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  • 30/05/2025
Échange tendu entre Marine Le Pen et les caldoches en Nouvelle-Calédonie sur la question d'un nouveau référendum.

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Transcription
00:00J'ai fait un projet économique, je l'ai rédigé, j'ai fait un projet de réforme constitutionnelle, je l'ai rédigé et je ne l'ai pas rédigé parce que j'ai du temps à perdre.
00:07Vous la reconnaissez peut-être ici, c'est Marine Le Pen.
00:10J'ai rédigé parce que justement je suis extrêmement sensible à la situation et que j'essaie d'apporter des solutions. Vous n'en voulez pas, vous n'en voulez pas.
00:19On est le 30 mai 2025 sur ces images. Pendant son déplacement en Nouvelle-Calédonie, la présidente du groupe RN à l'Assemblée a organisé un point avec des Calédoniens.
00:28Des partisans qui ont fait le déplacement pour discuter avec la députée d'extrême droite, mais ça ne va pas se passer aussi bien que prévu.
00:35Vous, on est là pour vous défendre.
00:36Vous en êtes là, parce qu'il n'y a pas de solution.
00:39Alors, comment allez-vous respecter le gouvernement ?
00:41Avec les gendarmes.
00:43Avec les gendarmes.
00:44L'objectif de la rencontre était pourtant simple, exposer le plan de Marine Le Pen pour la Nouvelle-Calédonie, déchiré entre indépendantistes et ceux qui veulent rester accrochés à la France.
00:53On fait comment ? Il y a des gens qui veulent l'indépendance, vous qui ne la veulent pas. Comment on fait pour trouver une solution ?
00:58Marine Le Pen propose de mettre en place un nouveau référendum pour trancher la question de l'indépendance, mais dans 40 ans.
01:04Il faut, il est à un moment donné, la possibilité que l'ensemble des Calédéliens à nouveau se prononcent.
01:12Donc maintenant, vous nous dites qu'il faut encore accepter qu'il y ait un référendum ?
01:16Non.
01:17Depuis tout à l'heure, vous me parlez.
01:18Oui, non. Je vous ai laissé de prendre le jusque-là. Laissez-moi l'eau.
01:20Oui, mais je ne veux pas digérer.
01:21Parce que votre projet est très intéressant.
01:23Mais j'en parle pas.
01:24Vous dites qu'il faut aller vers l'économie.
01:26Dans vous, allez-y vers l'économie.
01:28Mais si vous ne faites un référendum dans le calendrier, vous n'avez pas investi.
01:30Mais monsieur, s'il n'y a pas de référendum dans le calendrier, personne ne va investir.
01:34Alors, je vous rends la balle, alors qu'est-ce qu'on fait ?
01:37On va là.
01:37C'est la question de vous prône.
01:39Et on a l'air pour en discuter.
01:40Pour comprendre ce qu'il se passe ici, il faut être au courant de qui occupe ses chaises.
01:47L'assemblée, essentiellement voire, totalement blanche, est composée de caldoches.
01:51Ce sont les descendants de colons ou de bagnards européens présents sur l'île depuis le 19e siècle.
01:57Aujourd'hui, ils représentent un quart de la population en Nouvelle-Calédonie
02:00et beaucoup d'entre eux sont profondément anti-indépendantistes.
02:03Ils veulent que le territoire continue d'appartenir à la France.
02:06Ils s'opposent donc depuis des décennies au Kanak,
02:09les populations originaires présentes avant que la France ne colonise l'île.
02:13Cette opposition s'est notamment faite dans la rue l'année dernière.
02:16Instaurer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie
02:19de sorte que nous puissions rétablir l'ordre dans les plus brefs délais.
02:23Le Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie a annoncé ce vendredi 24 mai
02:27la mort d'une nouvelle personne décédée après un tir des forces de l'ordre.
02:30Il s'agit de la septième victime depuis le début des émeutes sur l'archipel il y a une dizaine de jours.
02:35Mais aussi dans les urnes lors des trois référendums sur l'indépendance de l'île.
02:38Côté Kanak, on dénonce toujours la mainmise sur l'économie et les postes de pouvoir de la minorité caldoche,
02:54des restes de la colonisation. Et en face, pour les loyalistes, ces trois référendums sont une victoire
03:11et le Front National a toujours été historiquement hostile à toute idée d'indépendance.
03:16Et c'est là qu'on en revient à la réunion de ce vendredi.
03:19C'est précisément ça qui rend furieux certains caldoches.
03:22Et là, vous êtes en train de nous donner des leçons, comme si vous connaissiez la Nouvelle-Calédonie,
03:26mais on voit bien que vous ne connaissez pas.
03:28Non, vous ne connaissez pas ce que vous dites.
03:29Mais vivre en Nouvelle-Calédonie.
03:29Ce que vous dites, c'est faux.
03:30Mais monsieur le site, les gens qui vivaient en Nouvelle-Calédonie connaissaient tout extrêmement bien
03:35et avaient toutes les solutions.
03:36Pourquoi on est là ?
03:37Parce que ce n'est pas simple.
03:38Parce que ça fait 40 ans qu'on essaye et qu'il n'y a pas de solution.
03:42En ouvrant la porte à un quatrième référendum, Marine Le Pen renie leurs idées en adoucissant ses positions.
03:48Même une figure anciennement à gauche vient concurrencer les positions du RN.
03:52Vous en êtes là, parce qu'il n'y a pas de solution.
03:55Si, il va dire qu'il a voulu la solution.
03:57Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a toujours insisté sur la nécessité d'une souveraineté au minimum partagée avec la France,
04:04en s'opposant à de nouveaux référendums.
04:06Je veux vous dire que deux projets ont été examinés en profondeur.
04:12L'un fondé sur une souveraineté avec la France, l'autre basé sur le fédéralisme au sein de la République française.
04:22Toutefois, aucun projet n'a pu recueillir de consensus.
04:27D'autant plus que l'accord de Nouméa, signé en 1998, prévoyait seulement trois référendums concernant l'indépendance de Lille.
04:34Il faudrait donc changer la constitution pour en permettre un quatrième.
04:38Contrairement à Marine Le Pen, qui essaie de s'attirer les amitiés à la fois des Kanaks et des Kaldosh,
04:43le gouvernement compte reprendre en main le dossier calédonien et d'y vouloir relancer les discussions.
04:48Et Marine Le Pen, qui se voit présidentiable, malgré sa peine d'inéligibilité, entend bien y participer.
04:53Le travail qui a été effectué par le RN démontre notre investissement dans les solutions qui peuvent éventuellement être trouvées.
05:04Parallèlement, je suis candidate à la présidentielle et par conséquent, demain, je peux être amenée, si je suis élue,
05:10si les Français me font confiance, à avoir une part active dans les décisions qui pourraient être trouvées.
05:15Donc oui, je crois que ce serait une bonne chose que je puisse participer effectivement à ces consultations.
05:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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