L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de CNEWS
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00:00:01Bonjour à tous et ravi de vous retrouver sur CNews en ce long week-end de l'Ascension.
00:00:05Ce sera 90 minutes info, aujourd'hui on est ensemble jusqu'à midi.
00:00:09J'ai le plaisir d'accueillir avec moi Paul-Antoine, analyse politique,
00:00:12à vos côtés Naïma M. Fadel, essayiste chargée de mission politique de la ville.
00:00:17Tanguy Hamon du service police-justice de CNews est avec nous également.
00:00:21Guylain Benassa, avocat, auteur de On marche sur la tête aux éditions de l'artilleur, c'est votre dernier livre.
00:00:26Et enfin Madi Saidi, communiquante, avec nous aussi, soyez la bienvenue au sommaire aujourd'hui.
00:00:33Si vous comptiez flâner sur les Champs-Elysées, samedi soir, ça risque d'être compliqué.
00:00:38Paris se prépare à la fête et pourtant dispositif de sécurité massif en marge de la finale de la Ligue des champions, on en parlera.
00:00:46Si vous voulez fumer, ce ne sera pas sur la plage ni à proximité des enfants.
00:00:49L'interdiction s'étend à partir du 1er juillet mais semble plutôt bien acceptée.
00:00:53Enfin, un rapport édifiant sur les violences par arme blanche chez les mineurs.
00:00:58Les solutions préconisées sont-elles à la hauteur ? Eh bien, on en débattra.
00:01:05On commence par cette information joyeuse.
00:01:08PSG en finale de la Ligue des champions.
00:01:10Demain à Munich, c'est la fête, c'est du foot.
00:01:13Tout va bien, sauf que, eh bien on annonce un dispositif massif de 5400 policiers et gendarmes
00:01:19qui va être déployés à Paris, en région parisienne.
00:01:21Le préfet de police, Laurent Nunez, était notre invité ce matin.
00:01:24Il nous a tout détaillé.
00:01:25On va y en venir, notamment avec vous, Tanguy Hamon.
00:01:29Expliquez-nous, c'est la fête et pourtant on sécurise un maximum.
00:01:32Et 5400, des mots même de Laurent Nunez, c'est massif.
00:01:37Ah oui, c'est massif, c'est énorme.
00:01:395400 forces de l'ordre pour se donner un ordre d'idée.
00:01:42Pour les manifestations du 1er mai, c'était seulement 2000 forces de l'ordre mobilisées.
00:01:48Donc là, on est à plus du double de ces policiers et gendarmes.
00:01:51La moitié de ces 5400 forces de l'ordre seront mobilisées sur le secteur des Champs-Elysées.
00:01:57Avec, à partir de midi, tout le secteur autour de la place de l'Étoile qui sera bloqué.
00:02:02Aucune circulation possible.
00:02:04Et à partir de 18h, plus personne ne pourra accéder à la place de l'Étoile.
00:02:10Ce sera un no man's land.
00:02:12Plus personne ne pourra aller sur cette place.
00:02:14Sur le reste des Champs, la circulation sera interdite à partir de 18h.
00:02:18Et les commerces et restaurants devront fermer leurs portes à 19h.
00:02:23Pour entrer sur ce secteur, il faudra passer des barrages avec des fouilles, des palpations.
00:02:28Le port d'armes, évidemment.
00:02:29Le port d'alcool, d'engins pyrotechniques sera interdit.
00:02:32Il faut savoir aussi qu'en plus des Champs-Elysées, il va y avoir une attention toute particulière qui va être faite aux fanzones.
00:02:40Et aux endroits où des bars, par exemple, vont diffuser le match à l'extérieur sur des écrans géants.
00:02:45Avec notamment un point sur les dispositifs anti-voiture bélier.
00:02:49Parce qu'on a peur qu'une voiture puisse foncer sur la foule.
00:02:52Ce qu'on a vu lundi soir à Liverpool, ce qui s'était passé il y a trois semaines sur les Champs.
00:02:57Enfin, un dernier point sur ce qui va se passer dimanche si le PSG gagne la finale avec la parade des joueurs.
00:03:03100 000 personnes sont attendues sur l'avenue dans plusieurs boxes de 35 000 personnes environ.
00:03:09Tous ces boxes seront sur le même côté de la rue, vous le voyez à l'écran.
00:03:12Là encore, pour accéder à cette zone fouille, palpation.
00:03:17Et un point tout particulier pour éviter les individus qu'on va repérer pour leurs actes de délinquance.
00:03:23Merci beaucoup Tanguy pour ce point ultra détaillé.
00:03:27Ça me fait toujours bizarre parce qu'encore une fois, je le disais, c'est un événement festif.
00:03:30Et là, on est littéralement sur les dents.
00:03:32On est en ligne avec Jean-Christophe Kouvy qui est secrétaire national Unité.
00:03:35Bonjour Jean-Christophe.
00:03:38Dites-nous, je ne comprends pas, il n'y a pas d'autres mesures ?
00:03:40Là, on met du bleu, du bleu, du bleu pour sécuriser.
00:03:43Est-ce qu'il n'y a pas d'autres moyens ?
00:03:45Essayez peut-être que ce soit un peu plus léger.
00:03:47Non, on est obligé de se préparer au pire finalement.
00:03:49Écoutez, être plus léger, j'aimerais bien aussi, c'est le problème de la société aujourd'hui en fait.
00:03:55C'est qu'il y a une partie des gens qui viennent, non pas pour supporter l'équipe, mais pour casser ou pour travailler.
00:04:01C'est-à-dire qu'il y a aussi des équipes, des bandes qui viennent pour détrousser les touristes, l'équidam, les supporters.
00:04:08Donc en fait, il y a deux ambiances.
00:04:09C'est un certain type de travail.
00:04:15Écoutez, ils ont choisi une carrière, c'est la carrière de la délinquance.
00:04:18Personne ne les a forcées, donc à un moment donné, oui, ils l'ont choisi.
00:04:22Donc on est obligé, nous, de protéger les supporters, aussi les touristes qui vont être là,
00:04:26et donner une image de Paris.
00:04:27On l'a fait pour les JO et on a vu en fait que la bonne combinaison, effectivement,
00:04:31c'est la présence policière, de la fermeté.
00:04:33Mais l'idée, c'est aussi de participer à la fête, et au contraire, on est là pour l'encadrer,
00:04:39et surtout de faire attention aussi.
00:04:40On est quand même en vigie pirate, donc on n'est pas à l'abri, encore une fois,
00:04:44d'un acte terroriste ou d'un fou, comme on a vu la semaine dernière à Liverpool,
00:04:48effectivement, qui fasse dans la foule.
00:04:50Oui, donc sécurisé au maximum, on le comprend.
00:04:52On sait à peu près comment ça se passe à Milan ?
00:04:53Est-ce qu'ils ont les mêmes soucis que nous ?
00:04:58Je pense que quand même, oui, ils ont dû prévoir aussi un gros dispositif de sécurité,
00:05:03en fait, ce qui est particulier, quand le football, ça draine une population
00:05:09qu'on n'a pas dans notre sport.
00:05:11Regardez la semaine dernière, par exemple, pour le rugby à Bordeaux,
00:05:13il n'y a pas eu le débordement, il y avait 40 000 personnes dans les rues.
00:05:16Voilà, le football, c'est très particulier, on le sait.
00:05:19Il y a aussi des supporters qui vont un petit peu à la guerre,
00:05:22c'est leur façon de faire.
00:05:24Donc, aujourd'hui, encore une fois, il faut toujours prévoir.
00:05:28Et on a rappelé d'ailleurs mes collègues sur leur repos, sur leur congé.
00:05:32On a vu qu'on a un gros service, on a bien étoffé.
00:05:35Voilà, donc ça, encore une fois, c'est les policiers qui participent à cette fête,
00:05:39mais en supprimant leur congé.
00:05:41Voilà, donc Milan, je pense qu'ils ont dû prévoir aussi.
00:05:44Forcément, il y a aussi des hooligans à Milan.
00:05:47Maintenant, il faut être proactif.
00:05:49Et je pense que la préfecture de police a prévu.
00:05:52On sait qu'on aura des contrôles dans les gares.
00:05:54Les fichiers S vont devoir aller pointer dans les commissariats pendant le match.
00:05:59Et surtout, ce qu'il ne faut plus faire, et ça, on l'a compris,
00:06:03contrairement à ce qui s'était passé en 2022,
00:06:05c'est qu'on avait prévu un dispositif lourd,
00:06:07notamment avec les CRS et les gendarmes mobiles,
00:06:09pour gérer une foule.
00:06:11Et en fait, on avait vu qu'il y avait justement des bandes
00:06:13qui étaient venues pour dévalider.
00:06:15Et là, il faut un effectif léger.
00:06:16Il-BAC, compagnie de sécurisation et d'intervention.
00:06:19Oui, plus mobile, quoi.
00:06:20Voilà, très mobile, aller à la couette et intercepter les voyous.
00:06:25Donc finalement, 5400 effectifs mobilisés,
00:06:28ça vous paraît bien dimensionné.
00:06:32Sur le papier, oui, c'est énorme.
00:06:34Et puis, c'est un dispositif, d'après ce que j'ai compris,
00:06:37qui est pensé depuis quelques semaines.
00:06:38Et pour une fois, et ce qui est bien, d'ailleurs,
00:06:40on l'a vu, l'évolution aussi en interne,
00:06:43c'est qu'en fait, les forces mobiles, les CRS participent,
00:06:46par exemple, à la construction de ce dispositif
00:06:48avec la préfecture de police, en fait.
00:06:52Là où, une époque, il y a quelques années,
00:06:54l'APP voulait faire son effectif,
00:06:58je veux dire, préparer tout seul des dispositifs.
00:07:06Et en fait, on se rend compte que c'est une coordination
00:07:09et qu'il y a des spécialistes du maintien de l'ordre
00:07:12sur les CRS et les gendarmes aux villes
00:07:13et qu'il faut leur donner, justement, eux aussi,
00:07:15la part à ce dispositif.
00:07:16Oui, ça a été fait avec toutes les personnes concernées.
00:07:21C'est ce que vous nous dites, Guylain Benassa.
00:07:23Il va falloir aussi être vigilant,
00:07:25et Jean-Christophe Couville le disait,
00:07:27ainsi que le préfet de police de Paris aussi,
00:07:28ils vont être fermes.
00:07:31C'est ça qu'ils nous disent.
00:07:32Mais fermes, ça veut dire quoi ?
00:07:33Qu'est-ce qui va se passer exactement ?
00:07:35Écoutez, je fais le lien quand même avec l'événement Soie,
00:07:38parce que là, on parle de la question sécuritaire
00:07:39et samedi soir, ça devrait être une fête.
00:07:41Alors, on va voir quel type de fête on a.
00:07:43Je dis ça parce que, et je fais tout à l'heure,
00:07:45ce n'est pas pour sortir de sujet,
00:07:46c'est parce que c'est ça le problème.
00:07:48Je voudrais, un, savoir combien de supporters parisiens
00:07:50sont ce soir, enfin demain soir, à Munich.
00:07:52Parce que si on a 6 000, je ne sais pas combien,
00:07:55mais 6 000 supporters parisiens là-bas
00:07:56et 6 000 forces de police mobilisées chez nous,
00:07:59ça donne une idée d'un nombre invraisemblable
00:08:01dont on a besoin aujourd'hui en France
00:08:02pour calmer les choses.
00:08:03Donc, on a besoin de tout.
00:08:04Finalement, très peu de gens, c'est ce que vous nous dites.
00:08:05Non, c'est-à-dire que le ratio est énorme.
00:08:08Ça veut dire que, quelque part,
00:08:08on aurait autant de gens mobilisés
00:08:10pour la fête du sport à Munich
00:08:11qu'on aurait besoin de forces de l'ordre chez nous
00:08:14pour maintenir pareil tranquillement.
00:08:14Si la finale avait eu lieu à Paris, en fait.
00:08:17C'est quand même un peu fou, je veux dire ça.
00:08:19Et puis, deuxièmement, je sais que là,
00:08:21peut-être que c'est le cœur qui parle,
00:08:23mais il faut aussi...
00:08:24Dites nous parler à votre voix.
00:08:25C'est le week-end, je veux dire,
00:08:27on va essayer de sourire un peu malgré tout cela,
00:08:29mais on est quand même une génération de traumatisés.
00:08:32C'est-à-dire, moi, malheureusement,
00:08:33je me rappelle la victoire de Marseille en 93,
00:08:35ça date, j'étais tout gosse.
00:08:37On attend ça depuis longtemps.
00:08:38Qu'on le veuille ou non,
00:08:39et il y a des fois des critiques à l'égard de Paris,
00:08:41samedi, ça devrait être une fête.
00:08:42C'est quand même un match qu'on est nombreux à attendre.
00:08:44C'est pas rien, en fait.
00:08:45C'est un événement majeur, vraiment,
00:08:47je veux dire, dans l'histoire du foot français.
00:08:49Et d'avoir ça dans ces conditions,
00:08:50il y a une tristesse qui est que je me demande...
00:08:52Oui, c'est ce que je disais au début de l'émission.
00:08:54Je me demande, là, ça tient encore,
00:08:56mais je me demande, dans 5, 10, 15 ans,
00:08:57si ça continue comme ça,
00:08:58est-ce que le sport existera toujours
00:09:00ou est-ce qu'on parlera uniquement
00:09:02de ce qui peut se produire après le match du soir ?
00:09:04Oui, mais il faut aussi sécuriser.
00:09:06Vous avez vu ce qui s'est passé à Liverpool.
00:09:07Il faut aussi que les gens puissent faire la fête
00:09:09dans de bonnes conditions,
00:09:10sans qu'il y ait un problème,
00:09:11sans qu'ils soient détroussés,
00:09:13comme le rappelait Jean-Jéphane Pouvi.
00:09:14Non, mais la tristesse n'empêche pas la fermeté.
00:09:16C'est bien le problème.
00:09:18Justement, vous avez parlé de tristesse,
00:09:20je suis vraiment très d'accord avec vous.
00:09:22C'est que ces moments festifs
00:09:23qu'on attend avec joie, bonheur,
00:09:25qui devraient être des moments de communion,
00:09:26aujourd'hui, on en a peur et on en a tout en plus.
00:09:28Oui, on redoute les dégradations,
00:09:30on redoute les vols, on redoute les accidents.
00:09:32Tout, c'est-à-dire le fait qu'il y ait le chaos,
00:09:34les pillages.
00:09:35Regardez, aujourd'hui, on est obligé
00:09:36de barricader les commerces
00:09:39et de demander même aux commerçants
00:09:40un samedi soir, vous vous rendez compte,
00:09:42un samedi soir, avec les touristes
00:09:44que nous avons sur la Capillaire,
00:09:46de ne pas ouvrir.
00:09:47Donc, c'est extrêmement inquiétant,
00:09:49ces moments festifs dans ces conditions-là.
00:09:51Donc, moi, j'ai le sentiment
00:09:52d'un certain fatalisme
00:09:54et je pense aussi que c'est aussi
00:09:57le constat qu'il y a un temps révolu
00:10:01qui n'est plus là.
00:10:02C'est-à-dire, moi, j'ai connu 98, justement.
00:10:05J'étais dans Paris avec mes deux enfants.
00:10:08C'était le bonheur.
00:10:09Je regardais la finale dans un troquet.
00:10:12C'était sympathique.
00:10:13Il va y avoir un peu de sécurité, quand même.
00:10:14Je ne sais pas.
00:10:15Mais, en fait, vous avez raison.
00:10:19Sauf qu'on n'appréhendait pas du tout cela
00:10:22comme un moment où on risquait
00:10:24d'avoir des pillages, de la casse, etc.
00:10:25Jean-Christophe Couvy, je ne voudrais pas vous piéger,
00:10:27mais vous vous souvenez à peu près
00:10:28des effectifs mobilisés pour 98 ?
00:10:3298, j'étais à l'école de police.
00:10:34C'était à Toulouse.
00:10:36Mais il y en a...
00:10:36Non, donc...
00:10:38C'est bébé.
00:10:39Globalement, si on se réfère
00:10:40à votre culture générale policière...
00:10:43Je me rappelle, par contre,
00:10:44qu'il y a eu des débordements
00:10:45sur les Champs-Elysées.
00:10:47Les collègues m'en avaient parlé,
00:10:48notamment avec les géants.
00:10:49Vous savez, c'est le premier jour
00:10:49où on lançait sur les Champs-Elysées
00:10:52la fête du football.
00:10:53Il y a eu quand même des échauffourées.
00:10:55L'histoire des bandes
00:10:56qui descendent sur Paris
00:10:57pour casser ou dévaliser des touristes,
00:11:01malheureusement, ça a toujours existé.
00:11:02Mais depuis, effectivement,
00:11:04ces 20 dernières années,
00:11:05ça s'est compliqué.
00:11:06On voit bien qu'aujourd'hui,
00:11:08comme je vous parlais tout à l'heure,
00:11:09c'est des professionnels.
00:11:10Je suis désolé de le dire.
00:11:10Mais voilà, ils ont choisi une délinquance.
00:11:13Ils ont choisi ce métier, entre guillemets.
00:11:15Il faut qu'on casse cette dynamique.
00:11:18Maintenant, c'est vrai que ça fait mal.
00:11:20Quand on parle de sport
00:11:21et qu'on est obligé de se barricader,
00:11:23de faire fort apache
00:11:25autour des Champs-Elysées,
00:11:27ça fait mal au cœur
00:11:28parce que ça démontre juste
00:11:29que la société aujourd'hui
00:11:30est ultra-violente
00:11:31et qu'en fait,
00:11:32on n'arrive pas justement
00:11:33à vivre le fameux vivre ensemble,
00:11:35on subit sûrement
00:11:36des excités
00:11:39et une partie de cette population
00:11:40ne vit pas en société,
00:11:41qui vit dans leur société à eux.
00:11:43Et ça, on n'arrive pas
00:11:44à envisager ce problème.
00:11:45Il faudra pas,
00:11:46je retiens l'expression.
00:11:47Madi Saidi ?
00:11:48Oui, effectivement,
00:11:50les bandes qui montent à Paris
00:11:52pour se battre,
00:11:53ça a toujours existé.
00:11:54Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:11:55l'ampleur est complètement différente.
00:11:57Et c'est vraiment une parole
00:11:58de supporter.
00:11:59Moi, je suis une supporter
00:12:00de la première heure
00:12:01et je dois avouer
00:12:02que c'est vrai que c'est triste.
00:12:04Aujourd'hui, à Paris,
00:12:05on ne peut plus faire la fête
00:12:06depuis très longtemps.
00:12:08Et moi, j'aimerais bien savoir
00:12:09si à Milan,
00:12:10est-ce qu'il y a
00:12:10les mêmes violences ?
00:12:11Je ne suis pas sûre
00:12:12que ce soit la même chose.
00:12:13Malheureusement,
00:12:13c'est un vrai phénomène
00:12:14de société aujourd'hui.
00:12:15À Paris, on ne peut plus rien faire,
00:12:17on ne peut plus festoyer,
00:12:18on ne peut plus sortir,
00:12:18on ne peut plus faire
00:12:19de grands événements
00:12:20parce que malheureusement,
00:12:21ce problème,
00:12:22il est au-delà même du foot.
00:12:23Le PSG, par exemple,
00:12:24a fait vraiment le ménage
00:12:29de hooligans
00:12:31ou de supporters violents ?
00:12:32Non, parce que d'ailleurs,
00:12:33la plupart de ces gens
00:12:34qui viennent quelque part
00:12:36pour bordéliser,
00:12:37pour voler,
00:12:38pour piller,
00:12:39pour même parfois,
00:12:40excusez-moi l'expression,
00:12:41mais se faire du flic,
00:12:42ce ne sont pas des vrais supporters.
00:12:43Ce ne sont pas des supporters.
00:12:44Ce ne sont pas des gens
00:12:45ni qui aiment le sport
00:12:46ni qui aiment le foot.
00:12:47Justement, c'est un prétexte
00:12:48pour aller foutre le bordel
00:12:49à Paris.
00:12:51Les images que vous voyez,
00:12:52c'est passé il y a quelques semaines,
00:12:53c'était lors de la demi-finale.
00:12:54On va écouter
00:12:55Laurent Nunez à ce propos.
00:12:59Ça va arriver.
00:13:04On a interpellé
00:13:05environ une soixantaine de personnes.
00:13:06Quelques-uns ont été
00:13:07ensuite poursuivis.
00:13:08Mais ce qui compte
00:13:10dans notre action de police,
00:13:11c'est aussi d'extraire
00:13:11des personnes de la voie publique
00:13:12qui commettent des dégradations.
00:13:14Et vous avez raison de rappeler
00:13:15puisqu'on est un peu agacé
00:13:17à la préfecture de police
00:13:18quand on entend dire
00:13:19effectivement que c'était le chaos
00:13:20pour cette demi-finale.
00:13:21On a eu malheureusement,
00:13:22et je le déplore,
00:13:23un commerce pillé.
00:13:24On a eu trois vitrines de commerce
00:13:25qui ont été dégradées.
00:13:27Le mobilier urbain
00:13:27sur les Champs-Elysées
00:13:28n'a pas été touché.
00:13:29Les fonctionnaires ont travaillé
00:13:30jusqu'à 4h du matin
00:13:30pour éviter qu'il y ait des incidents.
00:13:32Donc non, ce n'était pas le chaos.
00:13:33Il y a eu des incidents.
00:13:34Je le déplore.
00:13:34Ce n'est pas normal.
00:13:35Mais nous avons été
00:13:36extrêmement réactifs.
00:13:38Laurent Nunez qui défend
00:13:39ses équipes évidemment
00:13:40qui dit que ce n'était pas le chaos.
00:13:42Oui.
00:13:42Alors il y a eu quand même
00:13:43des incendies,
00:13:44des voitures incendiées.
00:13:45On les a vues.
00:13:46Des poubelles aussi incendiées
00:13:48et pliées.
00:13:49Il y a eu un accident grave aussi
00:13:51avec des blessés très graves.
00:13:53On s'en souvient.
00:13:53On se souvient d'avoir vu les images.
00:13:55Donc certes, pas le chaos.
00:13:56Contenu.
00:13:59On se prépare en amont,
00:14:01Paul-Antoine.
00:14:01Non, mais c'est tout bon.
00:14:02Le préfet de police vous dit
00:14:04qu'il n'y a pas de chaos.
00:14:05Le préfet de police
00:14:05ne va certainement pas vous mentir.
00:14:09S'il vous dit que tout est bon,
00:14:10tout est bon.
00:14:10Il y a deux ans...
00:14:11On change de sujet, là ?
00:14:12Excusez-moi,
00:14:12mais c'est complètement hallucinant.
00:14:14C'est-à-dire qu'il y a deux ans,
00:14:15on avait un ministre de l'Intérieur
00:14:16qui maintenant est garde des sceaux
00:14:18nous expliquait sur une finale
00:14:20en 2022
00:14:21qu'il avait été catastrophique.
00:14:23On avait été la risée du monde entier.
00:14:24On avait créé un incident diplomatique.
00:14:26Il ne faut pas l'oublier.
00:14:27Ces gens-là sont dans une tour d'ivoire.
00:14:29Là, on a le préfet de police de Paris
00:14:31qui nous dit que ce n'était pas le chaos
00:14:32il y a deux semaines.
00:14:33Les vidéos...
00:14:33Il y a quand même 5400 forces de l'ordre
00:14:36sur le terrain demain.
00:14:39Il y a deux semaines,
00:14:39c'était catastrophique.
00:14:40Il y a deux ans,
00:14:41c'était catastrophique.
00:14:43Le ministre de l'Intérieur
00:14:44qui nous avait dit
00:14:44que c'était les supporters de Liverpool
00:14:46qui n'étaient d'ailleurs pas là,
00:14:47il nous a ensuite dit
00:14:48qu'il avait menti.
00:14:50Il a menti devant une commission d'enquête.
00:14:52Ça, ça pose un problème.
00:14:53Maintenant, il est garde des sceaux.
00:14:54C'est-à-dire que la mesure du problème
00:14:56n'est pas prise.
00:14:57Visiblement, elle l'est quand même.
00:14:59Vous avez vu les effectifs ?
00:15:00Non, c'est pris sur des événements.
00:15:02Non, attendez.
00:15:03Pardon, mais c'est pris sur des événements.
00:15:04C'est-à-dire que demain,
00:15:05on va mettre 5000 policiers.
00:15:06Certains étaient en vacances.
00:15:07Certains voulaient passer un bon week-end.
00:15:08Bah non, désolé, vous êtes policier.
00:15:10Ça dégage.
00:15:11Vous allez travailler.
00:15:12Excusez-moi, mais ça déjà,
00:15:13c'est inadmissible.
00:15:14Et en fait, la population parisienne
00:15:15demain est prise en otage.
00:15:17Donc demain, vous voulez...
00:15:17Oui, mais justement,
00:15:18vous ne pouvez pas dire
00:15:18que le professeur de police
00:15:19dit n'importe quoi.
00:15:20Non, non, parce que ça fait
00:15:20des années que c'est comme ça
00:15:23et ça fait des années que c'est pas réglé.
00:15:24Il le fait, il le met.
00:15:25Non, c'est-à-dire qu'à chaque événement...
00:15:26Il a volé à dire
00:15:27non, ce n'était pas le cas.
00:15:28Il y a eu quelques vitrines.
00:15:30Mais quand on regarde les images,
00:15:30c'était quand même des images.
00:15:31À chaque événement,
00:15:32ils vont envoyer de plus en plus
00:15:33de policiers pour dire
00:15:34l'événement se passe bien.
00:15:35Excusez-moi,
00:15:36mais quand on a 5000, 6000,
00:15:38demain, 10 000 policiers
00:15:39pour un match de football,
00:15:40excusez-moi,
00:15:41mais la situation,
00:15:41elle est problématique.
00:15:42Oui, mais en tout cas,
00:15:43elle est parée.
00:15:43Pour finir, après,
00:15:44je laisse la parole.
00:15:45On a quand même des gens,
00:15:46et je suis tout à fait d'accord
00:15:47avec le policier qui disait
00:15:48qu'il y a des gens demain
00:15:48qui vont travailler
00:15:49et ça, c'est dramatique.
00:15:50Par contre, on a des gens
00:15:50qui payent leurs impôts
00:15:51et qui, eux, demain,
00:15:52ne vont pas pouvoir travailler.
00:15:53Et ça, ce n'est pas la République
00:15:54et ça, ce n'est pas la France
00:15:55et ça, ce n'est pas normal.
00:15:56En tout cas, vous ne pouvez pas dire
00:15:57qu'il n'a pas pris la mesure des choses.
00:15:58Non, il n'a pas pris la mesure des choses.
00:15:59Ah mais non, non,
00:15:59ce n'est pas vrai.
00:16:00Regardez, justement,
00:16:00et vous vous le déplorez vous-même.
00:16:01On verra demain.
00:16:02Non, non, mais il a pris pour demain
00:16:05jusqu'à 20h, jusqu'à minuit.
00:16:07Mais après demain,
00:16:07elle n'est pas prise.
00:16:08Après demain, elle n'est plus prise.
00:16:09Mais si, on a fait en cas de victoire
00:16:10pour la parade.
00:16:10Sur le long terme,
00:16:11elle n'est pas prise.
00:16:12Ce sera pareil dans deux semaines,
00:16:13ce sera pareil dans six mois.
00:16:14Le problème, c'est qu'il a la mesure
00:16:14puisqu'il met 5400 policiers.
00:16:16Oui, il a la mesure.
00:16:17Donc, le problématique,
00:16:19c'est qu'on est toujours en réaction.
00:16:21C'est-à-dire qu'on ne travaille pas
00:16:22à ce sujet.
00:16:22Là, pour le coup,
00:16:23on est plutôt en amont.
00:16:24Oui, mais là, on va réagir.
00:16:27On va mettre 5400 policiers
00:16:29et puis jusqu'à la prochaine.
00:16:30C'est ça, le problème.
00:16:31Et on sait très bien
00:16:32qu'aujourd'hui,
00:16:32au niveau de la justice,
00:16:34il n'y a pas de poursuite
00:16:35qui permette vraiment
00:16:36de dissuader
00:16:37ceux qui ont commis
00:16:38des infractions
00:16:39et ceux qui auraient envie
00:16:41d'en commettre.
00:16:42Il y a des interpellations.
00:16:44Ce qui est terrible,
00:16:44c'est qu'il y a une vraie cohérence,
00:16:46en réalité.
00:16:46Pourtant, je rejoins ce qui a été dit,
00:16:47mais il y a une cohérence.
00:16:48Gérald Darmanin,
00:16:49à l'origine,
00:16:51était le descendant,
00:16:52ce rêvé du descendant
00:16:53de Nicolas Sarkozy.
00:16:54Nicolas Sarkozy n'est pas le seul,
00:16:55mais il a entamé
00:16:55ce qu'on appelait à l'époque
00:16:56la politique du chiffre.
00:16:57Donc, on masquait la réalité
00:16:58en ayant des chiffres
00:17:00à produire
00:17:00toutes les 5 minutes.
00:17:01Donc, plus de forces de l'ordre,
00:17:03moins d'incivilité,
00:17:05etc.
00:17:05Prétendument.
00:17:06Mais on a joué
00:17:06la politique du chiffre
00:17:07dès les années 2007,
00:17:082008, 2010, etc.
00:17:10Aujourd'hui,
00:17:10c'est rigoureusement
00:17:11la même chose.
00:17:12Chaque fois qu'on aura un problème,
00:17:14on rajoutera
00:17:141000 forces de l'ordre de plus.
00:17:16Et attendez, la vérité...
00:17:17Mais peut-être que c'est efficace
00:17:18quand même aussi.
00:17:18La vérité,
00:17:19ils auraient été mis.
00:17:20On va laisser terminer,
00:17:22la vérité,
00:17:23c'est qu'on est en train
00:17:24de basculer dans le Moyen-Âge.
00:17:25C'est-à-dire qu'un jour,
00:17:26on va ériger des murs.
00:17:27Ah oui !
00:17:28On aura des murs
00:17:29de plus en plus hauts.
00:17:29Je préfère l'expression
00:17:29fort à page de Jean-Christophe.
00:17:30Oui, mais attendez.
00:17:31Alors, si ça vous va,
00:17:32ça me va très bien.
00:17:33Fort à page ou on va jouer
00:17:34Rio Bravo, si vous voulez.
00:17:35On sera calfeutré
00:17:36derrière des murs.
00:17:37Les murs vont être
00:17:38de plus en plus hauts.
00:17:38Donc, ce sera des nombres
00:17:39de policiers, etc.
00:17:40Mais ça ne change rien
00:17:41tant que la nature même
00:17:42du fait n'est pas travaillée
00:17:43qui est que d'un côté,
00:17:44le chiffre n'a aucun sens
00:17:46quand il ne traduit pas
00:17:47ce que le réel dit.
00:17:48Ça s'appelait le sarkozisme hier.
00:17:49C'est le darmanisme aujourd'hui
00:17:50avec Laurent Nunes derrière.
00:17:51Ça ne change strictement à rien.
00:17:53Oui, mais au moins,
00:17:54il sécurise quand même.
00:17:55Vous avez raison.
00:17:56En fait, le problème,
00:17:58c'est à quel prix.
00:17:59Vous voyez,
00:18:00vous avez envie demain
00:18:01de sortir en famille,
00:18:02d'aller faire la fête,
00:18:04même d'aller au restaurant
00:18:05en tant que parisien
00:18:07ou au banlieusard comme moi,
00:18:10de venir au touriste.
00:18:11Demain, les touristes,
00:18:11comment ils vont faire ?
00:18:12Tout va être fermé
00:18:13sur les Champs-Elysées
00:18:14alors que les Champs-Elysées,
00:18:15c'est une victoire de l'Elysée.
00:18:15On espère quand même
00:18:16que ce sera une belle fête.
00:18:17On espère quand même
00:18:17une victoire parisienne,
00:18:18bien sûr.
00:18:19Oui, désolé pour les Itéliens.
00:18:21Les Champs-Elysées fermées.
00:18:23Je veux remercier
00:18:24Jean-Christophe Couvi.
00:18:25Il est 11h,
00:18:26donc on va passer au...
00:18:27Merci, Jean-Christophe.
00:18:28Et on va tout de suite
00:18:29passer au Flash Info
00:18:30pour les dernières actualités
00:18:31avec vous, Barbara Durand.
00:18:32Bonjour, Clélie.
00:18:33Bonjour à tous.
00:18:34À la ligne de l'actualité,
00:18:35la note de nos comptes publics
00:18:37pourrait être à nouveau dégradée.
00:18:39L'agence de notation
00:18:40américaine Standard & Poor's
00:18:41doit rendre son verdict aujourd'hui.
00:18:44La note souveraine,
00:18:44c'est un peu comme
00:18:45la réputation financière du pays.
00:18:47Une bonne note permet
00:18:47d'emprunter de l'argent
00:18:49à des taux plus faibles.
00:18:50On sait que l'agence évoque
00:18:51des finances publiques françaises
00:18:52sous pression
00:18:53et une stratégie budgétaire
00:18:54au-delà de 2025 incertaine.
00:18:57À l'heure où l'on se parle,
00:18:58la France est notée A à moins.
00:19:00En Lauser,
00:19:00un tracteur renverse un véhicule
00:19:02alors que plusieurs personnes
00:19:03se trouvent encore à l'intérieur.
00:19:05Image de la tension
00:19:07plus que palpable
00:19:07entre teufeurs et agriculteurs.
00:19:10Depuis mercredi,
00:19:11une rave-party
00:19:12tente de s'installer
00:19:13illégalement sur des terrains privés
00:19:14à la Canourgue.
00:19:16Selon la mairie
00:19:17et le syndicat
00:19:18des jeunes agriculteurs
00:19:19et les forces de l'ordre,
00:19:20tous les accès au site
00:19:21sont bloqués.
00:19:23Enfin,
00:19:23un imam marseillais
00:19:24cité dans le récent rapport
00:19:25sur les frères musulmans
00:19:26condamnés à six mois de prison
00:19:28avec sursis
00:19:29pour apologie du terrorisme.
00:19:30Cela fait suite
00:19:31à une publication
00:19:32sur le réseau social X
00:19:33en lien avec l'attaque
00:19:35du 7 octobre.
00:19:35L'imam est également condamné
00:19:37à 2 000 euros d'amende,
00:19:395 ans d'interdiction
00:19:40des droits civiques
00:19:41et l'inscription
00:19:42au fichier des auteurs
00:19:43d'infractions terroristes.
00:19:45Merci beaucoup Barbara.
00:19:46On se retrouve tout à l'heure
00:19:47à 11h30.
00:19:48On continue notre débat.
00:19:50Je voudrais vous,
00:19:51juste parce que c'est une information
00:19:52qu'on a apprise hier,
00:19:53vous savez qu'à partir
00:19:54du 1er juillet,
00:19:55il ne sera plus possible
00:19:56de fumer sur la plage,
00:19:58de fumer près des écoles,
00:20:00dans les parcs.
00:20:00Ça vous fait sourire Yohann
00:20:02que j'accueille.
00:20:03Il n'y a rien,
00:20:03il est prêt.
00:20:04Il est prêt, il est prêt.
00:20:05On fait le point,
00:20:07on en parlera juste après.
00:20:08Le point avec Chloé Tarka.
00:20:11C'est une nouvelle règle nationale
00:20:13qui s'impose.
00:20:14Là où il y a des enfants,
00:20:16le tabac doit disparaître.
00:20:18Pour la ministre du Travail,
00:20:19de la Santé,
00:20:20des Solidarités
00:20:21et des Familles,
00:20:22Catherine Vautrin.
00:20:22Dès le 1er juillet,
00:20:24les plages,
00:20:24parcs et jardins publics
00:20:26à bord des écoles,
00:20:27abris, bus,
00:20:27équipements sportifs
00:20:28seront partout en France
00:20:30des espaces sans tabac.
00:20:31Selon un sondage
00:20:32commandé par la Ligue
00:20:33contre le cancer,
00:20:3562%,
00:20:36soit 2 Français sur 3
00:20:37se disent prêts
00:20:38à une réglementation
00:20:39plus contraignante
00:20:40de la cigarette
00:20:41dans l'ensemble
00:20:42des lieux publics.
00:20:43Je pense que c'est une bonne chose.
00:20:44C'est une bonne chose.
00:20:44On va tout mélanger.
00:20:45Les enfants,
00:20:45on n'a rien demandé.
00:20:46On va respecter
00:20:46toutes les zones d'enfants,
00:20:47les personnes âgées,
00:20:48les personnes qui sont sensibles
00:20:49à risquer leur santé
00:20:50à cause de nous les fumeurs.
00:20:51Je suis asthmatique.
00:20:52Mon petit-fils est asthmatique aussi.
00:20:55Donc je ne vois que du bien.
00:20:56La généralisation
00:20:57des espaces sans tabac
00:20:58fait partie du programme national
00:21:00de lutte contre le tabac
00:21:02présenté par l'ancien ministre
00:21:03de la Santé,
00:21:04Aurélien Rousseau.
00:21:06Objectif affiché,
00:21:07une génération sans tabac
00:21:08d'ici 2032.
00:21:10Une promesse qui tardait
00:21:11à se concrétiser jusque-là
00:21:13selon les associations anti-tabac.
00:21:15Les acteurs de la santé
00:21:17attendaient cette mesure.
00:21:19L'idée, c'est déjà
00:21:20de commencer par là
00:21:21et de continuer les efforts
00:21:22pour que finalement,
00:21:24le tabac devienne interdit
00:21:25dans les espaces publics,
00:21:27quel que soit l'espace public.
00:21:28Les terrasses de café
00:21:29et les cigarettes électroniques
00:21:30échappent pour l'instant
00:21:32à l'interdiction.
00:21:33En cas d'infraction,
00:21:34l'amende prévue
00:21:35est de 135 euros.
00:21:37Justement, l'amende,
00:21:38on a interrogé le président
00:21:39de la Confédération des Buralistes.
00:21:41Il dit, oui,
00:21:41vous allez mettre des PV ?
00:21:43Pas sûr.
00:21:43Écoutez-le.
00:21:45Il faut prévenir
00:21:46que le tabac
00:21:47est dangereux pour la santé.
00:21:48Il faut responsabiliser.
00:21:50Mais mettre des PV,
00:21:52je ne crois pas
00:21:53que ce soit la solution.
00:21:54On essaye de prendre
00:21:54des mesures
00:21:55qui ne sont pas applicables
00:21:56et qui, du coup,
00:21:57je le redis,
00:21:58perdent l'efficacité
00:21:59du message de fond,
00:22:00la prévention,
00:22:01l'éducation.
00:22:02Oui, pour baisser
00:22:03la prévalence tabagique
00:22:04dans ce pays,
00:22:05car le prix n'a pas baissé
00:22:07la prévalence tabagique
00:22:07dans ce pays.
00:22:08Nous sommes le pays
00:22:09de l'Union européenne
00:22:10où elle est la plus élevée.
00:22:12Et je le dis,
00:22:13depuis dix ans maintenant,
00:22:15le réseau de distribution
00:22:16du tabac a été donné
00:22:17aux banques criminelles.
00:22:18C'est une réalité affligeante.
00:22:20En tout cas,
00:22:2062% des Français
00:22:22sont plutôt favorables
00:22:23à cette interdiction.
00:22:24Je rappelle aussi
00:22:24que le tabagisme en France,
00:22:26on l'a rappelé
00:22:26à 10h30,
00:22:27Barbara Durand
00:22:28dans son Flash Info,
00:22:30que le tabagisme
00:22:30est en baisse aussi.
00:22:32Alors, bien sûr,
00:22:34Philippe, quoi,
00:22:35déplorait le fait
00:22:36qu'il n'y a peut-être
00:22:37pas assez de prévention.
00:22:38Il y en a.
00:22:39Et puis, maintenant,
00:22:39il y a les interdictions.
00:22:41Un rapide tour de table
00:22:41sur ce sujet,
00:22:43Madi Saïdi ?
00:22:44Oui, sur la mesure
00:22:45du point de vue sanitaire,
00:22:46je pense que c'est
00:22:46une bonne mesure.
00:22:47Néanmoins,
00:22:48à la plage,
00:22:49moi, j'ai dû...
00:22:49Enfin, on est dans un...
00:22:50On est à l'extérieur.
00:22:51Donc, je ne sais pas
00:22:52comment on peut faire ça.
00:22:53Mais effectivement,
00:22:54moi, je pense que
00:22:54c'est une bonne mesure.
00:22:56Il n'y a rien de plus désagréable
00:22:57que de trouver un mégot
00:22:57sur sa servite de plage aussi.
00:22:59Oui, et puis les gens
00:22:59fument un peu partout
00:23:00devant des bébés.
00:23:01Moi, je vois des gens
00:23:01avec des bébés dans les poussettes
00:23:03et juste à côté,
00:23:04il y a quelqu'un qui fume.
00:23:04Vous n'osez rien lui dire.
00:23:06Parce qu'évidemment,
00:23:06on ne peut rien dire.
00:23:07Pour un regard,
00:23:07ça part très vite.
00:23:08Donc, on ne dit rien,
00:23:09on subit.
00:23:10Et je trouve que c'est bien
00:23:11d'autant plus qu'avant,
00:23:12en France,
00:23:12on avait beaucoup
00:23:13de grandes campagnes
00:23:14autour de tabagisme,
00:23:16de ce genre de choses.
00:23:16On n'en a plus aujourd'hui
00:23:18et je trouve ça dommage.
00:23:19Néanmoins,
00:23:20je me demande
00:23:20comment ils vont faire
00:23:20pour l'appliquer
00:23:21parce qu'à mon avis,
00:23:22dans les parcs et sur les plages,
00:23:23ça va être une vraie bagarre.
00:23:25Guylain Benassar.
00:23:25Je suis désolé,
00:23:26je ne vais pas partir
00:23:27des 38% de résistants.
00:23:29Je suis fondamentalement aussi
00:23:30à une telle loi
00:23:30pour plein de raisons.
00:23:31Pourquoi ?
00:23:32Expliquez-nous.
00:23:32Premièrement,
00:23:33je pense qu'on est en train
00:23:33de monter.
00:23:34Je ne dis pas que sanitairement,
00:23:36je ne le comprends pas.
00:23:36Mais au moment même
00:23:37où on comprend que le crack
00:23:39et la coke,
00:23:39il y en a partout,
00:23:40on va ennuyer les Français
00:23:41parce qu'ils ont envie
00:23:48il faut quand même
00:23:48prendre les choses globalement.
00:23:49Ensuite,
00:23:50deuxièmement,
00:23:51je suis désolé,
00:23:51je reviens quand même
00:23:52à j'essaie de penser
00:23:54nos libertés
00:23:54à l'aune de ce que c'était
00:23:56il y a quelques années.
00:23:58Je veux dire,
00:23:58je regardais récemment,
00:24:00vous savez,
00:24:00un vieux film français
00:24:01avec Delon et toute la clique,
00:24:02etc.
00:24:03où dans les années 70,
00:24:04ils sont fumés dans les hôpitaux.
00:24:05Je ne dis pas que c'est bien,
00:24:06d'accord ?
00:24:06Non, c'est ce que j'allais dire, oui.
00:24:08Mais on passe de ça à...
00:24:09J'ai connu il y a quelques années
00:24:10une époque,
00:24:11vous l'avez tous connu,
00:24:11on avait des attestations
00:24:13pour avoir le droit
00:24:13de sortir de chez soi
00:24:14et de circuler.
00:24:15Attendez,
00:24:16de sortir de chez soi.
00:24:17Maintenant,
00:24:17on va nous dire,
00:24:18je flique le fumeur
00:24:19qui, à 40 ans,
00:24:20était bien vu
00:24:21parce qu'il fumait.
00:24:22Je me demande juste
00:24:22dans 20 ans
00:24:23ce qu'il nous restera.
00:24:24Oui, mais il y a
00:24:24des conséquences sanitaires,
00:24:25il y a des conséquences écologiques.
00:24:27On vit en ce sujet aussi.
00:24:28Il y a un tabagisme passif
00:24:29qui est prouvé,
00:24:30notamment pour les enfants.
00:24:31Vous avez raison,
00:24:32mais est-ce que vous voulez
00:24:32un état de droit
00:24:33à géométrie variable ?
00:24:35Parce que c'est ça
00:24:35l'état de droit.
00:24:36C'est les libertés théoriques
00:24:38qui sont laissés à la marge
00:24:40des individus
00:24:40qui sont souverains.
00:24:41Encore une fois,
00:24:41cette liberté
00:24:42a des conséquences
00:24:43sur la santé des autres.
00:24:44Mais je pense quand même
00:24:44qu'il faut faire attention
00:24:45à ce qu'on est en train de faire.
00:24:46Je pense qu'il y aura
00:24:47des vrais problèmes,
00:24:48des dysfonctionnements
00:24:50qui seront le fruit,
00:24:52un,
00:24:52de ce qu'on a connu
00:24:53sous le Covid
00:24:53et de ce genre
00:24:54de petites libertés
00:24:54qui disparaissent
00:24:55même si elles sont
00:24:56intolérables
00:24:57au sens du signe
00:24:58sanitairement correct.
00:24:59Là, c'est interdit
00:25:00à partir du 1er juillet.
00:25:01Le Covid,
00:25:01c'était juste pour
00:25:02le pass sanitaire,
00:25:03c'était juste pour
00:25:03la temporalité Covid.
00:25:05Oui, on voit les conséquences
00:25:05aujourd'hui.
00:25:06Mais c'était une temporalité.
00:25:08On n'a plus de pass sanitaire.
00:25:09Maintenant,
00:25:09je vous enjambe.
00:25:12Il y a un visé
00:25:12ou vous voulez donner
00:25:13votre avis ?
00:25:13Non, c'est bon.
00:25:14J'ai déjà suffisamment
00:25:15souffert ce matin
00:25:16lors de ce débat.
00:25:16C'est bien ce qui me semblait.
00:25:17Je vous enjambe alors.
00:25:18Mais je ne veux pas
00:25:19être taxée de malpolis.
00:25:21Ne le prenez pas comme ça.
00:25:22Naïma El Fadel.
00:25:23Non, mais c'est une proposition
00:25:24importante au niveau santé
00:25:26parce qu'aujourd'hui,
00:25:27le coût de la consommation
00:25:28du tabac,
00:25:30j'allais dire cannabis,
00:25:31du tabac...
00:25:32Oui, tout de suite.
00:25:34Parfois, tabac en sang.
00:25:35Le tabac,
00:25:36c'est quand même
00:25:36156 milliards par an.
00:25:38Donc, c'est un coût
00:25:39extrêmement important.
00:25:43Je suis très heureuse
00:25:45de ne pas avoir de fumeurs
00:25:46dans mon environnement.
00:25:48Mais je suis quand même
00:25:49pour la liberté.
00:25:50Alors, comment vous
00:25:51ménagez tout ça ?
00:25:52Non, mais voilà.
00:25:54Je trouve qu'on est en train
00:25:55de petit à petit
00:25:58de grignoter comme ça
00:25:59sur des libertés.
00:26:01Parce que pour moi,
00:26:02ça fait partie aussi
00:26:02des libertés.
00:26:03Ça fait partie aussi
00:26:04entre guillemets
00:26:04du vivre ensemble.
00:26:05Après, je comprends
00:26:06effectivement les risques
00:26:07sanitaires.
00:26:08Je n'aime pas du tout
00:26:09que les gens fument
00:26:10notamment à la plage.
00:26:11Surtout pour les enfants.
00:26:13Surtout pour les enfants.
00:26:14Mais même, vraiment,
00:26:14on est là,
00:26:15il y a l'air marin, etc.
00:26:17Et avoir des fumeurs,
00:26:17c'est vraiment très,
00:26:18très désagréable.
00:26:19Moi, je pense qu'il faudrait
00:26:20peut-être penser
00:26:21à ce qu'il y ait des zones
00:26:22fumeurs, tout simplement.
00:26:24Et que sur la plage,
00:26:25les gens puissent
00:26:26à un moment s'isoler,
00:26:27aller fumer sur cette zone
00:26:28et pouvoir revenir.
00:26:31Et je m'inquiète aussi
00:26:33de cette grignotage
00:26:34des libertés
00:26:34parce que je me dis,
00:26:36moi qui adore la viande,
00:26:37est-ce qu'il n'y aura pas
00:26:38un moment où on va me replucher ?
00:26:39Non mais...
00:26:40Si, si, mais vous savez,
00:26:41attention !
00:26:41Regardez l'histoire du comté
00:26:48où certains écologistes
00:26:49ont dit...
00:26:50Ils ont dit
00:26:52qu'il faudrait peut-être
00:26:52interdire le comté
00:26:53parce que pour faire du comté,
00:26:55on a besoin de tant de...
00:26:57Non mais je pose ça
00:26:59comme ça, en fait.
00:27:00Vous avez raison.
00:27:01Le lien est direct.
00:27:02Vous avez raison.
00:27:02Mais oui, c'est pour ça.
00:27:03On n'en est pas encore
00:27:04au même niveau.
00:27:04Non mais attention !
00:27:06Vous venez de dire
00:27:07le mot magique.
00:27:08Il n'y en a pas encore.
00:27:09Pas encore.
00:27:10Regardez, donc on y arrive.
00:27:11C'est d'ailleurs ce que j'allais dire.
00:27:13J'allais répondre à votre question.
00:27:14Qu'est-ce qu'on va interdire demain ?
00:27:15C'est la viande ?
00:27:16Le comté ?
00:27:16Le comté aussi,
00:27:18mais dans 20 ans,
00:27:18on m'interdira de manger un steak
00:27:20parce que ça pollue,
00:27:21parce que c'est ceci,
00:27:21parce que c'est cela.
00:27:22Moi, je ne fume pas,
00:27:23je n'ai jamais fumé.
00:27:25Et en fait,
00:27:25je suis complètement d'accord
00:27:26avec ce que vous avez dit.
00:27:27Moi, j'en ai un porc à le bol
00:27:28de cet état qui nous flique en permanence,
00:27:29qui me dit quoi faire,
00:27:30qui ne me dit pas quoi faire.
00:27:31Par contre, pour mes impôts,
00:27:32ça, il n'y a pas de souci.
00:27:33Là, je sais ce que je dois faire
00:27:34et ils me le rappellent.
00:27:35Vous êtes enfant,
00:27:35vous êtes remonté aujourd'hui.
00:27:36Mais oui,
00:27:37mais en fait,
00:27:37c'est insupportable.
00:27:38Demain, je ne pourrais pas sortir
00:27:38parce qu'il y a des problèmes
00:27:39de sécurité.
00:27:40Je dois payer mes impôts,
00:27:41je ne peux plus fumer là.
00:27:41Et si vous avez un nourrisson
00:27:43à vos côtés...
00:27:44Mais ça, c'est une question
00:27:46d'éducation, excusez-moi.
00:27:47Mais ne pas fumer devant l'enfant,
00:27:48c'est une question d'éducation.
00:27:49Donc, vous voudriez...
00:27:50L'État est incapable
00:27:52d'éduquer nos enfants.
00:27:53Ce qui est problématique
00:27:54pour nos enfants...
00:27:55Et c'est à l'État
00:27:56d'éduquer les enfants ?
00:27:57L'éducation nationale.
00:27:58Non, mais les enfants,
00:27:59mais avant,
00:27:59il y a aussi les parents.
00:28:01C'est l'éducation nationale.
00:28:02C'est eux qui vont appeler ça.
00:28:04Oui, vous avez raison.
00:28:05Et je crois ce que veut dire
00:28:06Clélie,
00:28:06si je peux me permettre...
00:28:07Merci,
00:28:07Les adultes parfois fument
00:28:09devant des enfants,
00:28:10devant des poussettes.
00:28:11Et les parents...
00:28:11Mais ça, c'est un problème
00:28:13d'éducation.
00:28:13Je suis d'accord avec vous.
00:28:14Mais ça, c'est un problème
00:28:15d'éducation.
00:28:15Mais les parents eux-mêmes
00:28:16fument devant la poussette
00:28:16de leurs enfants.
00:28:17Mais ça, c'est un problème
00:28:17d'éducation de la part
00:28:19des parents.
00:28:20Et moi, ce qui me gêne,
00:28:22c'est qu'on a une éducation
00:28:24nationale qui s'effondre.
00:28:25Ça, c'est un problème.
00:28:26Le problème des enfants,
00:28:27des adolescents,
00:28:28c'est le cannabis
00:28:28qui les touche beaucoup plus
00:28:30que la cigarette.
00:28:31Et deux choses.
00:28:32On nous parle beaucoup
00:28:33du coût de la cigarette.
00:28:37La cigarette va être interdite.
00:28:38Là aussi, sur les plages,
00:28:40on en a beaucoup parlé.
00:28:41Dans les parcs,
00:28:41mais aussi aux abords
00:28:42des écoles.
00:28:43On est tous,
00:28:44pendant notre jeunesse,
00:28:45sortis du lycée
00:28:47ou du collège
00:28:47ou du lycée.
00:28:48Et on a dû traverser
00:28:50un nuage de fumée.
00:28:51On se souvient de ça.
00:28:52Mais les abords,
00:28:53c'est pareil.
00:28:53Vous allez fixer comment
00:28:54l'abord ?
00:28:55L'abord à partir du parking ?
00:28:57Oui, mais bon.
00:28:58Parce qu'après,
00:28:59on met des lois en place.
00:29:01C'est au maire,
00:29:01c'est au chef d'établissement
00:29:02de les mettre en place.
00:29:02Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:29:03On ne fait rien ?
00:29:03Il faut laisser les Français
00:29:05vivre un peu.
00:29:06Il faut toucher
00:29:07les vrais problèmes
00:29:08qui touchent les Français.
00:29:09C'est-à-dire que
00:29:10leurs enfants,
00:29:10malheureusement,
00:29:11m'attendent à plus en plus.
00:29:11Vous avez vu les conséquences
00:29:11sur la santé de la cigarette ?
00:29:13C'est un vrai problème quand même.
00:29:14Mais les conséquences de la santé,
00:29:15c'est le cannabis
00:29:16qui est de plus en plus facile à trouver.
00:29:17La cigarette également.
00:29:18C'est le côté facile à trouver.
00:29:20On nous parle aussi
00:29:20du coût de la cigarette.
00:29:21Il y en a d'autres.
00:29:21Mais la cigarette,
00:29:22elle rapporte énormément d'argent
00:29:23à l'État.
00:29:24Ça, il ne faut pas l'oublier aussi.
00:29:25Parce que ça,
00:29:25personne n'en parle.
00:29:26Les taxes,
00:29:26il n'est pas qu'il y a.
00:29:27Oui, mais pourtant,
00:29:28elle fait tout pour l'interdire.
00:29:29Vous voyez, c'est quoi ?
00:29:29Oui, vous savez,
00:29:30l'État,
00:29:30ce n'est pas la première fois
00:29:31qu'il est contradictoire.
00:29:32Et pour finir,
00:29:33vous n'allez pas aimer
00:29:34la comparaison.
00:29:36Ça, c'est mon problème.
00:29:36Si vous voulez,
00:29:37il y a un témoignage poignant.
00:29:42J'ai oublié le nom
00:29:43de cette dame
00:29:43de son enfant
00:29:44qui s'est fait tuer
00:29:45il y a quelques mois
00:29:45pour son téléphone.
00:29:46Le problème, il est là.
00:29:47Et ça, par contre,
00:29:48là, on ne fait rien.
00:29:48Et là, c'est un problème
00:29:49d'État de droit.
00:29:50Si, justement,
00:29:50on va en parler.
00:29:51Il y a eu un rapport
00:29:52qui a été miscelé.
00:29:53Je ne dis pas que vous n'en parlez pas.
00:29:53Je dis que l'État...
00:29:54Non, mais justement,
00:29:54mais ça tombe bien.
00:29:56Malheureusement,
00:29:56l'État, ce n'est pas vous.
00:29:58Malheureusement,
00:29:59heureusement, je ne sais pas.
00:30:00Mais non,
00:30:01vous me faites un tease,
00:30:02par contre,
00:30:02parce qu'on en parlera.
00:30:03Il y a un rapport
00:30:03qui a été remis
00:30:04sur, justement,
00:30:06l'usage des armes,
00:30:07notamment,
00:30:08et des armes blanches
00:30:09par les mineurs.
00:30:10Vous allez voir
00:30:11les prééconomisations.
00:30:12Promis,
00:30:12ça fait partie des débats.
00:30:13Avant cela,
00:30:14on va faire un détour
00:30:14par ce qui se passe
00:30:15au Proche-Orient
00:30:15avec vous,
00:30:16Yohann Uzaï.
00:30:17L'information est passée
00:30:18totalement inaperçue.
00:30:19Donc, votre édito ce matin.
00:30:21Donc, cette information
00:30:22qui est passée
00:30:22totalement inaperçue.
00:30:23Pourtant, selon vous,
00:30:24elle est capitale.
00:30:25Benyamin Netanyahou
00:30:25a annoncé avant-hier,
00:30:27mercredi,
00:30:28la mort du chef
00:30:28du Hamas à Gaza,
00:30:30Mohamed Sinoir,
00:30:31le frère de Sinoir.
00:30:34Oui, c'est vrai
00:30:36que personne n'en a parlé
00:30:37ou presque.
00:30:38Ceux qui l'ont fait,
00:30:38ils y ont consacré
00:30:39seulement quelques lignes
00:30:40ou quelques secondes.
00:30:41Mohamed Sinoir
00:30:42a été éliminé
00:30:43dans un centre de commandement
00:30:44et de contrôle du Hamas
00:30:45situé dans une infrastructure
00:30:47souterraine
00:30:48sous l'hôpital
00:30:49de Ranyounes.
00:30:50Le chef du Hamas
00:30:51se cachait
00:30:51sous un hôpital.
00:30:53Tiens donc,
00:30:53voilà qui nous rappelle
00:30:54que le Hamas
00:30:54se sert des infrastructures
00:30:56élémentaires
00:30:56comme les hôpitaux
00:30:58ou les écoles
00:30:58pour s'y abriter.
00:30:59Voilà qui nous rappelle
00:31:00surtout que
00:31:01l'armée israélienne
00:31:02ne bombarde pas
00:31:03les hôpitaux
00:31:03pour anéantir
00:31:04les centres médicaux
00:31:05et priver les Gazaouis
00:31:06de soins.
00:31:07Non,
00:31:08l'armée israélienne
00:31:08bombarde les hôpitaux
00:31:10parce que des membres
00:31:11du Hamas
00:31:11s'y cachent.
00:31:12Ne pas divulguer
00:31:13cette information
00:31:14c'est mentir
00:31:15par omission.
00:31:16C'est laisser croire
00:31:16qu'Israël mène une guerre
00:31:18contre les habitants
00:31:19de Gaza
00:31:19ce qui est évidemment faux.
00:31:21Israël mène une guerre
00:31:22contre le Hamas.
00:31:23Avoir connaissance
00:31:24de l'élimination
00:31:25du chef du Hamas
00:31:26c'est comprendre
00:31:27que les bombardements
00:31:28à Gaza
00:31:29sont toujours utiles
00:31:30et qu'ils ne visent pas
00:31:31des civils
00:31:31mais qu'ils visent bien
00:31:32les terroristes.
00:31:34Une autre information
00:31:36qui a été elle aussi
00:31:37passée sous silence
00:31:38pour vous Johan
00:31:38le Hamas
00:31:39qui serait parvenu
00:31:40à recruter
00:31:40ces derniers mois
00:31:41environ 10 000
00:31:42nouveaux membres.
00:31:43Oui,
00:31:43je l'ai moi-même
00:31:44découvert cette semaine
00:31:45en lisant le journal
00:31:46L'Opinion.
00:31:47Là encore,
00:31:47il est indispensable
00:31:48d'avoir connaissance
00:31:49de cette information
00:31:50pour comprendre
00:31:51qu'Israël
00:31:52n'est pas un état cruel
00:31:53et barbare
00:31:53comme veut bien le dire
00:31:55notamment la France insoumise.
00:31:56Car savez-vous
00:31:57comment ces 10 000
00:31:58nouveaux membres du Hamas
00:31:59ont été recrutés
00:32:00et payés ?
00:32:02Ils l'ont été
00:32:02grâce à l'argent récolté
00:32:04par la vente
00:32:05de l'aide humanitaire
00:32:06détournée par le Hamas.
00:32:07Vous comprenez maintenant
00:32:08pourquoi Israël
00:32:10ne voulait plus
00:32:10faire entrer
00:32:11de convois humanitaires
00:32:12dans la bande de Gaza
00:32:13parce qu'elle était
00:32:14systématiquement détournée
00:32:16par le Hamas
00:32:16puis revendue
00:32:17pour financer
00:32:18ses activités terroristes.
00:32:20Cachée volontairement,
00:32:21cette information
00:32:21revient à faire passer
00:32:23les victimes
00:32:23pour des coupables.
00:32:24C'est le peuple israélien
00:32:25et les habitants de Gaza
00:32:27qui sont victimes du Hamas.
00:32:29Les seuls coupables,
00:32:30ce sont les terroristes islamistes.
00:32:32Ce sont eux
00:32:32qui ont affamé
00:32:33les Gazaouis
00:32:34en détournant
00:32:35l'aide humanitaire.
00:32:35Israël n'avait
00:32:36dès lors pas d'autre choix
00:32:37que de couper les vivres.
00:32:39Avoir connaissance
00:32:39de ces informations
00:32:40est indispensable
00:32:41pour bien comprendre
00:32:42qu'il n'y a pas
00:32:43de génocide
00:32:44dans la bande de Gaza.
00:32:45Israël n'a jamais
00:32:46cherché à affamer
00:32:47les Gazaouis.
00:32:48Il y a à Gaza
00:32:49des civils
00:32:50qui sont des victimes
00:32:51collatérales
00:32:52de cette guerre
00:32:53déclenchée par le Hamas.
00:32:54C'est toujours important
00:32:55d'avoir toutes les versions
00:32:56et toutes les informations,
00:32:57vous nous le rappelez,
00:32:58pour comprendre une situation.
00:32:59Pourquoi est-ce que
00:33:00ces informations
00:33:01que vous nous avez données
00:33:02ne sont-elles pas reprises
00:33:03plus largement ?
00:33:04Mais parce que faire
00:33:04une large place
00:33:05à ces informations,
00:33:06Clélie reviendrait
00:33:07à reconnaître
00:33:08qu'Israël est victime
00:33:09et non coupable.
00:33:11Cela reviendrait
00:33:11à reconnaître
00:33:12que le génocide
00:33:13dont nous parle
00:33:14la France insoumise,
00:33:15mais aussi bien trop souvent,
00:33:17le service
00:33:17d'audiovisuel public
00:33:18est un mensonge.
00:33:20Cela reviendrait
00:33:21à reconnaître
00:33:21que le peuple israélien
00:33:22n'est pas le peuple
00:33:23barbare
00:33:24que décrivent
00:33:25les antisémites
00:33:26qui pullulent
00:33:26à l'extrême-gauche.
00:33:27Comprenez bien
00:33:28que pour cette extrême-gauche,
00:33:30les Juifs
00:33:30sont forcément
00:33:31les dominants,
00:33:32les oppresseurs.
00:33:33Ils ne peuvent pas
00:33:34être les victimes.
00:33:35L'antisémitisme
00:33:36des membres
00:33:36de l'extrême-gauche
00:33:38les pousse mécaniquement
00:33:39à ne voir
00:33:39que ce qui va
00:33:40dans le sens
00:33:41de leur idéologie.
00:33:42Mais les faits
00:33:43sont têtus
00:33:43et toute personne honnête
00:33:45et non habitée
00:33:45par la haine des Juifs
00:33:46est obligée
00:33:47de reconnaître
00:33:48que c'est bien
00:33:49le Hamas
00:33:49qui est coupable
00:33:50et responsable
00:33:51du sort
00:33:51de ces malheureux Gazaouis.
00:33:53Vous avez porté
00:33:53vos accusations.
00:33:55Je ne vais pas répondre.
00:33:57Je vais laisser
00:33:57Emmanuel Macron répondre.
00:33:58Vous avez vu
00:33:59ce qu'il avait dit
00:34:00sur ce qui se passe
00:34:02dans la bande de Gaza
00:34:02notamment.
00:34:03On va l'écouter.
00:34:05J'ai pu voir aussi,
00:34:07et plusieurs d'entre vous
00:34:08étiez à mes côtés,
00:34:09l'ensemble
00:34:10de l'aide humanitaire
00:34:12qui était stockée là,
00:34:13venant du monde entier,
00:34:15et bloquée
00:34:16par l'armée israélienne.
00:34:18Cette situation
00:34:19n'est pas acceptable.
00:34:20Et donc,
00:34:20s'il n'y a pas
00:34:21une réponse
00:34:21qui est à la hauteur
00:34:22de la situation humanitaire
00:34:23qui est apportée
00:34:24dans les prochaines heures
00:34:25et les prochains jours,
00:34:26bien évidemment
00:34:26qu'il faudra durcir
00:34:27la position collective
00:34:28et en tout cas
00:34:30appliquer ce qui est aussi
00:34:31les règles
00:34:32que nous nous sommes
00:34:32données à nous-mêmes,
00:34:33c'est-à-dire mettre
00:34:34un terme à des processus
00:34:36qui supposent
00:34:37le respect des droits
00:34:37de l'homme,
00:34:38ce qui n'est pas le cas
00:34:38aujourd'hui,
00:34:40et appliquer des sanctions.
00:34:41Comme d'ailleurs
00:34:41nous l'avons fait
00:34:42à titre individuel
00:34:43à l'égard,
00:34:43je le rappelle,
00:34:44des colons israéliens
00:34:45qui, de manière indistincte,
00:34:47ont tiré
00:34:47sur les populations
00:34:48civiles en Cisjordanie.
00:34:49Voilà,
00:34:50le président de la République
00:34:51depuis l'Asie
00:34:51qui souhaite des sanctions
00:34:52contre,
00:34:54et de durcir le tour
00:34:55en tout cas,
00:34:56contre Israël
00:34:57et ce qui se passe
00:34:57et les faits
00:34:58qui sont commis
00:34:59dans la bande de Gaza.
00:35:00Je voulais avoir
00:35:01également votre avis.
00:35:03Vous avez vu
00:35:03les termes employés
00:35:04par Emmanuel Macron,
00:35:06ce n'est pas la première fois,
00:35:07il en a employé d'autres,
00:35:08on l'écoutera
00:35:08d'ici un instant
00:35:10sur une solution
00:35:11peut-être
00:35:12pour le Proche-Orient.
00:35:14Vous savez qu'il y a
00:35:15une grande conférence
00:35:15qui va être organisée
00:35:16entre le 17 et le 20 juin aussi.
00:35:20On va en parler juste
00:35:21sur ce que nous a dit
00:35:22Yohann Husey,
00:35:23bien sûr,
00:35:23et sur les mots
00:35:24d'Emmanuel Macron.
00:35:26Vous,
00:35:26de quel côté
00:35:26vous vous situez-vous ?
00:35:27Madi Saïdi.
00:35:28Moi,
00:35:28je dois avouer
00:35:29que j'ai vraiment du mal
00:35:29à comprendre
00:35:30la position d'Emmanuel Macron
00:35:31parce que,
00:35:32d'ailleurs,
00:35:33c'est paradoxal,
00:35:34j'ai du mal à le comprendre
00:35:34mais c'est aussi
00:35:35dû en même temps.
00:35:36Emmanuel Macron,
00:35:37malheureusement,
00:35:38alors un coup
00:35:39c'est ceci,
00:35:39un coup c'est cela.
00:35:40Aujourd'hui,
00:35:41je trouve qu'on nomme
00:35:41pas les choses
00:35:42comme on devrait dénommer.
00:35:43Les otages,
00:35:43ils ont disparu,
00:35:44plus personne n'en parle,
00:35:45ce n'est pas très grave.
00:35:46Il l'a redit quand même
00:35:47à une manière.
00:35:47Oui,
00:35:48mais il le dit
00:35:48une fois sur deux.
00:35:50C'est plus tellement
00:35:50une condition...
00:35:51C'est une condition préalable
00:35:52en tout cas,
00:35:52tout d'accord.
00:35:53C'est plus tellement
00:35:53une condition
00:35:54pour la reconnaissance
00:35:56ni de...
00:35:57Déjà,
00:35:57pour le cesser le feu,
00:35:58on ne pose pas tellement
00:35:59de conditions
00:36:00sur la reconnaissance
00:36:01éventuelle
00:36:02de l'État palestinien.
00:36:04Là,
00:36:05aujourd'hui,
00:36:05évidemment,
00:36:05il nous parle
00:36:06de l'aide alimentaire
00:36:09qui est bloquée.
00:36:09Ce qui est vrai,
00:36:10sauf qu'on ne dit pas
00:36:11pourquoi il est bloqué.
00:36:12Et Yohann Zayl
00:36:13l'a très bien rappelé,
00:36:14les conditions sont celles-là.
00:36:15La vérité,
00:36:16c'est que malheureusement,
00:36:17en France,
00:36:17on n'entend qu'un seul discours
00:36:18et j'ai bien l'impression
00:36:19que c'est un discours
00:36:20pour plaire à une certaine
00:36:21partie de la population.
00:36:22Et je crois que dans un débat
00:36:24comme celui qu'on vit aujourd'hui
00:36:25sur la question sur Gaza,
00:36:27sur ce qui se passe en Israël,
00:36:28je pense que c'est important
00:36:29aussi de rappeler les faits
00:36:30et de tout dire
00:36:31pour que les Français
00:36:32puissent le comprendre.
00:36:32Et plus se faire une opinion.
00:36:33Oui, ça c'est important
00:36:34de ne pas éluder les informations.
00:36:36Et ne pas éluder les informations.
00:36:38Évidemment,
00:36:39il y a des victimes
00:36:42et c'est terrible
00:36:42d'une part et de l'autre.
00:36:44Évidemment,
00:36:45la question de l'aide humanitaire,
00:36:46elle est importante.
00:36:47Elle doit pouvoir
00:36:48accéder aux personnes.
00:36:50Néanmoins,
00:36:51la vérité,
00:36:51c'est qu'elle n'accède pas aux personnes.
00:36:52Elle n'accède pas.
00:36:54Et Israël est dans son bon droit
00:36:55d'agir comme il le fait.
00:36:57Rappelons que c'est lui
00:36:57qui a été attaqué le 7 octobre.
00:36:59Ça, on ne le dit plus jamais.
00:37:00Ça, on ne sait plus du tout.
00:37:01Vous discutez avec n'importe qui
00:37:02sur une terrasse de café.
00:37:03Ils ne savent plus
00:37:04pourquoi on en est là aujourd'hui
00:37:05puisque plus personne ne le dit.
00:37:06Mais il y a aussi une vérité.
00:37:07L'aide alimentaire est détournée
00:37:08et en plus pour financer
00:37:10quelque part le terrorisme.
00:37:11Bon droit,
00:37:12mais est-ce qu'elle doit aller
00:37:13jusque-là ?
00:37:14Jusqu'à ce qu'il se passe ?
00:37:15C'est toujours ça la question.
00:37:18La vérité,
00:37:19c'est qu'est-ce qu'elle doit aller
00:37:20jusque-là ?
00:37:21Qu'est-ce qu'elle a en face aussi ?
00:37:23C'est qu'à un moment,
00:37:24regardez,
00:37:25Israël accepte
00:37:26un cessez-le-feu.
00:37:28Aujourd'hui,
00:37:28ce n'est pas l'État d'Israël
00:37:30qu'elle refuse.
00:37:31Donc c'est vrai,
00:37:31est-ce qu'elle doit aller
00:37:32jusque-là ?
00:37:33Mais qu'est-ce qu'elle a
00:37:34en face d'elle ?
00:37:34Jusqu'où vont aussi
00:37:35les gens qu'elle a en face d'elle ?
00:37:37Quelles sont les proportionnalités ?
00:37:38Guylain Benassa.
00:37:39Ce qui est important
00:37:40avec ce que dit Emmanuel Macron,
00:37:42c'est de revenir,
00:37:44à mon avis,
00:37:44à la simplicité
00:37:45du macrodisme
00:37:46depuis 8 ans.
00:37:47Et sur cette position,
00:37:48c'est tragique.
00:37:49Emmanuel Macron n'a jamais
00:37:50été rien d'autre que gazeux.
00:37:51C'est l'esprit du temps.
00:37:52Et je disais...
00:37:53Gazeux, vous faites un jeu de mots
00:37:54exprès ?
00:37:55Emmanuel Macron est totalement gazeux.
00:37:57C'est-à-dire qu'en fait,
00:37:57il épouse l'esprit du temps.
00:37:58Il est liquide.
00:37:59Il n'a jamais rien eu d'autre
00:38:00que la liquidité.
00:38:01Il est l'antithèse de la solidité.
00:38:02Non, pas du tout.
00:38:03Je m'explique.
00:38:04Il y a un an et demi,
00:38:05j'étais ici,
00:38:06pas avec vous sur ce plateau,
00:38:07mais sur CNews.
00:38:08Et je disais à l'époque,
00:38:09sans parler du fond du climat
00:38:10et du conflit intrinsèque,
00:38:13je disais,
00:38:14Israël va perdre
00:38:14cette guerre médiatique
00:38:15quoi qu'il en soit
00:38:16parce que petit à petit,
00:38:18les médias vont être
00:38:18de l'autre côté.
00:38:19Qu'on le veuille ou non,
00:38:20c'est comme ça.
00:38:21Et Emmanuel Macron,
00:38:27Ensuite, il en parlait
00:38:27un peu moins.
00:38:28Et puis, il est intervenu
00:38:29trois heures à la télé
00:38:30pour être tout sauf clair de nouveau.
00:38:31Et maintenant, il nous dit
00:38:32vive un État d'Israël
00:38:34avec un État de Palestine
00:38:35pendant la reconnaissance
00:38:36d'un État de Palestine.
00:38:37Il n'a pas dit clairement tout ça.
00:38:38Il dit que c'est une solution
00:38:40qui est...
00:38:40Mais attendez,
00:38:41il n'a pas dit clairement
00:38:42et vous savez que dans ce...
00:38:42Il a basculé petit à petit
00:38:45de façon à épouser
00:38:46ce qui lui permet
00:38:47d'avoir le moins de problèmes
00:38:48en France.
00:38:49Dans les quartiers,
00:38:50sur la question de la sécurité,
00:38:51on sait très bien
00:38:52ce qui se joue
00:38:53sur le conflit
00:38:53de la Palestine.
00:38:54C'est peut-être une nécessité
00:38:55d'avoir la paix aussi sur place.
00:38:56Il faut bien trouver une solution.
00:38:57Mais ça veut dire
00:38:58qu'ici,
00:38:59s'attendre à autre chose
00:38:59de la part d'Emmanuel Macron
00:39:00est impossible.
00:39:01Il n'aura jamais de position claire.
00:39:03Il n'en a jamais eu.
00:39:04Il n'en aura pas demain.
00:39:05Ça ne changera pas
00:39:06jusqu'à son départ.
00:39:07Au moins, il est cohérent.
00:39:09Il est tristement cohérent.
00:39:11Et ensuite,
00:39:11ce qui m'a intéressé,
00:39:12ce que disait
00:39:12Yohann Uzay tout à l'heure,
00:39:13beaucoup m'a intéressé,
00:39:14c'est qu'il y a d'une part
00:39:16le fait qu'on ne parle pas
00:39:17du chef du Hamas qui est mort.
00:39:18On ne parle pas
00:39:24d'ici à l'instant,
00:39:24il y a 10 000 recrues.
00:39:2710 000.
00:39:28Ça veut dire qu'à chaque jour
00:39:29qui passe,
00:39:30il y a à la fois
00:39:30une guerre médiatique
00:39:31qu'Israël est en train de perdre.
00:39:32Je vous rappelle
00:39:32que l'Europe peut prendre
00:39:34des sanctions
00:39:34à l'égard d'Israël
00:39:35et Emmanuel Macron
00:39:36est l'européen par excellence.
00:39:37Oui, on l'a entendu.
00:39:37Et qu'à côté de ça,
00:39:38il y a cette question
00:39:39des recrues
00:39:40et donc du fait
00:39:40que ça ne s'arrêtera pas ainsi.
00:39:42Point barre.
00:39:42On va écouter justement
00:39:43de nouveau
00:39:44une déclaration
00:39:45d'Emmanuel Macron
00:39:46à ce sujet.
00:39:47Il parle de devoir moral
00:39:49envers les Palestiniens.
00:39:50Écoutez.
00:39:51La création d'un État palestinien
00:39:54consécutive
00:39:56à la libération des otages,
00:39:58à la démilitarisation du Hamas,
00:39:59à la non-participation du Hamas
00:40:01dans celui-ci,
00:40:02à la réforme
00:40:02de l'autorité palestinienne,
00:40:04mais d'un État palestinien
00:40:05qui reconnaîtra Israël
00:40:06son droit à vivre en sécurité
00:40:08et la création
00:40:09d'une architecture de sécurité
00:40:10dans toute la région
00:40:11sont le seul aboutissement
00:40:13souhaitable
00:40:14pour la sécurité de tous
00:40:16et le seul
00:40:16qui garantira la paix
00:40:17dans la région.
00:40:19Et donc,
00:40:19c'est pas simplement
00:40:20un devoir moral,
00:40:21mais une exigence politique
00:40:23et je crois aussi
00:40:24un vrai réalisme.
00:40:25Paix dans la région
00:40:26et sécurité
00:40:27de tous.
00:40:28Oui, je vous vois
00:40:29Guylain Benassar.
00:40:30Vous avez failli reprendre
00:40:31la parole,
00:40:32je vais la distribuer.
00:40:33C'est un vieux pieux,
00:40:34effectivement.
00:40:35Je rappelle juste
00:40:36qu'il y a une conférence
00:40:36à l'ONU
00:40:37du 17 au 20 juin,
00:40:38je le rappelle,
00:40:39à ce sujet-là.
00:40:39Comme d'habitude.
00:40:40Ce qu'il vient de dire,
00:40:41c'est un vieux pieux,
00:40:42effectivement.
00:40:42Il y en a eu une.
00:40:44palestinien,
00:40:45l'élimination du Hamas,
00:40:47c'est une condition
00:40:48importante.
00:40:51Et puis,
00:40:51revoir un peu
00:40:52avec aussi
00:40:53l'autorité palestinienne
00:40:54si elle est en capacité
00:40:55enfin de pouvoir
00:40:56s'occuper de son peuple
00:40:58parce qu'elle aussi,
00:40:59l'autorité palestinienne,
00:41:00elle a laissé
00:41:01en otage
00:41:02les Gazaouis.
00:41:04Moi,
00:41:05ce que je constate aussi
00:41:06par rapport à ça,
00:41:07c'est que malheureusement
00:41:07pour Israël,
00:41:08ils ont en phase 2
00:41:09un mouvement terroriste
00:41:12qui n'en a rien à faire
00:41:14de son peuple,
00:41:15des Palestiniens,
00:41:16puisque justement,
00:41:17ils n'hésitent pas
00:41:17à les livrer
00:41:18et à se servir d'eux
00:41:22comme boucliers.
00:41:23Donc,
00:41:23le problème
00:41:23qu'Israël a aujourd'hui,
00:41:25c'est avec qui
00:41:26elle va discuter.
00:41:27Et quand M. Macron
00:41:29tient ce discours,
00:41:30moi,
00:41:30j'ai envie de lui dire,
00:41:32effectivement,
00:41:32soyez un faiseur de paix,
00:41:34mais soyez-le réellement
00:41:35en voyant
00:41:35qui est réellement
00:41:36le coupable.
00:41:37Qui est la cause
00:41:38aujourd'hui
00:41:38de ce massacre
00:41:40et de cet état aussi
00:41:41qui se passe,
00:41:42de cette crise humanitaire
00:41:45qu'il y a aussi à Gaza.
00:41:47C'est le Hamas
00:41:47qui a perpétré
00:41:49l'attaque du 7 octobre
00:41:50contre des civils,
00:41:52des artisans de la paix.
00:41:53Il faut savoir
00:41:53que le kibbutz,
00:41:54c'était un kibbutz
00:41:55où il y avait
00:41:55des gens de gauche
00:41:56qui étaient pour la paix,
00:41:57qui travaillaient
00:41:57avec les Palestiniens,
00:41:58etc.
00:41:59Donc,
00:41:59à un moment,
00:41:59il faut voir
00:42:00qui est le coupable
00:42:02sans oublier
00:42:03effectivement
00:42:03la crise humanitaire
00:42:04terrible
00:42:05qui se passe aujourd'hui
00:42:06à Gaza
00:42:08et qui nous touche
00:42:09aussi.
00:42:10Mais qui est le coupable ?
00:42:12Qui est le coupable ?
00:42:13Et ça,
00:42:13il faut le dire.
00:42:14Et j'ai envie aussi
00:42:15qu'on puisse aussi
00:42:16appeler aussi
00:42:18aux États arabes
00:42:19qui aujourd'hui
00:42:20ont souvent
00:42:21utilisé la cause
00:42:23palestinienne
00:42:24à des fins intérieures
00:42:25pour aussi asseoir
00:42:27leur autorité.
00:42:28Aujourd'hui,
00:42:29eh bien,
00:42:29où ils sont réellement ?
00:42:31Parce qu'ils sont aussi
00:42:31responsables de ce chaos.
00:42:32Ils vont et qu'on vient
00:42:34et ils seront là,
00:42:34évidemment.
00:42:35Eh oui,
00:42:36j'ai envie de vous dire
00:42:37qu'ils soient réellement
00:42:39des faiseurs de paix.
00:42:40Parce qu'aujourd'hui,
00:42:41on a aussi des artisans
00:42:42de la haine,
00:42:43des faiseurs de haine.
00:42:44Quand je vois
00:42:45certains discours
00:42:46qui sont tenus
00:42:47contre les Juifs
00:42:49qui sont responsables
00:42:50de tout,
00:42:50il faut voir les...
00:42:51Moi,
00:42:51je suis effarée.
00:42:52Et quand...
00:42:53Et je voudrais juste
00:42:53répondre aussi à Guylain,
00:42:56moi,
00:42:56j'en ai marre
00:42:57qu'on dise
00:42:57qu'il a peur
00:42:58de ce qui va se passer
00:42:59dans les quartiers.
00:43:00Quand il y a eu
00:43:01le 7 octobre,
00:43:01quand il y a eu
00:43:02la réaction
00:43:02le 8 octobre
00:43:03d'Israël,
00:43:04est-ce qu'il y a eu
00:43:05des émeutes
00:43:05dans le quartier ?
00:43:06Absolument pas.
00:43:07Est-ce qu'il y a eu
00:43:08des émeutes ?
00:43:08Non.
00:43:09Donc aujourd'hui,
00:43:09il faut arrêter
00:43:10de prendre aussi en otage
00:43:11aujourd'hui les populations
00:43:12arabes et musulmanes
00:43:13qui vivent ici.
00:43:14Il est justement
00:43:14président de la République,
00:43:16il doit être au-dessus.
00:43:18Il aurait dû marcher
00:43:19après l'attaque
00:43:21du 7 octobre.
00:43:22Il aurait dû marcher
00:43:23avec nos compatriotes juifs.
00:43:25Il aurait dû marcher
00:43:26en appelé à l'unité,
00:43:27à la cohésion nationale.
00:43:28Excusez-moi,
00:43:29mais ça me met
00:43:29dans une colère
00:43:31pas possible.
00:43:32Je vous laisse répondre
00:43:32et puis ensuite,
00:43:33Paul-Antoine,
00:43:33qui ne s'est pas encore exprimé.
00:43:35À l'époque,
00:43:36il aurait dû y aller.
00:43:38Mais vous savez
00:43:38ce qu'a fait Macron ?
00:43:39Tout le monde en a parlé
00:43:40mais en off comme ça,
00:43:41au moment même
00:43:41où au lieu de marcher,
00:43:42à ce moment-là,
00:43:43il recevait le soir
00:43:44à l'Elysée
00:43:45Yacine Bellatar.
00:43:46Mais oui,
00:43:46mais voilà.
00:43:47Ce que j'ai dit par là,
00:43:48c'est que le même temps,
00:43:49à l'époque,
00:43:50quand on savait que Macron,
00:43:51au lieu d'aller marcher
00:43:52dans une marche
00:43:54à laquelle tout le monde
00:43:55l'attendait,
00:43:58sur le fait que ça n'a
00:43:59aucun sens d'attendre
00:44:00de Macron autre chose
00:44:01que 1, gagner du temps
00:44:02et de 2, épouser
00:44:04l'esprit du temps.
00:44:04Gagner du temps,
00:44:05vous voulez dire
00:44:05pour lui politiquement ?
00:44:07Aujourd'hui,
00:44:08tout le monde a compris.
00:44:08Vous mettez France,
00:44:092, France, 3,
00:44:09les chaînes publiques françaises.
00:44:11Tout le monde est pro-Gaza.
00:44:13C'est réglé.
00:44:14C'est inscrit maintenant
00:44:15dans une espèce
00:44:16d'ADN médiatique.
00:44:17Pourquoi voudriez-vous
00:44:18qu'Emmanuel Macron
00:44:18prenne le risque
00:44:19de dire autre chose
00:44:20que ce que son électorat
00:44:22naturel attend de lui ?
00:44:23On ne va pas se passer
00:44:24dans une analyse complète
00:44:26des programmes de la concurrence.
00:44:26C'est un rendez-vous
00:44:28avec l'histoire aussi.
00:44:29Parce que quand on est
00:44:30président de la République,
00:44:32sans père de la nation,
00:44:33excusez-moi l'expression,
00:44:33mais je l'aime bien
00:44:34cette expression,
00:44:35parce que quand je serai président,
00:44:36je pense que j'aimerais
00:44:36être la mère de la nation.
00:44:39Non, mais qui doit parler
00:44:40à son peuple.
00:44:41Non, mais sérieusement
00:44:42qu'il ne soit pas
00:44:43parlé à son peuple
00:44:44dans l'unité.
00:44:45Voilà, moi je trouve ça
00:44:46effarant ce qui se passe.
00:44:47On a fracturé encore plus
00:44:48la société.
00:44:49Nos compatriotes aujourd'hui,
00:44:50juifs,
00:44:51non mais c'est important.
00:44:52Non, j'aimerais laisser parler
00:44:53pour l'automne
00:44:53parce qu'après,
00:44:54on peut devoir passer
00:44:55en présibilité
00:44:56dans notre pays.
00:44:57Vous savez comment ça se passe
00:44:58en télévision,
00:44:59le temps est compté.
00:45:00Je suis un peu d'accord
00:45:01avec ce qu'il dit.
00:45:01Exprimez-vous.
00:45:02Emmanuel Macron,
00:45:02c'est beaucoup du
00:45:03en même temps.
00:45:04Oui, alors ça,
00:45:05c'est pas nouveau.
00:45:05Sur la deuxième partie
00:45:06de son discours,
00:45:06je suis assez d'accord
00:45:07avec lui.
00:45:08Moi, je pense qu'il faut
00:45:09une solution à deux États,
00:45:10ça c'est une évidence,
00:45:10mais ce n'est pas
00:45:11depuis le 7 octobre.
00:45:12C'était déjà le cas avant.
00:45:13Pourquoi il ne reconnaît
00:45:14pas l'État de Palestine
00:45:15maintenant ?
00:45:15Qu'est-ce qu'il attend ?
00:45:16Et ensuite, excusez-moi,
00:45:17mais quand il parle
00:45:25et il n'y a pas eu
00:45:26d'élection,
00:45:26je ne sais pas si on peut
00:45:27appeler ça un président,
00:45:28il est subventionné,
00:45:29grassement subventionné
00:45:30par l'Union européenne.
00:45:32Donc, pour moi,
00:45:33il faut reconnaître
00:45:34l'État palestinien très bien,
00:45:35mais ça ne va pas non plus
00:45:35régler tous les problèmes.
00:45:36Il ne faut pas croire
00:45:36que ça va régler tous les problèmes.
00:45:37Peut-être un début.
00:45:38C'est un début, je pense
00:45:39que c'est un début,
00:45:40ça c'est sûr.
00:45:41Au moins sur le court terme
00:45:42et puis après,
00:45:42voir comment ça va.
00:45:43Pour répondre à une de vos questions aussi,
00:45:44excusez-moi,
00:45:45et c'est malheureux,
00:45:45je suis français
00:45:46et c'est extrêmement triste,
00:45:47mais la voix aujourd'hui
00:45:48de la France
00:45:48par Emmanuel Macron
00:45:49ou par son ministre
00:45:50des Affaires étrangères,
00:45:51c'est zéro.
00:45:52Et ça, c'est problématique.
00:45:53Je ne vous dis pas
00:45:53que j'en suis content,
00:45:54mais il faut le comprendre aussi,
00:45:56ça c'est zéro.
00:45:57Donc, si vous voulez,
00:45:57ce que dit Emmanuel Macron,
00:45:59je crois qu'il n'y a plus grand monde.
00:46:00Encore une fois,
00:46:01malheureusement,
00:46:01j'en suis vraiment pas ravi
00:46:02parce que je suis français
00:46:03et voir la France
00:46:04qui s'effondre comme ça
00:46:05à l'international,
00:46:06ça me rend triste.
00:46:06Mais justement,
00:46:07vous ne trouvez pas
00:46:07que là,
00:46:08il a pris une sorte d'ampleur
00:46:09à la faveur de la...
00:46:12Moi, j'en rêve de ça.
00:46:16Mais il prend quand même
00:46:17une épaisseur
00:46:18sur l'international.
00:46:20Sur la guerre en Ukraine,
00:46:21sur cette crise au prochain réan.
00:46:23En fait, il parle beaucoup,
00:46:24mais il n'y a pas les actes.
00:46:25Déjà, il y a un an...
00:46:25C'est plusieurs réunions,
00:46:26il est quand même à la manœuvre.
00:46:27Vous ne pouvez pas dire
00:46:28qu'il n'est pas à la manœuvre,
00:46:29mais il a repris.
00:46:29Ça, c'est des réunions
00:46:30qui nous comptent une fortune
00:46:31mais qui ne font rien
00:46:31dans la réalité.
00:46:32Il y a un an,
00:46:33il nous dit
00:46:33je vais arrêter
00:46:34de livrer des armes à Israël.
00:46:36Bon, il ne le fait pas.
00:46:37Ensuite, il dit,
00:46:37il y a deux semaines,
00:46:38il dit
00:46:38la reconnaissance
00:46:39de l'État de Palestine,
00:46:40c'est une évidence,
00:46:41on va le faire.
00:46:42Toujours pas fait.
00:46:42Là, il nous dit
00:46:43ça va se faire ceci, cela.
00:46:45Mais il est quand même
00:46:45à la manœuvre avec l'ONU.
00:46:49Sur l'Ukraine,
00:46:50vous ne pouvez pas dire
00:46:50qu'il n'a pas initié
00:46:51des choses avec les Européens ?
00:46:52Ah bon, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:46:54Il a continué
00:46:55à la réalité des voyages.
00:46:56On va voir,
00:46:57mais pour être présent
00:46:57vis-à-vis des États-Unis
00:46:59pour que ça ne soit pas
00:47:00réunis comme soi.
00:47:01Pour que la parole
00:47:02justement de la France
00:47:03porte.
00:47:03Non, mais attendez,
00:47:03il s'agit de tout faire
00:47:09sauf s'occuper des problèmes.
00:47:10Donc lorsqu'il s'agit
00:47:11de prendre l'avion,
00:47:12d'aller à des conférences
00:47:12à des sommets
00:47:13et de se mettre d'accord
00:47:14avec des gens,
00:47:15là, il y a tout.
00:47:15On lui reprocherait
00:47:16de ne pas le faire.
00:47:17Non, mais attendez,
00:47:18sur l'Ukraine,
00:47:19comme sur ces questions-là,
00:47:20il ne tranche pas.
00:47:21Un, il propose des choses
00:47:22qu'en réalité,
00:47:23on ne sait pas
00:47:23si ça va se faire ou non
00:47:24et d'autre part,
00:47:25attendez,
00:47:25le financement de tout ça,
00:47:27c'est jamais clair.
00:47:28On ne sait pas
00:47:28comment c'est financé.
00:47:29Rien n'est jamais clair.
00:47:30Jamais.
00:47:30Allez, je vous trouve
00:47:32assez dur là-dessus.
00:47:33Une pub,
00:47:34on se retrouve juste après.
00:47:35On en a déjà
00:47:37un petit peu parlé.
00:47:37On a évoqué
00:47:38cette question
00:47:38des armes,
00:47:39des violences
00:47:40par armes blanches
00:47:40pour les mineurs.
00:47:42Il y a eu un rapport
00:47:42là-dessus.
00:47:43Quelles sont les solutions
00:47:43préconisées ?
00:47:44Est-ce qu'elles seront
00:47:45à la hauteur de l'enjeu ?
00:47:46On en parle juste après.
00:47:5211h30,
00:47:52on fait un point
00:47:53sur l'actualité.
00:47:53Le flash,
00:47:54Barbara Durand.
00:47:55Avis aux fumeurs,
00:47:56la cigarette à la plage,
00:47:58dans les parcs
00:47:58ou près des écoles,
00:48:00c'est bientôt terminé.
00:48:01Le gouvernement
00:48:02va mettre en oeuvre
00:48:02le 1er juillet
00:48:03une interdiction
00:48:04promise fin 2023.
00:48:07Celle-ci ne concerne pas
00:48:08les terrasses de café,
00:48:09ne vaut pas non plus
00:48:10pour les cigarettes électroniques.
00:48:12Le nom de respect
00:48:12de cette règle
00:48:13pourra engendrer
00:48:14une contravention
00:48:15de 4e classe,
00:48:16soit 135 euros
00:48:18d'amende.
00:48:19Dans l'enquête
00:48:19sur les enlèvements
00:48:20liés aux crypto-monnaies,
00:48:2125 personnes
00:48:22vont être présentées
00:48:23aujourd'hui
00:48:24à des juges d'instruction.
00:48:25Les magistrats
00:48:26doivent décider
00:48:27de la mise en examen
00:48:28ou non
00:48:28de ces suspects.
00:48:30Depuis le début
00:48:30de l'année,
00:48:31plusieurs kidnappings
00:48:32ou tentatives
00:48:33d'enlèvement
00:48:34ont défrayé
00:48:35la chronique en France.
00:48:36Enfin,
00:48:36la reconnaissance
00:48:37d'un État palestinien
00:48:38est un devoir moral,
00:48:39une exigence politique.
00:48:41Déclaration
00:48:41d'Emmanuel Macron
00:48:42en conférence
00:48:43de presse
00:48:43à Singapour.
00:48:44Le président français
00:48:45a également affirmé
00:48:46que les Européens
00:48:47devaient durcir
00:48:48la position collective
00:48:49contre Israël
00:48:50s'il n'y a pas
00:48:51une réponse
00:48:51à la hauteur
00:48:52de la situation humanitaire
00:48:53dans les prochains jours
00:48:54dans la bande de Gaza.
00:48:56Une conférence
00:48:56sur le sujet
00:48:57est prévue à l'ONU
00:48:58le 18 juin prochain.
00:49:01Merci beaucoup
00:49:01Barbara.
00:49:02C'est un rapport
00:49:03qui fait beaucoup parler
00:49:05dont j'aimerais
00:49:05que l'on débatte
00:49:07à présent.
00:49:08Il a été commandé
00:49:10après la mort
00:49:10de Lorraine.
00:49:11Je ne sais pas
00:49:11si vous vous souvenez
00:49:11de cette jeune fille
00:49:12qui a perdu la vie
00:49:13dans sa classe à Nantes.
00:49:14Elle avait été tuée
00:49:15par un autre adolescent.
00:49:16Le sujet qui revient
00:49:16c'est bien sûr
00:49:18la violence des mineurs,
00:49:20des enfants,
00:49:20adolescents,
00:49:21de plus en plus jeunes.
00:49:22Et puis,
00:49:23les armes blanches
00:49:24le couteau,
00:49:25notamment un fléau.
00:49:26Alors,
00:49:27un rapport a été commandé.
00:49:29Il y a des recommandations
00:49:30qui suivent ce rapport.
00:49:31Il a été remis
00:49:32en tout cas
00:49:32par François Bayrou
00:49:34et il est arrivé
00:49:35sur son bureau
00:49:35mercredi soir.
00:49:36Avant d'en débattre,
00:49:37on fait le point
00:49:38avec Mathieu Devez.
00:49:41Le 24 avril dernier
00:49:42à Nantes,
00:49:43Lorraine,
00:49:44une adolescente de 15 ans
00:49:45est tuée
00:49:45de 57 coups de couteau
00:49:47par un de ses camarades
00:49:48de classe.
00:49:49Elle est l'une
00:49:49des dernières victimes
00:49:50d'agressions
00:49:51à l'arme blanche
00:49:52commises par d'autres mineurs.
00:49:53Un fléau qui touche
00:49:54toute la France,
00:49:55selon la vice-présidente
00:49:56de l'Assemblée nationale,
00:49:57Naïma Mouchou,
00:49:58qui a remis un rapport
00:49:59sur le sujet
00:50:00au Premier ministre.
00:50:01Elias,
00:50:02Enzo,
00:50:02Lorraine,
00:50:03Yanis,
00:50:04Sekou,
00:50:05Mathis,
00:50:05Inès et tant d'autres,
00:50:07tous tués par armes blanches.
00:50:08Ce ne sont pas
00:50:09des faits divers,
00:50:10c'est une violence
00:50:10qui est en train
00:50:11de se banaliser.
00:50:12Selon elle,
00:50:13depuis 2016,
00:50:1420% des mises en cause
00:50:15porteurs d'une arme
00:50:16sont des mineurs.
00:50:17Cela représente
00:50:183000 jeunes par an
00:50:19interpellés
00:50:19avec une arme blanche.
00:50:20L'une d'entre elles
00:50:21est particulièrement
00:50:22pointée du doigt
00:50:23dans le rapport.
00:50:24Le couteau zombie,
00:50:25une lame longue,
00:50:27courbée ou dentelée.
00:50:28Un objet de mort,
00:50:30aux allures de gadgets,
00:50:31inspirés des jeux vidéo,
00:50:32accessibles à tous
00:50:33sans aucun contrôle.
00:50:35Nous demandons
00:50:35leur interdiction
00:50:36et la vérification
00:50:37systématique de l'âge
00:50:38pour toute commande.
00:50:39certaines de ces armes
00:50:41sont en effet
00:50:41accessibles en un clic
00:50:43et coûtent moins
00:50:44de 4 euros.
00:50:45Le rapport recommande
00:50:46également le déploiement
00:50:47obligatoire de la
00:50:48vidéosurveillance
00:50:49à l'entrée
00:50:49et dans l'enceinte
00:50:51des établissements
00:50:51scolaires.
00:50:52C'est vrai que ce couteau
00:50:54fait froid dans le dos
00:50:56évidemment.
00:50:57Alors vous avez vu
00:50:58interdiction à la vente
00:50:58directe ou en ligne,
00:51:00traquer évidemment
00:51:01aussi les ventes
00:51:02de ces couteaux
00:51:03de celui-là
00:51:03et d'autres d'ailleurs
00:51:04sur les réseaux sociaux.
00:51:06Renforcer les vidéos
00:51:07surveillances,
00:51:08renforcer la réponse
00:51:09pénale,
00:51:10les expertises
00:51:11psychologiques,
00:51:11psychiatriques aussi.
00:51:13Est-ce que cet arsenal
00:51:14qui est mis en place
00:51:15vous semble à la hauteur
00:51:16de l'enjeu ?
00:51:17Je commence par ce côté
00:51:17un peu de la table.
00:51:18Paul-Antoine.
00:51:20Oui, tant mieux
00:51:21mettons ça en place
00:51:22maintenant.
00:51:24La vraie solution
00:51:25n'est pas là.
00:51:25Le cœur du problème
00:51:26n'est pas là.
00:51:26Dites-nous si vous l'avez fait.
00:51:27En fait, à la lecture
00:51:28de ce qui est dit,
00:51:29on a l'impression
00:51:29que le problème
00:51:30c'est le couteau.
00:51:31Oui, effectivement.
00:51:32C'est vrai que...
00:51:33Oui, mais...
00:51:33C'est pas le couteau
00:51:37qui se lève
00:51:37et qui va tuer quelqu'un.
00:51:38Effectivement,
00:51:39le couteau est une arme.
00:51:39Je ne dis pas du tout
00:51:40le contraire.
00:51:41Mais encore une fois,
00:51:42on est à côté de la plaque.
00:51:43Le problème,
00:51:43ce n'est pas le couteau.
00:51:44Le problème,
00:51:44c'est pourquoi
00:51:45il y a des jeunes
00:51:46qui font ça.
00:51:47Donc, il y a...
00:51:47Là, je rejoins pour une fois
00:51:48le président de la République
00:51:49qui avait parlé...
00:51:50Non, mais attendez.
00:51:52Je ne dis pas que c'est tout.
00:51:53Lui avait dit
00:51:53que ça expliquait tout le problème.
00:51:54Il y a un problème
00:51:55avec les jeux vidéo
00:51:56qui sont de plus en plus violents.
00:51:56Les films aussi.
00:51:57Non, non, attendez.
00:51:58Non, non, non.
00:51:59Je ne dis pas que c'est tout.
00:52:00Je ne dis pas
00:52:02que c'est tout le problème.
00:52:03Mais c'est une partie
00:52:05du problème.
00:52:06On se tombe dessus.
00:52:06Une petite partie du problème.
00:52:07Mais c'est une petite...
00:52:08Ce que je veux dire,
00:52:08c'est qu'il y a plein de problèmes.
00:52:10Il y a un gros problème
00:52:11qui est la justice.
00:52:12Pour moi,
00:52:12c'est le problème majeur.
00:52:14Il y a que les gens,
00:52:16maintenant,
00:52:16il n'y a plus de vraies sanctions.
00:52:18Après,
00:52:19dans un cas
00:52:20où un gamin
00:52:20de 14-15 ans
00:52:21fait ça,
00:52:22ce n'est pas que
00:52:22un problème de justice.
00:52:23Parce que même si derrière,
00:52:24il va 10 ans, 15 ans
00:52:25dans des centres fermés,
00:52:28il a commis le crime.
00:52:30Il y a un problème avant.
00:52:31Mais là,
00:52:32encore une fois,
00:52:32le rapport,
00:52:33pour moi,
00:52:33j'ai le sentiment
00:52:33qu'on est à côté de la plaque.
00:52:35Ce ne sont pas
00:52:35des mauvaises préconisations
00:52:38qu'on les mette en place.
00:52:39Mais pour moi,
00:52:40ce n'est malheureusement
00:52:41pas ça qui va arriver.
00:52:42Après,
00:52:42si ça sauve une vie,
00:52:43c'est déjà ça.
00:52:44Ce serait énorme.
00:52:45Mais ça ne va pas.
00:52:45En fait,
00:52:46il faut prendre le problème
00:52:47à la racine.
00:52:47Et on a une classe politique
00:52:49qui est incapable
00:52:50de prendre
00:52:50tous les problèmes
00:52:52à la racine.
00:52:53On parlait avant
00:52:53du match de foot.
00:52:55Ils sont incapables
00:52:55de prendre le problème
00:52:55à la racine.
00:52:58Ils sont incapables
00:52:58de prendre le problème
00:52:59à la racine.
00:53:00C'est le cas surtout.
00:53:01Non, mais surtout,
00:53:02ce que je voulais dire,
00:53:03ce n'était pas surtout,
00:53:04mais avant tout,
00:53:05en tout cas,
00:53:06il me semblait,
00:53:08moi,
00:53:08j'ai vérifié quand même
00:53:09qu'on n'avait pas le droit
00:53:10d'aller dans une école
00:53:11avec un couteau.
00:53:12Il y a beaucoup de parties.
00:53:13Là,
00:53:14on veut interdire
00:53:15et on fait changer
00:53:17de catégorie
00:53:18certaines armes.
00:53:19Mais visiblement,
00:53:19quand on voit l'arme,
00:53:20tant mieux peut-être
00:53:21parce que ce n'est pas une...
00:53:22Bien sûr.
00:53:22Voilà,
00:53:22ça fait peur.
00:53:24Ce genre qui a été tué,
00:53:25Elias,
00:53:25c'est une machette zombie.
00:53:27Oui,
00:53:27vous imaginez un peu.
00:53:28Donc,
00:53:29là,
00:53:29ça veut dire
00:53:30qu'on redemande
00:53:31une loi
00:53:32ou des mesures,
00:53:33en tout cas,
00:53:34mais elles existent déjà.
00:53:36Il faudrait peut-être,
00:53:37c'est la question
00:53:37que je vous pose,
00:53:38en tout cas,
00:53:38faire appliquer
00:53:39ce qui existe
00:53:40et qu'on trouverait
00:53:41déjà des vies.
00:53:42Oui,
00:53:42non,
00:53:42mais encore une fois,
00:53:44j'ai l'impression,
00:53:45enfin,
00:53:46je constate
00:53:47qu'il y a encore
00:53:48du tabou
00:53:48à nommer les choses.
00:53:49Vous pensez
00:53:50qu'il y a un tabou ?
00:53:51Oui,
00:53:52parce que par exemple...
00:53:52Même avec ce rapport,
00:53:53justement,
00:53:53il est nomme quand même.
00:53:54Sans tabou,
00:53:55parce que justement,
00:53:56on sauve des vies humaines
00:53:57pour moi,
00:53:58en n'étant pas dans le tabou,
00:54:00en n'étant pas dans ce...
00:54:02Toujours ce même discours,
00:54:03attention,
00:54:03il ne faut pas stigmatiser.
00:54:04Oui,
00:54:04mais là,
00:54:04il y a eu un rapport
00:54:05qui a justement été commandé,
00:54:06ça veut dire qu'ils ont quand même
00:54:07pris la mesure.
00:54:08Qui est le profil
00:54:09de ces gamins
00:54:10qui tiennent des couteaux,
00:54:11qui sont embrigadés
00:54:13dans les Rx ?
00:54:14Qui sont ces gamins
00:54:15qui sont dans les agressions ?
00:54:17Qui sont-ils ces gamins ?
00:54:18Moi,
00:54:18je veux le savoir.
00:54:19Moi,
00:54:19je sais,
00:54:20par mon métier,
00:54:21que la majorité,
00:54:22c'est des enfants,
00:54:23des jeunes,
00:54:23issus des quartiers.
00:54:25C'est une réalité,
00:54:26malheureusement.
00:54:27À un moment,
00:54:27il faut qu'on interroge aussi,
00:54:29un,
00:54:29la place des parents,
00:54:30le rôle et la responsabilité
00:54:31des parents,
00:54:32et deux,
00:54:33et arrêter avec cet argument
00:54:34des vidéos.
00:54:35Ce n'est pas vrai.
00:54:36Là,
00:54:37il n'a pas été mis en...
00:54:37Il est cité,
00:54:39mais il n'a pas été mis en avant.
00:54:39Dans les quartiers,
00:54:41on regarde peu les jeux vidéo,
00:54:43donc il faut arrêter avec ça
00:54:44et nommer la réalité
00:54:45parce qu'encore une fois,
00:54:47mal nommé les choses,
00:54:48on rajoute au malheur du monde.
00:54:49Et moi,
00:54:49je suis pour qu'on dise les choses
00:54:50parce qu'on peut sauver des gamins
00:54:52justement de cette tendance
00:54:54à agresser
00:54:56et à utiliser des coutos.
00:54:57Donc là,
00:54:57traquer les ventes...
00:54:58Et on protège aussi les victimes
00:55:00et on protège aussi les victimes.
00:55:03Et je voudrais juste souligner une chose.
00:55:04Aujourd'hui,
00:55:05on a un phénomène
00:55:05où les gamins,
00:55:07dans le cadre
00:55:07des rixes entre bandes,
00:55:11ils cachent les couteaux
00:55:12dans des tiers lieux,
00:55:13donc même pas chez eux,
00:55:15pour pouvoir aller se donner rendez-vous.
00:55:17Je ne vous dis pas le lieu
00:55:18que j'ai découvert dernièrement.
00:55:20Ça fait vraiment froid au dos
00:55:22et pour après aller chercher ces armes-là
00:55:24pour pouvoir aller se bagarrer.
00:55:26C'est un phénomène
00:55:27qu'il faut prendre,
00:55:28encore une fois,
00:55:29dans le souci,
00:55:30en tout cas le souci,
00:55:31de sauver des vies humaines
00:55:32et de sauver des gamins
00:55:33de cette délinquance.
00:55:34Il y a une prise de conscience,
00:55:35ce rapport le prouve.
00:55:36Et des préconisations.
00:55:38Heureusement,
00:55:38parce que ça fait tellement longtemps
00:55:39que ça dure
00:55:39et les jeunes sont de plus en plus violents.
00:55:41Et je suis tout à fait d'accord
00:55:42avec ce qui vient d'être dit,
00:55:44c'est que moi,
00:55:44je pense que la base,
00:55:45c'est l'éducation.
00:55:46Et l'éducation,
00:55:47elle revient aux parents.
00:55:48Pourquoi est-ce que les gamins,
00:55:49aujourd'hui,
00:55:49sont de plus en plus violents ?
00:55:50Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:55:51quand on a un conflit,
00:55:52au lieu d'aller discuter
00:55:53ou même faire comme ça,
00:55:54c'est toujours fait,
00:55:55une petite bagarre
00:55:56et c'est terminé,
00:55:56ils vont chercher des armes.
00:55:58Et malheureusement,
00:55:59nos politiques,
00:56:00ils sont plus sur un discours
00:56:01« Ah ben, c'est Internet,
00:56:03c'est des réseaux sociaux. »
00:56:03Non, là, c'est pas vrai.
00:56:04C'est pas ce qui est marqué
00:56:05sur ce rapport.
00:56:06Trop souvent, on le dit.
00:56:08Peut-être que ce rapport
00:56:09n'est pas à la hauteur,
00:56:09mais au moins,
00:56:10il prend les choses aux causes
00:56:11et il y a des recommandations.
00:56:12Oui, vous avez raison.
00:56:12On le sait depuis longtemps.
00:56:14C'est pas juste
00:56:14les réseaux sociaux et l'Internet.
00:56:16Évidemment,
00:56:16ça a le mérite d'être fait,
00:56:18mais la vérité,
00:56:19c'est qu'est-ce que ça va faire
00:56:20l'efficacité de ce rapport
00:56:22en réalité ?
00:56:23C'est toujours la question, oui.
00:56:24La vérité,
00:56:24c'est que ces armes,
00:56:25elles ont toujours existé.
00:56:26Les jeunes se débrouillent,
00:56:27vous inquiétez pas pour les trouver,
00:56:28ils se débrouilleront toujours
00:56:29pour en trouver.
00:56:30Et je crois qu'il y a
00:56:30un problème fondamental,
00:56:31c'est sur l'éducation
00:56:32de nos enfants
00:56:33et des questions de sécurité.
00:56:34Tant qu'on n'aura pas réglé ça,
00:56:35pensez que le problème
00:56:36est un couteau.
00:56:37Et souvent, malheureusement,
00:56:39on a l'impression
00:56:40que c'est le couteau qui tue.
00:56:41Non, c'est pas là.
00:56:42C'est la main.
00:56:43Non, non, non.
00:56:44Non, mais c'est la main
00:56:45qui prend le couteau
00:56:46et qui tue.
00:56:46Donc, je pense que le problème,
00:56:47il est là.
00:56:48Alors, évidemment,
00:56:48c'est très bien.
00:56:49Alors, ce rapport a son mérite
00:56:50de nommer des choses
00:56:51qu'honnêtement,
00:56:52on savait déjà.
00:56:53Alors, évidemment,
00:56:54se reclassifier les armes,
00:56:56ça, c'est une bonne chose
00:56:56parce qu'évidemment,
00:56:57il y a quand même des armes
00:56:58qui font froid dans le dos.
00:57:00Mais je crois que le problème
00:57:00fondamental, c'est d'abord
00:57:01l'éducation
00:57:02et la question de sécurité.
00:57:03Et comme elle l'a dit justement
00:57:04dans les quartiers,
00:57:05les gamins,
00:57:06ils passent pas leur temps
00:57:07sur les consoles,
00:57:08peut-être le soir.
00:57:09C'est vraiment un phénomène
00:57:15comme le Danemark,
00:57:16ma chère Kelly.
00:57:16Le Danemark,
00:57:17Clélie,
00:57:19le Danemark le fait.
00:57:20Quand vous étiez hier,
00:57:22vous avez pris le fait.
00:57:23Les lycéens hier,
00:57:24c'est parti.
00:57:25Vous avez regardé,
00:57:26ben voilà,
00:57:26ça m'est resté.
00:57:29Le truc.
00:57:29Oui, non,
00:57:30alors, attendez,
00:57:30parce que vous me trouvez,
00:57:31le Danemark...
00:57:32Ah oui, le Danemark
00:57:33a mis en place
00:57:35une politique drastique
00:57:36en ce qui concerne les parents.
00:57:37Tous les parents
00:57:38d'enfants délacants,
00:57:39les allocations familiales
00:57:41sont retirées.
00:57:42Il y a une obligation
00:57:43de suivre aussi
00:57:44un protocole.
00:57:47Expulsion des légements.
00:57:48Alors, je n'ai pas des chiffres
00:57:49parce que concrètement,
00:57:50ça a des effets sur le terrain.
00:57:51Toutes les choses
00:57:51étant égales par ailleurs,
00:57:52c'est toujours difficile
00:57:53de comparer la France,
00:57:54notamment au Danemark
00:57:56en termes de taille.
00:57:57J'invite nos téléspectateurs
00:57:58à lire l'excellent rapport
00:58:00de Fondapol
00:58:00sur justement les politiques
00:58:01qui ont été mises en place
00:58:02au Danemark
00:58:03et qui ont des résultats.
00:58:05Oui, Guilherme.
00:58:06Quand même, tout de même,
00:58:07vu le tweet
00:58:07que vous passiez tout à l'heure
00:58:08ou l'extrait...
00:58:09Lequel ?
00:58:09Je ne sais pas,
00:58:10il y avait le mot jeu vidéo
00:58:11qui était utilisé quand même.
00:58:11Ah oui, bien sûr,
00:58:12mais je ne dis pas
00:58:14qu'il n'a pas été mentionné.
00:58:15Merci.
00:58:18Je disais simplement
00:58:19que comme d'habitude,
00:58:20il y a quand même
00:58:20un léger petit paravent
00:58:21qu'on utilise toujours.
00:58:22C'est-à-dire...
00:58:23Non, qu'on note
00:58:23qu'on dit qu'il y a des phénomènes
00:58:25sur les réseaux sociaux,
00:58:25ce qui est vrai.
00:58:26Vous ne pouvez pas le nier
00:58:27sur les violences
00:58:27des jeux vidéo,
00:58:28ce qui est vrai.
00:58:29Mais après,
00:58:29il y a d'autres choses
00:58:29dans ce rapport aussi.
00:58:30C'est de la tarte à la crème
00:58:31utilisée.
00:58:33Oui, peut-être.
00:58:33Mais ça, médiatiquement,
00:58:34c'est un désastre.
00:58:35C'est la tarte à la crème
00:58:36qu'on n'a pas depuis 30 ans
00:58:37pour faire dire...
00:58:38Bon, ce n'est pas
00:58:38ce qu'on a retenu, nous.
00:58:39Non, non, mais attendez.
00:58:40Mais il faut arrêter
00:58:41cette musique.
00:58:41Il faut aller à la racine.
00:58:42La racine, c'est que,
00:58:43un, on a un rapport.
00:58:45Je voudrais voir
00:58:45qu'est-ce qu'on va faire
00:58:46du rapport.
00:58:46Ben voilà.
00:58:47Ben rien.
00:58:48Merci.
00:58:49C'est-à-dire que le rapport
00:58:49égale...
00:58:50Non, mais excusez-moi.
00:58:51Non, mais on ne fait
00:58:51jamais rien des rapports.
00:58:52Mais heureusement,
00:58:53mais ça a l'air de son rapport.
00:58:54Je vide.
00:58:55La semaine dernière,
00:58:56on a eu un rapport
00:58:58sur les frères musulmans
00:58:59qui a donné naissance
00:59:00à un tollé de dingue
00:59:02alors que la moitié
00:59:03des choses qui sont sorties,
00:59:04tout le monde le savait.
00:59:05On s'en doutait.
00:59:06Et qu'est-ce qu'on va faire ?
00:59:07On va attendre
00:59:07le nouveau rapport
00:59:08dans deux ans
00:59:09qui va nous dire
00:59:09qu'on n'a pas fait
00:59:10ce qu'il fallait
00:59:10dans le rapport N
00:59:12ou H-12.
00:59:13Donc, on aura un rapport
00:59:14H-24 et A-2.
00:59:16C'est ce qu'on fait
00:59:16depuis 40 ans.
00:59:17C'est un changement produit.
00:59:18Peut-être que ça va changer.
00:59:19Peut-être.
00:59:20Je dis juste qu'en général,
00:59:21vous savez, malheureusement,
00:59:22quand ça n'a pas marché
00:59:23et qu'on suit la ligne,
00:59:24on commence à se poser des questions.
00:59:25Mais il y a peut-être
00:59:26des prises en compte.
00:59:26Il y a peut-être des choses
00:59:27qui vont bouger.
00:59:28On en prend la mesure
00:59:29quand même de cette violence
00:59:30en tout cas
00:59:31par arme blanche
00:59:32chez les mineurs.
00:59:33Je rajoute un tout petit peu
00:59:34la société.
00:59:35Les Français demandent aussi
00:59:35certaines mesures.
00:59:36Donc, il va peut-être
00:59:37avoir des réponses.
00:59:37Mais c'est possible.
00:59:38Mais parce que
00:59:39si on va à la racine du problème.
00:59:41Un, l'éducation,
00:59:41c'est absolument fondamental.
00:59:42C'est clair.
00:59:43Tout ça est lié.
00:59:44Mais alors, deux,
00:59:45peut-être que c'est ma marotte.
00:59:46Mais la France
00:59:47est en train de basculer
00:59:49dans une forme d'État failli.
00:59:51C'est-à-dire qu'en fait,
00:59:52un État failli
00:59:53est un État
00:59:53qui ne peut plus
00:59:54faire régner la souveraineté
00:59:55chez lui.
00:59:56Ça commence où ?
00:59:56À l'école,
00:59:57dans les quartiers,
00:59:58partout.
00:59:59Ça veut dire que,
01:00:00regardez, on fait le lien
01:00:01avec tout à l'heure.
01:00:02Vu qu'on n'y arrive plus,
01:00:04on m'explique.
01:00:06Vous souriez tout à l'heure
01:00:07quand je vous ai dit
01:00:07s'agissant de demain soir,
01:00:09du match avec le PSG,
01:00:10qu'on allait mettre
01:00:115400 forces de l'ordre.
01:00:13Donc maintenant,
01:00:14dans les écoles...
01:00:14Vous ne pouvez pas dire
01:00:14qu'on faillit
01:00:15que l'État-là...
01:00:16C'est que vu qu'on n'y arrive plus,
01:00:18qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:19On va en rajouter.
01:00:20Donc, dans les écoles,
01:00:21on va mettre
01:00:22de la vidéosurveillance
01:00:23partout.
01:00:25On va tenter,
01:00:25vous verrez,
01:00:26un jour on y viendra.
01:00:26On mettra un bracelet
01:00:27aux enfants
01:00:29pour savoir où ils sont
01:00:30de 8h à minuit
01:00:31parce qu'on ne sait plus
01:00:32faire autrement.
01:00:33Je suis triste de le dire,
01:00:34mais dans le cartable,
01:00:35certains le font.
01:00:36Et certains sont déjà,
01:00:37je sais,
01:00:37j'en ai entendu parler.
01:00:38Mais je pense que
01:00:38ce sera généralisé.
01:00:39Pourquoi ?
01:00:40Parce que,
01:00:41vu qu'on est perdu
01:00:42parce qu'on ne sait plus
01:00:43quoi faire,
01:00:44on s'imagine qu'aujourd'hui,
01:00:45changer de catégorie
01:00:46une arme,
01:00:47parce qu'elles sont déjà
01:00:47interdites pour la majorité
01:00:48d'entre elles,
01:00:49on va changer de catégorie
01:00:50telle ou telle arme
01:00:51pour s'assurer
01:00:52qu'elles soient interdites.
01:00:53Mais tout le monde sait
01:00:53qu'elles sont déjà
01:00:53à moitié interdites.
01:00:55Tout le monde sait
01:00:55qu'on ne va pas à l'école
01:00:56avec une arme blanche.
01:00:57N'importe quel parent sait
01:00:58qu'on ne laisse pas
01:00:59quelqu'un entrer.
01:01:00Et maintenant,
01:01:00on va avoir un rapport
01:01:01qui va nous dire
01:01:01les armes dans les écoles,
01:01:03c'est pas bien.
01:01:04Mais non, c'est pas vrai,
01:01:05vous êtes prêts.
01:01:05Non, mais traquer les acheteurs,
01:01:08ça ne va pas être fait.
01:01:09Je vous le dis tout de suite,
01:01:10on n'a pas assez de policiers.
01:01:11On doit rappeler des policiers
01:01:12sur leur temps de repos
01:01:13pour un match de foot.
01:01:14Vous pensez vraiment
01:01:14qu'on va traquer les acheteurs ?
01:01:18Mais on n'a pas les moyens.
01:01:19Je voudrais juste
01:01:20vous passer ce reportage.
01:01:22Il a été fait par Fabrice Elsner,
01:01:23c'est un récit de Sharon Camara.
01:01:25Fabrice s'est rendu
01:01:26dans un parc du 11e arrondissement,
01:01:28justement,
01:01:28toujours à propos
01:01:29de ses couteaux
01:01:31et de ce qu'on peut y voir.
01:01:32Regardez,
01:01:33il est très intéressant.
01:01:33Une fresque
01:01:36pour ne jamais oublier
01:01:37son nom
01:01:38ni son visage.
01:01:39C'est dans ce parc parisien
01:01:41qu'Ismaël Diablé,
01:01:4215 ans,
01:01:43a été mortellement poignardé
01:01:44en 2018.
01:01:45Un jeune,
01:01:46il n'avait pas 18 ans.
01:01:48Il n'avait pas encore 18 ans.
01:01:50Il avait une vie à côté,
01:01:53il avait des pachements
01:01:54et tout ça,
01:01:55ça s'est envolé
01:01:56juste à cause
01:01:58de l'histoire
01:01:58de jeunes et de quartiers.
01:02:00Des actes violents
01:02:01commis par des agresseurs
01:02:02de plus en plus jeunes.
01:02:04Selon un rapport
01:02:05sur les violences
01:02:06par arme blanche
01:02:07chez les mineurs,
01:02:0831% des auteurs
01:02:09présumés de vols avec armes
01:02:11ont entre 13 et 17 ans.
01:02:13C'est devenu très fréquent
01:02:14les histoires de couteaux
01:02:15dans les rixes
01:02:16entre quartiers.
01:02:18Avant,
01:02:18ce n'était pas aussi récurrent
01:02:20mais maintenant,
01:02:20ça s'est démocratisé.
01:02:22Une multiplication
01:02:23des attaques au couteau
01:02:24qui serait due,
01:02:25selon ce père de famille,
01:02:26à une banalisation
01:02:27de la violence
01:02:28et à un sentiment
01:02:29d'impunité.
01:02:30On a notre fils
01:02:31qui est au collège
01:02:32et l'année dernière,
01:02:34en cours,
01:02:34il y a un des gamins
01:02:35qui est assis à côté de lui
01:02:36qui lui dit
01:02:36« Regarde ce que j'ai ! »
01:02:37Il ouvre son sac
01:02:38et dedans,
01:02:38il y avait un couteau.
01:02:39Je pense qu'il y a quelque chose
01:02:40qui est pour moi
01:02:42assez évident
01:02:42et on le voit au quotidien
01:02:44quand on regarde les infos,
01:02:45c'est qu'en fait,
01:02:46il y a un sentiment
01:02:47d'impunité
01:02:47de la part des gamins
01:02:48aujourd'hui.
01:02:49Pour mettre fin
01:02:49à ce fléau,
01:02:50le rapport préconise
01:02:51la saisine
01:02:52du conseil de discipline
01:02:53dès lors qu'un élève
01:02:54est en possession
01:02:55d'une arme
01:02:56sans motif légitime.
01:03:00les réseaux sociaux,
01:03:01les vendeurs d'armes blanches.
01:03:03Alors,
01:03:04dites-moi si je me trompe,
01:03:04moi,
01:03:05je n'ai pas entendu
01:03:05le mot « jeu vidéo ».
01:03:06Non,
01:03:08par contre,
01:03:09ce qu'il dit,
01:03:10c'est le mot « impunité ».
01:03:11Ce qui me paraît,
01:03:12ce témoignage dit,
01:03:13ce qui est intéressant.
01:03:14D'où peut-être
01:03:15l'intérêt,
01:03:16quand même,
01:03:16moi,
01:03:16je le vois,
01:03:17de ce rapport.
01:03:18C'est aussi,
01:03:18peut-être,
01:03:19justement,
01:03:20d'augmenter,
01:03:21de classifier
01:03:22plus dangereusement
01:03:23encore ces armes
01:03:24d'interdire
01:03:24pour pouvoir
01:03:26essayer d'appliquer
01:03:27et ensuite
01:03:28de réduire
01:03:29les deux barbares
01:03:36qui avaient tué Elias
01:03:36pour un téléphone,
01:03:37il faut le rappeler,
01:03:38pour un téléphone.
01:03:39Pour ça,
01:03:40ils étaient déjà connus
01:03:41des services de police
01:03:42comme à chaque fois.
01:03:43Et ils n'étaient pas censés,
01:03:44on leur avait dit
01:03:45dans le bureau du juge,
01:03:46ça avait été déjà dit,
01:03:47qu'ils n'avaient pas le droit
01:03:48à un couteau
01:03:48et qu'ils ne devaient pas se voir.
01:03:50Mais ça,
01:03:51c'est pas le travail du juge.
01:03:52Excusez-moi,
01:03:52ça, c'est le travail des parents.
01:03:53Mais ils ont été dans un bureau,
01:03:53quand même.
01:03:54Non,
01:03:54le juge,
01:03:55il est payé
01:03:56pour lire la loi.
01:03:58Il est devant le juge.
01:03:59Non, mais d'accord,
01:04:00mais le juge,
01:04:00il n'a fait pas du coup.
01:04:01Du coup,
01:04:01le passage devant le juge
01:04:02qui est censé être le passage
01:04:03où ça s'arrête,
01:04:04il ne sert à quoi ?
01:04:05A rien,
01:04:05comme à chaque fois.
01:04:06Mais non,
01:04:06mais Clelly,
01:04:07le problème,
01:04:08c'est que le juge a dit ça,
01:04:09mais ils habitaient
01:04:09dans le même immeuble.
01:04:11Vous voyez ?
01:04:11Parce qu'ils n'étaient pas
01:04:12sans contact,
01:04:13ils n'étaient pas censés
01:04:14se retrouver
01:04:16et se présenter.
01:04:17Ils auraient été mis
01:04:18dans des centres fermés,
01:04:19là, c'est sûr,
01:04:20ils ne se seraient pas rencontrés.
01:04:20Devant l'émotion
01:04:21qui était complètement détachée,
01:04:22ils disaient,
01:04:22vous avez mis en place
01:04:23des médiations.
01:04:24Non,
01:04:24ces gamins-là
01:04:25avaient déjà commis
01:04:26des agressions avec arme,
01:04:29ils auraient dû tout de suite
01:04:30être déférés
01:04:32et en prison
01:04:33une sanction
01:04:34marquée immédiate.
01:04:35Mais oui,
01:04:35il y a que ça doit être.
01:04:37Le docteur Rousseberger
01:04:37qui travaille depuis 30 ans
01:04:39sur la question des mineurs
01:04:40et de la violence des mineurs
01:04:41dit,
01:04:42dès le premier acte,
01:04:43il est invité
01:04:44et on sauve des gamins
01:04:45de la récidive.
01:04:47C'est exactement ça
01:04:49ce qui est très intéressant
01:04:49le docteur Rousseberger
01:04:50quand il en parle,
01:04:51c'est que,
01:04:51un,
01:04:52vous réapprenez aux gamins
01:04:53à avoir peur de la sanction,
01:04:55c'est-à-dire que ça a
01:04:55un effet psychologique,
01:04:56mais attendez,
01:04:56il y a un deuxième effet,
01:04:58il a complètement raison,
01:04:59moi je n'aurais pas songé
01:05:00avant de lire son bouquin
01:05:00qui est lumineux,
01:05:01c'est qu'en plus,
01:05:02en faisant ça,
01:05:03vous soustrayez le gamin
01:05:05du milieu auquel il appartient.
01:05:07Ce qui veut dire
01:05:07que vous lui dites
01:05:08il y a un autre chemin,
01:05:09vous coupez
01:05:10du communautarisme,
01:05:11du fléau qu'il a tous les jours
01:05:14autour de lui,
01:05:14etc.
01:05:15Ce qui veut dire
01:05:15que vous créez quelque chose
01:05:16comme un effet de rupture.
01:05:17Vu que cet électrochoc,
01:05:19on ne le veut pas vraiment
01:05:20et que la justice
01:05:20ne le prononce pas
01:05:21de façon ferme,
01:05:22brève,
01:05:23mais immédiate
01:05:24dès qu'il y a
01:05:24la première incartade
01:05:25ou le premier acte de délinquance,
01:05:27on se retrouve
01:05:28avec un sentiment d'impunité.
01:05:29Je ne vous cache pas
01:05:31de ce notion
01:05:31de sentiment d'impunité,
01:05:32ce n'est pas un sentiment,
01:05:33c'est que quand ils vont
01:05:34au tribunal,
01:05:35ils rigolent.
01:05:35Le témoignage
01:05:36dans le reportage
01:05:37de la Bressezler,
01:05:38il n'a pas utilisé
01:05:39de mot de sentiment.
01:05:40Pas lui,
01:05:41c'est que souvent
01:05:41on parle de sentiment d'impunité
01:05:42comme on parlait
01:05:43de sentiment d'insécurité,
01:05:44il n'y a pas de sentiment.
01:05:45Il y a de l'insécurité,
01:05:46il y a de l'insécurité.
01:05:47Malheureusement.
01:05:48Quand il y a de l'insécurité,
01:05:49il y a de l'insécurité.
01:05:51C'est un exemple
01:05:51pour les autres aussi.
01:05:52Vous avez vu
01:05:53que dans ce rapport,
01:05:54il était préconisé
01:05:55de renforcer la surveillance,
01:05:57notamment la vidéoprotection
01:05:58à l'entrée des établissements.
01:06:00Je ne sais pas
01:06:00si vous avez vu ce...
01:06:01Oui, ça y est,
01:06:02vous voyez de quoi...
01:06:03Voilà, merci,
01:06:05vous allez lancer
01:06:05le sujet à ma place.
01:06:07Donc, la ville de Nice,
01:06:08Christian Estrosi,
01:06:08rappelée alors par la CNIL,
01:06:10vous savez,
01:06:10la Commission nationale
01:06:12d'informatique et liberté.
01:06:14Justement pour...
01:06:16Parce que...
01:06:17Le droit s'emmêle
01:06:18un petit peu les pinceaux,
01:06:20vous allez voir,
01:06:20parce que la CNIL dit
01:06:21qu'il n'a pas,
01:06:22dans le cadre réglementaire,
01:06:24on ne peut pas comme ça
01:06:25filmer à son insu
01:06:26tout le monde.
01:06:28On en parle juste après
01:06:29le sujet de Chloé Tarka,
01:06:30Franck Treviot.
01:06:30Je suis obligé
01:06:33de demander
01:06:33à mon directeur
01:06:35de la police municipale
01:06:36de débrancher,
01:06:38dans la seconde,
01:06:39l'ensemble du dispositif
01:06:40sur toutes les écoles
01:06:42de la ville de Nice.
01:06:44Installé depuis
01:06:44plusieurs années,
01:06:46devant les entrées
01:06:46des écoles,
01:06:47les caméras ont été
01:06:48désactivées
01:06:49à la demande de la CNIL.
01:06:51En cause des atteintes
01:06:52potentielles à la vie privée,
01:06:54une décision
01:06:54que dénonce
01:06:55le maire de Nice.
01:06:56C'est inadmissible
01:06:57de la part
01:07:00d'une autorité
01:07:01qui s'appuie
01:07:02sur une loi poussiéreuse
01:07:04comme elle le rappelle,
01:07:06Informatique et Liberté
01:07:07de 1978,
01:07:09qu'aujourd'hui,
01:07:11elle décide délibérément
01:07:12de mettre en risque
01:07:14et en danger
01:07:15la sécurité
01:07:16des enfants sécurisés
01:07:17dans notre ville.
01:07:18Le dispositif
01:07:19permettait
01:07:20de repérer
01:07:20tout véhicule
01:07:21stationnant
01:07:22plus de 5 minutes
01:07:23devant les écoles
01:07:24dans le cadre
01:07:24du plan Vigipirate.
01:07:26Selon la mairie,
01:07:2777 caméras
01:07:28sont concernées.
01:07:29Depuis leur mise
01:07:30en service,
01:07:31une dizaine
01:07:31de signalements
01:07:32en moyenne
01:07:33avaient été recensés
01:07:34chaque jour.
01:07:35La CNIL
01:07:35qui se mêle
01:07:36de ses affaires,
01:07:37je veux la protection
01:07:38de mon petit-pice.
01:07:39Du côté des associations
01:07:40de parents d'élèves,
01:07:41le dispositif
01:07:42était perçu
01:07:43comme rassurant.
01:07:44Savoir qu'il y a
01:07:46de la police
01:07:47le matin,
01:07:48le soir,
01:07:50savoir qu'il y a
01:07:50des caméras,
01:07:51c'est des initiatives
01:07:52de la ville
01:07:52qui vont dans ce sens
01:07:54de rassurer.
01:07:56Sollicité,
01:07:56la CNIL
01:07:57n'a pas souhaité
01:07:57répondre à nos questions.
01:07:59De son côté,
01:07:59Christian Estrosi
01:08:00a annoncé
01:08:01lancer une pétition
01:08:02et saisir
01:08:03le Conseil d'État.
01:08:04Alors Guylain Vénessa,
01:08:05est-ce qu'on marche
01:08:05sur la tête ?
01:08:06Alors je rappelle
01:08:06que c'est un dispositif
01:08:07de vidéosurveillance
01:08:08algorithmique,
01:08:09un peu plus poussé
01:08:10que de simples caméras
01:08:11qui est mis en cause.
01:08:12Oui,
01:08:13alors ce type
01:08:14de vidéosurveillance,
01:08:15exact,
01:08:15je ne suis pas spécialiste,
01:08:16mais ce qui me frappe,
01:08:18alors on marche sur la tête...
01:08:19Ça fait une analyse
01:08:20beaucoup plus poussée.
01:08:21J'en doute pas.
01:08:22Comme d'habitude,
01:08:23c'est un problème
01:08:23en fait de garder les données.
01:08:26En fait,
01:08:26ce n'est pas du tout...
01:08:27Ce n'est pas qui dérange.
01:08:29En fait,
01:08:29il y a des données
01:08:30trop précises
01:08:31que la CNIL
01:08:31ne veut pas qu'on puisse garder.
01:08:33Exactement.
01:08:33Mais le problème,
01:08:34c'est qu'à l'instant,
01:08:39on nous dit
01:08:39qu'il faut interdire
01:08:40les couteaux,
01:08:41on arrête tout,
01:08:41etc.
01:08:41Et de l'autre côté,
01:08:42on met la vidéosurveillance,
01:08:43c'est déterminé,
01:08:44on n'a pas le droit.
01:08:45Et le Conseil d'État
01:08:45est saisi
01:08:46et le Conseil d'État
01:08:46gardien des libertés
01:08:47va nous expliquer
01:08:48peut-être qu'on ne peut pas
01:08:49garder ce dispositif.
01:08:51Maintenant,
01:08:52vous savez,
01:08:52quel est le problème ?
01:08:53Si on fait le lien
01:08:54entre ces deux sujets
01:08:55et on revient
01:08:56sur la question
01:08:56d'Estrozi,
01:08:58je pense quand même
01:08:59que le problème,
01:08:59c'est qu'on n'a
01:09:00aucune cohérence.
01:09:01C'est-à-dire qu'on ne peut pas
01:09:01tout vouloir en même temps.
01:09:03Or,
01:09:04vu que c'est ce qu'on fait
01:09:04depuis longtemps,
01:09:05on ne comprend plus rien.
01:09:06Mais là où je veux peut-être
01:09:07vous étonner,
01:09:08ou alors j'essaie justement
01:09:09d'être cohérent,
01:09:10on parlait tout à l'heure
01:09:10de pas mal de sujets
01:09:11en lien avec les libertés fondamentales,
01:09:13l'État de droit.
01:09:14Je ne peux qu'être hostile
01:09:15en tant qu'avocat
01:09:16à la vidéo protection partout.
01:09:19D'autant plus que...
01:09:20Et vous ne pensez pas
01:09:20que ça pourrait aider
01:09:21à justement
01:09:22sécuriser un peu plus
01:09:24les abords des écoles
01:09:24contre ce fléau des armes ?
01:09:26Moi, je ne rêve pas
01:09:26qu'on mette des murs partout.
01:09:28J'aimerais qu'on puisse
01:09:28les faire tomber
01:09:29et vivre ensemble.
01:09:30Or, on multiplie les murs,
01:09:31les systèmes de protection,
01:09:33la vidéo, etc.,
01:09:34en gagnant du temps.
01:09:35Christian Estrosi,
01:09:36vous savez pourquoi
01:09:36est-ce qu'il veut la vidéo
01:09:37dans sa ville ?
01:09:38Parce qu'il veut se présenter
01:09:39à des élections,
01:09:40qu'elles soient municipales,
01:09:42nationales, etc., etc.
01:09:43Or, ça fait bien
01:09:44d'avoir un bilan sécuritaire.
01:09:46Est-ce que ça règle
01:09:47à terme le problème
01:09:48de la sécurité en France ?
01:09:49Non.
01:09:50On aura gratté
01:09:51quelques années de plus.
01:09:52Mais ça peut peut-être
01:09:53prévenir certains délits,
01:09:55certains méfaits.
01:09:56Je suis d'accord,
01:09:56mais on ne peut pas un jour...
01:09:56Ça peut peut-être être
01:09:57dissuasif quand même aussi.
01:09:58Vous avez raison.
01:09:59Ça peut avoir des effets
01:09:59sur la sécurité.
01:10:00Oui, mais notre liberté,
01:10:01plus on la donne,
01:10:02on ne la repérera jamais.
01:10:03Je suis d'accord
01:10:04avec ce qui a été dit.
01:10:05Je vais quand même, par contre,
01:10:06défendre un tout petit peu
01:10:07Christian Estrosi,
01:10:07c'est qu'il n'est pas
01:10:08président de la République
01:10:08et lui, pour le coup,
01:10:09il essaye de défendre sa ville.
01:10:11Moi, en fait,
01:10:11je suis plutôt hostile
01:10:13à ce que les caméras
01:10:14aillent si loin.
01:10:14Je pense qu'on en a besoin.
01:10:16Ça, je suis d'accord,
01:10:16mais là, ça va un peu trop loin.
01:10:17Par contre, en tant que maire,
01:10:18je ferai comme lui.
01:10:20Non, mais par contre,
01:10:21j'en ai un peu ras-le-bol aussi
01:10:22de tous ces tribunaux administratifs,
01:10:24la CNIL, l'ARCOM, etc.,
01:10:25qui décident pour nous,
01:10:26qui nous disent
01:10:27ce qu'on peut regarder.
01:10:28Non, mais en fait,
01:10:29ils ne sont pas élus,
01:10:29on ne sait pas qui ils sont.
01:10:30Et ce qui me choque aussi,
01:10:31c'est que des journalistes
01:10:32leur demandent,
01:10:34leur posent des questions,
01:10:36messieurs ne répondent pas.
01:10:38Attendez,
01:10:38ils sont quand même payés
01:10:39par les Français.
01:10:40Donc, il y a un moment,
01:10:40ils répondent pour les médias français.
01:10:42Ils ont expliqué,
01:10:43ils rappellent la nécessité
01:10:44de réduire l'analyse des personnes
01:10:45sur la voie publique
01:10:46au strict minimum.
01:10:47Mais ils ne rentrent pas
01:10:48dans un débat.
01:10:49D'un an, c'est fini.
01:10:50Allez, c'est fini pour ce débat.
01:10:52Le débat se poursuit sur CNews
01:10:54avec Thierry Cabane
01:10:55qui présente Midi News.
01:10:57J'étais ravie de vous avoir
01:10:58sur ce plateau.
01:10:58Merci beaucoup à vous quatre
01:11:00et merci à tous,
01:11:02aux équipes, bien sûr.