Le philosophe Michel Onfray critique la politique du président de la République : «Emmanuel Macron est une plaisanterie».
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00:00Il faudrait bien que ce garçon soit un jour président de la République,
00:01il dit des choses très intéressantes,
00:03ce serait bien qu'il soit chef de l'État, monsieur Macron.
00:06C'est une plaisanterie, monsieur, c'est une plaisanterie,
00:09et qui peut le croire ? Plus personne.
00:10Si, je crois qu'il y a encore 28% des gens qui lui apportent du crédit.
00:14Je ne sais pas si ces gens-là regardent leur télévision,
00:16lisent les journaux, sortent un peu dans la rue,
00:18voient un peu à quoi ressemble réel,
00:19mais tout ça, ce sont des mots, des mots, des mots, en permanence.
00:22Ça fait 8 ans qu'il est au pouvoir, ça fait 8 ans qu'il est comptable,
00:25de ce qui advient.
00:26Il était socialiste chez François Hollande,
00:29c'est-à-dire qu'il vient de ce monde-là.
00:31Donc, entre les faux gaullistes qui sont devenus des vrais libéraux,
00:35et puis les socialistes qui sont eux aussi devenus des vrais libéraux,
00:38et les maastrichtiens qui se partagent le pouvoir depuis tant d'années,
00:41on a le produit là.
00:42C'est leur produit, c'est ce qu'ils ont voulu faire.
00:44Venez comme vous êtes, touche pas à mon pote.
00:47Et bien, là, ils nous disent, ça va pas durer, c'est pas normal.
00:49Et deux jours après, même pas, le lendemain, qu'est-ce qui se passe ?
00:52Il se passe que la justice est politisée.
00:54C'est-à-dire, c'est terminé la démocratie.
00:56Et avec ce monsieur, d'ailleurs, qui, je le rappelle,
00:58est présidente de la République depuis huit ans.
00:59C'est-à-dire qu'à chaque fois que le peuple vote,
01:01si le vote ne convient pas, on le met à la poubelle.
01:04Jurisprudence 2005-2008, avec le traité européen.
01:07Vous allez dire, je me répète, et vous aurez raison.
01:09Mais à chaque fois que Macron a perdu les élections,
01:11sauf les présidentielles, c'est facile, les présidentielles,
01:13il suffit juste de dire qu'il y a le bien et le mal,
01:15qu'il y a Marine Le Pen qui est une nazie,
01:16et puis qu'il y a soi, alors lui, il est Jean Moulin,
01:18ou le général de Gaulle, donc évidemment, ça finit toujours comme ça.
01:21Mais il a perdu toutes les élections.
01:22À chaque fois qu'il a perdu des élections,
01:24et que le peuple lui a dit, je veux ça, nous voudrions ça,
01:26il dit, vous n'aurez pas.
01:27Moi, je pense qu'il faut en finir avec cette magistrature politisée,
01:31et qu'il faudrait en arriver à un système,
01:34comme chez les Américains, que les juges soient nommés,
01:37soient élus, soient élus.
01:38C'est-à-dire qu'on le sache clairement,
01:39que les gens disent, la loi, vous savez,
01:42le bandeau de la justice, les plateaux de la balance,
01:45nous, pas du tout, la justice est totalement politique.
01:48Et c'est tant mieux, mais qu'on le sache,
01:49on le sait, que la justice est politique.
01:50Il n'y a que les imbéciles qui imaginent
01:53qu'on peut vraiment faire régner un ordre céleste comme ça.
01:56Eh bien, là, on dit, voilà, moi, je suis de gauche,
01:58je suis de droit, je suis de tel parti,
02:00et puis je voudrais être magistrat.
02:01Votez pour moi, ou ne votez pas pour moi.
02:03Et on aura une justice vraiment populaire.
02:05Là, on n'a pas une justice populaire,
02:06on a une justice même antipopulaire.
02:07Mais pourtant, les rembourses...
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