Muriel Montossey (Monte au Ciel) - La Classe - Octobre 1988 - Vidéo Dailymotion

Rire de bon coeur

Muriel Montossey (Monte au Ciel) - La Classe - Octobre 1988

Transcript

00:00Oui, je n'avais pas fini de vous raconter mes vacances l'autre jour.

00:09Après, on est parti en camping. Je déteste le camping.

00:15On est parti avec sa mère. Oui, on l'emmène parce que comme elle a déjà allégé du veille, ça fait un sac de couchage en moins à emporter.

00:22Quand on est arrivé, il y avait encore deux fois plus de monde que l'année dernière.

00:26Un vrai camp de concentration. Ah, le directeur de ce camp, il devrait être condamné à perpétuité.

00:32Bon, ce n'est pas le tout. Il fallait bien trouver une place. Il n'y en avait plus qu'une à côté des WC.

00:37Vous me direz, pour l'odeur, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux.

00:40Mais comme il y avait une famille de pieds noirs à côté qui faisait griller des merguez à longueur de journée, ça mélangeait les odeurs.

00:48Oh, elle était bien sympa, cette famille.

00:50Le seul truc moche qu'ils avaient, c'est qu'ils écoutaient Enrico Marcias à longueur de journée.

00:58Alors, Enrico Marcias, ça va bien cinq minutes.

01:01Mais alors, pendant douze heures, celui-là, depuis qu'il chante la paix, il ferait bien de nous la foutre.

01:05Surtout que le matin, il faut se lever de bonne heure.

01:08Parce que si vous voulez avoir des douches propres, il y a intérêt d'y aller à 6h30.

01:13C'est comme pour les frites, si vous voulez avoir des frites.

01:16Il faut y aller avant 11h, avant que les Belges de la veille soient décuités.

01:22Vous me direz, moi, les frites, je n'aime pas ça.

01:25Parce que plus grasse que ces frites-là, vous ne trouverez pas.

01:28Dans les assiettes en carton, même avec deux litres de pecs citron, on n'arrivait pas à les avoir.

01:34D'ailleurs, tout est en carton.

01:36Les verres sont en carton.

01:37Les assiettes sont en carton.

01:39Il n'y a pas de quoi en faire une comédie musicale, comme dirait la de Susa.

01:44Mais enfin, moi, je ne supporte pas.

01:46Le camping, c'est bien pour les enfants.

01:48Parce que le matin, vous les mettez à l'entrée de la décharge publique avec un seau et une pelle.

01:54Et vous êtes tranquille pour la journée.

01:57C'est comme sa mère.

01:58Elle n'est pas en merdante non plus.

02:00On la met dans une chaise.

02:02Et le soir, on la plie avec la chaise.

02:05Ah non, non, non.

02:06Moi, il y a un autre truc que je ne supporte pas.

02:09C'est le cri du moustique la nuit au fond de la tente.

02:13Surtout qu'il paraît qu'en plus, ça donne le sida.

02:17Ah non, moi, ça ne m'étonne pas, hein, à force de traîner sous toutes les tentes.

02:21Oh là là !

02:22Heureusement que lundi, je rentre à Paris, hein.

02:26Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que je fais dans la vie ?

02:29Ben, je suis représentante chez Trigano, pourquoi ?

02:31Alors, écoutez.

02:38Mon dossier.

02:39Oui ! J'ai besoin de vacances.

02:42Vous aussi, vous vous y mettez.

02:43Quoi ?

02:44Quand je pense que vous étiez la pureté de cette place.

02:47Oui, oui, mais qu'est-ce que vous voulez ?

02:48La chenille devient papillon.

02:50Vous nous racontez.

02:50J'hésite au roi d'une beauté.

02:52Alors, maintenant, nous avons droit aux frites sales.

02:54Nous avons droit aux odeurs salaces.

02:56Au moment où la France est à table.

02:58Je dis, Muriel, vous filez un beau et coton.

03:00Non, non, j'ai besoin de descendre très bas pour justement pouvoir remonter au ciel.

03:06Le Fénix, le Fénix, qui fréquentez-vous en ce moment, ma petite Muriel ?

03:10Mais qui fréquentez-vous ?

03:11Alors, Muriel, la note va être salée, j'aime autant vous dire.

03:15Vous n'aurez que 12 aujourd'hui, ça vous en prendra.

03:1812, et c'est bien payé.

Muriel Montossey (Monte au Ciel) - La Classe - Octobre 1988

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