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  • 01/06/2025

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00:00Il est 20h11, Gabriel Cluzel et Nathan Dauverde m'ont rejoint dans ce studio, j'en parle mon latin.
00:08Bonsoir Gabriel, bonsoir Nathan et Axel Ronde est avec nous, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:13Évidemment on va tirer les enseignements, bonsoir de la soirée d'hier.
00:16On s'interroge pour la soirée de ce soir, parce que c'est une deuxième soirée de célébration.
00:21Les joueurs parisiens sont en train d'arriver au Parc des Princes,
00:24où ils vont présenter la coupe aux grandes oreilles, aux supporters qui sont réunis dans l'enceinte.
00:32Ils ont défilé sur les Champs-Elysées devant 100 000 personnes, on me signale.
00:35Alors il y a eu quelques affrontements au début, Axel Ronde, je parle sous votre contrôle,
00:39parce qu'il y a des personnes qui ne pouvaient pas accéder aux Champs-Elysées.
00:41On me signale qu'il y a eu également des tensions qui ont éclaté au niveau du pont de la main,
00:46plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées aussi à la suite de la parade.
00:51C'est un supportable. Alors Axel Ronde, vous confirmez cette information ?
00:53Oui, tout à fait, je confirme, mes collègues ont été pris à partie sur les barrages fermes qu'ils avaient mis en place.
00:59Et tout de suite, des individus ont cherché l'affrontement et ont tiré soit des mortiers d'artifice,
01:05soit des projectiles sur mes collègues qui ont répliqué avec des bombes lacrymogènes et des tirs de LBD.
01:12Ce soir, donc, après le défilé des Parisiens sur les Champs ?
01:14Actuellement, d'ailleurs, même actuellement, ça continue.
01:17Il y a des poches sur la capitale où on est obligé d'intervenir avec, malheureusement, si vous voulez,
01:26nous avons affaire à une violence d'individus complètement débridée de plus en plus,
01:32où ces jeunes et moins jeunes, d'ailleurs, n'ont plus peur de rien et vont à l'affrontement.
01:37Et ils cherchent n'importe quel prétexte.
01:39Là, c'est la célébration de la fête, enfin, de la victoire du PSG.
01:44Et eux, ils gâchent la fête parce qu'ils n'en ont rien à faire, finalement, du PSG.
01:47Et eux, ce qui les intéresse, c'est de pouvoir piller et casser, voler tout ce qu'ils trouvent sur le long des parcours où ils se situent.
01:57On va revenir sur le bilan d'hier. Est-ce que vous redoutez une soirée similaire ce soir ?
02:03Je vais vous dire, je ne sais pas.
02:06On ne peut pas savoir avec ces types d'individus.
02:09On espère que non.
02:10En tous les cas, on met les moyens nécessaires pour que ça n'arrive pas.
02:14Mais encore une fois, c'est la police nationale qui tient, qui a tenu Paris hier et qui tient encore Paris.
02:21Jusqu'à quand ? Parce qu'encore une fois, c'est mes collègues qui sont épuisés, fatigués, attaqués.
02:27D'ailleurs, j'ai une pensée profonde pour notre collègue de la brigade canine de Rennes,
02:33qui a été gravement blessée à Coutances par un tir de mortier d'artifice.
02:38Actuellement, il est dans le coma. Il se bat pour la vie.
02:43Et nous avons... En tout cas, mes collègues de la police nationale sont derrière lui
02:47en espérant qu'il se sorte du coma et qu'il soit rétabli au plus vite.
02:54Nous le souhaitons aussi. Évidemment, nous avons une pensée pour lui,
02:58pour toutes les forces de l'ordre qui ont été blessées hier.
02:59Il y a une trentaine de... Une trentaine, hein ?
03:02Oui, voire même plus, une quarantaine.
03:03Ce sont les chiffres qui ont été donnés par Baudon Otaillot.
03:05Tout à fait. Mais malheureusement, c'est assez évolutif.
03:08Et oui, oui, on a beaucoup, beaucoup de blessés.
03:11Je peux vous en citer, à Choisir le roi.
03:13Un policier a été blessé suite à un refus d'obtempérer.
03:16Un scooter lui a carrément fond de ses dessus après la victoire du PSG.
03:23On a eu plusieurs collègues qui ont été pris à partie à Poitiers, par exemple.
03:27Un véhicule a failli être renversé et pillé.
03:30Le commissariat, enfin en tout cas, le local de police à proximité a été attaqué
03:35et a failli prendre feu aussi.
03:37Donc vous voyez, on a un peu partout, sur tout le territoire national,
03:41des exactions qui ont été commises.
03:43Et encore une fois, c'est mes collègues qui sont gravement blessés.
03:48Mais on tient bon.
03:49On tient bon parce que c'est notre mission, parce qu'on y croit.
03:53Et puis on sait très bien que si on n'était pas là,
03:56ce serait encore pire.
03:57Pire que ces deux morts qu'il y a eu.
04:00Pire que tous ces commerces qui ont été pillés.
04:03Ces véhicules brûlés.
04:05Et on a parlé des cambriolages aussi ?
04:07Parce que certains en ont profité hier soir, gentiment.
04:10Moi je peux vous le dire, je vais parler d'un cas personnel,
04:12puisque ma meilleure amie habite entre la porte de Saint-Claude et la porte de Thaï.
04:15Cambriolage à 3h du matin, avec des jeunes cagoulés,
04:19enfin qui l'ont frappé à coup de marteau.
04:20Parce qu'on en est là, à coup de marteau.
04:23Vous entendez, pour voler, de trois choses.
04:27Il y a eu des cambriolages aussi hier soir,
04:29parce qu'on parle des vitrines qui sont cassées,
04:30mais il y a aussi des cambriolages chez des particuliers,
04:32sur des zones précises,
04:34puisque des voyous, des barbares,
04:36comme dirait Bruno Rottaglio,
04:37il a tout à fait raison d'utiliser ce nom,
04:41on profite de la fête pour aller commettre des exactions.
04:44Oui, on en est là, vous voyez,
04:45ils cherchent la moindre faille,
04:46le moindre prétexte pour pouvoir commettre des exactions.
04:48Effectivement, c'est des pillages,
04:50mais aussi des cambriolages.
04:51C'est aussi un feu dans un immeuble,
04:53un bâtiment a failli brûler,
04:55et des pompiers qui ont été pris à partie,
04:57violemment.
04:58On est vraiment dans des actes, oui, de barbares,
05:02parce que quand vous étranglez un pompier
05:04qui vient éteindre un incendie,
05:06on ne peut que qualifier cela de barbare.
05:09Mais c'est affolant, je ne sais pas, Nathan.
05:11C'est absolument insupportable.
05:14Il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette situation.
05:18Vous vous rendez compte le décalage
05:20entre le bilan dont on fait l'état,
05:22deux morts,
05:23des blessés en veux-tu en voilà,
05:25du bien public qui a été détruit,
05:28des magasins qui ont été pillés,
05:30des policiers et des pompiers qui ont été attaqués,
05:32des cambriolages dans vous faites étaphe,
05:33on ne va pas faire toute la liste,
05:34des voitures brûlées, on ne les compte pas,
05:36pour un match de foot ?
05:37Non, non, mais c'est incroyable.
05:38C'est juste, en fait, l'uner.
05:39Mais ça n'a rien à voir avec le foot.
05:41Et c'est juste insupportable.
05:42Et je repose quand même la question que je posais hier.
05:45Est-ce que parmi les joueurs stars de cette équipe...
05:48Quelqu'un ?
05:48Alors le PSG a appelé au calme ce soir.
05:50Je parle du PSG, pas les joueurs, les joueurs.
05:51Non, mais le PSG, c'est gentil.
05:52Oui, le PSG n'a pas de visage.
05:53Est-ce qu'une des stars de cette équipe-là,
05:56je ne connais pas leur nom,
05:58mais est-ce qu'il y en a un seul qui a dit,
06:00pas en notre nom, c'est scandaleux, arrêtez.
06:02C'est inadmissible, ça nous gâche la fête.
06:04Je suis désolé, j'insiste sur cette question
06:06de façon un peu névrotique,
06:07parce que je crois quand même que,
06:09ce faisant, je mets le doigt sur quelque chose.
06:11Ces gens-là, ces stars, ça ne les dérange pas.
06:13Et je permets aussi de dire une chose,
06:15alors c'est mon sentiment personnel,
06:17mais de voir le Qatar faire sa publicité
06:20sur cette victoire,
06:21qui me laisse, par ma part, indifférent,
06:22parce que le foot ne m'intéresse vraiment pas.
06:24Mais le Qatar, qui est donc un pays
06:26qui n'a aucun souci des droits humains,
06:28qui fait sa petite publicité dictatoriale,
06:32anti-droit humain et islamiste,
06:34ou en tout cas proche de l'islamisme,
06:36sur le dos d'une victoire sportive,
06:38avec des...
06:39Là, on a vu tout à l'heure
06:40les sportifs qui arrivent à l'aéroport
06:42Roissy-Charles-de-Gaulle,
06:43un avion du Qatar,
06:44pas un avion Air France,
06:45les maillots du Qatar.
06:47La victoire, tout le monde dit,
06:48c'est formidable,
06:48regardez les investissements qu'ils font,
06:50ce sont des investissements
06:51de réussite, de winners.
06:53Tout ça aussi, pour ma part,
06:54m'a dérangé.
06:55Et en tout cas,
06:56je trouve que le spectacle
06:57qu'on a vu hier soir
06:59est un spectacle absolument
07:01désolant, pitoyable
07:04et scandaleux.
07:05Il n'y a pas d'autre mot.
07:06Gabriel Cluzel.
07:08Oui, moi je crois qu'il faut
07:08rendre vraiment hommage
07:09aux policiers, aux pompiers.
07:10On parle toujours de ces héros
07:11qui ont poussé le ballon,
07:12mais les vrais héros hier,
07:14ce sont ceux qui se sont
07:15coltinés ces hordes de barbares.
07:17Parce que je veux reprendre ce mot,
07:20ce n'était pas un peu
07:20des gamins excités.
07:22Quand on arrive au bilan
07:23auquel nous arrivons,
07:24ce sont vraiment des barbares.
07:26Une fois de plus,
07:26il m'a semblé qu'on a quand même
07:27eu du mal à prendre mesure
07:29dans le monde politique
07:30et même au plus haut sommet
07:33du gouvernement.
07:34Parce que le tweet,
07:36on n'appelle plus ça un tweet,
07:37mais le post sur X du président
07:38était quand même
07:39un petit peu surréaliste,
07:40champion mon frère,
07:43de l'ampleur du problème.
07:44Je dirais même que cette parade
07:46aujourd'hui,
07:46compte tenu du contexte,
07:48n'est pas forcément bienvenue.
07:50Moi, de mon point de vue,
07:51il y a quand même
07:52des gens deuillés,
07:53il y a des gens
07:54qui ont été extrêmement marqués
07:56dans leur chair.
07:57C'est vrai qu'il y a une question
07:58à se poser.
07:59Moi, je partage tout à fait
07:59l'avis de Nathan
08:01sur le Qatar.
08:02Je voulais simplement préciser,
08:04je ne crois pas
08:05que ce match, précisément,
08:06soit tout à fait,
08:08que ce soit autour de ce match
08:10qu'il y ait eu ces événements,
08:11soit tout à fait un hasard.
08:13Parce qu'en réalité,
08:14on sait bien que le soft power
08:16du Qatar passe par cette équipe
08:19de foot.
08:19Donc, il y a un élément
08:21identitaire, communautaire,
08:26islamo-communautaire
08:27pour certains.
08:29Et c'est vrai que ça,
08:30ce n'est pas négligé.
08:31Donc, en réalité,
08:31cette victoire,
08:32ils l'ont prise comme la victoire
08:33dans un cadre d'une conquête
08:36ou d'une bataille.
08:37Donc, je ne crois pas
08:38que ce soit complètement d'autre.
08:40Moi, par ailleurs,
08:40alors, je trouve que Bruno Retailleau
08:43a eu des mots tout à fait justes
08:44et il n'était pas dans le déni.
08:46Simplement, il avait toujours
08:48cette idée,
08:48et moi, ça me dérange quand même
08:49un peu,
08:49de rhétorique de la minorité.
08:51C'est une petite minorité.
08:53Alors, deux choses d'une.
08:54Soit c'est une petite minorité
08:55et alors,
08:56il faut vraiment
08:57que la France soit exsangue
08:59pour ne pas arriver
09:01à en venir à bout.
09:03Soit c'est plus
09:04qu'une petite minorité
09:05et à ce moment-là,
09:06c'est embêtant
09:07de rester dans une minoration
09:09de ce qui se passe.
09:10Comment se fait-il
09:11qu'à chaque fois
09:11qu'il y a un événement,
09:12cette petite minorité
09:14fasse la loi ?
09:15Je crois qu'il faut,
09:16à chaque fois,
09:17on parle de narcotrafic,
09:18c'est une petite minorité,
09:19on parle d'islamisme,
09:19c'est une petite minorité,
09:20on parle de délinquance,
09:21c'est une petite minorité,
09:22l'émetier,
09:23c'est une petite minorité.
09:24C'est très inquiétant
09:25que nous n'arrivions pas
09:26à en venir à bout.
09:28Je voudrais peut-être
09:29vous faire écouter
09:30les mots de LFI.
09:31Alors, LFI, ce matin,
09:31Rico Krell a dénoncé
09:32le poste du ministre de l'Intérieur
09:34en faisant mention
09:35de barbares venus
09:36pour commettre des délits.
09:37Très souvent, derrière ça,
09:38il y a des soubassements
09:39racistes qui reviennent.
09:40Ça, c'était les mots
09:41d'Éric Cocherel,
09:41mais je voudrais vous faire réagir,
09:43Axel Ronde.
09:46Au député LFI,
09:47Antoine Lomand,
09:49qui était présent hier soir
09:50sur les Champs-Elysées,
09:51Bruno Retailleau
09:52utilise des méthodes de barbares.
09:53Vous allez voir,
09:54parce qu'évidemment,
09:54au filigrane,
09:55il s'en prend force de l'ordre.
09:57Donc ça, c'est le bordel
09:58organisé par Bruno Retailleau.
10:00On est aux Champs-Elysées.
10:01Et là,
10:03il y a des gaz lacrymogènes
10:04partout.
10:05Les gens sont en train
10:06de chialer,
10:06m'ont inclus.
10:08La fumée que vous voyez,
10:09là, c'est des lacrymos.
10:10Donc ils sont en train
10:11d'en envoyer partout
10:12pour faire fuir les gens
10:13parce qu'ils ne supportent pas
10:15que les gens viennent
10:16aux Champs-Elysées
10:17célébrer la victoire du PSG.
10:20Voilà, cette fumée,
10:21là, c'est des lacrymos.
10:22Voilà, M. Retailleau,
10:24l'organisateur du bordel,
10:26du bazar,
10:27du chaos.
10:28Alors, Axel Ronde,
10:29j'imagine que vous êtes sensible
10:30porte-parole du syndicat
10:31CFTC Police
10:32au mot d'Antoine Léomont
10:34qui est député LFI.
10:36En substance,
10:36il dit que ce sont
10:37les policiers
10:37qui ont semé le chaos hier.
10:38Oui, non,
10:39mais ils sont toujours
10:39dans la même rhétorique.
10:40C'est triste,
10:41même pitoyable,
10:42faire de la politique
10:43là-dessus
10:43alors qu'on a deux morts.
10:45On a plus de 200 blessés.
10:48Non, je pense qu'ils
10:48devraient dire
10:49plutôt dénoncer
10:50ces individus
10:51qui ont semé
10:52la terreur
10:53alors que normalement
10:54ça aurait dû être une fête,
10:55une fête sur les Champs-Elysées.
10:57Bien évidemment
10:57que mes collègues
10:58ne seraient pas intervenus
10:59s'ils n'avaient pas été attaqués,
11:01s'ils n'avaient pas,
11:02les individus n'avaient pas
11:03commis des exactions,
11:04brûlés des véhicules,
11:05tentaient de piller
11:06plusieurs boutiques
11:08sur les Champs-Elysées.
11:09Donc oui,
11:09mes collègues ont été obligés
11:10d'utiliser des moyens
11:11lacrymogènes.
11:12D'ailleurs,
11:12j'ai envie de vous dire,
11:13on nous met des freins
11:14nous sur le maintien de l'ordre
11:15dans nos missions
11:16depuis de nombreuses années
11:18parce qu'à cause
11:19de ces discours-là,
11:20on nous réduit
11:21la puissance de nos LBD,
11:23on nous réduit
11:24la puissance des bombes,
11:25des grenades lacrymogènes.
11:28Voilà,
11:28on est vraiment désarmés.
11:30On nous dit...
11:30Vous avez le sentiment
11:31parfois de vous retrouver
11:32devant des individus
11:33qui sont bien plus armés
11:34que vous
11:35et vous vous retrouvez...
11:37Enfin,
11:37c'est quand même incroyable ça.
11:38Bien sûr.
11:39Vous avez le sentiment
11:40d'être sans défense ?
11:41Mais quand on vous tire
11:43des mortiers d'artifices dessus,
11:44maintenant,
11:45quand on va
11:45pour essayer de ramener l'ordre,
11:47on nous tire à bout portant
11:49ces tirs de mortiers d'artifices
11:51qui font des dégâts.
11:52Là,
11:52j'ai mon collègue
11:53qui est entre la vie et la mort,
11:54on voit bien
11:55que ce n'est pas n'importe quoi
11:56et nous,
11:57ce que nous réclamons maintenant,
11:58c'est que ces mortiers d'artifices
11:59sont considérés
12:00comme des armes,
12:01comme le cocktail Molotov
12:02qui est considéré
12:03comme une arme.
12:04Maintenant,
12:05ces individus
12:06vont peut-être comprendre
12:07que s'ils les utilisent,
12:08il y aura une réposte
12:10parce qu'on ne peut plus,
12:12si vous voulez,
12:12continuer nos missions
12:13normalement,
12:15si vous voulez,
12:16quand on est pris
12:16sous le feu
12:17et le tir nourri.
12:19Je ne sais pas
12:20si vous avez vu
12:20les images
12:21sur le périphérique,
12:22mes collègues de la Braven
12:23qui ont tenté
12:25de ramener l'ordre
12:26ont été pris
12:27sous des tirs
12:29nourris
12:30de ces feux d'artifice.
12:31D'ailleurs,
12:31il y a eu une tentative
12:32d'homicide
12:33sur un des collègues
12:33puisqu'un Vélib
12:34a été jeté d'un pont.
12:36Donc,
12:36vous voyez,
12:36on voit bien
12:36que ces individus
12:37cherchent uniquement
12:39la mort,
12:40tuer un policier.
12:41Mais ce sont des jeunes,
12:42des jeunes délinquants,
12:44des jeunes...
12:44J'entends dire
12:44des jeunes
12:45depuis 20 ans
12:45ou 30 ans.
12:47Je n'ai pas
12:48de personnes âgées
12:49qui font ça.
12:50Je vois bien.
12:54Mais malheureusement,
12:55vous avez...
12:56Si c'est une petite minorité
12:56comme dit Gabriel Cluzel,
12:58on les arrête.
12:58Mais c'est que la minorité
12:59plus la minorité
13:00plus la minorité,
13:01ça fait un grand nombre.
13:02Quand on additionne
13:03tout ce que vous avez
13:03énuméré,
13:04bien évidemment,
13:05on a énormément
13:06d'actes de délinquance
13:07dans notre pays.
13:08Et oui,
13:09c'est principalement
13:10dû à une jeunesse
13:12qui n'a plus peur
13:14de rien
13:14puisque de toute façon,
13:16elle n'est pas sanctionnée
13:17nous,
13:17nous réclamons toujours
13:18des courtes peines
13:19pour les primo-délinquants
13:20et pour ces jeunes mineurs
13:22des centres
13:23d'adaptation,
13:25de rééducation
13:26avec un esprit militaire
13:27à l'intérieur
13:28pour leur redonner
13:29des valeurs,
13:30des repères
13:30dans la société
13:31puisqu'on nous dit
13:32qu'ils sont,
13:32si vous voulez,
13:33livrés à eux-mêmes,
13:34que la structure familiale
13:36a éclaté
13:36et que ce sont des mamans
13:38qui sont dépourvues
13:39de toute autorité
13:40face à ces jeunes.
13:41Donc,
13:42il va falloir
13:42remettre de l'ordre
13:43et ça passe aussi
13:44par cette éducation
13:45un petit peu
13:46avec cet esprit militaire
13:48pour les remettre
13:49dans le droit chemin.
13:50Oui,
13:50esprit militaire,
13:51on en avait parlé.
13:52Les militaires ne peuvent pas
13:53être...
13:53Esprit militaire,
13:54j'assiste bien
13:55et je ne veux pas
13:55que ce soit les militaires.
13:57Vous savez,
13:57quand vous allez dire
13:58à un jeune,
13:59vous levez à 6h du matin
14:00où vous allez crapahuter
14:01alors qu'il fait froid.
14:03Vous savez,
14:03on a eu des jeunes
14:05qui ont fait le service national
14:06qui ont eu des conditions
14:08assez difficiles.
14:10Ils n'avaient rien fait.
14:11Ils n'avaient commis
14:11aucun acte de délinquance.
14:13Ils faisaient ça
14:13pour la France,
14:14pour la République
14:15et pour être dans...
14:16pour la protection
14:17de la France.
14:18Donc,
14:19pourquoi on ne pourrait pas
14:19faire cela
14:20à ces jeunes-là,
14:21si vous voulez,
14:22le même esprit,
14:23si vous voulez,
14:23avec des personnes
14:25formées à cela ?
14:26Moi,
14:26je partage entièrement
14:27votre avis
14:27parce que je voulais...
14:29Mais simplement,
14:30je voulais noter déjà
14:31que l'état d'esprit
14:31a fortement changé.
14:32J'ai remarqué
14:32qu'il y avait eu
14:33des tentatives
14:34de service national
14:35universel
14:36et dès qu'un des responsables
14:39faisait faire trois pompes
14:40à un jeune,
14:41c'était un crime
14:41de l'est-majesté,
14:42c'était quasiment Guantanamo,
14:44le gars était poursuivi.
14:46Enfin bon,
14:47cette affaire avait tourné
14:48en eau de boudin.
14:49Et puis,
14:50c'est vrai que...
14:51Vous voyez,
14:51on parle toujours,
14:52alors bon,
14:53pourquoi pas,
14:54mais des mères seules
14:55qui n'y arrivent pas ?
14:56Alors déjà,
14:57ça m'étonne toujours
14:57parce qu'on a décrié
15:00la figure du père
15:01pendant des dizaines d'années
15:02et puis tout d'un coup,
15:02on se dit,
15:03tiens,
15:03finalement,
15:03il n'était pas
15:04complètement inutile
15:05ce bonhomme.
15:07Et puis,
15:08quand même,
15:08je pense qu'il ne faut pas
15:09non plus déresponsabiliser
15:10les gens.
15:11Après la guerre de 14,
15:12il y a eu combien de veuves
15:13qui ont élevé leurs enfants
15:14seules ?
15:14Puis il y a des mères célibataires
15:15aujourd'hui
15:16qui élèvent aussi
15:17leurs enfants.
15:18Très bien,
15:18vous voyez,
15:18je pense qu'il n'y a pas
15:19de fatalité
15:21et il ne faut pas
15:22dédouaner
15:23les parents
15:24de ces jeunes.
15:25Moi,
15:25quand on dit
15:25qu'il y a des mineurs
15:26qui galopent
15:27sur les trottoirs
15:28qui galopent hier soir,
15:30je me dis,
15:31mais c'est délirant.
15:33Mais c'est absolument délirant.
15:34Ils sont pris
15:35par ces réseaux
15:36aussi de mafia,
15:37finalement,
15:38qui les utilisent,
15:39soit pour faire
15:39des cambriolages,
15:40des exactions
15:41ou du trafic de drogue.
15:42C'est atroce,
15:43c'est atroce,
15:43Nathan.
15:44Je suis désolé,
15:45mais il y a un temps
15:45pour l'explication.
15:46Il viendra,
15:47on aura tout le temps
15:47de le faire.
15:48Là,
15:48il y a un temps
15:49pour dire,
15:50explication ou non,
15:51ceci absolument
15:51inacceptable.
15:53Et une fois n'est pas coutume,
15:55je suis d'accord
15:55avec Gabriel sur un point,
15:57quand vous critiquiez
15:57le fait qu'on dise
15:59c'est une minorité.
16:00Comme s'il s'agissait
16:01absolument
16:01de préserver l'événement
16:03de ces dérives,
16:05de ces dérapages
16:06qui auraient eu lieu
16:07lors de ces festivités.
16:08D'abord,
16:09je suis désolé,
16:10mais moi,
16:10personnellement,
16:10ce n'est pas ce que j'ai vu
16:11depuis ma fenêtre.
16:13Je n'habite pas
16:14dans un des quartiers
16:14qui a été le plus concerné
16:16par ça.
16:16Je n'habite pas
16:16dans un quartier
16:17particulièrement menacé.
16:19Mais enfin,
16:19j'ai bien vu,
16:19à partir du moment
16:20où le match s'achevait,
16:22une foule se réunir,
16:24d'abord en étant joyeuse,
16:26c'était assez sympathique,
16:27et puis ensuite,
16:28des gens qui tirent
16:29des mortiers d'artifice,
16:30des gens qui jettent
16:31des poubelles,
16:31des gens qui commencent à...
16:32Mais pardon,
16:32je vous couvre,
16:33quand je suis sortie
16:34d'Europe 1 hier soir
16:34aux alentours de 20h15,
16:3620h30,
16:37on en était déjà là.
16:38Et je parle de pas très
16:39très loin de la radio.
16:40Oui, j'ai vu ça aussi
16:40en sortant de la radio.
16:41Je vous assure,
16:42vous avez vu,
16:43sur une place
16:45qui n'est pas très loin.
16:47Le match avait à peine commencé.
16:48À quelques minutes
16:49de marche d'ici.
16:50Et en venant,
16:51en venant déjà sur les terrasses,
16:52c'était déjà la fête
16:53et c'était déjà très aviné.
16:55Mais alors,
16:55je repose ma question
16:56encore une fois d'ingénie
16:57et de quelqu'un
16:57qui connaît rien au foot.
16:58Ça n'avait pas l'air
16:59de déranger la foule.
17:00Il y avait des centaines
17:01de personnes qui étaient là.
17:02Alors en effet,
17:02elles ne commettaient pas
17:03les violences.
17:04En effet,
17:04c'était pas la minorité
17:05violente ou délinquante.
17:07Mais ils étaient là,
17:08ils faisaient la fête,
17:08ils voient des débordements
17:09au sein de leur fête
17:10et ils continuent
17:11à festoyer
17:11comme si de rien n'était.
17:12Je pense qu'il y a,
17:13moi je vous dis
17:13mon intuition quand même,
17:15il y a un truc globalement
17:16qui ne va pas
17:16dans cette culture-là,
17:18cette culture
17:19d'une certaine forme
17:20de célébration
17:21des réussites sportives
17:21ou des défaites sportives,
17:23en tout cas liée au football,
17:25qui est profondément problématique.
17:26Et c'est trop facile
17:27de dire que c'est juste
17:28trois personnes
17:28qui font déraper une fête
17:29qui est allé bien.
17:30On va continuer
17:31d'en parler avec cette ronde.
17:31Vous pouvez rester avec nous ?
17:32On va voir la mère du 8ème
17:33au téléphone dans un instant.
17:35Jeanne Dautser.

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