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Transat Paprec 2025 : LE DÉBRIEF DU DUO VAINQUEUR 2025 Charlotte Yven & Hugo Dhallenne (Skipper Macif)

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Sport
Transcription
00:00On commence à réaliser, pour de vrai, ce qu'on a accompli.
00:15Il y a un grand moment de joie à l'arrivée, il y a un grand corps aussi qui relâche.
00:20Donc là, on est en atterrissage.
00:30On s'est dit, ouf, ça y est, quoi !
00:39Parce qu'en vrai, on avait réussi à mettre un petit matelas d'avance, on va dire,
00:44mais 5000, c'est quand même pas énorme.
00:46Et derrière, c'était super serré.
00:48En plus, c'était la nuit, donc on voyait les petits feux de mât de nous poursuivant derrière,
00:52qui arrivaient en meute de loups affamés, là.
00:56Donc, on savait qu'on avait une petite avance, mais qu'il fallait quand même faire attention à la conserver,
01:01à ne pas la cramer et essayer de la garder jusqu'au bout pour être, on va dire, un peu plus serein sur le tour de l'île
01:08où on se rapproche de la terre, il y a des bateaux, il peut y avoir des bouées,
01:13enfin, il peut y avoir plein d'aléas qu'on ne maîtrise pas forcément.
01:17Et donc, on est resté concentré jusqu'à la ligne, je pense.
01:21Et quand on a franchi la ligne, bah oui, c'est un peu la délivrance.
01:24C'est une course qui est incroyable déjà, traverser l'Atlantique, c'est une aventure de dingue.
01:41Le faire en double en Figaro, c'est génial, et le faire en Figaro, ça fait une course de fou,
01:48parce qu'il y a des écarts minuscules, et on l'a encore vu, c'est la bagarre de tous les instants.
01:53Donc, c'est toujours incertain, tout le monde se donne à fond, tout le monde a envie de la gagner.
01:57Donc, on a envie de le faire et de le réaliser, c'est encore plus incroyable.
02:08On a essayé de balayer tous les sujets pour essayer de gagner.
02:13Le technique, l'humain, le physique, le mental, tout ce qu'on pouvait faire.
02:17Déjà, on a tous les deux un peu l'habitude de naviguer en Figaro, donc on sait que c'est intense.
02:28On l'a déjà fait sur d'autres courses, on a déjà fait la transaction une fois tous les deux.
02:31Donc, on sait que ça va être intense.
02:34Et puis, bah, on en parle avant de partir.
02:37On se met en condition pour être à fond et tout donner pendant 18 jours.
02:42Et puis, une fois qu'on y est, on y va, quoi.
02:45C'était super serré.
02:46Je pense qu'on était huit bateaux à Patin du Devir.
02:52Donc, c'est la Transat en Figaro qui tient toutes ses promesses.
02:56Une course super serrée où rien n'est jamais joué.
03:02On a fait des choix raisonnés, on a essayé d'aller vite sans prendre trop de risques.
03:06Et puis, petit à petit, on a fait des petits gains marginaux.
03:11On a réussi à grappiller les places et aller en tête, quoi.
03:14Je pense qu'on a tout donné.
03:16Au début, peut-être qu'il y en a qui ont fait des meilleurs choix que nous,
03:18donc qui étaient devant, qui allaient peut-être un peu plus vite.
03:21Après, je pense que dans la durée, on a quand même été bons.
03:26Je pense que sur le long terme et sur la longueur de la Transat,
03:30on avait peut-être le petit truc en plus qui a fait qu'on a réussi à passer devant à la fin, quoi.
03:35C'était pas forcément calculé d'être en tête au début et en tête à la fin.
03:49Je pense qu'on a su garder de la fraîcheur pour la fin.
03:52Je pense que quand on a échangé avec les autres, on sait que c'est déjà bien dans le dur.
03:56Et nous, on a su juste garder sous le pied pour la fin
04:00et pour appuyer le petit coup qu'il fallait la dernière semaine.
04:04Vu qu'on a déjà fait la Transat tous les deux, on est conscients que la fin, ça peut être dur,
04:08qu'il y a des sargasses, qu'il y a des grains, ça monte dans l'intensité.
04:11Donc, on savait que ça allait être plus dur.
04:13Donc, inconsciemment, je pense qu'on a bien gardé sous le pied pour ça.
04:17Je pense que c'était le moment le plus difficile de la course quand on se rapprochait de cette bulle
04:28avec une météo complètement incertaine qui changeait tous les...
04:31et à chaque renouvellement des fichiers météo, ce n'était pas la même configuration,
04:35ce n'était pas la même stratégie.
04:37Donc, on savait qu'on allait buter dans cette bulle
04:41et que tout le monde allait buter dans cette bulle au même endroit,
04:44que les écarts qu'il y avait pu y avoir, ils allaient se resserrer.
04:48En fait, la course allait être remise à zéro, quasiment.
04:53Donc, c'était, je pense, le moment le plus dur de la course.
04:55Quand on était devant, on a buté les premiers, on a vu tout le monde se rapprocher.
04:59On s'est dit, bon, bah, maintenant...
05:01C'est dur de perdre l'avance.
05:02C'est dur de perdre l'avance et puis c'est dur de perdre l'avance
05:05sans avoir de certitude sur la météo à venir,
05:08sur là où il faut se placer pour s'en sortir.
05:18On a demandé des routages, des météos, on regardait, on regardait, on regardait.
05:23Et au début, ça passait plutôt au nord.
05:26Et ça arrivait dans la bulle, ça passait plutôt au sud.
05:29On a une position plutôt centrée.
05:31Et en fait, on a choisi de faire un peu de...
05:33Vu que la prévision et la réalité n'étaient pas en phase.
05:36On est plutôt restés positionnés au milieu et puis on jouait l'angle,
05:40bord rapprochant.
05:42Et puis, dès qu'on a eu des certitudes sur la météo,
05:45on s'est mis du bon côté.
05:47Et voilà.
05:48Dans les dernières 24 heures, la météo, c'est à peu près...
05:52Enfin, toutes les différentes météos se sont à peu près alignées.
05:54Donc, on avait une idée un peu plus claire de ce qui allait se passer
05:56sur la fin de la course.
05:58Et du coup, de où on avait envie de se placer
06:00pour avoir justement le meilleur angle, le meilleur positionnement.
06:04Et on a essayé de garder en tête quand même notre idée
06:09de bien se placer par rapport au vent en regardant où étaient les adversaires,
06:13mais sans trop se caler sur eux.
06:17Juste à la fin, quand on a réussi à prendre cet avantage,
06:20on s'est dit qu'il ne faut plus lâcher, il faut rester entre l'arrivée et les concurrents.
06:25Mais on a essayé de continuer à naviguer comme on l'avait fait jusque-là,
06:28en prenant tous les petits avantages qu'on pouvait prendre.
06:32Et ouais, ça va bien payer.
06:34Maintenant, on se bat avec les grains, les gros nuages noirs et la pluie, les sargasses.
06:41On fait les algues dans la mer pour aller le plus vite à Saint-Barthes.
06:46On remonte ensemble sur le même bateau pour faire le tour de Bretagne à la voile en double, fin juin.
06:51Et ensuite, ça sera la solitaire du Figaro en septembre.
06:53Là, on sera chacun sur son bateau et concurrent sur la course.
06:58C'est l'esprit de l'équipe massive.
07:00On travaille ensemble pour se tirer vers le haut.
07:03Et à la fin, on fait la bagarre l'un contre l'autre.
07:05Puis l'objectif, ça sera qu'il y ait deux bateaux massifs sur le podium de la solitaire.
07:09Et on sera content.
07:11C'est sûr que quand on fait de la compétition, on a envie de faire toujours mieux.
07:16Donc, avec une place de 4e et 5e l'année dernière,
07:20je pense qu'on a toujours envie d'aller chercher le podium.
07:24Je valide.
07:26Quand on voit les noms qui sont écrits derrière le troupeau,
07:29c'est sûr que derrière, ça fait des beaux projets, des belles carrières.
07:33Donc, c'est clair que ça donne envie de poursuivre dans cette ligne,
07:37de rêver à des plus gros bateaux, à des grosses courses.
07:40C'est une idée qui commence à bien me trotter dans la tête,
07:43de suivre le Vendée Globe cet hiver,
07:45de voir les copains qui partent sur leur projet Vendée Globe aussi.
07:50Ça donne envie de se lancer.
07:52Donc, ouais, carrément, c'est l'idée.
07:54Ouais, la même avec un petit peu plus de...
07:56Moi, il reste encore 3 ans de Figaro.
07:58Donc, j'ai envie de poncer le dossier Figaro et on verra après.
08:06Plus long terme, on est dans le même schéma.
08:08Ouais…
08:09Ouais, ouais.
08:10Ouais…

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