D'abord précis en attaque placée puis efficace en contre-attaque pour faire vibrer les filets, le PSG signe un premier acte de belle facture. Le jeu est maîtrisé par les Parisiens, l'Inter déçoit dans tous les compartiments et seule l'occasion de Thuram (38e) est venue menacer le club francilien.
00:00C'est pour ça que si on répond à la question, une main sur le trophée, si Donnarumma fait 4-5 carrés, qui a un poteau, qui a 5 corners, tu te dis, bon non, 2-0 avec eux, on ne sait jamais.
00:11Mais sur ce qu'on voit là, des 45 minutes de l'Inter, s'il n'y a pas un gros changement côté Inter, ça va être compliqué pour eux quand même.
00:18Question extrêmement compliquée. Qu'est-ce qui pourrait, on va dire, faire basculer cette finale ?
00:23Un coup de pied arrêté, selon moi.
00:27À 2-1.
00:28On a vu sur un corner, Thuram, qui rate le cadre de très peu, on sent que c'est le seul secteur où l'Inter, même pas à rétablir l'équilibre, avoir l'avantage sur Paris.
00:40Mais il faut avoir, il faut avoir ces occasions.
00:42Ça ne raconte pas le deuxième but du Paris Saint-Germain, parce qu'on part d'une touche de Dumfries, là encore, l'un des points forts, les phases arrêtées de l'Inter.
00:50Et puis ils prennent le contre, et puis ils prennent le 2-0.
00:53Et sur coup de pied arrêté, Paris les a mis en difficulté, ce qu'on attendait peut-être pas.
00:57C'est vrai.
00:58Corregea, il a la balle de 3-0, là, dans la 47-8, dans le temps additionnel.
01:01Sur la tête des croisés. Mais moi, il y a quelque chose qui me frappe.
01:04C'est au-delà de la différence de qualité de jeu, on va y revenir, etc.
01:08Physiquement ?
01:09Exactement.
01:09Ah oui.
01:10Moi, je trouve qu'il y a un gouffre. C'est-à-dire que Paris a l'air très bien, frais, etc.
01:15Et en face, tu as l'impression, et je crois que c'est Ludo, parce qu'on va regarder le match ensemble, qui dit, mais c'est fou, l'Inter, même dans la moindre course, avec ou sans ballon,
01:23ils ne sont pas capables du moindre changement de rythme. Comme si c'était un peu des marotoniens qui courent en monorythme.
01:27Sur les gros plans, tu as vu, les joueurs marqués, soufflés, on a vu Pavard, bon, alors peut-être que ça explique cela, parce qu'il revient, mais on sent une équipe complètement...
01:37Je pense qu'on a vu le même gros plan de Benjamin Pavard, je l'ai noté, 30e minute, gros plan sur Benjamin, le souffle court, rappelant nos téléspectateurs qui revient d'une blessure,
01:48et c'est son premier match depuis 36 jours, le dernier match officiel, c'était il y a 36 jours.
01:51Mais la tranquillité des Parisiens, moi, elle me frappe aussi.
01:54Il y a un truc sur lequel peut-être, vous voulez peut-être insister, notre président, c'est le pressing parisien.
02:01Il les emmerde, il les ennuie, il les en kikine, ce n'est pas possible.
02:05On a vu des relances de Sommer, d'abord, ça commençait comme ça.
02:07Ah, Sommer par rapport de l'Arma.
02:07Et après, il continue l'Inter à vouloir sortir de derrière, mais c'est très étonnant, parce qu'il y a quand même une répression, et très très bien réalisée.
02:15Pour moi, ce que vous pouvez en mettre, c'est une démonstration de Paris, dans tous les domaines, c'est-à-dire avec et sans ballon.
02:20C'est incroyable la différence qu'il peut y avoir, et puis même mentalement,
02:23j'ai l'impression que plus ça va, plus ils écrasent l'Inter.
02:27Mais le pressing est extraordinaire, parce que quand tu vois les trois déjà de devant, déclenchent ça.
02:31C'est fou.
02:32Et ensuite, il y a tout le monde qui suit, parce qu'à un moment donné, je crois qu'il y a un petit point qui est fait sur Douai,
02:36qui est tenté, donc c'est quand même un vrai risque.
02:41Et tu as Hakimi qui vient contrer derrière, donc ça veut dire que les mecs, quand ils viennent presser,
02:44ils sont à 10, 12 mètres les uns des autres, et l'Inter n'arrive pas à trouver.
02:48Et après, derrière, ils prennent le risque, ça arrive de temps en temps de jouer long,
02:53que Marquinhos et Pachaud se retrouvent seuls en 1 contre 1.
02:58Donc, bon, après ça revient vite, mais c'est un risque assumé.
03:02Attendez, vous êtes en train de griller le...
03:04Ils les gèrent bien, et en fait...
03:06Et après, tu as l'épargne qui arrive à revenir, en fait.
03:08Et voilà, exactement, ça s'organise très très vite pour l'empêcher de...
03:10Et en fait, ce qui est très fort, je trouve qu'ils pressent, les milieux pressent aussi,
03:13puis ils accompagnent les attaquants, et dès qu'il y a le ballon long, pendant la passe,
03:15ils reviennent très très vite pour aider la défense.
03:17Donc, tu parlais de Zommer, ils sont en train de faire à Zommer ce qu'ils ont exactement fait à Raya.
03:21Trois minutes de jeu, la première passe en entrée à Zommer,
03:24Dembélé, il lui fonce dessus.
03:26La deuxième, à la sixième minute, donc la première, que tu touches.
03:29La deuxième, pas tellement mieux.
03:31La deuxième, et la troisième, l'autre easy.
03:32Tu as vu, ils étaient déjà à Zommer, ils disaient, mais attendez, venez m'aider, venez m'aider.
03:35C'est incroyable, c'est que Zommer, tiré 6 mètres, il y a Dembélé qui est au 18, il est prêt à partir.
03:39Il dirait qu'il va partir à 100 mètres, starting block.
03:40Et les mecs continuent à vouloir ressortir de là, c'est très étonnant.
03:44Tout ce qu'on dit là, mais tu as aussi, je trouve, une leçon d'attitude.
03:46Oui, bien sûr.
03:47En face, tu as une équipe de trentenaires, qui ont perdu il y a deux ans, avec quasiment la même équipe,
03:51qui ont perdu un match qu'ils auraient pu gagner d'ailleurs.
03:52Ça fait un mois qu'on dit qu'ils avaient l'avantage.
03:54Ils allaient arriver là, avec, tu vois, cette espèce de haine, mais positive de l'équipe qui a perdu, qui revancharde.
04:01Et en face, tu as les mecs de 24 ans de moyenne d'âge, j'ai l'impression qu'ils ont fait 5 finales en 5 ans.
04:05Il ne faut pas oublier qu'ils viennent de sortir d'une lutte pour le Scudetto, qui a été acharné.
04:12Au final, ils le perdent.
04:13Donc non seulement tu as laissé des plumes physiques, tu as laissé des plumes psychologiques.
04:17Et franchement, moi, je le vois.
04:18Alors après, franchement, c'est comme dans un rêve, la première mi-temps du Paris Saint-Germain.
04:21C'est magnifique.
04:22Et tactiquement, c'est exceptionnel.
04:24Parce qu'on aurait tous vu Barcola, et j'aurais compris très bien pourquoi.
04:28Là, ce qu'il fait avec Désiré Doué, ce que fait Désiré Doué.
04:31Nous avons tous demandé Désiré Doué hier soir.
04:33Oui, c'est ça.
04:34Oui, mais enfin...
04:35Vous êtes des experts, nous.
04:35C'est ça, moi j'étais étonné que tout le monde...
04:37Stéphane, Stéphane, et quand Giovanni nous a dit que c'était Barcola, vous avez tous retourné votre veste en disant
04:43« Ouais, finalement, Barcola, pourquoi pas ? C'est pas mal et tout ça. »
04:47Oh, les mecs de conviction.
04:48Et on est sur l'instant à chaque fois, non ?
04:50Sur l'instant, parce que Barcola a fait une bonne finale, donc c'est Barcola qui devait jouer la finale de la Ligue des Champions.
04:54Non, il y avait...
04:54Vous avez quand même montré certains trucs à ce très haut niveau,
04:58que je vois pas pourquoi on est en train de réfléchir à savoir si c'est Barcola ou jouait quand même.