Le juriste Amine Elbahi est revenu sur le sujet de la surpopulation carcérale en France: «Il n'y a pas trop de détenus, il y a simplement pas assez de moyens dans l'administration pénitentiaire»,
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00:00Oui, vous voyez bien ici 83 000 détenus, 62 500 places disponibles.
00:06Il n'y a pas 21 000 détenus de trop.
00:09Il n'y a simplement pas assez de moyens au sein de l'administration pénitentiaire.
00:13Et il suffit simplement d'aller pousser une porte de maison d'arrêt ou de centre pénitentiaire
00:19pour comprendre quels sont les besoins de ces agents.
00:22On a mis la lumière sur les besoins de l'administration pénitentiaire
00:25à l'issue de l'évasion de M. Mohamed Amra,
00:28qui a amené à la disparition de plusieurs agents de l'administration pénitentiaire,
00:35des nôtres de ceux qui servent la République,
00:37de ceux qui portent fièrement les couleurs et l'uniforme de la République.
00:43Mais pour aujourd'hui répondre à ce problème précis,
00:46il faut simplement mettre deux personnes sur la table, le préfet et le maire.
00:50Parce que moi, je les vois au quotidien.
00:52À longueur de journée, ici sur ce plateau,
00:54des maires nous expliquaient qu'ils sont pour la rigueur budgétaire
00:58et pour la fermeté en matière sécuritaire.
01:01Et pas un maire n'est capable de délivrer un permis de construire
01:07soit pour construire une prison, soit pour construire un centre de rétention administratif.
01:10La prison, ils la veulent, mais pas chez eux.
01:12Mais c'est surtout qu'il n'y a pas le budget.
01:14Tout le monde se renvoie à la pâte à chaud.
01:16Non, il n'y a pas le budget.
01:17Et ça, c'est scandaleux.
01:18Il y a aujourd'hui le budget.
01:20Parce que tout ça va nous amener à quoi ?
01:22Tout ça va nous amener à exécuter les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme
01:26qui obligent à libérer les prisonniers.
01:29Non, mais on est...
01:30Non, non, non, pardon.
01:31Et on va arriver là.
01:33Et tout le monde sera...
01:33Bienvenue, pardon.