À 7h ce mercredi 11 juin, une poignée de militants a déployé cet étendard de la cause environnementale au niveau de la plage publique du Castel, à quelques mètres du palais des Rois Sardes.
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00:00Ellen Bourge, bonjour, vous êtes représentante de Greenpeace et vous venez de déployer une banderole sur le front de mer à Nice, c'était Nice. Pourquoi cette opération ?
00:08On est ici à Greenpeace aujourd'hui pour délivrer le message de 3 millions de personnes qui soutiennent un moratoire sur l'exploitation minière en eau profonde.
00:16C'est une des menaces les plus fortes qui pèse aujourd'hui sur les océans, et notamment parce qu'il y a une entreprise américaine, The Metal Company,
00:24qui est en train de contourner le droit international et de demander directement aux Etats-Unis un permis pour exploiter les minéraux des grands fronts.
00:33Ça risque évidemment de détruire des écosystèmes qu'on connaît très très peu, et c'est pour ça qu'on est aujourd'hui à Nice pendant l'UNOC,
00:40pendant le sommet sur les océans, pour s'adresser directement au gouvernement qui se réunissent pendant toute cette semaine,
00:46afin qu'ils prennent la seule mesure responsable pour empêcher cette catastrophe d'arriver, c'est-à-dire de rejoindre l'initiative lancée par la France,
00:54d'un moratoire sur l'exploitation minière en eau profonde.
00:57Une conférence sur les océans à laquelle vous n'étiez pas les bienvenus ?
01:01Alors effectivement, on déplore absolument le fait que le bateau de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, soit demeuré personne à notre grata.
01:09On était invité au départ, on était officiellement invité à participer à la parade, on devait avoir une place sur le quai avec notre bateau Arctic Sunrise,
01:18mais le gouvernement français n'a pas souhaité nous recevoir, puisqu'on était quelques semaines auparavant en train de mener campagne en mer
01:27pour placer des rochers au fond de l'eau dans une aire marine protégée et empêcher le chalutage de fond, de ravager les fonds dans cette aire marine protégée.
01:36Cette opération a été présentée comme un acte de vandalisme, notamment par la ministre de l'Environnement français ?
01:43Je pense que c'est totalement faux de dire ça, puisqu'au contraire, on a exactement fait ce qu'il fallait faire,
01:48c'est-à-dire qu'en plaçant des rochers au fond de l'océan, on a protégé cet espace qui ne l'est pas, malheureusement, qui ne l'est pas suffisamment,
01:56puisque en plaçant ces rochers, le chalutage de fond ne peut plus avoir lieu, c'est-à-dire que les chaluts ne peuvent plus racler le fond
02:03alors qu'on est sur des herbiers de Posidonie, on est sur des zones très fragiles,
02:07et c'était très important de venir protéger cette zone, qui est censée être une aire marine protégée,
02:13mais en France, les aires marines protégées ne le sont pas assez, puisque les pratiques de pêche les plus destructrices sont encore autorisées.
02:19C'est ce qu'on déplore.