La ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Catherine Vautrin, bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes la ministre du quotidien, on va le voir vous coiffer dans votre ministère
00:09beaucoup beaucoup de sujets qui nous concernent aux premiers chefs.
00:11Vous êtes la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles.
00:15Et en parlant de famille, on pense d'abord à celle de Mélanie bien sûr.
00:19Une minute de silence, Madame la ministre sera observée dans toutes les écoles ce midi
00:22à la mémoire de cette surveillance scolaire, poignardée par un adolescent de 14 ans
00:26qui n'a exprimé ni regret, ni compassion, qui lui a porté froidement plusieurs coups de couteau.
00:32Cette minute de silence n'est-elle pas une minute d'impuissance aujourd'hui ?
00:36Vous savez, je pense qu'il y a dans un drame comme celui-là, il doit y avoir le temps de l'hommage.
00:42Le temps de l'hommage pour les proches, pour la famille et j'ose dire le temps du respect de toutes les familles de France.
00:50Et si cette minute de silence permet que les enfants rentrant de l'école parlent à la maison de cette minute de silence,
00:58que les parents expliquent et échangent avec leurs enfants sur ce drame, sur ce côté absolument inacceptable,
01:06eh bien à ce moment-là, nous passons de l'hommage, du respect à un élément éducatif.
01:12Et moi je souhaite que cette minute de silence soit aussi dédiée à cela.
01:15Aspect éducatif, mais alors l'aspect politique. Le président veut interdire les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
01:21Le mis en cause n'a pas été influencé, semble-t-il, par les réseaux sociaux, selon le procureur.
01:26Le Premier ministre veut interdire la vente de couteaux mineurs. Le mis en cause a pris le couteau dans la cuisine familiale.
01:32Le gouvernement parle de santé mentale. L'adolescent ne présente pas, semble-t-il, de signes ou de troubles mentaux, selon le procureur.
01:38Est-ce que toutes ces propositions-là, elles se heurtent à une réalité ? Elles sont déjà inefficaces, inopérantes ?
01:44Alors, vous savez, comme vous, j'ai écouté le procureur. Je ne suis pas là pour juger le cas d'un enfant que je ne connais pas, que je n'ai jamais vu.
01:52Pour autant, j'ai quand même entendu, pas plus tard qu'hier soir, dans la conférence de presse du procureur,
01:57le procureur dire que cet adolescent de 14 ans a quand même expliqué être fasciné par la violence,
02:03passer du temps devant des jeux éminemment violents. On retient une préméditation avec une volonté de faire du dégât.
02:11Enfin, des termes qui sont quand même, excusez-moi, des termes qu'on ne doit pas entendre dans la bouche d'un enfant de 14 ans.
02:16Donc, derrière cela, moi, je pense qu'il n'y a pas de solution miracle et que les Français n'ont pas envie qu'on explique
02:21qu'évidemment, claquant des doigts, on va apporter une solution. Je pense que nous avons un bouquet de solutions.
02:27Le premier, c'est évidemment la place éducative des parents parce que l'éducation, elle se passe au sein de la famille.
02:33Une responsabilité, madame la ministre des familles ? Parce que là, c'est un, semble-t-il, un milieu social inséré.
02:40Ce n'est pas une famille des missionnaires, comme on dit souvent.
02:41Mais vous savez, madame, je pense que pour cette famille, c'est probablement un drame absolu.
02:47Et du moins, je l'espère, de se rendre compte de ce qu'a pu faire leur enfant.
02:50Et je ne suis pas là pour critiquer cette famille.
02:52Je suis là pour dire que, évidemment, le rôle éducatif des parents est majeur.
02:56Ensuite, oui, l'école est le lieu de l'instruction.
03:00On doit pouvoir aller s'instruire à l'école en toute sécurité.
03:04Et celles et ceux qui transmettent le savoir, celles et ceux qui accompagnent, doivent pouvoir le faire en toute sécurité.
03:10Derrière cela, cela nécessite incontestablement des mesures de protection dans le contexte dans lequel nous sommes.
03:17Troisièmement, oui, il y a des suivis médicaux.
03:20Je suis consciente, évidemment, des difficultés aujourd'hui en termes médicaux.
03:27Mais pour autant, je pense que c'est sur l'ensemble des différents domaines que nous devons travailler.
03:31Vous avez dit, à raison, l'école instruit, la famille éduque.
03:36Et quand la famille n'a pas ce rôle éducatif, est-ce qu'il faut conditionner, madame la ministre,
03:41des aides aux familles qui ne respectent pas, qui ne remplissent pas cette notion essentielle ?
03:44Je ne sais pas si vous avez suivi, mais il y a une proposition de loi qui vient d'être discutée,
03:49qui est la proposition de loi de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal.
03:53Et dans cette proposition de loi, il y a, pour la première fois, la création d'un délit de soustraction précisément
04:01à ses obligations légales d'un parent.
04:04Ce qui montre bien qu'être parent, c'est une responsabilité.
04:08Et vous êtes favorable.
04:09Bien sûr, et que chaque parent doit assumer les responsabilités qui sont les siennes.
04:13Ça ne veut pas dire qu'il faut laisser un parent tout seul.
04:15Je ne suis pas là pour porter un jugement sur la façon dont les gens éduquent leurs enfants.
04:19Je suis là pour dire qu'on a une responsabilité en tant que parent.
04:23Et que cette responsabilité d'élever, d'accompagner son enfant, on doit la porter.
04:28Alors la question de la santé mentale des jeunes doit être traitée évidemment également.
04:32Dans le Parisien, ce matin, des propositions sont formulées qui font partie du plan santé mentale,
04:36mais antérieure à ce drame.
04:38Il est question d'avoir deux référents dans chaque école à partir là,
04:41de la rentrée 2025-2026, qui seraient chargées de détecter des signes précoces.
04:47Avant de rentrer dans le détail, Catherine Vautrin,
04:49santé mentale, grande cause nationale ou grand oublié national en réalité ?
04:53Je pense que d'abord, il y a un travail très important qui a été fait par Yannick Noder,
04:57mon ministre auprès en charge de la santé et de l'accès aux soins.
05:00Et l'idée, c'est de dire que la cause, c'est bien, la réalité, c'est encore plus important.
05:06Et le travail que propose Yannick Noder dans son interview de ce matin,
05:09c'est précisément plusieurs choses.
05:11D'abord, cette capacité, en lien avec la ministre d'État en charge de l'éducation nationale,
05:16de travailler sur le repérage, c'est-à-dire des enfants qui ont des signes,
05:20qui ont des signes de fragilité psychologique qu'il faut être en capacité d'accompagner.
05:24C'est ensuite de former, former les infirmières scolaires.
05:27Il y a, autant il y a une difficulté...
05:30Attendez, donc les référents seront les infirmières scolaires ?
05:33Non, vous avez d'une part des référents.
05:35D'accord, mais qui seront-ils, madame la ministre ?
05:36Ce seront des personnes de l'enseignement, qui sont des personnels de l'éducation nationale,
05:41qui seront...
05:42Médecins scolaires, assistants d'éducation, infirmiers, professeurs ?
05:45Non, on est sur des personnels d'encadrement, d'accompagnement,
05:49et qui auront une formation spécifique pour répondre à ces situations
05:53qui, malheureusement, on le voit bien, sont de plus en plus fréquentes.
05:56On sait tous qu'un marqueur extrêmement important sur les violences faites aux enfants,
06:02c'est le Covid.
06:02Tous les professionnels mettent en avant qu'en post-Covid,
06:06on a une recrudescence de la violence très importante.
06:09Cette recrudescence de la violence, on la trouve dans les établissements scolaires,
06:12c'est pour ça qu'il faut répondre.
06:13Ensuite, vous avez évidemment les professionnels du soin.
06:17Ce sont les infirmiers scolaires, bien sûr, qui ont besoin d'être accompagnés,
06:20et vous allez me dire, il n'y a pas assez de médecins scolaires.
06:22Et vous avez raison.
06:23La question...
06:24C'est un délabrement.
06:25Mais attendez, on ne va pas se mentir.
06:27Le problème, c'est que ce n'est pas quelque chose de 2025,
06:30c'est quelque chose de peut-être même siècle dernier.
06:33Puisqu'on ne claque pas des doigts.
06:34On forme actuellement, nous sortons 10 000 médecins par an.
06:39C'est 10 000 médecins que nous sortons tous les ans.
06:41Nous avons besoin de généralistes, nous avons besoin de psychologues,
06:44nous avons besoin de psychiatres, nous avons besoin évidemment de gynécologues obstétriciens.
06:49Je peux vous dire, toutes les spécialités à garde sont particulièrement des spécialités dans lesquelles on a moins de monde.
06:54Notre difficulté pour reprendre le fait générateur, ce sont les années 95.
06:59On avait à l'époque 3 200 médecins formés.
07:02Alors, on paye aujourd'hui ces années-là.
07:0410 ans de formation, n'oubliez pas.
07:06Mais ça veut dire qu'à la rentrée, c'est une promesse, ça sera tenue, 2 référents ?
07:09Non, il y a d'une part ça, il y a d'autre part...
07:12Attendez, ça sera tenue, 2 référents ?
07:13Oui.
07:14Pour chaque école ?
07:15Oui, puisque c'est du personnel existant qui va être formé.
07:18On verra qui sera volontaire, je pense que ce n'est pas obligatoire.
07:20Non, ce n'est pas obligatoire, mais ça sera tenue.
07:23De la même manière, les infirmières scolaires seront formées.
07:27Moi, je voudrais souligner l'immense travail fait par les infirmières scolaires.
07:30Je vais vous donner un autre exemple.
07:32Le travail qui a été fait en matière de prévention sur, par exemple,
07:36la prévention du cancer de l'utérus sur les très jeunes filles,
07:40ce sont les infirmières scolaires qui ont mené cette action avec succès.
07:43Donc, mettons en avant l'excellent travail qui est le leur.
07:46Nous sommes d'accord, mais vous vous heurtez à la réalité, au manque de moyens.
07:49Aujourd'hui, à chaque problématique, il y a un référent.
07:51Référent harcèlement, référent laïcité, référent égalité, référent cicatrice.
07:54Permettez-moi de vous dire, manque de moyens, je rappelle quand même
07:57que le budget de la santé dans notre pays, c'est 243 milliards,
08:019 milliards de plus que l'année dernière.
08:03Donc, le sujet, il n'est pas que sonnant et trébuchant.
08:06Il est d'abord un choix de spécialité, une des choses très concrètes.
08:10Donc, on a besoin de sortir plus d'internes en psychiatrie.
08:14Yannick Noder le dit très justement.
08:16Notre objectif, c'est 600 internes en psychiatrie, horizon 2027.
08:19C'est comme ça qu'on avancera.
08:21C'est en mettant en avant cette spécialité et en formant des gens dans cette spécialité.
08:24Alors, autre sujet dans l'actualité, vous êtes attendu sur ce sujet,
08:27parce que c'est toujours en lien avec les familles d'ailleurs.
08:29Il s'agit du complément de libre choix du mode de garde,
08:32qui permet en fait de financer une partie des dépenses liées à la garde d'un enfant
08:35de moins de 6 ans pour beaucoup de familles.
08:38Catherine Vautrin, c'est fondamental, en particulier pour les familles monoparentales,
08:41mais pas seulement.
08:42Qu'est-ce qui va concrètement évoluer et changer ?
08:44Alors, déjà, on se rappelle la situation.
08:47Ça concerne 700 000 familles.
08:49Et très concrètement, ce sont des familles qui font le choix de confier leur enfant
08:52à une assistante familiale
08:54ou qui ont quelqu'un à la maison qui garde leur enfant.
08:57Jusqu'à maintenant, il y a trois forfaits qui vous permettent d'avoir un financement de l'État
09:02pour prendre en charge une partie du financement de la garde de votre enfant.
09:06Si vous avez un enfant, 2000 euros de revenus mensuels,
09:10ça vous coûte 350 euros de reste à charge.
09:12Par mois.
09:13Par mois, ce qui n'est pas neutre.
09:14Là, l'idée, c'est de regarder le revenu de la famille,
09:18sa composition, le nombre d'enfants,
09:20le nombre d'heures nécessaires en fonction de vos activités professionnelles.
09:24Et ça permet, sur cet exemple de cette famille,
09:26d'avoir un reste à charge qui passera à 200 euros par mois.
09:29D'accord.
09:30Donc, 350 euros à 200 pour une famille qui a des revenus de 2000 euros par mois.
09:33De 2000 euros.
09:34Et ce qui est intéressant, c'est que c'est vrai sur tous les ventailles des revenus familiaux,
09:39ce qui veut dire que même des familles plus essais peuvent avoir un complément plus important.
09:44Quel est l'intérêt ?
09:45L'intérêt, c'est de permettre de répondre à cette difficulté pour certaines familles,
09:50de trouver un mode de garde.
09:52Je rappelle que nous avons aujourd'hui 40% des familles qui n'ont pas de mode de garde.
09:56Et dans l'immense majorité des cas, ce sont les femmes qui donc gardent les enfants à la maison
10:00ou bien des solutions qui ne sont pas pratiques.
10:02Deuxième point sur lequel je veux venir sur ce décret qui sort ce matin,
10:06c'est très concrètement que nous parlions du rôle des familles et de l'accompagnement des enfants.
10:12Jusqu'à maintenant, cet accompagnement financier allait jusqu'aux 6 ans de l'enfant.
10:17J'ai décidé que dans le cadre des familles monoparentales, nous allions aller jusqu'à 12 ans.
10:22Je ne veux plus d'enfants avec la clé de la maison autour du cou parce qu'il n'y a personne pour s'occuper d'eux.
10:27D'enfants avec la clé de la maison autour du cou, l'image est frappante.
10:31À 7 ans, vous ne pouvez pas rentrer tout seul à la maison sans être accompagné.
10:35Et bien là, avec cette augmentation du forfait, ça permet aux familles monoparentales,
10:40on va se le dire la plupart du temps, des mamans solos qui sont toutes seules à gérer.
10:45Elles ont besoin de cette aide.
10:46Troisième élément, les familles de France ont évolué de plus en plus.
10:50Une garde alternée ?
10:51Exactement.
10:52Comment on fait dans ce cas-là ?
10:53Eh bien, on va permettre que chacun des parents, dès lors qu'il...
10:55Versé aux deux parents ?
10:56A due proportion du moment où il a l'enfant.
10:59C'est juste normal.
11:01La maman peut aller travailler, son enfant est gardé.
11:03Le conjoint peut aller travailler, son enfant est gardé.
11:06C'est du bon sens, mais qui permet de répondre concrètement et qui peut aussi permettre
11:11garde alternée.
11:12Vous le savez, comme moi, on vit au même endroit, sinon ce n'est pas possible.
11:15Ça veut dire qu'en plus, pour l'enfant, il peut y avoir une continuité du mode de garde
11:17puisque, par définition, les deux parents bénéficiant...
11:20Ça va parler évidemment à beaucoup de nos auditeurs et téléspectateurs ce matin.
11:23Alors, puisque vous parlez du bon sens, on va voir si dans ce dossier, il va y avoir du bon sens
11:27parce que les taxis ont repris leur mobilisation.
11:30Catherine Vautrin, mobilisation contre la tarification du transport sanitaire.
11:34Ils ont bloqué les axes.
11:35Hier, l'aéroport d'Orly, de Roissy et également Bercy.
11:40C'est un rapport de force qui s'installe très concrètement.
11:42Vous allez reculer ou vous allez tenir ?
11:44Mais tout le sujet, c'est bien évidemment de continuer à travailler.
11:49Nous avons besoin, nous parlons de 65 millions de courses par an.
11:56Pour être très concrète, ce budget des transports a augmenté de 45% entre 2019 et 2024.
12:04Sur 5 ans ?
12:05Oui, 19-24.
12:07Sur la seule année 24, la hausse est de 7%.
12:113,1 milliards d'euros.
12:137%, ça fait 200 millions.
12:16Les ports ont demandé, oui, 200-300 millions.
12:17Et donc, si vous voulez, le sujet, pour être très précis, c'est de regarder la tarification, la géolocalisation.
12:23C'est une discussion qui date de 2024.
12:26C'est une convention cadre.
12:28Nous sommes prêts à faire des améliorations.
12:31Mais je souhaite que nous continuions.
12:32Et je remercie la ministre des Comptes publics, le ministre de la Santé qui travaille avec les taxis.
12:37Et je ne doute pas que nous allons trouver une solution.
12:40Et je rappelle que je suis parfaitement...
12:42Une solution sans lâcher sur ce que vous demandez.
12:45Sans lâcher sur tout.
12:46Parce que, pardonnez-moi, le Premier ministre veut grimper l'Himalaya.
12:49Mais alors, si c'est 300 millions, la petite colline qui vous bloque, vous n'irez pas très loin.
12:52Notre sujet, c'est très concrètement de pérennité.
12:56Rien n'est gratuit.
12:57Le transport, ça coûte au budget de l'État.
13:00Ce n'est pas du soin, c'est du transport.
13:02C'est pris sur le budget de l'assurance maladie.
13:04Et c'est normal que l'assurance maladie veuille travailler avec les taxis pour avoir quelque chose qui permette des transports partagés, pour prendre un seul exemple.
13:13Et je n'oublie pas, en disant cela, que la France est diverse.
13:17Je suis une élue d'un territoire champenois qui sait ce que c'est que la ruralité.
13:21Je mesure que quand on est dans un village rural et qu'on a besoin d'aller au centre hospitalier, au centre hospitalier universel, on a besoin d'être transporté.
13:30Maintenant, en fonction des pathologies, la façon dont on est transporté peut être un peu différente.
13:35Et je pense que chaque Français, je dis bien, chaque Français, ce n'est pas que...
13:39Peut le comprendre, selon vous ?
13:40Mais oui, ça ne concerne pas que les taxis.
13:42Ça concerne chacun d'entre nous.
13:44Vous savez, la phrase est simple.
13:45Vous vous rappelez, Kennedy ?
13:46Plutôt que de te demander ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays.
13:50Oui, certains estiment qu'ils ont beaucoup fait depuis des années.
13:52Moi, je vais vous donner un exemple très simple.
13:54La sécurité sociale va avoir 80 ans au mois d'octobre.
13:56On veut la garder.
13:58Qu'est-ce que chacun d'entre nous fait pour la sécurité sociale ?
14:02Rien n'est gratuit, tout à un coup.
14:04L'effort de chacun permet de pérenniser la sécurité sociale.
14:06Madame la ministre, il nous reste une minute ou un peu plus.
14:10Mais je voudrais une réponse rapide pour conclure sur des sujets très différents.
14:13Vous êtes la ministre des Familles.
14:15Est-ce que vous êtes pour ou contre les hôtels ou les restaurants ?
14:17No Kids interdit aux enfants ?
14:18Non.
14:18C'est rapide.
14:20Vous êtes en charge de la santé.
14:22Vous avez récemment interdit la cigarette sur les plages.
14:24Dans le même temps, vous interdisez des alternatives comme les vapoteuses jetables.
14:28Alors là, vous êtes pour le tout répressif.
14:30Vous croyez que ça va marcher ?
14:30Non.
14:31Je suis sur un phénomène extrêmement important.
14:33C'est que vapoter, c'est un outil de sevrage.
14:37Et ce que je vais faire, c'est baisser le taux de nicotine d'un côté,
14:40arrêter 50 000 parfums qui peuvent eux aussi créer une addiction.
14:44C'est facile à interdire la cigarette sur les plages ?
14:46Non. C'est des tonnes de mégots à détruire.
14:49C'est une gêne pour nombre de Français.
14:52Le tabagisme passif, ce n'est pas non plus une bonne solution.
14:55Partout où il y a un enfant, on doit éloigner le tabac.
14:58Mon objectif, c'est quoi ?
14:59Que les enfants nés en 2025 constituent la première génération sans tabac ?
15:03Il faudrait peut-être l'interdire qu'il soit vraiment interdit à l'école.
15:06Sur les retraites, Mme Catherine Vautrin, les syndicats sont, semble-t-il, ouverts.
15:11Ce qui reste autour de la table, un compromis, même sans revenir sur les 64 ans.
15:16Est-ce que ça veut dire qu'un retour en arrière sur les 64 ans n'est plus un prérequis ?
15:20C'est acté désormais ?
15:21Écoutez, pour l'instant, nous n'avons pas encore la copie,
15:23donc je me garde bien de tirer des conclusions.
15:25Mais en tout cas, ce que je sais, c'est qu'il y a un gros bouger sur l'usure professionnelle,
15:29la prise en compte des carrières des femmes.
15:31Ce sont deux éléments importants.
15:32On est évidemment très attentifs aux travaux menés.
15:36Et on va regarder ça dans les jours qui viennent,
15:38puisque maintenant, nous sommes presque à la fin des travaux de la délégation paritaire permanente.
15:42Plus que deux questions.
15:43Création d'un délit d'entrave, sanctionnant le fait d'empêcher ou de tenter d'empêcher quelqu'un de réclamer l'aide à mourir.
15:48Comment peut-on vraiment, Mme Vautrin ?
15:50Alors là, ça nécessiterait des heures en réalité.
15:53Mais comment on peut sanctionner quelqu'un, une personne, un soignant qui privilégie la vie ?
15:56Alors d'abord, le soignant, il a sa clause de conscience, premier élément.
16:00Deuxièmement, ça ne s'adresse pas réellement aux soignants.
16:03C'est une initiative parlementaire.
16:04Pas du tout une initiative gouvernementale.
16:06Vous êtes défavorable.
16:06Que cette notion, elle a été votée par les parlementaires sur une initiative.
16:11Mais je pose action à Mme Catherine Vautrin.
16:13Mme Catherine Vautrin, elle a donné un avis de sagesse sur le délit d'incitation.
16:17Donc vous voyez qu'il était l'autre élément.
16:19Donc vous n'êtes pas favorable.
16:20Mais pour être très concrète avec vous, je suis très précise parce que ça a fait l'objet d'un débat.
16:24Le sujet, ce seraient des gens qui seraient devant un établissement et qui empêcheraient l'activité de l'établissement.
16:29Ce n'est pas du tout le lien du médecin avec son patient.
16:32Dernière question, Catherine Vautrin.
16:33Vous êtes à l'air.
16:34Ah non, je ne suis plus chez l'air depuis 2019.
16:36Et vous êtes macroniste pour autant ?
16:37Je suis adhérente de renaissance.
16:39Ce qui veut dire que vous êtes macroniste ?
16:40Depuis 2024.
16:41Je suis détentrice de la confiance du président de la République.
16:46Ce n'est pas ma question.
16:47Et du Premier ministre.
16:49C'est difficile de se définir aujourd'hui.
16:51Bien évidemment, je soutiens l'un comme l'autre.
16:54C'est le minimum de loyauté qu'on peut attendre d'un ministre.
16:55Merci Catherine Vautrin.
16:56C'était votre grande interview et à bientôt.
16:58Merci à vous.