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  • 11/06/2025
Le procureur de la République de Chaumont (Haute-Marne), Denis Devallois, s'exprime, et indique que "Les faits se sont produits entre 8h15 et 8h30, devant le portail du collège. Le mis en cause a sorti un couteau de son sac et porté plusieurs coups violents à la surveillante qui se tenait à l’entrée", évoquant un couteau de cuisine de de 34 cm avec une lame de 20 cm.

Et d'évoquer les nombreuses plaies sur la victime: "7 plaies sur le côté gauche, une plaie au niveau du crâne, deux aux épaules, deux dans le dos dont une à l'origine du décès d'une profondeur de 18 cm"

Le mis en cause "reconnait les faits mais ne les explique pas vraiment."

Et d'indiquer qu'"il n'exprime pas de regret, ni aucune compassion pour les victimes"

Il s'agit d'un "collégien en 3e", poursuit Denis Devallois, procureur de Chaumont. Il est "décrit comme sociable et plutôt comme un bon élève. Il est issu d’une famille unie et insérée professionnellement. Aucun membre de sa famille ne présente d’antécédents judiciaires".

Le collégien de 14 ans avait déjà donné un "coup de poing à un camarade de classe", et "frappé un élève de 6e", ajoute Denis Devallois.

"Il exprime une certaine fascination pour la mort et la violence. Il est adepte de jeux vidéos violents", a également indiqué le procureur.

"Il utilise peu les réseaux sociaux. Il a parlé de pertes de repères quant à la valeur de la vie humaine"

"Le mis en cause dit avoir pris un couteau chez lui pour faire le plus de dégâts" et "'ressassait le projet de tuer depuis samedi dernier"

Le collégien âgé de 14 ans "a voulu s'en prendre à une surveillante, sans cibler en particulier l'une d'entre elles", a indiqué le procureur de Chaumont.

Il avait été "sermonné par une surveillante vendredi, alors qu'il embrassait sa petite amie". "Il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général", ajoute-t-il.

La garde à vue est prolongée jusqu'à demain. "Il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle", ajoute le procureur de Chaumont, qui évoque la qualification retenue de "meurtre aggravé".

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Transcription
00:00Et on est... Parfait. Est-ce que tout le monde est prêt ?
00:07Eh bien, écoutez, je vous propose de commencer.
00:11Donc, mesdames et messieurs, bonjour.
00:15La conférence d'aujourd'hui a pour objet de porter à la connaissance de nos concitoyens
00:20des éléments objectifs tirés de la procédure relative aux événements survenus hier
00:27au Collège Françoise Dolto de Nogent.
00:31Alors, avant d'évoquer ces éléments, je tenais à exprimer ma plus sincère compassion
00:36pour la famille de la victime, la victime que je nommerai Mme Mélanie G.
00:43Je ne souhaite pas mentionner son nom par égard pour ses proches.
00:47Je tenais à exprimer également ma compassion pour les personnels du Collège de Nogent,
00:51aux élèves, à leur famille, ainsi qu'à l'ensemble des Nogentaises et des Chauds Nogentés,
00:58car je crois qu'aujourd'hui, nous pouvons tous partager l'émotion légitime provoquée par ce drame.
01:07J'ai pu d'ailleurs rencontrer à plusieurs reprises hier les membres de la famille de la victime,
01:10notamment aux côtés de Mme la ministre,
01:13et je tiens à rendre hommage à la grande dignité dont ils ont fait preuve face à la douleur.
01:18Je souligne d'ailleurs le dispositif important mis en œuvre pour apporter un soutien aux victimes
01:25et à l'ensemble de la communauté éducative, dispositif mis en œuvre par les services de la préfecture,
01:31du rectorat, des services départementaux de l'éducation nationale, du SDIS, de la protection civile,
01:37de l'association départementale d'aide aux victimes, mais également de la part des élus locaux,
01:43je pense notamment au conseil départemental et à la mairie de Nogent.
01:46Comme vous le savez, les faits se sont produits à Nogent, Haute-Marne,
01:52hier, entre 8h15 et 8h30, devant le portail du collège, lors de l'entrée des élèves.
02:00Le mis en cause, lui-même collégien âgé de 14 ans, a sorti un couteau de son sac
02:06et apporté plusieurs coups violents à la surveillante qui se tenait à l'entrée.
02:12Il s'agissait d'un couteau de cuisine de 34 cm avec une lame d'une longueur de 20 cm.
02:19L'intéressé, le mis en cause, a immédiatement été maîtrisé par un gendarme qui, lui-même,
02:26a été blessé à la main et présente une incapacité totale de travail de 10 jours.
02:31Je tiens à saluer particulièrement le courage de ce sous-officier de la gendarmerie de grande valeur.
02:39Les gendarmes étaient présents sur les lieux à l'entrée des classes
02:42parce qu'ils procédaient à une opération de contrôle aléatoire des sacs des élèves
02:48afin de découvrir d'éventuelles armes blanches.
02:52Il s'agit d'opérations que mettent en œuvre régulièrement les policiers et les gendarmes
02:57aux abords des établissements scolaires.
02:5822 opérations de ce type se sont déroulées ces derniers mois dans notre département
03:05et une opération similaire avait eu lieu au Collège de Nogent le 25 avril 2025
03:11sans qu'aucune arme n'ait été découverte.
03:16On ne peut que s'imaginer avec effroi ce qu'il aurait pu advenir
03:20si les gendarmes n'avaient pas été présents mardi 10 juin devant cet établissement.
03:24Malgré les soins prodigués par les secours, la victime est décédée sur place à 10h10.
03:34L'autopsie pratiquée ce jour a mis en évidence sept plaies
03:39situées principalement sur le côté gauche de la victime,
03:43deux lésions de défense au niveau des mains,
03:45une plaie au niveau du crâne,
03:47deux plaies au niveau des épaules,
03:49deux plaies dans le dos, dont une à l'origine du décès
03:53d'une profondeur de 18 cm.
03:56La victime était âgée de 31 ans.
03:59Elle est exercée en qualité de surveillante
04:01ou d'assistante d'éducation, pour reprendre le terme consacré,
04:05depuis la rentrée de septembre 2024.
04:08Elle est décrite par tous les témoignages
04:10comme une personne particulièrement appréciée,
04:13notamment dans l'exercice de sa profession.
04:15Elle était maman d'un jeune enfant de 4 ans.
04:20Le mis en cause a immédiatement été placé en garde à vue
04:24des chefs de tentative de meurtre sur une personne
04:26chargée d'une mission de service public
04:28et de tentative de meurtre sur une personne dépositaire
04:31de l'autorité publique.
04:33La qualification retenue, naturellement,
04:36a évolué en meurtre aggravé après le décès de la victime.
04:40Je tiens à saluer l'important dispositif mis en œuvre
04:43par le groupement de gendarmerie départementale
04:45ainsi que par la section de recherche de la gendarmerie de Reims
04:49auxquelles j'ai confié la poursuite des investigations.
04:54Alors, quel est le profil du mis en cause ?
04:57Celui-ci est né en août 2010.
05:00Il est collégien en 3e au sein du collège
05:02François Zolto de Nogent.
05:05Il est décrit comme sociable et plutôt comme un bon élève.
05:10Intégré à la vie de son établissement,
05:13il est d'ailleurs référent anti-harcèlement
05:15depuis plusieurs années.
05:17Il est issu d'une famille unie et insérée professionnellement.
05:22Aucun membre de sa famille ni lui-même
05:24ne présente d'antécédents judiciaires.
05:28L'enquête a établi qu'il avait fait l'objet
05:29de deux sanctions disciplinaires en novembre et décembre 2024.
05:35Une pour avoir porté des coups de poing
05:37à un camarade de classe, une autre pour avoir frappé
05:40un élève de sixième.
05:42Pour ces faits, deux sanctions disciplinaires
05:45ont été apportées par l'établissement scolaire.
05:47Une exclusion des cours pendant une journée
05:50avec présence au collège pour les premiers faits,
05:53puis une exclusion complète d'une journée pour les secondes.
05:56Depuis, aucun nouvel incident n'était intervenu
06:01dans l'établissement.
06:01En garde à vue, l'intéressé se montre détaché
06:06tant au regard de la gravité des faits reprochés
06:11que des conséquences vis-à-vis de lui-même.
06:15Il ne manifeste au demeurant aucun signe évoquant
06:18un possible trouble mental.
06:21Il reconnaît être l'auteur du passage à l'acte,
06:24mais ne l'explique pas véritablement.
06:27Il n'exprime pas de regrets
06:30ni aucune compassion pour les victimes.
06:36Il fait part d'une certaine fascination
06:38pour la violence et la mort,
06:41ainsi que pour les personnages les plus sombres
06:43des films ou des séries télévisées.
06:47Il est adepte de jeux vidéo violents,
06:49sans pour autant être addict à ses jeux
06:51selon ses propres termes
06:53et selon les déclarations de ses parents.
06:54Il utilise peu les réseaux sociaux.
06:59D'une manière générale,
07:01ce jeune homme apparaît en perte de repère
07:03quant à la valeur de la vie humaine
07:04à laquelle il ne semble pas attacher
07:06une importance particulière.
07:10Il a indiqué aux enquêteurs
07:11avoir voulu s'en prendre à une surveillante
07:13sans cibler en particulier l'une d'entre elles.
07:17Dans l'établissement,
07:18il n'y a que des dames qui exercent cette fonction.
07:22Il ne ciblait donc pas particulièrement
07:24la victime, madame Mélanie G.
07:27Il indique avoir agi ainsi
07:29parce qu'il ne supportait plus le comportement
07:31des surveillantes en général,
07:33qui auraient eu, selon lui,
07:35une attitude différente selon les élèves.
07:38Il ne peut pas toutefois
07:39relater précisément les événements
07:41qui expliqueraient ses sentiments
07:44d'injustice subie et de colère.
07:46Il établit peut-être lui-même
07:50un lien entre le fait d'avoir été sermonné
07:53par une surveillante vendredi 6 juin
07:56alors qu'il embrassait sa petite amie
07:58au sein du collège.
08:00Il précise que cette surveillante
08:02n'est pas celle qui sera sa victime
08:04le mardi 10 juin.
08:06A la suite de cet incident
08:09de vendredi,
08:11il déclare avoir ressassé,
08:13dès le lendemain, samedi 7,
08:15le projet de tuer une surveillante
08:16et, selon ses propres termes,
08:19n'importe laquelle.
08:21Il précise d'ailleurs
08:22avoir,
08:24mardi matin,
08:25après le petit déjeuner,
08:27pris le plus gros couteau
08:28qui se trouvait à son domicile
08:29pour, selon ses propres termes,
08:32faire le plus de dégâts.
08:33A l'heure actuelle,
08:36la garde à vue de l'intéressé
08:38a été prolongée
08:39et se poursuit
08:40avec la réalisation
08:41de nouvelles auditions.
08:44Les faits reprochés
08:45sont passibles
08:46de la réclusion criminelle
08:47à perpétuité
08:48et, en raison de sa minorité,
08:50le mis en cause
08:51en cours une peine
08:52de 20 ans de réclusion criminelle.
08:54A l'issue de la garde à vue,
08:55demain,
08:56il devrait être présenté
08:57à un juge du pôle de l'instruction
08:59de Dijon.
09:01Je vous remercie
09:02de votre attention
09:02et je vais céder
09:04à présent la parole
09:05au colonel Nolet
09:06qui commande
09:08le groupement
09:08de gendarmerie départementale
09:10de Haute-Marne.
09:13Excusez-moi.
09:16Merci, monsieur le procureur.
09:17Mesdames et messieurs,
09:19je tiens tout d'abord
09:21à exprimer,
09:22moi aussi,
09:23notre profonde compassion
09:24et notre solidarité
09:25avec l'ensemble
09:26de la communauté enseignante
09:27du Collège Françoise
09:28de l'Etole-Nogent,
09:29aux côtés desquels
09:31les gendarmes
09:32de la brigade de Nogent
09:33se trouvaient hier matin
09:34et aux côtés desquels
09:37nous avons opéré
09:38une opération
09:39de sécurisation
09:39sur l'ensemble
09:40de la journée
09:40hier avec 65 militaires
09:42engagés
09:43sur l'ensemble
09:45de cette manœuvre
09:46dont les moyens
09:48de l'enquête judiciaire
09:48sur lesquels
09:49le collègue Robert
09:49de la section de recherche
09:50pourra vous donner
09:51plus de détails.
09:53Ces opérations
09:53se poursuivent
09:54d'ailleurs aujourd'hui
09:54avec toujours
09:56la sécurisation
09:57de la prise en charge
09:58des victimes
09:58par les cellules
10:00médico-psychologiques
10:00qui sont en place.
10:03Pour revenir
10:04sur les contrôles
10:06effectués
10:07à l'entrée
10:08des établissements
10:08scolaires,
10:10vous savez que
10:10ces contrôles
10:11se déroulent
10:13d'abord depuis longtemps
10:14puisque nous avons
10:16l'habitude
10:16en lien
10:17avec les établissements
10:18scolaires,
10:19en lien étroit
10:20avec les chefs
10:20d'établissements
10:20d'organiser
10:21ce genre de contrôle
10:22et que depuis
10:24les directives
10:25de la ministre
10:26de l'éducation nationale
10:27et du ministre
10:27de l'Intérieur
10:28en date du 26 mars
10:292025
10:29et ensuite
10:30au drame
10:31survenu dans l'Essonne
10:32le 24 mars,
10:34ces contrôles
10:34se sont intensifiés
10:35sous l'autorité
10:36de madame la préfète
10:38de la Haute-Marne
10:38et de monsieur le procureur
10:39de la République
10:40ici à Chaumont
10:41qui nous avait délivré
10:42des réquisitions
10:43de son parquet.
10:44Nous avons
10:45contrôlé
10:47en zone de gendarmerie
10:48sur le territoire
10:48de la Haute-Marne
10:49environ 2000 élèves
10:51sur 18 établissements
10:53depuis donc
10:54le 26 mars.
10:56S'agissant précisément
10:57du collège
10:58Françoise Dolto
10:59à Nogent,
11:01les relations
11:01étaient excellentes
11:02avec cet établissement.
11:04Nous avions
11:04des opérations
11:05de prévention
11:05qui étaient menées
11:06régulièrement
11:06et je citerai
11:08en particulier
11:09l'intervention
11:10de la maison
11:10de la protection
11:11des familles
11:12du groupement
11:12de gendarmerie
11:12départementale
11:13de la Haute-Marne
11:14au mois de décembre dernier
11:16qui était intervenue
11:17au profit des élèves
11:18de l'établissement
11:18sur la thématique
11:20des violences
11:20et du harcèlement.
11:22Nous avions effectivement,
11:24comme cela a été dit
11:24par M. le procureur,
11:26nous avions réalisé
11:27un premier contrôle
11:27avec une fouille
11:29des sacs
11:30à l'entrée
11:30des élèves
11:31de l'établissement
11:31le 25 avril.
11:33A cette occasion,
11:3480 élèves
11:35avaient été contrôlés,
11:36aucune arme
11:37n'avait été découverte
11:38comme ce fut d'ailleurs
11:39le cas
11:39sur l'ensemble
11:40des contrôles
11:40menés
11:41entre
11:42le 26 mars
11:43et ce mardi
11:4510 juin.
11:47Je tiens à préciser
11:48que ce type de contrôle
11:49va se poursuivre
11:50évidemment
11:51pour la sécurité
11:52des élèves
11:53et des établissements
11:54du territoire
11:56de la Haute-Marne
11:57comme cela sera le cas
11:59sur l'ensemble
12:00du territoire national.
12:00Pour la partie investigation,
12:08ce sont une quarantaine
12:09d'enquêteurs
12:10qui sont engagés
12:10depuis hier matin.
12:12Une douzaine
12:13de la section de recherche
12:14de Reims
12:14renforcée par des officiers
12:16de police judiciaire
12:17de comprendre
12:17le journalier départemental
12:18de la Haute-Marne
12:19dont des enquêteurs
12:20avaient des qualifications
12:21très particulières
12:23et très précieuses
12:23de façon à établir
12:26de la façon
12:28la plus objectivement possible
12:29la vérité
12:30sur ce qui s'est passé
12:32hier matin
12:32entre 8h15 et 8h30
12:34à l'entrée du collège.
12:39Merci messieurs.
12:40Alors on va répondre
12:42à quelques questions
12:43et nous serons assez brefs
12:45parce que vous avez compris
12:46que la garde à vue
12:47se poursuit actuellement,
12:48les auditions
12:49se poursuivent également
12:50donc nous devons encore
12:52à ce stade
12:52mesurer les éléments
12:55que nous pouvons
12:56vous communiquer.
12:57Monsieur le procureur,
12:59c'est une demande
13:00de la Haute-Marne
13:01et qu'il voulait
13:02que l'auteur du fait
13:04avait indiqué
13:06ses intentions
13:07d'intervenir
13:11de la manière
13:12comme ça s'est passé
13:13marquée au collège.
13:15Est-ce qu'il avait
13:16mentionné
13:17sur le pays
13:18ce qu'on a fait
13:19ce qu'on a fait
13:19et ce qu'il a fait
13:19est-ce qu'il est vrai
13:20qu'il avait envoyé
13:21un message
13:22sur l'espace numérique
13:23de travail
13:24du collège
13:24à mon sens
13:25qu'il allait faire ?
13:26Alors les investigations
13:28se poursuivent
13:28comme je vous l'indiquais
13:29mais aucun élément
13:30parvenu à ma connaissance
13:32n'indique que celui-ci
13:33n'aurait exprimé
13:34son projet
13:34notamment sur l'espace
13:35numérique
13:36auquel vous faites allusion.
13:37Est-ce qu'on a entendu dire
13:40également
13:40qu'il avait poursuivi
13:41la victime ?
13:43Il avait commencé
13:44à lui laisser
13:45le lien
13:45un peu plus tôt
13:46et il avait poursuivi
13:48les faits se sont passés
13:50dans un périmètre étroit
13:52et se sont passés
13:53vraiment très rapidement
13:54quelques secondes
13:56à peine
13:56quelques minutes peut-être
13:57donc la victime
13:59n'a pas eu le temps
14:00d'avoir un parcours
14:01tel que celui
14:01que vous décrivez.
14:04Je vous ai dit
14:05qu'il allait ressasser
14:06ce projet de tuer
14:07une surveillance
14:08n'importe laquelle
14:09vous avez ouvert
14:10l'enquête des chefs
14:10de meurtre.
14:11Est-ce que vous ne retenez pas
14:13à ce point de la première question ?
14:14Alors la question
14:15de la qualification
14:16se pose
14:17et évoluera
14:18et elle sera
14:19probablement évoquée
14:21également demain
14:22à l'issue
14:22de la garde à vue.
14:24Je vous ai dit
14:24qu'il n'avait pas
14:25de trouble mentale
14:26parce qu'il a dit
14:27qu'il n'a jamais été élu
14:29par la raison
14:29des adolescents
14:31ou des infrastructures
14:32qui suivent les âmes.
14:34L'intéressé
14:35n'a jamais manifesté
14:36de symptômes
14:38ou de signaux
14:39justifiant
14:40qu'il fasse
14:40l'objet d'un suivi
14:41notamment d'ordre médical.
14:43Est-ce que
14:43l'expertise psychiatrique
14:44interviendra
14:47interviendra nécessairement
14:50dans le cadre
14:50de cette procédure
14:51qui est de nature criminelle ?
14:52Je trouve que les éditions
14:53se poursuivent
14:54M. le procureur.
14:55Est-ce que cet élève
14:56en aurait parlé
14:57en amont
14:58avec ses camarades de classe ?
15:00Ça fait partie
15:00des éléments
15:01que nous vérifions actuellement.
15:02Est-ce qu'il a fait part
15:03de son intention claire
15:04de tuer
15:05ou il voulait le laisser ?
15:08Alors
15:08la mise en cause
15:10nous déclare
15:11avoir eu l'intention
15:12de tuer.
15:13Alors
15:21représentez-vous
15:22l'entrée des élèves
15:23dans un collège.
15:24Il y a 320 élèves
15:25je crois
15:26dans le collège de Chaumont
15:27donc une arrivée
15:27massive d'élèves
15:29et 5 gendarmes
15:30qui sont en train
15:31de procéder à un contrôle
15:32dont rien ne laisse penser
15:33qu'il va
15:34survenir
15:36un acte
15:37d'une telle gravité.
15:38Je rappelle que
15:3922 contrôles
15:41ont été diligentés
15:42au cours des dernières semaines
15:44dans notre département
15:45des contrôles du même type
15:46notamment 14 en zone
15:48de gendarmerie
15:49et lors de ces contrôles
15:50aucune arme
15:51n'a été découverte.
15:53Ce fut le cas
15:53notamment
15:54le 25 avril 2010
15:56devant le collège
15:57Françoise-Doltaud
15:57de Nogent.
15:58Il était donc
15:59difficile de concevoir
16:01que des faits aussi dramatiques
16:03puissent survenir.
16:04C'est une question
16:04pour la gendarmerie.
16:06Surveillance
16:07pourquoi est-elle là ?
16:08Est-elle également
16:09participée
16:10au contrôle des sacs ?
16:11Alors si je peux me permettre
16:13de répondre
16:13mais vous compléterez
16:14mon colonel
16:15il y a une répartition
16:17des rôles
16:17la surveillante
16:18se trouve à l'entrée
16:20de l'établissement
16:20comme dans tous les établissements
16:22pour vérifier
16:23les carnets de correspondance
16:23des élèves
16:24et s'assurer
16:24que les élèves
16:25qui bénèdent dans l'établissement
16:26sont bien des élèves
16:27de l'établissement.
16:28Le contrôle aléatoire
16:30ce ne sont pas tous les sacs
16:31qui sont vérifiés
16:32est un contrôle
16:33fait par les forces de l'ordre
16:34en l'occurrence
16:35celle de la gendarmerie
16:36sur réquisition
16:37du procureur de la République.
16:38Alors il évoque
16:51certaines sources
16:51d'inspiration
16:52mais c'est peut-être
16:53un peu prématuré
16:54pour détailler celle-ci.
16:55Personne n'était au courant
17:03de la survenance
17:04de ce contrôle aléatoire
17:05donc il n'y a pas
17:06de corrélation
17:08entre le fait
17:09qu'il ait mûri ce projet
17:10puis mis celui-ci
17:12en oeuvre
17:12et la présence
17:13des gendarmes
17:14et ce contrôle inopiné
17:15à l'entrée du collège
17:16ce jour-là.
17:20Exactement.
17:21Exactement.
17:22C'est un couteau de cuisine.
17:23Vous disiez de cette surveillante
17:25lorsqu'en garde à vue
17:26vous l'avez posé la question
17:27il disait quoi
17:27de cette femme
17:28que vous connaissez
17:29à l'école ?
17:30C'est un des aspects
17:31que j'ai tenu à souligner
17:32et que je rappelle
17:33le mis en cause
17:35nous indique
17:36ne pas avoir eu
17:37de grief particulier
17:38contre cette surveillance
17:39et ne pas la cibler
17:40particulièrement.
17:41Il voulait s'en prendre
17:42selon ses dires
17:43un membre
17:44du personnel d'encadrement
17:46avec un ciblage
17:48plus précis
17:49sur les surveillantes
17:50de cet établissement
17:51mais je reprends
17:52encore une fois ces termes
17:53n'importe laquelle.
17:54Et il avait choisi
17:55le jour
17:56à date précisément
17:57de son passagenaire ?
17:59Exactement.
18:00Il n'aurait jamais eu
18:01qu'à partir
18:02avec la victime
18:03auparavant
18:04le mois précédent ?
18:07Cela fait partie
18:07des éléments
18:08que nous vérifions
18:09mais à ce stade
18:09il n'apparaît
18:11aucun incident
18:12qui justifierait
18:13une rancœur particulière
18:14contre
18:15la victime
18:16madame Mélenchier.
18:18Même en dehors du collège ?
18:19Même en dehors du collège.
18:20Est-ce qu'il connaissait
18:22la victime ?
18:23Est-ce qu'il n'habit pas loin ?
18:24Est-ce qu'il la connaissait ?
18:26Je n'ai pas cette information
18:28mais rappelons le contexte
18:31Nogent est une petite ville
18:33de 3500 habitants
18:34d'ailleurs
18:34ordinairement
18:35il fait bon vivre
18:36les gens se sentent
18:37en sécurité
18:38les gens se côtoient
18:39donc je pense
18:40qu'ils devaient certainement
18:40se connaître
18:41de vue
18:42après avait-il
18:43des relations
18:43un peu plus proches ?
18:45Là je n'ai pas d'éléments
18:46à ce stade
18:46qui me permettent
18:47de vous l'indiquer.
18:48Alors c'est un élément
19:04qui ne manque pas
19:04de surprendre
19:05néanmoins
19:06il est encore un peu tôt
19:07pour interpréter
19:08le détachement
19:08dont il fait preuve
19:09moi je vous relate
19:10des éléments objectifs
19:11parce qu'il me paraît
19:13important que nos concitoyens
19:15aient ces éléments
19:16et ne nourrissent pas
19:17éventuellement
19:18des explications erronées
19:20sur les circonstances
19:21ou les causes
19:22du passage à l'acte
19:22mais à ce stade
19:23nous attendons
19:24des investigations
19:25complémentaires
19:26notamment d'ordre psychiatrique
19:27pour pouvoir avoir
19:28un peu plus d'éléments.
19:31Monsieur ?
19:32Il s'exprime lors des auditions
19:36en présence de son avocat.
19:37Est-ce que la police
19:38n'a pas été suadée
19:39de passer à l'acte
19:41qui était déterminée
19:42de parler exactement
19:42de policière
19:43ou il n'appelait pas ?
19:45Alors les circonstances
19:46parlent d'elles-mêmes
19:47il est passé à l'acte
19:48malgré la présence
19:49des gendarmes.
19:49J'en fais le constat
19:50comme vous.
19:51Madame Ossère ?
19:52Je ne pense pas
20:10qu'on puisse prononcer
20:12ce terme de solitaire
20:14à son encontre.
20:15Néanmoins,
20:16il n'avait pas
20:16d'investissement particulier
20:18dans une association
20:19sportive précise
20:21comme vous l'indiquez.
20:23Je crois qu'il y avait
20:23une question de ce côté.
20:25Monsieur ?
20:25Ceci n'a absolument
20:29pas été décelé
20:31par quiconque
20:32ni les parents
20:32ni les membres
20:33de la communauté éducative
20:34qui sont pourtant
20:35très attentifs
20:36à l'évolution
20:37des comportements
20:38et n'hésitent pas
20:39à les signaler
20:39pour qu'ils puissent
20:40donner lieu
20:42à les réponses
20:43qui paraissent appropriées.
20:44Monsieur ?
20:44Monsieur le procureur,
20:45le prix de cet élève
20:46s'établissant
20:47est frappé à deux reprises.
20:48Si je comprends,
20:48c'est un élève de cette classe
20:49plus un élève de sixième
20:51en plus
20:52peut-être des éléments
20:52que vous n'avez pas
20:53à l'époque
20:53de cette discrimination
20:54pour la mort,
20:55pour le personnage violent
20:56ou n'est-il pas
20:57des éléments suffisants
20:58pour le surveiller
20:59de l'avantage
20:59et des antennes de la salle ?
21:01Alors,
21:01on peut toujours refaire
21:03l'histoire a posteriori.
21:05Néanmoins,
21:05je parle de deux incidents
21:06qui se passent
21:08au mois de novembre
21:09et au mois de décembre
21:10et qui sont gérés
21:11par l'éducation nationale
21:13au sein de l'établissement
21:14comme le sont gérés
21:16ordinairement
21:17ce type d'événement
21:18dans tous les établissements
21:19scolaires, je le crois.
21:22Et à ce stade,
21:23aucun élément
21:24ne laissait présager
21:25la gravité des faits
21:26qui seraient commis
21:27plusieurs mois plus tard.
21:29Une dernière question,
21:30peut-être ?
21:30peut-être que les étudiants
21:31et les collègues
21:32attirent à l'avantage
21:32que les étudiants
21:33et les collègues
21:34et les étudiants
21:34et les collègues
21:34dans les ordres de l'éducation ?
21:36sont les étudiants
21:37pour les études
21:37d'événées
21:38et les collègues
21:39des collègues
21:39aussi les collègues
21:40qui devaient
21:41une main
21:42qui devaient
21:42s'arrider
21:43et les collègues
21:45sont les collègues
21:45qui sont
21:46assez importantes
21:47et les collègues
21:47sont les collègues
21:49qui sont très intéressants
21:51qui sont les collègues

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