- 11/06/2025
00:00 – Pourquoi l’air devient un danger mondial
03:00 – L’Inde au bord du chaos respiratoire
10:00 – Paris et l’illusion d’un air pur
17:00 – Nanoparticules : le poison invisible
21:00 – Autopsies à São Paulo : preuves dans les corps
26:00 – Chine : entre guerre à la pollution et censure
32:00 – Le cas Mexico : peut-on renverser la tendance ?
37:00 – Berlin, Paris : promesses écologiques ou mesurettes ?
44:00 – La pollution sans frontières : l’air circule, le danger aussi
49:00 – Une gouvernance mondiale de l’air est-elle possible ?
03:00 – L’Inde au bord du chaos respiratoire
10:00 – Paris et l’illusion d’un air pur
17:00 – Nanoparticules : le poison invisible
21:00 – Autopsies à São Paulo : preuves dans les corps
26:00 – Chine : entre guerre à la pollution et censure
32:00 – Le cas Mexico : peut-on renverser la tendance ?
37:00 – Berlin, Paris : promesses écologiques ou mesurettes ?
44:00 – La pollution sans frontières : l’air circule, le danger aussi
49:00 – Une gouvernance mondiale de l’air est-elle possible ?
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00:00...
00:00L'air est notre bien à tous et nous en sommes tous responsables.
00:20La qualité de l'air est quelque chose de non négociable.
00:23Nous avons besoin d'un air propre, même si nous nous développons.
00:30C'est une urgence sanitaire au même titre que d'autres catastrophes.
00:38Le fait qu'il y ait 7 millions de morts, c'est énorme.
00:43C'est bien plus que d'autres maladies et d'autres facteurs de risque.
00:48Chaque année d'inaction ou d'attente entraîne un fardeau de décès et de maladies
00:53qui est absolument colossal à l'échelle de la planète.
01:00Le problème de la pollution de l'air, ce n'est pas un problème irréversible.
01:07On peut le résoudre si on a la volonté de le résoudre.
01:11Si nous ne réglons pas ce problème dès maintenant,
01:15imaginez ce qui va se produire pour les générations futures.
01:18La pollution de l'air, un tueur de masse dont les morts sont invisibles.
01:457 millions de décès prématurés par an, selon l'Organisation mondiale de la santé.
01:54Un chiffre étayé par des preuves scientifiques bien réelles.
02:00Ces agents meurtriers sont des gaz et des particules fines,
02:04rejetés dans l'atmosphère par l'activité croissante des usines,
02:09du chauffage urbain, du transport routier.
02:11Des émissions toxiques, souvent confondues avec les gaz à effet de serre,
02:19responsables du réchauffement climatique,
02:22comme le CO2, un gaz non polluant.
02:26Ils proviennent des mêmes sources, mais provoquent d'autres conséquences.
02:29Les effets des changements climatiques se produiront de manière très intense
02:38dans les décennies à venir.
02:42On a été tellement informés sur les problèmes du climat
02:45que l'on a un peu oublié le problème de la qualité de l'air.
02:48C'est un problème à beaucoup plus courte échelle de temps.
02:52C'est un problème qui se pose aujourd'hui,
02:54parce qu'il touche notre santé, parce qu'il touche finalement les gens maintenant.
02:59La pollution atmosphérique frappe toutes les mégalopoles du monde,
03:04à différentes échelles.
03:07Symptômes de leur développement effréné,
03:10les capitales émergentes sont touchées de plein fouet.
03:14Les métropoles indiennes et chinoises dépassent régulièrement les seuils d'alerte,
03:19exposant leur population à un risque sanitaire majeur.
03:22Les villes les plus riches ne sont pas épargnées,
03:28sur le continent américain, comme en Europe.
03:31Elles subissent une pollution chronique,
03:34avec des effets nocifs à long terme.
03:38De Paris à Mexico, de Los Angeles à Pékin,
03:42la communauté scientifique lance l'alerte.
03:43Des villes livrent bataille contre cette menace,
03:47le premier risque environnemental de santé publique.
03:52Bienvenue à New Delhi,
04:05la ville la plus polluée de la planète, selon l'OMS.
04:09Avec ses 8 millions de véhicules,
04:16deux fois plus en 10 ans,
04:18la capitale indienne vit une croissance incontrôlée du trafic
04:21qui plonge ses 25 millions d'âmes dans un enfer atmosphérique.
04:27Certains jours, les concentrations en particules fines dans l'air
04:30dépassent de 100 fois les recommandations sanitaires de l'OMS.
04:34micro-particules, mais aussi dioxyde d'azote, ozone,
04:40un mélange toxique pour des habitants qui passent des heures dans leur voiture,
04:44travaillent dans les rues et vivent sur les trottoirs.
04:47La crise est due à des polluants multiples.
04:57C'est un cocktail mortel de pollution que nous respirons au quotidien.
05:02Pendant très longtemps, nous avons pensé que seules les plus grandes villes étaient touchées.
05:08Mais nous constatons de plus en plus que les villes plus petites
05:12atteignent désormais des niveaux critiques de pollution.
05:19Les premières études sanitaires donnent la mesure du fléau.
05:23Trois ans d'espérance de vie perdue dans la capitale,
05:26un million et demi de morts estimées dans le pays chaque année.
05:29Car la menace se propage bien au-delà des villes,
05:33dans des régions plus pauvres.
05:34Le bassin de Singroli est le poumon énergétique de l'Inde.
05:55Il fournit 20% de l'énergie électrique du pays
05:57en puisant une réserve naturelle abondante, le charbon.
06:04Avec ses centrales et ses mines développées à marche forcée depuis 40 ans,
06:14Singroli est devenue une région maudite.
06:24Irrespirable pour ses habitants
06:25qui vivent prisonniers des émissions de poussière et de gaz toxiques.
06:29Dans cette région isolée, il n'existe aucune étude officielle
06:34sur l'ampleur des dégâts sanitaires.
06:40À l'hôpital voisin de Wedan,
06:43les médecins assistent impuissants à cette lente agonie.
06:49Depuis 22 ans, le docteur Herbi Singh
06:52constate une explosion des infections pulmonaires,
06:56des allergies sévères.
06:57Respirez, respirez.
07:03Je suis inquiet, comment ne pas l'être ?
07:07On est pauvre, on ne sait pas comment traiter ça.
07:09On a très, très peur.
07:12Le médecin ne décolère pas
07:14sur l'état des poumons de ses patients.
07:16Si les poumons des habitants de Delhi
07:21peuvent être contaminés par des fumées de véhicules,
07:24alors je me demande,
07:25est-ce que les poumons des habitants de Singroli sont en acier ?
07:29Dans toutes les autopsies faites dans la région,
07:32que les gens aient des maladies ou non,
07:34la surface de la plèvre est toujours couverte
07:37par des particules de charbon.
07:38Nos poumons sont infectés.
07:43Quand je marche le matin,
07:45les particules sont tombées avec la rosée.
07:47Et quand on court,
07:48on inhale toutes ces particules.
07:50Elles vont se déposer dans nos poumons.
07:53Dans toute la région,
07:54on n'a même pas d'endroit
07:55où marcher le matin ou courir.
07:57Malgré les risques sanitaires,
08:04le gouvernement indien prévoit
08:05de doubler sa production de charbon
08:07dans les cinq prochaines années.
08:10Le but,
08:11distribuer de l'électricité
08:12aux 300 millions d'Indiens
08:14qui n'y ont toujours pas accès.
08:17Le ministre de l'Environnement
08:18revendique ce passage obligé
08:20et n'entend pas recevoir
08:22de leçons des puissances occidentales.
08:27À Delhi, nous avons fermé
08:28trois unités qui polluent.
08:30Et pour deux unités,
08:32nous faisons des remises aux normes.
08:35Maintenant, nous prévoyons
08:36des installations dans des zones isolées,
08:38pas dans les villes.
08:40C'est de cette manière
08:40qu'il faut équilibrer nos émissions.
08:44Et regardez,
08:45l'Amérique exporte aussi du charbon.
08:47S'ils étaient vraiment dérangés
08:48par les émissions de charbon,
08:49ils arrêteraient d'exporter.
08:51Ils ne le font pas.
08:52Et ils donnent des leçons.
08:53Ils ne devraient pas.
08:54L'Europe consomme
08:57dix fois plus de charbon
08:58que l'Inde.
09:00Il pollue dix fois plus.
09:03Ma pollution va doubler,
09:04mais cela va donner aux pauvres
09:06l'accès à l'électricité.
09:10Chaque personne sur Terre
09:11a droit à l'énergie carbone.
09:13Et ça, c'est refusé à l'Inde.
09:14C'est refusé à l'Inde.
09:18Cette pollution qui asphyxie les Indiens,
09:21c'est celle de l'Europe
09:22des Trente Glorieuses,
09:23la plus forte croissance économique
09:26d'après-guerre.
09:31Aujourd'hui,
09:32le danger a reculé
09:33sur le vieux continent.
09:35Mais la pollution a changé de nature
09:37et comme d'autres capitales,
09:39Paris n'a pas vaincu la menace.
09:41Air Paris prévoit encore aujourd'hui
09:44une très forte pollution
09:46aux particules.
09:47La pollution aux particules
09:47qui va concerner une large moitié
09:49nord du pays.
09:49L'État nous laisse-t-il suffoquer
09:51avec cette pollution ?
09:52Ce sera la question
09:52qui fâche de cette heure et qu'à.
09:54Les intenses pics de pollution
09:55que subit la ville lumière
09:57depuis 2013 nous le rappellent.
10:00Ces épisodes d'alerte
10:01ne sont pourtant
10:02que la partie émergée
10:03de l'iceberg.
10:11Les Parisiens respirent mal
10:13toute l'année.
10:14Un air vicié
10:15qui leur fait perdre
10:16six mois d'espérance de vie.
10:18C'est la densité du trafic routier
10:22et le renouvellement
10:23du parc automobile diesel
10:24qui ont amplifié
10:26le phénomène
10:26ces dernières années.
10:30Une pollution chronique
10:32que surveillent
10:33les ingénieurs d'Air Paris.
10:35Dans ce quartier très fréquenté,
10:38Karine Léger mesure
10:39les concentrations de particules
10:40que les piétons inhalent
10:42tous les jours.
10:45On est plus impacté ici
10:46compte tenu de la densité
10:48du trafic
10:48qu'on voit d'abord très bien
10:50et du nombre de véhicules
10:52et du fait qu'on est
10:53dans une circulation
10:54qui n'est pas fluide
10:55mais avec des véhicules
10:57qui s'arrêtent,
10:57qui redémarrent,
10:58qui accélèrent.
11:00Il n'y a pas de vent
11:00et il y en est vraiment
11:01à côté de la circulation
11:02donc on voit bien l'impact.
11:04On voit même l'impact
11:05des piétons
11:05qui quand ils passent
11:06remettent en suspension
11:08les particules.
11:10Là ça grimpe pas mal
11:11quand même.
11:13Le compteur s'affole
11:14jusqu'à dix fois
11:16le seuil limite
11:16fixé par l'Europe.
11:18A proximité du trafic,
11:21deux polluants
11:22sont particulièrement surveillés.
11:24Le dioxyde d'azote,
11:26un gaz,
11:27et les particules fines,
11:28des poussières microscopiques
11:30100 fois plus petites
11:31qu'un cheveu.
11:36Ici vous avez un filtre
11:37qui a été exposé
11:38pendant une semaine.
11:39Et donc à l'intérieur
11:40ce sont ces petites particules
11:42qui ne sont pas arrêtées
11:43par le nez
11:43mais qui sont tellement petites
11:45qu'elles peuvent pénétrer
11:46jusque dans les alvéoles pulmonaires.
11:48Les particules fines
11:49sont classées en fonction
11:51de leur taille.
11:52Les PM10
11:53de 10 microns
11:54et les plus petites
11:56encore plus nocives
11:57les PM25
11:59de 2 microns et demi.
12:01Pour chacune d'entre elles,
12:03l'OMS fixe
12:04des recommandations sanitaires
12:06et l'Europe
12:07impose des seuils limites.
12:08Au transport routier
12:12s'ajoutent d'autres polluants
12:14qui proviennent
12:15de bien plus loin.
12:1850% de la pollution
12:19que l'on respire ici
12:20est locale.
12:2150% est de la pollution
12:22et provient soit
12:24de toute l'agglomération parisienne
12:25soit de transferts de pollution
12:27à l'échelle de l'Europe.
12:29Il ne faut pas oublier
12:29qu'en Ile-de-France
12:30il y a une zone agricole
12:31qui est relativement importante
12:32et en fait
12:33lors des épisodes de pollution
12:35que l'on a eus
12:37au mois de mars
12:37de l'année dernière
12:38on a eu une conjonction
12:40de pollution liée au trafic
12:42et de gaz émis
12:44par l'agriculture
12:44au moment des épandages
12:46qui ont contribué
12:47à la création de particules.
12:55Comment se fabriquent alors
12:56ces nuages de pollution
12:57qui placent nos villes
12:59en alerte
13:00en hiver
13:00comme en été ?
13:02C'est toute la complexité
13:04de la chimie
13:05de l'atmosphère
13:06que les chercheurs
13:07du LISA
13:07étudient en laboratoire
13:09grâce à cette machine.
13:12Dans cette chambre
13:13de simulation
13:13on va injecter
13:15le même genre
13:16de polluants
13:16qui sont directement
13:17injectés dans l'atmosphère
13:18par exemple
13:19dans une rue de Paris
13:20ou dans l'agglomération
13:22d'une grande ville.
13:23Aujourd'hui
13:24l'équipe de Jean-François
13:25d'Ossin
13:26reconstitue artificiellement
13:28un pic de pollution
13:30d'été.
13:33Dans ce caisson
13:34les chimistes
13:35injectent de l'air pur
13:36de l'humidité
13:38puis deux polluants
13:39dits primaires
13:40rejetés tous les jours
13:42dans notre atmosphère.
13:43Je le laisse comme ça
13:43Édouard
13:44on va se synchroniser.
13:45Du xylène
13:46un composant
13:47des essences
13:48émis par l'automobile
13:49et un gaz
13:50du dioxyde d'azote
13:52produit lui aussi
13:53par les voitures
13:54surtout les diesels.
13:56Vas-y Édouard.
13:59Il suffit d'attendre
14:00l'effet du soleil
14:01reproduit par ces lampes
14:03pour que la chimie opère
14:04pendant plusieurs heures.
14:08L'expérience
14:09est totalement invisible
14:10mais pour mieux
14:11la comprendre
14:12nous l'avons reconstituée.
14:15Sous l'effet du vent
14:16les polluants
14:17se dispersent
14:18mais surtout
14:19ils se mélangent
14:20et sous l'effet du soleil
14:23ils se transforment.
14:26Les polluants injectés
14:27en créent ainsi
14:28de nouveau
14:29les polluants secondaires
14:30des particules fines
14:32et un gaz
14:33de l'ozone.
14:35Il y a
14:35deux nouveaux gaz
14:36qui sont
14:36la plupart du temps
14:38beaucoup plus toxiques
14:39et beaucoup plus irritants
14:40et deux nouvelles particules
14:42qui sont cancérigènes
14:43et donc des espèces
14:44qui posent énormément
14:45de problèmes.
14:47L'atmosphère
14:48un immense réacteur chimique.
14:51Tous les jours
14:52nous inhalons
14:53des gaz
14:54et des particules primaires.
14:56Mais quand ils se transforment
14:57nous subissons
14:58en hiver
14:59des pics de pollution
15:01aux particules secondaires
15:02issus du trafic routier
15:04du chauffage
15:05et de l'épandage agricole.
15:08En été
15:09ce sont des épisodes
15:11à l'ozone
15:12liés à la chaleur.
15:13Plus les sources
15:14et leurs polluants
15:15se mélangent
15:15plus le phénomène
15:17est difficile à combattre.
15:18Les pics de pollution
15:21forment un nuage
15:22photochimique
15:23sur nos villes
15:24comme le couvercle
15:26d'une boîte
15:26dans la partie basse
15:28de la troposphère
15:29la couche
15:30de l'atmosphère
15:31où nous vivons.
15:33La hauteur
15:34de ce couvercle
15:34peut varier
15:35de 2000
15:36à 250 mètres
15:37d'altitude
15:38en fonction
15:39des températures ambiantes.
15:41Plus elle est réduite
15:42plus le nuage
15:44est toxique.
15:44On se rend compte
15:46que les effets
15:47de la pollution
15:48se sont trouvés
15:49radicalement différents
15:50et en particulier
15:51quand la couche limite
15:52est très basse
15:53alors on a
15:54des phénomènes
15:55d'accumulation
15:56de polluants
15:56qui sont
15:57tout à fait
15:58importants.
16:01Ce nuage
16:01photochimique
16:02réagit différemment
16:04selon les conditions
16:05météo.
16:06La pluie
16:07plaque les polluants
16:08au sol.
16:09Le vent
16:09lui
16:10les disperse.
16:12Mais une situation
16:13anticyclonique
16:14fait stagner
16:15le nuage.
16:19De Mexico
16:20à Los Angeles
16:21un néologisme
16:23s'est mondialisé
16:24le smog.
16:26Mélange de smoke
16:27la fumée
16:28et de fog
16:29le brouillard.
16:30Comment ces polluants
16:31contaminent-ils
16:33notre organisme ?
16:35Depuis une dizaine
16:35d'années
16:36les chercheurs
16:37accumulent les preuves.
16:39Des études
16:39épidémiologiques
16:40aux expériences
16:42animales
16:42jusqu'à la recherche
16:44de pointes.
16:52L'Institut Adolf Merkel
16:54est spécialisé
16:55dans la biologie
16:56cellulaire.
17:00Depuis 4 ans,
17:02le professeur
17:02Barbara Rotten
17:03étudie en laboratoire
17:04la toxicité
17:06des nanoparticules
17:07émises par les moteurs
17:08de nos voitures.
17:09des particules
17:11ultra fines
17:12de moins
17:13de 1 micron.
17:17On voit ici
17:18une particule
17:19individuelle.
17:20Ici
17:21ou ici encore.
17:23Et tout ça
17:24c'est un agglomérat
17:25de plusieurs centaines
17:26de nanoparticules.
17:31À l'intérieur
17:32de ces grappes
17:33de raisins,
17:34un cocktail
17:34de composants
17:35hautement toxiques.
17:36ces poussières
17:40microscopiques
17:41livrent une bataille
17:42sans merci
17:43pour atteindre
17:43le cœur
17:44de notre organisme.
17:45Les plus grosses,
17:48les PM10
17:48de 10 microns
17:49sont bloquées
17:51dans nos fosses
17:51nasales
17:52par les poils
17:53et le mucus.
17:56Mais les plus petites,
17:57les PM25
17:58sont plus redoutables.
18:01Leur contenu chimique
18:02se métabolise
18:02plus facilement
18:03et atteint
18:04les poumons,
18:05puis les alvéoles
18:06pulmonaires,
18:07la zone d'échange
18:08avec la circulation
18:09sanguine.
18:09On soupçonne
18:13les nanoparticules
18:14encore plus fines
18:15de moins de 1 micron
18:17de traverser
18:18les membranes
18:19de nos vaisseaux sanguins,
18:20d'accéder au cœur
18:21et même au cerveau.
18:26Par quels mécanismes
18:27ces nanoparticules
18:29propagent-elles
18:30leur potentiel toxique ?
18:33Pour le comprendre,
18:34Barbara Rotten
18:35a créé un modèle
18:36de poumons artificiels
18:38in vitro
18:38grâce à des cellules
18:40humaines en culture.
18:43Des cellules épithéliales
18:45qui tapissent
18:45nos alvéoles pulmonaires
18:47et des cellules immunitaires
18:49aux fonctions défensives.
18:53Dans un laboratoire voisin,
18:55ce modèle de poumons
18:56in vitro
18:57est exposé
18:58au gaz d'échappement
18:59des moteurs essence
19:00et diesel.
19:03C'est le diesel
19:05qui émet le plus
19:06de particules
19:06et les filtres
19:08des moteurs récents
19:09laissent encore échapper
19:10les plus fines.
19:14Après seulement
19:146 heures d'exposition,
19:16les cellules
19:17ont subi des dommages.
19:19Elles sont comparées
19:20à des échantillons
19:21non exposés
19:22et apparaissent
19:23en verre fluorescent.
19:28Quand les cellules
19:31sont exposées
19:32aux particules
19:33de diesel
19:33et si ces particules
19:35s'attachent
19:35à l'extérieur
19:36de la cellule
19:37ou même y pénètrent,
19:39elles peuvent provoquer
19:39des réactions cellulaires
19:41différentes.
19:44Cela peut être
19:45la création
19:45de radicaux libres
19:46qui auraient
19:47un effet oxydant,
19:49des réactions inflammatoires
19:50ou alors une réaction
19:52au sein même
19:53du noyau de la cellule
19:54qui pourrait modifier
19:55l'ADN,
19:56le matériel génétique.
19:57ce n'est pas une mort
20:01de cellules,
20:02mais plutôt
20:03une division cellulaire
20:05incontrôlée
20:05des réactions inflammatoires.
20:10À long terme,
20:11cela peut provoquer
20:12un cancer.
20:13ces expériences
20:19en laboratoire
20:20mettent en lumière
20:21les effets aigus,
20:23à court terme,
20:24des particules diesel.
20:25Après 20 à 30 années
20:30d'études,
20:30l'OMS considère désormais
20:32que les particules
20:33de diesel
20:33sont cancérigènes.
20:35Cette conclusion
20:36se fonde sur
20:37beaucoup d'études
20:38différentes,
20:38sur les hommes,
20:39sur les animaux
20:40et sur les cultures
20:41de cellules.
20:45Chaque type de travaux
20:46a ses limites.
20:47C'est la raison
20:48pour laquelle
20:49nous avons besoin
20:50de faire des études
20:51différentes,
20:52à long et à court terme,
20:53pour connaître
20:54les effets
20:55des nanoparticules.
21:05Toutes les études
21:06concordent,
21:07la pollution de l'air
21:08raccourcit nos vies.
21:11La recherche
21:12s'accélère,
21:13les scientifiques
21:14parviennent même
21:14à rendre plus visibles
21:15les effets de la pollution
21:17sur nos organismes.
21:21À Sao Paulo,
21:22une expérience
21:23unique au monde
21:24est menée
21:24depuis plus d'un an.
21:28Le professeur
21:29Saldiva
21:29enquête
21:30sur des cadavres.
21:32Le pathologiste
21:33espère déterminer
21:34comment la pollution
21:35peut accélérer
21:37une maladie
21:37et provoquer
21:38la mort.
21:43L'autopsie
21:43permet surtout
21:44d'avoir accès
21:45à tous les organes.
21:46C'est une façon
21:48de compléter
21:48les études
21:49qui existent,
21:50les études
21:50épidémiologiques,
21:52les études cliniques,
21:54en prenant des fragments
21:55de tissus
21:55qui vont montrer
21:56comment les structures
21:57des poumons,
21:58des vaisseaux,
21:59des cerveaux
21:59ont été modifiées,
22:01mais qui permettront
22:02aussi de comprendre
22:03les facteurs
22:04qui ont conduit
22:04à leur inflammation.
22:05Après autopsie,
22:12les poumons
22:12sont prélevés
22:13et font l'objet
22:14d'examens approfondis.
22:16Voici ceux
22:16d'un homme
22:17de 63 ans,
22:19non fumeur.
22:20Paolo Saldiva
22:21s'intéresse particulièrement
22:23au black carbone,
22:25les particules
22:25issues de la combustion,
22:27notamment celles
22:28des moteurs automobiles.
22:32Nous savons
22:33de quoi cet homme
22:33est mort.
22:34Il souffrait
22:35d'une maladie rénale
22:36et d'une infection
22:36qui n'ont pas forcément
22:38été causées
22:38par la pollution,
22:40même si la pollution
22:41a pour effet
22:41de réduire
22:42notre système immunitaire.
22:44Tous les corps
22:45des personnes autopsies
22:46à Sao Paulo
22:47ont ce type de dépôt
22:48à différents degrés.
22:50Dans chaque individu,
22:52nous trouvons
22:53la couleur originelle
22:54du poumon
22:54qui est ici.
22:56Il y a comme une frontière
22:57entre la partie saine
22:59et celle que l'on peut
23:00attribuer
23:00à l'inhalation
23:01des polluants.
23:02Pour un individu
23:07qui ne fume pas
23:08et qui habite
23:08à Sao Paulo,
23:10le plus probable,
23:11c'est que ce black carbone
23:12provient des véhicules.
23:14Comment fait-on
23:15pour le savoir ?
23:17Chaque particule
23:18a une signature,
23:20une empreinte digitale.
23:22À Sao Paulo,
23:23les principaux marqueurs
23:24sont le zinc,
23:25le manganèse,
23:26l'aluminium
23:27et le fer.
23:27Des marqueurs
23:31qu'ils vont tenter
23:31de retrouver
23:32grâce aux analyses chimiques
23:34réalisées sur les tissus pulmonaires.
23:37Le pathologiste
23:38va explorer 2000 corps
23:40et enquêter
23:41sur le mode de vie
23:42et le passé médical
23:43de ces personnes décédées.
23:46Il espère ainsi
23:47retracer l'impact
23:48de la pollution
23:49sur toute une vie
23:50et déclencher
23:51une prise de conscience.
23:52La lutte contre la pollution
24:00ne fait pas encore consensus.
24:02Si j'invente
24:03un vaccin
24:04contre la dingue
24:04ou contre Ebola,
24:06qui va s'y opposer ?
24:08Maintenant,
24:09si j'aborde
24:09la question
24:10de la limitation
24:10des combustibles,
24:11du diesel
24:12et de la limitation
24:13du transport individuel
24:15au profit
24:15des transports en commun,
24:16il n'y aura pas consensus.
24:20Je pense qu'il est temps
24:21que cette situation
24:22soit reconnue
24:23comme une urgence sanitaire
24:25comme ça l'a été
24:26pour d'autres catastrophes.
24:33Depuis des années,
24:35l'OMS relaie
24:36les études scientifiques
24:37et établit
24:38des normes sanitaires
24:39de la pollution de l'air.
24:41Mais en 2013,
24:42l'institution va plus loin
24:44et lance un cri d'alarme.
24:47L'Organisation mondiale
24:49de la santé
24:49qui dépend de l'ONU
24:51a décidé de classer
24:52la pollution de l'atmosphère,
24:54la pollution de l'air
24:55que nous respirons
24:56tous les jours
24:56parmi les causes
24:57directes de cancer.
24:59L'air est notre bien
25:01à tous
25:01et nous en sommes
25:02tous responsables.
25:03Il nous faut
25:04de véritables politiques
25:05de santé publique
25:06pour résoudre le problème.
25:11La pollution atmosphérique,
25:13un cancérogène certain,
25:15comme le tabac
25:16et l'amiante.
25:17cancer,
25:19maladies respiratoires,
25:20mais aussi
25:21pathologies cardiovasculaires.
25:23Au total,
25:247 millions de victimes
25:25chaque année.
25:27L'OMS
25:27alerte les opinions publiques.
25:30Nous avons la responsabilité
25:32de dire qu'il s'agit là
25:33d'un risque majeur.
25:34« Si nous ne prenons pas
25:36les mesures
25:36pour protéger
25:37les populations,
25:38pour alerter
25:39les gouvernements,
25:40la société civile
25:41et les milieux économiques,
25:42alors nous ne pourrons
25:43pas les aider
25:44et leur faire profiter
25:45d'une meilleure prévention.
25:48Mais nous ne pouvons
25:49pas prendre
25:49les décisions
25:50à la place des pays
25:51et leur dire
25:52« vous devez faire ceci
25:53ou cela ».
25:55Nous n'avons pas
25:56de pouvoir législatif
25:57sur les pays.
25:58Nous avons un pouvoir
25:59de persuasion.
26:00Le fait que nous soyons
26:02si vigilants
26:03sur nos études,
26:04nos chiffres,
26:05nos recommandations,
26:06c'est une forme
26:07de pouvoir
26:07que nous exerçons.
26:15Comment les États
26:16qui ont jusqu'ici
26:18sacrifié l'environnement
26:19sur le tel de la croissance
26:20combattent-ils ce fléau ?
26:23Tous les projecteurs
26:25sont aujourd'hui
26:26braqués sur un pays,
26:28la Chine.
26:30Pékin fait figure
26:35de capitale mondiale
26:37du smog,
26:38avec ses épisodes répétés
26:39d'alerte environnementale,
26:41cette atmosphère
26:42baptisée
26:42l'herpocalypse.
26:47À Pékin,
26:49le taux de cancer
26:49du poumon
26:50a explosé,
26:51plus 50%
26:52en 10 ans.
26:54Une étude internationale
26:55relayée par l'OMS
26:56estime à 1,2 millions
26:58le nombre
26:59de décès prématurés
27:00dans le pays.
27:02Sans parler du coût
27:03économique,
27:04abyssal,
27:051 400 milliards
27:06de dollars
27:06selon l'OCDE.
27:09Pékin n'a plus
27:09le choix
27:10et déclare en 2014
27:12la guerre
27:12à la pollution.
27:14Une priorité
27:15réaffirmée
27:16avec force
27:16par le Premier ministre
27:18en 2015.
27:19nous sommes déterminés
27:25à réduire la pollution.
27:26Des efforts
27:28immenses
27:28ont déjà été
27:29accomplis.
27:30Mais les progrès
27:31que nous avons réalisés
27:32sont encore loin
27:33des attentes
27:34de notre peuple.
27:36Nous avons déclaré
27:37la guerre au smog.
27:38Nous sommes déterminés
27:39à poursuivre nos efforts
27:40jusqu'à ce que nous
27:42atteignions notre but.
27:42Le régime chinois
27:45déploie les grands moyens
27:47pour vaincre
27:47cet apocalypse.
27:49Le parc automobile
27:50est contrôlé,
27:52un système
27:52de circulation
27:53alternée
27:54est mis en place.
27:56Autour de la capitale,
27:57200 usines
27:58ont été fermées.
28:00L'État
28:01veut punir financièrement
28:02les 15 000 usines
28:03du pays
28:03en cas de dépassement
28:05des normes.
28:05Deux ans plus tard,
28:15les résultats
28:15sont encore insuffisants.
28:17La corruption,
28:19la réticence
28:19des provinces chinoises
28:21ralentissent
28:22le processus.
28:24Le professeur
28:25Rao Siming,
28:26l'un des scientifiques
28:27les plus estimés
28:28du pays,
28:29le reconnaît.
28:32Dans certains endroits,
28:33la corruption
28:33est assez grande.
28:35On ne fait pas encore assez
28:36pour contrôler
28:37l'application de la loi.
28:39Le gouvernement
28:40est déterminé
28:41à combattre la corruption
28:42mais la prise de conscience
28:43est un processus long.
28:46Entre détermination
28:47et aveu d'impuissance,
28:49à quelle échéance
28:50la Chine
28:51peut-elle vaincre
28:51la pollution ?
28:53Améliorer la qualité
28:55de l'air en Chine
28:56demande du temps.
28:58On atteindra
28:58les normes
28:59de l'OMS
29:00peut-être
29:00environ
29:01en 2050.
29:04La France
29:04n'est pas encore
29:05au niveau
29:05et les Etats-Unis
29:06non plus.
29:072050,
29:08pour être aux normes,
29:09c'est dans 35 ans.
29:11Ça veut dire
29:11qu'il y a plus
29:11d'une génération
29:12de Chinois
29:12qui doit vivre
29:13dans un air
29:14qui n'est pas pur.
29:16Est-ce qu'ils sont
29:16prêts à ça ?
29:18Mais vous,
29:19les Français,
29:19vous n'avez pas
29:20atteint les niveaux.
29:21Même après deux générations,
29:23vous avez l'air
29:24pourtant joyeux.
29:24La société chinoise,
29:29la société chinoise,
29:29elle,
29:30est lassée
29:30de suffoquer
29:31et s'éveille
29:32à la lutte
29:33environnementale.
29:35En mars 2015,
29:37la diffusion
29:38d'un documentaire
29:39marque un tournant.
29:42Il est signé
29:43de Chai Jing,
29:44ancienne journaliste
29:45vedette,
29:46devenue l'icône
29:47de ce combat.
29:50Des extraits
29:50de son film
29:51sont diffusés
29:52au grand jour
29:52dans les rues de Pékin.
29:53Elle y fustige
29:55le laxisme
29:56des gouvernements locaux,
29:57dénonce des usines
29:58qui polluent
29:59en toute impunité.
30:02Cette odeur
30:02de dioxyde de soufre
30:03provient de la fumée.
30:06Cette pollution
30:07n'est pas contrôlée.
30:08Elle contamine
30:09l'atmosphère.
30:12Pourquoi vous n'utilisez
30:13pas de filtre ?
30:14Si, si, il y en a.
30:16Mais pourquoi
30:16il y a autant de fumée,
30:17alors ?
30:20Le succès
30:21est énorme.
30:22Plus de 200 millions
30:23de vues
30:24sur les réseaux sociaux
30:25en quelques jours.
30:27Mais très vite,
30:28les commentaires
30:28sur la toile
30:29affolent les autorités
30:30qui censurent
30:31la diffusion.
30:37Je pense que
30:38la diffusion
30:38de son documentaire
30:39a sûrement reçu
30:40des soutiens
30:41du régime.
30:44Autrement,
30:45elle n'aurait jamais
30:46eu la possibilité
30:47de le diffuser
30:48sur autant de plateformes.
30:49mais on comprend
30:53aussi pourquoi
30:53au moment
30:54où la diffusion
30:55prend de l'ampleur,
30:57le gouvernement
30:57a besoin
30:58de le censurer.
31:01Si le gouvernement
31:02perd le contrôle
31:03et laisse monter
31:04les mécontentements,
31:05alors des citoyens
31:06pourraient commencer
31:07à poser une question.
31:09Qui est responsable ?
31:10Si le gouvernement
31:14n'arrive pas
31:15à protéger son peuple
31:16et à résoudre
31:17ses problèmes
31:17environnementaux,
31:19il peut perdre
31:19sa crédibilité.
31:25Ils n'ont ni
31:26le droit de grève
31:26ni celui
31:27de manifester.
31:29Et pourtant,
31:30des citoyens chinois
31:31s'organisent
31:32clandestinement
31:33sur Internet,
31:34descendent dans les rues
31:35pour réclamer
31:36des fermetures
31:37d'usines.
31:37Ces actions
31:45spontanées
31:45mais répétées
31:46font parfois
31:47plier les autorités.
31:50Pékin n'ignore plus
31:51que sa guerre
31:52contre la pollution
31:53est devenue
31:54un enjeu
31:55de stabilité sociale.
31:57Comment
31:57les mégalopoles
31:58qui ont affronté
31:59la même crise
32:00environnementale
32:00il y a 25 ans
32:01s'en sont-elles sorties ?
32:07Sur le continent américain,
32:14l'exemple
32:14le plus emblématique,
32:16c'est Mexico
32:17qui a su trouver
32:18des solutions
32:19jusqu'à ces dernières années.
32:22Mexico est,
32:23vous le savez,
32:24la ville
32:24la plus polluée
32:25du monde.
32:26La situation
32:26est tellement catastrophique
32:27en ce moment
32:28que le gouvernement
32:28a dû renoncer
32:29à ouvrir les écoles.
32:30En 1990,
32:37Mexico est une cuvette
32:39irrespirable,
32:40cernée par 40 000 usines,
32:43traversée par 3,5 millions
32:44de véhicules
32:45qui brûlent
32:46de l'essence au plomb.
32:49Acculée,
32:50la capitale mexicaine
32:51choisit la manière forte.
32:53Elle délocalise
32:54ses industries,
32:55impose l'interdiction
32:56de rouler
32:57un jour par semaine.
32:58Elle ordonne aussi
33:00un contrôle technique
33:01des véhicules
33:02chaque année
33:02pour exclure
33:03les plus polluants.
33:04Le gouvernement jure
33:05qu'avant la fin de l'année,
33:07toutes les voitures
33:07seront passées
33:08par des centres de contrôle
33:09comme celui-ci
33:10et auront réglé
33:12leurs moteurs.
33:14Aujourd'hui,
33:15Mexico a gagné
33:16200 jours d'air sain par an,
33:18selon les normes mexicaines,
33:20encore loin
33:21de celles de l'OMS.
33:24Mais la vigilance
33:25est permanente.
33:27La qualité de l'air
33:27est surveillée
33:28comme le lait
33:29sur le feu.
33:34Et le principe
33:35d'une écologie punitive
33:37est assumé
33:38par la mairie
33:39de Mexico.
33:44La politique publique
33:46que nous avons mise
33:48en place
33:48ces 20 dernières années
33:49a permis
33:49une tendance
33:50à la baisse.
33:51Et le grand défi,
33:53c'est de continuer
33:53sur ce mouvement.
33:54nous devons assumer
33:57les nombreuses décisions
33:58impopulaires.
34:01Nous sommes ici
34:02pour ça,
34:03pour prendre
34:03des décisions responsables
34:05qui bénéficient
34:06à tous.
34:06Mais après 25 ans
34:13d'efforts,
34:14les Mexicains
34:15sont lassés
34:15des sacrifices
34:16qu'on leur demande.
34:18Les opposants
34:19au programme
34:19Hoy no Circula
34:21protestent
34:21contre la nouvelle
34:22mesure de l'État fédéral.
34:26En été 2014,
34:28ils manifestent
34:29contre l'interdiction
34:30pour les véhicules
34:30de plus de 15 ans
34:31de circuler le samedi
34:33sous peine d'amende
34:34de 200 euros.
34:37Mais surtout,
34:38les Mexicains
34:39contournent les lois
34:40avec la corruption.
34:43Une pratique généralisée
34:44dont ce chauffeur de taxi
34:46connaît tous les secrets.
34:50Si tu te fais arrêter
34:51par un policier
34:51alors que tu roules
34:52en infraction,
34:53l'agent te demande
34:54un bacchiche
34:54et te laisse passer.
34:56Il te donne même
34:56un mot de passe
34:57pour circuler
34:58toute la journée
34:58partout sans problème.
35:03Entre les mauvaises pratiques,
35:04et l'urbanisation tentaculaire,
35:07la pollution de Mexico
35:08remonte à des niveaux alarmants.
35:11La ville doit franchir
35:12une nouvelle étape.
35:14L'espoir vient sans doute
35:15des nouveaux leaders
35:16environnementaux.
35:19Marta Delgado
35:20mène campagne
35:21pour convaincre
35:21les Mexicains
35:22de se déplacer autrement.
35:25Mais elle réclame aussi
35:26des pouvoirs publics,
35:27des solutions
35:28de mobilité durable.
35:29Nous avons imposé
35:33des règles très strictes
35:34qui sont uniques
35:35dans l'agglomération.
35:37Et ce serait très bien
35:38d'imaginer que toutes ces règles
35:39soient étendues
35:40à l'ensemble du territoire.
35:44Dans la ville de Mexico,
35:46je pense que les habitants
35:47ont fait assez d'efforts.
35:49On doit réfléchir
35:51à d'autres solutions
35:52qui rendent le transport public
35:54plus attractif
35:55pour la population.
35:59Il faut mettre en place
36:01des options satisfaisantes
36:02pour les personnes,
36:03sans attendre des gens
36:05qu'ils prennent conscience
36:06de tous les problèmes
36:07de la société.
36:09Les problèmes de santé,
36:11d'économie,
36:12de civilité,
36:13d'urbanisme,
36:14de propreté,
36:15de l'écologie.
36:15C'est d'une campagne culturelle,
36:18d'une révolution culturelle
36:20dont nous avons besoin.
36:26Mexico est dos au mur.
36:28Dans 10 ans,
36:2980% des Mexicains
36:31vivront en ville.
36:33Une perspective
36:33qui amplifie
36:35son défi écologique.
36:45En Europe,
36:57des villes mènent
36:58cette bataille environnementale
36:59depuis des années.
37:02Berlin,
37:03pionnière d'une politique verte,
37:05en est le meilleur exemple.
37:08La capitale allemande
37:09est moins exposée
37:10à la pollution
37:10que d'autres villes européennes,
37:13mais elle a su imposer,
37:14dès 2008,
37:15une zone environnementale.
37:18Un centre-ville protégé,
37:20débarrassé des voitures
37:21à forte émission polluante.
37:24Sans cette vignette,
37:26les automobilistes
37:27s'exposent
37:27à une amende
37:28de 40 euros
37:29et au retrait
37:30d'un point de permis.
37:32Martin Lutz
37:33est l'un des maîtres d'œuvre
37:35de ce plan anti-pollution.
37:38Voilà,
37:39c'est ici que commence
37:40la zone environnementale.
37:42« Après 8 ans d'application,
37:46Berlin ne sait pas mesurer
37:47le bénéfice sanitaire
37:48pour ses habitants,
37:50mais certains chiffres
37:51ne trompent pas. »
37:54Les particules de diesel
37:57ont diminué
37:57de 50%.
37:59Elles ne sont qu'une partie
38:00des particules fines
38:01pour lesquelles
38:02nous avons des seuils limites.
38:04Et la concentration totale
38:06en particules
38:06a diminué
38:07de 10%.
38:08Mais c'est un chiffre
38:09considérable,
38:10car il n'existe
38:11presque aucune autre mesure
38:12qui, à elle seule,
38:14a eu un effet
38:14de cette ampleur.
38:15nous avons ainsi
38:18contribué
38:19de façon significative
38:21à la protection
38:22de la santé
38:22de la population urbaine.
38:26La capitale allemande
38:28vise l'objectif
38:29de zéro dépassement
38:30des normes européennes
38:32avant 2020.
38:33Elle n'y est pas encore.
38:35Les niveaux d'oxyde d'azote
38:36demeurent élevés.
38:37« La raison,
38:38c'est que nous voyons
38:41beaucoup plus
38:42de véhicules diesel
38:42qu'auparavant.
38:43Et ces diesels,
38:47surtout les nouvelles générations,
38:49hélas,
38:50émettent beaucoup plus
38:51de dioxyde d'azote
38:52que les normes européennes
38:55portent à le croire. »
39:00Même Berlin,
39:03pourtant capitale très verte,
39:05n'est pas allé
39:06jusqu'à interdire
39:07les voitures diesel récentes.
39:13Si un pays
39:16concentre
39:16toutes les critiques
39:17sur ce carburant
39:18cancérogène
39:19selon l'OMS,
39:21c'est bien la France,
39:22le pays le plus
39:23dieselisé au monde.
39:25Mais en novembre 2014,
39:27une déclaration
39:28sonne comme
39:29un tournant politique.
39:33« Ce moteur diesel
39:34longtemps privilégié,
39:36cela a été une erreur.
39:37Il faut progressivement
39:39revenir dessus
39:40avec intelligence
39:42et pragmatisme. »
39:45Depuis ce discours,
39:46quels sont
39:47les réels engagements
39:47de l'État ?
39:50Auditionnés
39:50par une commission
39:51d'enquête parlementaire
39:52en juin 2015,
39:54les constructeurs automobiles
39:55sont dans la ligne
39:56de mire.
39:58« Monsieur Christian
39:59Chapelle,
40:00prêtez serment
40:01de dire toute la vérité,
40:02rien que la vérité,
40:03levez la main droite
40:04et dites « je le jure,
40:05je le jure ». »
40:06Leur tout nouveau moteur diesel
40:08serait aussi propre
40:09que les moteurs essence.
40:11Une version très contestable.
40:14Les tests de pollution
40:15de tous les véhicules européens
40:17réalisés en laboratoire
40:18ne reflètent pas
40:20les conditions réelles
40:21de circulation.
40:23Le scandale Volkswagen
40:24et la fraude
40:25à la pollution,
40:26dévoilée en septembre 2015,
40:28ont jeté encore plus
40:29le trouble.
40:30Les ONG
40:31réclament la transparence.
40:33« Tant qu'il n'y aura pas
40:34des tests qui seront
40:35plus robustes,
40:36on ne pourra pas faire
40:37confiance aux constructeurs
40:38pour qu'on les laisse dire
40:40que le véhicule diesel
40:41aujourd'hui
40:41est un véhicule propre.
40:42Au niveau des oxydes d'azote,
40:43là je pense qu'on ne peut pas
40:44vraiment dire
40:45que le véhicule diesel
40:46soit encore vertueux aujourd'hui.
40:47Plusieurs essais ont été faits
40:48par des laboratoires indépendants
40:50au niveau international,
40:51par les services
40:52de la commission
40:53basée en Italie
40:54pour bien montrer
40:55qu'un véhicule euro 6 diesel,
40:57donc les véhicules
40:57les plus récents,
40:58émettent en moyenne
40:59entre 7 à 8 fois plus
41:01dans la vraie vie
41:02que sur le cycle homologué.
41:04« Madame Ségolène Royal,
41:07prêtez serment
41:07de dire toute la vérité,
41:09rien que la vérité,
41:09levez la main droite
41:10et dites je le jure. »
41:12Auditionnée elle aussi,
41:14la ministre de l'écologie,
41:15Ségolène Royal,
41:17confirme publiquement
41:18que les diesels
41:19sont toujours polluants.
41:21De là à les bannir,
41:22c'est une autre histoire.
41:23Merci Madame la Ministre.
41:26Madame la Ministre,
41:27vous n'avez pas répondu
41:28à ma question,
41:28excuse-moi de vous interrompre,
41:29M. le Président,
41:29sur le diesel.
41:32Sur l'interdiction du diesel ?
41:33Oui.
41:34Aujourd'hui,
41:35il y a deux choses.
41:36On n'est plus dans les logiques
41:37d'interdiction du...
41:39On ne peut pas faire
41:39l'interdiction du diesel
41:40du jour au lendemain
41:41puisqu'on a encouragé
41:42pendant des années
41:43et des années et des années
41:44l'achat de véhicules diesel.
41:45Donc il faut aussi
41:46savoir raison garder,
41:48être pragmatique
41:49et regarder la réalité
41:50de la situation.
41:52Deuxièmement,
41:53il faut savoir
41:53ce que l'on veut.
41:54Soit on dit effectivement
41:56qu'il y a 40 000 morts
41:57prématurées
41:58à cause de la pollution.
41:59Mais à ce moment-là,
42:00on prend des mesures
42:01beaucoup plus radicales.
42:02Comment se fait-il
42:03qu'il y ait des bus diesel
42:04dans Paris,
42:06des taxis diesel
42:07dans Paris
42:08et qu'on nous dise
42:10qu'il y a 20 000
42:12à 40 000 morts prématurées ?
42:13Mais alors on arrête
42:14tout de suite.
42:15Et on dit,
42:16ben voilà.
42:16Et non,
42:16maintenant,
42:17les taxis seront électriques,
42:18les bus seront électriques,
42:19pourquoi c'est si lent ?
42:21Donc on est tous
42:22comptables
42:23de ce qui est fait.
42:25Vous voyez ?
42:25Donc moi,
42:25je veux bien
42:26qu'on ait une idéologie
42:27anti-diesel
42:28et c'est vrai
42:30qu'il y a des pollutions
42:31mais en même temps,
42:32à ce moment-là,
42:33il faut passer à l'action.
42:35La ministre renvoie
42:36la responsabilité aux villes.
42:39C'est pourtant bien
42:40l'État français
42:40qui est poursuivi
42:42par Bruxelles
42:42pour non-respect
42:44des valeurs limites
42:45de la qualité de l'air.
42:46pendant que Mme la rapporte
42:48Paris prend les devants
42:51et veut donner l'exemple.
42:53La maire de la capitale
42:54s'engage à libérer la ville
42:56de tous les véhicules polluants
42:58d'ici à 2020.
42:59Qui est pour ?
43:01Qui est contre ?
43:04Qui s'abstient ?
43:05Très bien.
43:06Je mets...
43:08On peut applaudir quand même.
43:09Au 1er janvier 2016,
43:14le centre de Paris
43:15sera une zone
43:16à circulation restreinte
43:17sur le modèle de Berlin.
43:20Les véhicules antérieurs
43:21à 1997
43:22y seront interdits.
43:24A l'inverse,
43:26des avantages
43:26seront accordés
43:27aux Parisiens
43:28qui préfèrent
43:29les systèmes de voitures
43:30en autopartage.
43:33Mais comme à Berlin,
43:35pas question d'exclure
43:36pour l'instant
43:36les nouveaux diesels.
43:38Je ne veux plus
43:41de diesels à Paris.
43:42Et y compris
43:43les diesels modernes
43:44sont dangereux.
43:45C'est une technologie
43:46du passé.
43:47Ce sont des énergies fossiles,
43:49il faut passer à autre chose.
43:50Mais je suis pragmatique,
43:51je veux que ça marche,
43:52je veux qu'on trouve
43:53aussi des solutions alternatives
43:54et qu'on puisse accélérer
43:56la transformation
43:58du parc automobile
43:59en partant
44:00des véhicules
44:00les plus anciens
44:01et puissent acquérir
44:03des véhicules propres
44:04ou des véhicules électriques
44:05ou pas de véhicules du tout
44:06parce qu'on peut très bien
44:07se déplacer en ville
44:08sans avoir une voiture
44:10personnelle attitrée.
44:12Et je fais tout
44:13pour que ma ville
44:13soit plus qu'au rendez-vous
44:16à l'avant-garde
44:17de cette mobilité électrique.
44:19Et vous verrez,
44:20vous verrez qu'en 2020,
44:21le paysage
44:22ne sera plus du tout le même.
44:23entre les villes et les états
44:27qui se renvoient la balle,
44:29des actions encore trop ponctuelles,
44:31la bataille de l'air
44:32montre ses limites.
44:36Selon les chercheurs,
44:38une dimension du phénomène
44:39est totalement sous-estimée
44:40par les politiques.
44:43La pollution atmosphérique
44:44n'a pas de frontières.
44:45La preuve scientifique
44:53nous parvient des satellites,
44:55véritable scanner de l'atmosphère.
44:58Ils mesurent plusieurs fois par jour
44:59le transport d'épanaches de gaz
45:01et de particules
45:02à travers le globe.
45:05Les polluants s'exportent
45:07de pays en pays.
45:09En Europe,
45:11la France peut recevoir ainsi
45:12une partie de la pollution allemande
45:14qui elle-même provient de Pologne.
45:17Et inversement,
45:18selon les courants aériens
45:20et l'intensité des épisodes.
45:23En Asie,
45:24le smog de Pékin
45:25survole le Japon,
45:27mais à plus grande échelle,
45:29le nuage brun chinois
45:30peut se déplacer
45:31à une vitesse vertigineuse.
45:35Poussé par les vents,
45:36il peut traverser
45:37l'océan Pacifique
45:38et atteindre le continent américain
45:41en 3 à 5 jours.
45:44C'est à Boulder,
45:49la mecque du climat
45:50et de la chimie atmosphérique,
45:52que les chercheurs étudient
45:53ce phénomène
45:54depuis plusieurs années.
45:57L'équipe de David Edwards
45:59traque le parcours de l'ozone,
46:02ce gaz néfaste
46:03pour la santé
46:03et les cultures.
46:04Nous voyons de plus en plus
46:13l'impact de cette pollution
46:14qui parcourt
46:15une très longue distance.
46:18Les études indiquent par exemple
46:20que 5 à 10%
46:21du niveau d'ozone observé
46:22sur la côte ouest
46:24de l'Amérique du Nord
46:24proviendrait de la Chine.
46:26Les études suggèrent
46:31que la délocalisation
46:33des industries
46:33manufacturières américaines,
46:36particulièrement en Asie,
46:38a pu produire
46:39plus d'émissions polluantes
46:40en Asie
46:41et par cet effet
46:43de transport,
46:44elles reviendraient
46:45aux Etats-Unis.
46:49Ce serait quand même
46:50assez ironique
46:51si c'est ce qui se produit
46:52vraiment.
46:52Une ironie du sort
47:01pour la Californie
47:02qui a déployé
47:03tant d'efforts
47:04pour devenir
47:05l'un des Etats américains
47:06les plus propres.
47:09La Californie applique
47:11à la lettre
47:11le Clean Air Act,
47:14la loi la plus répressive
47:15au monde
47:15sur la qualité de l'air.
47:21A Los Angeles,
47:22symbole d'une réussite
47:24environnementale
47:25dans les années 90,
47:27les concentrations
47:27d'ozone
47:28et de particules fines
47:29repartent à la hausse.
47:34Dans la vallée
47:34de San Joachim,
47:36au centre de la Californie,
47:38le nuage chinois
47:39crée la polémique.
47:41La région dépasse
47:42les seuils réglementaires
47:43et refuse de payer
47:45des amendes
47:45pour une pollution
47:46qu'elle prétend
47:47ne pas produire.
47:49Un faux prétexte,
47:51selon la patronne
47:52de l'agence gouvernementale
47:53de la qualité de l'air.
47:55Je ne suis pas en train
47:58de dire
47:58que nous devrions
47:59ignorer ce phénomène.
48:01Mais je suis inquiète
48:02à l'idée d'entendre
48:03les industriels,
48:04les autorités locales,
48:05nous dirent
48:06qu'il n'y a rien
48:07que l'on puisse faire.
48:08Ce n'est pas notre faute.
48:10Tout ça vient de la Chine.
48:13Ignorant du même coup
48:13la pollution
48:14qu'ils génèrent ici.
48:15Ce ne serait pas
48:17légalement juste.
48:18Ce ne le serait pas
48:19non plus scientifiquement.
48:22Chacun devrait faire
48:23ce qu'il a à faire.
48:24Il n'y a pas un seul
48:25grand méchant
48:26dans toute cette histoire.
48:27Tout le monde
48:28a sa part de responsabilité.
48:33Une pollution atmosphérique
48:34sans frontières
48:35et sans gendarmes internationaux.
48:38Il n'existe
48:39aucun traité mondial
48:40ni même un indice commun
48:42de la qualité de l'air.
48:43Face à l'urgence,
48:48Guy Brasseur,
48:49climatologue reconnu,
48:51milite pour une gouvernance mondiale
48:53de la pollution de l'air.
48:56L'Europe,
48:57les Etats-Unis,
48:57qui ont quand même
48:58beaucoup travaillé
48:59sur le problème
48:59de la pollution de l'air,
49:00de la qualité de l'air,
49:02considèrent un peu
49:02que ce n'est plus leur problème.
49:04C'est le problème de la Chine,
49:05c'est le problème de l'Inde,
49:06ce sera peut-être
49:06le problème de l'Afrique.
49:08Demain,
49:09il faudrait que ces gouvernements
49:10réfléchissent un peu plus loin
49:11que le bout de leur nez,
49:12si je puis dire,
49:12et comprennent
49:13qu'en réalité,
49:14la pollution en Chine,
49:15la pollution en Inde,
49:17même si ce n'est pas direct
49:18et visible,
49:19mais à long terme,
49:20c'est aussi un problème
49:21pour nous en Europe
49:21ou un problème
49:22pour le continent nord-américain.
49:25Et on n'a pas encore réussi
49:26à convaincre véritablement
49:29le monde politique international
49:31de la nécessité finalement
49:33d'avoir un grand accord international
49:35sur les problèmes de pollution.
49:37Il ne s'agit pas simplement
49:38de dire
49:38que vous ne pouvez plus polluer,
49:40il s'agit d'aider les pays
49:41à développer leur économie,
49:43leur infrastructure,
49:44leur système industriel
49:47pour que les émissions
49:48soient limitées.
49:51Et là,
49:51nous devons les aider.
49:52Donc,
49:52on ne peut pas attendre 10 ans,
49:54il faut le faire tout de suite.
49:55Une urgence
49:57dont la résolution
49:59exige des politiques globales
50:01sur nos façons de produire
50:02et de vivre dans nos villes.
50:05Les lanceurs d'alerte
50:06appellent à une mobilisation planétaire
50:09comme pour le climat.
50:11Pour eux,
50:12la bataille de l'air
50:13ne fait que commencer.
50:17Ce n'est que le début du combat
50:18parce qu'en 2050,
50:2075% de la population mondiale
50:23vivra en ville.
50:24Cela représente des dangers
50:28mais aussi des opportunités
50:30pour améliorer le bien-être
50:31de la majorité
50:32de la population mondiale.
50:38Nous devons penser les villes
50:40en termes de bénéfices
50:41pour la population.
50:43La santé publique,
50:44la qualité de vie
50:45devraient lier
50:46toutes les politiques publiques urbaines.
50:48Il nous faut des citoyens engagés.
50:56Il nous faut des politiciens
50:57avec la volonté d'agir.
50:59Mais je suis plutôt optimiste
51:01parce qu'à partir du moment
51:03où les citoyens comprennent
51:04l'ampleur du problème,
51:06alors ils s'engagent.
51:08Ils s'emparent de cet enjeu.
51:09Ils sont très passionnés
51:09pour le sujet.
51:10Ils sont très passionnés
51:11pour le sujet.
51:12Sous-titrage Société Radio-Canada
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