis, je pense que dès que je sortais du vestiaire, c'était non, mais complètement m'avoué.
00:16:34Mais voilà, après, une fois qu'on est passé sur ce mode play-off, il y a juste à dérouler, quoi.
00:16:45Mais comment ça se fait que toi, du coup, tu es la seule vraiment à y croire ?
00:16:48C'est l'expérience, tu sais que les play-offs, les cartes sont redistribuées.
00:16:53Comment t'y crois comme ça aussi fort, toi, Andy ?
00:16:56Est-ce que c'est l'énergie du désespoir ? Je ne sais pas.
00:17:00Non, mais je sais qu'effectivement, sur des play-offs, et là, en plus, avec le format qu'on avait de deux matchs...
00:17:07Avec un cumul des scores.
00:17:09Ouais.
00:17:09Honnêtement, tu te dis, bon, c'est quand même... Il y a quand même des trucs à jouer.
00:17:14Et puis, même au-delà de ça, pendant la saison...
00:17:16Alors, c'est vrai qu'on avait fait des matchs un peu... Enfin, des périodes kata.
00:17:19Donc, les sept matchs perdus d'affilée, c'était dur.
00:17:22Mais, je me souviens du match qu'on avait fait contre Bourges, où, au final, on perd à la maison.
00:17:29Qu'on met un point, un truc comme ça, sur un lay-up de Pauline, voilà, à la fin.
00:17:36Et, en fait, on était capable de sortir des très gros matchs, quoi.
00:17:40Et vraiment, de faire des grosses défenses.
00:17:43Et pas que, voilà, pendant deux minutes.
00:17:46Non, on était capable de faire ça sur tout un match.
00:17:49Donc, là, je me suis dit...
00:17:50Bon, il y a quand même un potentiel, quoi.
00:17:52Maintenant, il faut qu'on y croit, en fait.
00:17:54Et qu'on arrête de se dire, bon, bah, c'est pas pour nous.
00:17:57Et on n'est pas capable de le faire.
00:17:59Donc, moi, en tout cas, je voyais ça.
00:18:01Et je me suis dit, de toute façon, il n'y a pas de risque, en fait, à croire.
00:18:05À y croire, tout simplement.
00:18:06Et après, je me suis dit, mais ce serait juste dingue pour cette dernière saison, voilà, d'aller au bout.
00:18:12Donc, après, bon, bah, je les ai poussés.
00:18:15Et moi, j'y croyais quand même.
00:18:16Mais je me suis dit, bon, bah, voilà, il faut les pousser et leur dire qu'il y a moyen.
00:18:21On va retracer un peu le parcours de Tarbes en play-off.
00:18:23Vous avez pu le suivre en intégralité sur Sports en France.
00:18:26Donc, on précise, Tarbes termine 8e.
00:18:29Donc, dernière équipe qualifiée pour les play-offs.
00:18:31Le 8e affronte la première équipe du classement, qui n'est autre que Bourges.
00:18:34Une équipe qui a dominé la saison outrageusement.
00:18:3719 victoires, 3 petites défaites.
00:18:40Alors, je te l'ai dit, Andy en off, et je te le redis ici, et je le redis à tout le monde.
00:18:43Et vous pouvez retrouver les replays.
00:18:45Tous, que ce soit moi, Lucas, Fred, Angelo, toute l'équipe basket de sport en France,
00:18:50et je pense quasiment tout le monde, voyait Bourges passer.
00:18:53Et bien, ça ne s'est pas passé comme prévu, pour Bourges en tout cas.
00:18:55Puisque Bourges gagne de plus de à l'aller au Quai de la Douane.
00:18:59Et le match retour, il est au Prado.
00:19:01Le Prado, c'est une forteresse quasiment imprenable.
00:19:03Je crois que Bourges n'avait pas perdu un seul match en championnat.
00:19:05Ouais, en championnat, ouais.
00:19:06Voilà.
00:19:07Et là, Tarbes sort un match fantastique, avec Moussa au buzzer,
00:19:12et toi, Andy, qui est en mode all-star, 19 points, 20 dévaluations.
00:19:16Toi, avec un peu de recul, là, tu dirais que ce match, tu l'as joué,
00:19:19enfin, vous l'avez joué avec un supplément d'âme ?
00:19:22Ouais, clairement.
00:19:23Clairement, et puis, je pense que, voilà, tous les sportifs, ou du moins tous les basketeurs,
00:19:30vont savoir de quoi je parle, mais des fois, on est…
00:19:33Ce n'est pas vraiment nous dans notre corps, en fait.
00:19:34Dans la zone, un peu, ouais.
00:19:35Et on est… Voilà, tout ce qu'on fait, on est…
00:19:38Ben, on arrive… Voilà, il y a des trucs comme ça.
00:19:41Non, mais c'est…
00:19:42Ouais, c'est la passion.
00:19:44Il y a un truc en plus.
00:19:45Il y a… On est désinhibés parce que, clairement, personne ne croit en nous
00:19:49et qu'on n'a rien à perdre, en fait.
00:19:51C'était dingue.
00:19:52Franchement, ce match, alors, moi, je n'ai pas comment tester, c'était Lucas et Fred,
00:19:57mais le scénario est fou, parce que, si je me rappelle bien,
00:20:00Paulinastier pense donner la victoire presque à Bourges sur les deux matchs avec un lay-up,
00:20:05et puis derrière, Moussa qui met ce shoot qui vous délivre.
00:20:07Tu peux me décrire un peu le moment où tu vois ce tir de Moussa rentrer ?
00:20:12Qu'est-ce qui se passe ?
00:20:14C'était… En plus, c'était la folie, parce que je crois qu'on avait eu un temps mort avant,
00:20:19et là, François Gomez qui nous dessine un play à faire, voilà, après le temps mort,
00:20:24donc on le fait, claque, donc là, c'était Moussa, pareil, mais de l'autre côté.
00:20:29Donc, elle le met.
00:20:31Donc, je ne sais plus, peut-être qu'entre-temps, il y a eu le lay-up de Pauline,
00:20:34bref, il y a encore le temps mort, et là, donc on s'attend à ce qu'il nous dessine un autre play,
00:20:39il nous dit non, non, on va faire le même play.
00:20:43Moi, François…
00:20:44Sauf qu'il dit, là, en fait, elle va feinter d'aller du même côté,
00:20:48mais elle va repartir de l'autre.
00:20:51Bon, bah, vas-y, écoute, let's go, hein !
00:20:53Énorme !
00:20:54Et en fait, voilà, et c'était moi qui devais lui faire cette passe,
00:20:59donc je lui fais la passe, et puis bon, bah là, MJ, en plus, ce jour-là,
00:21:02enfin, pas que ce jour-là, mais ce jour-là en particulier,
00:21:06elle était vraiment sur les nuages, et ouais, et ça rentre,
00:21:10et là, je me dis, mais waouh, c'est une dinguerie.
00:21:12C'est une dinguerie ce qu'est en train de se passer.
00:21:15Dingue, évidemment, pour toi aussi, parce qu'on précise que Bourges,
00:21:18c'est, bah voilà, le club qui t'a formé, qui t'a lancé,
00:21:22où t'as tout gagné quasiment, t'as joué 11 saisons là-bas,
00:21:25là, c'était ton dernier match de ta carrière au Prado.
00:21:27Tape s'impose avec toi qui fais un match énorme sur, bah,
00:21:31tire quasiment au buzzer de Moussa, tu dois faire un discours, après.
00:21:35Ouais.
00:21:35Prendre le micro devant une salle que tu viens de climatiser.
00:21:40Ça doit être super dur, Sandy, je sais pas toi comment tu l'as vécu de l'intérieur.
00:21:43Ouais, ouais, ouais, c'était, c'était pas très agréable.
00:21:47Ouais.
00:21:48Parce qu'à la fois, bah, enfin, trop contente.
00:21:51J'ai envie d'exulter, quoi.
00:21:52Bah, oui, oui, oui, et j'ai juste envie de crier au micro,
00:21:56Wouah !
00:21:56On l'a fait !
00:21:58Sauf que, bon, à la fois, bah, j'ai, ouais,
00:22:01j'ai un hommage qui m'est rendu par une équipe qui vient de perdre
00:22:06et, voilà, qui s'y attendait pas du tout.
00:22:10Donc, il y a quand même ce respect qu'il faut avoir,
00:22:14bah, pour tous les fans qui sont là,
00:22:17et les gens qui restent là aussi pour voir ce moment
00:22:20et qui m'est un petit peu dédiée.
00:22:21Et donc, ouais, c'est beaucoup de joie,
00:22:25à la fois, beaucoup de retenue.
00:22:26Donc, c'était pas simple.
00:22:28Bon, en tout cas, t'as bien géré, je te le dis.
00:22:30Le discours était très bien.
00:22:32Et puis, Tarbes a enchaîné en demi-finale.
00:22:34Parce que, pareil, après, on se dit, bon, voilà,
00:22:36Tarbes a créé un exploit, ça va peut-être s'arrêter en demi,
00:22:38face à Charleville-Mézières.
00:22:40Un peu le même scénario, Charleville gagne au Quai de la Doure.
00:22:43Match retour, Genguette Arena, pareil, blinde de public.
00:22:47En plus, Charleville qui est en confiance,
00:22:48qui vient de remporter la Coupe de France.
00:22:49Et vous gagnez, encore, à l'extérieur.
00:22:52Comment tu l'expliques, ça, Andy,
00:22:54que durant quasiment l'intégralité de ces playoffs,
00:22:57Tarbes a su se transcender à l'extérieur ?
00:22:58Être un peu une équipe plus à réaction, j'ai envie de dire.
00:23:02Ouais, quelque part, un petit peu, ouais.
00:23:04Je ne sais pas.
00:23:06Là, je crois qu'on était bien à jouer chez les autres.
00:23:12Franchement, je ne saurais pas expliquer ce qui s'est passé.
00:23:16Mais il y a quelque chose qui s'est passé entre nous.
00:23:20Et on avait cette énergie qui était là.
00:23:23Et ouais, qui nous a poussé à faire des choses un peu folles, quoi.
00:23:26Donc, il y avait quand même pas mal de confiance.
00:23:31Et voilà, c'est le sport.
00:23:33C'est la beauté du sport.
00:23:35Et oui, on se retrouve à faire des exploits comme ça
00:23:39dans des salles quand même un peu mythiques et redoutées du championnat.
00:23:45Il y a eu un moment, durant ces playoffs,
00:23:48où, alors sans prendre les autres équipes de haut, bien entendu,
00:23:51mais où vous vous êtes dit, rien ne peut nous arriver.
00:23:56On est tellement dans la zone, entre guillemets, tu vois,
00:24:00sur un nuage, que plus rien ne peut nous arriver.
00:24:02On va le faire, on va aller au bout.
00:24:06Est-ce que toi, à un moment, tu l'as pensé ?
00:24:08Est-ce qu'une coéquipière a pu te le dire, tu vois ?
00:24:11Pas vraiment.
00:24:12Non ?
00:24:12Pas vraiment.
00:24:13Je pense qu'on gardait toujours les pieds sur terre.
00:24:16Enfin, on était toujours même surpris, en fait,
00:24:17à quel point on était capable de faire des folies, quoi.
00:24:25Et je pense que non, on a quand même gardé les...
00:24:29Ouais, bon, on est resté calme.
00:24:33Même si on faisait des folies, on se disait, bon,
00:24:35il faut qu'on se méfie parce qu'après, à chaque fois,
00:24:37on avait un autre gros morceau, quoi, toujours.
00:24:40Donc, c'était Bourges d'abord.
00:24:41Ensuite, c'était Charleville.
00:24:44Donc, bon, tu ne peux pas te reposer.
00:24:46Et puis ensuite, c'est BL.
00:24:48Et on sait que, voilà, les matchs Tarte-BL,
00:24:51et puis même BL tout court, c'est du solide.
00:24:54Donc, non, non, non.
00:24:56Franchement, on n'a pas eu ce genre de réflexion.
00:24:59Donc, BL, vous le savez, sur Sport en France,
00:25:01on aime le basket féminin.
00:25:02Je pense que vous le savez, basket land, évidemment.
00:25:04En finale, face à Tarble,
00:25:06un derby du Sud-Ouest en finale.
00:25:07C'est magique.
00:25:08Et puis là, on se dit,
00:25:09Tarble ne remporte jamais, depuis le début de ses playoffs,
00:25:12un match au quai de la Dour.
00:25:13Vu que les planètes sont alignées,
00:25:15Tarble s'impose lors du match 1 au quai de la Dour.
00:25:18Là, à ce moment-là, même nous, on a couvert l'événement.
00:25:20On s'est dit, mais c'est irréel, en fait.
00:25:23Tarble, à chaque fois, répond présent au moment où on les attend le moins.
00:25:26Ouais, ouais, ouais, clairement.
00:25:29Bon, ben là, peut-être qu'on aurait dû attendre les deux matchs à l'extérieur.
00:25:33Non, non, mais oui, encore une fois, à la maison,
00:25:37et encore en faisant un match pas...
00:25:39Basketement parlant, oui, le match n'était pas dingue.
00:25:43Ouais, c'était pas fameux.
00:25:45Mais au final, ouais, ça passe.
00:25:47Donc, après, je pense qu'on était quand même en confiance
00:25:50dans notre basket et grâce aussi à tout ce qu'on avait pu faire jusque-là.
00:25:56Qu'est-ce que tu retiens de ces finales,
00:25:58ces dernières finales pour toi ?
00:26:00Tarble remporte le match 1,
00:26:01puis ensuite, il y a deux matchs qui vont se disputer à Basketland
00:26:04puisque le format change entre les quarts et les demi
00:26:06qui sont en deux matchs, un cumul des scores.
00:26:08En finale, c'est sur deux matchs gagnants.
00:26:10Basketland remporte les deux matchs chez eux, chez elles.
00:26:14Qu'est-ce que tu retiens, toi ?
00:26:15C'était un vrai combat, une grosse bataille
00:26:18durant l'intégralité de ces finales ?
00:26:21Ouais, ouais, ouais.
00:26:21C'était quand même super intense.
00:26:25Et ouais, quand on ressortait du match,
00:26:28bon, on était fatigué.
00:26:29On sentait quand même qu'on avait joué.
00:26:33Maintenant, ouais, j'essaie de retenir quand même le positif.
00:26:40Il y a des regrets ou pas ?
00:26:41Parce que, d'un an extérieur, moi, je me dis,
00:26:44tu viens de vivre une saison comme ça,
00:26:46tu peux presque pas avoir de regrets.
00:26:48C'est tellement magique, ce que tu as vécu.
00:26:50Mais en même temps, quand tu vois le match 2,
00:26:53notamment le match 3, il n'y a pas photo,
00:26:55mais le match 2, vous êtes dans le match,
00:26:57quasiment toute la partie.
00:26:58Vous craquez un peu sur la fin,
00:26:59parce qu'elle tente de prendre ce match.
00:27:01Toi, comment tu le vis, là, actuellement ?
00:27:02Est-ce que c'est une plaie qui est ouverte ?
00:27:05Est-ce que la plaie s'est très, très vite refermée derrière ?
00:27:08Elle a mis un peu de temps à se refermer, quand même.
00:27:11Mais je dirais que si je devais avoir des regrets par rapport à cette saison,
00:27:17ce serait juste le match 2.
00:27:19Peut-être quelques minutes ou une ou deux possessions
00:27:25qu'on aurait pu gérer différemment.
00:27:29Mais sinon, après, tout le reste, franchement, c'est quand même la belle histoire.
00:27:34Et voilà, c'est juste dingue.
00:27:37D'ailleurs, François Gomez, le coach de Tarbes,
00:27:39l'a répété durant l'intégralité de ses play-offs,
00:27:41après avoir sorti Bourges.
00:27:43Mais il a dit, peu importe le résultat final,
00:27:45cette aventure aurait été magique du début à la fin.
00:27:48Oui, vraiment magique.
00:27:50Je suppose qu'il y a eu aussi, cette saison,
00:27:53des moments de, sans tout révéler, Andy,
00:27:55mais des moments de tension au sein du groupe,
00:27:58au sein du staff peut-être.
00:28:00Quand les défaites s'enchaînent,
00:28:01on sait que ça peut tendre un peu tout le monde.
00:28:04Toi, tu l'as ressenti, parfois, cette saison-là,
00:28:08des moments vraiment où c'était chaud ?
00:28:09Oui, notamment quand on parlait de la période
00:28:12où on a perdu 7 matchs d'affilée.
00:28:14Je crois que moi, je n'avais jamais perdu autant de matchs d'affilée.
00:28:19Et oui, ce n'est pas facile à ce moment-là.
00:28:24Après, forcément, on a François qui essaie de trouver des moyens
00:28:29de peut-être nous piquer un petit peu,
00:28:31de nous réveiller ou de peut-être faire que, je ne sais pas,
00:28:36que ça reprenne.
00:28:38Un déclic.
00:28:38Oui, de créer un déclic pour que, justement,
00:28:42la dynamique reprenne et qu'on arrive à inverser tout ça.
00:28:46Donc après, je pense que c'est normal
00:28:49parce que tout le monde n'est un peu pas dans sa zone de confort.
00:28:54Voilà, ce n'est pas très agréable de perdre comme ça.
00:28:58Retourne à l'entraînement après, t'enchaînes les défaites.
00:29:01C'est ça.
00:29:01Alors, bon, malgré tout, on a continué à bosser.
00:29:04Ça, c'est clair qu'on ne s'est jamais arrêté.
00:29:07Donc, c'est aussi ça sûrement qui a fait qu'à un moment donné,
00:29:11ça a pu rebasculer en notre faveur.
00:29:15Mais oui, ce n'était pas des moments toujours très agréables.
00:29:18Et toi, Andy, alors, ce fameux match 3,
00:29:20dernier match de ta carrière, explique-moi un peu.
00:29:22Tu te lèves le matin.
00:29:23Est-ce que tout de suite, tu te dis,
00:29:25wow, aujourd'hui, journée spéciale, dernier match de ma carrière ?
00:29:28Ou alors, tu ne penses pas à l'enjeu de la finale
00:29:31prendre le dessus sur ton cas personnel ?
00:29:34En vrai, quand je me suis levée, ça allait.
00:29:37Je me suis dit, ouais, j'étais vraiment comme tous les autres matchs.
00:29:42Et puis, je crois que c'est après la sieste,
00:29:46là, ça a vrillé.
00:29:50Là, j'ai commencé vraiment à réaliser que, wow,
00:29:53en fait, là, c'est la fin.
00:29:55Là, c'est la fin.
00:29:58Et ça veut dire que peut-être que tu vas finir
00:30:01en riant, en criant ou peut-être en pleurant.
00:30:08Et là, j'ai vraiment commencé à…
00:30:10Et j'ai essayé de me contrôler pendant tous les play-offs.
00:30:15J'ai réussi.
00:30:16Et jusqu'à ce jour-là où, là, franchement,
00:30:20ça a été un petit peu plus compliqué.
00:30:22Oui, ça doit être spécial.
00:30:23Je me dis, même dans ta routine d'échauffement,
00:30:26tout le rituel que tu mets en place avant les matchs,
00:30:28durant toute ta très belle et longue carrière,
00:30:31là, tu te dis, c'est la dernière fois que je fais ça.
00:30:33Oui, clairement.
00:30:35Clairement, un peu comme les petites vidéos que je tournais,
00:30:37ma dernière.
00:30:38Et là, en fait, toute la journée, je me disais,
00:30:40wow, c'est vraiment le dernier shooting.
00:30:43Wow, c'est vraiment la dernière fois
00:30:45que je vais rentrer sur un parquet comme ça.
00:30:47C'est la dernière fois que je fais mes cheveux.
00:30:49Enfin, voilà, ensuite, suite, quoi.
00:30:51Et ouais, il y a quand même une prise de conscience.
00:30:54Et là, c'est…
00:30:57J'étais un peu, ouais, je ne sais pas,
00:31:00j'ai comme tout en haut d'un building.
00:31:02Et waouh, c'est…
00:31:05Je vais sauter et ça va être la fin, quoi.
00:31:08Là, c'est vraiment le grand saut final.
00:31:11Et c'est vrai que c'est particulier.
00:31:14Alors, durant ces finales, évidemment,
00:31:15il y a eu beaucoup de moments forts,
00:31:17mais il y a eu un moment qui nous a tous marqués.
00:31:21On va le regarder.
00:31:21Et puis ensuite, Andy, tu réagiras là-dessus.
00:31:23Et là, c'est la sortie de notre madame,
00:31:29El-Miliel !
00:31:32Il est le grand champion de Sama ce soir !
00:31:42Merci à tous pour toutes ces années
00:31:45et le basket que tu as porté à la France !
00:31:48C'est magnifique, Andy, en fait, cet hommage.
00:32:08Alors déjà, un truc qui ne se fait jamais,
00:32:09François Gomez rentre carrément sur le terrain.
00:32:11Le match n'est pas terminé.
00:32:13Voilà, déjà, c'est beau aussi
00:32:14de voir tout ce public landais
00:32:16t'applaudir, crier ton nom.
00:32:18Et toi, on sent qu'au début,
00:32:20il y a un peu le truc de…
00:32:22Là, on est sur un moment du match,
00:32:23on est vers la fin où tu sais que le titre est perdu,
00:32:26qu'il y a de la tristesse,
00:32:26il y a un peu de retenue.
00:32:27Et puis quand tu retournes vers le banc,
00:32:30là, ça commence un petit peu à venir, les émotions.
00:32:32Ouais.
00:32:33Clairement, au départ, j'étais…
00:32:36J'avais la rage.
00:32:37Ouais.
00:32:37J'avais la rage du match
00:32:39et j'étais pas…
00:32:41Ouais, j'étais pas dans le truc, quoi.
00:32:42J'étais énervée, en fait, et déçue.
00:32:46Et puis, en fait, après, ouais,
00:32:49le fait que, bon, François,
00:32:50qui est chez lui, il rentre sur…
00:32:52François, même quand il coache,
00:32:53il est sur le terrain.
00:32:54Donc, ouais, il est venu me chercher sur le terrain.
00:32:59Et puis, effectivement, là,
00:33:00tout le public landais que j'ai remercié
00:33:03parce que, voilà, il y a eu ce moment
00:33:06où j'ai switché, en fait,
00:33:08et où je suis un peu sortie de ma déception,
00:33:11de ma tristesse.
00:33:13C'est là, hein ?
00:33:13Ouais, ouais, ouais.
00:33:14Et là, en fait, je vois toutes mes coéquipières,
00:33:17en plus, qui ont les yeux rouges,
00:33:18qui pleurent,
00:33:18et je me dis, wow, ouais,
00:33:20c'est vrai que là, c'est chaud.
00:33:21Et ouais, ça m'a prise.
00:33:24Voilà.
00:33:24Les larmes…
00:33:25Voilà.
00:33:26C'est normal, c'est normal.
00:33:28Et ta carrière, elle est immense.
00:33:30Et la trace que tu as laissée,
00:33:31même si tu ne t'en rends pas compte aussi,
00:33:32va être énorme.
00:33:33Et je me rappelle avoir fait une interview avec toi
00:33:35juste après la fin du match,
00:33:37ce qui n'est jamais simple.
00:33:38D'ailleurs, je salue toutes les joueuses
00:33:39qui veulent bien être interviewées
00:33:41après des défaites
00:33:41parce que ce n'est pas une partie de plaisir.
00:33:44Mais tu as joué le jeu.
00:33:45Et je me rappelle que tu m'as dit
00:33:46que tu étais très contente aussi
00:33:47de voir, en fait, l'engouement,
00:33:50l'ambiance aussi, là,
00:33:51pour le basket féminin français, cette saison.
00:33:53Tu m'as dit, regarde,
00:33:54il y a un public ici,
00:33:55qui est fantastique.
00:33:57On a réalisé une saison de dingue.
00:33:59Tu en penses quoi, là, de l'évolution, toi,
00:34:01du basket féminin français
00:34:02en termes de médiatisation, d'ambiance ?
00:34:06Déjà, je me retrouve là.
00:34:08On parle de...
00:34:10Oui, effectivement, de ma carrière,
00:34:11mais on va dire de basket féminin.
00:34:14Donc ça, c'est déjà très cool.
00:34:16Il y a quelques années,
00:34:17il n'y avait pas vraiment ce genre d'émission.
00:34:21Donc en soi, déjà, c'est une avancée.
00:34:24Maintenant, quand on voit des salles comme BL,
00:34:28c'est juste énorme.
00:34:30C'est énorme, l'engouement.
00:34:32Et c'est vrai qu'auparavant,
00:34:34on savait qu'il y avait Bourges,
00:34:37le Prado.
00:34:38Mais là, on a le Prado,
00:34:40on a la Guinguette,
00:34:42on a BL.
00:34:43Enfin, c'est plein, quoi.
00:34:44Et donc, ça fait plaisir à voir.
00:34:49On a vu qu'il y avait Sports en France
00:34:50qui étaient là, qui suivaient.
00:34:53On avait aussi l'équipe
00:34:55qui a suivi un petit peu,
00:34:57qui a rediffusé les matchs.
00:34:58Donc, je suis contente de voir ça
00:35:01et qu'on puisse montrer du basket féminin
00:35:05et que les gens puissent se rendre compte
00:35:07de ce que c'est, vraiment,
00:35:08et qu'on leur donne, en fait,
00:35:10l'occasion, l'opportunité d'apprécier
00:35:12et de devenir des amateurs
00:35:16de basket féminin.
00:35:17T'as tout dit, T'as tout dit, Andy.
00:35:18Et puis, ça nous, Média aussi.
00:35:19C'est un travail collectif aussi pour nous.
00:35:20Tu vois, tu parlais de Sports en France,
00:35:22évidemment, la chaîne L'Équipe,
00:35:23le groupe TF1 qui récupère aussi
00:35:25les droits des compétitions internationales
00:35:27masculines et féminines.
00:35:29C'est une superbe nouvelle.
00:35:30On va en parler de l'Équipe de France
00:35:32avec toi, évidemment.
00:35:33Mais avant ça, quand même,
00:35:33je voudrais que tu me dises
00:35:34un petit mot sur Bourges aussi,
00:35:35puisqu'on est un peu sur ta carrière en club.
00:35:38Comme je l'ai dit,
00:35:39c'est le club où t'as tout gagné,
00:35:41quasiment 11 saisons.
00:35:43Tu les élimines avec ta arme.
00:35:45Mais qu'est-ce que tu retiens de ces années,
00:35:47de tout ce que ce club t'a apporté, Andy ?
00:35:50Justement, c'est le club qui m'a lancé.
00:35:55C'est mes débuts en carrière professionnelle.
00:36:00Donc, c'est là où j'ai tout découvert.
00:36:03Le championnat de France, l'Euroleague.
00:36:05C'est là où j'étais avec Pierre-Vincent,
00:36:10qui ensuite, un peu grâce à ça,
00:36:13m'amène en équipe de France.
00:36:15Donc, pour moi, c'est vraiment Bourges
00:36:17qui m'a lancée.
00:36:19Et je suis arrivée, j'avais 18 ans.
00:36:23Et en premier, j'ai passé 9 ans directs d'affilée.
00:36:28Et c'est le dernier club que j'ai eu
00:36:29avant de partir à l'étranger.
00:36:31Donc, c'est là où j'ai fait mes premières armes.
00:36:34Et c'est là où le public m'a accueillie,
00:36:39m'a vue grandir, m'a aidée à grandir.
00:36:42Donc, forcément, c'est un endroit particulier
00:36:47et spécial pour moi.
00:36:49On va partir sur l'équipe de France.
00:36:51Alors, on aurait pu en parler de tous les clubs,
00:36:53mais là, il faut une émission de 4 heures.
00:36:55Tu es quand même passée par Latte-Montpellier,
00:36:57Charleville-Mézières, Las Velschio aussi en Italie.
00:37:00L'équipe de France, évidemment,
00:37:01a un énorme chapitre du livre de ta carrière.
00:37:04Elle me dit, on va faire un petit truc.
00:37:05On va s'appuyer sur des photos.
00:37:06On a pris 4 photos, précisément.
00:37:08À ton soir, j'espère qu'il n'y a pas de dossier, là.
00:37:10Parce que moi, je me suis engueulé par Andy.
00:37:12Il y a une photo derrière elle.
00:37:13Elle m'a mis un coup de pression directe.
00:37:15Elle m'a dit, mais qui a choisi cette photo ?
00:37:16J'ai dit, c'est moi, désolé.
00:37:17Non, il faut cacher.
00:37:18Donc, voilà, on a 4 photos.
00:37:21On va les regarder ensemble.
00:37:22Et puis, je te poserai quelques questions
00:37:23à partir de ça, OK ?
00:37:24Ça marche.
00:37:25Ça va raviver quelques bons souvenirs.
00:37:27Alors, évidemment, on devait se démarrer par ça.
00:37:32JO 2012, à Londres, Les Braqueuses.
00:37:34Avec Isabelle Yakubou, médaille d'argent.
00:37:38Là, quand tu revois ces images comme ça,
00:37:39je ne sais pas si tu as l'habitude,
00:37:40toi, de te replonger un peu dans les archives,
00:37:42mais ça te procure quoi ?
00:37:45C'est fou.
00:37:47Je me dis, c'était il y a un moment.
00:37:50C'était vraiment il y a un moment.
00:37:53Et forcément, là, après, disons que dernièrement,
00:37:56j'ai eu pas mal à me replonger un peu
00:37:58dans tous ces souvenirs.
00:38:00J'ai même eu, et là, je fais un coucou
00:38:02à mes coéquipières de cette année
00:38:04qui m'ont fait, en fait, comme cadeau,
00:38:08un petit album photo
00:38:09qui retracait toute ma carrière.
00:38:12Donc, voilà, ça m'a fait énormément plaisir.
00:38:14Et j'ai revu des photos.
00:38:14Je ne sais pas où est-ce qu'elles les ont trouvées.
00:38:16Mais voilà, c'était très cool.
00:38:19Et oui, effectivement, ça me replonge à Londres
00:38:23et au fait que c'était un événement
00:38:28juste dingue dans ma carrière.
00:38:31Premier Géo pour toi.
00:38:32Première fois que tu es allée à Londres aussi,
00:38:33il me semble.
00:38:34Oui.
00:38:34Oui, voilà.
00:38:35En même temps, il y a un peu de découverte.
00:38:37Belle ville, c'est top.
00:38:38Ça représentait quoi pour toi, Andy,
00:38:40les Jeux Olympiques à ce moment-là de ta carrière ?
00:38:42C'est un truc qui t'a fait rêver depuis toute petite ?
00:38:44Alors, c'est quelque chose que…
00:38:46C'est une compétition que je regardais forcément à la télé
00:38:51parce qu'à la maison, on aime bien regarder le sport.
00:38:55Et puis, je pense que pendant les Jeux Olympiques,
00:38:57tout le monde est branché sur ça.
00:38:59Et donc, voilà, je regardais ça un petit peu de loin
00:39:03et je ne dirais pas qu'à ce moment-là,
00:39:05c'était un peu inaccessible.
00:39:06Mais voilà, ça me paraissait quand même très, très loin.
00:39:09Et puis, forcément, quand on commence à faire un peu plus de basket,
00:39:15à rentrer au pôle, tout ça, l'INSEP,
00:39:19Bourges, l'équipe de France,
00:39:21forcément, on se dit,
00:39:23il faudrait quand même que je fasse des Jeux Olympiques.
00:39:27C'est quand même l'objectif que j'ai
00:39:29après mettre les pieds en équipe de France,
00:39:32c'est forcément jouer des Jeux Olympiques.
00:39:34Donc, ouais, c'était juste…
00:39:36Mais pas que pour moi.
00:39:38Franchement, d'aller aux Jeux Olympiques pour tout le monde,
00:39:40c'était comme la première fois à Disneyland,
00:39:42quand t'es gosse.
00:39:44Moi, j'ai eu beaucoup d'athlètes médaillés
00:39:47aux Jeux de Paris dans cette émission.
00:39:49Et à chaque fois que je leur demande
00:39:50leurs meilleurs souvenirs des Jeux,
00:39:51il y en a beaucoup, vraiment beaucoup,
00:39:52qui me parlent de la cérémonie d'ouverture.
00:39:55Parce qu'à Londres, en 2012,
00:39:56elle était aussi magique, cette cérémonie.
00:39:58Est-ce que ça reste l'un de tes souvenirs
00:40:00peut-être les plus marquants de ces Jeux Olympiques ?
00:40:04Alors, quand je pense à 2012,
00:40:08on va dire que j'ai trois gros souvenirs.
00:40:11C'est forcément la cérémonie d'ouverture.
00:40:16Je me souviens, quand on rentrait dans le stade,
00:40:18qu'on voit qu'il est rempli,
00:40:20les flashs des appareils photos,
00:40:22c'était juste fou,
00:40:24qu'on était là à courser Kobe Bryant
00:40:27pour prendre des photos avec lui.
00:40:29Enfin bon, voilà, ce genre de choses.
00:40:32Ensuite, il y a forcément,
00:40:35quand on monte sur le podium,
00:40:39parce qu'on se retrouve avec une médaille d'argent
00:40:42des Jeux Olympiques,
00:40:44donc c'est fou.
00:40:45Et puis, le dernier,
00:40:47c'est aussi la chance que j'ai eue
00:40:50de pouvoir aller participer,
00:40:53enfin, voir la finale du 100 mètres.
00:40:55Oui, et pas participer.
00:40:56Non.
00:40:58Voir la finale du 100 mètres.
00:40:59C'est énorme, ça.
00:41:00Et voilà.
00:41:02Ah oui, c'est cool,
00:41:03parce qu'en même temps,
00:41:04tu fais médaille avec cette équipe
00:41:06qui restera dans l'histoire du basket français,
00:41:08et en même temps,
00:41:09tu as pu tiffer vraiment l'événement.
00:41:10Tu n'es pas sortie frustrée, en fait,
00:41:11de ces premiers Jeux ?
00:41:12Ah non, mais c'était, franchement,
00:41:15j'en ai pris plein les yeux.
00:41:17C'était juste dingue,
00:41:19parce qu'on avait,
00:41:22pas François.
00:41:24Ni partout, François.
00:41:25Oui, non, mais Pierre,
00:41:26Pierre-Vincent,
00:41:27qui nous laissait quand même
00:41:28pas mal de liberté.
00:41:30Donc, on devait se réunir pour manger,
00:41:33en gros, pour s'entraîner
00:41:35et pour jouer aussi.
00:41:36Et après, tout le reste du temps,
00:41:38c'était vraiment libre
00:41:39et on faisait ce qu'on voulait.
00:41:40Donc, oui, on a pu aller voir
00:41:42pas mal de compétitions.
00:41:44Et puis, là, grâce à Edwige Lawson
00:41:47et ses nombreuses connaissances,
00:41:49on s'est retrouvés avec des billets
00:41:51pour aller voir la finale de 100 mètres.
00:41:53C'est fou.
00:41:54En fait, moi, j'ai la sensation
00:41:56que ce qui a fait la force de cette équipe,
00:41:58c'est que, tu sais, au jeu,
00:41:59on a cette...
00:42:00Tout athlète prend une claque de bonheur.
00:42:03Maintenant, c'est à savoir
00:42:03comment tu l'encaisses.
00:42:04Oui.
00:42:04Et vous, j'ai l'impression
00:42:05que vous l'avez bien encaissé,
00:42:06que ça vous a un peu servi
00:42:08pendant la compétition,
00:42:09vous avez pris ça comme un moteur.
00:42:11Oui.
00:42:12Clairement, je trouve qu'on avait
00:42:13un groupe qui était assez mature
00:42:16dans le sens où on avait
00:42:18beaucoup de liberté.
00:42:20Oui.
00:42:21Mais on savait que, voilà,
00:42:24les moments où on devait être réunis,
00:42:26donc pour l'entraînement,
00:42:28il fallait être à 100% dans l'entraînement.
00:42:29Et une fois qu'on donnait ces 100%-là
00:42:32pendant 7h30,
00:42:34après, c'était, voilà, liberté
00:42:37et on pouvait faire ce qu'on voulait.
00:42:40Et je pense que, ouais,
00:42:41d'avoir ce kiff-là à côté,
00:42:43ça nous permettait justement d'être...
00:42:45Ouais, en fait, les jeux,
00:42:46ça donne une énergie particulière
00:42:48parce que tu vois tellement
00:42:49de choses autour.
00:42:50Tu vois d'autres, en fait,
00:42:52d'autres membres de la délégation France
00:42:54qui performent,
00:42:55qui font des médailles, des trucs.
00:42:56Et après, tu te dis,
00:42:57non, mais c'est une...
00:42:58Pour qu'on le fasse aussi.
00:42:59Ouais, voilà.
00:42:59Pour qu'on le fasse aussi.
00:43:00Donc toi, après,
00:43:00tu arrives sur le terrain
00:43:01et tu te dis, bon, allez, let's go.
00:43:03Et justement, tu vois,
00:43:05nous, on a eu Sandrine Rudat,
00:43:06Isabelle Yakubou
00:43:07qui était à ta place
00:43:08il y a quelques mois.
00:43:10Isabelle Yakubou, je m'en rappelle,
00:43:12m'a raconté pas mal d'anecdotes
00:43:13autour des jeux.
00:43:15Elle a parlé à Djokovic,
00:43:16elle a parlé à Komi Bryant,
00:43:18enfin, vraiment des trucs
00:43:18à la croise du Seinbolt.
00:43:20Toi, tu en as une en tête
00:43:21qui te vient vraiment
00:43:22une anecdote
00:43:22que tu pourrais nous raconter ici.
00:43:24Je ne sais pas,
00:43:25un athlète que tu as croisé
00:43:26ou tu as eu l'occasion de discuter
00:43:28ou bouge pas dans l'ascenseur
00:43:30avec je ne sais pas qui.
00:43:33Ben, disons que je pense
00:43:35que pour Usain Bolt,
00:43:36on doit avoir la même.
00:43:37Oui.
00:43:37On l'avait croisé
00:43:38un des premiers matins
00:43:40avec toute l'équipe.
00:43:42Donc vraiment,
00:43:43on s'est précipité
00:43:44pour faire une photo
00:43:45tout ensemble avec lui.
00:43:46et sinon, après ça,
00:43:49je ne sais pas
00:43:51si j'ai un truc en particulier,
00:43:53mais je sais que déjà,
00:43:55rien que de pouvoir rencontrer
00:43:56même à l'époque,
00:43:57je ne les connaissais pas du tout.
00:43:58Enfin, je ne les avais jamais rencontrés
00:43:59les joueurs de l'équipe
00:44:02de France de handball.
00:44:03Oui, les Karabatic.
00:44:05Oui, voilà.
00:44:06Bon, c'était déjà fou, quoi.
00:44:09Donc, oui, voilà,
00:44:11c'est sûr que comparé...
00:44:13Il y avait quand même Kobi.
00:44:14Oui.
00:44:15Voilà, aussi.
00:44:17Donc, oui,
00:44:19c'est toutes ces petites choses-là
00:44:21où tu dis,
00:44:21on est quand même
00:44:22parmi les stars
00:44:25du monde du sport, quoi.
00:44:27Oui, puis il y a eu
00:44:27un coup de projecteur, en fait,
00:44:29avec cette équipe énorme
00:44:30sur le basket féminin aussi
00:44:32parce que, tu vois,
00:44:32tu parlais de handball,
00:44:34c'est un peu les handballeurs
00:44:34qui ont initié ce truc-là
00:44:35de surnoms.
00:44:36Les barjots,
00:44:38les experts,
00:44:38les bronzés, etc.
00:44:40Les experts, c'est les derniers,
00:44:41d'ailleurs.
00:44:42Les braqueuses,
00:44:43c'est aussi génial
00:44:43d'avoir ce surnom
00:44:44et ça vous correspond
00:44:45tellement bien, en fait.
00:44:47Oui, clairement,
00:44:49vu la fusionomie des matchs
00:44:50à chaque fois,
00:44:51c'était clairement
00:44:52le bon surnom pour nous.
00:44:54Et ça fait bizarre
00:44:54de te dire que
00:44:55tu étais la dernière
00:44:56braqueuse en activité.
00:44:58Donc là, ça y est,
00:44:59maintenant,
00:44:59la génération des braqueuses,
00:45:00plus aucune joueuse
00:45:01ne joue au basket.
00:45:02C'est fini.
00:45:03C'est fou quand même.
00:45:03C'est dingue.
00:45:04Mais ouais,
00:45:05je ne sais plus,
00:45:06on m'en avait parlé
00:45:07et donc je me suis dit
00:45:08mais non,
00:45:08ce n'est pas possible.
00:45:09Il y en a bien encore eu.
00:45:10Ouais, ouais,
00:45:10je réfléchis
00:45:11et puis en fait,
00:45:12ben non,
00:45:12en fait,
00:45:13je suis vraiment
00:45:13la dernière.
00:45:15Donc, ça fait bizarre
00:45:16en fait de se dire
00:45:17ça y est,
00:45:18c'est fini.
00:45:19Pouf.
00:45:20On m'a toujours dit,
00:45:21tu verras,
00:45:21ça passe vite.
00:45:23Donc, on a toujours
00:45:23l'impression
00:45:23qu'on sera jeune
00:45:24pour toujours.
00:45:25Et puis en fait,
00:45:26ouais, là,
00:45:27ça met un petit coup.
00:45:28Tu te dis,
00:45:28ah ben non,
00:45:29en fait,
00:45:29les gens avaient raison
00:45:30et ouais,
00:45:31effectivement,
00:45:31ça y est,
00:45:32c'est déjà fini.
00:45:33T'as senti un avant
00:45:34et un après
00:45:35JO de Londres
00:45:36pour le basket féminin
00:45:38et pour toi aussi,
00:45:39pour ta carrière personnelle ?
00:45:40Pour ma carrière personnelle,
00:45:43je n'ai pas vraiment
00:45:44porté attention.
00:45:49Tu t'attendais à plus ou pas ?
00:45:51Je ne m'attendais à rien du tout.
00:45:52Ah ouais ?
00:45:53Même après,
00:45:53tu vois,
00:45:54une médaille d'argent,
00:45:55on sait que tu peux
00:45:56passer dans une autre dimension
00:45:58quand tu as une
00:45:58médaille au jeu
00:45:59peu importe le sport ?
00:46:01Franchement,
00:46:02à ce moment-là,
00:46:03moi,
00:46:03j'étais surtout…
00:46:05Enfin,
00:46:05en fait,
00:46:06j'ai vécu mon truc,
00:46:07j'ai kiffé mon…
00:46:08Le kiffé de l'insouciance.
00:46:09Voilà,
00:46:09j'ai kiffé ma compétition
00:46:11et en fait,
00:46:12on a vécu notre truc
00:46:13et on a tellement kiffé
00:46:17que franchement,
00:46:18un peu égoïstement,
00:46:20enfin,
00:46:20on ne pensait pas,
00:46:21en tout cas moi,
00:46:22je ne pensais pas du tout
00:46:23à ce qui pouvait se passer
00:46:24en rentrant en France.
00:46:26Donc,
00:46:26c'était,
00:46:27ouais,
00:46:27c'est sûr qu'on a fait
00:46:28une compétition de malade
00:46:31et tout,
00:46:31mais je n'avais pas réalisé
00:46:34à quel point
00:46:35on avait été suivis
00:46:36et à quel point,
00:46:37en fait,
00:46:37les gens seraient là
00:46:39pour nous accueillir,
00:46:40nous féliciter,
00:46:41nous encourager
00:46:42et ouais,
00:46:44j'ai clairement vu
00:46:44un avant-après
00:46:45parce que là,
00:46:47on était attendus
00:46:47dans les salles
00:46:48et notamment Céline
00:46:49et comme des rockstars,
00:46:52quoi.
00:46:53Donc,
00:46:53c'était assez ouf.
00:46:55C'est le meilleur souvenir
00:46:56de ta carrière ?
00:46:57Ouais,
00:46:58ouais,
00:46:59clairement.
00:46:59Donc,
00:47:00au-dessus,
00:47:01la prochaine photo
00:47:02qu'on va voir
00:47:03tout de suite
00:47:04au-dessus.
00:47:06C'est alors,
00:47:07ah oui,
00:47:07oui,
00:47:07bon,
00:47:08ce sera la photo d'après,
00:47:09oui,
00:47:09forcément,
00:47:10au-dessus de ça,
00:47:11évidemment,
00:47:12mais au-dessus aussi du,
00:47:13bon,
00:47:13je te tease un peu le truc,
00:47:14mais du titre de champion d'Europe
00:47:15en 2009,
00:47:16ça,
00:47:17c'est un moins bon souvenir
00:47:17mais ça arrive après
00:47:18les Jeux Olympiques de 2012,
00:47:21championnat d'Europe 2013
00:47:22en France
00:47:22et bon,
00:47:24j'ai pris cette image
00:47:25parce que tu vas encore
00:47:25m'engueuler
00:47:26mais elle illustre bien
00:47:27un peu la compétition
00:47:29parce que vous arrivez
00:47:30en finale,
00:47:30vous êtes invaincu
00:47:31et puis vous perdez
00:47:33d'un point
00:47:33face à l'Espagne.
00:47:36Ben voilà,
00:47:36je t'ai demandé
00:47:37si les JO de Londres
00:47:38étaient ton meilleur souvenir
00:47:39à ce que ces championnats
00:47:39d'Europe 2013 en France
00:47:41et cette défaite
00:47:41d'un point face à l'Espagne
00:47:42en finale
00:47:42aient le pire souvenir.
00:47:44Ouais.
00:47:45Ouais,
00:47:46ouais,
00:47:46clairement,
00:47:47c'était dur
00:47:49parce que
00:47:50ouais,
00:47:51tu sors de ton...
00:47:53tu sors de des jeux
00:47:55où tu fais
00:47:57médaille d'argent.
00:47:59Tu changes de statut aussi.
00:48:00Ouais,
00:48:00t'es sur un nuage
00:48:01et là,
00:48:01clairement,
00:48:02tu te dis
00:48:02bon bah,
00:48:03sans trop s'avancer,
00:48:05il y a moyen quand même
00:48:05qu'on aille chercher
00:48:06la médaille d'or.
00:48:07quoi.
00:48:10Tu te le rejoues encore
00:48:11parfois ce match
00:48:12dans ta tête
00:48:13ou c'est voilà,
00:48:13maintenant,
00:48:13c'est très lointain.
00:48:15Maintenant,
00:48:15c'est lointain.
00:48:17Mais ouais,
00:48:18j'ai eu un moment
00:48:18où c'était dur.
00:48:21Ouais.
00:48:22C'était dur,
00:48:22on a tous été un peu
00:48:23touchés par ça
00:48:25parce que,
00:48:26au-delà de perdre
00:48:28en finale,
00:48:29parce que ça nous est quand même
00:48:30arrivé encore après,
00:48:31mais t'es à la maison.
00:48:33Bah oui,
00:48:34c'est ça.
00:48:34T'es à la maison
00:48:35et tu sors des JO de Londres
00:48:37où t'as fait quand même
00:48:38un très beau résultat.
00:48:39donc là,
00:48:41j'ai envie de dire
00:48:41qu'à ce moment-là,
00:48:42tu te dis mais
00:48:43pas rien ne peut nous arrêter
00:48:45mais on a les capacités
00:48:46de le faire,
00:48:47quoi.
00:48:48Ouais,
00:48:48et puis après,
00:48:49c'est aussi ce genre de défaite
00:48:50par contre qui te forge
00:48:52une mentalité un peu d'acier
00:48:53et qui te permet après
00:48:55de perdre encore en finale.
00:48:57J'allais dire,
00:48:58après,
00:48:59de perdre encore en finale.
00:49:00D'avoir plein de titres
00:49:01mais oui,
00:49:01c'est vrai qu'il y a eu
00:49:01beaucoup de défaites
00:49:02en finale pour l'équipe de France
00:49:04mais bon,
00:49:05c'est quand même
00:49:05un beau parcours à chaque fois
00:49:07et on va parler
00:49:09d'une autre médaille,
00:49:09une autre médaille olympique.
00:49:10Juste là,
00:49:11la petite photo,
00:49:11on va aussi la voir
00:49:12à l'écran tout de suite.
00:49:14JO de Tokyo.
00:49:16Alors,
00:49:16je voulais t'en parler de ça
00:49:17parce que,
00:49:18voilà,
00:49:18médaille de bronze,
00:49:19ambiance,
00:49:20contexte Covid,
00:49:22comment tu les as vécus ces jeux ?
00:49:24En même temps,
00:49:24il y a la joie peut-être
00:49:25de faire une nouvelle médaille olympique
00:49:27en plus,
00:49:28t'es capitaine de l'équipe
00:49:29mais en même temps,
00:49:31il y a ce contexte Covid
00:49:31qui fait que la salle est vide,
00:49:33que les conditions
00:49:34sont très compliquées.
00:49:35Toi,
00:49:35qu'as vécu Londres,
00:49:35qu'as vécu Rio,
00:49:36c'était une fête,
00:49:38des fêtes incroyables.
00:49:40Raconte-moi un peu
00:49:41cette expérience
00:49:42Tokyo 2021.
00:49:45Alors,
00:49:46quand on parle de Rio,
00:49:47au final,
00:49:47je préfère quand même Tokyo
00:49:49avec personne dans les salles
00:49:50et la médaille de bronze
00:49:51que cette saleté
00:49:54de quatrième place.
00:49:56mais ouais,
00:49:58c'était des jeux
00:49:58quand même assez particuliers
00:49:59parce que,
00:50:02ouais,
00:50:02les jeux du Covid,
00:50:04personne dans les salles,
00:50:05là,
00:50:06il n'y avait vraiment
00:50:06que nous,
00:50:07donc c'était
00:50:08nous et nous.
00:50:10Donc,
00:50:11quand t'arrives
00:50:11dans la salle
00:50:13pour l'échauffement
00:50:14et que,
00:50:14ouais,
00:50:14c'est mort,
00:50:16quoi.
00:50:16Donc,
00:50:17il faut trouver
00:50:18la force en soi
00:50:19et essayer
00:50:22de ne pas trop penser
00:50:23à Londres
00:50:25et à la façon
00:50:27dont ça pouvait résonner
00:50:28à ce moment-là,
00:50:29quoi.
00:50:31Et puis,
00:50:32garder en tête
00:50:33que,
00:50:33malgré tout,
00:50:34il y a un objectif,
00:50:36qu'il y a une médaille
00:50:36à aller chercher
00:50:37et que,
00:50:39voilà,
00:50:40il faut,
00:50:40enfin,
00:50:40que c'est les mêmes conditions
00:50:41pour tout le monde,
00:50:42au final.
00:50:42Donc,
00:50:43voilà,
00:50:44il y a juste à faire
00:50:44abstraction de tout ça
00:50:46et puis,
00:50:48de commencer
00:50:49à se retrousser
00:50:49un petit peu
00:50:50les manches,
00:50:51quoi.
00:50:52Et puis ensuite,
00:50:53forcément,
00:50:55on va dire
00:50:55que c'était,
00:50:56c'était bien aussi
00:50:59de pouvoir finir
00:51:00pour une fois
00:51:01sur une victoire.
00:51:02Oui,
00:51:03c'est vrai.
00:51:04C'était une des rares fois
00:51:05où, en fait,
00:51:05on a fini la compétition
00:51:06sur une victoire
00:51:07et où on se retrouve
00:51:08avec la médaille
00:51:09et le sourire aux lèvres.
00:51:11Donc,
00:51:12même si,
00:51:12bon,
00:51:13pour le coup,
00:51:13à Londres,
00:51:14tu perds contre les Etats-Unis
00:51:15et à cette époque-là,
00:51:16c'était comme si
00:51:17t'étais première.
00:51:18Exactement.
00:51:20Mais là,
00:51:21ouais,
00:51:21en fait,
00:51:22on finit troisième
00:51:23mais on est trop contentes,
00:51:25on est trop fiers
00:51:26et parce qu'en plus,
00:51:28sur le chemin,
00:51:28on a réussi
00:51:29à taper l'Espagne
00:51:30et la Serbie.
00:51:31Oui.
00:51:33C'est clair.
00:51:34C'est vrai que c'est marrant
00:51:35que tu dises ça
00:51:35parce que pendant les Jeux,
00:51:36on a reçu tous les médaillés
00:51:37et très souvent,
00:51:39ceux qui prennent le bronze,
00:51:39en fait,
00:51:40arrivent sur le plateau
00:51:40avec le sourire
00:51:41et quand on a
00:51:42qui prennent la médaille d'argent
00:51:43qui est au-dessus le bronze,
00:51:44ils font la gueule.
00:51:45C'est normal.
00:51:45tu termines sur une victoire,
00:51:47c'est toujours kiffant quand même.
00:51:49Tu dirais aussi
00:51:50que ces Jeux olympiques,
00:51:51ça a été un peu
00:51:52la médaille
00:51:53de la résilience,
00:51:54entre guillemets,
00:51:55la médaille vraiment
00:51:55dure à aller chercher,
00:51:57tu vois,
00:51:57peut-être une des plus dures.
00:51:59C'est clair
00:52:01que ce n'était pas simple
00:52:02parce qu'en plus,
00:52:05donc on sortait déjà
00:52:06de l'Euro.
00:52:07Donc cet été-là,
00:52:08on avait fait deux compétitions.
00:52:09donc on sort de l'Euro
00:52:12où, encore une fois,
00:52:13on perd en finale
00:52:15et là,
00:52:17bon voilà,
00:52:17il y a les Jeux
00:52:18et puis,
00:52:19bon ben,
00:52:20forcément,
00:52:20il n'y a personne
00:52:21pour nous encourager,
00:52:23tout ça.
00:52:25Et il faut relever la tête,
00:52:28sortir de la déception
00:52:29que tu viens juste d'avoir,
00:52:31d'enchaîner avec une nouvelle compétition
00:52:32et, voilà,
00:52:35en fait,
00:52:36de régénérer un peu
00:52:38toutes les forces
00:52:39pour aller chercher,
00:52:40encore une fois,
00:52:41ben,
00:52:42un beau résultat, quoi.
00:52:44On a parlé,
00:52:44évidemment,
00:52:45des JO de Londres 2012,
00:52:46tu as fait Rio 2016,
00:52:48Tokyo 2021,
00:52:49Paris 2024.
00:52:50Moi,
00:52:50je suppose que c'était aussi
00:52:51un objectif,
00:52:52un rêve
00:52:53pour tout sportif,
00:52:55sportive.
00:52:56Tu n'as pas été sélectionné
00:52:57pour ces Jeux.
00:52:58Ça reste un crève-cœur
00:53:00pour toi
00:53:00de ne pas avoir fait partie
00:53:01de cette équipe
00:53:02et d'avoir pu disputer
00:53:03ces Jeux à domicile,
00:53:04Andy ?
00:53:05Non,
00:53:06pas un crève-cœur.
00:53:10Alors,
00:53:11forcément,
00:53:11oui,
00:53:11j'ai été déçue
00:53:13et ça n'a pas été facile,
00:53:15mais,
00:53:16encore une fois,
00:53:17je pense que
00:53:18dans mon malheur,
00:53:20la chance que j'ai eue,
00:53:21c'est de pouvoir
00:53:22les faire différemment
00:53:23et d'être au commentaire
00:53:25et, quelque part,
00:53:26d'être pas très,
00:53:27très loin des filles,
00:53:28d'être un peu
00:53:30au cœur des JO,
00:53:31un petit peu différemment,
00:53:34mais je n'ai pas eu le temps
00:53:35de vraiment réfléchir
00:53:37à ma déception
00:53:39et j'ai dû être
00:53:41dans l'action.
00:53:43Il fallait que je travaille
00:53:44un peu pour mes fiches,
00:53:45tout ça.
00:53:46et j'avais un nouveau challenge.
00:53:49c'est surtout ça
00:53:51que je retiens,
00:53:51en fait,
00:53:52maintenant,
00:53:52quand je parle
00:53:53de Paris 2024.
00:53:55Une consultante
00:53:56qui bosse,
00:53:56voilà,
00:53:57ça fait plaisir.
00:53:58Fred,
00:53:58non,
00:53:59je rigole,
00:53:59on a deux très bons consultants,
00:54:01évidemment,
00:54:02sur sport en France.
00:54:03La dernière photo,
00:54:04parce qu'on parle beaucoup
00:54:05de médailles d'argent,
00:54:06de défaites en finale
00:54:06sur les différents
00:54:08championnats d'Europe,
00:54:09mais il y a quand même
00:54:10ce titre de 2009.
00:54:13Donc toi,
00:54:13Andy,
00:54:14c'était ta première compétition
00:54:15avec les A,
00:54:162009.
00:54:18Je dirais que tu commences
00:54:18sur une médaille d'or
00:54:19au championnat d'Europe,
00:54:20tu poses des bases solides,
00:54:21quoi,
00:54:22d'entrée, quoi.
00:54:23Ah bah,
00:54:25là,
00:54:25en fait,
00:54:25ouais,
00:54:26mais c'était,
00:54:27je ne sais même pas quoi dire,
00:54:29c'était juste dingue.
00:54:30Après,
00:54:30moi,
00:54:31j'étais vraiment
00:54:32la petite jeune
00:54:33à ce moment-là
00:54:34et j'étais,
00:54:36voilà,
00:54:37j'étais trop bien habituée
00:54:39dès le début,
00:54:40comme ça,
00:54:41voilà,
00:54:41à la limite,
00:54:41j'aurais pu croire
00:54:42que c'était simple
00:54:42à l'écrire des titres.
00:54:44Mais c'est ça, en fait.
00:54:44Mais c'est pas forcément
00:54:47ce que je me suis dit.
00:54:48Oui.
00:54:48Mais après,
00:54:49je me suis rendue compte
00:54:50qu'effectivement,
00:54:50c'était vraiment compliqué
00:54:52parce qu'on n'a encore
00:54:54pas fait depuis,
00:54:55quoi.
00:54:56Donc voilà,
00:54:57mais je suis contente
00:54:58d'avoir pu vivre ça
00:54:59et de pouvoir,
00:55:01forcément,
00:55:02cocher ça
00:55:02et de mettre ça
00:55:03sur mon CV.
00:55:04Oui,
00:55:05et puis en plus,
00:55:05t'as eu quand même
00:55:06un rôle
00:55:06parce que je crois
00:55:06que t'as plus de 11 minutes
00:55:08de temps de jeu
00:55:08en moyenne
00:55:09sur cette Eurobasket.
00:55:11D'accord.
00:55:12Oui,
00:55:12bon voilà,
00:55:13les journalistes,
00:55:13on donne quelques chiffres.
00:55:14Des fois,
00:55:15les joueurs,
00:55:15les joueurs
00:55:15ne sont pas forcément
00:55:16au courant.
00:55:16Mais tu sens quand même
00:55:17que t'as eu aussi
00:55:19un impact sur le résultat,
00:55:21que t'étais pas juste
00:55:21une joueuse fraîchement arrivée
00:55:23et qui a juste
00:55:25un rôle de remplaçante ?
00:55:27Mais franchement,
00:55:28à ce moment-là,
00:55:29j'avais plus la sens...
00:55:30En tout cas,
00:55:31le souvenir que j'en ai,
00:55:32moi,
00:55:32c'est plus que j'étais
00:55:34quand même bien remplaçante
00:55:36et vraiment petite jeune
00:55:38qui était là
00:55:39un peu pour apprendre.
00:55:40Pour ouvrir.
00:55:41Comme voilà,
00:55:41quand on met,
00:55:42parfois,
00:55:43des jeunes
00:55:44et qu'on les fait
00:55:45pas forcément jouer,
00:55:46mais qu'on les prépare
00:55:47en fait à la suite.
00:55:49Et tu réalises tout de suite
00:55:51quand t'as ce titre
00:55:52de championne d'Europe,
00:55:53tu te dis tout de suite
00:55:54« Wow,
00:55:55je suis parti pour une grande carrière
00:55:57en équipe de France,
00:55:58pour beaucoup de titres »
00:55:59ou tu restes tempérée
00:56:00et justement,
00:56:02t'es un peu dans cette insouciance
00:56:03de découverte
00:56:04et d'apprentissage ?
00:56:05Je pense que j'étais toujours
00:56:06dans ce...
00:56:08J'ai toujours cette insouciance
00:56:11et puis toujours me dire
00:56:13« Qu'est-ce que ce sera la suite ? »
00:56:15et j'ai rarement pris les choses
00:56:18pour acquise.
00:56:19Donc, pour moi,
00:56:20c'était bon,
00:56:21peut-être que j'étais
00:56:22sur cette compétition-là,
00:56:24mais en fait,
00:56:25le but,
00:56:25c'est de pérenniser
00:56:27ma présence
00:56:28en équipe de France
00:56:30et justement,
00:56:30de pouvoir faire
00:56:31une autre compétition
00:56:32et de pouvoir avoir
00:56:34un petit peu plus de temps
00:56:34au jeu
00:56:35et de pouvoir apporter
00:56:36un petit peu plus.
00:56:37Enfin,
00:56:37j'étais vraiment sur ça
00:56:38et moi,
00:56:39c'est vraiment step by step
00:56:40à chaque fois.
00:56:41Et puis la suite,
00:56:42on la connaît,
00:56:42on l'a dit
00:56:43durant toute l'émission,
00:56:44ce palmarès dingue,
00:56:45qu'a Andy Millem.
00:56:4616 ans plus tard,
00:56:47maintenant,
00:56:47l'équipe de France
00:56:48a l'opportunité peut-être
00:56:49d'écrocher encore
00:56:50un titre à l'Eurobasket.
00:56:52Ça sera donc en Grèce,
00:56:53début 18 juin.
00:56:55Donc,
00:56:55l'équipe de France
00:56:55est dans le groupe A
00:56:56avec la Grèce,
00:56:57Pays haute,
00:56:57la Turquie,
00:56:58la Suisse.
00:56:59Tu les sens comment,
00:56:59toi,
00:57:00les Bleus,
00:57:00Andy ?
00:57:00Là,
00:57:00je m'adresse à la consultante,
00:57:02Andy Millem,
00:57:03qui a de l'expertise.
00:57:05Alors,
00:57:06c'est vrai que là,
00:57:07on a quand même
00:57:08les absences
00:57:09de Marie,
00:57:10notamment,
00:57:11de Gabi,
00:57:12de Dom.
00:57:13Donc,
00:57:15c'est vrai qu'on aurait
00:57:16préféré les avoir.
00:57:19Néanmoins,
00:57:20moi,
00:57:20je reste persuadée
00:57:21que l'équipe de France
00:57:22à chaque fois
00:57:23est capable d'aligner
00:57:24une équipe
00:57:25au-dessus des autres
00:57:27et qui est capable
00:57:28de jouer toujours
00:57:29les meilleures positions.
00:57:30Maintenant,
00:57:32il va falloir
00:57:33aller se le chercher
00:57:34parce qu'on l'a vu
00:57:35depuis 2009,
00:57:37malgré les très beaux effectifs
00:57:40à chaque fois
00:57:40qu'on a aligné,
00:57:41on a toujours pêché
00:57:44en finale.
00:57:46Donc là,
00:57:47je leur souhaite
00:57:47d'apprendre
00:57:48de ce qui a pu se passer
00:57:49précédemment
00:57:50et j'ai vraiment envie
00:57:52qu'elles puissent
00:57:53aller chercher
00:57:53le titre
00:57:54même si,
00:57:55bon,
00:57:55en face,
00:57:56il y aura quand même
00:57:56toujours la Belgique.
00:57:57Il y aura peut-être
00:57:58aussi l'Allemagne
00:57:59à voir l'équipe
00:58:00qu'elles alignent
00:58:01mais voilà,
00:58:03la Belgique
00:58:03est quand même
00:58:05bien là
00:58:06donc il va falloir
00:58:07être vigilante
00:58:08et il ne va falloir
00:58:09surtout pas se dire
00:58:11que...
00:58:12Enfin,
00:58:12il ne faut pas penser
00:58:12aux absentes,
00:58:13il faut penser
00:58:14à celles qui sont là
00:58:15et qui sont capables
00:58:16d'amener
00:58:17qui elles sont
00:58:18et d'amener
00:58:20je pense très loin
00:58:21les couleurs
00:58:22de l'équipe de France.
00:58:23Voilà,
00:58:24Andy Milliam,
00:58:24la consultante,
00:58:25elle se balade
00:58:25tout simplement.
00:58:26Magnifique.
00:58:27Non mais justement,
00:58:28en effet,
00:58:28tu as raison,
00:58:28je pense qu'il faut
00:58:29oublier les absentes
00:58:30mais je voudrais quand même
00:58:31avoir ton avis là-dessus
00:58:32parce qu'on le reprécise
00:58:33donc il y a
00:58:33Gabby Williams,
00:58:34Marine Joanes,
00:58:34Dominique Malonga,
00:58:35Carla Leite
00:58:36qui vont rester,
00:58:38on fait le choix
00:58:38de rester en WNBA,
00:58:39on précise que le calendrier
00:58:40en fait de WNBA
00:58:41est un peu en confrontation
00:58:44avec celui de la FIBA.
00:58:46Je vous donne un peu plus
00:58:46de détails aussi
00:58:47parce que c'est un peu spécifique
00:58:48en fait,
00:58:48il y a des règles en vigueur.
00:58:50Une joueuse de WNBA
00:58:51peut être libérée
00:58:52jusqu'à 14 jours
00:58:53avant le début
00:58:54d'une compétition internationale
00:58:55mais si elle s'absente
00:58:56plus de 21 jours
00:58:57pendant la saison,
00:58:58elle ne valide pas
00:59:00son année d'ancienneté
00:59:00et ça c'est un critère
00:59:02assez crucial
00:59:02pour toucher
00:59:03de meilleurs salaires
00:59:04et accéder à certains
00:59:05statuts contractuels.
00:59:06Voilà,
00:59:07c'est un peu plus compliqué
00:59:08que juste un choix
00:59:09comme ça.
00:59:11C'est un dilemme
00:59:12à chaque fois
00:59:12pour les joueuses.
00:59:14Qu'est-ce que t'en penses toi ?
00:59:15Finalement,
00:59:15c'est plus une histoire
00:59:16d'essayer peut-être
00:59:17de trouver une entente
00:59:18entre la FIBA
00:59:19et la WNBA
00:59:20qui pour l'instant
00:59:20n'arrive pas.
00:59:21Je souhaite que cette entente
00:59:25arrive
00:59:26parce que ce serait bien
00:59:28qu'on puisse avoir
00:59:29les meilleures joueuses
00:59:30de chaque nation
00:59:32présentes
00:59:34sur les compétitions
00:59:36internationales.
00:59:36Ce serait,
00:59:37je pense,
00:59:38quand même
00:59:38une bonne chose
00:59:39pour la FIBA
00:59:40et puis ça permettrait
00:59:42aussi aux joueuses
00:59:43de ne pas avoir
00:59:44à faire ce choix
00:59:45même si des fois
00:59:47dans la vie
00:59:48il faut faire des choix
00:59:49et si on peut
00:59:51justement
00:59:51s'arranger autrement
00:59:54pourquoi pas
00:59:55ça pourrait être top.
00:59:57Sans être dans le jugement
00:59:58parce qu'on n'est pas comme ça
00:59:59t'es pas comme ça
01:00:00et voilà.
01:00:01Mais tu comprends
01:00:02ces joueuses-là ?
01:00:03Est-ce que tu comprends
01:00:04leur choix
01:00:05d'avoir privilégié
01:00:06la WNBA
01:00:07à ce moment-là
01:00:08de leur carrière
01:00:09par rapport à l'Eurobasket ?
01:00:11Ou est-ce que toi
01:00:14si tu t'étais retrouvé
01:00:14dans cette position-là
01:00:15tu aurais pris
01:00:17quelle décision ?
01:00:19Ben disons que
01:00:20moi quand j'ai eu
01:00:22l'occasion par exemple
01:00:23d'aller en WNBA
01:00:25c'est bien tombé aussi
01:00:27parce que c'était
01:00:28une année
01:00:28de championnat du monde
01:00:30et que du coup
01:00:31la compétition
01:00:33était plus tard.
01:00:36Donc j'ai pu
01:00:37allier les deux.
01:00:40C'est difficile comme question.
01:00:41Franchement
01:00:41c'est difficile.
01:00:43C'est difficile
01:00:44après
01:00:44moi tout ce que je peux dire
01:00:46c'est que chacun
01:00:47chacune
01:00:48est maître
01:00:49de sa carrière
01:00:50et de ses décisions
01:00:51et tant qu'elles les font
01:00:54en étant alignées
01:00:58avec elles-mêmes
01:00:59et ce qu'elles veulent faire
01:01:00après chacun fait ses choix.
01:01:03Oui et puis voilà
01:01:04le vrai problème
01:01:05n'est pas tellement
01:01:06ne vient pas
01:01:07en fait des joueuses
01:01:08parce qu'elles sont confrontées
01:01:09à un dilemme
01:01:09qui n'a pas lieu d'être.
01:01:11Il faut essayer
01:01:13de trouver
01:01:13un terrain d'entente
01:01:15entre la WNBA
01:01:16et la FIBA.
01:01:16C'est pour ça
01:01:17que je pense
01:01:17que la meilleure solution
01:01:18serait qu'effectivement
01:01:20on puisse
01:01:20que FIBA
01:01:22et WNBA
01:01:23puissent s'entendre
01:01:24et se caler
01:01:26au mieux
01:01:27pour les joueuses
01:01:28mais bon voilà
01:01:29après si ce n'est pas le cas
01:01:30malheureusement
01:01:31on arrive à faire des choix
01:01:32et chacun fait ses choix.
01:01:33On arrive bientôt
01:01:34à la fin de l'émission
01:01:34je voudrais quand même
01:01:35t'entendre parler un peu
01:01:36sur la WNBA
01:01:37toi tu as participé
01:01:39à une saison en 2018
01:01:40avec Minnesota
01:01:41qu'est-ce que tu retiens
01:01:43de cette expérience
01:01:44Outre-Atlantique ?
01:01:45Qu'est-ce que ça a pu t'apporter ?
01:01:49J'ai pu déjà
01:01:50aller côtoyer
01:01:52les meilleures
01:01:53les meilleures joueuses américaines
01:01:55j'ai pu vivre
01:01:56une saison
01:01:58en W
01:02:00voir ce que c'est
01:02:01avec les champions
01:02:03en titre en plus
01:02:04oui c'est ça
01:02:05c'est ça
01:02:05donc pour moi
01:02:07qui suis toujours
01:02:08à la recherche
01:02:09de découvrir
01:02:10un peu
01:02:11tout ce qui peut
01:02:11se faire
01:02:13et de toujours
01:02:14avoir un peu
01:02:15les différents statuts
01:02:17pour moi
01:02:18c'était vraiment
01:02:19super enrichissant
01:02:20maintenant
01:02:21effectivement
01:02:22oui
01:02:23j'aurais toujours aimé
01:02:25que ce soit
01:02:26plus long
01:02:27pouvoir avoir
01:02:28plus de temps de jeu
01:02:29tout ça
01:02:30mais bon
01:02:31voilà
01:02:32c'est comme ça
01:02:33et juste
01:02:34je suis contente
01:02:36d'avoir pu le faire
01:02:37et puis quelque part
01:02:39peut-être aussi
01:02:39d'avoir
01:02:40d'avoir aidé
01:02:42en fait
01:02:42à ouvrir un peu
01:02:43le chemin
01:02:43pour toute cette
01:02:45belle génération
01:02:46qui est là
01:02:47et qui s'éclate
01:02:48et qui joue
01:02:50clairement
01:02:51qui joue
01:02:52tout simplement
01:02:53dans cette ligue
01:02:54et ouais
01:02:55c'est
01:02:56je me dis
01:02:57que voilà
01:02:57j'y suis passée
01:02:58et puis là
01:03:00il y a
01:03:00voilà
01:03:00les jeunes pousses
01:03:02qui y vont
01:03:02et qui écartent un peu
01:03:04tout sur leur chemin
01:03:04donc c'est cool
01:03:05c'est quand même fou
01:03:06ce qu'on est en train
01:03:07de vivre actuellement
01:03:07avec le nombre
01:03:08de joueuses françaises
01:03:09en WNBA
01:03:10qui jouent
01:03:10qui performent
01:03:11en effet
01:03:11tu l'as dit
01:03:12ça prouve aussi
01:03:13que le basket féminin
01:03:14français
01:03:15continue encore
01:03:16de grimper
01:03:17on a l'impression
01:03:17qu'elles n'ont pas
01:03:18de limites
01:03:18en fait
01:03:18clairement
01:03:19à l'image
01:03:20de la finale
01:03:21des Jeux Olympiques
01:03:22oui
01:03:22clairement
01:03:23voilà
01:03:23quand on compare
01:03:24à 2012
01:03:25où bon
01:03:26alors on n'est pas arrivé
01:03:27sûrement dans le même
01:03:28état d'esprit
01:03:28mais on se prend
01:03:29quand même 30 points
01:03:30et à l'époque
01:03:30c'était un peu le tarif
01:03:31pour toutes les équipes
01:03:32qui jouaient
01:03:32les Etats-Unis
01:03:34et là
01:03:35ça a une pointure
01:03:36quoi
01:03:36ouais
01:03:37clairement
01:03:37donc ouais
01:03:39ça montre aussi
01:03:40sûrement
01:03:41justement
01:03:41le travail
01:03:42qui a été fait
01:03:42et voilà
01:03:44et l'espace
01:03:45enfin le terrain
01:03:46qu'on a gagné
01:03:47sur cette équipe américaine
01:03:50donc
01:03:50j'ai envie
01:03:51que ça continue
01:03:52et
01:03:52qu'on voit
01:03:55une équipe de France
01:03:55battre les Américaines
01:03:56ce serait juste dingue
01:03:57c'est clair
01:03:57c'est clair
01:03:58l'avenir s'annonce
01:03:59radio
01:04:00on arrive sur la fin
01:04:01de l'émission
01:04:01Andy
01:04:02mais
01:04:02voilà
01:04:03on pouvait pas se quitter
01:04:04sans un petit cadeau
01:04:05avant que tu repartes
01:04:06à tes occupations
01:04:07ouais
01:04:07je te propose
01:04:08de regarder une petite vidéo
01:04:09ensemble ok
01:04:10t'es prête
01:04:11ouais
01:04:11bon allez c'est parti
01:04:12on y va
01:04:13et coucou mamif
01:04:15je commence déjà
01:04:17cette vidéo
01:04:18par un son
01:04:18que tu connais
01:04:19écoute
01:04:21est-ce que ça te rappelle
01:04:23des souvenirs mamif
01:04:24les game day
01:04:25merci
01:04:26pour tout ce que t'as fait
01:04:28je me souviens
01:04:29qu'on se disait toujours
01:04:30on voulait avoir des souvenirs
01:04:31à partager avec nos enfants
01:04:32et bien merci
01:04:33d'avoir permis à mes enfants
01:04:34de te voir jouer
01:04:35et ça c'est super
01:04:37au moins il faut regarder
01:04:37en tête que tati Andy
01:04:38elle joue au basket
01:04:40et qu'elle passe à la télé
01:04:41et je te souhaite que le meilleur
01:04:43tu sais que je serai toujours là
01:04:44dans les bons
01:04:45comme dans les mauvais moments
01:04:46je sais que je suis souvent là
01:04:47dans les mauvais moments
01:04:48mais c'est peut-être
01:04:49le plus important
01:04:50au moins maintenant
01:04:51on aura le temps de profiter
01:04:52et de passer de très bons
01:04:53très bons moments
01:04:54ensemble
01:04:54j'ai été chanceux
01:04:55de croiser ta route
01:04:56tant à tes tout débuts
01:04:59en cours de carrière
01:05:01je te remercie
01:05:01de m'avoir fait venir
01:05:02au Cameroun
01:05:03pour encadrer tes camps
01:05:06ça c'est un excellent souvenir
01:05:07où tu n'étais pas
01:05:08il faudra qu'on organise ça
01:05:09pour qu'on y soit
01:05:10tous les deux
01:05:10évidemment
01:05:10et puis je te remercie
01:05:13d'avoir terminé ta carrière
01:05:14aussi brillamment
01:05:16avec mon équipe
01:05:18et je te souhaite
01:05:21le meilleur pour la suite
01:05:21et la suite
01:05:22on va la vivre aussi ensemble
01:05:23à très vite Andy
01:05:24je t'embrasse
01:05:24coucou ma soeur
01:05:27une petite vidéo
01:05:28pour te féliciter
01:05:29bien évidemment
01:05:30pour ton immense carrière
01:05:31ça a été pour moi
01:05:33vraiment une fierté
01:05:34un honneur
01:05:35de partager
01:05:36quelques années
01:05:37avec toi
01:05:38que ce soit
01:05:38à Bourges
01:05:39à Montpellier
01:05:39ou en équipe de France
01:05:40franchement
01:05:42je n'oublierai pas
01:05:43ça a été
01:05:43juste incroyable
01:05:45j'ai été vraiment
01:05:46chanceuse
01:05:48de commencer déjà
01:05:49ma carrière
01:05:49avec toi
01:05:51et aussi
01:05:52de passer
01:05:52autant d'années
01:05:53ensemble
01:05:54et ce que je retiendrai
01:05:56surtout
01:05:56c'est les moments
01:05:57en dehors
01:05:58toi-même tu sais
01:05:59on a sacrément rigolé
01:06:00donc voilà
01:06:02merci pour tout ça
01:06:03je te souhaite
01:06:03le meilleur
01:06:04pour la suite
01:06:05et puis de toute façon
01:06:05même si ce sera
01:06:07plus sur le terrain
01:06:08toi-même tu sais
01:06:09on se suit
01:06:09et encore une fois
01:06:10bravo
01:06:11et merci pour tout
01:06:12je t'aime fort
01:06:13je suis très heureux
01:06:15d'avoir été là
01:06:16depuis les moments
01:06:17où on est allé shooter
01:06:17avec papa
01:06:18pendant l'été
01:06:18pendant les vacances
01:06:20on allait shooter
01:06:20sur le terrain
01:06:21sans ficelle
01:06:22sur du goudron
01:06:23on allait devoir shooter
01:06:24là-bas
01:06:24et on devait aller
01:06:25courir sur la piste
01:06:26j'ai été là
01:06:27pendant ton premier match
01:06:28professionnel
01:06:29j'ai été là
01:06:29pendant les JO à Londres
01:06:30j'ai été là
01:06:31et pendant ton dernier match
01:06:32lors de ces finales
01:06:34de ligue féminine
01:06:35j'ai été là
01:06:36donc je suis très content
01:06:37d'avoir pu suivre
01:06:38l'ensemble de cette carrière
01:06:40d'avoir été spectateur
01:06:41privilégié
01:06:42de tout ça
01:06:43et en tout cas
01:06:45bravo pour ce que
01:06:46tu nous as donné
01:06:46à nous
01:06:47ta famille
01:06:47et aussi à tes amis
01:06:49mais aussi
01:06:50ce que tu as donné
01:06:51au basket
01:06:51au basket
01:06:53au basket français
01:06:53et au basket en général
01:06:55tu es une personne
01:06:56vraiment incroyable
01:06:57tu es toujours là
01:06:58à t'assurer que tout le monde
01:06:59va bien
01:06:59tu réconforts
01:07:00tu rassures
01:07:01tu es de bons conseils
01:07:03voilà
01:07:04et en fait
01:07:04juste pour ça
01:07:05je suis très contente
01:07:06de pouvoir te compter
01:07:07dans mon cercle proche
01:07:08d'avoir une personne
01:07:09comme ça à mes côtés
01:07:10qui a déjà tout vécu
01:07:12à chaque fois
01:07:12dès que je vais vivre un truc
01:07:13tu me parles de toi
01:07:15ton expérience
01:07:15et du coup
01:07:16ça me conforte
01:07:17ça me rassure
01:07:18donc voilà
01:07:18je suis très contente
01:07:19et merci
01:07:20merci pour ta carrière
01:07:21et merci pour la personne
01:07:22je salue la carrière exceptionnelle
01:07:24que tu as pu faire
01:07:25je te souhaite le meilleur
01:07:27pour la deuxième partie
01:07:28de ta vie
01:07:30et nul doute
01:07:32qu'elle sera
01:07:32aussi belle que la première
01:07:34aussi remplie
01:07:35que la première
01:07:35en tout cas
01:07:36moi je suis ravie
01:07:37de poursuivre
01:07:37l'aventure avec toi
01:07:39et tu es un bonheur
01:07:41au quotidien
01:07:41tu es solaire
01:07:42tu es positive
01:07:43et je suis vraiment
01:07:45super heureuse
01:07:46qu'on se soit croisés
01:07:47voilà
01:07:48bisous bisous
01:07:49Just say congratulations
01:07:50on a wonderful career
01:07:52I am so thankful
01:07:53for basketball
01:07:55that we cross paths
01:07:56you were one of the first people
01:07:57that made me feel
01:07:58super welcome in France
01:08:00and I am glad that
01:08:01I have a friend for life
01:08:03all the way across the water
01:08:05and you
01:08:05so Rumi
01:08:05cheers to a great career
01:08:07love you
01:08:08coucou ma licorne
01:08:09une petite vidéo
01:08:10pour te féliciter
01:08:11pour cette incroyable carrière
01:08:13un des plus beaux palmarès
01:08:15du basket français
01:08:16j'ai hâte de te retrouver
01:08:17dans un rythme de vie
01:08:19un peu plus normal
01:08:19et hâte de nos prochaines vacances
01:08:21et de nos prochains week-ends
01:08:22je t'aime fort
01:08:23à bientôt
01:08:24coucou mon petit bichon
01:08:26bah écoute encore une fois
01:08:28félicitations pour cette belle carrière
01:08:31tu es une femme remarquable
01:08:34remarquée justement
01:08:36tu as marqué le basket français
01:08:39mais je pense aussi
01:08:40que tu inspires
01:08:41plus largement des sportives
01:08:44de manière générale
01:08:45de haut niveau ou pas
01:08:47voilà
01:08:48tu es
01:08:49moi je te connais depuis
01:08:50très très longtemps
01:08:50justement grâce au sport
01:08:52je sais à quel point
01:08:54la belle personne que tu es
01:08:56que tu es toujours restée
01:08:58tu as traversé des périodes
01:08:59pas faciles
01:09:00mais aussi des très belles réussites
01:09:02qui étaient toujours
01:09:03restées la même
01:09:03donc voilà
01:09:05donc j'ai hâte encore
01:09:06d'être à tes côtés
01:09:07pour cette seconde partie de vie
01:09:09je t'embrasse fort
01:09:10à très vite
01:09:10voilà
01:09:11le cadeau Wendy
01:09:13ah bah ouais
01:09:14il y avait tout le monde
01:09:14ouais ouais ouais
01:09:15je suis contente
01:09:17je n'ai pas pleuré
01:09:19non presque presque
01:09:20ouais ouais ouais
01:09:21c'est Jasmine
01:09:22qui a failli m'avoir là
01:09:23mais non ouais
01:09:25je suis
01:09:25ça me fait plaisir
01:09:27c'est beau hein
01:09:28de voir toutes ces personnes là
01:09:29en fait
01:09:29qui tournent dans leur cœur
01:09:31et ce qu'on a voulu aussi
01:09:32dans cette vidéo
01:09:33c'est pas seulement
01:09:33mettre des joueuses
01:09:34ou des coéquipières
01:09:35c'est vraiment aussi
01:09:36des gens du quotidien
01:09:38qui ne sont pas dans le basket
01:09:38qui sont tes amis
01:09:40et voilà
01:09:41c'est un petit cadeau pour toi
01:09:43bah clairement
01:09:44parce que mes amis
01:09:45c'est peut-être
01:09:46celles qui voient aussi
01:09:47l'envers du décor
01:09:49quand il y a des moments
01:09:51un petit peu plus tristes
01:09:53des déceptions
01:09:55bah voilà
01:09:56c'est elles
01:09:57qui vivent
01:09:58qui vivent ces moments là
01:09:59c'est elles aussi
01:10:00que j'appelle
01:10:01et ouais
01:10:03pour ça je suis
01:10:04c'est pour ça
01:10:05que c'est bien
01:10:05d'avoir des amis quoi
01:10:06mais ça m'a aussi fait plaisir
01:10:08de voir
01:10:10et d'entendre
01:10:10ce que Jess a pu dire
01:10:12parce que
01:10:13parce qu'effectivement
01:10:15je me dis
01:10:15moi quand j'ai commencé
01:10:17bah il y a des gens
01:10:18qui m'ont parlé
01:10:18il y a des gens
01:10:19qui ont été là
01:10:19et qui ont essayé
01:10:20de comment dire
01:10:22de me donner des conseils
01:10:23parce que quand on est jeune
01:10:25c'est pas toujours simple
01:10:26et en tout cas
01:10:28c'est ce que je me suis dit
01:10:29je me suis dit
01:10:29bah voilà
01:10:30tout ce qu'on a pu me donner
01:10:31j'ai envie de pouvoir être
01:10:33ce genre de personne
01:10:34pour les plus jeunes
01:10:35parce que c'est important
01:10:37voilà
01:10:37de pouvoir rendre
01:10:38et de pouvoir
01:10:39bah aider autour de soi
01:10:40donc si j'ai pu le faire
01:10:42un petit peu
01:10:42bah c'est
01:10:43voilà je suis contente
01:10:45et puis moi je te remercie
01:10:46aussi Andy
01:10:47en tant que journaliste
01:10:48ça a été un plaisir
01:10:49de commenter tes images
01:10:50de t'avoir eu à mon micro
01:10:51dans les victoires
01:10:52dans les défaites aussi
01:10:53t'as à chaque fois joué le jeu
01:10:54et puis dans mon émission
01:10:56voilà
01:10:56je me suis régalé
01:10:57et passionnante
01:10:59comme d'habitude
01:11:00solaire
01:11:00voilà
01:11:01avec ce magnifique sourire
01:11:02et je te remercie
01:11:03pour l'ensemble de ta carrière
01:11:04et pour ce très bon moment
01:11:06à passer avec toi
01:11:06ah bah merci
01:11:07c'est super
01:11:08bah là du coup
01:11:08je peux pas arrêter de sourire
01:11:09bah oui
01:11:10et continue comme ça
01:11:12c'est parfait
01:11:12merci beaucoup Andy
01:11:13ouais bah merci
01:11:14c'est super
01:11:15c'est sympa
01:11:16vraiment cette émission
01:11:17merci
01:11:18et puis de toute façon
01:11:20voilà on l'a dit
01:11:20directrice sportive de Tarte
01:11:22donc on sera jamais très loin
01:11:23d'Endy Miem avec Sport en France
01:11:24vous inquiétez pas
01:11:25moi je remercie toute l'équipe aussi
01:11:27en régie évidemment
01:11:28et puis je vous donne rendez-vous
01:11:28très vite pour un prochain numéro
01:11:30de Sportstream
01:11:31salut tout le monde
01:11:31passez une excellente soirée
01:11:33Sous-titrage Société Radio-Canada
01:11:42Sous-titrage Société Radio-Canada

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