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Transcription
00:00Je ne crois pas au retour du débat droite-gauche,
00:04et là c'est une différence avec Bruno Retailleau,
00:08je ne crois pas au retour du débat droite-gauche sous des formes classiques
00:10telles que nous les avons connues par le passé.
00:13D'abord parce qu'il y a un Rassemblement National
00:16qui reste selon toutes les enquêtes extrêmement puissants,
00:19et Bruno Retailleau fait partie, moi que je me trompe,
00:22de ceux qui ne souhaitent pas une alliance avec Mme Le Pen ou avec M. Bardella.
00:27Il y a une extrême-gauche ou une gauche mélanchoniste
00:29qui est toujours forte, autour de 10%, nous le voyons bien,
00:33et parfois les ambiguïtés au sein du Parti Socialiste,
00:35c'est le moins qu'on puisse dire quant à la pérennité des alliances
00:38avec la France insoumise.
00:40Donc je pense que face à cette situation,
00:43il n'y aura pas d'autre choix que de continuer à dépasser
00:47les affrontements anciens et à trouver,
00:49mais à condition que ce soit sur un véritable projet,
00:53un véritable programme législatif,
00:55de véritables accords de coalition, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:58Donc vous parlez d'un ticket, Philippe Retailleau...
01:01Non, je parle de principe.
01:02Il faudrait un seul candidat à la présidentielle 2027
01:06pour le socle commun ?
01:09Ça c'est la stratégie ou la tactique,
01:10ça n'est pas inutile pour être présent au second tour.
01:13Avec ce que vous venez de décrire,
01:14un rappelement national très fort,
01:16une gauche encore fort.
01:16Bien sûr, mais est-ce que ça va changer ?
01:19Est-ce que ce paysage politique va changer ?
01:21Je ne le crois pas, on verra bien, on peut être surpris.
01:24Mais en tout état de cause,
01:25si nous voulons éviter le deuxième tour,
01:30Mélenchon, Bardella ou Le Pen,
01:33je me place comme un commentateur,
01:35eh bien ça veut dire qu'il faut travailler sur le fond et sur la forme.
01:39Ça veut dire qu'il faut être capable d'envisager
01:41un vrai projet et un vrai programme de coalition,
01:44ce qui n'est pas le cas encore,
01:45pour un quinquennat, pour une législature,
01:47il faut être capable en effet de créer les conditions de la coalition.
01:49Ce que n'a pas fait Emmanuel Macron en 2017 et en 2022,
01:55et j'avais eu l'occasion de dire que je le regrettais,
01:57c'est de ne pas avoir fait des alliances,
02:00et dans ces alliances, il y a de la place, me semble-t-il,
02:03pour les républicains de gauche et pour les républicains de droite.
02:07Je crois que c'est possible,
02:07mais à condition que ça soit clair,
02:09que ça ne soit pas uniquement un programme contre
02:11qu'il y ait des réformes qui soient mises en œuvre
02:14pour les finances publiques, pour l'école,
02:16pour la sécurité ou la justice,
02:17pour lutter contre l'islamisme,
02:19pour les territoires ultramarins
02:21qui aujourd'hui ont le sentiment d'une forme de décrochage.
02:23Bon, donc c'est sur tous ces sujets-là
02:25qu'il faudra évidemment travailler.
02:26Mais nous avons des idées qui nous rapprochent
02:29sur l'idée qu'on se fait de l'Europe,
02:31notamment par rapport à ce qui se passe en Ukraine,
02:34sur l'économie, l'économie de marché,
02:36sur les réformes nécessaires.
02:37Mais ça va jusqu'où les républicains de gauche
02:38et vous dites que vous êtes un républicain de gauche.
02:40Est-ce que ça va jusqu'au Parti Socialiste ?
02:41Olivier Faure vient d'être élu à la tête du Parti Socialiste.
02:44Est-ce que vous pouvez travailler avec lui ?
02:45Ça, c'est de la responsabilité du Parti Socialiste.
02:47Moi, j'ai bien vu ces derniers temps
02:49et je m'en réjouis.
02:50Le Parti Socialiste avait marqué distance
02:53par rapport à Jean-Luc Mélenchon.
02:54Si demain, il y avait des élections législatives,
02:57est-ce qu'ils repartiraient ensemble ?
02:58Ils le laissent entendre.
02:59Donc là, c'est un vrai sujet.
03:01Votreront-ils demain une motion de censure ?
03:03Ils ne l'excluent pas.
03:04Bon, et donc...
03:05Donc, c'est qu'il y a une seule personne ?
03:06C'est Manuel Valls.
03:07Pas du tout.
03:07Et j'entends d'autres voix,
03:08celle de François Hollande,
03:10celle de Bernard Cazeneuve,
03:11qui n'est plus au Parti Socialiste,
03:12celle de Raphaël Guzmane.
03:13Et j'entends la voix sage,
03:15non pas d'un acteur,
03:16mais de quelqu'un qui compte toujours,
03:18qui est Yenel Jospin,
03:19qui rappelle que le Parti Socialiste
03:24ne peut pas créer les conditions du désordre
03:26et du chaos et de la déstabilisation
03:28en votant la motion de censure.
03:29Donc, à partir de là,
03:30il y a un certain nombre de principes.
03:32Essayons de travailler ensemble.
03:33Regardez, il va y avoir...
03:34On sait vraiment que Yenel Jospin
03:35peut dessiner une ligne politique
03:36aujourd'hui pour des électeurs de 2027.
03:38Non, bien sûr.
03:40Il faut écouter ces voix.
03:42Elles ont toujours leur rôle.

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