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  • 28/05/2025
En 1994, Alain et Dafroza Gauthier vivent une existence paisible à Reims. Lui est principal d'un collège, elle est ingénieure chimiste, ils ont deux filles et un fils. Au printemps débute le dernier génocide du XXème siècle. Plus d'un million de Tutsi sont exterminés par le pouvoir Hutu. Parmi eux, plusieurs dizaines de membres de la famille de Dafroza périssent. Quelques mois plus tard, les Gauthier commencent un combat qu'ils n'ont pas cessé depuis.
Ils décident d'enquêter sur les Rwandais accusés d'avoir participé au génocide et qui se sont réfugiés en France. Ils sont nombreux, plusieurs centaines sans doute, et ont refait leur vie sur notre sol. Ils sont professeurs, médecins, agents de sécurité ou prêtres. La France refusant de les extrader vers le Rwanda, c'est à notre justice de les juger au nom de la compétence universelle. Mais il faut des éléments pour déposer plainte, des preuves ou des témoignages.
Alain et Dafroza Gauthier partent donc sur les routes rwandaises, cherchent des survivants capables de témoigner ou interrogent des bourreaux derrière les barreaux de leur prison.
En plus de 20 ans, ils ont déposé une trentaine de plaintes. Grâce à eux, six hommes ont été conduits devant la justice et condamnés à de lourdes peines. Le dernier, Philippe Hategekimana a été jugé devant la Cour d'Assises de Paris entre mai et juin 2023. Pour ce documentaire, nous avons suivi les Gauthier sur ses traces au Rwanda jusqu'au verdict du tribunal qui l'a condamné à la réclusion à perpétuité.

Durée : 52' / Année : 2023 / documentaire réalisé par Thomas Zribi et Stéphane Jobert / Coproduction : Nova Production et LCP-Assemblée nationale

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Transcription
00:00...
00:20Ce qui nous anime, c'est véritablement
00:23redonner une place aux victimes.
00:27Le procès, c'est ce qui va rendre rescapée
00:30la dignité qu'ils ont perdue pendant ce génocide.
00:34...
00:42...
00:50Moi, je suis toujours fébrile, aujourd'hui.
00:53J'attends toujours les jurés avec impatience.
00:56C'est toujours la même question qui m'en hante.
00:59Est-ce qu'ils vont comprendre cette histoire ?
01:02...
01:05-"France Info".
01:06Près de 30 ans après la guerre civile au Rwanda,
01:09le génocide des Tutsis, entre 800 000 et 1 million de morts,
01:12un ancien gendarme rwandais est jugé par la cour d'assise de Paris.
01:16L'ex-militaire, aujourd'hui âgé de 66 ans,
01:19est accusé de crimes qu'il nie formellement.
01:21...
01:50Je m'appelle Dafroza Gauthier, mon car au monde dit.
01:53Je suis née au Rwanda, il y a très longtemps, déjà.
01:56J'habite à Reims, aussi, depuis une petite quarantaine d'années.
02:01...
02:04J'ai trois enfants.
02:06J'ai un mari, Alain Gauthier.
02:08Et notre histoire est directement, malheureusement,
02:13liée au génocide.
02:14...
02:20Nous, notre objectif, c'est de poursuivre en justice
02:23les personnes qui sont soupçonnées d'avoir participé
02:27au génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda
02:30et qui se trouvent sur le territoire français.
02:33...
02:36Quand on s'est embarqués dans ce combat pour la justice,
02:40on ne pensait pas que ça allait nous engager comme ça,
02:43à ce point-là.
02:44...
02:46Depuis 1994, nous n'avons pas passé une journée
02:51sans parler du génocide, sans évoquer la vie des rescapés
02:56ou la poursuite des génocidaires.
02:59...
03:05...
03:28Ce que nous faisons, c'est de prendre notre bâton de pelorin,
03:33d'aller au Rwanda,
03:34interroger les vivants, les survivants, quand il y en a,
03:38mais interroger les habitants du lieu.
03:40...
03:42Si on veut que ces génocidaires présumés
03:46comparaissent devant la justice,
03:48on n'a pas d'autre choix, en fait.
03:50...
03:59Bigouma, c'était un adjuge en chef
04:02à Nyanza, dans le sud du Rwanda.
04:05...
04:11À Nyanza, on évoque la mort de 90 000 personnes.
04:15...
04:17Et Bigouma est mêlée à la majorité de ces crimes.
04:21...
04:32...
04:37On n'a pas le droit d'évoquer les génocidaires.
04:41On ne peut pas les interroger.
04:43...
04:46On n'a pas le droit d'interroger les habitants du lieu.
04:50...
04:52On ne peut pas interroger les habitants du lieu.
04:56On ne peut pas interroger les habitants du lieu.
05:01...
05:03On n'a pas le droit d'évoquer les génocidaires.
05:06...
05:08On n'a pas le droit d'interroger les habitants du lieu.
05:11...
05:12On ne peut pas interroger les habitants du lieu.
05:15...
05:19Lorsqu'on fait des marches,
05:22on ne peut pas interroger les gens
05:25d'un côté, d'un autre.
05:27...
05:29et ce qu'on a fait.
05:33C'est pourquoi je suis venu ici.
05:35C'est pour le bien de la maison.
05:38Si on n'avait pas été là,
05:41on n'aurait pas eu de quoi manger.
05:44Il faut beaucoup de bien pour créer la maison.
05:48On a même besoin d'un bon chemin.
05:51Ce n'est pas facile.
05:53Il faut de l'argent.
05:55J'ai l'impression qu'il est en train de mourir.
05:59Il a beaucoup mangé.
06:02Il est en train de mourir.
06:05Il est en train de mourir.
06:07Il est en train de mourir.
06:09Il a encore besoin de son âme.
06:13Il a besoin de son âme.
06:16D'une vie meilleure.
06:19Il a besoin de son âme.
06:22Il a besoin de son âme.
06:24Mais je peux pas!
06:28Je n'ai pas le courage.
06:30Ma famille me déteste.
06:33Je ne peux pas.
06:38Je suis en poignon.
06:40Je peux pas, je suis en pognon.
06:43Je n'ai pas de pouvoir.
06:45Je suis là pour faire de l'arrivée du soleil.
06:47Je peux être le plus proche de celle qui est le plus amoureuse.
06:50Je suis là pour ça.
06:52Je n'ai pas le poids pour s'en sortir.
06:53Et les abandonnées, elles ne peuvent pas vivre ici.
07:00J'ai besoin de votre aide.
07:02Je veux que vous m'aidez à sortir de cette vie.
07:06Je ne peux pas m'arrêter ici.
07:11Je crois que je vais mourir.
07:14Je ne peux pas m'arrêter ici.
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11:1590% de la population sont des paysans bantous, à l'âme lourde et passive, ignorant tout souci du lendemain.
11:25Les Allemands, mais surtout les Belges, avaient besoin d'un groupe sur lequel s'appuyer pour diriger le pays, alors ils se sont appuyés sur les Tutsis.
11:34Et naturellement, ils ont créé un ressentiment de la part des Hutus qui jusqu'alors avait un certain rôle et jusqu'alors occupait un certain nombre de fonctions relativement importantes.
11:50A partir des années 1950, les Tutsis commencent à manifester les vérités d'indépendance.
11:57Au moment de la décolonisation, il y a au sein de l'élite Tutsi, il y a des idées d'indépendance, d'indépendantistes.
12:05Et naturellement, ça fait peur aux colonisateurs belges.
12:08Et donc, ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils vont renverser à 180 degrés leur politique, où désormais ce seront plutôt les Hutus qui vont être favorisés.
12:19Et donc, ils vont favoriser cette fois-ci une prise de pouvoir tout simplement par un parti extrémiste Hutu.
12:28Et c'est à ce moment qu'on a commencé à considérer les Tutsis comme des citoyens de seconde zone.
12:35À chaque fois qu'il y avait des problèmes, ils étaient considérés comme des beaux commissaires et exterminés.
12:46On peut parler à peu près à la fois de milliers de morts et puis d'une émigration extrêmement importante d'une grande partie de la population Tutsi.
12:54On chassait les Tutsis de chez eux, on pillait, on brûlait. Voilà, si tu pars pas, tu es tué tout simplement.
13:04En 1990, les enfants expulsés, les exilés de 1259 ont grandi et donc ils ont un désir de revenir dans leur pays d'origine.
13:15L'offre patriotique rwandaise a été créée en grand départ de Paris.
13:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'exilés, il n'y a pas d'exilés, il n'y a pas d'exilés, il n'y a pas d'exilés, il n'y a pas d'exilés.
13:28L'offre patriotique rwandaise a été créée en grande partie par les descendants des réfugiés de 1959 et ils ont attaqué le pays à partir du 1er octobre 1990.
13:48Il y a une sorte de panique qui surgit au sein des gens qui dirigent le Rwanda, c'est-à-dire les Hutus.
13:53Il y a à la fois la peur du Tutsi de l'extérieur et une grande méfiance, une paranoïa en ce qui concerne les Tutsis de l'intérieur.
14:02Et donc lentement mais sûrement, on va développer un certain nombre d'outils pour préparer finalement la population Hutu à l'irréparable.
14:13Et donc on va développer à la fois des milices.
14:17On va faire des achats massifs d'armes pour pouvoir les distribuer à la population.
14:24Et puis la fameuse création de radio-télévision Mille Collines qu'on va qualifier non sans raison de radio-machette.
14:46C'est pour ça qu'on est venu ici, on est venu pour la nouvelle vie.
14:50C'est pour ça qu'on est venu ici.
14:53C'est pour ça qu'on est venu ici.
15:13Au début de l'année 94, je pense que ma mère a commencé à avoir envie de nous voir.
15:23Bon, je vais au Rwanda.
15:25Tigali était à feu à 100.
15:28Tigali, des grenades pétées partout.
15:34Il y avait des assassinats ciblés chez les Tutsis.
15:38Donc ma mère m'a dit, il faut que tu repartes.
15:41Il faut que tu partes parce que là ça va très très mal.
15:45J'ai courté mon séjour.
15:47Je suis rentrée.
15:49Mais je savais que je n'allais pas les revoir.
15:53Ça c'est sûr.
15:55C'est sûr.
15:58D'ailleurs, tout ce que j'ai laissé ce jour-là,
16:03ils ne sont plus.
16:09Ben oui, j'ai sauvé ma peau.
16:14Et puis après, le mois d'après, c'était ce qu'on sait.
16:18Ils ne se racontent pas.
16:20Ça suffit.
16:30Les circonstances de la mort des présidents Rwandais et Burundais ne sont pas claires.
16:34Hier soir, le président de l'Assemblée nationale de l'Union Européenne,
16:38les circonstances de la mort des présidents Rwandais et Burundais ne sont pas claires.
16:42Hier soir, l'avion qui les ramenait de Tanzanie s'est écrasé
16:45quelques minutes avant son atterrissage à Kigali, au Rwanda.
16:48D'après certains témoins, l'avion a effuyé des tirs.
16:51D'autres parlent d'explosion juste avant l'atterrissage.
16:59Le 6 avril 1994, l'avion du président Abiy Rahman a été abattu.
17:03Et donc le président meurt.
17:05Et donc il y a une vacance de pouvoir.
17:07Et c'est un prétexte qui va permettre aux auto-extrémistes de prendre le pouvoir
17:13et de tout simplement gérer la mise en œuvre du génocide.
17:37Kigali, Turquie
18:08Je suis en train de sortir les enfants.
18:11Je les ai vus.
18:13Vous les avez vues ?
18:15Oui.
18:16Je suis en train de les chercher.
18:18Je les ai vus.
18:20Je les ai vus.
18:21Wow.
18:31J'ai peur de toutes les choses.
18:34C'est la première fois que j'y suis allée et j'ai hâte de voir ce que j'aurais pu voir.
18:41C'est un match.
18:54Raphaël, c'était un cousin qui habitait ici à Nyanza.
18:58Il était enseignant.
19:00Il a été joueur de foot ici.
19:03Il avait cinq enfants.
19:16Il a été ramené avec sa famille.
19:19L'histoire dit qu'on lui aurait coupé la tête
19:25et qu'on aurait joué au foot avec sa tête ici,
19:30à l'intérieur même de ce stade.
19:45Ça demande déjà beaucoup d'énergie pour poursuivre cette quête de justice.
19:51Évidemment, quand les histoires familiales s'emmêlent,
19:55tomber sur sa famille, sur ses cousins, ses amis,
20:00ça fait perdre pied.
20:20Raphaël était grand et beau.
20:25J'ai quelques photos, mais...
20:50C'est Raphaël.
21:20Il est mort.
21:37Ils sont bien gardés.
21:40Oui, les cercueils.
21:46Oui, oui.
21:51Ici, on peut trouver 38 000 toutes.
21:5650 % sont têtés, morts, tués par Bigouma et ses alliés.
22:03Ici.
22:07Une fois au mois, j'arrive ici.
22:11On a toute la famille.
22:24Les cercueils, je les ai vus.
22:27Maman et papa.
22:30Ce sont les cercueils.
22:33Voilà.
22:35T'as rien pensé ?
22:37Non.
22:39Ah.
22:48Il a tout brisé.
22:52Le drame de...
22:54On nous a volé toutes nos photos.
22:57C'est un drame.
22:59C'est un drame.
23:02On nous a volé toutes nos photos.
23:04On nous a volé nos souvenirs.
23:06C'est-à-dire qu'en brûlant les maisons,
23:08en les pillant, on nous a tout pris.
23:11Nous aussi.
23:12Quand j'étais enfant.
23:13Nous, c'est pareil.
23:14J'ai ma mère.
23:15Elle avait toute sa petite caisse.
23:18Je vois en bois.
23:19Il y avait toutes les photos que mon frère envoyait d'Europe
23:22avec les enfants.
23:23Les photos quand on était petites.
23:25Moi, j'ai pas de photos quand je suis petite.
23:27Tout est parti dans la petite caisse.
23:29C'est toutes les photos qu'on a prises.
23:39C'est ce qui a permis d'identifier certaines victimes.
23:43Si on a retrouvé la carte d'identité dans les poches.
23:47Les carnets.
23:52Oui, les béquilles.
23:53Les béquilles.
23:54Les handicapés.
24:00Même les...
24:02Les bigoudis.
24:03Même les bigoudis.
24:04Les...
24:28Et ça, c'est la carte d'identité.
24:31Là, ici, je pense que c'est marqué où tout s'est barré.
24:34Et tout de suite, à côté.
24:37Ça, c'est la signature d'auteur condamnation à mort.
25:01C'est pour ça qu'on peut pas laisser, quand même,
25:04des gens qui ont fait ça,
25:06les laisser vivre non plus tranquilles.
25:13Cette période de trois mois du génocide,
25:15on va vivre, je dirais, comme des fantômes.
25:17On va vivre comme des fantômes.
25:19On va vivre comme des fantômes.
25:21On va vivre comme des fantômes.
25:23On va vivre comme des fantômes.
25:25On va vivre comme des fantômes.
25:27Le génocide, on va vivre, je dirais, comme des fantômes.
25:30Nous passons nos nuits au téléphone.
25:34On envoie des faxes.
25:36On envoie des...
25:39des appels au secours.
25:41Il n'y a pas beaucoup de mots pour raconter
25:44ce qu'on pouvait ressentir.
25:47Cette culpabilité qui vous rangeait,
25:50moi qui m'arrangeais, je venais de les laisser,
25:53je les vois encore.
25:54Cette image où tout le monde me fait...
26:02Le 8 avril, je suis dans mon bureau, au collège Jeanne d'Arc, à Reims.
26:10Je téléphone à la paroisse où je sais que la maman d'Afrosa s'est réfugiée.
26:19Et le père Blanchard m'annonce que la maman d'Afrosa a été tuée le matin.
26:26Des militaires sont venus chasser tous les réfugiés de l'église, ils ont tiré dans le tas.
26:34La maman d'Afrosa fait partie des victimes.
26:40J'ai la lourde charge, en rentrant le soir à la maison, d'annoncer la mort de la maman,
26:47de la grand-mère des enfants.
26:53Ma mère s'appelait Susanna Carmonson.
27:18L'hôpital de Reims
27:32Alain adore les oiseaux.
27:36Moi, tu vois, depuis 94, j'ai une phobie presque.
27:41En 94, les rapaces s'en sont donnés à cœur joie.
27:46Ils n'arrêtaient pas de manger les corps des nôtres.
27:52Dans un autre trauma, sûrement, tu penses tout de suite à ça.
28:01Tu ne penses pas à la beauté de l'oiseau.
28:03Je ne vois pas un rapace en termes de poésie.
28:08C'est malheureux.
28:12Le génocide
28:15Un génocide ne réussit jamais complètement, puisqu'il y a toujours des rescapés.
28:20Et ces rescapés sont là pour pouvoir témoigner de ce qui s'est passé.
28:30Tout repose sur des témoignages dans le cadre du génocide des Tutsis.
28:36Beaucoup de documents écrits ont été détruits.
28:39Depuis 30 ans, beaucoup de témoins ne sont plus.
28:43Et si on ne récolte pas ces témoignages, on ne pourra plus organiser des procès en France.
28:49Donc, il y a urgence.
29:10C'était une région habitée par beaucoup de Tutsis.
29:13Il y a des collines où il n'y avait que des Tutsis, d'ailleurs.
29:16Et aujourd'hui, malheureusement, il ne reste personne.
29:39Côte d'Azur
30:09Côte d'Azur
30:39Je ne peux pas aborder ce que les gens me disent.
30:44Les gens nous disent que j'ai pas payé mon emploi.
30:47Et que j'ai habité avec les mecs.
30:50Et que j'ai pas payé mon emploi.
30:51Un homme ne peut pas me payer point un rapport.
30:56Je ne peux pas aborder ça.
30:58Je n'ai pas de moyen de payer mon emploi.
31:03Je n'ai pas le droit d'aller à l'école.
31:06Je n'ai pas de moyen de payer mon emploi.
31:08Je suis d'accord avec tout ce que tu as dit.
31:11Si tu n'avais pas pu répondre rapidement,
31:15je n'aurai pas pu mésiter cette réussite.
31:17Quand je suis tombée en Espagne,
31:20j'ai pu les aider,
31:22mais je ne pouvais pas me réagir.
31:25S'il n'y avait pas été précis, je seraie allée au bunch.
31:34Il fait très froid.
31:35Tout le monde écoute ?
31:37Tout le monde écoute, mais bon, c'est leur histoire aussi.
31:52C'est terrible.
31:55Comment veux-tu qu'on ne prenne pas toutes ces ondes-là ?
32:07Le plus important, c'est de faire hommage aux personnes qui ont résisté.
32:12C'est un amour qui est un genre de...
32:15C'est un amour qui est inscrite dans l'esprit des personnes qui ont résisté.
32:20C'est un amour qui est inscrit dans le coeur de tous ceux qui ont résisté.
32:24C'est un amour qui a été inscrit dans le coeur de toutes les personnes qui ont résisté.
32:30Nous avons décidé de faire la fête d'Homme.
32:33C'est important de rendre hommage à ceux qui ont résisté, et c'est ce qu'il faut.
33:03À la fin du génocide, Bigouma s'est réfugié au Congo.
33:06Il y a dû y avoir des magouilles pour qu'il puisse prendre l'avion sans papier,
33:10mais en tout cas, il s'est retrouvé en France.
33:13En fin de juin 1994, la France a mis en place ce qu'on a appelé l'opération turquoise
33:24pour créer des zones de sécurité.
33:28La France a décidé de lancer une opération humanitaire au Rwanda.
33:33Je crois que le premier objectif est atteint avec, encore une fois,
33:37tous ces sourires qui fleurissent sur vos visages.
33:43Mais la zone turquoise n'a été qu'une sorte de couloir pour faire fuir une grande partie de la population
33:52et exfiltrer les autorités qui venaient de commettre le génocide.
34:03L'opération turquoise va permettre à des centaines de responsables des génocides d'Erutu
34:09de quitter le territoire rwandais et qui, par la suite,
34:13pour certains en France, pour d'autres en Belgique ou encore au Canada.
34:19Ici, en France, ils se sont refait une virginité.
34:21Ce sont de bons parents, ce sont de bons voisins,
34:24ce sont de bons citoyens qui s'impliquent dans des associations humanitaires,
34:29voire des bons chrétiens.
34:31Vous imaginez, nous avons nos familles décimées
34:37et vous voyez des ferlets dans nos pays ici, les assassins de nos familles.
34:43Mais c'est un scandale, c'est pas possible.
34:46C'est un scandale.
34:48C'est un scandale.
34:50C'est un scandale.
34:52C'est un scandale.
34:54C'est un scandale.
34:56C'est un scandale.
34:58C'est un scandale.
35:00C'est un scandale.
35:02C'est un scandale.
35:03Pas possible.
35:05N'importe qui s'en dénigrerait, je pense.
35:14Depuis plus de vingt ans, nous avons déposé plus d'une trentaine de plaintes
35:20et jusqu'à maintenant, malheureusement,
35:22seules cinq personnes ont été jugées et condamnées.
35:30La France, c'est pratiquement le seul pays aujourd'hui
35:35qui refuse toujours d'extrader ces personnes-là vers le Rwanda
35:40où ils auraient déjà été jugés.
35:42D'où ce grand nombre de dossiers qui s'amoncèlent sur le bureau des juges
35:47qui ne sont pas suffisamment nombreux.
35:49Nous ne cessons depuis 25 ans de dénoncer
35:52une lenteur insupportable pour les victimes.
35:57En 2015, nous avons reçu une lettre anonyme dénonçant Bigouma.
36:04Il travaillait à l'université de Rennes comme responsable de la sécurité.
36:09Donc immédiatement, nous nous sommes emparés de ce dossier.
36:27Les rescapés, ce n'est pas eux qui ont le plus vu.
36:32C'est-à-dire qu'un rescapé, soit il s'est caché dans un trou de souris,
36:37soit il était caché dans un plafond d'un bienfaiteur.
36:48Mais par contre, les tueurs, on a besoin d'eux.
36:52Parce que c'est eux qui savent.
37:22Mais vous savez, entrer dans une prison,
37:25ce n'est pas si facile que ça, quand on sait qui c'est qui l'habite.
37:38Et il accepte de parler ?
37:41De parler du génocide, ici à Nianza ?
37:52Le génocide, c'est la première fois qu'il s'agit d'un génocide dans la France.
38:05C'est la première fois qu'il s'agit d'un génocide.
38:09Il s'agit de Bigouma.
38:14Bigouma ?
38:15Oui.
38:16Il s'agit d'un chef ?
38:18Oui, un chef.
38:20Un chef ?
38:22Oui, un chef.
38:24Il est arrivé ici, des policiers,
38:28il est arrivé ici, des policiers,
38:31ils ont commencé à mettre des mots sur moi,
38:34je m'en suis disant que je n'étais pas le chef.
38:37Et ils me disent que j'étais un chef.
38:40Et ils me disent que j'étais un chef.
38:42Ils m'ont dit que j'étais un chef.
38:44Je me suis dit que j'étais un chef.
38:46C'est la première fois que j'ai rencontré un groupe d'âges qui m'ont aidé à faire de la musique.
38:56C'est la première fois que j'ai rencontré un groupe d'âges qui m'ont aidé à faire de la musique.
39:04C'est la première fois que tu as rencontré un groupe d'âges ?
39:06Oui, c'est la première fois.
39:08C'est la première fois que j'ai rencontré un groupe d'âges qui m'ont aidé à faire de la musique.
39:12C'est la première fois que tu as rencontré un groupe d'âges ?
39:14Oui, c'est la première fois que j'ai rencontré un groupe d'âges qui m'ont aidé à faire de la musique.
39:23Qu'ils vous mentent ou qu'ils ne vous mentent pas, il faut quand même les interroger.
39:29Au détour d'une phrase, vous allez déjà comprendre des choses.
39:34Je suis habituée à l'interprétation des poèmes,
39:38ce que l'on dit à nos parents.
39:40Je suis habituée à l'interprétation des poèmes,
39:44ce que l'on dit à nos parents.
39:50J'ai été enseignée à l'interprétation des poèmes.
39:55Avec mon enseignant vous avez pu comprendre bien ce qui était en train de se passer.
39:59Le jour où le Sénégalois, le bras de la mer,
40:02va se déclencher à la mer,
40:05c'est pour cela que les hommes ont besoin de la présence de la mère.
40:08Elle a besoin de la présence de son mari.
40:10Elle a besoin de la présence de son mari.
40:13Elle a besoin de son mari.
40:17Le sénégalois a besoin de la présence de ses parents.
40:21C'est pourquoi il faut la présence de la mère.
40:24C'est pourquoi il faut l'apprentissage du sénégalois.
40:29Qu'est-ce que c'est ?
40:32C'est quoi ?
40:34C'est mon casque ?
40:37Alors, il est mort ?
40:49C'est un negateur professionnel.
40:52Il a eu la perpète, mais en fait,
40:54la seule chose qu'il sait, c'est qu'il a tiré sur son frère.
40:57Il a tué un bœuf ?
40:59Il a tué le taureau des vaches de...
41:02Non, j'avais pas envie de traduire, parce que, en fait, j'en peux plus.
41:11Là, moi, j'étais dans un état.
41:13Il faut dire qu'il n'a dégagé que des ondes négatives.
41:16Tu ne peux pas être bien, là.
41:18Si c'est ça, mais...
41:20J'avais envie de lui dire, tais-toi, tais-toi, mais il continue.
41:27Tais-toi, tais-toi.
41:58À chaque fois, c'est des très jolis endroits.
42:02C'est incroyable.
42:04C'est le décalage entre le macabre et la beauté,
42:09et toujours saisissant.
42:12Et quel que soit l'endroit, même nous, on ne s'habitue pas.
42:15On croit qu'on pourrait s'habituer, mais on ne s'habitue pas.
42:18Malheureusement.
42:20Je ne sais pas s'il faut s'habituer, d'ailleurs.
42:24Allez.
42:40Nyanza, ça a été aussi un grand lieu de résistance de la part des Tutsis.
42:46Quand les Tutsis se réfugiaient en haut des collines,
42:49ils se défendaient à coups de pierre.
42:51Si bien qu'il a fallu parfois plusieurs attaques,
42:54soit des miliciens, soit des gendarmes,
42:57pour venir à bout de leur résistance.
43:21C'est la vie.
43:23C'est la vie.
43:25C'est la vie.
43:27C'est la vie.
43:29C'est la vie.
43:31C'est la vie.
43:33C'est la vie.
43:35C'est la vie.
43:37C'est la vie.
43:39C'est la vie.
43:41C'est la vie.
43:43C'est la vie.
43:45C'est la vie.
43:47C'est la vie.
44:19C'est la nature qui nous protège et nous protège.
44:23Je suis l'école du roi, et je suis l'école du roi.
44:27Il me fait tout.
44:31Il me dit que si j'étais enceinte en ce moment,
44:35je me ferais courir toute ma vie.
44:39Je suis la force de mon peuple,
44:43la force de mon peuple.
44:47C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
44:51C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
44:53C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
44:55C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
44:57C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
44:59C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:01C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:03C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:05C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:07C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:09C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:11C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:13C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:15C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:17C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:19C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:21C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:23C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:25C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:27C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:29C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Arabie Ménagère.
45:31Je veux pouvoir en attentivement la analysts !
45:33Je veux quand même en settlements !
45:35Je remets en tête des choses constraints.
45:37Je dois prendre compte de mes pleines-marmes.
45:39Je dois prendre compte de mes pleines-marmes.
45:41Je dois prendre compte de mes pleines-marmes.
45:47Quelle est votre logement le plus important ?
45:49Qu'est-ce que vous avez encore pour nous y empoisonner ?
45:51Qu'est-ce que vous en avez encombre moi ?!
45:53La moitié du boulots...
45:56Beaucoup d'argent...
45:581, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10.
46:15Je m'appelle Sinz Tarsis.
46:18Je suis maître en karaté.
46:20On va dire Ich !
46:22On va dire, tu commences encore, Ich !
46:25J'ai commencé le karaté en 1978.
46:30Maintenant, je suis Sinti Noir, septième dan.
46:37Comme la majorité me connaissait comme un karatéka,
46:40quand je donnais les ordres, ils acceptaient.
46:46J'expliquais aux gens que ceux qui viennent vous tuer,
46:52ils ont deux bras, deux jambes, deux yeux,
46:55ils ont le sang rouge comme nous.
46:57Il ne faut pas qu'ils les perdent,
46:59parce qu'il faut qu'ils engagent le combat.
47:06En utilisant les pierres,
47:09on peut lancer à quelqu'un qui a un fusil.
47:12Si nous lançons ensemble les pierres contre lui,
47:15tu parviens à lutter.
47:18On a résisté contre eux pendant au moins deux semaines.
47:25Et après, il y avait une petite route
47:27qu'on a suivie vers le Burundi.
47:29Il y avait beaucoup de barrières
47:31qu'il fallait franchir.
47:48Ce n'était pas facile,
47:51parce que chaque barrière, on faisait un combat.
48:01Nous avons perdu beaucoup de gens.
48:06Avant, on avait fait un petit recensement,
48:09on était 3 480.
48:12Ceux qui ont pu franchir la rivière,
48:15le Burundi,
48:17étaient juste 118.
48:43J'avais une grande famille,
48:45y compris ma femme et mon enfant.
48:47Tout était perdu.
48:58Bidouin,
49:00il va être face à la justice,
49:02il va être face aux parties civiles
49:05que nous sommes.
49:07Il va être face à la justice,
49:09il va être face aux parties civiles que nous sommes
49:13et surtout, il va être face aux victimes.
49:24C'est important pour le Rwanda,
49:26pour l'écriture de cette histoire-là,
49:28des lieux et cette histoire du génocide.
49:30Et en cela, on peut se dire,
49:33voilà à quoi ça sert aussi notre travail.
49:40Salut.
49:44Salut, Coco.
49:46On est comme vous.
49:48On est comme vous, on attend.
49:55Oui, oui.
49:57Quand même, on commence à avoir un nœud dans le ventre.
50:00Moi, ça commence.
50:02Tout doucement, s'installer.
50:04Le stress.
50:06Le stress du verdict.
50:09J'en m'habitue toujours pas.
50:13On est en confiance.
50:15Oui, oui.
50:17On a confiance.
50:38On a confiance.
51:09J'étais dans un stress.
51:11Tu n'as jamais vu ça.
51:13Je n'ai pas vu.
51:39Je pense à cet instant-là,
51:41à toutes les victimes.
51:43Aichi, Biguma et ses pères
51:46ont infligé la perpétuité
51:49entre les victimes et les victimes.
51:52Ils ont infligé la perpétuité.
51:55Ils ont infligé la perpétuité.
51:58Ils ont infligé la perpétuité.
52:01Ils ont infligé la perpétuité.
52:04Ils ont infligé la perpétuité.
52:07En fait, les rescapés vivent.
52:11Ils ont été condamnés à perpétuité
52:14depuis presque 30 ans.
52:16C'est ça qu'il faut comprendre.
52:18Je vais pouvoir leur dire
52:20qu'ils ne sont pas venus dire des choses pour rien.
52:24Ils sont venus le dire ici, à Paris,
52:27dans cette cour d'assises.
52:30Et leur souffrance a été entendue.
52:33Et merci.
52:35Merci, merci, merci.
52:38C'est la justice qui doit remercier.
52:58Le génocide aurait pu être un événement
53:01qui aurait pu faire exploser notre couple.
53:04Mais je crois que c'est un peu
53:07ce qui nous a soudés encore davantage.
53:10Parce qu'on avait ce combat à mener.
53:13Ce combat qu'on ne peut plus abandonner
53:16et qu'on mènera jusqu'à la fin de nos jours.
53:22On aura au moins la satisfaction
53:25d'avoir fait peut-être quelque chose
53:28d'important dans notre existence.
53:31Daphrosa dit souvent, effectivement,
53:34qu'on est des gens peu importants
53:37mais qui ont été entraînés
53:40dans des événements excessivement importants.
53:43Voilà. C'est notre histoire.

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