- 29/05/2025
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00:00Mes invités et mes chroniqueurs de la deuxième heure, bonsoir Raphaël Steinville, directeur adjoint des rédactions du journal du dimanche, bonsoir Jean-Michel Salvatore, et bonsoir à vous Antoine de Romane et de Beaune, vous êtes évêque aux armées, vous m'entendez ?
00:16Bonsoir, vous êtes là ? Avec joie !
00:18Dans ce studio avec nous, je suis ravi de vous recevoir en ce jour de l'ascension, 40 jours après Pâques, lorsque le Christ s'envole au ciel devant ses disciples, et c'est une page évidemment qui se tourne dans cette histoire du Christ sur terre qui s'envole vers les cieux, c'est pas un hasard que vous soyez là, vous allez peut-être nous en parler de l'ascension,
00:37mais surtout, vous rentrez d'une longue tournée où vous êtes allé au contact des militaires qui sont éparpillés, des militaires français partout dans le monde, à la fois en Guyane, en Martinique, dans les Antilles, vous étiez sur le Charles de Gaulle également, aux côtés des marins,
00:53et parallèlement, vous préfacez un livre sur la blessure que peuvent ressentir certains militaires après un combat difficile, après une période aussi difficile personnellement, professionnellement, sur un théâtre d'opération.
01:09Alors ma question est simple, en ce jour de l'ascension, Monseigneur, comment vont nos militaires ?
01:15Écoutez, ils reçoivent une mission très importante et essentielle, qu'ils vivent ainsi de la part de notre pays,
01:21d'être effectivement partout dans le monde, pour que les lieux de souveraineté française soient préservés,
01:29pour que la paix, la liberté, la dignité de tous nos compatriotes soient assurés.
01:34Ils reçoivent cette mission avec beaucoup de fierté, et la dimension essentielle dans l'armée, c'est la fraternité, la solidarité, la cohésion.
01:44Et cela, ils le vivent magnifiquement dans tous les lieux de leur mission, et c'est une grande joie et un grand honneur que de les accompagner.
01:49Mais vous les avez vus, j'allais dire, de plus près, et vous avez vécu avec eux dans leur mission aux quatre coins du monde,
01:58est-ce que vous diriez qu'ils vont bien ?
02:00Je sais que c'est difficile pour vous dire qu'ils ne vont pas bien, mais est-ce qu'ils vont bien dans le sens où, voilà,
02:07vous les avez vus, j'allais dire, dormir, manger, rigoler, faire des missions différentes, comment vont-ils ?
02:15Après tout, ce sont des hommes, puis je les connais bien aussi par des activités militaires annexes de réserve.
02:22Ce sont des hommes, et des femmes.
02:25Et des femmes, effectivement, et nous sommes français, donc nous utilisons le vocabulaire qui nous est offert par ceux qui nous précèdent.
02:30Ce sont des hommes et des femmes.
02:31Vous avez bien raison de le souligner, mon Seigneur.
02:32Il y a un nombre significatif de femmes, et très important, d'ailleurs, elles remplissent des missions magnifiques partout dans le monde.
02:41L'importance décisive des forces armées, c'est précisément la qualité des relations des uns et des autres.
02:48L'armée est ce lieu absolument unique, où chacun est reconnu pour sa compétence et pour son engagement.
02:55La moitié des officiers ont été sous-officiers, et la moitié des sous-officiers ont été militaires du rang.
03:02Et cette compréhension unique, où chacun exerce une activité en ayant personnellement l'expérience de ceux à qui ils commandent,
03:13et des missions qui sont confiées à ceux qui ils commandent,
03:17avec une variété de missions et des évolutions dans la carrière qui sont aussi très importantes,
03:23puisque tous les deux ans, les militaires changent d'activité,
03:25et brassent dans un spectre extraordinairement large des missions passionnantes.
03:31Cela, plus cette attention particulière portée aux uns et aux autres, est portée au moral.
03:36Cette qualité de relation est un point tout à fait décisif pour le lieutenant, pour le capitaine, pour le colonel, à tous les niveaux.
03:42Et c'est la raison pour laquelle je peux vous dire, avec joie et confiance, que nos armées vont bien,
03:47parce que l'attention portée à chacun est essentielle.
03:50Jean-Michel Salvatore.
03:52J'ai une question à vous poser sur la perception de consé militaire du nouveau pape Léon XIV.
03:58Léon XIV, en prenant ses fonctions, a beaucoup parlé de paix.
04:02Comment tous ces militaires ont-ils reçu ce message ?
04:05D'abord, est-ce qu'ils l'ont entendu, et est-ce que ça les a touchés ?
04:09Je viens d'avoir la joie de présider le pèlerinage militaire international.
04:13A Lourdes.
04:13A Lourdes.
04:1517 000 personnes, de plus de 40 pays, 7 500 Français,
04:21beaucoup d'Italiens, beaucoup d'Allemands, mais aussi des Anglais, des Américains, qui ont traversé les mers,
04:25pour venir dans un événement unique, partagé en uniforme,
04:30chacun dans la spécificité, la culture, l'histoire de son pays.
04:33Cette volonté de la paix, de la fraternité, au-delà de ce qui pourrait faire nos différences.
04:41Les militaires sont d'abord et avant tout des soldats de la paix.
04:44Quand bien même, ils doivent utiliser la force et la maîtriser pour empêcher la violence.
04:51Donc, le pape actuel, le pape Léon, a comme caractéristique d'avoir été préfet de la congrégation des évêques,
04:58et à ce titre, en charge directement des forces armées.
05:03Donc, concrètement, en tant qu'évêque aux armées françaises, c'était mon supérieur direct.
05:07Je ne dépends d'aucun archevêque métropolitain, je dépends du préfet de la congrégation des évêques.
05:11Nous avons eu le jubilé des forces armées, qui était du 7 au 12 février.
05:16C'est le dernier que le pape a effectivement présidé.
05:18Et toute la journée du 6 février, nous l'avons passé avec une vingtaine d'évêques aux armées, à Rome,
05:23avec le cardinal Prévost, qui a présidé une messe à Sainte-Marie-Majeure,
05:27tout près de l'endroit où la ponte tombe aujourd'hui du pape François.
05:30Et nous avons ensuite passé la soie d'ensemble avec lui, j'ai eu l'agence de dîner à ses côtés.
05:34Les paroles du pape Léon sont claires, nettes, fortes.
05:40Son assurance, dans son expression même, est de nature à donner une lumière et une acide à son propos tout à fait décidif,
05:47parce que fondamentalement, la paix est ce que nous recherchons,
05:50et fondamentalement les forces armées sont à son service.
05:52Est-ce qu'il recherche la même paix que le pape François, son prédécesseur ?
05:56Enfin, son prédécesseur. Son prédécesseur, c'est Saint-Pierre, mais bon, on va parler...
06:01Il faut être bien conscient du fait que les cardinaux n'ont pas élu le successeur de François.
06:08Ils ont acquiescé à l'évidence du successeur de Pierre.
06:11Et c'est magnifique...
06:11Je viens de me corriger, Monseigneur.
06:12C'est magnifique la manière dont le pape François a manifesté d'emblée son tempérament et sa liberté par rapport à tout ce qui précède dans la grande tradition du successeur de Pierre.
06:23Mais, mais...
06:24Alors, vous savez, chacun écrit sa page, et il est bon d'avoir des cris prophétiques, qui viennent mobiliser l'opinion internationale, et tous les responsables à chacun de leur niveau, sur un certain nombre de réalités.
06:38Et un certain nombre de cris du pape François sont, je crois, utiles et précieux, et doivent continuer à résonner.
06:44Lesquels précisément ?
06:45Et bien précisément, ce drame absolu de cette folle course aux armements à certains égards, ce drame des migrants qui meurent au milieu de la Méditerranée,
06:55ces disparités qui existent aujourd'hui à la surface du grub, et ces inégalités qui sont source de tensions et d'inquiétudes à d'innombrables égards.
07:05Encore une fois, chacun écrit sa page avec son tempérament.
07:09Ici, le pape François, d'emblée, a posé l'importance de la diplomatie vaticane.
07:14A posé l'importance des services de la curie.
07:17Le pape Léon, vous voulez dire ?
07:18Le pape Léon, pardon.
07:19Et donc, d'emblée a posé un cadre, et amène lui son expérience.
07:26Ce qui est très impressionnant, lorsque l'on connaît un petit peu le pape Léon,
07:30c'est la manière dont il a passé 20 ans aux Etats-Unis, 20 ans au Pérou,
07:34en tant que missionnaire, et en tant qu'évêque, et missionnaire, et puis 20 ans à Rome.
07:39Quand vous regardez, d'ailleurs, il n'y a pas tant de cardinaux que ça, qui ont passé beaucoup de temps,
07:43en apostolat, en dehors de leur pays d'origine.
07:46Et donc, il a une compréhension, aussi bien de l'Amérique du Nord, que de l'Amérique du Sud, que de l'Europe,
07:49tout à fait exceptionnelle.
07:50Et je crois que sur ce registre, d'ailleurs, spontanément,
07:53et d'ailleurs, par son sourire, par son calme, par la manière posée dont il exprime les choses,
07:57il est extraordinairement heureux, pour chacun, de la voir comme souverain pontif.
08:01Raphaël Stainville, pour le JDD.
08:03Oui, peut-être pour prolonger ces questions de manière plus précise,
08:07comment les militaires que vous avez pu rencontrer, ont-ils vécu cette élection,
08:13et l'élection de Léon XIV, avec joie, avec ferveur, avec enthousiasme ?
08:19Quels étaient les mots qu'ils ont mis, lorsqu'ils ont découvert ce nouveau souverain pontif ?
08:26Vous savez, les militaires sont des hommes et des femmes, comme tous,
08:28bien sûr, qui ont participé à cette réalité très impressionnante,
08:33de voir le monde entier, les yeux fixés sur Rome, sur ce qui s'y passait,
08:38dans une réalité qui échappe de manière assez unique,
08:42aux moyens de communication moderne et aux médias,
08:44puisque personne ne sait précisément ce qui s'est passé, pendant le conclave.
08:48Là où l'Esprit Saint est en jeu,
08:50c'est pas tant sur le fait que cent cardinaux se sont réunis pendant dix jours
08:54pour déterminer lequel d'entre eux était le plus à même de prendre la mission.
08:57Ça, beaucoup de structures humaines le font spontanément.
08:59Mais là, il n'y a pas de campagne, il n'y a pas de candidat,
09:02il n'y a pas de promesse, il n'y a pas de vainqueur, il n'y a pas de vaincu.
09:04Il y a un esprit de cohésion, de corps, d'unité, de respect, de bienveillance,
09:11de charité pour tout dire, qui impressionne le monde entier.
09:15Les militaires font partie du monde entier, ils sont impressionnés, comme nous tous,
09:18de la manière si paisible, si forte,
09:21et osent réagir aussi de cette espèce d'évidence du pape Léon
09:25dès les premiers mots de son apparition au balcon de Saint-Pierre.
09:28Jean-Michel Salvatore.
09:30Vous disiez que vous le connaissiez un petit peu,
09:32vous l'avez vu au mois de février.
09:35Est-ce qu'en l'approchant, vous vous êtes dit, ces derniers mois, ces dernières années,
09:39ce cardinal-là, il pourrait faire un bon pape ?
09:42Ou est-ce que son élection est véritablement, pour vous, une surprise ?
09:47Écoutez, j'ai un caractère spontanément extraordinairement désintéressé.
09:51Mais c'est vrai que quand j'invite quelqu'un pour présider le pérennage militaire international à la Lourdes,
09:54c'est a priori que je pense qu'il y a du potentiel.
09:56Et donc, j'avais invité l'année dernière le Mgr Gallagher,
09:59ministre des Affaires Géternes du Pape, à venir présider le pérennage militaire international.
10:02Et j'avais invité, pour cette année 2025, le cardinal Prévost,
10:06qui est juste dans ses fonctions depuis deux ans,
10:07à venir présider le pérennage militaire international.
10:09Vous imaginez que quand je donne la chaise de présidence à quelqu'un,
10:12c'est dire que toute l'estime et le respect que je lui porte,
10:15c'est un homme exceptionnel.
10:16Il est d'une attention aux personnes assez unique.
10:19Quand je l'avais rencontré pour la première fois en tête-à-tête,
10:22j'avais été marqué par une très grande réserve personnelle.
10:26La joie de me rencontrer était assez intérieure.
10:30Il avait pu exprimer à ses collaborateurs,
10:33comme bien il avait été heureux de l'entretien.
10:35Vous savez, pour ceux qui ont fait passer des examens,
10:37ça vous semble être arrivé les uns aux autres,
10:38c'est un peu une image,
10:39où vous avez mis 90% de la note au bout d'une minute,
10:42et 80% de la communication est non-verbale.
10:45Eh bien, lorsque vous avez entendu le pape François,
10:47lorsque j'ai entendu le pape François...
10:49Le pape Léon XIV.
10:49Le pape Léon XIV, excusez-moi, oui, je suis...
10:51Il faut s'habituer.
10:52Je suis...
10:52On va y arriver.
10:53Le pape Léon.
10:54Le pape Léon.
10:55Quand j'ai vu, entendu le pape Léon,
10:57au balcon de Saint-Pierre,
10:58il se trouve qu'à ce moment-là,
10:58j'étais à la Réunion,
11:00entre le comsup,
11:02le général commandant le dispositif,
11:03et l'évêque de la Réunion.
11:05Et nous venons de dîner,
11:06avec le décalage horaire,
11:06il était juste 21h30,
11:08et nous étions tous avec nos smartphones
11:09en train d'assister à cette scène.
11:11Mais dès les premiers instants,
11:13vous avez vu cette paix,
11:14cette force,
11:15cette joie,
11:16ce rayonnement.
11:18Dans mon cœur, j'avais tout compris,
11:19d'abord avec une grande confiance pour ce vote,
11:21mais sa réserve
11:23n'était pas du tout
11:24une incapacité humaine quelconque.
11:27C'était une réserve spirituelle
11:28magnifique.
11:30Et il a une capacité de rayonnement,
11:31d'ailleurs une capacité à plaisanter,
11:33une aisance avec les uns et les autres,
11:34qui est tout à fait remarquable,
11:35et qui est assez enthousiasmante.
11:37On avait notre souffle
11:39qui était retenu également
11:40dans ce studio ici même,
11:42puisque nous annoncions
11:43à 19h et des poussières
11:45l'arrivée du pape Léon
11:49sur le balcon,
11:50sur la loggia de la basilique Saint-Pierre.
11:53Effectivement, nous avons suivi ensuite
11:54ces premiers mots
11:55qui ont été d'ailleurs
11:57« La paix soit avec vous ! »
11:58Ça n'a pas été « Bonsoir ou bonjour ! »
12:00Ça a été « On écoute d'ailleurs
12:02les tout premiers mots. »
12:04« La paix soit avec vous ! »
12:08« La paix soit avec vous tous ! »
12:14« Fratelli, sorelle carissimi ! »
12:17« Frères et sœurs ! »
12:18« Qu'est-ce que c'est le premier salut
12:19du Christ ressuscité ? »
12:22« C'est le premier salut du Christ ressuscité ? »
12:27« Bon pasteur ! »
12:27« La paix soit avec vous ! »
12:31« Le mal ne prévaudra pas ! »
12:35« Nous sommes tous dans les mains de Dieu ! »
12:38« Ce sont des paroles très très fortes ! »
12:41« Moi en tout cas, j'ai la chair de poule
12:43quand je les réentends,
12:45Monseigneur de Romanier. »
12:47« Le premier message du Christ,
12:50c'est la paix,
12:50et c'est par ces mots liturgiques
12:52que chaque évêque
12:54ouvre chaque célébration.
12:56La paix soit avec vous ! »
12:57Non pas la paix des forts sur les faibles,
13:00non pas la paix des cimetières,
13:01non pas la paix continuation de la guerre
13:04par d'autres moyens,
13:05mais la paix du cœur,
13:06la paix du frère,
13:08la paix fruit de la justice,
13:10de la charité,
13:11de la vérité.
13:12Et donc c'est cette paix magnifique
13:14et essentielle à laquelle nous aspirons tous,
13:16que le Christ vient nous donner
13:17en plénitude,
13:19et la manière dont le pape Léon le porte
13:22est forte, heureuse et enthousiasmante.
13:25Dans les armées, on dit souvent
13:26« civis pechem parabellum »
13:27« si tu veux la paix prépare la guerre,
13:29c'est normal,
13:30et j'allais dire c'est de bonnes guerres
13:31sans mauvais jeu de mots »,
13:32il dit « le mal ne prévaudra pas ».
13:34Ça c'est quelque chose qu'on a retenu,
13:35c'était pas forcément quelque chose
13:37qui était, j'allais dire,
13:38dans les tout premiers mots
13:40d'un pape arrivant au balcon
13:42de la basilique Saint-Pierre.
13:45Il a une connaissance
13:46des relations internationales
13:47tout à fait exceptionnelle,
13:49et il a intérieurement
13:51l'expérience
13:53de cette diversité
13:55que nous connaissons
13:57et des grands sujets
13:58que nous avons aujourd'hui
14:00dans la vie internationale.
14:01Il aborde tout cela
14:02avec le tenus
14:03de l'Esprit-Saint
14:05et le réalisme
14:06de la situation
14:07qu'il connaît mieux que personne.
14:09Un dernier mot,
14:10Antoine de Romanet,
14:11vous avez préfacé
14:12« Blessure morale »
14:13de Nicolas Méric
14:14et Christine Rouillère-Lolidec.
14:15Pourquoi est-ce qu'il faut lire ce livre ?
14:17Ce livre est important
14:19parce que
14:20tout le monde connaît
14:22la blessure physique.
14:24Le thème de la blessure psychique
14:26est quelque chose
14:27qui s'est beaucoup développé
14:28et a été beaucoup travaillé
14:29après la guerre de Vietnam
14:31et la guerre d'Afghanistan
14:33et les conflits modernes.
14:34La blessure psychique,
14:37c'est un choc extérieur.
14:39La blessure morale,
14:40c'est une réalité intérieure
14:42lorsque votre conscience
14:43a été vrillée.
14:45Les psychologues
14:47et les services de santé
14:49des armées
14:50ne sont pas des aumôniers.
14:52Les aumôniers
14:53ne sont pas des psychologues.
14:54C'est important
14:54que chacun connaisse bien
14:55le domaine de définition
14:56de son activité.
14:58La blessure morale
14:59relève d'un accompagnement
15:00spirituel
15:02de ce qui relève
15:03de la conscience.
15:04Là où ce sujet
15:05techniquement expliqué
15:07dans cet ouvrage
15:08tout à fait passionnant
15:08est important,
15:10c'est que cette réalité
15:11de la blessure morale
15:12n'est pas simplement
15:13une réalité personnelle,
15:16individuelle,
15:17mais également
15:17une réalité sociétale.
15:20Il est un adage bien connu
15:21disant qu'on a toujours
15:23une armée chez soi,
15:25la sienne
15:25ou celle d'un autre.
15:27Eh bien,
15:27on a toujours
15:28une force morale en soi,
15:30la sienne
15:30ou celle d'un autre.
15:32Quelle est ma force morale ?
15:33Qu'est-ce qui m'habite ?
15:34Qu'est-ce qui mobilise
15:36mon énergie ?
15:37Qu'est-ce qui justifie
15:38de m'engager ?
15:38Qu'est-ce qui justifie
15:39de donner ma vie ?
15:40C'est la grande question
15:40des armées.
15:41Eh bien,
15:42en restant bien à sa place,
15:44cet aspect de blessure morale
15:45est extraordinairement éclairant
15:47dans le cadre
15:47de la guerre hybride
15:48que nous connaissons aujourd'hui.
15:49Merci beaucoup Antoine de Roman et de Beaune,
15:51évêque aux armées françaises,
15:53d'avoir été avec nous
15:54dans un instant.
15:54Le rappel de l'actualité sur Europe 1.
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