Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 28/05/2025
Lors de l'émission Morandini Live du 28/05, l'avocat Fabien Guerini a évoqué l'installation de caméras de surveillance dans les halls d'immeubles à Nice. Il craint «des hostilités et des oppositions»

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Écoutez, c'est faisable dans le cadre d'une convention telle que l'a signée la ville de Nice avec le bailleur social,
00:08puisqu'il s'agit de parties privatives, à savoir les halls et les couloirs.
00:13On voit que le public a l'air d'être plutôt réceptif au titre de la sécurité à ce titre.
00:19Après, effectivement, il y aura forcément des hostilités et des oppositions,
00:22parce que ces vidéos et donc ces enregistrements vont porter atteinte, sur le principe en tout cas,
00:29à la liberté individuelle, au droit à l'image et à la vie privée de certains.
00:34Donc après, c'est le problème de l'équilibre entre la vie privée, j'allais dire, d'un côté, et la sécurité de l'autre.
00:39On a des informations assez contradictoires, d'ailleurs, sur cette convention,
00:43puisque d'un côté, on nous explique que ce ne serait pas des enregistrements stricto sensu,
00:47mais un visionnage directement auprès des autorités de police pour pouvoir décider d'intervenir en cas d'attroupement,
00:54en cas d'agression ou quoi que ce soit.
00:56Et de l'autre côté, on a plutôt des commentaires différents,
00:59où il semblerait que ce soit des enregistrements à l'initiative d'un agent pour assurer une sécurité,
01:05retrouver effectivement des présumés intervenants sur une situation d'agression ou de violence,
01:12pour pouvoir effectivement essayer de retrouver les responsables.
01:14Qui a le droit de regarder ces images, Maître ?
01:16Est-ce qu'un particulier, par exemple, peut dire,
01:18« Oui, on m'a volé mon sac, par exemple, alors que j'étais dans le hall de l'immeuble ? »
01:22Je voudrais voir ce qui s'est passé.
01:24Est-ce que c'est autorisé, ça, ou pas ?
01:26Non, à ma connaissance, ça n'est pas prévu en l'État.
01:28C'est-à-dire que ce sont des agents assermentés et les services, effectivement, de police
01:33qui peuvent avoir accès à ces informations.
01:35Naturellement, ensuite, le parquet, si le parquet a besoin de récupérer les enregistrements.
01:39Et donc, c'est là où il y a une interrogation sur le formalisme.
01:42Récupérer les enregistrements pour pouvoir permettre d'identifier des responsables.
01:47Ce qui est étonnant, c'est que dans le reportage, on entendait quelqu'un, une dame, je crois,
01:50qui disait « Ah oui, mais quand même, c'est une atteinte à ma vie privée. »
01:53C'est assez incroyable, parce qu'on se dit que la sécurité, normalement, ça doit passer avant.
01:58C'est le problème des bonnes gens, effectivement, qui n'ont rien à se reprocher.
02:02C'est qu'on peut considérer que se faire enregistrer alors qu'on n'a ni commis de délit
02:07ni demandé quoi que ce soit, effectivement, c'est une atteinte à la vie privée.
02:12C'est le difficile équilibre aujourd'hui entre, d'un côté, un besoin de sécurité
02:16que demandent beaucoup de personnes et, de l'autre côté, le respect de la vie privée et de l'image.

Recommandations