Dimanche 25 mai 2025, une manifestation déclarée en soutien au peuple palestinien s'est tenue place de la République, à Paris.
Encadré par les forces de l'ordre, le rassemblement s'est déroulé dans un climat initialement pacifique. Pourtant, en fin de journée, une manifestante a été interpellée pour avoir brandi une pancarte jugée "problématique" par les autorités. Radio Sisko FM a pu recueillir son témoignage complet.
La femme, qui accepte d'apparaître à visage découvert et sous son prénom, explique avoir rejoint le rassemblement en compagnie de sa mère, de son mari et de sa fille : "Je suis très sensible à la cause palestinienne et je voulais dénoncer le génocide en cours à Gaza. Il était important pour moi d’être présente en ce jour de fête des mères."
Elle indique avoir rédigé sa pancarte quelques instants avant d’arriver sur la place : "Ce comparatif était pour moi à la fois logique et lourd de sens. Netanyahu me fait énormément penser à Hitler. [...] Je trouvais que le comparatif représentait une image forte et qu’elle pouvait éveiller certaines consciences."
D’après son récit, aucun incident ne s’est produit pendant la majeure partie de l’après-midi. "J’étais même en discussion avec certains CRS. L’un d’eux m’a dit : ‘j’ai l’impression que vous faites du stop devant moi avec votre pancarte’."
Mais vers 18h, à la fin du rassemblement, les choses ont basculé. "Un homme en civil m’a demandé de le suivre sans se présenter. J’ai dû lui demander sa carte de police. Une fois de l’autre côté de la rue, plusieurs CRS m’attendaient, sans qu’on me donne de motif précis. On m’a seulement dit : ‘c’est pour la pancarte’."
L’interpellation a été filmée par son mari, à sa demande. "Je n’étais pas confiante. Je pensais que cet homme voulait m’agresser. [...] Je voulais que les gens sachent que la raison de mon arrestation était la pancarte." La scène montre également une policière l’attrapant par le drapeau palestinien noué à son cou.
Emmenée au commissariat, elle n’a finalement pas été placée en garde à vue. "L’OPJ m’a laissé repartir avec une simple convocation pour le mardi 3 juin, sans m’expliquer ce qu’on me reprochait."
Elle déclare ne pas avoir encore trouvé d’avocat, mais être en contact avec plusieurs organisations de défense des droits.
La diffusion de la vidéo sur TikTok, initialement publiée par sa cousine avec son accord, a rencontré un fort écho. "Je me rends compte que 90 % des personnes qui réagissent à cette vidéo partagent le même point de vue que moi."
Aujourd’hui, elle affirme vouloir contester cette interpellation : "Je pense que mon arrestation témoigne d’une injustice flagrante et d’une liberté d’expression à deux poids, deux mesures. [...] La police agit de manière arbitraire en fonction de la situation."
Elle conclut : "Je n’ai pas cherché en amont si j’encourais quoi que ce soit en brandissant cette pancarte. Je me trouve dans un état de droit et de liberté. Je ne me suis même pas posé la question."
Encadré par les forces de l'ordre, le rassemblement s'est déroulé dans un climat initialement pacifique. Pourtant, en fin de journée, une manifestante a été interpellée pour avoir brandi une pancarte jugée "problématique" par les autorités. Radio Sisko FM a pu recueillir son témoignage complet.
La femme, qui accepte d'apparaître à visage découvert et sous son prénom, explique avoir rejoint le rassemblement en compagnie de sa mère, de son mari et de sa fille : "Je suis très sensible à la cause palestinienne et je voulais dénoncer le génocide en cours à Gaza. Il était important pour moi d’être présente en ce jour de fête des mères."
Elle indique avoir rédigé sa pancarte quelques instants avant d’arriver sur la place : "Ce comparatif était pour moi à la fois logique et lourd de sens. Netanyahu me fait énormément penser à Hitler. [...] Je trouvais que le comparatif représentait une image forte et qu’elle pouvait éveiller certaines consciences."
D’après son récit, aucun incident ne s’est produit pendant la majeure partie de l’après-midi. "J’étais même en discussion avec certains CRS. L’un d’eux m’a dit : ‘j’ai l’impression que vous faites du stop devant moi avec votre pancarte’."
Mais vers 18h, à la fin du rassemblement, les choses ont basculé. "Un homme en civil m’a demandé de le suivre sans se présenter. J’ai dû lui demander sa carte de police. Une fois de l’autre côté de la rue, plusieurs CRS m’attendaient, sans qu’on me donne de motif précis. On m’a seulement dit : ‘c’est pour la pancarte’."
L’interpellation a été filmée par son mari, à sa demande. "Je n’étais pas confiante. Je pensais que cet homme voulait m’agresser. [...] Je voulais que les gens sachent que la raison de mon arrestation était la pancarte." La scène montre également une policière l’attrapant par le drapeau palestinien noué à son cou.
Emmenée au commissariat, elle n’a finalement pas été placée en garde à vue. "L’OPJ m’a laissé repartir avec une simple convocation pour le mardi 3 juin, sans m’expliquer ce qu’on me reprochait."
Elle déclare ne pas avoir encore trouvé d’avocat, mais être en contact avec plusieurs organisations de défense des droits.
La diffusion de la vidéo sur TikTok, initialement publiée par sa cousine avec son accord, a rencontré un fort écho. "Je me rends compte que 90 % des personnes qui réagissent à cette vidéo partagent le même point de vue que moi."
Aujourd’hui, elle affirme vouloir contester cette interpellation : "Je pense que mon arrestation témoigne d’une injustice flagrante et d’une liberté d’expression à deux poids, deux mesures. [...] La police agit de manière arbitraire en fonction de la situation."
Elle conclut : "Je n’ai pas cherché en amont si j’encourais quoi que ce soit en brandissant cette pancarte. Je me trouve dans un état de droit et de liberté. Je ne me suis même pas posé la question."
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00:00Parce que c'est interdit, c'est interdit.
00:07Montre-moi la pancarte, Rien, montre-moi la pancarte, s'il te plaît.
00:10Merci.
00:11On fait une en 360, et bien sûr.
00:14Je vais vous demander d'arriver, si vous voulez reculer.
00:16Eh, pas de soucis.
00:18On est en France, place de la République, le pays des droits de l'homme, la liberté d'expression.
00:33Et du coup, elle va prendre une amende parce qu'elle a une pancarte comme ça.
00:38Elle est belle.
00:40Franchement, c'est triste.
00:42Je suis désolé pour vous, vous faites votre métier.
00:44C'est comme ça.
00:45Les choutrices, pour vous.
00:47Il y a même une femme, madame, il n'y a pas de soucis.
00:53Bien sûr, elle est juste là.
00:55C'est très clair.
00:57Il y a fait des gommes, c'est tout ça.
00:59D'accord.
01:00Et par contre, s'il n'y a pas de motifs, on a l'âme.
01:02C'est vrai.
01:03C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:05C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:07C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:09C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:11Je sais si vous pouvez reculer, s'il vous plaît.
01:13Parce qu'il y a une pancarte, Netanyahou égale Hitler.
01:16Si vous pouvez reculer, s'il vous plaît.
01:18J'ai le droit de circuler.
01:20Netanyahou est déjà Hitler.
01:22Voilà, juste pour la pancarte.
01:25On est d'accord ?
01:26Juste pour ça, il y a tout ça.
01:28Voilà.
01:29Hop.
01:30Franchement, c'est triste.
01:31Place de la République, c'est triste.
01:33On autorise des manifestations de...
01:35Oui, oui.
01:36C'est un coup de souffle.
01:37Pour faire ça, on va y passer.
01:38C'est bon.
01:39C'est bon.
01:40C'est bon.
01:41C'est bon.
01:42C'est bon.
01:43C'est bon.
02:04Pourquoi ça a tombé ?
02:08Parce qu'elle a une pancarte avec écrit « Meta Nyaouz ».
02:11Je sais pas. Je sais pas. Je sais pas.
02:14Meta Nyaouz ! Meta Nyaouz !
02:18Meta Nyaouz ! Meta Nyaouz !
02:24Meta Nyaouz ! Meta Nyaouz !
02:28Meta Nyaouz ! Meta Nyaouz !
02:30On les interpelle quand même.
02:32C'est un nom, c'est un nom.
02:36C'est dans les manuels.
02:38C'est dans les manuels d'école. On est d'accord ?
02:40C'est dans les manuels d'école.
02:50Rien ! Rien !
02:52Il reçoit des ordres.
02:54C'est même pas lui qu'il reçoit ces ordres.
02:56Meta Nyaouz !
02:58Meta Nyaouz !
03:02Meta Nyaouz !
03:04Meta Nyaouz !
03:06Meta Nyaouz !
03:08Meta Nyaouz !
03:18Meta Nyaouz !
03:20Meta Nyaouz !
03:22Meta Nyaouz !
03:32Meta Nyaouz !
03:34Meta Nyaouz !
03:36Meta Nyaouz !
03:38Meta Nyaouz !
03:40Meta Nyaouz !
03:42Meta Nyaouz !
03:44Meta Nyaouz !
03:46Meta Nyaouz !
03:48Meta Nyaouz !
03:50Meta Nyaouz !
03:52Meta Nyaouz !
03:54Quelle qui a été!?
04:02L'hématisation, l'hématisation, l'hématisation !
04:12Qu'est-ce qu'il y a?
04:15T'es toute la violence.
04:17Pourquoi de la violence?
04:19Pourquoi de la violence ?
04:20Voilà ! Pourquoi de la violence ? Merci !
04:22Aïe ! Aïe ! Aïe !
04:23Pourquoi de la violence ? J'ai rien fait !
04:25Pourquoi de la violence ?
04:26J'ai rien fait ! Merci !
04:27J'ai rien fait ! Pourquoi vous violentez ?
04:29J'ai rien fait !
04:31Eh ben, votre collègue m'a violenté !
04:33Vous, oui ! Je suis d'accord !
04:34Votre collègue m'a violenté !
04:35Merci !
04:36C'est incroyable !
04:37J'ai rien fait !
04:38J'ai rien fait !
04:46Voilà !
04:47Maintenant, maintenant, on vient d'en oublier tes chiens !
04:52Mais maintenant, on vient d'en oublier tes chiens !