00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03Éric Revelle, c'est une pariante de la SNCF et de la concurrence.
00:06Oui, oui, oui.
00:07La SNCF face à la concurrence parce que Trenitalia va proposer un TGV Paris-Marseille.
00:14Quand ? A la fin de la semaine ?
00:16A la fin de la semaine. Alors déjà, Trenitalia dont vous parlez, il faisait déjà Paris-Lyon depuis 2020.
00:20Mais là, il va y avoir une nouvelle ouverture à la concurrence qui est une ligne extrêmement fréquentée, extrêmement rentable.
00:26Vrai sujet pour le TGV en France, puisqu'il n'y a qu'un tiers des lignes de TGV qui sont rentables.
00:31Un tiers seulement, oui. Parce qu'on a construit plein de gares de TGV, Jean-Jacques, pour faire plaisir aux patrons du département local, aux collectivités locales.
00:39Donc, en gros, c'est tout l'équilibre financier des TGV qui risque d'être modifié.
00:43Et donc, par voie de conséquence, celui de la SNCF.
00:45Et la SNCF qui s'inquiète, pourquoi ?
00:47Elle s'inquiète parce que son équilibre financier risque d'être modifié.
00:52Les syndicats s'inquiètent aussi.
00:54Mais alors, je vais vous dire une chose. Les syndicats, et leur jusque-boutisme corporatiste, avec des augmentations de salaires,
01:01ils voient évidemment d'un mauvais oeil la concurrence arrivée.
01:04Je ne suis pas sûr que les clients, eux, vont dire la même chose.
01:07Il faut rappeler quand même une chose, c'est que le TGV, ce n'est pas un service public.
01:11Depuis la concurrence bruxelloise, c'est ouvert à la concurrence.
01:15Le TGV ne reçoit pas de subvention.
01:16Donc, les lignes qui sont déficitaires, elles sont peut-être en grand danger.
01:22Et ça risque de modifier toute la carte du rail en France.
01:25Autre chose, le gouvernement réfléchit à rogner sur le crédit d'impôt emploi à domicile.
01:30Oui, alors le gouvernement réfléchit beaucoup.
01:32Puisque Bayrou a promis 40 milliards d'euros d'économie.
01:35Donc, les crédits d'impôt, tout confondu, jardinage, soutien scolaire, bricolage, emploi à domicile,
01:41tout ça, c'est 7 milliards d'euros, ça bénéficie à 4 millions de ménages dans le pays.
01:45Alors, sur quoi va renier le gouvernement ?
01:48Amélie de Montchalin, la ministre du Budget, montée au créneau pour dire, on réfléchit.
01:51Alors, quand vous supprimez une niche fiscale, Jean-Jacques...
01:54Pas sur le garde d'enfants, ni sur les personnes âgées.
01:57A priori.
01:57Mais quand on supprime une niche fiscale, Jean-Jacques, est-ce que c'est une augmentation d'impôts ?
02:02Eh oui.
02:03Eh oui, c'est une augmentation d'impôts.
02:05Donc, ça veut dire quand même qu'en dépit de la promesse du gouvernement de ne pas augmenter les impôts,
02:09si vous supprimez des niches fiscales qui bénéficient à des foyers, et pas forcément les plus riches,
02:14vous allez augmenter les impôts.
02:15Puis, deux sujets.
02:15Il y a quand même des cotisations qui sont prélevées là-dessus.
02:18Donc, auquel État va économiser peut-être en reniant sur les crédits d'impôts ?
02:22Combien il va perdre en cotisations sociales ?
02:23Et puis, attendez, dernière question.
02:25Est-ce qu'en supprimant ces niches fiscales et ces crédits d'impôts dans des secteurs particuliers,
02:30c'est pas tranché ?
02:31Le gouvernement ne va pas finalement encourager le paiement en liquide, le paiement au black ?