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  • 13/06/2025
Il pensait que, malgré la séparation, leur enfant resterait ce lien sacré qu’aucune rupture ne pourrait briser. Mais très vite, tout a changé. Son ex-compagne a tout fait pour l’écarter : messages ignorés, rendez-vous annulés, barrières juridiques. Chaque tentative de contact avec son enfant devient un combat, chaque jour sans nouvelles, une blessure de plus. Il ne veut pas se battre contre elle, il veut simplement être un père. Présent, aimant, là pour les petits et grands moments. Mais quand l’amour se transforme en conflit, ce sont souvent les enfants qui en paient le prix.

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Transcription
00:00Son corps, elle me dit, non, tu ne l'apprends pas, je t'ai dit.
00:03Donc là, je me dis, bon, voilà, je sais dans quel cas de figure on est,
00:06on est sur une personne qui veut clairement que ça dérape.
00:09Et moi, je sens le piège, je mets mes mains derrière le dos,
00:11je lui dis, voilà, regarde, je mets comme ça, voilà,
00:13mes mains derrière le dos, comme si quelqu'un me donnait,
00:15et je lui dis, je vais récupérer la console et je ne vais même pas te toucher.
00:18Et quand je lui dis ça, elle a explosé,
00:20et elle m'a mis une tarte, voilà, elle m'a mis une gifle incroyable.
00:23Alors, mon histoire commence avec mon ex-compagne en mai 2021.
00:27J'étais alors sous-officier de gendarmerie en mission en Guyane pour trois mois.
00:31J'ai commencé à discuter avec mon ex-compagne sur les réseaux sociaux.
00:36On s'est très, très vite lié d'amitié avant de se rencontrer en juillet 2021
00:41et de très vite nouer des liens forts et créer une relation amoureuse.
00:45Très vite, on a voulu créer des choses ensemble, envisager des projets.
00:50Elle est tombée enceinte assez rapidement,
00:51puisqu'on a appris qu'elle était enceinte le 10 octobre 2021.
00:55Ça faisait seulement trois mois que nous étions ensemble,
00:58mais j'étais vraiment très heureux.
00:59Pour moi, il n'y avait rien à surmontable.
01:01On était capable d'assumer cette enfance sans problème.
01:03Au départ, elle était un petit peu inquiète, effrayée du fait d'avoir un enfant aussi vite,
01:08parce qu'il faut savoir que pendant cette relation virtuelle sur les réseaux sociaux,
01:13elle m'avait fait part du fait qu'elle ne voulait pas avoir d'enfant.
01:15Moi, je lui avais très clairement dit que je ne pouvais pas envisager une relation amoureuse
01:19avec une femme qui ne voulait pas avoir d'enfant.
01:21C'était clairement l'objectif de vie.
01:22Je lui ai fait part qu'avec elle, ça pouvait aussi s'envisager à l'avenir,
01:26puisque j'avais vraiment la sensation de créer quelque chose de génial avec cette femme.
01:31Du fait qu'elle soit enceinte, ça remettait en question quand même pas mal de choses dans ma carrière.
01:34J'avais déjà cette envie, je pensais déjà arrêter la gendarmerie,
01:37parce que je voulais évidemment fonder une famille.
01:39Je savais qu'en tant que gendarme mobile, puisque j'étais gendarme mobile,
01:42et je faisais beaucoup de déplacements, des missions notamment en Outre-mer par exemple,
01:46je savais que ça allait être compliqué de fonder une famille, même si certains y arrivent.
01:49J'ai demandé de faire un détachement en police municipale pour pouvoir la rejoindre dans le 78,
01:56vraiment pour vivre avec elle à Poissy, c'était clairement l'objectif.
02:00Et j'ai très vite décroché des entretiens dans des villes comme Conflans-Saint-Honorin,
02:04et tout de suite avoir ce poste qui m'assurait de pouvoir construire ma vie de famille sereinement.
02:08J'avais une dernière mission à réaliser, c'était vraiment la dernière,
02:11j'avais eu ma mutation, ça y est, j'allais à Conflans-Saint-Honorin.
02:13Dernière mission à Calais, mission très difficile, puisque c'est une mission où on est face aux migrants,
02:19une mission qui m'a fait beaucoup de mal, j'en ai réalisé trois dans ma carrière,
02:22et vraiment c'est des missions qui sont toujours difficiles,
02:24parce qu'on est face à des enfants dans la misère, c'est vraiment compliqué.
02:27Et c'est vrai qu'à côté, je lui accordais une demi-heure à une heure par jour au téléphone,
02:32mais ça ne me suffisait pas.
02:33Et elle m'en voulait beaucoup, et parfois elle me sortait des mots difficiles,
02:36comme « t'es pas digne d'être père »,
02:37donc je la rejoins à Poissy, le 27 décembre à peu près,
02:42et on est censé passer trois jours ensemble, dont le nouvel an.
02:45Je sentais qu'elle était distante, elle avait besoin que je sois là quand j'étais à Calais,
02:49et quand je suis rentré, plus rien, vraiment plus rien, aucun contact physique,
02:53on était vraiment à une certaine distance, quelque chose de froid.
02:56Je lui dis « écoute, il faut qu'on parle, j'ai l'impression que notre couple ça ne va pas,
02:59depuis quelques semaines, depuis que je suis à Calais, ça ne va pas,
03:03on se chamaille, il faut qu'on discute. »
03:05Et là, immédiatement, elle a explosé, mais vraiment, elle a explosé,
03:09elle a commencé à hurler en me disant des choses comme
03:11« comment ça ? Je suis enceinte, je suis stressé, je ne suis pas bien,
03:15le travail, je t'ai déjà tout dit. »
03:17Et puis voilà, donc moi, je la vois hurler, mais vraiment,
03:20je lui demande une première fois, je lui dis « écoute, il faut que tu baisses d'un ton »,
03:23je suis juste venu discuter, tout de suite.
03:25Elle continue d'hurler une deuxième fois, donc elle hurle « non, mais on ne peut pas te faire confiance,
03:31tu n'es pas digne d'être père ».
03:32Voilà, elle continue avec ses horreurs, et je lui dis « écoute, je rentre, j'ai mon appartement,
03:36je ne suis pas venu pour me prendre la tête, je sors de mission,
03:38si vraiment ça ne va pas, je m'en vais. »
03:41Et finalement, troisième fois, elle continue d'hurler,
03:43je prends la direction de la chambre pour prendre mes affaires,
03:45et là, elle me suit, elle prend mes affaires, voilà, de manière hystérique,
03:49elle jette tout contre la porte, elle prend mon PC, elle le jette à la porte.
03:52Donc moi, je prends des photos, je dis « mais qu'est-ce que tu fais ?
03:55Tu n'as aucun intérêt de faire ça, je vais partir, tu n'as pas besoin de me jeter les affaires. »
03:58Elle continue d'hurler, « oui, tu fais toujours, tu fais tout le temps que tu pars,
04:03on avait dit que tu ne partais plus. »
04:04Là, je lui dis « écoute, je vais récupérer ma console, une PlayStation 4,
04:07après je m'en vais, c'est ma PlayStation, je m'en vais. »
04:09Elle me dit « non, tu ne la prends pas. »
04:10Et elle se met devant la porte, elle se dresse devant la porte du salon,
04:12et elle se met devant moi, enceinte, et j'essaye de passer,
04:15et elle met son corps, elle me dit « non, tu ne la prends pas, je t'ai dit. »
04:18Donc là, je me dis « bon, voilà, je sais dans quel cas de figure on est,
04:22on est sur une personne qui veut clairement que ça dérape. »
04:24Et moi, je sens le piège, je mets mes mains derrière le dos,
04:27je lui dis « voilà, regarde, je mets comme ça, voilà,
04:29mes mains derrière le dos, comme si quelqu'un me notait. »
04:31Et je lui dis « je vais récupérer la console, et je ne vais même pas te toucher. »
04:33Au final, je vais dans la chambre, je finis mes affaires,
04:37pendant qu'elle va pleurer dans le canapé,
04:40et là, je profite d'un moment d'absence de sa part,
04:43pour aller rapidement récupérer la console.
04:44Donc là, elle se lève, elle se jette sur moi pour récupérer la console,
04:47elle met la main sur une manette.
04:48Au final, j'arrive à la shipper sans violence, je ne la touche même pas.
04:52Et là, je retourne dans la chambre, pour mettre la console dans un sac,
04:54pour partir, et elle vient me voir, elle me dit « je t'ai dit, tu ne la prends pas. »
04:58Et moi, je lui ai dit « écoute, c'est la mienne. »
05:00Elle me dit « non, tu ne la prends pas. »
05:01Je lui ai dit « de toute façon, tu ne la mérites pas. »
05:03Et quand je lui ai dit ça, elle a explosé,
05:05et elle m'a mis une tarte, une gifle incroyable.
05:08Aujourd'hui, ça va faire un an que c'est arrivé,
05:10enfin, c'est un peu moins dix mois, j'hallucine toujours.
05:13C'est incroyable, elle m'a giflé, 1m60, je fais 1m90 pour 110 kilos.
05:18Elle m'a mis un coup droit, clairement.
05:22Donc, ma tête qui part sur le côté, et là, je reviens,
05:24et je la regarde, les larmes aux yeux.
05:26Je l'ai mis enceinte, je suis là pour elle depuis le début,
05:28je fais des sacrifices incroyables pour pouvoir être présent.
05:31Et là, elle vient de me montrer que je ne suis rien,
05:33que je ne suis qu'une merde.
05:35Et je la regarde, les larmes aux yeux, et je m'en vais.
05:37J'appelle mon frère, et je lui fais part de l'histoire.
05:39Je lui écoute, voilà, vient me gifler.
05:40Et là, il me dit, mais moi, qu'est-ce qui se passe ?
05:43C'est incroyable, ce n'est pas possible.
05:44Comment tu fais, le bébé ?
05:45Donc, je suis sur la route, mon téléphone est posé en Bluetooth dans la voiture,
05:50et j'ai le GPS, et là, je reçois un SMS, je vois le SMS.
05:53C'est elle qui me dit, grâce à toi, je vais mourir.
05:56Ne reviens jamais vers mes parents.
05:58Et je me suis dit, là, ça y est, c'est bon, il n'y a aucune preuve.
06:00On était tout seuls dans l'appartement.
06:01S'il se passe quelque chose, elle va tuer mon fils, elle va se tuer,
06:05et moi, je vais à l'entône.
06:06C'est vraiment ce que je me dis.
06:07Et je suis inquiet, j'ai peur pour mon fils, là, je deviens fou.
06:11Et j'essaie de l'appeler, elle ne répond pas.
06:13Je lui envoie un message, je lui dis, fais pas de bêtises, j'appelle ses parents.
06:15Donc là, j'essaie de contacter ses parents par les réseaux sociaux,
06:18parce que je n'ai pas leur numéro.
06:19Et là, je n'ai plus de nouvelles.
06:20J'ai zéro nouvelle jusqu'au lendemain.
06:21J'appelle les pompiers, je fais envoyer un VSAV sur place,
06:24pour savoir comment elle va.
06:26Et les pompiers, je n'arrive plus à les avoir derrière,
06:28j'essaie de les rappeler, ils n'arrivent pas à ouvrir la porte.
06:30C'est un cauchemar, ce qui m'est arrivé.
06:32Au final, j'arrive à voir les parents le lendemain,
06:35qui me disent qu'elle va bien, et que je n'aurai aucune autre info.
06:38Si elle veut vous en donner, elle vous en donnera.
06:40Mais nous, on ne vous dira rien.
06:41Au moins, je sais qu'elle est vivante.
06:42Donc à ce moment-là, je souffle un coup.
06:44Donc là, je profite, j'ai deux mois de vacances,
06:46on va dire un mois et demi, deux mois,
06:47avant de prendre mon poste à la police municipale de Conflans.
06:50Je décide d'aller passer des vacances, de souffler un petit peu.
06:52J'avais besoin de ma famille, j'avais besoin de soutien,
06:54parce que là, je vous avoue que c'était horrible.
06:56Je suis absolument contre les violences faites aux femmes.
06:58Mais vraiment, je l'ai toujours combattu dans mon travail.
07:01Et malheureusement, il y a aussi des femmes
07:04qui profitent de ces violences qui sont faites aux femmes
07:06et pour, à l'inverse, s'acharner sur des personnes
07:09qui n'auraient jamais été violentes.
07:11Dans le cadre de mon travail, c'était mon travail,
07:13c'était toujours proportionné.
07:14Je n'ai jamais été au-delà de ce que je devais faire.
07:17Et dans la vie civile, je n'ai jamais tapé personne.
07:19Je me dis, je vais quand même essayer une dernière fois
07:21d'arranger la situation pour vivre avec elle
07:23et de ne pas avoir à prendre un appartement, vivre avec elle.
07:26Je lui rends un mail, je lui dis,
07:27écoute, je suis devant chez toi,
07:28dis-moi où est-ce que tu es, on va parler.
07:30Elle me dit, écoute, je suis à mon travail.
07:31Je lui dis, je peux te rejoindre à ton travail.
07:33Je suis allé, j'ai fait l'heure de route.
07:34On s'est vus à son travail.
07:37Et là, elle monte dans la voiture.
07:38Donc, je me souviens, elle a l'écouté de moi.
07:39Et là, j'ai l'émotion qui me vient.
07:40Je vois son ventre, cinq mois, je ne l'avais pas vue.
07:42Elle ne m'envoyait aucune image.
07:44Je ne l'avais pas vue.
07:44Et là, je vois, je me dis, purée, voilà, je vais être papa.
07:47Et je lui dis, est-ce que je peux toucher ton ventre ?
07:48Elle me dit, oui, vas-y.
07:49Et là, je touche son ventre.
07:51Et moi, je suis rempli d'émotions.
07:52Je me dis, voilà, ça y est, je vais être papa.
07:54C'est énorme.
07:55Et je sais qu'elle l'a gardé.
07:56Parce que pendant un moment, n'ayant pas de nouvelles,
07:58je me suis dit peut-être qu'elle n'avait pas gardé.
07:59Donc, elle a décidé de le garder.
08:00Et je lui dis, écoute, là, on fait n'importe quoi.
08:02Il faut qu'on arrange la situation.
08:04Et je lui dis, mais moi, j'ai besoin que tu t'excuses
08:06pour ce que tu as fait.
08:06Parce que ce n'est pas normal ce qui s'est passé.
08:09Et elle me dit, mais tu l'as mérité.
08:10Elle me dit, tu l'as mérité.
08:12Qui a mérité une gifle ?
08:13Qui mérite des coups ?
08:14Qui mérite la violence physique ?
08:16Qui ?
08:16Eh bien, écoutez, moi, ce jour-là, voilà, ça m'a fait mal.
08:19Et je lui ai dit clairement, je lui ai dit, écoute,
08:20tu n'es pas digne d'être maman.
08:21Voilà, je lui ai dit ça.
08:22Et c'est dur à entendre, je sais.
08:24Mais je lui ai dit ça.
08:25Elle me l'avait déjà dit avant que je n'étais pas digne d'être père.
08:27Et là, elle m'a craché dessus.
08:29Voilà, un mollard.
08:30Littéralement, elle m'a craché dessus dans mon véhicule.
08:32Elle était assise sur le côté passager.
08:34Elle me crache dessus.
08:35Et elle s'en va.
08:36Elle monte à son travail.
08:38Elle redescend avec une collègue.
08:39Encore une fois, je suis encore dans une situation du mec méchant.
08:42C'est comme la première fois avec les pompiers et les parents.
08:45Encore une fois, je me retrouve dans la femme enceinte qui monte pleurer.
08:48Et l'homme qui est en bas, voilà, je suis venu pour l'harceler.
08:50Je suis venu, voilà, c'est ce que je me suis dit,
08:52ce qu'on va penser dans son entourage.
08:54La femme descend et elle veut se jouer avocate.
08:58Et elle me dit, écoutez, montez dans la voiture, on va discuter.
09:01Bon, elle monte, c'est elle qui monte côté passager.
09:03Mon ex-compagne monte à l'arrière.
09:04Et elle me dit, qu'est-ce qui se passe ?
09:07Et là, la discussion est lunaire.
09:12Sa copine de travail, sa collègue, me dit clairement,
09:16tu sais, Jawad, une gifle, c'est rien.
09:18Moi, combien de fois j'ai giflé mon ex-mari ?
09:22Donc là, je vois dans quel contexte je suis.
09:24On est clairement sur une femme qui va défendre la violence de mon ex-compagne.
09:28Je lui dis à cette dame, je lui dis,
09:30si tu es venu pour me dire que tu justifies la violence,
09:32on n'a absolument rien à se dire, je te demande de quitter mon véhicule.
09:36Et derrière, j'ai mon ex-compagne qui m'insulte.
09:38De toute façon, tu es qu'un tocard, tu es qu'un connard, tu es qu'une merde.
09:40Donc là, je finis par arrêter de parler, je tourne la tête, je regarde dehors,
09:45et j'attends qu'elle sorte du véhicule.
09:46Je leur dis, voilà, vous sortez.
09:48Et j'attends.
09:48Et là, sa collègue dit, écoute,
09:51elle prononce le prénom de mon ex-compagne,
09:53elle dit, écoute, on s'en va, ça sert à rien.
09:55Oui, en effet, ça ne sert à rien.
09:57Si c'est pour justifier la violence, ça ne sert absolument à rien.
09:59Et elle s'en va.
10:00Je tente une dernière fois, juste avant de rentrer dans mon appartement,
10:03de la voir, d'aller chez elle.
10:06J'arrive à rentrer dans la résidence, on m'ouvre la porte, tout simplement.
10:09Je toque chez elle, elle n'est pas là, je m'en vais.
10:11C'est vrai que c'était tard le soir, c'était à 23h30,
10:15tout simplement parce que j'avais une longue journée
10:16et que j'ai pris le moment d'être là.
10:18Et je savais qu'à ce moment-là, elle serait sûrement à la maison.
10:21J'étais vraiment comme si j'étais encore avec elle, en fait,
10:23alors qu'il y avait toutes ces horreurs qui étaient arrivées.
10:26Et elle, suite à ce passage chez elle,
10:29elle a déposé plainte, enfin, elle a déposé une main courante
10:31pour harcèlement.
10:33Elle appelle ça du harcèlement, harcèlement moral.
10:36Ce n'est pas du tout du harcèlement, je suis ancien gendarme.
10:38Je sais caractériser matériellement un harcèlement.
10:41Un harcèlement, c'est tous les jours.
10:43Tous les jours et plusieurs appels, et ça ne s'arrête pas.
10:45Là, on est sur un harcèlement.
10:46Là, c'était simplement avoir des nouvelles de mon fils
10:48qui était en train de grandir dans son ventre.
10:50Et donc, pendant ce moment-là, c'est un petit peu un moment de flottement,
10:52il ne se passe pas grand-chose. J'ai simplement la police
10:54qui m'appelle et qui me dit, vous avez une main courante dans votre ex-compagne.
10:57La policière que j'ai au téléphone me dit, écoutez,
10:58ça ne va nulle part, c'est une main courante. Maintenant,
11:00elle veut clairement vous nuire. Donc, ce que je vous conseille,
11:02c'est de saisir le jaffe
11:04et de ne plus rentrer en contact avec elle.
11:06Donc, évidemment, je lui dis, écoutez, je vais faire le maximum,
11:08mais elle porte mon enfant, en fait. Et j'ai besoin
11:10d'avoir des nouvelles de mon enfant. Et là, on arrive
11:12au dénouement, le neuvième mois.
11:15Donc, je lui dis, je peux venir t'aider, ne fais pas n'importe quoi.
11:16Et elle me dit, t'inquiète pas, j'ai quelqu'un.
11:18Donc là, moi, je le prends très mal. Je lui dis, donc, il y a un autre
11:20homme qui va être présent dans la salle d'accouchement, alors que c'est moi le père.
11:23Et je lui dis, écoute-moi bien. Je lui dis, s'il se passe
11:24quelque chose, je vous en voudrais toute ma vie.
11:26À toi et cette personne.
11:28Et elle me dit, déjà, ce n'est pas un homme, c'est une femme.
11:30Je lui dis, écoute, peu importe. Je lui dis, c'est à moi d'être dans cette
11:32salle d'accouchement, c'est moi le papa. Et elle me dit,
11:34non, tu ne seras pas là, je ne veux pas te voir, tu me stresses,
11:36etc. Bon, ok. Et là, on arrive
11:46elle me dit, je ne le sais pas, je garde la surprise
11:48pour l'accouchement. Je lui dis, c'est dommage, c'est bête d'avoir fait ça,
11:50mais j'aurais aimé préparer la chambre
11:52de mon petit.
11:54Voilà, j'ai laissé la famille qui veut faire des cadeaux.
11:57Voilà, elle me dit, tu leur diras de faire du blanc.
11:59Le terme, c'était le 13 juin,
12:00qui est ma date d'anniversaire, et elle accouche
12:02le 12. Simplement, moi, je ne le sais toujours pas.
12:05Je n'ai aucune info. Donc, elle a
12:06un garçon qu'elle connaît très bien.
12:08Ils se connaissent depuis un long moment, mais uniquement, virtuellement
12:10sur les réseaux sociaux. Ils parlent beaucoup d'immobilier.
12:12Et moi, je parle à une femme qui connaît ce monsieur.
12:14On commence à discuter, et là, à un moment,
12:16on sympathise, et elle me dit,
12:18est-ce que tu veux connaître le sexe de ton enfant ?
12:20Et je lui dis, de quoi tu parles ? Et elle me dit,
12:22est-ce que tu veux savoir le sexe de ton enfant ?
12:24Je lui dis, bien sûr que je veux savoir, mais pourquoi tu me poses cette question ?
12:26Et à côté, je lui dis, mais elle est au courant
12:28de quoi ? Comment elle est au courant de tout ça ?
12:31Et au final,
12:32elle me dit, elle me dit, tu as un garçon. Ton fils s'appelle Léo,
12:34c'est un garçon, il est né à Nancy,
12:36le 12 juin. Vous imaginez,
12:38le 14 juin, j'apprends que mon fils
12:40est né le 12, que c'est un garçon. Elle me disait
12:42qu'elle gardait la surprise. Mais elle a fait
12:44une baby shower avec toute sa famille qui était présente,
12:46ils ont fait la java, pendant que moi, je ne connaissais rien de mon fils.
12:48Alors, j'ai toujours été présente, je ne l'ai jamais abandonné.
12:50J'ai envoyé des messages, et quand j'ai envoyé
12:52des messages, elle me disait que j'étais harceleur.
12:54Elle a déposé ma courante pour harcèlement. Je me suis
12:56présenté chez elle. Je suis un harceleur.
12:58Et je n'ai aucune vidéo, et je lui ai demandé,
13:00je lui ai dit, envoie-moi au moins une vidéo de mon fils.
13:02Elle n'a pas voulu. Qu'est-ce qui lui empêche
13:04de m'envoyer une vidéo ? Et je ne lui ai rien fait.
13:06Je précise, je n'ai rien fait à cette femme.
13:08À part peut-être la briser,
13:10parce que je l'ai quittée suite à
13:12une gifre qu'elle m'a infligée. Donc, je suis
13:14innocent de tout,
13:16je suis coupable de rien, et regardez,
13:18tu as réussi à me briser. Bravo.
13:21Mais mon fils, notre enfant,
13:22qu'est-ce qu'il a fait ? Qu'est-ce qu'il a fait pour
13:24mériter ça ? Elle a grandi sans père.
13:26J'ai grandi sans père. On sait ce que c'est.
13:29C'est un cauchemar.
13:30On se construit difficilement.
13:32On est meurtri.
13:34Comment on peut faire ça à un enfant qui n'a rien demandé,
13:36qui est né, qui n'a rien demandé ? Comment on peut faire ça ?
13:39Et c'est ça qui me rend dingue.
13:40J'ai contacté des médias, Le Parisien,
13:42j'ai contacté Touche pas à mon poste, j'ai contacté
13:44BFM, j'ai contacté tout le monde.
13:46Mais mon histoire ne valait rien.
13:48Personne ne s'intéresse à mon histoire. Personne.
13:50Donc le 18, je contacte
13:52une avocate, et je saisis le JAF
13:54en référé. Je saisis le JAF
13:56en référé. Ma première demande est refusée
13:58par le JAF, qui n'est pas jugée
14:00assez urgente. Donc pour la justice,
14:03c'est pas grave.
14:04Un enfant qui est né et qui ne voit pas son père,
14:06qui ne l'a jamais vu, c'est pas grave.
14:08C'est rien. Tant qu'il a sa maman,
14:10c'est bon. D'accord. Super. Bravo la justice.
14:13Et là,
14:14le 27 août,
14:16je reçois une assignation en justice
14:18de mon ex-compagne qui demande
14:20une ordonnance de protection.
14:21Qui dit que je l'harcèle, que je suis violent,
14:24que je suis dangereux pour mon enfant,
14:26et qui me demande une ordonnance de protection.
14:27Oui, évidemment, la justice, les ordonnances de protection
14:29sont traitées très rapidement.
14:30Donc, moi, j'ai demandé une audience, depuis le 18 juin,
14:32je cherche à obtenir justice.
14:34On me donne le 18 octobre.
14:36Elle, elle demande une ordonnance de protection.
14:37Six jours après, je suis convoqué en justice.
14:39Donc, elle a constamment essayé de me piéger.
14:41À chaque fois qu'elle répondait au téléphone,
14:42c'était pour essayer de me piéger sur un dérapage.
14:45À chaque fois, elle me poussait à bout pour un dérapage.
14:48Elle déposait des mains courantes constamment.
14:50Et donc, moi, je n'ai rien déposé.
14:52C'est-à-dire que je me suis fait gifler,
14:53mais je n'ai déposé aucune plainte.
14:55Je me dis, mais à un moment donné,
14:57il faut quand même caractériser cet acte.
15:00C'est pénalement répréhensible.
15:01Je le répète, je le viens de le dire.
15:02Une violence physique, c'est pénalement...
15:04Les violences conjugales sont pénalement répréhensibles.
15:06C'est pour ça que j'attends cette audience,
15:08puisque j'ai déposé une plainte pour cette gifle récemment.
15:10J'ai déposé une plainte et j'ai raconté toute cette histoire.
15:12Il y a une plainte contre elle pour la gifle.
15:14Et je veux savoir, quand on lui pose la question
15:16le jour de l'audience, quel genre de mère c'est ?
15:18Et j'espère que la justice me permettra juste
15:20de voir mon fils, c'est tout ce qui m'intéresse.
15:22Je tiens vraiment à transmettre tout mon soutien
15:26à toutes les personnes victimes de violences conjugales.
15:28C'est inadmissible, que ce soit des violences physiques,
15:30des violences psychologiques.
15:31Aujourd'hui, je donne le conseil aux personnes
15:34dans ma situation, donc des personnes
15:35qui n'ont pas fait preuve de violences,
15:37saisissez rapidement un juge des affaires familiales
15:40grâce à un avocat.
15:41De tenter également une médiation familiale.
15:43Il y a des associations qui le font,
15:45qui prennent vos informations
15:46et qui, derrière, tentent de contacter
15:49le deuxième parent pour arranger
15:50un minimum la situation
15:51et mettre en place des droits de visite
15:54avant le jugement.
15:55Là, je m'adresse aux femmes
15:56qui ont été victimes par contre de violences
15:58et qui ne veulent pas que l'enfant
16:00voit leur papa.
16:02Attention, ne vous mettez pas
16:04dans des situations compliquées.
16:05Essayez de rapidement saisir le juge,
16:07déposez plainte contre les violences,
16:09c'est important, vous serez suivis
16:10et il y aura toujours quelqu'un
16:12qui saura vous écouter.
16:13À ce moment-là, vraiment,
16:14prenez conseil avec des avocats,
16:16des juges, enfin, des juges,
16:18de la police, voilà,
16:19la police ou la gendarmerie,
16:21donc les forces de l'ordre,
16:22qui vous recevront pour vos plaintes
16:23et surtout des associations
16:25qui peuvent vous aider.
16:26Pour tous les papas
16:27qui sont victimes vraiment
16:28de cette situation,
16:29il existe des associations,
16:31c'est un peu compliqué, en effet,
16:32de les avoir au téléphone parfois,
16:34mais contactez-les
16:35et ils donnent des conseils,
16:37vraiment, et puis,
16:39si vous souhaitez, évidemment,
16:40m'en parler parce que moi,
16:41j'ai vécu cette situation,
16:43voilà,
16:43il ne faut pas hésiter à me contacter,
16:44je ne sais pas si je pourrais donner
16:45mon réseau social,
16:46mais il ne faut pas hésiter.
16:47Ne lâchez rien,
16:48battez-vous pour vos enfants,
16:49c'est important aujourd'hui.
16:51On a des enfants,
16:52il faut les assumer,
16:53voilà, c'est tout.
16:54On n'abandonne pas les enfants.

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