Une flûte qui chante l’éveil d’un faune sous un soleil brûlant, c’est comme ça que Debussy ouvre son célèbre « Prélude à l’après-midi d’un faune ». Emilie Munera nous raconte l’histoire de ce solo mythique interprété ici par Magali Mosnier, Première flûte solo de l'Orchestre Philharmonique de Radio France.
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MusiqueTranscription
00:00Une flûte qui chante l'éveil d'un faune sous un soleil brûlant,
00:13c'est comme ça que Debussy ouvre son célèbre prélude à l'après-midi d'un faune.
00:19L'œuvre de Debussy s'inspire d'un poème de Stéphane Mallarmé
00:22qui met en scène un faune qui se parle à lui-même entre rêve et réalité.
00:26Ici, Debussy ne cherche pas à résumer le poème,
00:31mais plutôt à suggérer les différents états d'âme et désirs de cette créature fantastique.
00:36La flûte étant l'instrument lié au faune dans la mythologie,
00:44c'est logiquement à elle qu'il confie son thème principal qui se résume en quelques notes.
00:48Une mélodie qui semble improvisée et qui se perd en arabesques sensuelles et orientalisantes.
00:57C'est un thème voluptueux qui ouvre les portes du monde des rêves
01:05et plonge l'auditeur dans une sorte de flou musical.
01:08Il revient d'ailleurs tout au long du poème,
01:10se transformant et se réinventant au fil des pensées et des rêves du faune.
01:20L'écriture du prélude a d'abord déconcerté les musiciens,
01:23ce qui a parfois eu le don d'irriter Debussy.
01:26Et quand le chef Camille Chevillard l'interroge sur la manière de jouer ce solo de flûte,
01:30le compositeur s'agace et lui répond avec ironie et mordant,
01:34c'est un berger qui joue de la flûte le cul assis dans l'herbe.