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  • 02/06/2025
Avec Rudy Manna, porte-parole de l'Amicale de la Police nationale et Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saone

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-06-02##

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News
Transcription
00:00C'est intéressant, we are the champions, bien sûr, écoutez, comment ne pas célébrer la victoire du Paris Saint-Germain,
00:08qu'on ne pas être heureux que le club de la capitale remporte cette Coupe des Champions
00:15qui n'avait pas été remportée par une équipe française depuis, je rappelle, 1993,
00:20l'OM qui avait battu Milan à Munich, effectivement c'était déjà Munich et c'était déjà Milan,
00:284993, j'y étais, mais ça c'est une autre histoire, on en parlera peut-être,
00:34mais en même temps, alors, comment c'est célébrer la fête ?
00:39Alors là, il y a quand même un petit problème, je dis un petit problème, c'est évidemment une litote,
00:44parce que voilà ce que nous avons entendu, et notamment, et notamment, et notamment,
00:51cette ambiance sur les champs, écoutez.
00:58Et il n'y avait pas qu'à Paris que ça se passait, à Paris, à Marseille, à Grenoble, Bordeaux et Dax,
01:10Chalon-sur-Saône aussi, on en parlera avec Gilles Platret, le maire.
01:15Une ambulance prise pour cible sur le périphérique, un pompier frappé, un policier plongé dans le coma
01:19après avoir reçu un mortier dans le visage, un policier blessé à l'œil par un morceau de verre,
01:25trois morts, trois morts, un poignardé à Dax parce qu'il avait refusé de donner sa casquette,
01:30mais là, c'est devenu quotidien, hein ?
01:31Et deux renversés par une voiture à Paris, un supporteur écrasé en deux voitures à Paris,
01:35une famille renversée à Grenoble, des femmes agressées sexuellement, des magasins détruits,
01:39et puis, alors là, vous avez tous les images, vous avez des footlockers, Chanel, les compagnies,
01:45on y va, voilà, les salons, tout ça, des drapeaux, des drapeaux, d'ailleurs, assez peu de drapeaux français,
01:51mais pas mal de drapeaux marocains, d'ailleurs, il y a un palestinien, il y a un peu partout,
01:55et puis des gens juchés sur la statue de Jeanne d'Arc, rue des pyramides, etc., etc.
02:01Alors, on dit, et on dit quoi ?
02:03Et on dit, écoutez, on a entendu ceci de la part du préfet de police de Paris, du préfet de Paris, Laurent Nunez.
02:14Voici ce que disait Laurent Nunez, écoutez.
02:17Non, ce n'est ni une réussite ni un échec.
02:19Ce n'est pas, je ne qualifierais pas ça de réussite,
02:25puisqu'on s'était quand même fixé comme objectif qu'il n'y ait pas de dégradation de commerce.
02:28Alors, il y en a eu, il y en a eu quatre, je vous l'ai dit.
02:30On a eu aussi quelques feux de véhicules,
02:31donc je vous ai dit deux sur le secteur de la place de la porte de Saint-Cloud.
02:37Il y en a eu quelques autres, d'abord Deschamps,
02:39donc j'attends encore le décompte définitif,
02:42et puis le lien qui est fait ou pas avec les incidents.
02:44Donc voilà, on s'était donné, moi, ma mission,
02:47c'est celle que m'avait donnée le ministre des Etats,
02:49c'était d'éviter qu'il y ait des dégradations.
02:50Il y en a eu quelques-unes, donc on ne peut pas parler d'une réussite, évidemment.
02:53Après, on ne peut pas parler non plus d'un échec.
02:54Vous aviez des milliers de personnes qui sont venues pour commettre des exactions
02:59et qui, pour la plupart des cas, on en était empêchés.
03:02Donc on en a marre de ces commentaires qui disent
03:06« l'Etat ne fait rien, l'Etat ne peut rien », ce n'est pas vrai.
03:07On en a un cher Laurent Luniez, on a peut-être marre de ces commentaires,
03:12mais moi je voudrais savoir si on doit, de façon définitive,
03:15après tout peut-être, mais il faut nous le dire,
03:19vivre dans un pays où, 24h et 48h et 3 jours avant une manifestation,
03:24on doit se barricader, les magasins doivent appeler des prestataires de services
03:29pour mettre des barricades partout, pour mettre des couvertures,
03:33des barricades, des palissades, etc. pour se protéger.
03:39Est-ce qu'on doit vivre dans un pays où, de toute façon,
03:42toute manifestation, ou presque, devra être suivie par...
03:48Attention, ce n'étaient pas des petites choses, un peu partout, on le sait.
03:51Donc, vraiment, la question est posée.
03:53Alors, il y a eu l'intermède magnifique, magnifique,
03:57angélique sidérale des Jeux Olympiques, et on s'arrête là.
04:00Et après, eh bien, qu'est-ce qui reprend son cours ?
04:03Et pourquoi j'en parle ? Parce qu'il y a eu un youtuber, un twittos,
04:08quelqu'un, Ben, il a parlé de cela, il a parlé du fait que,
04:14effectivement, le président de la République, Emmanuel Macron,
04:17a salué, et à juste titre, la victoire du Paris Saint-Germain,
04:22en disant, champion, mon frère, avant de recevoir Nasser El Khéleifi,
04:26le président du PSG.
04:29Écoutez ce que disait Ben, écoutez bien.
04:32Champion, mon frère !
04:33Champion, mon frère !
04:43Attention les chaises !
04:47Des tentatives de pillage ou pillage de boutiques,
04:50des affrontements avec les forces de l'ordre,
04:51ou encore, en fin de nuit, des pompiers qui ont été pris pour cible,
04:54notamment à côté de la tour Eiffel.
04:55Des boutiques saccagées, des flics en galère,
04:58des pompiers agressés.
04:59Et monsieur veut avoir le même langage que ces sauvages.
05:02Alors que moi, je dise, mon frère,
05:04je ne suis pas président de la République, j'ai envie de vous dire,
05:06mais qu'Emmanuel Macron, président de la République,
05:09n'a pas un mot pour les policiers !
05:12Et que son dernier tweet, c'est,
05:14champion, mon frère,
05:16tu es président de la République,
05:18tu as lâché les flics, tu as lâché les pompiers,
05:21et en fait, tu te dis président de la racaille, en fait.
05:23– Alors, tu te dis, président de la racaille,
05:27bon, évidemment, tout excès n'est pas bon,
05:33et peut-être insignifiant.
05:34Peut-être qu'Emmanuel Macron ne savait pas,
05:36à l'heure où il disait, champion, mon frère,
05:38ce qui allait se passer.
05:39Bon, après, on peut discuter du vocabulaire.
05:44Mais quand même, quelque chose qui est là,
05:47il dit justement ce qui s'est passé.
05:49Roudimana, bonjour.
05:52– Bonjour, André Bercoff.
05:53– Bonjour, vous êtes porte-parole
05:55de l'amicale de la police nationale.
05:57Alors, moi, la question, vraiment,
05:58que je me suis posée,
05:59je l'ai posée, d'ailleurs, à l'antenne,
06:01est-ce qu'il faudra désormais s'habituer
06:03à ce que toute manifestation, ou presque,
06:05soit précédée, un peu partout,
06:07dans les villes de France et de Navarre,
06:08en tout cas, dans plusieurs villes,
06:10d'une véritable protection,
06:13absolument, de tous les niveaux ?
06:15Et je rappelle quelque chose, vous savez,
06:16parce qu'on a suggéré,
06:18on s'est rappelé des gilets jaunes
06:20et de ce qui se passait au moment des gilets jaunes.
06:22Ça n'avait évidemment strictement rien à voir
06:24avec ce qui s'est passé hier.
06:25On passe, par exemple, on dit,
06:27oui, vous savez, les zones à forte émission,
06:31il faudra, et d'ailleurs, ce sera l'outil,
06:32le job de la police et des autres,
06:34de verbaliser.
06:37On parle des cigarettes, vous voyez, etc.
06:39Pas de cigarettes dans l'état public.
06:40On va poursuivre,
06:42on va poursuivre les gens qui seront
06:44au bord de la plage, etc.
06:45Comparaison n'est pas raison,
06:46mais, Rudi Manat, quand même,
06:48là, il se passe quelque chose,
06:50ce n'est pas la gravité,
06:52il y a eu des choses peut-être plus grandes,
06:54mais moi, je me rappelle simplement
06:55que j'étais à Marseille,
06:56quand je suis rentré de Marseille,
06:58avec Bernard Tapie,
06:59dans l'avion en 93,
07:01mais c'était Marseille,
07:02ça a été tout Marseille,
07:03devant par 24 heures,
07:04il y a vraiment,
07:05il y a peut-être eu quelques petites choses,
07:07mais rien.
07:07Et puis, vous savez mieux que moi
07:09ce qui s'est passé en 98 aussi,
07:11par rapport à ce qui se passe aujourd'hui.
07:12comment on en est arrivé là ?
07:15Et surtout,
07:15et surtout,
07:16en tant que policier,
07:18qu'est-ce qui se passe ?
07:20Voilà,
07:20on doit s'habituer à ça,
07:21dorénavant ?
07:23Écoutez,
07:23je vais vous répondre
07:24de manière très pragmatique,
07:25oui,
07:26il va falloir s'habituer à ça.
07:27Je rappelle quand même
07:28que le dispositif
07:29était absolument gigantesque,
07:31il y avait 5400 policiers,
07:33vraiment,
07:33tout avait été très bien préparé,
07:35sauf que,
07:36effectivement,
07:37on a eu affaire
07:38à des ordres d'individus,
07:40parce que,
07:41pardon d'employer ce mot-là,
07:42mais quand on a affaire
07:43à des individus comme ça
07:44qui arrivent uniquement
07:45pour piller,
07:47pour dégrader
07:47et pour agresser
07:49des personnes,
07:49des policiers
07:50ou des pompiers,
07:51j'appelle ça
07:51une horde sauvage.
07:52Et on a eu affaire
07:53à des hordes sauvages
07:54qui arrivaient
07:55par plusieurs dizaines
07:56et qui arrivaient
07:57de tous les côtés
07:58et de toute la banlieue.
08:00Et là,
08:00bien évidemment,
08:01je vous assure
08:02qu'on a vraiment
08:03particulièrement limité
08:04la casse.
08:05Vraiment,
08:06on a limité la casse,
08:07parce que,
08:07sous le dispositif,
08:08avait été beaucoup plus léger,
08:09André Bercoff.
08:10Je vous assure que Paris
08:11aurait été à feu
08:13et à sang.
08:14Ça,
08:14c'est une réalité absolue.
08:15Donc,
08:15le travail des policiers
08:16a été remarquable.
08:18Et permettez-moi,
08:19permettez-moi,
08:19pardon,
08:21sur votre antenne,
08:22de penser à ce policier,
08:23Gaël,
08:24ce policier
08:24qui était à coûtant,
08:25sans renfort,
08:26qui était de la brigade
08:27canine de Rennes,
08:28qui est encore dans le coma
08:29aujourd'hui,
08:30qui a été plongé dans le coma
08:31parce qu'il a reçu
08:32un mortier d'artifice
08:33plein de tête
08:34par une espèce
08:35de débile profond
08:36qui a tiré
08:37sur un policier
08:38qui a tendu
08:38plein de tête.
08:40Et je pense à Gaël
08:41et je pense aussi
08:42à son espouse
08:42qu'on a contacté
08:43ce matin avec la biquette
08:44de la police.
08:45Vraiment,
08:45je leur apporte
08:46tout mon soutien
08:47parce qu'ils le méritent.
08:48Donc,
08:48est-ce qu'il faut s'habituer à ça ?
08:49J'ai bien peur
08:50que dans ce pays
08:50qui est complètement fracturé,
08:52on a une France
08:53complètement divisée
08:53en deux.
08:55Je ne sais pas
08:55si vous avez vu
08:55les images ce matin,
08:57aussi des policiers
08:58qui ont été acclamés
08:58par les supporters
08:59du PSG,
09:01des camions de policiers
09:02qui ont été acclamés aussi.
09:04Donc ça,
09:04c'est la France
09:05qui aime le foot.
09:06C'est la France
09:07et c'est notre France
09:08à nous.
09:09Oui, mais vous dites...
09:10Rudy Managier,
09:11juste un mot.
09:12Vous avez commencé
09:12par quelque chose
09:13quand même
09:14et vous le dites.
09:15Vous dites,
09:15oui,
09:16il faut s'habituer à ça.
09:17Alors,
09:17je comprends très bien
09:18qu'on n'avait pas
09:19le dixième des policiers
09:20qu'on a eu
09:20pendant les Jeux Olympiques
09:21parce que tout le monde
09:22s'est réjoui
09:23et à juste titre
09:23que les Jeux Olympiques,
09:25tout est magnifique,
09:26tout s'est bien passé,
09:26etc. à Paris.
09:27Bon,
09:28on ne peut pas avoir
09:28évidemment 100 000 policiers
09:30en permanence partout.
09:32Mais il y a quelque chose
09:33quand même,
09:34c'est qu'on ne s'attendait pas...
09:35Vous dites quand même
09:36qu'on ne s'attendait pas
09:37à ce que des hordes sauvages
09:38arrivent.
09:39Mais vous connaissez
09:40beaucoup mieux que moi
09:41le paysage français.
09:42Les hordes sauvages,
09:43malheureusement,
09:43elles existent
09:44depuis déjà,
09:45je ne dirais pas des décennies,
09:46mais déjà des années.
09:48Alors,
09:48il n'y a aucune prévention,
09:50il n'y a aucune manière
09:51de dire,
09:51attendez,
09:52on connaît la France justement,
09:53ces deux Frances
09:54dont on parle.
09:55Est-ce qu'on ne peut pas
09:56au moins dire,
09:57attendez,
09:57avant qu'ils viennent,
09:58on va les empêcher d'arriver
09:59ou ce n'est pas possible ?
10:00Je vous pose la question.
10:02Je vous le dis
10:02de manière très claire,
10:03ce n'est pas possible
10:04parce que le but
10:05du service d'ordre
10:06était de protéger
10:08les commerces parisiens
10:09et était aussi
10:10de protéger
10:11les supporters
10:12qui voulaient fêter
10:13dignement
10:14et avec joie
10:15la victoire de Paris.
10:16Notre priorité,
10:17elle est avant tout là.
10:19Vous imaginez
10:19si on devait se mettre
10:20à la sortie
10:21de toutes les cités
10:22de la région parisienne
10:23pour empêcher...
10:24D'ailleurs,
10:24on n'aurait pas le droit
10:25légalement de le faire,
10:26je vous le dis,
10:26parce que tout le monde
10:27a le droit de circuler
10:28librement en France
10:29et ça serait absolument
10:30impossible.
10:31Donc,
10:31là où on est en difficulté,
10:33là où on a été en difficulté,
10:34c'est effectivement
10:35par le nombre,
10:36le nombre considérable
10:38de groupes
10:39qui sont venus
10:41sur Paris
10:42pour casser.
10:43Et je vous assure
10:43que j'en ai parlé
10:44avec énormément
10:45de collègues
10:46qui étaient présents
10:46en région parisienne.
10:47Ils ont tous dit
10:48mais personne n'était
10:49des supporters de Paris.
10:51Il n'y en avait pas un
10:51qui était supporter de Paris.
10:53Il y en avait très peu
10:54qui avaient vu le match.
10:55Ils savaient juste
10:56qu'il y allait avoir
10:57des événements festifs
10:58pour fêter la victoire de Paris
10:59quand ils ont vu que
11:00le PSG menait 3-0
11:01au bout de la 50e minute de jeu.
11:03Ils se sont dit
11:04c'est maintenant
11:04qu'il faut qu'on descende
11:05parce qu'avec le monde
11:06que ça va ramener
11:06dans la rue parisienne,
11:07nous on va pouvoir casser,
11:09piller, brûler,
11:10arrêter.
11:11c'est ça la réalité
11:12et c'est très difficile
11:14d'anticiper ça.
11:15C'est très difficile
11:16de faire face à ça
11:17et je vous assure
11:17que tous les policiers
11:18qui font les forces
11:19de leur présence
11:19ont fait face à ça
11:21et avec beaucoup de bravoure,
11:22beaucoup de courage,
11:23les collègues ont fini
11:24à 4h du matin
11:25et ils avaient pris
11:26à 17h, 18h.
11:27Tout à fait.
11:28Mais Roudimala,
11:29c'est difficile d'anticiper.
11:29Oui, je n'en doute pas.
11:31Non, non, mais ce que vous dites,
11:31je n'en doute pas.
11:32Évidemment que les policiers
11:34ont fait leur travail
11:35et plus que leur travail.
11:37Je crois que personne
11:39ne peut en douter,
11:39en tout cas personne
11:40de bonne foi.
11:41Le problème,
11:42moi j'ai l'impression,
11:43mais je peux me tromper,
11:44mais dites-moi,
11:44est-ce que le problème
11:45n'est pas politique ?
11:46Alors on ne peut pas
11:46parler politique,
11:47mais parlons un peu politique.
11:48Je parle en général.
11:49Gauche, droite, confondue,
11:50ce n'est pas le problème
11:51de l'étiquette.
11:53Mais est-ce que quand même...
11:54C'est-à-dire,
11:54moi ce qui me frappe,
11:56qui me choque,
11:56et je vous assure
11:57que je ne suis pas le seul,
11:58c'est de se dire aujourd'hui,
12:00donc demain,
12:00il va y avoir une finale,
12:02quoi que ce soit, etc.
12:04Eh bien,
12:04on ne va plus sortir les gars.
12:05Non, non.
12:06Là, les jeunes,
12:06vous restez chez vous,
12:07regardez ça à la télévision.
12:09C'est-à-dire,
12:09on entre dans un pays
12:10où effectivement,
12:12il faudra rester chez soi
12:13chaque fois qu'il y aura
12:14une manifestation.
12:15Or, attendez,
12:16ce n'est pas ça la démocratie.
12:18Ce n'est pas ça la France.
12:19Je ne parle pas seulement
12:20de la France.
12:21Est-ce qu'il n'y a pas
12:21une possibilité ?
12:23Ou alors,
12:23oui, effectivement,
12:24on restera chez soi,
12:25on va confiner,
12:26on n'a plus besoin du Covid
12:27pour confiner.
12:28On dit,
12:28il y a quand même
12:29un problème là.
12:31Oui, oui,
12:31vous avez complètement raison.
12:32Et vous savez,
12:33nous,
12:33on est des citoyens lambda.
12:34On a envie que,
12:35moi,
12:36quand il y avait une victoire
12:36de l'OM,
12:38on a envie d'être dans les rues,
12:39en famille,
12:40avec des copains
12:40pour fêter la victoire
12:41de l'Olympique de Marseille.
12:42Je comprends,
12:43moi,
12:43les Parisiens qui ont envie
12:44de fêter la victoire
12:45du Paris Saint-Germain.
12:46Et on est les premiers déçus
12:47vis-à-vis de ça.
12:48Parce que vous savez,
12:49moi,
12:49j'en ai fait plein
12:50des manifestations
12:51où il y avait,
12:52vous avez parlé tout à l'heure
12:53de 98,
12:53vous avez parlé
12:54de cette date de 93
12:55à Marseille.
12:56On a eu deux jours
12:57de festivité,
12:58c'était extraordinaire.
12:59Formidable.
13:00J'y étais,
13:01je me rappelle très bien.
13:02Oui,
13:02tout à fait.
13:02Bien sûr.
13:03Moi aussi,
13:04j'étais,
13:04c'était extraordinaire.
13:06Donc,
13:06si vous voulez,
13:07oui,
13:0830 ans après,
13:0935 ans après,
13:09on est arrivé
13:10à une France
13:11qui est tellement fracturée.
13:13Alors,
13:13au niveau politique,
13:14vous avez raison
13:14de dire qu'il y a
13:15une faute politique.
13:16Parce que ça fait 40 ans
13:17qu'on les laisse faire,
13:18qu'on a une culture
13:19de l'excuse
13:20de ces jeunes-là,
13:21qu'on n'arrive pas
13:22à condamner des mineurs
13:23parce que,
13:23croyez-moi que dans
13:25tous les individus
13:26qui étaient là
13:26avant-hier soir,
13:28il y avait énormément
13:28de mineurs.
13:29Il y a des collègues
13:30qui m'ont précisé
13:31qu'il y avait des jeunes
13:32qui avaient entre 13
13:33et 18 ans.
13:34C'était incroyable
13:36le nombre de mineurs
13:36qu'il y avait.
13:37Donc,
13:37bien sûr qu'on doit prendre
13:38le problème à bras-le-corps,
13:39la responsabilité des parents,
13:41peut-être réfléchir
13:43à toutes les allocations
13:44qu'on donne à ses parents
13:45et qu'ils ne respectent pas
13:46leurs devoirs
13:47en gardant les enfants
13:47à la maison
13:48plutôt que d'aller
13:48classer dans les rues.
13:50Peut-être qu'il faut aussi
13:50que les mineurs
13:53je cherche le terme
13:57la responsabilité pénale
13:58des mineurs
13:59soit engagée
14:02à partir de 16 ans.
14:04Peut-être qu'il faut
14:04qu'on évolue là-dessus
14:05mais ça fait 30 ans
14:06qu'on en parle.
14:07En fait,
14:07il n'y a aucun politique
14:08qui a eu le courage
14:09de faire évoluer ça.
14:10C'est donc là
14:11la faute politique.
14:13C'est que ça fait 30 ans
14:14malheureusement
14:14ou 40 ans
14:15qu'on ne bouge pas,
14:16qu'on laisse faire,
14:17qu'on a une culture
14:17de l'excuse
14:18et qu'on n'arrive pas
14:19à traiter avec force
14:20et à montrer
14:21l'autorité de l'État.
14:22Et aujourd'hui,
14:23l'autorité de l'État
14:24est bafouée
14:24par des jeunes
14:25qui ne respectent plus
14:26ce pays,
14:27qui ne respectent plus
14:28le drapeau
14:28et qui ne respectent plus
14:30cette autorité de l'État
14:31parce que pour eux,
14:32on est d'une faiblesse absolue.
14:34Voilà ce qui s'est passé
14:35samedi soir,
14:35voilà encore ce qui s'est passé
14:36hier soir
14:37parce qu'il y a eu
14:37quand même 76 interpellations
14:38cette nuit encore à Paris.
14:40Donc on est devant
14:41cette difficulté
14:42et tant qu'on ne restaurera
14:43pas cette autorité de l'État,
14:45on se retrouvera
14:46devant des phénomènes
14:46comme celui-là
14:47et croyez bien
14:48que les policiers,
14:48les pompiers,
14:49on est tous écoeurés
14:50de voir ça
14:51parce que nous,
14:51on a envie que ça se passe bien,
14:53on a presque envie parfois
14:54de festoyer
14:54avec les gens
14:56qui sont dans la rue
14:56qui sont heureux
14:57de nous voir
14:57et on a envie juste
14:59de protéger
14:59la veuve et l'orphelin.
15:01C'est pour ça
15:01qu'on est rentré
15:02dans la police.
15:02Et il n'y a pas
15:03que la veuve et l'orphelin
15:04qui ont besoin de vous
15:05et qui ont besoin
15:06de politiques
15:07et qui prennent le problème
15:09à bras-le-corps
15:09comme vous l'avez dit.
15:10Merci Rudy Mana.
15:18Et évidemment,
15:19nous parlons toujours
15:20des événements
15:21de samedi,
15:21de dimanche,
15:23une très belle victoire
15:25effectivement 5-0
15:26mais en même temps,
15:28allez,
15:28on peut parler
15:29d'une défaite.
15:30D'une défaite
15:30et vous avez écouté
15:31ce qu'a dit Rudy Mana.
15:32Quand il vous dit
15:33oui,
15:34écoutez,
15:34il faut bien
15:35je ne sais pas quoi faire,
15:36c'est ça,
15:36on va peut-être
15:37se confiner tout le temps,
15:38on va peut-être
15:38ne rien pouvoir faire.
15:40Alors,
15:40je vais parler justement,
15:41vous avez parlé
15:41à un politique.
15:43Gilles Platry,
15:44bonjour.
15:44Bonjour André Birkoff.
15:45Vous êtes,
15:46on est content
15:47de vous recevoir,
15:48vous êtes maire
15:48de Châlons-sur-Saône
15:49et vous,
15:50vous avez réagi
15:51très fortement
15:52et d'abord,
15:53racontez-nous
15:53qu'est-ce qui s'est passé
15:54à Châlons-sur-Saône
15:55qui vous a fait réagir
15:56par un communiqué
15:57dont on va parler.
15:58Le schéma est assez identique
15:59à ce qu'on a pu voir
16:00dans d'autres villes
16:01de province.
16:02Je ne parle pas
16:02de la gravité
16:02des événements parisiens
16:04qui eux ont pris
16:05une ampleur extraordinaire
16:06mais en fait,
16:07on a vu d'abord
16:08un concert joyeux
16:09d'automobilistes
16:10qui klaxonnaient
16:11dans les rues
16:11et ça c'est tout à fait normal
16:13et c'est pas répréhensible
16:14bien au contraire,
16:14c'était bien sympathique
16:15mais immédiatement
16:16dans l'heure qui a suivi,
16:18on a vu arriver
16:19des bandes,
16:19des quartiers
16:20de Châlons
16:21convergents à pied.
16:24Je confirme
16:25qu'il s'agissait bien
16:26essentiellement de mineurs
16:27parce que c'est pas neutre
16:28dans l'affaire.
16:29Intéressant.
16:30De très jeunes majeurs
16:31essentiellement de mineurs.
16:32Alors des mineurs,
16:33des ados
16:34ou de très très jeunes adultes
16:35qui ont convergé
16:37vers le centre-ville
16:37avec une volonté
16:39et une seule,
16:40casser du flic.
16:41C'est-à-dire que
16:42très rapidement
16:43ils ont sorti
16:44des mortiers d'artifice
16:44et ils ont pris
16:45des pavés,
16:46des projectiles,
16:47des bouteilles,
16:47tout ce qu'ils pouvaient trouver.
16:49Ils nous ont même cassé,
16:49vous savez,
16:50ce qu'on appelle les gabions,
16:51ces structures en cage métallique
16:53où on met des cailloux
16:53pour faire la circulation.
16:56Ils en ont cassé un
16:57ce qu'il faut quand même
16:57être déterminé pour le faire
16:58afin de prendre les pierres
17:00et de s'en servir
17:00comme projectiles.
17:01Donc ça,
17:02ça a duré
17:03de 23 heures,
17:04donc vous voyez,
17:05on était une heure
17:05à peu près après la fin du match
17:07jusqu'à 2h30 du matin.
17:09Et au milieu
17:10de toute cette foule
17:11hargneuse
17:12qui vraiment avait
17:13la volonté d'en découdre,
17:14on a vu apparaître
17:16des drapeaux palestiniens
17:17et notamment
17:18dans les mains
17:19d'un des mineurs
17:20qui a été
17:20ou des très jeunes majeurs
17:23qui a été d'ailleurs
17:24impréhendé après
17:24et qui n'a pas simplement
17:26porté le drapeau
17:28autour de la taille
17:28ou autour du cou
17:29mais qui l'a brandi
17:30comme un étendard
17:31et qui s'est avancé
17:33avec la troupe
17:34derrière lui,
17:35des meutiers derrière lui,
17:37au devant de la police
17:37pour défier,
17:38pour entraîner les autres.
17:39Donc il y a eu une volonté
17:40si vous voulez
17:41de se servir
17:41de ce drapeau
17:43comme d'un étendard
17:44pour pousser
17:45à la violence
17:46contre les policiers.
17:47Donc il y a eu,
17:47les policiers étaient casqués
17:48avec des renforts
17:50sont arrivés,
17:51les deux polices
17:51nationales et municipales,
17:53la gendarmerie est même
17:54venue en renfort
17:54au cours de la nuit
17:55et donc on a eu
17:56des poubelles brûlées,
17:58des containers arrachés.
17:59– Intercations quand même
18:00assez fortes.
18:00– Ah bah écoutez,
18:01vous avez vu ce pauvre policier
18:03qui est en train de vivre
18:04à mort à cause
18:05d'un mortier d'artifice
18:06qu'il a reçu dans le visage.
18:07Le vrai problème de ça
18:08c'est que c'est un symbole
18:10de fait
18:10mais quand vous le dirigez
18:11à l'horizontale
18:12c'est un symbole de mort.
18:13Et donc il y a une volonté
18:14véritablement
18:15de cibler les forces de l'ordre
18:16et par les jets
18:17de projectiles également.
18:18Donc ce sont véritablement,
18:20et moi je vais jusqu'au bout,
18:22je pense qu'on n'est plus
18:23simplement dans l'exploitation
18:25d'un phénomène de liesse
18:26pour essayer de casser.
18:28Je pense qu'on est dans
18:28une démarche véritablement politique
18:30parce que ces jeunes
18:31étaient là avec un but,
18:32casser du flic
18:33et donc s'attaquer
18:34aux institutions de la République
18:35et au maintien
18:36de l'ordre républicain.
18:37Donc pour moi
18:38c'est une démarche
18:38qui est politique
18:39et donc je ne suis pas surpris
18:40au milieu de cette démarche politique
18:41de voir apparaître
18:42le drapeau palestinien
18:43qui véritablement
18:44a servi de moteur
18:45dans ce qui s'est passé
18:46à Châlons
18:47dans la nuit de samedi à dimanche.
18:48– Alors c'est étonnant
18:48parce que vous,
18:49vous êtes allé jusqu'à dire
18:52que dans votre vide de Châlons
18:53vous interdisiez
18:54l'exhibition,
18:55en tout cas
18:55de montrer le drapeau palestinien.
18:57– J'ai signé effectivement
18:58un arrêté
18:59qui dure pendant trois mois
19:01parce que je ne peux pas
19:02aller légalement au-delà.
19:03Considérant que cet emblème
19:04a servi à l'émeute
19:06et je le documente
19:07si vous voulez,
19:07un arrêté
19:08on ne le prend pas comme ça.
19:09Il faut qu'il y ait
19:09des considérants solides
19:10sinon parce qu'il va
19:12très potentiellement
19:13être attaqué devant les tribunaux
19:14donc on a vraiment
19:16argumenté l'arrêté.
19:17Il faut qu'il soit proportionnel
19:18au risque de troubles
19:20à l'ordre public.
19:21Or il l'est
19:22à mes yeux
19:23et donc comme ce symbole,
19:24cet emblème
19:25a servi de symbole
19:27à l'émeute,
19:28j'en interdis
19:29l'exploitation,
19:30l'exhibition,
19:31la démonstration
19:32sur l'espace public
19:34pendant trois mois.
19:35Je ne peux pas aller au-delà
19:35encore une fois.
19:36Et donc il est interdit
19:38à la vente
19:38parce qu'il ne peut pas
19:39être vendu sur les marchés
19:40donc sur l'espace public.
19:41Il ne peut pas être brandi
19:42sur l'espace public.
19:43Il ne peut pas être affiché
19:44à des fenêtres
19:45ou des balcons
19:46visibles de l'espace public
19:47et ça pendant trois mois.
19:48C'est une façon
19:49de casser cette dynamique
19:50et de simplement dire
19:52que force doit aller
19:53à la loi
19:53et qu'on ne laissera pas
19:55l'émeute gagner
19:56sur le terrain
19:56de Chalon-sur-Saône.
19:57Alors justement,
19:58mais Gilles Pantet,
19:58pourquoi justement,
20:00on pourrait vous dire
20:00mais pourquoi le drapeau
20:01palestinien,
20:02bon,
20:02que quelqu'un,
20:03qu'un qui d'âme,
20:03y compris,
20:04qu'on peut qualifier
20:05de tous les noms
20:06effectivement,
20:07de Barbarou Tracaille,
20:08bon,
20:08il y a le drapeau palestinien
20:09mais pourquoi celui-là
20:10et pas d'autre drapeau
20:11à ce moment-là ?
20:12Parce que c'est celui
20:12qui a vraiment servi
20:14à l'émeute
20:14samedi à dimanche.
20:15Si vous voulez,
20:16la différence
20:17avec certains débats
20:18politiques nationaux
20:19qui sont souvent
20:20très éloignés
20:21de la réalité du terrain,
20:22c'est que nous les maires,
20:23on est béotien,
20:24mais il faut qu'on le soit.
20:25C'est-à-dire qu'on a
20:25les pieds dans la glaise
20:26et on voit ce qui se passe.
20:27J'ai passé des heures
20:29à revisionner les images
20:31pour savoir exactement
20:32comment l'émeute,
20:34quel ressort,
20:35elle arrivait à trouver.
20:36Et j'ai donc vu
20:37à quel point
20:37l'individu
20:39qui brandissait ce drapeau,
20:40ça en est véritablement
20:41service comme un signe
20:42de ralliement.
20:43Donc, on peut penser
20:43ce qu'on veut
20:44de la cause palestinienne
20:45ou de ce qui se passe
20:45à Gaza.
20:46Ça, c'est un autre sujet
20:47et ce n'est pas mon sujet.
20:48Moi, mon sujet,
20:49ce n'est pas d'occuper
20:49ce qui se passe
20:50à des milliers de kilomètres
20:50mais ce qui se passe
20:51au pied de chez moi
20:52et pour les habitants
20:54de Châlons-sur-Saône.
20:55Donc, on voit très bien
20:56que ce symbole aujourd'hui
20:57est dévoyé
20:58et qu'il devient
20:59un symbole d'agitation politique
21:00y compris dans un milieu
21:02extrêmement violent
21:02comme une émeute
21:03telle que celle
21:05que nous avons vécue
21:06samedi à dimanche.
21:11Au fond, ce n'est plus seulement
21:14je dirais
21:14Racaille ou compagnie,
21:16c'est politique.
21:17Là aussi, on ouvre les yeux
21:19parce que j'entends bien
21:21à la fois les discours
21:22qui relativisent
21:22en disant
21:23« Oh, ce n'était pas si grave,
21:25ce n'est pas plus grave qu'avant ».
21:26Vous savez,
21:27ça, je l'ai encore entendu
21:27ce matin
21:28sur certains de vos confrères.
21:30Cette façon de dire
21:30finalement
21:31« Allez, c'était gênant
21:33ce qu'on a vécu
21:34mais finalement,
21:35il faut s'y habituer ».
21:36C'est un petit peu d'ailleurs
21:37ce que j'ai pu entendre
21:37tout à l'heure
21:38avec assez d'étonnement.
21:39Non, il ne faut pas s'habituer
21:40à ça.
21:41Mais ce qui est plus grave
21:41encore, André Bercoff,
21:42ce n'est pas simplement
21:43un goût de la violence.
21:44Je suis convaincu
21:45et je l'étais
21:47et je l'ai dit d'ailleurs
21:48sur cette antenne
21:50au micro de Valir Expert
21:52il y a quelques mois.
21:53Je suis convaincu
21:54que des mouvements étrangers
21:56infiltrent la vie politique française,
21:59infiltrent les quartiers français
22:00et par les réseaux en particulier,
22:02par un certain nombre
22:03d'influenceurs
22:04sont capables de passer
22:05des commandes à des jeunes.
22:07Ce qui s'est passé
22:07dans la nuit de samedi à dimanche,
22:09ça n'est pas une juxtaposition
22:11de phénomènes isolés
22:12et indépendants
22:13les uns des autres.
22:14Il y avait une volonté manifeste
22:15de se saisir de cette occasion
22:17pour aller défier
22:19les institutions de la République.
22:20Ce sont quelles puissances ?
22:22Eh bien, on les connaît.
22:23On a beaucoup parlé
22:23des frères musulmans
22:24il y a peu de temps là-dessus.
22:26On pourrait aussi parler,
22:26c'est là-dessus je travaille,
22:28de la République islamique d'Iran
22:29qui part des relais
22:30y compris chez nous en France
22:32et parfois même
22:32dans des institutions
22:33qu'on ne peut même pas soupçonner
22:35et on va produire un rapport
22:36dans quelques temps
22:37pour l'étayer
22:37est capable d'agiter
22:39aujourd'hui des poules.
22:40Vous avez une preuve
22:40aujourd'hui solide.
22:40Mais oui, on travaille
22:41avec des journalistes,
22:43des grands reporters
22:43comme Emmanuel Razavi
22:44en particulier,
22:45Jean-Marie Montali
22:46et des chercheurs,
22:48une douzaine de chercheurs
22:48parce qu'on veut absolument
22:49documenter ça.
22:50Donc il faut arrêter
22:51d'être naïf.
22:52Il y a d'un côté
22:52l'affaiblissement de l'État
22:53parce que c'est une réalité.
22:55On l'a dit,
22:55M. Manah a dit depuis 40 ans,
22:57c'est la déliquescence.
22:58Et hélas,
22:58je ne vois pas immédiatement
23:00l'issue
23:00parce que je pense
23:01que le personnel politique
23:02a intégré le fait
23:04que ça allait durer
23:04encore longtemps.
23:05Même les policiers
23:06commencent à l'intégrer.
23:08Alors pourtant,
23:09je vous garantis
23:09que sur le terrain,
23:10ils ont de la bravoure
23:11et qu'ils ne veulent pas
23:12le cesser.
23:13Mais il n'en reste pas moins
23:14qu'à côté de l'affaiblissement
23:14de l'État,
23:15vous avez aussi
23:16des ingérences
23:17de puissances
23:18ou d'autorités
23:18non étatiques étrangères
23:20qui viennent créer
23:21de l'agitation chez nous.
23:23Et le drapeau palestinien,
23:24quelle que soit la valeur
23:25de la cause
23:26qu'on défende pour la Palestine,
23:27le drapeau palestinien
23:28devient le symbole
23:29de l'agitation
23:30et en l'occurrence
23:31samedi soir
23:31de l'émeute
23:32à Châlons-sur-Saône.
23:33Donc c'est pour ça
23:34qu'il faut agir.
23:34Moi j'appelle vraiment
23:35les autres maires de France
23:36à suivre mon exemple.
23:37Bien sûr que nos arrêtés
23:38vont être contestés
23:39aux tribunaux administratifs,
23:40évidemment,
23:41mais ça s'appelle une bataille
23:42et il faut la mener
23:42sur tous les plans,
23:43le plan politique
23:44comme le plan juridique.
23:45En tout cas,
23:45vous sentez ma détermination
23:47aller jusqu'au bout.
23:47C'est clair.
23:48Gilles Platré,
23:48justement,
23:49est-ce que nous avons
23:50Cédric au téléphone ?
23:52Je suis là.
23:53Bonjour André Bercoff.
23:59Je suis subjugué
24:01et je suis étonné
24:02que tout le monde
24:02se rende compte
24:04qu'aujourd'hui
24:05que le côté footballistique
24:06en fait
24:07est pourri jusqu'à la moelle.
24:09J'ai juste un constat
24:11qui dit
24:12le football
24:14est un sport de nobles
24:16pratiqué par des voyous.
24:17Le rugby
24:18est un sport de voyous
24:19pratiqué par des nobles.
24:20Oui, c'est tout.
24:22La Coupe de l'Europe
24:24a été gagnée par Bordeaux.
24:26J'ai entendu ce matin
24:27un de vos auditeurs
24:30également.
24:31J'ai regardé
24:32la Coupe d'Europe.
24:33Je suis allé dans la ville
24:34parce que j'étais content
24:35que ce soit Bordeaux
24:35qui gagne.
24:37Il n'y a pas eu
24:37de débordement.
24:38Mais Cédric,
24:39juste une question.
24:40Est-ce que vous ne voulez
24:41quand même pas jeter
24:42le bébé football
24:42avec l'eau du bain racaille ?
24:44Quand même,
24:45le football,
24:46c'est beau.
24:47C'est vrai que
24:47dans les années 80-90,
24:50moi, j'ai connu le football
24:51au niveau professionnel
24:53parce que mon papa
24:54y a joué pendant une période.
24:56Et effectivement,
24:57on s'est retrouvé
24:57avec des hooligans.
24:59On appelait ça
24:59des hooligans.
25:02Lorsque ça a tapé
25:03très fort en Angleterre
25:04et que ça a tapé
25:04très fort en France,
25:06ça s'est un peu estompé.
25:07Sauf que maintenant,
25:08il y a des groupuscules
25:09de banlieue
25:10qui s'amusent
25:11à trouver quelque chose
25:12à faire
25:12pour justement
25:13se rendre intéressé.
25:16Le football
25:17rend
25:17stupide,
25:19bête.
25:20Je vois le rugby.
25:21Honnêtement,
25:21je suis un fan de bête.
25:22Je comprends,
25:22Cédric.
25:23Je comprends.
25:24On ne va pas faire
25:25une discussion
25:26effectivement
25:26sur la mérite
25:27respective du football
25:28et du rugby.
25:29Il y aurait de quoi dire.
25:30Gilles Platret,
25:31quand même,
25:31aujourd'hui,
25:32juste une dernière question.
25:35Vous avez témoigné
25:36de façon très précise
25:37et lucide.
25:38mais est-ce qu'au fond,
25:40les politiques,
25:40vous êtes un politique aussi,
25:42vous êtes maire,
25:42mais c'est un politique.
25:43Au fond,
25:44qu'est-ce qu'on peut
25:44attendre des politiques,
25:45franchement ?
25:47On devrait,
25:47et le peuple français
25:48en attend un sursaut.
25:50Mais ça veut dire concrètement
25:51que,
25:52je vais être peut-être
25:53un peu sévère,
25:53mais moi,
25:54je ne vois pas aujourd'hui
25:55le visage du sursaut encore.
25:58Ni à droite,
25:59ni à gauche,
26:00ni aux extrêmes.
26:01Alors,
26:01on pourra en rediscuter.
26:02Mais je crois vraiment que,
26:03alors,
26:03je suis historien de formation.
26:05Notre pays a connu
26:06des périodes de déclin.
26:07Nous sommes en plein dedans.
26:08C'est incontestable.
26:10Et il y a toujours eu un moment
26:11où il y a eu,
26:13appelé à la providence,
26:14le hasard,
26:14la nécessité,
26:15le génie français,
26:16peu importe.
26:16Ou un certain général,
26:18entre autres.
26:18Alors,
26:18le dernier en date
26:19était celui-ci.
26:20Mais on a eu un moment,
26:21collectivement,
26:22une confiance qui est retrouvée
26:24dans un personnage
26:25qui a pu l'incarner.
26:26Cherchons-le encore.
26:27Mais en tout état de cause,
26:29je crois qu'on aura du mal
26:30à le trouver
26:30dans ceux qui prétendent aujourd'hui.
26:32Je le dis avec beaucoup
26:33de sévérité.
26:33On pourra m'accuser
26:34de tout ce qu'on veut.
26:35Mais pour sauver la France,
26:38parce qu'il s'agit de ça.
26:39Est-ce qu'on veut la livrer
26:40à ces bandes organisées
26:41qui, si on continue
26:43à ne rien faire,
26:44se sentiront de plus en plus fortes ?
26:45Une France perméable
26:46aux influences étrangères
26:48qui agitent chez elles ?
26:49Les eaux de passe
26:50et open bars.
26:51Non, mais c'est vrai le problème.
26:52Donc, je pense qu'il y a
26:53un travail collectif
26:54de réflexion à faire.
26:55Peut-être que nous serons
26:56un certain nombre
26:57à le mener.
26:57En tout cas,
26:58ne croyez pas
26:59que la situation tombera du ciel.
27:00Elle devrait être construite
27:01par les Français eux-mêmes.

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