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  • 04/06/2025
Les Vraies Voix avec Wilfried Fonck, secrétaire national du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-06-04##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Et colère des syndicats pénitentiaires après la demande d'extraction de Mohamed Amra la semaine prochaine pour être auditionnée par des juges à Paris.
00:12Son évasion sanglante au péage d'Incarville avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires l'an passé.
00:17Bruno Retailleau préférerait une audition en visio ou dans la prison.
00:20Alors parlons vrai, est-ce que vu le coût et les risques de ce transferment, puisque ce serait de condé sur Sarthe à Paris,
00:26à les retours et par voie terrestre bien évidemment, ça ne vous paraîtrait pas quand même un peu risqué et surtout un peu cher.
00:32Et à la question, Amra, extrait de sa prison, est-ce irresponsable ?
00:36Vous dites oui à 91%, vous voulez réagir au datant vos appels au 0826 300 300 avec nous.
00:43Wilfried Fong, secrétaire national du syndicat pénitentiaire UFA Punsa, on fait un tour de table Philippe Bilger.
00:48On ne discute pas, me semble-t-il, l'obligation à un moment donné, tout de même, d'avoir un interrogatoire entre le mise en examen et le magistrat instructeur.
01:00Je veux dire physique, parce que d'aucuns évoquent la visio partout, ce qui serait absurde.
01:06Mais la discussion porte sur les modalités techniques ou bien le respect des règles traditionnelles.
01:13Alors peut-être vais-je être minoritaire, j'ai bien conscience de toutes les difficultés techniques, les frais que vous avez évoqués, Bruno, un ensemble de choses.
01:25Moi, ce qui me gêne, mais peut-être est-ce totalement discutable, c'est que devant la malfaisance criminelle, devant le double assassinat, devant les moyens de l'État,
01:36eh bien, en quelque sorte, nos règles nécessaires et ordinaires sont en train de plier.
01:42Et je n'ose imaginer ce que demain donnera si on continue cette criminalité qui peut être atroce, pire que celle qu'a commise Amra.
01:53Moi, ce qui me fait très peur, c'est qu'en définitive, c'est la criminalité qui nous gouverne, avec cette nécessité technique que tout le monde semble valider.
02:04– François Zébois.
02:05– Eh bien, écoutez, il vient de me convaincre, Philippe Iger, parce que je me dis, erreur et humanomest, persévérant et d'abolicome.
02:13– C'est qui ça ?
02:14– C'est pas ça. Le sujet n'est… vous voyez, pète ce pommard.
02:20– Mais François, on a quelqu'un d'intelligent.
02:25– J'ai été, et de cultiver aussi, je ne suis pas juste hyperménésique, en fait.
02:30Ça, c'est mon coup droit, de sortir.
02:33Non, mais je vais jusqu'au bout.
02:34C'est-à-dire que ma première réaction, elle est une réaction de ce qu'on appelle le bon sens.
02:38C'est pour ça que je me bat toujours contre cette expression un peu débile, parce que le bon sens…
02:42– Non, pas du tout.
02:42– Mais le bon sens, ça fait faire beaucoup de conneries.
02:44– Il est à droit, non, pas du tout.
02:45– Non, non, non, mais là, le bon sens, c'est pourquoi est-ce qu'à la limite,
02:48les magistrats ne se déplacent pas, etc.
02:49Mais quand même, l'argument de Philippe, parce que je voulais l'entendre in vivo, en fait, in situ,
02:55son argument est très fort, en fait.
02:57Ce qu'il dit, ce que vous dites, m'a convaincu.
03:00C'est-à-dire, est-ce qu'on doit, nous, ratiociner notre manière de rendre la justice,
03:06de mener les interrogatoires, parce qu'on a été terrorisé à un momentum
03:10par un délinquant et un criminel XY ?
03:15– Il m'a convaincu, je pense que c'est bien de mettre tous les moyens
03:19pour montrer aux criminels qu'on ne plie pas.
03:22– Bruno Pommard.
03:23– Alors, le bon sens va parler.
03:25– Ben oui, excuse-moi, chère Françoise.
03:27– Non, mais je te t'accine.
03:27– Si, si, moi, je suis un pragmatique.
03:29D'abord, moi, je connais un peu le domaine de la sécurité
03:30pour en avoir fait tellement toute ma vie.
03:32Mais je trouve que c'est tout simplement du bon sens des autorités
03:36de dire qu'à un moment donné, compte tenu du profil,
03:39je ne suis pas d'accord, je ne suis pas contre ce que tu dis, Philippe,
03:42le fait que les magistrats peuvent voir des criminels.
03:44Mais là, on a affaire à un criminel traditionnel,
03:47le voyou traditionnel.
03:49On a affaire à un tueur sanguinaire,
03:52quelqu'un qui a démontré à la dernière extraction
03:55qu'il avait réussi à faire tuer deux agents pénitentiaires.
03:59Donc, je pense qu'il faut prendre les mesures.
04:01Et ça, pour moi, c'est du pragmatisme.
04:03C'est du terrain pur.
04:04Je dis, est-ce qu'on a besoin de déplacer 40 gars du GIGN, à mon avis,
04:09plus un hélico, à travers 150 ou 200 kilomètres ?
04:12Il va y avoir 300 ou 400 policiers, gendarmes,
04:16qui vont rester au dispositif.
04:16Pourquoi pas ?
04:17Pour montrer, se relever où on est tombé, en fait.
04:19C'est ce que je comprends.
04:20Mais François, excusez-moi.
04:21Le juge, ça ferait une voiture pour y aller.
04:23Tu l'as dit avant.
04:23Pourquoi on n'escorte pas la dame,
04:25si elle a peur de son tribunal vers la prison ?
04:27Mais pourquoi elle aurait peur ?
04:28C'est pas parce qu'elle a peur.
04:29Parce qu'on reste dans cette tradition de la justice
04:33qu'on considère qu'on veut voir le présumé.
04:36Parce que ça a du sens.
04:38Si ça a du sens, alors ça, là, moi, je ne suis pas d'accord.
04:41Moi, je pense à mes copains qui prennent des risques sur le terrain.
04:44Je ne pense à rien d'autre, ma chère Françoise.
04:46Alors, il y en a un qui a des copains qui prennent des risques,
04:48parfois jusqu'à en mourir.
04:49C'est Wilfried Fong, secrétaire national du syndicat pénitentiaire.
04:53Qu'est-ce que vous voulez répondre aux vrais voix, Wilfried Fong ?
04:56Vous êtes plutôt bilgériste ou pommartiste ?
04:58Eh bien, écoutez, je vais faire un petit peu un entre-deux.
05:01Vous faites du en même temps.
05:03Il a bien raison.
05:04Non, oui, c'est très à la mode depuis quelques années.
05:07Ceci étant, non, non, mais je comprends.
05:09J'entends ce que dit Philippe.
05:10Et je pense que sa réflexion est remplie de sagesse au niveau philosophique.
05:15Parce qu'effectivement, ce n'est pas la criminalité, finalement,
05:17de dicter la manière dont la justice doit être rendue dans ce pays.
05:21Pour autant, il faut tout de même entendre aussi l'émoi que peut susciter cette annonce
05:27de l'extraction de cet individu au niveau des personnels.
05:30Parce que nous, on est toujours sous le coup de la perte de nos deux camarades,
05:34des blessures qui ont été infligées à nos trois autres camarades aussi,
05:38qui aujourd'hui sont en train de lutter pour essayer de reprendre une vie normale,
05:43tant bien que mal.
05:43Et puis, quelque part, on avait aussi engagé, nous, tout un travail
05:47avec le ministère de la Justice, la direction de l'administration pénitentiaire,
05:51pour essayer de trouver des solutions pour pouvoir garantir la sécurité des personnels
05:55sur ce type de mission-là.
05:56Et effectivement, la vision conférence en fait partie.
05:59Effectivement, le déplacement du magistrat sur le lieu même de la détention en font partie.
06:04Et quelque part, aujourd'hui, c'est l'individu qui est à l'origine
06:06de toute cette réflexion-là qui vient s'asseoir dessus.
06:10Et nous, on ne peut pas accepter ce genre de choses.
06:12Ce n'est pas du tout acceptable pour le coup,
06:15parce qu'on pense toujours aux familles qui ont été touchées par ça.
06:19Et puis, aujourd'hui, c'est eux. Demain, ce sera qui ?
06:22– Vous l'avez témoigné.
06:23Tiens, vous êtes gardien de prison.
06:24Vous avez déjà eu à transporter,
06:26à faire un transferment d'individus particulièrement dangereux.
06:29Venez témoigner au 0826 300 300.
06:32Philippe Bilger.
06:33– Est-ce que vous ne craignez pas, Wilfried,
06:34que finalement, j'ai bien confiance des modalités techniques
06:39et des contraintes financières,
06:41et notamment de ce que l'administration pénitentiaire,
06:47qui a été tragiquement touchée, souhaite ?
06:50Mais comment va-t-on à l'avenir ?
06:53Est-ce qu'on va discriminer ?
06:55Un tel a commis un double assassinat.
06:58Il faudra que le juge vienne le voir dans sa cellule.
07:01Et d'autres criminels qui n'auront pas connu,
07:05commis des choses tellement moins graves,
07:07on les gardera dans le processus ordinaire.
07:11Moi, je crois qu'en plus de ce que j'évoquais tout à l'heure,
07:15l'État qui se laisse maîtriser par une criminalité,
07:19parce qu'elle était impitoyable,
07:21et parce que l'État a failli dans la protection qu'il devait assurer,
07:26je crains qu'on aboutisse demain à un processus
07:30et à un délitement absolu, sur beaucoup de plans.
07:33– Mais non, mais regardez, Philippe,
07:34l'affaire Ambrard, c'est l'exemple même.
07:37Alors on sait qu'au ministère à la justice,
07:39vous avez les ERIS,
07:40ces fameuses équipes, un groupe d'intervention carrément,
07:42très compétent,
07:43qui assurent les transferts très tendus.
07:45– Mais là, on a affaire à un cas très particulier.
07:49Ce n'est pas le gars qui a fait trois braquages ou quatre braquages,
07:52on sait que celui-là, on ne va pas attendre.
07:53– Non mais Bruno, moi je comprends ce que veut dire Philippe,
07:55c'est-à-dire qu'à partir du moment où vous mettez le doigt dans l'engrenage,
07:58et il faut demander à Wilfried,
07:59à partir du moment où vous mettez le doigt dans l'engrenage,
08:02tout, il vous rentrait dans une forme de facilité
08:04qui fait que finalement, on se laisse glisser sur cette pente.
08:08– C'est du pragmatisme !
08:09– Non, mais…
08:09– Quelle facilité !
08:10– C'est du bon sens !
08:11– Est-ce que vous entendez ce qu'on vous dit ?
08:14– Oui, mais moi je vous dis, c'est du bon sens !
08:16– Arrêtez avec ce bon sens, ce qui ne veut rien dire !
08:19À partir du moment, à partir du moment…
08:21– Si les politiques en manquent, beaucoup le bon sens !
08:23Excusez-moi, ma chère François !
08:25– Bon, écoutez, on ne va pas discuter…
08:26– Non mais j'arrête !
08:27– Mais non, non, non, on va faire réagir où il faut…
08:30– Le bon sens, c'est le bon sens, arrêtez de sauter sur votre chaise !
08:32Ça ne veut rien dire !
08:33– Permettez-moi d'avoir un avis quand même plutôt éclairé sur le domaine de la sécurité,
08:37ma chère François !
08:38– Je ne serai pas avec vous sur le côté économique !
08:40– Je suis d'accord avec vous, Bruno !
08:42– Moi, je suis juge de paix, en fait, entre Philippe Bilger et Bruno Pommard,
08:45parce que sur cette question, je ne me sens pas du tout légitime,
08:48à part avoir des émotions !
08:49Je vous dis juste que c'est très puissant ce que dit Philippe Bilger,
08:54si, à cause d'Amra, parce qu'au nom du bon sens, il est terrible et qu'il est unique,
08:59eh bien on risque de mettre le doigt dans un engrenage
09:01qui nous amène dans une déliquescence !
09:03– Mais quel engrenage ?
09:04– Mais l'engrenage de la facilité !
09:06C'est-à-dire qu'un coup, c'est Amra, après ça va être…
09:10Oui, mais lui, est-ce qu'il n'a pas les caractéristiques d'Amra ?
09:13Oh ben après tout, tiens, une vision !
09:14Et puis comme ça, vous glissez de plus en plus !
09:17– On va faire réagir Wilfried Fonck !
09:23Wilfried Fonck, vous trouvez que c'est allé dans la facilité
09:26de ne pas que les juges n'y aillent pas ?
09:28Vous êtes d'accord ou pas ?
09:30– Alors, l'objectif, ce n'est pas de tomber dans la facilité,
09:32l'objectif, c'est de trouver des solutions et de rester pragmatique !
09:36Alors oui, aujourd'hui, on a une justice qui fonctionne d'une certaine manière,
09:39avec d'énormes carences, notamment en matière de sécurité
09:42et notamment ceux des convois pénitentiaires.
09:45Derrière, est-ce qu'il n'est pas temps, à un moment donné,
09:47de s'interroger aussi sur la manière dont la justice fonctionne ?
09:50Nous, on développe une idée qui est celle des établissements spécialisés
09:53et adaptés au profil des détenus.
09:55Mais cela ne peut être possible aussi si on l'intègre
09:59dans le fonctionnement global de la justice.
10:00Pourquoi ne pas créer demain des cités judiciaires
10:03avec des tribunaux et des bureaux d'instruction,
10:07avec des établissements pénitentiaires intégrés dans ce type de cité-là,
10:11à l'intérieur desquels on pourrait faire circuler les détenus,
10:14dans des tunnels souterrains, comme c'était le cas dans certaines vieilles maisons d'arrêt
10:17qui donnaient directement dans les tribunaux et où finalement,
10:20on n'avait pas besoin de les sortir à l'extérieur.
10:22Wilfried, vous rêvez un petit peu, excusez-moi,
10:24parce qu'on manque de...
10:26On a le droit de...
10:26Excusez-moi de vous le dire aussi, franchement.
10:27On a le droit de...
10:28On a le droit de...
10:28On est en optimiste de faire avancer les choses.
10:30Oui, oui, mais on manque déjà de prison, je dirais, traditionnelle.
10:33Là, vous parlez de bunker judiciaire.
10:36Pourquoi pas ?
10:36Attention, je ne suis pas contre ce que je vous dis.
10:38Mais déjà, ayons quelques prisons supplémentaires,
10:40ça sera déjà pas mal.
10:41Allez, on part au 0826 300 300.
10:44On retrouve notre vrai voix du jour.
10:46Nathalie De Bézier,
10:46Qu'est-ce que vous en pensez, Nathalie ?
10:49Alors, moi, je suis plutôt d'avis
10:52à suivre les préconisations de M. Fonck.
10:56Pour moi, le bon sens, c'est l'intelligence.
10:59Et pour moi, qui suis vraiment
11:01dans le peuple en général,
11:05pour moi, nécessiter ces lois.
11:08Or, là, on est en face d'un criminel hautement dangereux
11:11qui a été capable, du fond de sa cellule,
11:14d'organiser un guet-apens énorme
11:16par rapport au déplacement,
11:18à son déplacement la première fois.
11:20Qu'est-ce qu'il nous dit ?
11:21Que lors du prochain déplacement qui est déjà prévu,
11:24puisque vous en parlez, donc c'est connu dans la presse,
11:26il n'y a pas un super déplacement,
11:29une super intervention qui peut se monter
11:32en face du déplacement prévu par M. Darmanin.
11:36Et imaginez l'impact sur les médias,
11:39la population,
11:41si jamais vous avez ce risque qui se réalise,
11:44vous avez votre GIGN,
11:46vous avez votre hélicoptère,
11:47vous avez vos 10 motards,
11:49et en face, vous avez encore plus de narcotrafiquants
11:53qui, pour montrer leur force,
11:56vous font un truc comme dans les cinémas américains.
11:59Vous imaginez notre décréabilisation, pardon ?
12:02Non, mais je peux répondre à Nathalie.
12:04Je vais retourner la question,
12:07comme ça, Bruno.
12:08Imaginez donc l'inverse.
12:10Imaginez le signal que vous envoyez aux narcotrafiquants
12:12parce que vous dites,
12:14vous savez quoi ?
12:15Vous avez réussi une fois.
12:17Eh bien, nous, ce qu'on est en train de vous montrer,
12:18c'est qu'on va non seulement le ré-extraire
12:21et que ça va bien se passer
12:22et que même si vous tentez quelque chose,
12:25c'est nous qui gagnerons.
12:26Mais tu crois qu'ils ont peur ?
12:27Tu crois qu'ils ont peur, les mecs français ?
12:28Oui, mais je pense qu'ils ont tellement peur
12:30qu'ils attaquent toutes les prisons
12:31tellement on est en train de les emmerder.
12:32Mais rien du tout.
12:33Oh, ça, c'est de la mauvaise foi.
12:35Quelle image de la France s'adonne ?
12:39Franchement, elle n'est pas fichue.
12:41Mais non !
12:41D'où l'assassinat de ressentir le même mec ?
12:44Mais les amis, s'il vous plaît,
12:46laisse Bruno répondre.
12:47Merci.
12:48Regardez le sondage, tout simplement.
12:50Mais ils m'ont foutu des sondages.
12:51Non, mais les gens qui ont voté,
12:52vous les venez.
12:53Laissez-le parler.
12:54Mais c'est le supporter.
12:55C'est le répondre.
12:55Franchement, François, c'est pas moi.
12:57C'est lui qui a l'arrêt d'interrompre.
12:58On n'a rien fait.
12:59S'il vous plaît, Bruno Pommard
13:02voulait répondre à Nathalie.
13:03Oui, non, ce que je veux dire par là,
13:05d'abord, ce qui va se passer
13:06avec la loi antinarco
13:07voulue par Darmanin,
13:09c'est que ça sera l'exception.
13:10L'exception.
13:12Et c'est ce qui m'inquiète, d'ailleurs.
13:13Je vais vous dire,
13:14ça ne va pas faire plaisir à Françoise
13:15ni à Philippe.
13:16On dit, dans ce que va dire
13:18Donne-la-Loi,
13:19l'application sera la norme.
13:20C'est-à-dire, on va faire de la visio,
13:22on va faire des choses comme ça.
13:23Parce que ce sera des centres
13:24politiciens spécifiques.
13:24Et l'extraction, encore une fois,
13:25on laisse une porte en disant
13:26l'extraction sera possible.
13:28Moi, je vous dis ce que je pense.
13:29Et c'est que, mon avis,
13:31je suis peut-être un bourrin
13:32dans ma pensée.
13:33Moi, je pense à la sécurité
13:35de mes copains du Rennes,
13:36du GIGN,
13:36des policiers traditionnels
13:38qui sont sur le terrain
13:39tous les jours déjà
13:39à souffrir avec les missions
13:41qu'ils ont à faire.
13:42De faire ce genre de transfert,
13:43je trouve que c'est complètement inutile
13:45et ça coûte du fric.
13:46Même pas le fric,
13:47c'est le risque que prennent
13:48nos policiers et nos gendarmes.
13:49– Wilfried Fong,
13:51vous êtes d'accord avec ça ?
13:52– C'est sûr que quand on regarde
13:54un peu la balance risque-bénéfice,
13:58aujourd'hui, la balance penche plutôt
13:59en faveur du risque que du bénéfice.
14:01Donc oui, il faut aujourd'hui
14:03être pragmatique.
14:04Et en effet, je pense qu'il faut savoir
14:06faire preuve de discernement
14:08et qu'en fonction des profits,
14:09en fonction des risques
14:10et des risques évalués, avérés.
14:12Oui, derrière,
14:13il faut s'adapter en conséquence
14:14parce que quand bien même
14:16la justice doit rester humaine
14:17parce que ça reste une justice humaine
14:19quoi qu'il en soit,
14:20mais derrière,
14:21il est hors de question
14:22d'aller exposer des vies humaines
14:23parce que ce sont des pères,
14:24des mères de famille
14:25et qui sont attendus chez eux le soir
14:27en rentrant après leur boulot.
14:28– Je vais répondre à ça
14:29avec l'exemple italien
14:30d'un de nos héros
14:32qui est Giovanni Falcone
14:33et Paolo Borsellino
14:34qui disaient exactement
14:35ce que Philippe Bigère
14:36est en train de dire
14:37et moi aussi.
14:37Il refusait par exemple
14:38de renoncer au transfert
14:40et il en est mort
14:41et Borsellino en est mort aussi.
14:44– C'est donc que ça n'a peut-être
14:45pas été un succès.
14:46– Mais si,
14:47excusez-moi,
14:48je vais finir
14:49parce que c'est quand même
14:49un dossier que je connais par cœur,
14:51j'ai assez travaillé là-dessus.
14:52Non, ça a été un triomphe.
14:54Aujourd'hui en Italie,
14:55ça a été un triomphe.
14:56C'est le point de départ.
14:57Borsellino et Falcone,
14:59c'est le point de départ
15:00de la bataille gagnée
15:02sur la mafia italienne
15:03et sur notamment la Camorra.
15:06Je suis désolé de vous le dire.
15:07– Il n'est pas sur le coup
15:08des transferts,
15:09Françoise Arrête.
15:10– Est-ce que je peux finir ?
15:11– Si, c'est.
15:11– Mais non, mais non,
15:13c'est le travail de fond
15:14que font les juges,
15:15les inquiéteurs et tout,
15:16c'est pas le fait
15:17de transférer ou pas des mecs.
15:18– Est-ce que je peux finir
15:19ce que disait Falcone
15:20sur le combat contre la mafia ?
15:22C'est un combat aussi puissant
15:23sur le plan pragmatique
15:24et d'enquête
15:25que sur le plan symbolique.
15:27C'est aussi puissant
15:28d'être capable de dire
15:30je suis Falcone et Borsellino,
15:32je continue à travailler
15:34et à aller et à fonctionner
15:36de la même manière
15:37et c'est aussi comme ça.
15:38Ne crois pas que tu décourages
15:39pas les narcotrafiquants.
15:40– Ils ont foutu tout le monde
15:41en prison, ça c'est sûr,
15:42mais encore une fois,
15:43ne t'arrête pas juste sur le coup,
15:45je me déplace
15:45et c'est ce qui a fait que…
15:46– C'est pas ce que je veux dire.
15:47– Vous parlez de l'élément puissant
15:50qui consistait à dire à la mafia
15:51« Nous ne changerons pas
15:52à cause de vous
15:53et de la terreur
15:53que vous imprégnez ».
15:54– Merci beaucoup
15:56Wilfried Fong,
15:57secrétaire national
15:58du syndicat pénitentiaire
15:59UFAPUNSA
16:00pour ce débat enflammé.
16:02Avant de faire le
16:03qui sait qui qu'il a dit
16:04en compagnie de Nathalie,
16:05de Béziers,
16:05notre auditrice du jour,
16:07on va vous faire des cadeaux.
16:08– Ah ouais.
16:09– Allez, à l'occasion
16:10de la fête de la radio,
16:11nous offrons,
16:12Sud Radio et Muse
16:13vous offrent des récepteurs
16:14DAB+,
16:15Muse ou Muse
16:16selon que vous prononciez
16:17à la française ou à l'anglaise.
16:19Allez, tiens,
16:20Philippe Bilger,
16:20un chiffre entre 1 et 10.
16:22Je ne dis pas 0,
16:23vous seriez capable de dire 0.
16:24Entre 1 et 10.
16:27Allez-y.
16:28Le 8.
16:29Le 8e appel
16:30au 0826-300-300
16:33gagne un récepteur
16:34DAB+,
16:35Muse qui fait également
16:36l'AFM,
16:37il a un écran LCD,
16:38un tuner FM intégré,
16:40une prise casque,
16:4160 stations en mémoire
16:42et c'est un cadeau
16:43Sud Radio et Muse.
16:44le 0826-300-300,
16:47le 8e appel.
16:48On se retrouve tout de suite
16:49avec Nathalie
16:49pour le qui sait qui,
16:50qui l'a dit.
16:51Sud Radio,
16:52c'est votre opinion qui compte.
16:54J'adore Sud Radio
16:55et alors,
16:56des choses positives
16:57à prendre
16:58et des informations
17:00que l'on n'a pas ailleurs.
17:02Sud Radio,
17:03parlons vrai.
17:03Sous-titrage Société Radio-Canada
17:05Sous-titrage Société Radio-Canada

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