Samba Sima est l'invité de MMA, Chill & Fight cette semaine. Le combattant français, vice-champion du monde amateur en 2024 en bantamweight, vient de disputer son premier combat professionnel chez Hexagone MMA, après une très belle carrière en amateur (21-3). Et pour sa première, en flyweight, il s'est imposé grâce à un KO spectaculaire !
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00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, bienvenue dans MMA Chill & Fight, de la baston tout en décontraction.
00:00:19Alors vous le savez, pour faire un beau combat il faut être deux, et bien pour une belle émission c'est exactement la même chose,
00:00:25Sébastien Love est à mes côtés, ça va mon Seb ?
00:00:27Salut mon Lucien, ça va et toi ?
00:00:28Ah ouais ça va, on parle de quoi aujourd'hui ? De MMA ? Du PSG ? Je ne sais plus moi.
00:00:32On se ferait plaisir si on parlait un peu du PSG.
00:00:34Ouais, on en parlera un petit peu en fin d'émission, mais pour l'instant tu vas nous présenter notre invité, évidemment.
00:00:42Il aurait voulu faire de la musique, mais il a fait du MMA.
00:00:45Il aurait voulu jouer en NBA, mais il a décidé de faire du MMA.
00:00:49S'il vous plaît, Monsieur Samba Black Mamba Sima !
00:00:57Oh là là, comment on va, nickel ?
00:01:00Ça va, tu vas bien ?
00:01:02Ça va Samba, tu vas bien ?
00:01:03Ouais, ça va, nickel, nickel.
00:01:05Installe-toi dans ce bon canap.
00:01:07Alors moi je suis un peu contrarié parce que je fais des efforts en ce moment, j'essaie de bien me fringuer.
00:01:10Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, si vous l'avez remarqué, chers téléspectateurs, chères téléspectatrices également.
00:01:15Eh bien, Samba là, j'avoue qu'il a mis la barre très très haute.
00:01:20Chaque fois qu'il se déplace par les événements, il est toujours sapé, tac, nickel.
00:01:24C'est vrai, c'est vrai.
00:01:24Ouais, tout le temps.
00:01:25C'est important pour toi, ça Samba ? T'aimes bien, bien de fringuer.
00:01:28C'est important, ça montre qu'on est appliqué, qu'on fait attention à notre image.
00:01:33Et c'est un sponsor, c'est Projet X, donc je les mets en avant et c'est un plaisir.
00:01:37Tra, il est bon.
00:01:38Le petit placement de produit, tac, magnifique.
00:01:41Dès le début de l'émission, ça c'est parfait, ça commence très bien.
00:01:43Bon, Samba, tu connais l'émission ou pas ?
00:01:45Oui, j'ai vu l'émission avec mon confrère Modibo.
00:01:49Évidemment.
00:01:49Il m'a tiré dessus, là, il faut que je me venge.
00:01:52Et ça va, t'aimes bien ? T'as bien aimé ?
00:01:54Oui, franchement, c'est un bon concept.
00:01:55Et je suivais déjà sur les réseaux par le biais de Seb.
00:01:58Et franchement, c'est une bonne émission.
00:01:59Ah, merci Samba.
00:02:01Magnifique, magnifique.
00:02:02Évidemment, Seb, tu l'as dit, le surnom de Samba Sima, ce Black Mamba.
00:02:06Alors regarde, je pense que tu le sais, mais il y a un ancien joueur de basket
00:02:10qui malheureusement a perdu la vie, vous le connaissez toutes et tous,
00:02:14Kobe Bryant, qui était surnommé aussi The Black Mamba.
00:02:17Tu vois, là, ce livre, Mamba Mentality,
00:02:20c'est quoi la mentalité du Black Mamba chez Samba Sima ?
00:02:23La mentalité, c'est toujours travailler, jamais baisser les bras,
00:02:27faire du bien et foncer, foncer à fond.
00:02:32Je ne sais pas si tu suis un peu le basket ou pas,
00:02:34mais Kobe Bryant, est-ce que tu t'es inspiré aussi de la mentalité
00:02:37qu'il pouvait avoir en tant que basketteur ?
00:02:38Le basket, je ne suis pas du tout, mais vraiment,
00:02:42il y a des personnes inspirantes comme Kobe Bryant, des Brown James,
00:02:46il y a plein plein de grandes figures.
00:02:48Et ouais, c'est inspirant tout ce qu'il a fait.
00:02:50Bon, il est mort tragiquement et ça m'a un petit peu fait mal de voir ça.
00:02:54En tout cas, c'est stylé.
00:02:54Comme surnom Black Mamba, c'est mieux que le sanglier, tu vois.
00:02:57Par exemple, salut Anthony, mais Anthony Nantois, le sanglier,
00:03:01c'est un autre délire, disons.
00:03:02C'est autre chose.
00:03:03C'est un autre animal.
00:03:05Et ça vient d'où ce surnom ?
00:03:06C'est des médias qui te l'ont attribué ?
00:03:08C'est toi qui t'es autoproclamé The Black Mamba ?
00:03:11Non, c'est un ami à moi, Benoît, qui était là avec Mojibou.
00:03:14Ah oui, bah oui.
00:03:14Voilà, c'est Benoît.
00:03:16Il m'a surnommé, on était, je ne sais plus si tu es sur quel événement.
00:03:20Je lui ai dit, je te laisse gérer pour le surnom.
00:03:22Et il a donné The Black Mamba.
00:03:24Parce que je suis un petit peu droite à gauche comme le serpent.
00:03:27Benoît de Coco, c'est vrai, on s'en rappelle bien.
00:03:29Oui, oui, évidemment.
00:03:31Bon, Samba, on ne va pas tourner autour du pot longtemps.
00:03:33Premier combat pro pour toi, c'était à Lille.
00:03:35Hexagoné même à 27, le 25 avril.
00:03:38Face à toi, Klender Sandoval.
00:03:41Et puis, dès le début du deuxième round,
00:03:42un head kick, mais majestueux, magnifique.
00:03:45On a d'ailleurs la petite photo là.
00:03:46Tu viens, head kick, toi ?
00:03:47Ouais, head kick.
00:03:48Ok.
00:03:48Bah, c'était ça, là, clairement.
00:03:49Oui, j'appelle ça un high kick.
00:03:50Oui, high kick, head kick, oui.
00:03:52C'était ça.
00:03:54Il est magnifique.
00:03:54On ne pouvait pas rêver mieux pour un premier combat pro.
00:03:56Je ne sais pas si tu t'étais imaginé plusieurs scénarios avant le combat.
00:04:00Celui-ci, c'est le meilleur.
00:04:02Ouais, avant le combat, moi, déjà, je voulais faire un maximum de temps dans la cage.
00:04:07Parce que, bon, faire un combat et gagner au premier round par KO,
00:04:10pour moi, c'est bien.
00:04:12Mais en tant que début professionnel,
00:04:14je voulais voir si je tenais sur les 5 minutes, 3 fois 5 minutes,
00:04:18si j'avais toute la pannel technique, je pouvais la mettre en œuvre lors du combat.
00:04:22Mais gagner au deuxième round par KO, c'est incroyable.
00:04:25D'accord.
00:04:25Donc, je suis content.
00:04:26C'est intéressant.
00:04:27Ça aurait été quand même frustrant si, admettons,
00:04:29tu lui mets le high kick en premier round 30 secondes.
00:04:32Tu vois, c'était frustré ?
00:04:33En vrai, j'aurais été content parce que ça aurait été une bonne performance.
00:04:37Mais personnellement, moi, j'aime bien rester dans la cage.
00:04:40Pour voir quand je suis en danger, comment je réagis.
00:04:42Est-ce que je vais faire ça ?
00:04:43Est-ce que je vais faire ça ?
00:04:43Parce que j'ai envie de voir ce qui ne va pas et le retravailler à la salle.
00:04:48Et au premier round, je lui ai mis un high kick et il n'est pas tombé.
00:04:50Je me suis dit, bon, je vais attendre et on va voir à la fin.
00:04:54Et tu peux nous décrire un peu ce moment, justement, quand tu mets ce high kick ?
00:04:58Qu'est-ce qui se passe dans ton corps, dans ta tête ?
00:05:00Est-ce que tu peux nous rejouer un peu la scène ?
00:05:02Quand je mets le high kick, déjà, je me dis, enfin, je vois, il tombe.
00:05:07Je vois, il fait l'ascenseur, je me dis, ah ouais.
00:05:08Et après, je dis, au premier round, je lui avais mis un high kick, il était tombé,
00:05:12mais il s'est agrippé à moi, on a fait un peu de lutte.
00:05:14Et là, je me suis dit, bon, il va refaire la même.
00:05:16Donc, je suis allé, j'ai enchaîné de coups.
00:05:18Et non, c'est allé trop vite.
00:05:20C'est allé trop vite, je l'ai vu tomber.
00:05:22Et après, je me suis dit, bon, c'est fini.
00:05:24Ah ouais, il y a ce petit truc de surprise un peu.
00:05:26Genre, c'est moi qui fais ça, c'est mon pied qui a fait ça ?
00:05:29Ouais, c'est surprenant.
00:05:30Ah, puis le geste est pur, il y a tout, la qualité technique, la beauté du geste,
00:05:34le timing et le coup d'œil, c'était magnifique.
00:05:36Ah, c'est beau.
00:05:37Et je ne suis pas, je regarde très rarement, quand je ne suis pas sur un gala,
00:05:41je regarde rarement les images.
00:05:42Mais c'est vrai que Samba, je voulais absolument voir le résultat de son premier combat.
00:05:46Merci, ça.
00:05:46Et du coup, je vois ça, je fais, oh !
00:05:48Tu m'étonnes.
00:05:49Tu vois, c'est…
00:05:50Et là, c'était difficile de passer à côté de ces images,
00:05:51parce que tu as aussi marqué les esprits en faisant ça.
00:05:53Je ne sais pas si tu t'en es rendu compte, tu as peut-être reçu des messages,
00:05:59énormément, énormément, j'ai…
00:06:00Juste hier, par exemple, je marchais, je travaillais,
00:06:04et il y a une maman que je connais depuis, et elle a dit,
00:06:07j'ai vu ta tête sur TikTok.
00:06:09Et elle a dit, mais c'est bizarre, parce que je te vois en vrai,
00:06:11mais j'étais sur TikTok et j'ai vu ta tête.
00:06:13J'ai dit, ouais, c'est grâce à ça, et franchement, ça fait plaisir
00:06:15de voir que mes performances font parler et que c'est encore d'actualité.
00:06:20Oui.
00:06:20Ah, c'était…
00:06:21Je dis, c'était un des…
00:06:23Mais non, je pense que c'était le combat le plus attendu
00:06:28pour un amateur en France, parce qu'avec la progression que tu as eue,
00:06:32le talent que tu as, il y en a beaucoup qui voulaient voir,
00:06:34ok, Samba en pro.
00:06:36Il n'y en a pas beaucoup qui avaient des doutes.
00:06:38D'ailleurs, je n'ai jamais entendu quelqu'un douter même de la victoire,
00:06:41même si on se dit, un combat pro, ce n'est pas un combat amateur.
00:06:44Non.
00:06:44Bien sûr.
00:06:44Pour moi, c'est deux sports différents.
00:06:45Tu l'as ressenti comme ça aussi, toi, Samba ?
00:06:47Ah oui.
00:06:47C'est deux sports différents, deux univers différents.
00:06:49C'est totalement différent.
00:06:50Déjà, tu n'as plus les protéches-tibias.
00:06:51Oui.
00:06:51Je ne l'ai mis KO, mais en amateur aussi, avec les protéches-tibias,
00:06:55j'ai fait tomber les gants.
00:06:56Mais là, c'est totalement différent.
00:06:58Les gants, juste tu les vois, tu te dis, mais ce n'est pas possible.
00:07:01Il n'y a plus de rembourrage.
00:07:02Il n'y a rien.
00:07:03Autant on se battra main nue, tu vois.
00:07:04Et le temps de combat aussi.
00:07:05Et c'est pour ça que je voulais faire un maximum de temps dans la cage
00:07:08pour voir si j'étais vraiment prêt pour performer dans le monde professionnel.
00:07:12Et le fait, justement, que tu aies une carrière amateur,
00:07:14peut-être même la meilleure carrière amateur en France.
00:07:17Oui, oui.
00:07:17On peut dire, un vieux champion du monde 2024,
00:07:21double champion de France, la ceinture de l'AEC.
00:07:23Oui.
00:07:23Tu te sentais, toi, attendu, scruté ?
00:07:25Est-ce que ça a rajouté de la pression dans ce premier combat ?
00:07:28Oui, j'ai eu de la pression, surtout pendant la Fight 8,
00:07:31parce que je voyais que tout le monde était, entre guillemets,
00:07:36attendait mon combat.
00:07:37Parce que j'ai fait une belle carrière amateur.
00:07:40Et j'étais attendu au tournant un peu.
00:07:42Et, oui, un petit peu de pression.
00:07:43Un petit peu de pression, mais ça va, j'ai géré.
00:07:46Oui, il a même très bien géré.
00:07:49Et c'était très attendu.
00:07:51C'était parce que Samba, au-delà,
00:07:52je pense que même si tu n'avais pas eu toute cette grande carrière amateur,
00:07:57le talent, tu le vois.
00:07:59Même sur un métaux, il n'aura fait que 5-6 combats,
00:08:00le talent, tu le vois.
00:08:01Donc, tu sais que, ah, ce mec, on va l'attendre au tournant
00:08:05parce que c'est un gros talent dans une cage.
00:08:07Et tu attends son premier combat pro.
00:08:09Et moi, j'avais le premier truc.
00:08:10On a des contacts pour la Super Ligue.
00:08:12La Super Ligue va se monter, la Super Ligue va se monter.
00:08:14Le premier nom que j'ai donné.
00:08:16Le premier.
00:08:17Là, il essaie de te recruter tout de suite.
00:08:19Le premier, j'ai dit, eh les gars,
00:08:21il ne faut pas louper Samba Sima.
00:08:24C'est la première chose que je leur ai dit.
00:08:26Malheureusement.
00:08:28Non, mais tu me dis en off,
00:08:29vous allez revenir avec un chèque énorme.
00:08:31– Ah, mais attention, voiture de lui, on voyage à la clé.
00:08:34On va même acheter, on va même acheter, comment…
00:08:37Toute la team du Fighting Beat.
00:08:39Tout le monde.
00:08:40– Allez, ça fait plaisir.
00:08:42– Ouais, non, mais c'est parce que, voilà,
00:08:43il y a ces combattants français qui marquent les esprits.
00:08:48Et non pas, tu as le côté fighter,
00:08:51qui n'est plus à prouver, ça, on voit que tu es au-dessus.
00:08:54Mais le côté aussi humain.
00:08:56– Ah, bien sûr.
00:08:57Le côté humain, le côté, tu vois,
00:08:59on s'est vu mardi à la Super Ligue, au casino d'Anguin,
00:09:03il y a une aura, il y a quelque chose, tu vois.
00:09:06Et ça, ça fait partie, tout le monde ne l'a pas.
00:09:08– Ça, et puis on en parlait aussi un petit peu en off quand tu es arrivé.
00:09:12C'est un truc con, mais tu vois, tu arrives,
00:09:14déjà tu dis bonjour à tout le monde.
00:09:16Nous, on te fait une petite vanne en disant,
00:09:17« Ah, t'es un peu à la bourre, tout de suite.
00:09:18Oh, désolé, excusez-moi les gars. »
00:09:20Enfin, non, mais tu vois, c'est des trucs cons.
00:09:21– Mais ça, là, c'est en bas, ça, ça fait toute la différence.
00:09:23– Merci beaucoup.
00:09:23– Mais c'est vrai, ça fait toute la différence.
00:09:26Et depuis le temps qu'on se connaît, moi, je l'ai vu évoluer,
00:09:29mais ça, c'est toujours le même.
00:09:30Il n'y a pas de prise de boulard, il n'y a pas de…
00:09:33– Justement, c'est intéressant que tu parles de ça,
00:09:35la prise de boulard, comme tu dis.
00:09:38Est-ce qu'il y a eu un moment, là, dans ta jeune carrière,
00:09:40on l'a dit, tu as performé en amateur,
00:09:42tu réussis tes débuts professionnels de manière spectaculaire.
00:09:45Est-ce qu'il y a eu un moment où toi-même, tu t'es dit,
00:09:48doucement, peut-être que là, je suis en train un peu
00:09:50de prendre la grosse tête ou de…
00:09:52Il faut que je redescende un peu.
00:09:53Est-ce que ça t'est arrivé ?
00:09:54– Non, jamais.
00:09:55– Jamais.
00:09:55– Parce que moi, je me dis que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.
00:09:59Et si je prends la grosse tête aujourd'hui
00:10:00et demain, je me fais délit d'amour,
00:10:01je vais faire la grosse tête à Iki.
00:10:03Et non, je déteste ça.
00:10:05– Et comment tu fais ?
00:10:06– Pour ne pas prendre la grosse tête ?
00:10:07– Oui, parce que moi, je me dis, je me mets à ta place.
00:10:09– C'est dans ma nature, en fait.
00:10:10Je ne sais pas.
00:10:11Je me dis que j'ai ça, j'en profite.
00:10:13Et si je ne l'ai pas, tant pis.
00:10:15Je n'arrive pas à prendre…
00:10:16Ce n'est pas que je n'arrive pas, c'est que…
00:10:17– Oui, ce n'est pas dans ta nature.
00:10:19– Comment tu fais pour être drôle ?
00:10:20C'est dans ta nature, tu vois.
00:10:22C'est vrai.
00:10:22– Franchement, je ne sais pas.
00:10:24Je me dis que tout peut s'arrêter
00:10:25et qu'il faut montrer la meilleure des images possibles
00:10:28envers les personnes.
00:10:31– Je pense que tu es bien entouré aussi.
00:10:32Ça joue forcément à l'entourage.
00:10:34– L'entourage, ça joue énormément.
00:10:35Je suis bien entouré par Malik, Sylla,
00:10:39et ça joue énormément, c'est vrai, ça.
00:10:41Parce qu'il y a des personnes,
00:10:42ils sont entourés et ils vont aller
00:10:44dans des mauvaises directions
00:10:45et ça peut faire la différence.
00:10:47– Oui, c'est clair, c'est clair.
00:10:49Non, mais franchement…
00:10:51– On est en train de le saucer,
00:10:52on a quand même quelques dossiers dans l'émission.
00:10:53– Oui, on se crée bien.
00:10:54– C'est important, c'est pour ça
00:10:57qu'on a ce rapport qui est hyper, hyper, hyper sain.
00:11:02Parce que j'aime la simplicité qui dégage.
00:11:05– Merci.
00:11:06– Et l'humilité, la modestie
00:11:07qui maintenant, je trouve,
00:11:10même chez les amateurs dans le MMA,
00:11:13ça commence un peu à…
00:11:14– C'est vrai, mais qu'ils ont deux combats,
00:11:16ça y est, ça passe plus les portes.
00:11:18– C'est parce que le milieu amateur
00:11:20commence aussi à se professionnaliser.
00:11:22Bon, c'est un peu…
00:11:23– Oui, mais je vois ce que tu veux,
00:11:24mais tu as raison.
00:11:24– C'est paradoxal, mais c'est le cas.
00:11:26Et donc, je pense que beaucoup de combattants amateurs
00:11:28avec peu de combats se sentent déjà arriver, en fait.
00:11:30– Oui, c'est ça.
00:11:32Mais encore, on l'entoure là,
00:11:33une fois de plus, l'entourage.
00:11:34L'entourage, et puis c'est vrai que le Fighting Beat
00:11:36a cette réputation aussi.
00:11:38Voilà, les gars, ça cadre, c'est vachement bien.
00:11:42Le boulot que fait Malik, il est énorme.
00:11:44Même si Malik…
00:11:45– Je le dis à chaque fois,
00:11:47Malik, il a le boulard.
00:11:48– Oui, on le sait.
00:11:48– D'ailleurs, on va le recevoir.
00:11:49– Voilà, et on va éviter de le dire trop
00:11:51durant cette émission,
00:11:52parce que quand même, pour vous donner les coulisses,
00:11:53Malik est en régie,
00:11:54donc si on dit trop de conneries sur lui,
00:11:56il risque de débarquer.
00:11:57Et j'ai vu ses bras tout à l'heure,
00:11:58il s'est assis dans le canapé rapidement.
00:12:00– Conflète, gonflète.
00:12:00– C'est pas trop mal, voilà.
00:12:01– C'est gonflète, mais ça fait plein de piges.
00:12:04– C'est la méthode Frank Ropers.
00:12:05– Il était gaulé dans une paille.
00:12:07J'ai désolé.
00:12:07– C'est la méthode Frank Ropers.
00:12:09On salue d'ailleurs, Frank Ropers, évidemment.
00:12:12– Très marrant, Frank Ropers.
00:12:13– Oui, oui, super.
00:12:15On l'a eu dans l'émission, vraiment très, très cool.
00:12:18Pas super au niveau des pompes.
00:12:19– Non, non.
00:12:20Je dirais même ridicule.
00:12:21– Petit joueur, oui.
00:12:22Petit joueur, petit joueur.
00:12:24En tout cas, voilà, on le dit,
00:12:25t'es un bon gars dans la cage,
00:12:27en dehors de la cage.
00:12:27D'ailleurs, on l'a vu, t'as profité aussi de ta victoire
00:12:30pour parler de, pour attribuer, délivrer un message de paix.
00:12:32T'as parlé du Congo, de la Palestine, de l'Ukraine, des Ouïghours.
00:12:36C'est rare dans le milieu aussi, ça.
00:12:37On voit souvent des interviews après combat,
00:12:39analyse du combat et pas grand-chose, parfois.
00:12:43Il faut se le dire quand même.
00:12:45Pourquoi, toi, t'as pris ce moment-là
00:12:46pour délivrer ce message de paix ?
00:12:48Pourquoi c'est important pour toi ?
00:12:49– Parce que ça me tenait à cœur.
00:12:51Parce que, déjà, j'avais parlé des coups de couteau,
00:12:53de tout ce qui se passait en France.
00:12:55Pendant la Fight Week, j'avais appris qu'il y avait un petit
00:12:58qui avait mis des coups de couteau à d'autres.
00:13:00Et ça m'a impacté.
00:13:02Et j'avais besoin de…
00:13:04Je suis assez, entre guillemets, vu dans ma ville et en France
00:13:08pour pouvoir transmettre un message qui peut avoir un impact.
00:13:11Et je me suis dit, vas-y, prends ta voix et parle.
00:13:14Et peut-être que ça va faire réagir.
00:13:16Bon, pour ce qui se passe en dehors de la France,
00:13:18je ne peux rien y faire.
00:13:18C'est les chefs d'État, c'est d'autres personnes qui s'en occupent.
00:13:21Mais voilà, si je peux transmettre des messages aux jeunes
00:13:23et aux personnes qui nous écoutent, je vais le faire.
00:13:26Et voilà, je suis le porte-parole de certaines personnes, entre guillemets,
00:13:29qui ne peuvent pas avoir tout l'audience
00:13:31que certaines chaînes françaises ont.
00:13:34– Mais c'est bien, parce que tu sais, en tant que speaker,
00:13:36souvent on dit, Seb, surtout, tu ne donnes pas le micro.
00:13:39– Ah oui, mais c'est bon, tu as les mecs qui disent,
00:13:42« Non, Seb, on ne donne pas le micro. »
00:13:44Mais si j'avais été là, en speaker,
00:13:47« Seb, je peux dire un truc avec Samba ? »
00:13:49Je n'hésite pas.
00:13:50– Merci beaucoup.
00:13:50– Parce que je sais qu'il ne va pas y avoir un truc un peu…
00:13:52– Ça m'est arrivé, moi.
00:13:53– Je vous avais dit quoi ?
00:13:54– Et puis moi, j'ai vécu des…
00:13:57C'était un gala de pieds-poings, j'ai vécu des insultes.
00:13:59Le mec, je lui donne le micro, il a trash talk un mec.
00:14:02Et là, tu dis, « Mais jamais, j'aurais dû lui donner le micro. »
00:14:04Mais voilà, tu sais que le message va être…
00:14:09Ça va être un beau message, ça va être un truc de provoque.
00:14:11Et puis, on l'a vu.
00:14:12Et franchement, c'est bien.
00:14:13En plus, le public a suivi.
00:14:14– Ça a réagi sur les réseaux, je crois.
00:14:16– Non, mais ça, Twitter, il y avait ma tête partout presque.
00:14:21Et même sur les TikTok, etc.
00:14:24Non, vraiment, c'était…
00:14:25Moi, ce n'est pas ce que je cherche, en vrai, le repartage, etc.
00:14:28– Oui, oui, mais…
00:14:29– J'ai besoin de m'exprimer, mais ça fait plaisir
00:14:30de voir que les gens le diffusent à peu près partout.
00:14:33– Si ça peut avoir un impact positif.
00:14:35– Oui, c'est ça.
00:14:36– J'ai l'impression que ton souhait, ta volonté,
00:14:38c'est de laisser une trace dans ton sport, mais aussi au-delà.
00:14:40C'est ça, Samba ?
00:14:41– Oui, de laisser une trace et une bonne image.
00:14:43Parce que le MMA, pour les gens, c'est violent.
00:14:46C'est un sport pas, entre guillemets, propre à voir.
00:14:51Et non, en dehors de la cage, tu me vois,
00:14:54il y a une collègue à moi, elle ne savait pas que j'en faisais.
00:14:56Et quand j'ai fini le combat, tout le monde en parlait.
00:14:58Elle a dit, tu fais du MMA, mais on ne dirait pas
00:15:00que ta tête, tu es tout gentil.
00:15:01Tu vois, c'est cette image que je sais que je peux avoir
00:15:04la tête de quelqu'un qui fait mal et la tête d'une personne saine d'esprit.
00:15:10– Et à quel moment le Samba, il se transforme ?
00:15:12Parce que là, le Samba très gentil, dans la cage, tu n'es pas très gentil.
00:15:15– Non, dans la cage, non.
00:15:16On rentre, on est de Lyon et on va voir qui est le plus fort.
00:15:19Mais en dehors, non, pendant la fête 8,
00:15:20je suis gentil avec le fighter qui est en face,
00:15:23avec l'équipe autour.
00:15:25Non, je sais faire la part des choses.
00:15:27Quand il faut être méchant, je vais être méchant,
00:15:28mais quand il faut être gentil, je le suis.
00:15:30– On est obligé d'avoir une, je m'adresse à tous les deux,
00:15:32d'avoir une part de méchanceté en soi pour pratiquer les sports combats ?
00:15:37– Ce n'est pas une méchanceté vis-à-vis de l'humain.
00:15:41– Oui.
00:15:41– C'est une méchanceté où tu te dis, on va rentrer,
00:15:45moi, je n'ai jamais combattu en cage, c'est sur ring,
00:15:48mais sur un ring, tu te dois d'être méchant,
00:15:52mais c'est la méchanceté dans le bon sens du terme.
00:15:56– Je n'ai rien contre le mec qui est en face de moi,
00:15:59le mec, je ne le connais pas,
00:16:00et puis c'est sûrement une très bonne personne.
00:16:03Donc moi, je n'avais pas ce côté,
00:16:04mais tu es obligé de te mettre dans ta bulle,
00:16:07oui, parce qu'il est là pour te mettre KO,
00:16:08il est là pour te descendre.
00:16:11Mais l'avant combat aussi,
00:16:13ça ne m'est arrivé qu'une fois d'être un peu méchant
00:16:16avec un mec qui m'avait provoqué aussi,
00:16:17mais sinon, il n'y a pas de haine.
00:16:18C'est une méchanceté plus sportive.
00:16:23– C'est important.
00:16:23– Il faut être méchant, mais aussi dans les intentions.
00:16:27Je vais t'envoyer un coup de pied,
00:16:28je ne vais pas te l'envoyer comme ça,
00:16:29je vais vraiment mettre tout mon corps.
00:16:31– Oui, ça j'ai bien compris.
00:16:32– C'est ce qui s'est passé.
00:16:35Non, c'est dans les intentions qu'il faut être méchant,
00:16:37et ce n'est même pas que dans le sport,
00:16:39c'est en général.
00:16:40Tu peux être gentil avec les gens,
00:16:41mais quand il faut être strict, il faut l'être.
00:16:44Sinon, on va te marcher dessus,
00:16:45on va croire que…
00:16:46Il faut être méchant, mais à un juste degré.
00:16:49– Décris-nous un peu ce premier combat.
00:16:51Évidemment, on a parlé de ce qui s'est passé dans la cage,
00:16:54mais avant ça, comment tu te comportes ?
00:16:56Est-ce que tu es très chill avant ?
00:16:58Est-ce que tu rigoles ?
00:16:58Est-ce qu'il y a un moment précis
00:17:00où tu rentres dans ta bulle
00:17:01et il ne faut que plus personne te dérange ?
00:17:03Comment ça se passe ?
00:17:04– Dès qu'on a commencé à se mettre en route
00:17:09pour aller au combat, c'était mercredi,
00:17:11et j'ai combattu vendredi,
00:17:12donc deux jours avant, j'étais détendu,
00:17:14totale, même 30 minutes avant de rentrer dans la cage,
00:17:18j'étais tranquille.
00:17:19Malik, il n'en pouvait plus
00:17:20parce que je suis censé combattre.
00:17:22Maintenant, j'étais là, je faisais ma vie,
00:17:23j'étais décontracté,
00:17:25et moi, j'ai besoin d'être décontracté.
00:17:28Parce que si je stresse avant,
00:17:30c'est de la fatigue pour rien,
00:17:31de la fatigue émotionnelle,
00:17:32de la fatigue psychologique.
00:17:34Et non, moi, j'ai besoin d'être détendu, tranquille,
00:17:36et dès que je vais mettre un pied dans la cage,
00:17:38là, ok, je peux commencer à stresser.
00:17:39Donc non, je suis détendu.
00:17:41Et c'est…
00:17:42– Ça marche bien.
00:17:42– Tu l'as travaillé, cette détente,
00:17:45ou en amateur, ça t'est arrivé d'être un peu stressé
00:17:47et de le ressentir pendant le combat,
00:17:49d'être trop crispé, trop tendu ?
00:17:51– En amateur, j'étais stressé, par exemple,
00:17:54pour mon premier combat au championnat de France.
00:17:56Je n'ai pas dormi de la nuit.
00:17:58Et c'est une perte d'énergie, etc.
00:18:01Et du coup, c'est pour ça que je me suis,
00:18:02entre guillemets, avec tous les combats que j'ai faits,
00:18:05j'ai appris à gérer ce stress-là.
00:18:07Et aujourd'hui, je fais des nuits complètes
00:18:09et je suis bien jusqu'à 5 minutes d'entrée dans la cage.
00:18:14– Et c'est juste avec l'expérience des combats accumulés
00:18:16ou alors il y a aussi un travail de préparation mentale ?
00:18:20– Non, non, c'est vraiment, pour ma part, de l'expérience.
00:18:24Après, il y en a qui font de la préparation mentale.
00:18:26– Moi, tu n'en fais pas ?
00:18:26– Non, je n'en fais pas.
00:18:27Pour l'instant, j'estime que je n'en ai pas besoin.
00:18:29Peut-être qu'en montant un peu plus, j'en aurais besoin.
00:18:31Mais pour l'instant, je me suffis.
00:18:33Et toutes les personnes qui m'entourent,
00:18:35ce sont des préparateurs mentaux, entre guillemets.
00:18:36– Oui, c'est ça.
00:18:38– Malik, il est trop fort.
00:18:39– Malik, il est très fort mentalement.
00:18:42Donc non, pour l'instant, je n'ai pas besoin.
00:18:43– Et la suite, pour toi, Samba ?
00:18:46Parce qu'il y a déjà un combat qui est prévu.
00:18:47Tu as signé pour six combats à Hexagone.
00:18:49– C'est ça, j'ai signé pour six combats.
00:18:51Et pour l'instant, je n'ai pas de date officielle.
00:18:53Mais non, ce ne sera pas avant deux, trois mois, je pense.
00:18:55– À la rentrée ?
00:18:56– Je pense pour septembre.
00:18:58Ça ne serait pas mal.
00:18:59– Et comment ça se passe pour un gars comme toi
00:19:00qui a eu l'habitude, en amateur, d'enchaîner les combats ?
00:19:03Évidemment, sur des périodes de repos beaucoup plus courtes.
00:19:06Là, en professionnel, les combats vont être un peu plus espacés les uns des autres.
00:19:10Parce que c'est quelque chose qui te frustre
00:19:12ou que tu arrives plutôt à bien gérer.
00:19:14– Moi, ça me frustre entre guillemets
00:19:16parce que je suis un athlète et je veux combattre tous les mois, si possible.
00:19:20– On combattra tout à l'heure ensemble.
00:19:21– Ah ouais ? T'es chaud ?
00:19:23– Oui, c'est ça.
00:19:24– Évidemment.
00:19:25On est plus costauds que toi, je peux te dire.
00:19:28– Le gabarit ne fait pas…
00:19:29– C'est vrai.
00:19:30– Non, mais tous les trois mois, c'est pas mal.
00:19:34Pour un professionnel, vraiment.
00:19:35Pour notre intégrité physique
00:19:37et pour avoir une bonne préparation pour un combat,
00:19:39c'est vraiment cool.
00:19:41Parce que si je combats tous les mois, je vais avoir des blessures, je vais…
00:19:44– Ah oui, c'est clair.
00:19:45– Même tous les trois mois, c'est beaucoup.
00:19:47– C'est vrai ?
00:19:47– Ouais, quatre combats dans l'année,
00:19:49parce que le MMA, c'est traumatisant.
00:19:50Puis c'est la préparation qui est aussi traumatisante.
00:19:52– Ça dépend après de ton style et des combats, tu vois.
00:19:54– Trois, je pense que c'est le bon…
00:19:57– C'est bien, parce que ça te permet de rester en activité.
00:20:00– Oui, toujours.
00:20:00– Si j'en fais deux dans l'année, c'est un petit peu…
00:20:02– Deux, c'est trop courant.
00:20:03Je pense qu'il y a un juste…
00:20:04– Trois, quatre, c'est bien.
00:20:05– Ouais, trois, ouais.
00:20:06Et puis, pécuniairement parlant, c'est plus intéressant d'en faire quatre, forcément, aussi.
00:20:10– Oui, c'est vrai.
00:20:11– Donc, mais ouais, après, il faut savoir gérer…
00:20:14Après, c'est le travail du coach, c'est vrai ?
00:20:15Gérer la préparation, ne pas prendre trop de coups, les blessures, gérer les blessures.
00:20:19Mais ça va, toi, tu as été épargné par les blessures, tu n'as pas eu…
00:20:21– Non, des grosses blessures, non, ça va.
00:20:23Mais j'ai des contusions, puis le coup, je suis blessé, j'ai des entorses au pouce.
00:20:27De toute façon, on est toujours un peu blessé quand on rentre dans la cage ou pas ?
00:20:29Il y a toujours un petit peu, pas un petit truc.
00:20:31– Toujours, toujours.
00:20:32On s'entraîne deux fois par jour, c'est sûr qu'il y aurait une cassure quelque part.
00:20:37– Ça doit être difficile de gérer quand tu es…
00:20:39Tu vois, même je pense aux prépas physiques de toutes les disciplines dans le sport de haut niveau,
00:20:43tu es toujours à la limite, en fait, entre la performance et la blessure.
00:20:48– La blessure, oui.
00:20:49C'est très rare ceux qui arrivent vraiment et qui n'ont rien le jour d'une compétition,
00:20:53que ce soit boxe, MMA, vélo, natation…
00:20:56– Même d'autres sports.
00:20:57– Oui, c'est ça.
00:20:57– Toujours les mecs ont un petit truc.
00:20:59– Pareil, c'est ça, effectivement, la gestion.
00:21:03Et d'où l'importance d'avoir une équipe hyper performante pour le haut niveau.
00:21:06Il n'y a pas de secret.
00:21:07– Oui, c'est clair.
00:21:10– Tu vois, tu n'as jamais performé au haut niveau, tu n'es pas bien entouré.
00:21:12– Exactement.
00:21:13– Mais c'est ça qui te manque.
00:21:14C'est que demain, je te mets un préparateur physique avant d'avoir un entouré.
00:21:16– Là, je quitte sport en France, j'arrête d'être journaliste, évidemment.
00:21:21Non, mais par contre, tu vois, on en rigole.
00:21:23Mais moi, j'ai fait un peu d'athlétisme.
00:21:25Et à chaque fois, en fait, je me blessais.
00:21:26Mais parce que je n'avais pas ce truc de la programmation dans l'entraînement, etc.
00:21:31Donc moi, je kiffais le sport.
00:21:32Donc je me disais, je vais en faire toujours plus, plus, plus, plus, plus.
00:21:35Et après, tu as tout ce qui est fractures de fatigue, qui arrive à répétition.
00:21:38Tu compenses avec, tu sais, le parti de ton corps, tu en as une autre côté, et ainsi de suite, tu vois.
00:21:42– Ah non, mais c'est…
00:21:43– Voilà.
00:21:43Bon, je ne vais pas prendre l'excuse des croisés, mais c'est un peu ça, quoi.
00:21:45Je suis passé à côté d'une grande carrière, il faut le dire.
00:21:48– Et puis tu as l'aspect nutrition qui est hyper important.
00:21:52– Oui, clairement.
00:21:52– Parce qu'une mauvaise alimentation, c'est sujet à blessures répétitives.
00:21:57Non, c'est comme on l'avait déjà dit dans d'autres émissions, c'est une mécanique de précision.
00:22:00– C'est vrai qu'on n'en parle pas souvent, finalement, avec les combattants, les combattantes de la nutrition.
00:22:04– Comment tu gères de ton côté, toi, Samba ?
00:22:06– C'est l'une des parties les plus dures, pour moi, entre guillemets, quand on est en diète.
00:22:12En général, ça va, je fais attention.
00:22:14Moi, mon problème personnel, c'est le sucre.
00:22:17Je mange grave du sucre.
00:22:18Je pense que c'est toute notre génération, tout le monde, il n'y a que du sucre partout.
00:22:23– C'est quoi, les sodas, les trucs et tout ?
00:22:25– Ah, les canettes.
00:22:25Je bois plus de sodas que d'eau, les bonbons, les gâteaux.
00:22:29Et ça, c'est le plus dur, quand on commence sa diète, à se détacher de cette drogue-là, entre guillemets.
00:22:37Et vraiment, pour moi, la nutrition avant combat, c'est le plus dur.
00:22:41Parce qu'on fait attention, on doit peser les quantités.
00:22:45Par exemple, là, pour mon combat professionnel,
00:22:47deux jours avant le combat, je devais manger 50 grammes de riz et 100 grammes de viande.
00:22:53Donc, je n'ai pas l'habitude de manger ça.
00:22:54– Oui, tu m'étonnes.
00:22:55– Et mentalement, ça apaise.
00:22:57Et vraiment, en tout cas, pour ma part, c'est le plus dur.
00:23:00– Parce que ce n'est pas aussi, dans un sens, une force,
00:23:03parce que ça te donne la rage, la hargne pour rentrer dans la cage.
00:23:06Tu es irritable et tu n'as pas envie de tout envoyer valser.
00:23:08– Ça, ça donne vraiment une haine.
00:23:11– La bouffe, c'est incroyable.
00:23:12– Ah oui, c'est vrai.
00:23:13– La nourriture, ça joue sur l'humeur, ça joue sur tout.
00:23:16C'est vraiment quelque chose de primordial pour les humains.
00:23:18Si on ne mange pas, on meurt.
00:23:19Et vraiment, quand on te prive de quelque chose dont tu as besoin
00:23:23et dont tu es habitué, ça te met dans des conditions de ouf.
00:23:26Et moi, je me dis, il faut que je gagne ce combat pour me faire plaisir après.
00:23:30Si j'ai mangé du riz, si je gagne, je vais manger un grec.
00:23:33– C'est ça, le type mille du kiff, c'est un grec après.
00:23:36– Et avant le combat, en tout cas, presque tous les combattants,
00:23:38sur Instagram, la page, il n'y a que des trucs de nourriture.
00:23:41C'est incroyable.
00:23:44La nourriture, c'est important dans le milieu.
00:23:47Mais c'est bien de manger sainement.
00:23:48Parce que tu le sens, quand je mange bien et que je fais attention,
00:23:51physiquement, je me sens trop bien à l'entraînement.
00:23:54– Oui, même dans la tête.
00:23:55– Par contre, quand je mange une pizza, je le sens.
00:23:56– C'est la base, c'est la base.
00:23:58C'est ce que je dis souvent, moi.
00:24:00– Là, on a un végétarien…
00:24:03– Végétarien, oui.
00:24:04Je ne suis pas végane, mais végétarien.
00:24:05Mais moi, ça fait plus de 25 piges.
00:24:07Pas de viande, pas de poisson.
00:24:09Et en fait, le bien-être, tu le vois au quotidien.
00:24:13Tu le vois même, moi, je m'entraîne encore.
00:24:14J'ai 52 balais, je boxe encore, je m'entraîne encore.
00:24:17J'ai eu des blessures comme tout le monde.
00:24:18Mais la récupération, même quand je cours, je vois à la salle,
00:24:22je boxe avec mes élèves à 52 ans.
00:24:25J'ai dit, mais les gars, normalement, vous devez me rouler dessus à 52 ans.
00:24:26– Il y a eu un peu de chirurgie et de lifting, mais par contre, physiquement,
00:24:30c'était encore…
00:24:31– Et je leur dis, moi, s'il y a un truc que vous voudrez, c'est le sucre.
00:24:35Le sucre, c'est un poison.
00:24:36– Mais en fait, il n'y en a partout.
00:24:37– S'il t'arrive à tirer le sucre et à manger.
00:24:40Moi, j'ai ce truc de cutting.
00:24:43Bon, après, nous, dans le Muay Thai, ça ne se fait pas.
00:24:44Le cutting, tu ne cutes pas.
00:24:46Il n'y a pas de cutting.
00:24:47Mais l'alimentation, une fois que tu as pigé,
00:24:50que l'alimentation, c'était la base de ton bien-être.
00:24:54– Qu'est-ce qu'il y a dit ?
00:24:55– C'est l'esprit du Muay Thai.
00:24:57– C'est l'esprit du Muay Thai.
00:24:58– Voilà.
00:24:58– C'est l'esprit du Muay Thai.
00:24:59– Oui, oui.
00:25:00– C'est hyper important.
00:25:03Et tu vois, tu te sens bien quand tu manges correctement,
00:25:06mais j'ai envie de te dire, mais après ton combat,
00:25:09continue à bien le sentir.
00:25:11Vire le sucre.
00:25:12– Oui, mais là…
00:25:13– Je suis sûr qu'après mon combat, je mange…
00:25:15– Là, les gâteaux, tout ça, j'ai arrêté.
00:25:17– Mais même après ?
00:25:17– En 3-4 grecs.
00:25:18– Moi, je me suis dit, après mon combat, je vais abuser.
00:25:20Je vais manger que de ça.
00:25:22Et là, je ne pouvais plus.
00:25:23Parce que la diète, elle s'est bien passée et je me sentais bien.
00:25:25– Ah, là, j'ai vraiment…
00:25:25– Les paquets de bonbons, j'en mange plus.
00:25:27– Même les canettes, tu as arrêté ?
00:25:27– Canettes, je prends du sans sucre maintenant.
00:25:29– Ah oui, Coca Zero.
00:25:30– Je prends Sprite, sans sucre.
00:25:32– Si tu es une troisième, ouais, Oasis.
00:25:34– Mais non, non, c'est encore une fois.
00:25:40Et puis c'est notre…
00:25:41– Toi, rien, aucun sucre.
00:25:43– C'est l'esprit du Mouetail.
00:25:44– Alors moi, le seul sucre que je prends, c'est du miel de producteur.
00:25:50Donc, ce n'est pas du sucre raffiné.
00:25:52Alors attention, il m'arrive des fois…
00:25:55Tu vois, là, j'étais à Tours, on a joué.
00:25:58Il y avait des petites tartelettes de boulangers qui nous avaient mis en loge.
00:26:02Tartelettes, citron, il y a du sucre dedans.
00:26:04– Oui, ça fait pas mal.
00:26:05– Ça m'arrive tellement rarement, mais à tel point que je mange la tartelette,
00:26:09je fais, oh la vache, putain, mais c'est tellement sucré.
00:26:12– Ah ouais ?
00:26:12– Ouais, c'est sucré, mais parce que je ne suis plus habitué.
00:26:15Après, voilà, je ne suis pas non plus…
00:26:18Tu ne me verras pas prendre du sucre raffiné, sucré.
00:26:21Mon café, c'est du miel.
00:26:23Mais pas du miel de supermarché.
00:26:25Le supermarché, c'est que du sucre.
00:26:26J'ai un producteur à côté de chez moi, je prends son miel.
00:26:30Et s'il n'y a pas, je vais boire un café dans un bar, je ne prends pas de sucre.
00:26:33J'évite.
00:26:34Après, c'est pas…
00:26:35Voilà, si on peut éviter d'avoir toutes ces maladies à la con du alimentation.
00:26:42– C'est sûr.
00:26:42– Tout du moins essayer de freiner les…
00:26:45On met tous les atouts de notre côté.
00:26:47– Exactement, voilà.
00:26:48Objectif minceur, bienvenue dans cette nouvelle émission.
00:26:50Non, non, mais voilà.
00:26:52Mais c'est important de faire un petit point nutrition.
00:26:54C'est vrai qu'on n'en parle pas…
00:26:55– On n'en parle pas beaucoup et je sais que c'est souvent pour les athlètes…
00:26:58C'est ce que dit Samba, c'est difficile.
00:27:00– C'est très difficile.
00:27:01– C'est très dur pour un athlète de se dire, putain, là, il va falloir que je pèse
00:27:04et tant de fruits à coque, tant de grammes de riz, j'ai juste ça de poisson.
00:27:08C'est frustrant parce que toute l'année, tu te lâches et tu bouffes, tu bouffes
00:27:12et là, on te dit, ben non.
00:27:14Donc c'est compliqué, c'est pour ça que je me dis, mais faites-le toute l'année
00:27:16et tu vas voir que le corps s'habitue, c'est incroyable, le corps a une mémoire incroyable.
00:27:20Si tu es capable d'avoir une alimentation saine toute l'année, ça ne sera plus un effort, en fait.
00:27:27– Mais après, de nos jours, c'est chaud.
00:27:28– Oui, bien sûr.
00:27:29– Il n'y a que des fast-food parties.
00:27:30– Mais c'est ça, voilà, il n'y a que la tentation.
00:27:32C'est dur.
00:27:33– Mais bon, tu es allé faire un stage chez Seb.
00:27:35– Avec plaisir, moi je suis là.
00:27:37– Avec des plantes et des fleurs et des graines.
00:27:41– Potager, voilà, je suis vieux, moi j'ai mon potager.
00:27:43– Non, mais en tout cas, on voit que tu es très pro sur plein d'aspects et justement,
00:27:47moi j'ai essayé de chercher un peu ta grande force.
00:27:51Je me suis dit, bon, athlétiquement, il est quand même hyper impressionnant,
00:27:53mais j'ai l'impression que toi, c'est plus, ta vraie force, c'est l'analyse.
00:27:57J'ai l'impression que tu prends vraiment un temps pour disséquer aussi, tu vois,
00:28:01tout le game plan, le plan de jeu, ton adversaire, tout ce que tu fais aussi,
00:28:04je pense que tu es très critique avec toi-même, envers toi-même.
00:28:07Est-ce que c'est ça, Samba ?
00:28:08– C'est totalement vrai.
00:28:11Quand je suis en période de combat, je vais analyser mon adversaire
00:28:15et je vais voir certains détails, je vais faire attention à certaines choses
00:28:18et je m'auto-analyse aussi.
00:28:20Je regarde les combats précédents et je me dis, bon, qu'est-ce qui a marché
00:28:23et qu'est-ce qu'il faut que j'améliore ?
00:28:25Et voilà, je suis beaucoup dans la perception,
00:28:27parce qu'avant d'être un combat physique, c'est un combat mental.
00:28:29Et c'est des trucs qu'on voit, des défauts, des qualités.
00:28:33Donc, ouais, c'est…
00:28:34T'as bien joué, t'as bien joué.
00:28:35– Il y a cette…
00:28:36En fait, c'est l'analyse vidéo comme dans le foot.
00:28:38Vous posez avec Malik, tac, et ouais, c'est ça.
00:28:42Il y a des combattants qui disent, non, je ne regarde jamais.
00:28:43– J'ai du mal à y croire.
00:28:45– Ouais, pour moi, ça fait partie aussi du combat.
00:28:49– Oui, tu ne vas pas comme ça au combat.
00:28:51Tu dois voir avec qui tu vas te battre, tu dois l'analyser et c'est important.
00:28:55– Et pose, tac, retour en arrière, il y a vraiment cette analyse hyper pointue ?
00:29:00– Non, non, moi, je regarde globalement et je me fais ma conclusion.
00:29:05Mais je ne vais pas regarder une seule fois, je vais regarder trois, quatre fois
00:29:07pour voir si j'ai loupé des détails.
00:29:09Mais non, je ne vais pas voir si lui a la main là ou là, tu vois.
00:29:12Il faut faire attention à les techniques qu'il envoie le plus,
00:29:15à comment il réagit quand on fait ça, tu vois.
00:29:17Et même Malik, c'est comme ça qu'il analyse.
00:29:19– Vous le regardez à deux à chaque fois ou toi, tu le regardes déjà en amont ?
00:29:22Après, tu fais un retour avec Malik aussi ?
00:29:24– Malik, il regarde en premier du coup parce que c'est lui qui gère les combats
00:29:28et qui on va affronter.
00:29:30Et ensuite, là, pour mon dernier combat, par exemple, on était parti à Fitness Park
00:29:33et on s'était assis, on a regardé, etc.
00:29:36Et quand j'étais revenu des championnats du monde aussi,
00:29:38quand j'ai perdu en finale,
00:29:40on a analysé ce qui n'allait pas.
00:29:42Donc même sur ma propre personne, on analyse des défaites.
00:29:46– Et ça t'est déjà arrivé de regarder une vidéo d'un gars et de faire
00:29:49« Oh merde ! »
00:29:51– Oh merde !
00:29:52– Ou l'inverse, de te dire « Oh pfff, ok, il y a plein de failles. »
00:29:57– Non, franchement, non.
00:30:00Tu sais, il y a des gars, ils sont vraiment forts,
00:30:02mais ça dépend de l'adversaire qu'ils ont en face.
00:30:03Tu vois, donc non, je me dis, même si c'est quelqu'un de ouf,
00:30:08on va aller, on va mettre les armes qu'il faut pour le détrôner.
00:30:11Mais non, je ne me dis pas « Ah ouais, c'est un tueur à gage. »
00:30:15Et non, franchement, non.
00:30:16– Mais c'est important d'être dans l'analyse.
00:30:18Je crois qu'il y a un…
00:30:19Julien va me le dire, qui connaît mieux le tennis que moi,
00:30:22il y a un tennisman français qui avait pour habitude
00:30:25de ne pas regarder son tableau.
00:30:26Donc en fait, il ne savait pas contre qui il allait jouer.
00:30:28Donc tu vois, pour l'analyse…
00:30:29Et je trouvais ça fort, tu vois, de se pointer sur le cours
00:30:33et de te dire « Je ne sais pas contre qui je vais jouer. »
00:30:35Mais pour aussi se décharger de ce truc, d'analyser,
00:30:38de te dire « Je vais affronter lui, lui, lui. »
00:30:40– Ouais, ouais, ça peut être aussi…
00:30:41– Il y a différentes écoles, quoi.
00:30:42– Ouais, effectivement.
00:30:43Après, c'est vrai que j'ai toujours du mal à croire
00:30:46ceux qui disent « Non, non, je ne regarde pas. »
00:30:49– Ouais.
00:30:49– Oui, oui.
00:30:50– Surtout maintenant.
00:30:51– T'inquiète pas, ça arrive une fois par émission.
00:30:55– Désolé.
00:30:56– Non, non, ce n'est pas grave.
00:30:57– Voilà, t'as vu ce qu'il a fait, ça ?
00:30:59– Ça, je n'aimerais pas.
00:30:59– Oui, quand même, oui, il s'en bat, oui, oui.
00:31:03Non, non, mais t'embête pas.
00:31:05Voilà, magnifique.
00:31:06Il est vraiment bien élevé.
00:31:08Parce que je peux te dire que tous ceux qui l'ont fait tomber,
00:31:10on les a regardés avec Seb et ils se disent « Oh, c'est bon, on s'en fout. »
00:31:13– Modibou, il n'a pas fait tomber.
00:31:15– De quoi ?
00:31:15– Modibou, s'il l'a fait, je vais les frapper, c'est ça.
00:31:20– Parlons un peu de ta relation avec Modibou.
00:31:22– Non, non, non, attends, on le fera un peu plus tard.
00:31:23On le fera un peu plus tard, je suis en train de teaser déjà l'émission.
00:31:26Je voulais un peu sortir du combat avec toi, parce que je sais que tu es aussi médiateur
00:31:30dans la ville de Rueil, où tu as grandi, enfin tu es né à Boulogne
00:31:33et puis tu as grandi à Rueil un peu plus tard.
00:31:36Explique-nous un peu ce que c'est, ce que tu fais avec les jeunes,
00:31:38quel message tu leur transmets.
00:31:39– Je suis médiateur, comme tu l'as dit, je vais voir la population,
00:31:44donc les jeunes, les animateurs, les commerçants aussi,
00:31:48et je vais essayer de voir s'ils n'ont pas des problèmes,
00:31:51s'ils ont besoin d'être réinsérés, par exemple ceux qui cherchent un stage,
00:31:56ceux qui cherchent un job d'été, on va essayer de les amener vers des personnes
00:31:59qui peuvent répondre à leurs besoins.
00:32:01Et ça me permet aussi de transmettre des messages.
00:32:05S'il y a un conflit entre deux personnes ou deux quartiers,
00:32:07on va être là pour essayer de concilier les deux parties.
00:32:11– Non, attention.
00:32:11– Pas équipe.
00:32:12– Non, non, pas équipe.
00:32:13– Non, c'est professionnel, tu vois, je ne peux pas frapper tout le monde.
00:32:18Mais non, voilà, c'est un métier que j'aime énormément
00:32:23parce que c'est un métier avec lequel je peux passer des messages,
00:32:27et c'est le social, et je suis une personne très sociale.
00:32:30Et voilà.
00:32:32– Ça, c'est la ville de Rueil qui t'a…
00:32:33– Oui, c'est eux qui t'ont contacté ou c'est toi qui as décidé d'être médiateur ?
00:32:37– Moi, à la base, j'étais animateur dans la ville de Rueil,
00:32:40et ma personnalité, la personne que je suis en dehors du sport dans la ville,
00:32:47ça a jeté un petit peu l'œil aux responsables de la médiation
00:32:51et du coup, ça a collé, ils m'ont demandé de venir les rejoindre.
00:32:55Et voilà, et même pour mes entraînements,
00:32:57c'est beaucoup plus avantageux d'être médiateur qu'animateur.
00:33:00– Ah, dans l'emploi du temps ?
00:33:01– Dans l'emploi du temps, oui.
00:33:02– Parce que l'animateur, t'es là de 9h à 19h pour les enfants,
00:33:06alors que là, médiateur, tu vois, je peux me permettre de me libérer
00:33:08pour m'entraîner de 10h à 11h,
00:33:10donc non, c'est un avantage aussi.
00:33:13– Ah oui, c'est cool ça, c'est bien.
00:33:14– Et t'as eu des gros conflits à régler à Rueil ?
00:33:17– Rueil, c'est plutôt… ça va, Rueil.
00:33:21– Ça dépend des périodes, ça dépend des personnes,
00:33:23mais il y a toujours des conflits, que ce soit même dans le 16ème ou…
00:33:25– Oui, oui, ça m'est déjà arrivé, mais pas en tant que médiateur actuellement.
00:33:30Je suis médiateur, ça fait depuis mars, ça fait quelques mois,
00:33:33mais j'étais pas médiateur, je réglais déjà certains conflits.
00:33:36C'est dans ma personnalité, j'ai déjà été amené à régler certains problèmes.
00:33:41– Et t'arrives à chaque fois avec la parole ?
00:33:44– Oui, avec la parole, la sagesse et transmettre des messages,
00:33:49et ça permet aussi de descendre la colère de certaines personnes.
00:33:53Quand quelqu'un de posé vient te dire certaines choses,
00:33:56c'est pas pareil qu'une personne qui est colérique.
00:34:01Donc ouais, ça m'aide.
00:34:02– C'est beau, c'est quand même marrant de te dire qu'un gars comme toi
00:34:05qui éclate des gars dans une cage,
00:34:08on le voit avec les photos un peu partout sur le plateau,
00:34:11arrive par la parole, par la sagesse, comme tu dis,
00:34:13à régler de gros conflits aussi.
00:34:15C'est beau, je trouve.
00:34:16– C'est beau, l'image est belle, l'image est belle,
00:34:18mais j'ai envie de dire, ouais, c'est surtout que ça doit faire réfléchir
00:34:23ceux qui sont un peu trop colériques,
00:34:25et puis souvent qui choisissent les personnes contre qui vont être colériques.
00:34:29Et là, quand tu vois un mec qui est médiateur,
00:34:32qui est combattant professionnel, tu te dis,
00:34:34bon lui, je vais peut-être pas lui dire, tu vois.
00:34:35– Mais il le savent, la plupart des gens que tu rencontres
00:34:37savent que tu es combattant pro.
00:34:39– Ah mais tout le monde, c'est dans ma ville, tout le monde au courant.
00:34:42Tout le monde est au courant, tout le monde.
00:34:44Il y a même des policiers, des personnes du SAMU.
00:34:47La dernière fois, j'ai blessé une athlète.
00:34:52– Ah, merde ! Je suis médiateur, ok ?
00:34:56– Moi, j'ai blessé une fille, le SAMU est venu,
00:34:58le médecin du SAMU me connaissait.
00:35:00La police aussi, il marche, il dit ça, Samba, Sima.
00:35:03Tout le monde, vraiment, et c'est quelque chose de chaleureux.
00:35:06Que ce n'est pas seulement mes proches ou le milieu de j'ai même,
00:35:09non, c'est tout corps de métier connaît mes performances, entre guillemets.
00:35:15– Alors moi, j'ai une question, Samba,
00:35:16parce qu'on reçoit quand même beaucoup de personnes dans ce canapé.
00:35:19À chaque fois, quand on leur demande comment ils sont venus en MMA,
00:35:22on a souvent des réponses du genre, moi, j'étais bagarreur quand j'étais petit,
00:35:25j'étais très colérique, j'avais envie de taper tout le monde.
00:35:28Et pour me tempérer, j'en suis venu au sport de combat.
00:35:31Toi, ça n'a pas l'air d'être le cas.
00:35:32– Non, ce n'est pas le cas, parce que moi, je ne me bats jamais dehors.
00:35:37Mais en fait, on était posés entre nous, entre amis,
00:35:42et du coup, on est venus, les médiateurs sont venus nous chercher pour faire de la boxe.
00:35:47Et c'est comme ça que j'ai commencé.
00:35:49J'ai fait un petit peu de boxe, et les salles, elles ont fermé.
00:35:52Du coup, ils nous ont amenés chez Malik, en MMA.
00:35:55Et c'est de là que ma carrière a commencé, entre guillemets.
00:35:58Mais non, dans ma personnalité.
00:35:59Mais par contre, je faisais beaucoup de combats avec mes amis.
00:36:03On allait au stade, on faisait des corps à corps, je faisais avec mon cousin.
00:36:05Ça, par contre, depuis que je suis petit, je ne fais que ça.
00:36:07– Mais dans les règles de l'art, quoi.
00:36:08– Oui, voilà.
00:36:09Non, entre amis.
00:36:10Je ne vais pas me battre avec quelqu'un que je ne connais pas dans la rue ou quoi qu'est-ce.
00:36:13Non, ce n'était pas dans ma personnalité.
00:36:14– D'accord.
00:36:15– Mais avec mes amis, je me bats beaucoup.
00:36:17Même avec mon meilleur ami, tout le temps, je le tape.
00:36:19– Oui.
00:36:20– Celui qui est là.
00:36:21– Celui qui est là, tout le temps, je le farab, je l'étrangle.
00:36:24– Je l'ai vu en arrivant, je suis allé chercher dans la rue.
00:36:26C'était là, comme ça, au milieu de la route, comme ça, il était en train de lui faire une guillotine.
00:36:30– Non, mais c'est l'exception qui confirme la règle.
00:36:34– Oui.
00:36:35– Tu vois, on dit souvent, on ne devient pas boxeur par hasard.
00:36:40– Non.
00:36:40– Il y a eu un petit…
00:36:41Mais quelquefois, tu as des mecs qui ont un talent qui émerge comme ça.
00:36:45On est venu chercher de passion.
00:36:46– Ce qui est beau, c'est que c'est un médiateur qui est venu te chercher.
00:36:50Toi, ça t'est arrivé, du coup, en tant que médiateur, maintenant,
00:36:52d'amener des gamins vers les sports de combat ?
00:36:54– Bien sûr.
00:36:55Parce que déjà, hors médiation, je gère déjà les…
00:37:00Enfin, je suis coach pour des 4 à 12 ans et des enfants de 12 à 17 ans.
00:37:04Et même hors médiation, c'est des gens qui viennent me voir.
00:37:07Oui, est-ce que je peux faire ?
00:37:08Et du coup, je les transmets directement dans notre club Fighting Meat.
00:37:11Et en tant que médiateur, oui, j'ai aussi des personnes qui veulent faire ce sport
00:37:15et ça me permet de les ramener aussi.
00:37:184 à 12 ans, tu penses ?
00:37:19– Oui, voilà, mais justement…
00:37:20– En grappling, de 4 à 12 ans et après en MMA de 12 à 17 ans.
00:37:23– 12 à 17 ans.
00:37:24Et quel message tu voudrais faire passer, là, par exemple, à des parents
00:37:27qui pourraient nous regarder pour essayer de les convaincre,
00:37:30d'amener leur gamin à des sports de combat, au MMA, à seulement 12 ans ?
00:37:35Ça peut… Je me mets à la place de parents, ça peut faire un peu flipper.
00:37:38Tu te dis, bon, un gamin à 12 ans, tu l'emmènes dans un club de MMA.
00:37:42Qu'est-ce que tu réponds à ça, toi, Samba ?
00:37:44– Non, moi, je leur réponds qu'il faut mettre les enfants au sport.
00:37:47Ça leur permet de se cadrer, de se discipliner,
00:37:49d'apprendre les valeurs humaines et sportives
00:37:51et d'être mélangés à tout type de personnes.
00:37:54Et ça leur permet aussi d'extérioriser.
00:37:56Peut-être qu'à l'école, ça se passe mal avec un camarade,
00:37:59peut-être qu'ils sont victimes de harcèlement
00:38:01et qu'ils ne le disent pas à leurs parents.
00:38:03Et ça leur permet d'avoir un défouloir.
00:38:06Et aussi, ça… Vraiment, ça leur donne une confiance en eux.
00:38:12Tu sais que tu peux mettre une personne hors état de nuire,
00:38:15tu vas réagir différemment lors d'un conflit.
00:38:18Et ça va te permettre aussi de voir les choses différemment.
00:38:22Moi, tu m'insultes, demain, je rigole.
00:38:25Je ne vais pas venir…
00:38:25– T'inquiète pas, ça arrive.
00:38:26– Tu vois ?
00:38:27– C'est vrai, ça arrive.
00:38:28– Parce que je sais ce que je peux te faire.
00:38:30Et quand tu es jeune, tu veux te battre à tout prix.
00:38:33Mais dès que…
00:38:33Moi, ça m'est arrivé, par exemple,
00:38:35j'ai déjà été amené à me battre avec des personnes.
00:38:37Mais parce que je sais ce que je peux faire,
00:38:39je laisse la situation couler.
00:38:41Et ça peut aider pas mal de personnes à éviter des coups de couteau,
00:38:44des embrouilles, 4 contre 1, des trucs comme ça.
00:38:47Donc non, mettez les enfants au sport
00:38:49et ça ne peut être que bénéfique pour tout le monde.
00:38:51– Magnifique.
00:38:52Bon, écoute.
00:38:53– Non, mais c'est bien.
00:38:53Tu vois, je dis souvent, les jeunes d'aujourd'hui,
00:38:57ils ont…
00:38:57une mentalité, ce n'est pas top,
00:39:00mais voilà, encore une fois, l'exception est confirmée.
00:39:03– Merci.
00:39:03– Mais c'est vrai, c'est important de ça,
00:39:05d'être posé, d'être mature, d'avoir ce recul
00:39:09et cette vision de ce qui se passe en ce moment,
00:39:13c'est bien.
00:39:13Et de pouvoir, justement, le message, là, tu l'as passé.
00:39:17– Merci.
00:39:17– Et puis voilà, si un grand nombre pouvait l'entendre
00:39:22et le mettre en application, c'est surtout ça.
00:39:24– Ça pourrait être bien.
00:39:25– Non, c'est bien.
00:39:27Si à chaque fois, tu peux prendre le micro, prends-le.
00:39:29– Je le ferai.
00:39:30– Il ne le lâche pas.
00:39:31– Ah, le lâche pas.
00:39:33Même si c'est répétitif, non, j'ai toujours le même message,
00:39:35toujours le même objectif.
00:39:37Et voilà, je le ferai jusqu'à mon dernier combat.
00:39:40– C'est parfait.
00:39:41Tu sais, nous, dans cette émission, c'est un peu comme toi,
00:39:42mais nous, on a toujours les mêmes rubriques,
00:39:44toujours la même dynamique.
00:39:45On va passer au face-off, c'est parti.
00:39:53Alors, très simple.
00:39:54Le face-off, je ne sais pas si tu as vu l'émission avec Modibo,
00:39:56du coup, mais tu as peut-être un peu capté le principe.
00:39:58Tu vas avoir des photos qui vont s'afficher sur l'écran
00:40:01de personnes que tu connais.
00:40:02Et tu vas devoir t'adresser directement à ces personnes.
00:40:05Comme si Seb et moi, on n'était plus sur le plateau.
00:40:07Tu es tout seul et tu leur parles.
00:40:08– Ok.
00:40:08– Ça te va ?
00:40:09– Ça va.
00:40:09– Oui.
00:40:10Bon, ben, c'est parti.
00:40:11La première personne, les gars, au régi.
00:40:15– Malik, ça va ou quoi ?
00:40:17Non, je rigole.
00:40:19Je dis ce que je ressens.
00:40:20– Tu lui parles, en fait.
00:40:21Comme s'il se trouvait là.
00:40:23Il n'est pas très loin, en plus.
00:40:24– Malik, ben là, tu es beau gosse, hein ?
00:40:27Petit costard, petite cravate.
00:40:30Merci pour tout ce que tu fais pour moi,
00:40:32pour la personne que tu es avec moi, avec les gars.
00:40:36C'est inspirant et c'est ce que je transmets aussi.
00:40:40Parce que, sans le savoir, je me suis inspiré de toi.
00:40:44Dans ma manière de parler, dans ma manière de transmettre
00:40:46tes messages, dans ma manière de coacher aussi.
00:40:50Et voilà, tu es une personne inspirante.
00:40:52Ne change jamais.
00:40:53Prends pas le boulard, comme dirait Seb.
00:40:56Et voilà, continue comme tu es.
00:40:58Et je serai toujours derrière toi pour t'épauler.
00:41:00– Magnifique, magnifique.
00:41:01– Je crois qu'il est beaucoup plus maigre, là.
00:41:03– Oui, c'est un peu gonflé.
00:41:05– Et c'est assez marrant parce que j'ai regardé, d'ailleurs,
00:41:09un super documentaire de Canal, signé Sambasima.
00:41:13Je vous invite toutes et tous à aller regarder.
00:41:15Et dans ce documentaire, Malik dit que pendant les prépas,
00:41:19des fois, il est obligé de laisser les pattes d'ours
00:41:21tellement tu frappes fort.
00:41:22– Ouais, c'est vrai.
00:41:23– J'ai trouvé ça dingue.
00:41:24– Ouais, c'est vrai.
00:41:25Non, mais je ne me rends pas compte.
00:41:26Et même, par contre, c'était mercredi dernier,
00:41:29on a fait une session et j'ai mis les protections.
00:41:32Et Maudjibou m'a frappé.
00:41:34Et j'ai compris, en fait, ce que Malik voulait dire.
00:41:36C'est vraiment dur de tenir les pas-hauts, les plastrons.
00:41:41– Ah oui.
00:41:41– Toi, tu as dû le ressentir.
00:41:43Tu t'es mangé des frappes.
00:41:44– Oui, après, moi, ça va.
00:41:45Moi, je n'ai pas trouvé ça dingue.
00:41:47– Mais tout à l'heure, on le fera, mais sans le plastron.
00:41:49– Non, mais non, ça reste.
00:41:51– T'as une émission après, mais décale-la un petit peu.
00:41:53– Voilà, c'est pas grave.
00:41:54– Non, puis je peux la faire sous l'assistance respiratoire.
00:41:56– Oui, oui, j'ai appelé une unité médicale.
00:41:58– Notre qualité dans le métier, c'est de s'adapter.
00:42:01– Exactement.
00:42:01Et tu es très fort.
00:42:02– En tout cas, tu as parlé de Maudjibou,
00:42:04tu me fais une petite passe décisive,
00:42:06parce que regarde la prochaine personne.
00:42:07– Maudjibou, ça c'est mon frérot, ça c'est mon frère.
00:42:14C'est quelqu'un que je porte dans mon cœur.
00:42:16– Tu lui parles.
00:42:17– Ah bah, je te parle, vas-y.
00:42:19Maudjibou, mon frère, tu es dans mon cœur depuis qu'on se connaît.
00:42:24Voilà, tu es inspirant pour moi, comme j'ai pu le dire,
00:42:26parce que malgré ton handicap, tu travailles, tu performes.
00:42:31Tu es quelqu'un de motivant, d'inspirant.
00:42:34Voilà, et la relation qu'on a, toi et moi, en tant que frère,
00:42:38quand on s'embrouille, quand on se chamaille,
00:42:39c'est quelque chose qui nous permet de sortir du monde du combat
00:42:43pendant les entraînements.
00:42:44Donc voilà, change pas, reste comme tu es, fort,
00:42:47mentalement et physiquement,
00:42:49et tu vas réussir dans le monde du MMA, t'inquiète pas mon frère.
00:42:53– Génial Maudjibou, moi je ne regrette pas du tout,
00:42:55je repensais la dernière fois à l'émission qu'on a faite avec Maudjibou,
00:42:58on avait le choix d'avoir potentiellement un traducteur,
00:43:02une traductrice, ce qu'ont fait d'autres médias par exemple.
00:43:06On n'a pas opté pour cette option,
00:43:07il y avait Benoît évidemment qui était là pour nous aider un petit peu,
00:43:10mais je n'ai pas regretté, parce que je trouvais que c'était vrai.
00:43:13– Mais voilà, c'est ça, c'est…
00:43:14– Maudjibou, il a ce petit handicap, au quotidien il n'a pas une traductrice.
00:43:21– Non ?
00:43:21– Donc on s'est dit…
00:43:22– Et franchement, les michos étaient super,
00:43:23ils étaient super fluides, on s'est marrés, enfin…
00:43:26– Non, non, c'est une belle rencontre Maudjibou, vraiment.
00:43:28– Avec une force de frappe aussi sébunaire.
00:43:32– Ah mais c'est incroyable, je t'ai dit, j'ai mis le plastron,
00:43:34il m'a mis un low kick, un seul, j'ai arrêté.
00:43:36– Ouais !
00:43:36– J'ai dit à Malik, reprend.
00:43:38– Vraiment, c'est un monstre, il s'entraîne tous les jours,
00:43:41on s'entraîne tous les jours ensemble,
00:43:42et vraiment, il fait des performances incroyables.
00:43:45Il s'entraîne depuis qu'il est petit,
00:43:46même avant moi, avant que je m'entraîne,
00:43:47il performait déjà en judo, etc.
00:43:50Donc non, c'est une machine de guerre.
00:43:52– C'est que le début pour Maudjibou,
00:43:54tout comme pour toi d'ailleurs, Samba.
00:43:55On espère que tu vas aller très loin
00:43:57et que tu auras peut-être l'occasion
00:43:58de discuter un peu avec cet homme, regardez.
00:44:04– Dana White.
00:44:06Ben c'est Dana White, je te parle,
00:44:09même si tu ne m'écouteras jamais,
00:44:10tu es quelqu'un qui a fait changer les choses dans l'MMA,
00:44:14c'est un businessman très accompli,
00:44:17c'est le président de la meilleure des organisations.
00:44:21Et oui, j'espère un jour aller dans ton orga et performer.
00:44:25– C'est l'objectif d'intégrer l'UFC
00:44:29ou alors tu t'autorises aussi à penser à d'autres orgas
00:44:32qui montent en ce moment, on pense au KSW,
00:44:34on pense à d'autres orgas, le PFM,
00:44:36même qui commence à redorer un peu son image.
00:44:39Est-ce que toi c'est vraiment focus UFC ?
00:44:42– Non, moi je ne suis pas dans cet objectif-là.
00:44:44Si j'y arrive, c'est cool, mais non, moi je veux combattre
00:44:49et comme je suis dans la mentalité de Saladine,
00:44:52remplir les poches un maximum
00:44:55pour pouvoir vivre de ce sport pleinement,
00:44:58de ne pas penser à demain.
00:45:00Et voilà, l'UFC ce n'est pas ce qu'il propose en premier.
00:45:04C'est bien d'être combattant UFC,
00:45:05je ne dis pas que ce n'est pas quelque chose de bien,
00:45:07mais il y a des organisations qui mettent un peu plus financièrement qu'eux.
00:45:11Et de nos jours, l'argent est le nerf de la guerre.
00:45:17– Oui, et puis Saladine en effet,
00:45:18des combattants comme Saladine l'ont bien compris.
00:45:21Et après je pense qu'on en parlait tous les deux avec ça,
00:45:23mais sportivement ça va peut-être aussi s'équilibrer
00:45:25parce que plus des combattants majeurs vont intégrer ce genre d'organisation,
00:45:32plus forcément le niveau va s'équilibrer avec l'UFC.
00:45:35– Et puis encore une fois, la carrière d'un combattant est courte.
00:45:39S'il y a la possibilité d'intégrer une orga autre que UFC qui paye mieux,
00:45:43il faut foncer.
00:45:44– Exactement.
00:45:45– En fait voilà, c'est aussi simple que ça.
00:45:47Et sportivement parlant, maintenant, que ce soit AKS, PFL
00:45:53et les autres organisations françaises,
00:45:55ça commence à toucher un peu d'argent.
00:45:57Donc c'est vachement bien.
00:45:58Et c'est vrai que moi, la carotte un peu UFC à chaque fois,
00:46:01UFC, UFC, parce que ce sont les précurseurs,
00:46:04ça peut s'entendre, ça peut se comprendre.
00:46:06Mais là, ça y est, maintenant il y a autre chose.
00:46:08Il y a autre chose.
00:46:09Et c'est bien d'avoir ce recul et de se dire,
00:46:12d'abord il y a la marmite à faire bouillir,
00:46:15ça c'est la priorité.
00:46:16Si ça vient, tant mieux.
00:46:18Si ça vient pas mais que la marmite est pleine,
00:46:20tant mieux aussi.
00:46:20– Oui, exactement.
00:46:22Et si c'est pas indiscret, Samba, tu viens de signer pro,
00:46:25tu as gagné ton premier combat.
00:46:26Est-ce que l'objectif, à plus ou moins court terme,
00:46:31c'est d'être seulement combattant pro de MMA
00:46:35ou de continuer à avoir une activité à côté
00:46:37pour ton équilibre personnel ?
00:46:38– Non, moi pour mon équilibre personnel,
00:46:40j'ai envie de continuer à travailler,
00:46:44à fréquenter la population,
00:46:46ne pas rester dans ma bulle de combattant.
00:46:47Là, aujourd'hui, je peux me permettre de faire que du sport,
00:46:51mais j'ai pas envie.
00:46:51J'ai envie de travailler, de voir les petits,
00:46:53de voir la population royaise.
00:46:55Et j'ai envie d'avoir un pied sur terre,
00:46:57me dire que, voilà, travaille.
00:46:59Les gens, ils travaillent, ils ont pas ta chance.
00:47:01Donc, fais-en un petit peu, mais n'oublie pas que t'as le sport à côté.
00:47:06Même si, je pense que je pourrais en vivre totalement,
00:47:10je continuerais à travailler.
00:47:12– Oui, je comprends ce que tu veux dire.
00:47:14– Un fonctionnaire.
00:47:15– Je comprends parce que, tu vois, il y a beaucoup d'athlètes
00:47:18qu'on a eus, pas forcément dans le MMA,
00:47:21mais qui m'ont dit qu'une vie d'athlète de haut niveau,
00:47:24t'es déconnecté de la réalité.
00:47:25– Ah bah bien sûr, oui.
00:47:27Même les footballeurs, j'ai le mari de ma cousine qui est footballeur.
00:47:33– Qui est désiré doué.
00:47:34– Non, non, non, il est footballeur.
00:47:38Et vraiment, entraînement, maison, entraînement, kiné, etc.
00:47:42Tu vois pas les gens.
00:47:43Et moi, j'ai besoin d'être avec des gens, la sociabilité,
00:47:47c'est quelque chose qui est primordial chez moi.
00:47:48Donc, non, je continuerai tout le temps.
00:47:51– Comme tu le dis, Lucien, garder les pieds sur terre.
00:47:54Parce que quand t'es complètement…
00:47:56T'as toujours quelqu'un qui s'occupe de toi.
00:47:57Et le jour où c'est fini, t'as plus ces personnes qui s'occupent de toi,
00:48:01t'as des athlètes qui, quand ils prennent leur retraite,
00:48:04galèrent, mais à tout point de vue.
00:48:06L'administratif, la bouffe, enfin, plein de choses, en fait,
00:48:11où ils se sentaient, ils étaient assistés.
00:48:14– Et ça te permet aussi de voir les problèmes
00:48:18que certaines personnes ont dans la société.
00:48:20Parce que tu vas monter, tu vas plus fréquenter les mêmes personnes.
00:48:23Et ça te permet de voir certains problèmes
00:48:25que des collègues à toi peuvent avoir financièrement
00:48:27et te dire, en vrai, je suis bien,
00:48:29donc il faut que je puisse l'aider peut-être
00:48:32ou que je garde un objectif.
00:48:35Et que, en tout cas, le monde professionnel,
00:48:38dans le travail, c'est important de l'avoir.
00:48:41Pour moi, en tout cas.
00:48:43– Ouais, je pense que je partage.
00:48:46– Oui, complètement.
00:48:47– Bon, la prochaine personne.
00:48:48– Il en reste deux.
00:48:52– Deux ?
00:48:53– Ah, ils arrivent, ils sont un peu…
00:48:55– Ouais.
00:48:56– Nganou.
00:48:57– Francis Nganou.
00:48:58– Francis, machine, machine, machine.
00:49:02Parcours très inspirant,
00:49:04que ce soit sportivement ou personnellement.
00:49:07Il a quitté son pays pour venir en France
00:49:10pour vivre son rêve et il l'a accompli.
00:49:12Il est devenu combattant professionnel
00:49:15et il a fait des combats de boxe anglaise.
00:49:17Donc, très inspirant.
00:49:19Et j'ai pu le rencontrer aussi lors d'une émission.
00:49:22Donc, très gentil, très gentil.
00:49:24– Justement, depuis le début de l'émission,
00:49:26tu as cité Saladin Parnas, Francis Nganou,
00:49:29des combattants plus expérimentés,
00:49:30plus chevronnés que toi.
00:49:32Est-ce que tu leur parles souvent,
00:49:35à ce genre de combattants ?
00:49:36Est-ce que tu t'inspires d'eux
00:49:37mais aussi tu essayes de leur poser des questions
00:49:39pour la suite de ta carrière ?
00:49:41– Nganou, non, je n'ai aucun contact avec lui.
00:49:43Je l'ai vu du coup…
00:49:44– Eh bien, il est là !
00:49:45– Je l'ai vu pendant une émission canal.
00:49:49On a pu prendre une photo,
00:49:51on a pu un petit peu discuter.
00:49:52Et Saladin, oui.
00:49:53Par contre, Saladin, je parle souvent avec lui en message.
00:49:58Il me reposte souvent.
00:50:01Vraiment, il est…
00:50:02C'est une personne gentille en dehors de la cage.
00:50:06– On me regarde ça.
00:50:06– C'est très motivant pour moi
00:50:09parce qu'avant de performer, je le regardais.
00:50:10Je regardais ce qu'il faisait, les combats.
00:50:12Je regarde toutes ses vidéos.
00:50:13Et non, vraiment, c'est cool.
00:50:16– Tu as eu un petit moment où, tu le dis,
00:50:19tu regardais les combats de Saladin
00:50:21quand toi, tu n'étais pas encore du tout arrivé à ce niveau-là.
00:50:24Quand tu l'as croisé pour les premières fois,
00:50:26quand tu t'as félicité pour, par exemple,
00:50:27tes débuts en professionnel.
00:50:28Est-ce que tu as eu ce petit moment où tu t'es dit
00:50:30« Waouh, c'est irréel ce qui est en train de se passer. »
00:50:32Ce n'est pas normal de me retrouver avec des gars comme ça,
00:50:34de pouvoir parler avec eux,
00:50:37le fait qu'ils te félicitent.
00:50:38– Non, je ne me dis pas que c'est irréel,
00:50:40je me dis que c'est le fruit d'un effort,
00:50:41c'est le fruit d'un travail.
00:50:43C'est là que tout commence.
00:50:45Parce que j'étais dans l'ombre,
00:50:46et là, les plus grands commencent à voir qui je suis.
00:50:50Et c'est dès maintenant qu'il faut que je montre
00:50:51que je ne suis pas n'importe qui.
00:50:53Et qu'il faut que je reste sur cette ligne directive
00:50:56et que je continue à performer
00:50:57et à leur prouver que je ne suis pas qu'un effet de mode.
00:51:00et que maintenant, je suis un vrai combattant
00:51:02et je vais performer dans la longévité.
00:51:05– Tu es le Black Mamba.
00:51:06Justement, le Black Mamba.
00:51:08Qu'est-ce qu'il va dire à cette personne-là ?
00:51:12Qu'est-ce que tu te dirais à toi-même ?
00:51:18– Ah, c'est moi ?
00:51:19– Je pensais qu'il était en train de réfléchir.
00:51:21– Je ne le connais pas.
00:51:22– Je pensais qu'il était en train de réfléchir
00:51:24à ce qu'il allait se dire,
00:51:25un truc très profond.
00:51:26Je me suis dit, il y a un bug.
00:51:30Non, c'est moi, beau gosse.
00:51:32– Avec Jimmy Guélo, évidemment, derrière aussi.
00:51:34– Oui, c'est vrai.
00:51:35Non, je me dirais,
00:51:37continue à être une personne positive,
00:51:40à porter du bien autour de toi,
00:51:42continue à t'entraîner, à performer.
00:51:44Tu peux changer la vie de tes proches.
00:51:47Et voilà, prends pas le boulard.
00:51:49Reste toujours humble, c'est important
00:51:51parce que la descente peut être aussi dure que la montée.
00:51:56Et voilà.
00:51:59– Magnifique.
00:51:59Continuez sur cette voie, tout simplement.
00:52:01Et nous, on va continuer aussi à se marrer avec les questions.
00:52:04Évidemment.
00:52:04Très, très simple.
00:52:05On a plusieurs questions à te poser,
00:52:06trois propositions à chaque fois.
00:52:08C'est complètement décalé.
00:52:09Bon, tu t'en rends compte,
00:52:09c'est un peu le principe de l'émission.
00:52:11Tu commences, Em ?
00:52:12– C'est toi qui choisis.
00:52:12– Allez, je te laisse la main.
00:52:13– Tu as un talent caché pour, petit a,
00:52:17le football,
00:52:19le mur pour le coufran est parfait.
00:52:20– On a des petites photos à l'appui, voilà.
00:52:22– Ah ouais.
00:52:22– Magnifique, c'est bien.
00:52:23– Petit B, le mannequinat.
00:52:26Tu es prêt pour un défilé à Tahiti ?
00:52:30– Voilà.
00:52:32– Incroyable.
00:52:33– Et petit C, l'assassinat.
00:52:35Tu y vas clairement pour tuer, là.
00:52:37– Cette image, elle est dingue.
00:52:41– Je vais dire un talent caché pour le mannequinat.
00:52:46– Ouais, j'aurais dit mieux.
00:52:47– En vrai, ça te plairait ?
00:52:49C'est un truc qui te plairait ?
00:52:50Il y a beaucoup d'athlètes de haut niveau,
00:52:52de sportifs qui sont passionnés par la mode,
00:52:54qu'on voit souvent dans des défilés, dans des galas ?
00:52:56– Non, moi, ça ne me dirait rien.
00:52:59Mais si ça arrive, pourquoi pas ?
00:53:01Mais j'aime bien être propre sur moi, tu vois.
00:53:03Me dire que j'ai une belle image,
00:53:06j'ai de beaux vêtements.
00:53:07Personnellement, ça me fait du bien.
00:53:09Après, si je peux faire des photos professionnelles,
00:53:11pourquoi pas ?
00:53:11J'ai fait la Fashion Week, c'était une marque de vêtements.
00:53:18Et vraiment, ça m'avait plu, parce que c'est pas mal.
00:53:19Ça change de mon environnement,
00:53:21de ce que je peux voir quotidiennement.
00:53:23Mais voilà, sans plus.
00:53:25– Au niveau style, on a quand même de sacrés clients.
00:53:27Je repense à Daniel Voirin, par exemple.
00:53:29– Ah, avec ses tongs.
00:53:32– Qui est où ?
00:53:32Anthony Nantois, avec son t-shirt Burnout.
00:53:35– Burnout.
00:53:35– Avec un slip.
00:53:38– On est en doute, on est allé revisionner cette émission légendaire.
00:53:42Deuxième question.
00:53:43Le plus improbable pour toi, Samba ?
00:53:45Petit A, que le Mali gagne la canne.
00:53:49Petit B, que tu refasses cette coupe.
00:53:54Petit C, que tu officialises enfin avec Malik.
00:53:58– Malik !
00:53:59– Ah ouais, alors, le plus improbable.
00:54:03– Ça, c'est Malik qui vous a transmis toutes ces photos.
00:54:04– Ah non, attends, t'inquiète pas, on fait nos recherches personnelles.
00:54:07– Le plus improbable, c'est la blé, que je refasse cette coupe.
00:54:10– Est-ce qu'on peut là voir, on peut faire un petit kiff, là,
00:54:12revoir cette belle coupe ?
00:54:13– On peut, j'ai pas la calvissie, pour ceux qui le penseraient.
00:54:17Mais non, c'était une coupe d'enfants, une petite crête, teinture.
00:54:21– Eh oui, et à côté, il s'en va à Facebook, ça reste.
00:54:23– Ah oui, c'est vrai, évidemment.
00:54:26– Ah, je suis plus dessus, je vais désactiver mon compte.
00:54:29Je vais le brûler.
00:54:30– Toi, Cél.
00:54:32– Quand es-tu le plus fort ?
00:54:34Petit A, en mode combat.
00:54:37– En mode prépa.
00:54:42– En mode basin.
00:54:44– Alors, c'est quoi, ça ?
00:54:45– Basin, alors je ne sais pas ce que c'est.
00:54:47– Mais ouais !
00:54:47– C'est un post Facebook de 2012, de Samba Sima.
00:54:51– Mais c'est pas moi qui ai mis ça.
00:54:52– Moi, en mode basin.
00:54:52– Si ?
00:54:53– Ah si, c'est tout.
00:54:53– Mais c'est pas moi qui ai mis ça.
00:54:54– Ah ben, je sais pas, mais c'est sur Facebook.
00:54:56– Et il y a marqué en mode basin.
00:54:58– Moi, en mode basin.
00:54:58– Ah ouais, mais je n'ai jamais eu…
00:55:01– Et alors…
00:55:02– Eh, vous m'apprenez un truc, je m'ai supprimé ce compte.
00:55:04– Julien, mon chef d'édition, me dit dans l'oreille, en mode basin,
00:55:08est-ce que tu peux me réexpliquer, Julien ?
00:55:09– Ah ouais, basin, c'est la tenue.
00:55:12– C'est une tenue, ouais.
00:55:13– C'est la tenue, c'est comme si je t'accoutrais comme ça.
00:55:15– Ah, ok, d'accord, c'est une tenue traditionnelle africaine.
00:55:18– D'accord.
00:55:19– D'accord, ouais.
00:55:19– Donc, quand est-ce que je suis le plus fort, je vais dire en mode prépa.
00:55:25– Ah ouais, ok.
00:55:26– En mode prépa, parce que je teste beaucoup de choses.
00:55:29– Ouais, voilà.
00:55:29– Je suis quelqu'un qui teste, en fait, sur l'instant T,
00:55:32et parfois, je vais sortir un coup comme ça, je vais me dire,
00:55:35« Ah, il est bien, je vais le noter. »
00:55:36Et ouais, en mode prépa, je me sens trop bien.
00:55:39– Allez, une autre question.
00:55:41À part combattant de MMA, tu es aussi petit A.
00:55:44Alors ça, je ne savais pas si c'était non plus chouf.
00:55:45– C'est pas ce que c'est chouf.
00:55:46– Non, chouf.
00:55:46– C'est guetteur, c'est quand il y a la police.
00:55:49– Ah oui, mais vous voyez comment je suis sain ?
00:55:50– Ah ouais, c'est même pas…
00:55:52– Tu vas de Poitiers aussi.
00:55:53– Exactement, parce que je suis né à Poitiers.
00:55:57Poitiers a le futuroscope et pas trop de guetteurs.
00:56:00C'est pour donner des tickets.
00:56:01Tu vas tiquer, tu vas tiquer.
00:56:02C'est plus ça.
00:56:03Petit B, aide-soignant dans un EHPAD.
00:56:06– Ça, c'est pas l'alentisme.
00:56:09– Petit C, correcteur des épreuves de philo du bac.
00:56:13– Incroyable.
00:56:14– Bon, là, peu importe ce que tu réponds, je pense que je vais dire un petit B.
00:56:26– Bah ouais, soignant dans un EHPAD, forcément.
00:56:28– Donc, qui est la personne, là ?
00:56:31– Ça, c'est Alex.
00:56:32– C'est Alex, c'est quelqu'un qui s'entraîne avec nous.
00:56:35– Très fort, très très fort et il faisait du karaté kunshi…
00:56:40– Chokushinkai ?
00:56:41– Chokushinkai ?
00:56:42– Voilà, ce karaté-là.
00:56:43Et non, vraiment, là, c'était la fin.
00:56:46Je l'ai amené au sol et du coup, je l'ai parcourtoisie aidé à se relever.
00:56:49Et voilà.
00:56:50– Je défonce les mecs et après, je suis très classe avec eux.
00:56:53– Il faut, c'est important.
00:56:54– Bien sûr.
00:56:55– Ce que tu préfères dans le MMA.
00:56:57Petit A, enfoncer les molaires de ton adversaire avec ta gauche.
00:57:02Petit B, faire des poses de frimeurs pendant la Fight Week.
00:57:07Ou Petit C, être spiqué par le meilleur.
00:57:12– Déjà, sans revoir les réponses, je vais mettre Petit C.
00:57:16– Ah !
00:57:17– Petit C.
00:57:19– Non, mais vraiment, sur la première photo, tu sais que c'est toi qui spiqué ?
00:57:23– Oui, sur la photo.
00:57:24– C'était 100% fait ?
00:57:26– Oui, 100% fait.
00:57:27– Depuis que je suis en gala, c'est Seb qui est à chaque fois sur les événements.
00:57:31– Et non, vraiment, c'est…
00:57:32– Ça transcende ?
00:57:33– Je te le dis…
00:57:34– Hein ?
00:57:35– Ça transcende le fait d'être spiqué par seul ?
00:57:36– Ah, mais c'est rien à voir.
00:57:37Même dans le milieu, même quand tu regardes un combat, quand Seb il est là, c'est incroyable.
00:57:40Il y a des speakers, je ne veux pas citer les noms, mais vraiment, tu vois…
00:57:42– Si, si, vas-y, vas-y.
00:57:43– C'est pas pour eux.
00:57:44– Bah, toi, Bernard, je rigole.
00:57:45Non, mais vraiment, Seb, c'est quelque chose qui est ancré en lui.
00:57:48Tu ne peux pas devenir speaker comme ça du jour au lendemain,
00:57:50sauf si tu ne veux pas payer le prix fort pour la prestation.
00:57:53mais vraiment, tu es le meilleur speaker français et je te le dis sans vouloir te saucer,
00:58:00mais vraiment, je le pense et quand tu es là, vraiment, ça change tout, ça change la soirée.
00:58:05– Non, c'est vrai.
00:58:06– C'est dommage que tu n'as pas été là pour ma première.
00:58:08– C'est vraiment, c'est un regret.
00:58:10– Ils avaient choisi un autre speaker.
00:58:12– Oui, bah…
00:58:13– On ne peut pas être partout.
00:58:14– Voilà.
00:58:15– Mais ouais, parce que ça, c'est le truc vraiment…
00:58:17Je me dis, putain, son premier combat pro et puis bon, écoute…
00:58:20Mais il y en aura d'autres.
00:58:21– J'espère.
00:58:22– En tout cas, merci.
00:58:23– Avec plaisir, avec plaisir.
00:58:24– Non, mais c'est vrai.
00:58:25Je partage, moi, tu vois, je ne suis pas combattant,
00:58:27mais même quand les événements que je peux commenter
00:58:29où tu speaks ou quand on te voit à la télé,
00:58:31tu amènes ce petit truc en plus.
00:58:33– Je mets quelque chose.
00:58:34– Arrêtez, c'est gênant.
00:58:35– Ah, c'est… merci.
00:58:37– C'est réel.
00:58:38– Si tu avais été nul, je l'aurais dit.
00:58:40– Ah bah oui, c'est vrai.
00:58:41– T'es vraiment fort.
00:58:42– Mais non, encore une fois, moi, je prends tellement de plaisir.
00:58:46Et puis, encore une fois, il n'y a pas beaucoup…
00:58:49Je connais tous les combattants,
00:58:51mais il y a certains combattants
00:58:53avec qui on a des relations particulières.
00:58:55Tu le sais, un t'en fait partie.
00:58:56Ça se compte sur les doigts de la main.
00:58:58Parce que c'est des gars que tu as vu évoluer comme ça.
00:59:00Il y a toujours eu ce petit truc
00:59:02et que tu prends tellement plaisir à se piquer
00:59:04que tu donnes tout ce que tu as.
00:59:06– Ouais. – Tu donnes tout ce que tu as.
00:59:08– Et c'est vrai que Samba, j'espère qu'un jour,
00:59:10pour une ceinture, je serai là.
00:59:12– J'espère.
00:59:13– Ouais, ce serait énorme.
00:59:14– Vous savez, ce qui est bien,
00:59:15c'est qu'il donne de la voix, évidemment,
00:59:17pour le MMA, pour les sports de combat,
00:59:18mais aussi pour le football, pour le PSG.
00:59:21Le Queue du Love.
00:59:23– Le Queue du Love, cette semaine.
00:59:30– La Manita.
00:59:31– Bah oui, la Manita, on est obligé d'en parler.
00:59:33Alors, ce n'est pas du MMA, mais c'est du sport.
00:59:35C'est Paris, la Ligue des champions.
00:59:38Enfin, depuis le temps qu'on l'attend.
00:59:40Et alors, il y a quand même ce petit pont avec le MMA.
00:59:44C'est qu'il y a eu des soutiens, et non des moindres,
00:59:47pour supporter le PSG avant cette finale à Munich contre l'Inter.
00:59:52Donc, Nurmagomedov, qui a soutenu Paris.
00:59:56Il y a également Topuria.
00:59:58Et Makachev, si je ne dis pas de bêtises.
01:00:01Donc, qui étaient derrière le PSG.
01:00:04Alors, j'ai appris que ça, c'était DJ Snake.
01:00:06– Oui, un autre style de serpent.
01:00:08On a le Black Mamba.
01:00:09– Le monde des DJ, je ne connais pas.
01:00:12Mais en tout cas, voilà, c'est vraiment le côté sportif, enfin.
01:00:16Et il y a beaucoup de combattants dans le milieu du MMA.
01:00:18Tous ceux qui viennent de Paris, qui supportent Paris, le PSG.
01:00:21On s'est envoyé des messages pendant la finale.
01:00:23Et voilà, on a vécu un moment incroyable.
01:00:26Nos amis marseillais n'ont pas vécu le même.
01:00:29– Voilà.
01:00:30On salue Wilson Varela, par exemple, entre autres.
01:00:33– Alors, j'ai eu Jean-Michel Fouessard, qui m'a envoyé un message.
01:00:37Et lui, c'est ma génération, qui m'a dit « Bravo les gars, vous la méritez ».
01:00:41C'était purement sportif, et c'est vrai que ça m'a fait plaisir de la part de Jean-Michel.
01:00:46Et donc voilà, gros, gros moment.
01:00:48Julien, qui est aux manettes derrière, qui est dans les tribunes tous les week-ends pour Paris.
01:00:55Voilà, on a vécu un bon moment.
01:00:57Génial.
01:00:58Je suis toujours pas redescendu, moi.
01:00:59Et j'ai fait une vidéo, c'était quand ? Lundi, je crois, que j'ai mis sur Instagram.
01:01:04Je crois que j'ai jamais autant reçu d'insultes par les marseillais.
01:01:07Jamais.
01:01:08J'ai même désactivé les commentaires.
01:01:10Ah oui !
01:01:11Ah oui !
01:01:12Ça a été…
01:01:13Mais voilà, ça reste que du sport et…
01:01:15– C'est beau.
01:01:16Il y a beaucoup, en plus, de joueurs de foot qui sont friands de MMA.
01:01:19– De MMA, il y en a énormément, ouais.
01:01:20Julien a passé des photos juste avant, mais au PFL, avec le combat de Dumbé,
01:01:24où toute l'équipe du PSG était présente, c'était la saison dernière.
01:01:27Mbappé était là aussi.
01:01:28Il y avait aussi cette image où quand Dumbé met le chaos très rapide sur Jordan Zébo, Mbappé…
01:01:33– Ouais, il est étonné, ouais.
01:01:34– Donc ouais, ouais, c'est très beau, désiré, doué, énorme.
01:01:37– Ouais.
01:01:38Et à l'époque, c'est Mamadou Sako qui faisait du pied-point avec Aurélien Duarte,
01:01:42qui lui faisait des cours privés.
01:01:44Mamadou Sako…
01:01:46– Ouais, non, ça reste même… les footballeurs aiment les sports de combat.
01:01:50Généralement, pas tous.
01:01:52Et les combattants, normalement, aiment aussi le foot.
01:01:55C'est de sport très populaire.
01:01:57Donc forcément, bah oui, on a cette passion commune.
01:02:01Tu kiffes le foot Samba ou pas ?
01:02:02– Ah oui, ouais, j'ai regardé le match.
01:02:04– Supporteur ou le PSG ?
01:02:06– Supporteur, ouais, supporter.
01:02:07– Ouais, né à Boulogne et tout.
01:02:08– Ouais, né à Boulogne et même, c'est le club de la capitale.
01:02:12Donc t'es obligé de supporter.
01:02:13Et je suis parti sur les Champs-Elysées.
01:02:15Bon, pas en tant que casseur.
01:02:16Mais non, je suis parti fêter.
01:02:18Je suis parti, on a fêté ça comme il se fallait.
01:02:21Et voilà, c'est inspirant parce qu'ils n'ont pas lâché.
01:02:24Ça fait plus de 14, 12 ans.
01:02:26– 12 ans depuis que le Qatar est racheté.
01:02:29Et voilà, ils ont persévéré.
01:02:31Et aujourd'hui, ça fait du bien de voir qui gagne.
01:02:33Et voilà, ça fait taire certaines villes françaises.
01:02:37Et donc non, c'est des personnes inspirantes.
01:02:41– Et je viens me dire même 14 ans.
01:02:43Parce que là, on a un expert.
01:02:44– Ah, c'était 14 ans ?
01:02:46– Ouais, 14 ans.
01:02:47Mais je vais te dire, moi j'ai eu plus de plaisir là…
01:02:52– Que quand t'as rencontré Cathy ?
01:02:54– Non, ça c'est une évidence.
01:02:57– Ah, va me tuer.
01:02:59– C'est pas un coup de nom de 1998, t'es champion du monde.
01:03:02C'est un pays.
01:03:03Mais le niveau de jeu n'est pas le même que pendant une Ligue des Champions.
01:03:05Une Ligue des Champions, c'est la compétition la plus difficile au foot.
01:03:08Il y a un niveau de jeu qui est incroyable.
01:03:10La Coupe du Monde, tu représentes ton pays, c'est génial.
01:03:13C'était incroyable, 2018 aussi.
01:03:15Mais là, Paris, c'est un club.
01:03:18Ce sont différents joueurs qui passent.
01:03:20Il y a un niveau de jeu incroyable pour remporter une Ligue des Champions.
01:03:22C'est quelque chose de terrible, de tellement dur.
01:03:24– Oui, et puis ce qui est beau, c'est déjà la manière.
01:03:27Ça n'a jamais été fait dans l'histoire de la Ligue des Champions.
01:03:29C'est le plus grand écart au score, un 5-0.
01:03:32– Il y avait eu un 4-0, Milan avait mis contre le Barça.
01:03:36C'était magnifique avec un but de Marcel de Sailly.
01:03:38Mais 5-0, ça ne s'est jamais vu.
01:03:40Il y en a eu 5 minutes de plus, on en remettait 6.
01:03:42– Ah oui, clairement.
01:03:43Et puis ce qui est beau, c'est ce groupe.
01:03:46Le fait qu'on a beaucoup critiqué le Paris Saint-Germain,
01:03:49rempli d'individualités, pas au service du collectif.
01:03:53Et là, on a une vraie équipe.
01:03:54Et c'est là aussi qu'on voit la force d'un groupe, de l'entourage, d'un staff.
01:03:59– Oui, le collectif.
01:04:01Et moi qui suis un vieux con, qui dit toujours que c'était mieux avant,
01:04:04mais là, les petits jeunes, mais sans eux, on n'est jamais dans la gang.
01:04:09L'équipe, elle est toute jeune.
01:04:1023, 19, 20 piges.
01:04:13Ils m'ont fait rêver.
01:04:14Ce sont des gamins qui nous ont fait rêver.
01:04:17Et c'est incroyable.
01:04:18C'est un moment de sport qui est sublime.
01:04:20– Non, ces images sont belles.
01:04:21Et voilà, on a envie de dire qu'une chose…
01:04:23Allez, l'OM, quoi.
01:04:24– Je me bats !
01:04:25– Tu me dis le mec qui casse tout le délire !
01:04:29Non, mais c'est beau.
01:04:31Et peut-être un ballon d'or, en plus, pour Ousmane Dembélé.
01:04:33Il y a un match très important ce soir, d'ailleurs.
01:04:35France-Espagne.
01:04:36– Oui, mais est-ce que ça va jouer dans le ballon d'or ?
01:04:37Tu penses ?
01:04:38– Je pense que c'est un duel direct entre Ousmane Dembélé et Amin Amal.
01:04:41– Oui, Amin Amal pour la demi-finale.
01:04:43Oui, je suis encore…
01:04:44Je me dis, est-ce que vraiment ce match peut, sur l'ensemble de la saison…
01:04:48– Je pense, oui.
01:04:49– Oui, peut-être.
01:04:50Après, honnêtement, Ousmane Dembélé le mérite.
01:04:53S'il ne l'a pas, ça ne retira rien ce qu'il a fait.
01:04:56Moi, franchement, bon…
01:04:57– C'est clair.
01:04:58– C'est clair, c'est clair.
01:04:59– Voilà.
01:05:00Donc voilà, c'était le queue du love, pas MMA.
01:05:02Mais, fallait en parler et supporter par différents acteurs du MMA.
01:05:06Encore une fois, on s'est échangé, je ne sais pas,
01:05:08au moins 50, entre les coachs et les combattants,
01:05:10on s'est échangé des messages pendant toute la finale à 4-0.
01:05:12C'était n'importe quoi.
01:05:13– C'est clair.
01:05:14– Et puis, j'ai envoyé en priorité à tous mes amis marseillais.
01:05:16– Évidemment.
01:05:17– C'est une bonne guerre.
01:05:18– Le chambrage, toujours.
01:05:19– Oui.
01:05:20– Voilà, donc on a parlé de foot.
01:05:21C'est ça aussi, MMA Chilean Fight.
01:05:22On parle un peu de tout et n'importe quoi.
01:05:23On va recentrer l'émission sur le combat.
01:05:26La bagarre, évidemment.
01:05:27Vous adorez cette séquence, je sais, moins, un peu moins,
01:05:29mais je dois y passer.
01:05:37Très, très simple.
01:05:38Samba, tu vas voir.
01:05:39La bagarre, bon, t'as déjà vu.
01:05:40Je vais enfiler ce plastron.
01:05:42Tu vas te lever et tu vas me frapper.
01:05:45– Alors, est-ce que…
01:05:46– Pour l'instant.
01:05:47– On ne peut pas changer ?
01:05:48Est-ce qu'il ne peut pas reproduire la…
01:05:49– Ah !
01:05:50– Ça peut être drôle.
01:05:51– Tu mets le casque qu'il y a là-bas.
01:05:52– Oui, mais en régie, ils sont marrants.
01:05:54Ah, il kick en vrai.
01:05:55– Ah, il kick ?
01:05:56Une carotide ?
01:05:57C'est juste l'oxygène qui ne monte plus au cerveau.
01:05:58Dix secondes, tu vas tomber, mais c'est le moins dangereux.
01:06:01– On peut montrer aux gens le fait que tu arrives à lever la jambe,
01:06:06et peut-être me mettre…
01:06:08– Il n'est pas échauffé.
01:06:09– Non, je peux, mais je ne sais pas si le pantalon, il monte.
01:06:11– Ah oui, tu vas-y.
01:06:12– Non, mais c'est pas grave.
01:06:13– Si je le déchire, tu me rends.
01:06:14– C'est ton partenaire.
01:06:15Si tu le déchires, ils vont t'en…
01:06:16– Jambe, genou ou tu veux un gant ?
01:06:18– Un gant.
01:06:19– Oui, je vais envoyer un gant.
01:06:20– Un gant ?
01:06:21– Un gant ?
01:06:22– Ah oui, bah oui.
01:06:24Allez, c'est parti, je vais te donner un gant.
01:06:27Je lui mets ça.
01:06:28– Le droit ou gauche ?
01:06:29– Le gauche, oui.
01:06:34– Je sais que cette rubrique, pour la saison prochaine,
01:06:38ça demande un peu plus de moyens et d'organisation,
01:06:40mais il faudrait qu'on se déplace dans les clubs,
01:06:42je me déplace dans les clubs et qu'en fait,
01:06:44je fasse une vraie mise de gant avec un combattant, une combattante.
01:06:48– Ah non, mais ça serait énorme.
01:06:49– Sur une minute.
01:06:51– Je crois qu'une minute, ça suffit déjà en plein moment.
01:06:55Attends, attends, toi !
01:07:00Seb est derrière.
01:07:01Nous, on prend le…
01:07:04Quand tu suives, ça me bat.
01:07:06– À la tête, je peux ?
01:07:07– Ça va ?
01:07:11– Ça va ?
01:07:12– Oui, ça va, ça va.
01:07:13– Oui, oui, attends, je vais te mettre les deux.
01:07:15– Oh oui !
01:07:16– T'as jamais de l'enchaînement ?
01:07:17– Non, non, dans cette séquence, je transpire.
01:07:20– Ouais, non, c'est rien.
01:07:21– Je transpire même pas pour le coup, je transpire de pression.
01:07:25– T'es prêt ?
01:07:26– Oui.
01:07:34– Putain, mais…
01:07:35Moi, je veux une augmentation de salaire tout de suite,
01:07:37pour une prime de risque.
01:07:38– Est-ce qu'il y a quelqu'un ?
01:07:39Tu peux ou pas ?
01:07:42– Le lever ?
01:07:43– Bah…
01:07:44– C'est chaud.
01:07:45– Je te le mets dans le corps, si tu veux.
01:07:46– Oui.
01:07:47– Si je veux.
01:07:48– T'es relatif.
01:07:49– Si Seb veut, si le peuple veut.
01:07:52– Bouge !
01:07:53– Si nos téléspectateurs veulent.
01:07:54– C'est le plus puissant de mes gens.
01:07:56– Attends, je vais bien enlever la chaussure.
01:07:58– Ouais.
01:07:59– C'est prêt ?
01:08:00– Mets-toi bien de…
01:08:01– Ouais, comme ça.
01:08:02– Pour éviter, je te freine un peu.
01:08:03– Ça va, attends.
01:08:04– Petit !
01:08:05– Ouais !
01:08:07– Encore, encore, encore.
01:08:08– Tiens, tiens, tiens, viens, viens, viens.
01:08:10– À la fin.
01:08:11– Oh, ouais, oh, ouais !
01:08:12– C'est bon, c'est bon, c'est bon.
01:08:13– Aïe.
01:08:14– Ah non, mais c'est un délire.
01:08:16– Ça va, c'est un caisse.
01:08:17– Après, ça va avec le plastron, mais…
01:08:19– Ça va, ça va.
01:08:20– Ce qui me fait halluciner à chaque fois, en fait, avec vous.
01:08:22– Déjà, la puissance, parce que là, j'ai un plastron.
01:08:24Ça absorbe énormément les chocs.
01:08:27Mais la puissance, mais c'est surtout la rapidité.
01:08:30En fait, tu ne sais pas quand le coup va partir.
01:08:33C'est ça qui est hyper déstabilisant.
01:08:34Tu sais, tu es là, tu essaies d'anticiper un peu le truc,
01:08:37mais tu ne sais pas quand ça part.
01:08:38Et ça part à une vitesse, c'est assez dingue.
01:08:41C'est assez dingue.
01:08:42– Ah, c'est rapide, c'est sec, c'est frappe fort.
01:08:45– Ah ouais, ça fait du bien.
01:08:46– C'est bien.
01:08:47– Ouais, tu vois, pour finir l'émission, bien comme le jour.
01:08:49– Mais effectivement, la saison prochaine, on va au Fighting Beat.
01:08:53– Franchement, ça va être sympa d'organiser un petit truc comme ça.
01:08:56– En fait, il faudrait que tu sois là, au milieu.
01:08:58Et puis tous, tu vois, ils font 30 secondes contre toi.
01:09:00Mais une dizaine, tu vois.
01:09:02– Putain.
01:09:03– Non, mais on y va tous les deux.
01:09:05Mais moi, 52 ans, tu vois.
01:09:07Par contre, pas de sol, moi.
01:09:08– Ouais, t'es cru.
01:09:09– Ouais, ouais, ouais.
01:09:11– Vas-y, avec plaisir.
01:09:12– Ouais, ouais.
01:09:13En tout cas, enchaîner les combats comme ça, ce n'est pas simple.
01:09:16– Non, mais ça va faire une très belle séquence.
01:09:19– Enchaîner les combats, toi, tu sais le faire.
01:09:21Parce qu'au Mondiaux quand même, quand t'as fait les IMAF notamment en 2024,
01:09:24ta médaille d'argent, t'as enchaîné les combats sur plusieurs jours consécutifs.
01:09:27– Ah oui, ouais.
01:09:28On fait un combat par jour sur cinq jours, du coup.
01:09:31C'est physiquement très, très dur.
01:09:34– Putain, incroyable.
01:09:35– C'est cool.
01:09:36C'est une bonne expérience.
01:09:37– Ouais, et puis là, tu rencontres la crème en plus.
01:09:40– Ah oui, c'est le Graal du MMA amateur.
01:09:42– Et même si t'as pas pris l'or en 2024, ça reste ton meilleur souvenir ou pas en carrière,
01:09:48dans ta jeune carrière ?
01:09:49– Oui, franchement, c'est l'un de mes meilleurs souvenirs.
01:09:53Souvenirs, parce qu'en fait, c'est l'équipe de France.
01:09:58– Bah, c'est ça.
01:09:59– Pour le collectif, j'ai kiffé l'année 2023 quand on est parti en Albanie.
01:10:04Ça, collectivement, c'était la meilleure des équipes.
01:10:06Et performance, au niveau des performances, c'est cette année-là.
01:10:09On a été plusieurs à ramener des médailles d'or, comme Alain Landouzi, Bafaudet.
01:10:14Je suis désolé si j'en oublie, mais voilà, on a été plusieurs.
01:10:17Mais non, ouais, c'est un souvenir incroyable.
01:10:20Tu fais des rencontres, tu performes pour ton pays.
01:10:23Là, c'est pas personnel pour ton club.
01:10:25Non, là, c'est l'équipe de France.
01:10:27Donc non, c'est des souvenirs qui resteront gravés à jamais.
01:10:29– Et dans ce genre de compétition où t'enchaînes les combats comme ça,
01:10:32est-ce que ça te permet en peu de temps d'apprendre des choses sur toi-même
01:10:37que tu ne savais pas, sur ta manière de combattre,
01:10:39sur ce que t'es aussi dans la vie de tous les jours ?
01:10:42– Bah oui, ça t'apprend.
01:10:45Si tu vas à la guerre tous les jours, physiquement, tu vas être à la ramasse.
01:10:49Donc, il faut être un technicien, il faut être stratège.
01:10:51Il ne faut pas tout envoyer dès le premier round.
01:10:53C'est trois fois trois sur cinq jours.
01:10:55Donc, t'apprends à te gérer physiquement et émotionnellement aussi.
01:10:59Et moi, j'ai appris énormément lors de la finale, sur moi et sur les gens.
01:11:04Parce que quand je gagnais, il y avait toutes les caméras sur moi.
01:11:07Et le jour où j'ai perdu, je te jure, toutes les caméras, elles ont fait ça.
01:11:10– Ah bah oui. – Et je suis passé dans l'ombre.
01:11:12Et je me suis dit, ah ouais, c'est ça la vie.
01:11:14Dès que t'es au top, tout le monde est là.
01:11:16Et dès que t'es par terre, il n'y a plus personne.
01:11:17Et ça m'a fait travailler aussi sur les personnes.
01:11:20Demain, je perds, je vais m'en foutre de ouf.
01:11:23Alors qu'avoir les championnats du monde, je ne pense peut-être pas à cette chose-là.
01:11:29Donc là, ça t'apprends de tous les aspects de la vie.
01:11:33– Tu n'as pas peur de la défaite ? – Non, je n'ai pas peur de la défaite.
01:11:35C'est un jeu.
01:11:36Je fais perdre quelqu'un, donc il faut que j'accepte de perdre.
01:11:38Et c'est un avantage aussi.
01:11:40Parce que si je stresse, je me dis, il faut que je reste invaincu.
01:11:42Il faut que je mette un maximum de chaos.
01:11:44Il faut que je vais avoir l'impression de ouf.
01:11:47Alors que là, non, je perds, c'est le jeu.
01:11:49Je ne suis pas le plus fort des humains.
01:11:50Je vais tomber contre quelqu'un, ça va être son erreur et sa chance.
01:11:53Et voilà.
01:11:54– C'est bien ce recul.
01:11:56– C'est important.
01:11:57– Après, c'est vrai que quand tu fais un sport comme la boxe,
01:12:00il faut l'avoir dans un coin de sa tête, ça, forcément.
01:12:03Forcément, même si tu peux te retirer un jour invaincu.
01:12:06Nurmagomedov a bien tiré un vaincu.
01:12:08Mais voilà.
01:12:09Mais le fait d'avoir ce recul, cette analyse,
01:12:12c'est ça aussi qui fait progresser, je pense.
01:12:14Surtout dans l'approche d'un combat.
01:12:16D'être toujours…
01:12:17Rien n'est jamais acquis.
01:12:18Surtout en boxe.
01:12:19Surtout en boxe.
01:12:20Tu peux tomber contre un mec qui n'est pas très fort
01:12:22et qui va t'envoyer un Lucky Punch sorti de zone chez vous,
01:12:25puis ça va te sécher.
01:12:27– Ça va te sécher.
01:12:28– Mais ces champions-là du monde, c'était grandiose.
01:12:30– Ouais, merci beaucoup.
01:12:32– Et encore une fois, je ne dis pas ça,
01:12:35Samba, il le sait, on se connaît,
01:12:37mais ça m'a tellement fait chier qu'ils prennent pas.
01:12:40– Ah putain, ça m'a gonflé.
01:12:42Ça m'a gonflé.
01:12:43J'étais content pour bafoder aussi, j'étais content pour les autres,
01:12:46mais je me dis, ah putain, limite…
01:12:49Bon, merde.
01:12:51Mais après, tu as, ok, il passe pro.
01:12:54– Il passe pro.
01:12:55Et tu changes de sport.
01:12:57– Et comment on sait que c'est le moment d'ailleurs ?
01:12:59Alors évidemment, je pense que c'est une discussion avec Malik
01:13:01et tout le staff qui t'entoure,
01:13:03comment on sait que ça y est, je suis prêt pour passer pro ?
01:13:08Ça se décide comment ça ?
01:13:09– Là, moi pour ma part, j'étais à 25 combats amateurs.
01:13:13J'ai fait le tour en France.
01:13:14J'ai fait deux fois les championnats du monde.
01:13:16– Pour 21 victoires.
01:13:17– 21 victoires, pour 4 défaites.
01:13:19Et j'ai affronté à peu près tout le monde.
01:13:21J'ai affronté tous les styles de combat.
01:13:23Et je pense que dès qu'on sait qu'on peut gérer contre un boxeur,
01:13:26contre un lutteur ou contre un grappleur,
01:13:28on peut aller dans le monde professionnel.
01:13:30Parce que c'est ce qui se passe en vrai.
01:13:32Tu vas tomber contre des gars qui font une de ces disciplines-là.
01:13:35Il faut être prêt à répondre.
01:13:37Et non, dès qu'on a fait le tour, franchement, il faut lâcher les gants.
01:13:40Il y en a, ils ont 30 combats, là, et ils n'ont pas lâché les gants.
01:13:43C'est dommage.
01:13:44Parce que ceux qui arrivent derrière, ils vont être largués, tu vois.
01:13:48Tu vas tomber contre un gars qui a 20 combats et toi, tu en as 4.
01:13:51Bah, c'est difficile de combattre.
01:13:54Donc non, il faut partir au bout de 15, 20 combats, je pense.
01:13:57Et pour conclure, les axes de progression, pour toi,
01:14:00tu es un perfectionniste.
01:14:01Donc je suppose que tu vas me dire un peu dans chaque secteur.
01:14:03Mais si tu en as vraiment à cibler avec Malik
01:14:06que tu as déjà pu cibler actuellement.
01:14:08Un aspect que je dois travailler davantage,
01:14:10je vais dire, c'est l'attaque de lutte.
01:14:13Parce que je défends très bien.
01:14:16Le sol aussi, je me débrouille très bien.
01:14:18Mais en fait, moi-même, je ne vais pas aller chercher
01:14:21à amener quelqu'un au sol.
01:14:22Et par contre, je sais le faire.
01:14:23En entraînement, je vais amener les gens au sol.
01:14:25Mais dans un combat, non, je vais chercher à défendre
01:14:27et puncher et gagner.
01:14:29Mais si je me transforme en Ousmane,
01:14:31pourquoi pas aller chercher à lutter ou un Chimaev ?
01:14:34Pourquoi pas ?
01:14:35Je vais essayer de mettre ça en place.
01:14:37Mais je devrais plus travailler mon axe d'attaque de lutte.
01:14:41Voilà.
01:14:42Il y a encore une marge de progression.
01:14:44Et puis, de toute façon, avec cette mentalité-là,
01:14:46j'ai envie de te dire, Samba,
01:14:47c'est que tutoyer les sommets.
01:14:49Donc, merci.
01:14:50Merci, tout simplement, d'être passé.
01:14:51C'était passionnant.
01:14:52Franchement, là, cette discussion avec toi,
01:14:54on ne voit pas le temps passer.
01:14:55On pourra encore discuter des heures et des heures.
01:14:57Mais bon, on va devoir forcément conclure l'émission.
01:14:59Et il faut rentrer.
01:15:00Mais c'est toujours un plaisir
01:15:01quand on reçoit des combattants de la Fighting Beat.
01:15:03On se régale.
01:15:04Ah, ça fait partie de ces teams qu'on aime beaucoup.
01:15:07la Fighting Beat, la Old School, toutes ces teams, franchement,
01:15:11où tu sens que derrière, c'est une famille.
01:15:13Oui, clairement.
01:15:14Tu sens que c'est encadré et c'est un régal.
01:15:17Vraiment.
01:15:18Merci beaucoup, Samba.
01:15:19Merci à vous.
01:15:20Merci beaucoup.
01:15:21Dernier message que tu veux faire passer à qui que ce soit.
01:15:23Croyez en vous.
01:15:25Soyez courtois et respectueux envers les gens
01:15:28et ça marchera dans n'importe quel domaine.
01:15:30Voilà.
01:15:31C'était le mot de la fin.
01:15:32Signé Samba Sima.
01:15:33Signé Samba Sima.
01:15:34Allez voir ce documentaire, d'ailleurs, sur Canal+.
01:15:35Il est excellent, vraiment.
01:15:36Merci.
01:15:37Merci beaucoup, Samba.
01:15:38Merci, mon Seb.
01:15:39On se retrouve la semaine prochaine avec...
01:15:41Yusuf Ouattara.
01:15:42Voilà.
01:15:43On va se régaler également.
01:15:44Et puis, je remercie toute l'équipe en régie.
01:15:46Évidemment, Julien Perronnet à l'édition,
01:15:47Paul Le Breton au son,
01:15:48et puis François Caudal à la réalisation.
01:15:50Merci à toutes et à tous.
01:15:51On se retrouve la semaine prochaine
01:15:53pour un nouveau MMA Chill & Fight.
01:15:55Bye.