- 06/06/2025
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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Jean-Marc Morandini.
00:05Il est 16h42 sur Europe 1, merci d'être avec nous, on accueille Reda Bellage.
00:09Bonjour Reda, merci d'être avec nous, porte-parole du syndicat Unité Police,
00:12puisqu'on va parler de ce qui est arrivé à Christophe Beaugrand et à son mari Gislain.
00:16Ça s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi, vous le savez on en a beaucoup parlé dans les médias
00:20parce que l'animateur et son mari ont été victimes de homejacking dans leur domicile à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine.
00:26On va revenir dans un instant sur ce qui s'est passé.
00:29On va se demander pourquoi les stars sont autant visées et puis surtout,
00:32pourquoi désormais on attaque les gens la nuit, parce que ça, ça m'intrigue beaucoup.
00:35Avant les cambriolages, ça se faisait deux jours, c'est-à-dire qu'ils surveillaient,
00:38ils faisaient attention les cambrioleurs de rentrer quand vous n'étiez pas là,
00:42mais désormais ils n'ont pas peur.
00:43Ils rentrent la nuit, ils vous tapent dessus et on a failli avoir un drame,
00:46vraiment avec ce qui s'est passé avec Christophe et son mari,
00:50parce que le mari est tombé par le balcon, alors heureusement ils n'étaient pas très très hauts,
00:53ils étaient à 3 mètres de hauteur.
00:59Malgré tout, il a dû être opéré, il a passé du temps à l'hôpital.
01:03Christophe Beaugrand s'est confié ce matin, il a témoigné.
01:07Je vous propose d'écouter un extrait de ce témoignage, c'était sur TF1.
01:10C'est notre chien qui a aboyé tout de suite parce qu'elle a entendu un bruit bizarre
01:15et après j'ai entendu une espèce de boum.
01:18J'ai compris tout de suite, en fait, je pense qu'on a une espèce de réflexe de survie
01:22et on dort au premier étage, le bruit venait du rez-de-chaussée, probablement de la porte d'entrée,
01:29mais on n'a pas le temps de réfléchir dans ces moments-là.
01:31Moi, je me suis levé d'un bond et je suis monté dans la chambre de mon petit garçon
01:35qui dort au deuxième étage.
01:36On a trois niveaux dans notre maison.
01:38Et je l'ai pris dans son lit, il ne comprenait rien.
01:42Et je ne savais pas quoi faire parce que je me dis, si je redescends,
01:47je vais me retrouver nez à nez avec les malfaiteurs.
01:49Donc, j'étais bloqué au deuxième étage.
01:54Et là, je suis sorti par la fenêtre et on est monté sur le toit avec mon fils.
01:59J'ai entendu mon mari hurler au secours, au secours.
02:03Et après, je n'ai plus rien entendu.
02:06Donc, je tenais mon fils dans les bras qui me disait,
02:09mais qu'est-ce qui se passe ?
02:12Il a cinq ans, donc il est petit.
02:15Donc, je lui expliquais qu'il fallait que ça allait bien se passer,
02:19qu'il y avait peut-être des voleurs qui étaient là,
02:21que les policiers allaient arriver,
02:23qu'il était fort, qu'il était un super-héros,
02:25qu'il ne fallait pas faire de bruit, surtout pas faire de bruit.
02:28Et intérieurement, je priais pour que personne ne monte
02:31parce que les voleurs allaient voir qu'il y a une fenêtre ouverte
02:35et ils allaient forcément nous trouver sur le toit.
02:37Ça m'a fait penser, vous savez,
02:38dans ces films d'horreur,
02:41quand il y a un personnage qui se cache,
02:44il se cache dans un endroit où il va forcément se faire choper
02:46ou ne peut pas s'enfuir.
02:47Et quand on regarde le film, on dit,
02:48mais qui sont cons de cette mille-là ?
02:50Eh bien, je me suis dit ça.
02:51Sur le coup, vous vous êtes dit ça ?
02:52Oui, je me suis dit, mais que je suis con de m'être mis sur le toit,
02:55qu'il n'y a pas d'échappatoire.
02:56C'est un réflexe...
02:58On ne réfléchit pas, j'ai voulu sauver mon fils.
03:01Christophe Beaugrand, qui était ce matin sur TF1,
03:03il était dans l'émission Bonjour, il s'est confié,
03:05il a parlé de ce qu'il avait vécu,
03:06il en avait déjà parlé hier soir, c'était dans le 20h de TF1 également.
03:10Je voudrais qu'on soit très pratique d'abord,
03:12Reda Bellage, pour commencer.
03:13Quand il vous arrive quelque chose comme ça,
03:15quand vous êtes chez vous, vous entendez du bruit.
03:17Qu'est-ce qu'il faut faire ?
03:18Il faut descendre ?
03:18Il faut appeler les secours ?
03:19Comment il faut réagir ?
03:21Je suis toujours posé la question,
03:22parce que là, vous entendez Christophe
03:23qui explique qu'il est descendu.
03:25Est-ce que c'était la bonne solution ?
03:27Oui, déjà, c'est vérifié.
03:29Et puis, parce que vous avez des...
03:31On en parlera peut-être plus tard dans l'émission,
03:33mais avant, il fut un temps où, à partir du moment
03:37où la personne, le voleur ou l'agresseur
03:40entendait qu'il y avait des gens dans le domicile,
03:42ils se savaient.
03:43Aujourd'hui, c'est justement...
03:45Ils le font exprès, en fait.
03:46Il faut qu'il y ait un maximum de personnes sur place.
03:50De la famille pour eux, malheureusement,
03:52ou un enfant, c'est encore mieux,
03:53parce que c'est des gens qui sont des barbares,
03:56si je puis me permettre.
03:57C'est des gens, en fait,
03:58si jamais ils savent qu'ils ont un moyen de pression
04:01en termes de proches,
04:03pour eux, ça facilite le fait,
04:05la coopération de la victime.
04:07Parce que c'est tout le...
04:08Le but d'un home-jacking,
04:10c'est, par rapport à ce que vous avez dit tout à l'heure,
04:12par rapport au cambriolage,
04:12il est complètement différent.
04:14Justement, ils le font la nuit
04:15parce qu'ils savent qu'il y a moins de policiers, forcément.
04:18Déjà, en Ile-de-France,
04:19on est beaucoup moins, à mon sens,
04:21par rapport à la délacance
04:22et la violence que la société connaît.
04:24On n'est pas assez en termes d'effectifs.
04:26Déjà, en journée, vous n'êtes pas assez nombreux.
04:27Alors, la nuit, c'est encore pire.
04:29Du coup, ils savent que, déjà,
04:30on est beaucoup moins nombreux.
04:32Deuxièmement,
04:34ils sont sûrs d'avoir,
04:35s'ils sont à minimum de préparation,
04:37ils sont sûrs d'avoir des victimes potentielles
04:39dans le domicile,
04:40notamment des enfants,
04:42ou pour les couples,
04:43le mari ou la femme,
04:44comme ça a été le cas dans cette affaire,
04:47dans l'affaire de M. Guillon aussi.
04:50Et en fait, justement,
04:52leur but, c'est d'être violents,
04:54de faire peur.
04:56Et de réclamer un code,
04:57de réclamer de l'argent,
04:58c'est ça, parce qu'il faut faire pression, en fait.
05:00Ça peut finir, malheureusement,
05:01on l'a vu avec les affaires de Bitcoin,
05:03ça peut très, très mal tourner.
05:05C'est un phénomène qu'on connaissait avant,
05:07mais ils s'attaquaient à des gens,
05:08par exemple, qui faisaient les marchés,
05:09parce qu'on savait qu'ils avaient
05:10de l'argent liquide chez eux.
05:12Et maintenant, on remarque, en fait,
05:14que la réponse pénale,
05:15elle est tellement faible
05:16qu'on a une démocratisation du système,
05:19et des gens,
05:20des petites équipes qui se créent
05:22et qui s'y spécialisent là-dessus
05:25et qui attaquent soit dans le 8e arrondissement,
05:28soit dans le Haut-de-Seine,
05:29parce qu'il y a quand même une population.
05:30C'est la même chose,
05:31ça existe aussi dans les autres villes de France.
05:33Oui, ça peut arriver à n'importe quel endroit.
05:36Il suffit juste...
05:37En fait, ces délinquants, maintenant,
05:38ils font comme nous, les policiers.
05:39C'est-à-dire, ils mènent leur enquête
05:40via les réseaux sociaux
05:42ou via des réseaux qu'ils ont,
05:43des livreurs, des livreurs Uber Eats,
05:46voilà, peu importe.
05:47Mais en tout cas,
05:48ils arrivent à trouver...
05:49Une fois qu'ils ont trouvé la victime
05:51avec un profil qui leur convient,
05:52où ils savent qu'ils peuvent trouver
05:53des produits de luxe,
05:54qu'ils savent qu'ils peuvent trouver
05:55de l'argent liquide,
05:57qu'ils peuvent avoir un moyen de pression,
05:58pour eux, c'est bingo.
06:00Alors, ça, c'est intéressant,
06:01parce que ça met bien le contexte,
06:02mais je reviens à ma question,
06:03excusez-moi,
06:04parce que c'est très pratique, en fait.
06:05Qu'est-ce qu'on fait
06:05quand on entend quelque chose ?
06:07Parce que, moi, je parlais
06:08avec un syndicaliste sur CNews
06:10il y a 48 heures, justement,
06:11quand on s'est arrivé,
06:12et le syndicaliste me disait
06:13« Faut pas oublier que la nuit,
06:14vous avez le droit à l'autodéfense
06:15quand vous êtes chez vous
06:16et quand quelqu'un rentre chez vous. »
06:17Donc, n'hésitez pas.
06:19Alors, moi, ça m'a un peu...
06:21Oui, oui, tout à fait.
06:22Alors, il faut faire attention...
06:23Du coup, ça a un peu fait débat en plateau
06:24parce que beaucoup ont réagi.
06:26Je ne sais plus si c'est septembre, octobre,
06:28j'aurais mieux...
06:28J'ai mal préparé l'émission,
06:29désolé, mais on avait un cas comme ça.
06:31Vous pensiez que c'était Cyril,
06:32c'est pour ça.
06:32Non, c'est vrai.
06:34Il est moins foureux sur la question.
06:35C'est ça.
06:37C'est pas ce que je voulais dire.
06:38C'est dégueulasse,
06:39je suis fâché avec lui.
06:41Je crois que c'est au mois de septembre.
06:42Je ne sais plus à quel moment exactement
06:43on avait une prolifération
06:45de ce type de faits
06:46où on a affaire sur Paris
06:47où un individu,
06:48enfin, un voisin,
06:49a voulu avoir un réflexe,
06:51il pensait que c'était un cambriolat,
06:56le gars, en fait, c'est un livreur.
06:57Donc, je pense déjà,
06:58je déconseille,
06:59je ne sais pas quel syndicalisme,
07:00mais je respecte tout le monde,
07:01je déconseille de se faire justice soi-même.
07:02Mais est-ce que c'est vrai que la nuit,
07:04vous avez droit à l'autodéfense
07:05quand quelqu'un entre dans votre domicile ?
07:08Le collègue Florian,
07:09dans l'affaire Naël,
07:10il était dans les critères
07:13pour faire usage de son arme,
07:14on voit le résultat aujourd'hui.
07:16Si ça peut vous résumer un peu
07:17la société,
07:18comment elle fonctionne aujourd'hui,
07:20je pense qu'aujourd'hui,
07:21il faut coopérer avec les individus.
07:24Si vous avez le réflexe...
07:25C'est le conseil que vous donnez,
07:25coopération.
07:26Voilà, coopération.
07:27Pourquoi prendre des risques ?
07:28Parce qu'aujourd'hui,
07:29vous arrivez devant des individus
07:30qui savent qu'ils ne vont pas aller en prison,
07:32souvent qui sont mineurs,
07:33qui savent qu'ils ne risquent pas grand-chose,
07:35et donc qui sont prêts à prendre,
07:37qui ne font pas preuve de discernement,
07:40et qui sont hyper, hyper violents.
07:42Mais je serais dit,
07:42à un moment, c'est énervant,
07:43honnêtement,
07:44c'est assez énervant d'entendre sans arrêt dire
07:46« Ah oui, mais les mineurs,
07:47ils ne risquent rien. »
07:47Quand est-ce qu'on va bouger là-dessus ?
07:49Parce que les mineurs
07:50qui sont utilisés
07:51dans les trafics de drogue,
07:53dans les home jacking,
07:54dans les cambriolages,
07:55à chaque fois,
07:55parce qu'ils risquent la moitié de la peine,
07:56c'est ce que dit la loi en général,
07:57quand on est mineur,
07:58on risque la moitié de la peine
07:59qui est normalement attribuée aux adultes,
08:01il y en a marre.
08:02Donc, il faut bouger.
08:04Écoutez,
08:05vous prêchez inconvaincu.
08:06Il faut savoir déjà que nous,
08:08en termes d'investigation,
08:09pour le coup,
08:10on a des très très bons résultats
08:11sur les home jacking,
08:12puisqu'on arrive,
08:13de manière générale,
08:13sur la France,
08:14on arrive en moyenne
08:15à résoudre 40% des affaires,
08:17ce qui est très très bien.
08:18On a développé
08:19la police technique et scientifique,
08:20parce que c'est l'élément numéro 1,
08:22qui dit,
08:23quelqu'un qui fait preuve
08:23de...
08:24qui manque de discernement,
08:25en général,
08:26on arrive à trouver aujourd'hui
08:27de l'ADN,
08:28des...
08:28les empreintes,
08:29c'est très très rare,
08:30parce qu'ils sont quand même préparés,
08:31mais on arrive à remonter,
08:32on a des systèmes,
08:33voilà, bon bref,
08:34je ne veux pas tout vous divulguer,
08:36ce serait dommage pour mes collègues,
08:37mais je sais que,
08:38déjà,
08:39quand il y a une personnalité
08:40qui est attaque,
08:41qui est victime,
08:42il y a un protocole qui existe,
08:43c'est-à-dire qu'automatiquement,
08:45c'est une PJ qui prend,
08:46soit un groupe de répression
08:48du banditisme,
08:49soit une brigade de répression
08:51du banditisme,
08:52donc c'est des très gros services
08:53qui sont ultra préparés,
08:54qui ont pas mal de moyens,
08:56et on est très très efficient
08:57de ce côté-là.
08:58Mais Jules Torres,
08:58est-ce qu'en fait,
08:59on n'est pas en train de payer
09:00le laxisme de ces dernières années
09:01vis-à-vis de ces mineurs ?
09:03Ces mineurs,
09:04aujourd'hui,
09:05ils ont très vite compris,
09:06tout le monde a compris,
09:07utiliser des mineurs,
09:08parce qu'ils ne risquent pas grand-chose,
09:10et c'est terrible,
09:10parce qu'on voit ça se développer
09:11partout dans la société.
09:12Oui, et bien souvent,
09:13ces homejackings,
09:14ce sont le fait de groupes
09:15très bien organisés,
09:16en effet,
09:17vous avez raison de le dire,
09:18ils sont tellement bien organisés
09:19qu'ils savent
09:20toute l'impunité
09:21qui peut régner parfois en France,
09:23et c'est la raison pour laquelle,
09:24bien souvent,
09:25ils envoient des gamins,
09:26c'est la même chose
09:26pour le narcotrafic,
09:27des gamins entre 13 et 18 ans,
09:30il y a l'excuse de minorité,
09:32donc de toute manière,
09:33ils savent qu'ils ne feront pas
09:34beaucoup de prison,
09:35que bien souvent,
09:35ils n'en feront même pas,
09:36puisqu'on a une sorte
09:37de population carcérale
09:38qui est à 135%,
09:39que l'application des peines
09:41dans notre pays,
09:42on l'a, je crois,
09:42vu en marge du week-end dernier,
09:44après les violences
09:45qu'a connues Paris
09:46et les comparutions immédiates
09:48qui ont délivré
09:48du sourcil
09:49ou des aménagements de peines,
09:50et bien ça ne fonctionnait pas
09:51en France,
09:52donc c'est la raison
09:52pour laquelle aussi,
09:53les homejackings
09:54sont en progression en France,
09:56il faut savoir qu'il y en avait
09:57un peu moins de 3500 en 2022,
09:59on est quasiment à 4000 en 2024,
10:01et en 2025,
10:02on sera sur les mêmes chiffres,
10:03donc voilà,
10:04ce qu'on a,
10:04c'est qu'il y a eu
10:05un recul de l'autorité,
10:06donc forcément,
10:07les barbares,
10:08les pillards,
10:08et ceux qui violentent,
10:09et bien ils en profitent.
10:09Et Reda,
10:10l'autre jour,
10:10j'ai vu un tueur à gage
10:11recruter à 12 ans.
10:13Oui, vous savez,
10:14le tueur du chauffeur de VTC
10:15à Marseille,
10:16il avait 14 ans,
10:17il avait réalisé recruter pour ça.
10:1912 ans,
10:19c'est un enfant à 12 ans.
10:20La particularité du homejackings,
10:21justement,
10:22ce qui est grave,
10:22moi c'est les remontées
10:23que j'ai de mes collègues
10:24de GRB ou de BRB,
10:27c'est qu'on décriminalise souvent,
10:29c'est-à-dire que normalement,
10:31vu les infractions,
10:32il y a plusieurs circonstances
10:34aggravantes,
10:35c'est cours d'assises directes.
10:36Voilà,
10:36il n'y a pas de sujet.
10:37C'est main armée,
10:39violence,
10:40voilà,
10:40il y a tous les critères.
10:41Et non,
10:41vous avez certains magistrats,
10:43très souvent,
10:43ils décriminalisent,
10:44on passe en correctionnel du coup,
10:46et du coup,
10:46les peines,
10:47elles sont encore plus faibles.
10:48Les gens n'arrivent pas
10:49à les appliquer,
10:50mais en plus,
10:50elles sont encore plus faibles.
10:51On va faire une pause
10:52et puis on va continuer
10:53à en parler dans un instant
10:54et je vous ferai écouter
10:55Christophe Augrand
10:55qui parle de l'agression
10:56de son compagnon
10:57et qui va raconter
10:58ce qui s'est passé,
10:59comment son compagnon
10:59s'est retrouvé sur le balcon,
11:00comment il a fait cette chute
11:02de 3 mètres,
11:03puis hospitalisation derrière
11:04et une énorme frayeur
11:05parce qu'une chute comme ça,
11:06elle peut faire de gros dégâts,
11:08il aurait pu rester paralysé
11:09selon comment il tombait.
11:11On en reparle dans un instant.
11:12Merci d'être avec nous
11:13sur Europe 1,
11:13il est 16h50.
11:14Europe 1,
11:1516h,
11:1618h,
11:16on marche sur la tête,
11:18Jean-Marc Morandini.
11:20Merci d'être avec nous
11:21sur Europe 1,
11:22bien évidemment,
11:23jusqu'à 18h.
11:24Dans un instant,
11:25on évoquera cette fameuse affiche
11:26polémique autour de la Gay Pride,
11:27vous en avez sans doute
11:28entendu parler,
11:29une affiche alors qui résume
11:31finalement tout ce qu'on n'a pas
11:32envie de voir sur une affiche,
11:34c'est-à-dire que vous avez
11:35tous les poncifs,
11:37toutes les choses qui font
11:39que la société est divisée
11:40aujourd'hui et on va avoir
11:41l'occasion d'en parler
11:42parce que tout le monde
11:43s'est mis en colère
11:43contre cette affiche,
11:44en tout cas la région
11:45Île-de-France,
11:46d'autres sponsors également.
11:47Résultat,
11:48ils ont sorti une nouvelle
11:48version de cette affiche
11:49sans les sponsors.
11:51Donc on va avoir l'occasion
11:52d'en parler
11:53et d'essayer de comprendre
11:54pourquoi finalement
11:54ce qu'est une Gay Pride
11:56et qui avant était...
11:57Aujourd'hui,
11:59la marche des fiertés
11:59et qui avant était
12:00la Gay Pride
12:00a perdu son âme
12:02puisque l'objectif
12:03de cette marche normalement
12:04c'est de défendre
12:05les droits des gays,
12:06des homosexuels
12:07et là aujourd'hui,
12:08ça va vous défendre
12:09la Palestine,
12:10ça va vous défendre
12:11les femmes voilées,
12:11etc.
12:12Je n'ai pas le sentiment
12:13que ce soit ça
12:13et que ce soit fait pour ça
12:15la Gay Pride.
12:15Et on va avoir l'occasion
12:16d'en débattre
12:16dans un instant.
12:17Mais auparavant,
12:18on continuait à parler
12:18de Christophe Beaugrand
12:20sur Europe 1.
12:21Christophe Beaugrand
12:21et de son homme Jack King
12:22et surtout,
12:23on essaie de se projeter ça
12:24sur nous.
12:25Essayer de voir
12:26ce qui peut nous arriver,
12:27ce qui peut vous arriver
12:28également vous,
12:29auditeurs d'Europe 1.
12:30Écoutez Christophe Beaugrand
12:31qui ce matin
12:32sur TF1
12:33est revenu
12:33sur l'agression
12:34de son compagnon.
12:36En fait,
12:37il a compris
12:37ce qui se passait aussi.
12:38Il est resté
12:38au premier étage
12:39au niveau de la chambre
12:40et il est descendu
12:42par la fenêtre
12:43sur le balcon
12:44du rez-de-chaussée
12:45qui donne ensuite
12:46sur le jardin
12:46en contrebas
12:47et il voulait partir
12:51pour alerter
12:52en passant par le balcon
12:54et en descendant
12:54dans le jardin.
12:56Mais manque de peau,
12:56ils l'ont vu.
12:57Donc,
12:57ils sont sortis
12:59sur le balcon
12:59et alors qu'il était
13:01en train d'essayer
13:01de grimper
13:02pour descendre
13:03dans le jardin,
13:04ils lui ont balancé
13:05un coup de
13:06un club de golf
13:07sur la tête
13:10et du coup,
13:10il est tombé
13:11de 3 mètres
13:12sur le sol,
13:13sur la terrasse
13:14qui est en dessous.
13:15Donc,
13:16point de suture,
13:16point de suture
13:17de 5 centimètres
13:19la balade.
13:19Mais surtout,
13:20blessure à cause
13:20de la chute.
13:22Exactement,
13:22blessure à cause
13:22de la chute.
13:24Heureusement,
13:25il ne s'est pas évanoui.
13:25Il m'a dit
13:25qu'il avait failli.
13:26Il a eu un étourdissement
13:27mais il a eu
13:28l'instant de survie.
13:29Il est parti en courant
13:30dans le jardin
13:30et il est allé
13:33tambouriner
13:34chez une voisine.
13:34On connaît bien
13:35nos voisins
13:35donc ils ont appelé
13:37la police tout de suite
13:38mais moi,
13:39je ne savais pas
13:39ce qui se passait.
13:40J'étais toujours
13:41en haut sur le toit
13:42avec mon fils
13:42dans les bras
13:43et la police
13:44a quand même
13:44du temps arrivé.
13:45Je pense que
13:46les voleurs
13:47sont partis tout de suite
13:47quand ils ont vu
13:48que mon mari s'enfuyait.
13:49Je suppose.
13:50Mais ça,
13:50vous ne l'avez vu
13:50qu'après.
13:50Moi,
13:50je n'entendais rien
13:51donc je ne savais pas
13:52ce qui allait se passer.
13:53Donc ça a été
13:53très très très long.
13:54Christophe Vaugrand
13:55qui était ce matin
13:56sur TF1
13:57dans Bonjour
13:57que vous venez d'entendre
13:58sur Europe 1
13:59il expliquait l'agression
14:00de son mari
14:01et comment les choses
14:02s'étaient déroulées.
14:03Reda Bellage,
14:04est-ce qu'ils ont eu
14:04le bon comportement
14:05dans ce qu'ils racontent ?
14:06Oui,
14:07déjà ils n'ont pas
14:07essayé de se défendre
14:11parce qu'il ne vaut mieux
14:12pas s'exposer
14:13sachant en plus
14:15qu'il y a un enfant
14:15à peine âgé de 5 ans
14:16donc c'est très risqué.
14:17Je pense qu'ils ont eu
14:18le bon réflexe
14:19mais on en voit
14:20de plus en plus.
14:21J'ai envie juste
14:22de dire aux gens
14:22de garder votre téléphone
14:24à côté de vous
14:25vous savez maintenant
14:28vous avez
14:28ne serait-ce que
14:29sur l'Apple Watch
14:30vous avez juste
14:31appuyer sur un bouton
14:32ou même sur le téléphone
14:33pour l'USS
14:34et vous êtes relié
14:36directement
14:36aux forces de l'ordre
14:38ou aux services de santé
14:39et du coup
14:40vous devez signaler
14:41vous crier
14:41appel au secours
14:42par exemple
14:43par la fenêtre
14:43ça va déjà rameuter
14:45et puis les individus
14:45ils ont peur
14:46parce que leur but à eux
14:47c'est de rester quand même
14:48même s'ils veulent être violents
14:49et faire peur
14:49c'est d'être discrets
14:50à partir du moment
14:51ils vont avoir du bruit
14:52dans la maison
14:53et qu'ils peuvent se faire
14:55repérer très facilement
14:56là à ce moment-là
14:57en général
14:58ils prennent la fuite
14:58Catherine Rambert
14:59c'est très juste
15:00ce que vous dites
15:01parce que moi
15:01je m'étais renseignée
15:02auprès d'une société
15:03de surveillance de maison
15:04et pour un reportage
15:05et puis à titre personnel
15:06il y a différents systèmes
15:08maintenant
15:08qui sont mis au point
15:09c'est-à-dire que
15:10si vous êtes rentré chez vous
15:11que quelqu'un
15:11va vous agresser
15:12quand vous rentrez chez vous
15:13elle propose de faire
15:14des codes d'accès contraints
15:16c'est-à-dire
15:16vous faites un code
15:17pour rentrer chez vous
15:17et si quelqu'un vous menace
15:19vous faites un code contraint
15:20qui n'est pas le code normal
15:22et ça envoie une alerte
15:23à la société de surveillance
15:24c'est très bien
15:25il y a aussi
15:26les boutons paniques
15:26c'est-à-dire
15:27c'est comme des montres
15:27que vous mettez partout
15:28dans la maison
15:28notamment près des tables de nuit
15:29vous entendez du bruit
15:31vous avez peur
15:31vous appuyez sur le bouton
15:32ça envoie un message
15:33à la société de surveillance
15:34et dernière chose
15:35ils m'ont dit
15:36c'était le plus efficace
15:37c'est déclencher l'alarme
15:38de la maison
15:38c'est-à-dire que le bruit
15:39un bruit énorme
15:40les fait fuir
15:41parce qu'ils m'ont dit
15:41effectivement
15:42vous disiez que
15:43les policiers
15:43sont déjà que
15:45pendant la journée
15:50on met une vingtaine de minutes
15:51pour arriver
15:52souvent ils sont partis
15:52ils ont fait les dégâts
15:53juste par rapport à ça
15:55ce qui est très très difficile
15:56madame
15:56c'est que
15:57alors moi je ne l'ai pas vécu
15:59comme ça
15:59parce que moi je l'ai vécu
16:00côté policier
16:01mais j'ai
16:01combien de fois
16:02quand vous vous retrouvez déjà
16:04face que vous êtes même policier
16:05sur un cambraleur
16:06où le mec il est cagoulé
16:07armé
16:08ça fait peur
16:09je vous dis
16:09même nous policiers
16:10la peur elle permet
16:12de garder le contrôle
16:13on est entraîné pour ça
16:14on fait des entraînements
16:15régulièrement
16:16pas assez à mon goût
16:17mais on en fait régulièrement
16:18mais les gens ne sont pas
16:19préparés à ça
16:20et en fait ce qui est difficile
16:21aujourd'hui
16:21c'est d'avoir ce réflexe
16:23en fait
16:24toujours le bon réflexe
16:25et pas faire une connerie
16:26et je pense qu'à un moment
16:27il faut que les gens
16:28ils peuvent prendre
16:29je pense que c'est déjà
16:30se rassurer pour rester calme
16:31pour rester calme
16:33je pense que
16:33c'est tout con
16:34mais prendre des cours
16:35de self-défense
16:36c'est des petits détails
16:37mais non mais
16:38c'est pas ça madame
16:39c'est pour pouvoir appréhender
16:40et pour pouvoir
16:41parce que
16:42je trouve que les conseils
16:43des sous-tites de surveillance
16:43sont assez pertinents
16:44quand même
16:45on parle du pendant
16:46je suis d'accord avec vous
16:47mais on parle du pendant
16:48mais il faut penser aussi
16:49à l'après
16:49voilà
16:50et à l'après
16:50une femme
16:52un homme
16:52qui se fait avec ses enfants
16:54des cambrioleurs
16:54qui sont rentrés chez lui
16:55armés
16:55ou avec des clubs de golf
16:57qui ont été violents
16:58en tout cas
16:58le traumatisme
17:00il peut s'apparenter
17:01à un viol
17:01psychologiquement
17:02les gens
17:03souvent
17:05moi j'ai vu des victimes
17:06ils se remettent jamais
17:07de l'acte comme ça
17:08c'est ce que vous nous disiez
17:08tout à l'heure
17:09c'est à dire qu'en général
17:10ils vont souvent sur des familles
17:11où il y a des enfants
17:12parce qu'ils savent
17:12que les enfants
17:13c'est un moyen d'impression terrible
17:15ils vont surtout
17:15il y a de l'argent
17:16le moyen de pression
17:17de l'enfant Catherine
17:19c'est vrai
17:19je peux vous appeler Catherine ?
17:21bien sûr
17:21c'est gentil
17:22on va faire une pause
17:23et vous allez nous parler des stars
17:24vous voudriez que vous nous parliez
17:24des stars qui ont été agressées
17:26et oui justement
17:26c'est important
17:27ils en sont en même pub
17:28après
17:29vous avez déjà dit deux mots
17:30c'est trop
17:31à tout de suite sur Europe 1
17:3217h10
17:32Europe 1
17:3316h
17:3418h
17:35on marche sur la tête
17:36Jean-Marc Morandini
17:37il est 17h12 sur Europe 1
17:39merci d'être en direct
17:40avec nous
17:40on continue à évoquer
17:41cette agression
17:42dont ont été victimes
17:43Christophe Beaugrand
17:44et son mari
17:46ça s'est passé avant-hier
17:47une agression violente
17:48chez eux
17:49mais des agressions
17:50qui se multiplient
17:51Fabien Lecoeuvre
17:51avant la pause
17:52je vous demandais
17:52s'il y a beaucoup de stars
17:53qui ont été agressées
17:54de la sorte
17:54parce qu'on a l'impression
17:56que c'est une liste sans fin
17:57absolument
17:57ça commence à devenir
17:58une très longue liste
17:59et puis surtout
17:59que ce soit Vita
18:01que ce soit Bruno Guillon
18:02que ce soit toutes ces personnalités
18:03de la télé
18:04ou même les footballeurs
18:05il y a quand même
18:05un dénominateur commun
18:06à ces agressions
18:08c'est les réseaux sociaux
18:09c'est à dire
18:10que c'est des personnalités publiques
18:11qui mettent beaucoup
18:12trop de choses
18:13à mon goût
18:13sur les réseaux sociaux
18:14pour étaler leur vie de famille
18:16pour étaler leur bonheur
18:17quelque part
18:18parce que ça fait rêver
18:18parce que c'est un peu aussi
18:20leur panoplie
18:20quand on est un personnage public
18:22et je pense qu'aujourd'hui
18:24ces personnalités
18:25en tout cas majeures
18:26sont victimes absolument
18:27de ces agressions
18:28qui sont devenues
18:30qui sont des agressions barbares
18:31je ne sais pas si c'est le bonheur
18:33qui provoque les agressions
18:34moi je crois que plutôt
18:35c'est quand on montre
18:36une belle voiture
18:37quand on montre l'argent
18:38quand on montre une belle montre
18:39parce que le fait
18:40de se montrer heureux
18:41je ne suis pas convaincu
18:42que ce soit ça
18:43qui provoque l'agression
18:43je suis heureux avec une maison
18:45avec piscine
18:45j'ai regardé
18:47j'ai regardé
18:48tous les comptes
18:49de Christophe Beaugrand
18:50avec qui je suis ami
18:50sur les réseaux par exemple
18:51mais alors on le voit
18:53posé avec son mari
18:54avec l'enfant
18:55alors l'enfant
18:55il est toujours protégé
18:56avec des yeux
18:57etc. floutés
18:59ou alors de dos
19:01etc.
19:01mais enfin
19:02ils étalent un certain confort
19:04dans la vie
19:05alors encore une fois de plus
19:06moi ça ne me dérange pas
19:08et des millions de gens
19:09ça ne dérange pas
19:09mais il y a quelques-uns
19:10que ça peut déranger
19:10oui mais en même temps
19:11le public le réclame
19:12vous vivez de ça en plus
19:13vous Fabien
19:14je suis un peu surpris
19:15que ce soit vous
19:16quand même
19:16vous vivez de la vie des stars
19:18et de ce qu'exposent les stars
19:20et vous êtes en train de dire
19:20oui je ne sais pas très bien
19:21on peut s'exposer
19:24il y a différentes manières
19:28d'exposer les stars
19:29je pense qu'il faut savoir
19:30mettre quand même
19:31un cordon rouge
19:32à un moment donné
19:32là où il ne faut pas aller
19:33il ne faut pas se montrer
19:34chez soi
19:34avec des montres
19:36d'un certain prix
19:36avec des tableaux
19:37derrière vous
19:38d'un certain prix
19:39c'est à dire
19:39le luxe peut commencer
19:40à inciter finalement
19:41une agression
19:42et puis dites-vous bien
19:43que le home jerking
19:43pourquoi ça s'est vraiment développé
19:45pas de jerking
19:45jerking c'est une danse
19:46qu'est-ce que j'ai dit
19:46non pas de jerking
19:48home jerking
19:49home jerking
19:50parce que le home jerking
19:52en fait c'est vraiment développé
19:53à mon sens
19:53pourquoi ?
19:54parce qu'il n'y avait pas
19:55ce genre d'agression
19:56il y a encore même
19:57une trentaine d'années
19:58parce qu'aujourd'hui
19:58on a développé
19:59les barreaux aux fenêtres
20:00les portes blindées
20:01les alarmes
20:03les caméras
20:03parce que
20:04depuis à peu près
20:05une quinzaine d'années
20:06on ne peut plus aller chez les gens
20:07on ne peut plus rentrer
20:08quand ils ne sont pas là
20:08donc qu'est-ce qui se passe ?
20:10on vient
20:10quand ils sont là maintenant
20:11on sait qu'ils ouvrent la porte
20:12les types sont déguisés
20:14en postiers
20:14en pompiers
20:15en tube de l'EDF
20:16ils viennent
20:17même le jour
20:18le home jerking existe aussi
20:20vous êtes d'accord avec ça ?
20:2250-50
20:23parce que ça existait
20:24moi aussi 50-50
20:25alors il y a des sujets
20:27non
20:27alors c'est vrai que
20:28voilà
20:29les cambriolages continuent
20:31mais une chose
20:32c'est qu'avant
20:32on s'attaquait
20:34aux gens qui faisaient les marchés
20:35aux bijoutiers
20:36moi j'ai vu
20:37cette terrible affaire
20:38l'affaire Bonal
20:39en 2001
20:40où des collègues
20:41qui sont décédés
20:42c'est la journaliste
20:43qui était ennue
20:43ce que vous entendez
20:44c'était horrible
20:45et on avait la petite gamine
20:47je me souviens
20:47on entendait
20:48sur les ondes
20:49je travaillais ce matin-là
20:49qui disait
20:50qu'elle était enfermée
20:51dans la salle de bain
20:53et elle disait
20:54voilà
20:54il y a des gens cagoulés
20:55qui sont rentrés
20:56on avait entendu
20:57juste avant
20:58qu'il y avait un véhicule
20:59qui avait été volé
21:00on était surpris
21:00à 5h du matin
21:01à 6h du matin
21:02à la prise de service
21:03un véhicule volé
21:04c'est rare
21:04et en fait
21:05finalement
21:05c'était un braquage
21:06et ça c'est très très
21:07c'est une affaire
21:08qui s'est très très mal finie
21:09pour nous
21:10et c'était un individu
21:12Bonal
21:12qui était super connu
21:13des services de police
21:14qui avait déjà
21:15qui était ressorti
21:16qui était normalement
21:16en détention provisoire
21:17mais il avait dépassé
21:18le délai de la détention provisoire
21:19donc voilà
21:20ça existait déjà
21:21mais là
21:22on voit vraiment
21:22qu'avant
21:23les mecs étaient
21:24un minimum
21:25intelligents
21:26sur le profil des victimes
21:28et un peu respectueux
21:30voilà
21:30ils n'hésitent plus
21:31à s'attaquer
21:33à des personnes
21:33qui sont médiatisées
21:34ils savent que nous
21:35au niveau police
21:36parce qu'on a une vraie pression
21:37il faut savoir
21:38que quand on s'attaque
21:39à des personnalités
21:39notre hiérarchie
21:42elle nous met
21:42beaucoup de pression
21:43pour aller rapidement
21:45découvrir la vérité
21:47parce qu'il y a une vraie
21:48une vraie demande
21:48des citoyens français
21:49par rapport à ça
21:50et parce qu'on s'intéresse
21:51aux stars
21:52parce que comme vous dites
21:52sur les réseaux sociaux
21:53ils vivent avec ces gens-là
21:54Pourquoi vous avez plus de pression
21:55quand il y a une personnalité ?
21:56Vous avez qu'à le couper Catherine ?
21:57Parce qu'il faut résoudre
21:58il faut résoudre
21:59l'affaire
22:00le plus rapidement possible
22:01parce que
22:02ça va passer
22:03ça va passer en boucle
22:04dans les médias
22:05et il faut une réponse
22:07tout de suite
22:07au niveau de la culture
22:09du résultat
22:10Mais excusez-moi
22:10mais honnêtement
22:11elle s'est attaqué
22:12à Christophe Augrand
22:12je vous donne la parole
22:13après Mathias
22:14mais Fabien
22:15aller s'attaquer
22:16à Christophe Augrand
22:17ce n'est pas le mec
22:17le plus riche de la télé
22:18honnêtement
22:19il n'est pas producteur
22:20il est salarié à TF1
22:21aller s'y attaquer
22:23c'est
22:23qu'est-ce qu'ils espéraient trouver ?
22:25Mais des télévisions
22:27un peu d'argent
22:28des bijoux
22:28des montres
22:29voilà
22:29un standing
22:30d'aujourd'hui
22:31une vie
22:31le risque qui est pris
22:33c'est-à-dire
22:34on rentre avec un club de golf
22:35on risque de tuer quelqu'un
22:37parce que s'il était tombé
22:38s'il était mal tombé
22:39son mari
22:39il serait mort
22:40et tout ça pourquoi ?
22:41pour apporter une télé
22:42trois ordinateurs ?
22:43Ah non ils ne veulent pas
22:43des télés
22:44non non
22:44ils veulent des choses
22:45des blousons
22:45des montres
22:46des sacs de marque
22:47de l'espèce
22:49éventuellement
22:49voilà
22:50Mathias
22:51Je crois qu'il y a aussi
22:52le plaisir de se faire
22:53une célébrité justement
22:54parce qu'on sait
22:55que ça va faire parler
22:56c'est-à-dire que
22:57si vous tapez
22:58un qui-dame
22:59qui a beau être
23:01qui est riche
23:01mais qui n'est pas célèbre
23:02vous prenez un peu d'argent
23:04mais vous n'avez pas
23:05le bénéfice
23:06de médiatique
23:08en gros
23:08on n'en parle pas
23:09et la preuve c'est que là
23:10on en parle
23:11et les gars qui ont cassé
23:12chez Beaugrand
23:14ils doivent se dire
23:15on a fait un coup
23:15espérons aussi
23:17je vais mettre un peu
23:17les pieds en plat
23:18qu'il n'y a pas
23:18derrière aussi
23:19une attaque homophobe
23:22c'est-à-dire qu'il ne faut pas
23:22j'espère qu'il n'y a pas
23:23en plus là-dedans
23:24le désir
23:25parce que Christophe
23:26affiche sa vie
23:27et il a bien
23:28pourquoi pas
23:29il a raison
23:29j'espère qu'il n'y a pas
23:31à découvrir
23:31qu'il y a aussi là-dedans
23:32de l'homophobie
23:33dans cette époque
23:34où les racismes
23:36et les ostracismes
23:36sont partout
23:37il y en a 3900 par an
23:39on peut se dire
23:39il y a eu des Vita
23:41il y a eu des joueurs de football
23:42notamment du PSG
23:43ça a l'air d'être
23:44quand même un filet
23:44assez massif
23:45ça dit beaucoup
23:48de l'état
23:49de notre société
23:50en réalité
23:50sur cette supprimatie
23:52de la violence
23:52qui se supplante
23:54et qui remplace
23:54finalement le droit
23:55et la loi
23:56et en fait
23:57on a des pillards
23:58des barbares
23:58ceux qui violentent
23:59et qui n'en ont
24:00rien à faire
24:01des conséquences
24:01que ça peut avoir
24:02donc aujourd'hui
24:03je crois qu'on commente
24:04assez à longueur de plateau
24:05on a des personnes
24:06qui en France
24:06peuvent se faire tuer
24:07pour un regard
24:08pour un refus
24:09de donner une cigarette
24:10donc moi
24:11je ne suis pas étonné
24:12quand je vois
24:12qu'il y a des gens
24:13qui sont prêts
24:14à balancer quelqu'un
24:15du deuxième étage
24:16à aller tabasser
24:17et à prendre un enfant
24:18en otage
24:19pour un portefeuille
24:20de 50 euros
24:21et pour quelques liasses
24:22de billets
24:22c'est terrible
24:23c'est terrible Mathias
24:24la question que je peux me poser
24:25c'est est-ce que ce phénomène
24:26touche aussi justement
24:27de façon importante
24:28des gens qui sont riches
24:30mais qui ne sont pas célèbres
24:30oui bien sûr
24:31oui c'est ce que je vous dis
24:32sauf que là c'est médiatisé
24:33mais pour nous
24:35c'est régulier en fait
24:36ce type de fait
24:36quelle que soit la personne
24:38en tout cas
24:39à partir du moment
24:39où la personne est aisée
24:41c'est une personne
24:42qui a le profil parfait
24:43pour ce type de gens
24:44la différence
24:45c'est qu'au niveau pénal
24:47avant un mec
24:48il montait au braquage
24:48sur une épicerie
24:49de gamin
24:51il monte au braquage
24:52pour une épicerie
24:52il sait qu'il va peut-être
24:53avoir 20-30 euros
24:54là il sait
24:55qu'il va taper
24:56chez Madame Lapix
24:58qui va aller
24:58chez Sacha
25:00qui va aller
25:01chez un tel
25:01il sait qu'il va trouver
25:02des montres
25:03il sait qu'il va trouver
25:04des produits
25:05c'est Sacha Elbaz
25:05qui est le rédacteur
25:09en chef
25:09de cette émission
25:11et qui a été cambriolé
25:12et qui l'avait raconté
25:13Sacha
25:13viens d'ailleurs
25:14viens viens viens
25:14d'ailleurs
25:15quand on parle de cette affaire
25:16je crois qu'il me semble
25:18que sur la vidéo
25:19on voyait
25:19bon ça n'a pas été médiatisé
25:20mais on voyait des serflexes
25:22imaginez ces gars-là
25:23s'il s'était rentré
25:24de mémoire
25:25s'il y avait sa conjointe
25:26chez lui
25:27ce qui serait passé
25:28ça avait quand même l'air
25:29d'être des amateurs
25:29mais ce sont toujours
25:31en fait
25:31c'est pas des pros
25:32quand on repart avec un portefeuille
25:34où il y a 50 euros dedans
25:35c'est parce que
25:36si je puis utiliser
25:38je sais pas si on peut dire le terme
25:39mais dans leur milieu à eux
25:40enfin voilà
25:40dans la cité à l'époque
25:41on disait au quartier
25:42en fait c'est des crevards
25:43les gars
25:43c'est-à-dire
25:43pour partir avec quelque chose
25:44ils partent avec quelque chose
25:45c'est des petites frappes
25:46alors sachez le base
25:48non mais parce que
25:49c'est vrai que c'est assez violent
25:50c'est assez violent quand même
25:51de vivre ce que vous avez vécu
25:52on a Reda Bellage
25:54qui nous disait
25:55il y avait des serflexes
25:56je crois
25:56qu'il voulait utiliser
25:57c'est ça
25:57oui ils étaient équipés
25:58ils étaient gantés
25:59ils étaient casqués
26:00on voyait qu'ils étaient
26:02vraiment très préparés
26:03le commando
26:04d'ailleurs
26:04c'est lors que je suis arrivé au bureau
26:06donc ça se passe pas que
26:07pendant la nuit
26:07moi j'arrive au bureau
26:09à 10h du matin
26:10et donc c'est bien
26:11que quelqu'un m'attendait
26:12au bureau
26:13pour donner le feu vert
26:14à l'équipe principale
26:15qui était chargée
26:16de venir
26:17faire mon appartement
26:19sauf qu'il pouvait y avoir
26:20n'importe qui
26:22quelqu'un
26:22donc ils avaient des serflexes
26:24visiblement
26:24en tout cas selon les forces de l'ordre
26:25ils étaient prêts
26:26à saucissonner
26:28s'il y avait quelqu'un
26:28donc c'est ça qui est un peu
26:29plus embêtant
26:30parce qu'après le reste
26:31c'est du matériel
26:31mais lorsqu'il y a quelqu'un à l'intérieur
26:33qui peut être attaché à un radiateur
26:34pour un portefeuille de 50 euros
26:35je peux poser une question débile
26:36c'est quoi un serflex ?
26:38un serflex c'est une sorte de tige
26:40comme des bouts
26:41c'est des menottes du poids
26:43c'est des menottes en plastique
26:45d'attacher plusieurs personnes
26:47très rapidement
26:47nous on l'utilise dans le cadre
26:48du maintien de l'arbre
26:49mais juste Sacha
26:50ensuite psychologiquement
26:52qu'est-ce qui se passe ?
26:53parce que là vous n'étiez pas là
26:54vous n'avez pas été pris en otage
26:55ni rien
26:55mais malgré tout psychologiquement
26:57il y a un effet pour vous
26:57et pour
26:58on peut dire que vous vivez avec quelqu'un
26:59donc voilà pour votre compagnie
27:01en vrai moi ce qui a été
27:02le plus problématique
27:03je l'avais dit d'ailleurs
27:04chez Cyril Alona
27:04c'était pour mon petit chien
27:06parce que c'est vrai
27:07qu'il était dans l'appartement
27:09il a pris un coup
27:11puisqu'il boitait
27:12lorsqu'on est rentré
27:13et puis il avait une forte odeur d'urine
27:14donc ça veut dire qu'en plus
27:15il a eu un vrai traumatisme
27:17c'est vrai que d'avoir
27:17il s'est fait pipi dessus
27:18il s'est fait pipi dessus
27:19de voir 4 ou 5 individus
27:21vraisemblablement
27:23en combinaison
27:24entrer dans l'appartement
27:26ça peut faire peur
27:27donc depuis il est traumatisé
27:28donc moi j'étais embêté pour lui
27:29pour mon chien
27:30mais vous est-ce que
27:31quand vous êtes dans la maison
27:32aujourd'hui vous avez peur ?
27:34quand il y a des bruits
27:35c'est sûr qu'on se prépare
27:37maintenant moi je ne vous cache pas
27:38que je me suis équipé depuis
27:41et vous n'êtes pas dit
27:42je déménage
27:44parce qu'il y a beaucoup de gens
27:45qui déménagent
27:46je parle pour vous
27:48je n'ai pas donné
27:49de fusil à pompe
27:50à chaque base
27:52qui vient de la police nationale
27:53même si on s'entend
27:56comme beaucoup de français
27:57aujourd'hui
27:57c'est vrai qu'il y a
27:58de plus en plus
27:59par exemple
27:59de jeunes filles
28:00qui dans les transports en commun
28:01prennent des petites bombes au poivre
28:03etc
28:03des trucs qui sont légaux
28:05bon alors je sais
28:06qu'on ne va pas arrêter
28:0710 personnes avec ça
28:08mais bon si déjà
28:08ça peut être un premier frein
28:10pour ces personnes-là
28:11oui la question de déménager
28:12a été posée
28:14mais bon après je me dis
28:15s'ils trouveront
28:16quoi qu'il arrive
28:18s'ils veulent venir
28:18vous savez les policiers
28:20c'est ce qu'ils m'ont dit
28:20je pouvais être
28:21là j'étais en rez-de-chaussée
28:22il y en a beaucoup
28:22qui m'ont dit
28:23c'était le rez-de-chaussée
28:23si j'étais au cinquième étage
28:24avec une porte blindée
28:25ça aurait été pareil
28:26s'ils veulent taper un appartement
28:28s'ils savent
28:29qu'ils peuvent trouver
28:30des montres
28:31des sous etc
28:31ils viennent
28:32ils n'en ont rien à fiche
28:33je suis d'accord avec ça
28:34quel que soit l'endroit
28:35de toute façon
28:36s'ils veulent venir
28:36ils débarquent
28:36ah oui à partir du moment
28:37en fait ils sont
28:38j'aime pas dire ça
28:40mais ils sont aussi bien préparés
28:41que nous
28:42ils vont filocher
28:44la victime potentielle
28:45ils vont voir
28:46quelles sont ses habitudes
28:47ils savent à quelle heure
28:48il faut frapper
28:48pour être sûr d'avoir
28:49un bénéfice
28:51au moins
28:52soit de bijoux
28:53soit de produits de luxe
28:54donc oui
28:55je suis tout à fait d'accord
28:56avec ce qu'a dit Sacha
28:57c'est exactement comme ça
28:58qu'ils résonnent
28:59et c'est très difficile
29:00quand ils veulent faire
29:01ils peuvent faire
29:02on a vu des cambroulages
29:03où il n'y avait pas de violence
29:04des gens de l'Est
29:05par exemple
29:06des équipes
29:06beaucoup mieux préparées
29:07qui mettaient par exemple
29:08un filet de colle
29:09sur la serrure
29:11pour vérifier
29:12et ils venaient vérifier
29:13tous les jours
29:13s'ils ne bougent pas
29:14ça veut dire que la personne
29:15est en vacances
29:15et cette fois-ci
29:16ils sont prêts
29:17ils viennent avec
29:19on a vu des gens du voyage
29:20aussi spécialisés
29:21dans le grand banditisme
29:22ils mettent des draps
29:23sur les fenêtres
29:25des couettes sur les fenêtres
29:27ils accrochent
29:27et après ils coupent
29:28à la disqueuse
29:29des coffres
29:30moi j'ai vu des affaires
29:31mais toute la nuit
29:32ils coupaient
29:32et c'est là qu'il faut
29:33que les voisins soient
29:34hyper hyper vigilants
29:35c'est là que ça fait la vie
29:36signaler
29:36pas hésiter à appeler
29:37pas hésiter à signaler
29:38merci beaucoup
29:39Reda Bellage
29:39d'avoir été avec nous
29:40pour parler du syndicat
29:41unité police
29:42à Chalbaz
29:42retourner en régie bosser
29:43un peu
29:43on va travailler
29:44pendant qu'on parle
29:46je suis en train de recevoir
29:47un message de Christophe Beaugrand
29:48que vous avez choqué
29:49visiblement
29:50je trouve qu'il a raison
29:51en plus
29:51je vais vous dire
29:52on parle de la fiche
29:54dans un instant
29:54mais je veux juste
29:55vous dire ce qu'il me dit
29:56il me dit
29:57que vous inversez
29:57la culpabilité
29:58c'est à dire que
29:59vous reprochez aux gens
30:00vous reprochez aux gens
30:01qui s'exposent
30:02vous leur reprochez
30:03en fait
30:03d'être un peu responsable
30:05des agressions
30:06s'il y a des agressions
30:06je finis de vous lire
30:07ce qu'il m'envoie
30:08s'il y a des agressions
30:10ce n'est pas la faute
30:10des personnes
30:11qui se font agresser
30:12mais c'est bien la faute
30:12des agresseurs
30:13il a raison
30:13c'est l'histoire
30:14de la fille en jupe courte
30:16si elle n'avait pas
30:18mis une jupe courte
30:19elle n'aurait pas été agressée
30:20mais en fait
30:20moi ce n'était pas
30:21un reproche que je faisais
30:22ce n'était pas une accusation
30:23c'était une observation
30:24parce qu'il y a quand même
30:25ce dénominateur commun
30:26de tous ces gens
30:27qui sont agressés
30:27des personnalités
30:28mais la raison Christophe
30:30surtout il ne s'expose pas
30:31honnêtement
30:32il ne s'expose pas son argent
30:33il s'expose lui
30:34lui personnellement
30:36il fait sa promo
30:36que moi je peux le faire aussi
30:37c'est ce que j'allais dire aussi
30:37moi je n'ai jamais vu
30:38exposer sa maison
30:39je trouve que c'est toujours
30:40très digne et très clair
30:41ce qu'il fait
30:42je ne pense pas
30:42que ce soit ça
30:43qui motivait cette agression
30:45on l'embrasse Christophe
30:46mais oui
30:47c'était une simple observation
30:49ce n'est pas du tout
30:50un reproche
30:50voilà
30:51au moins c'est ça
30:52Mathias vite
30:53je pense au cas de Guillaume Pley
30:55qui était parti en voyage
30:56et qui avait expliqué
30:57en voyage pour bosser
30:59et qui n'était pas chez lui
31:01et justement
31:02il a été homme jaqué
31:03sa femme et son fils
31:04étaient restés là
31:05et comme il savait
31:06qu'il n'était pas là
31:06ils y sont allés
31:07pour lui faire pression
31:08justement sur
31:09voilà donc pas d'inversion
31:10de la culpabilité
31:11dit Christophe
31:12et je vous dis
31:12il a raison
31:13c'était pas le fond
31:13de la pensée en tout cas
31:14et bien vous l'avez
31:15très mal exprimé
31:16c'est parti