Eric Thomas - Avril 1989 - Vidéo Dailymotion

Rire de bon coeur

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Transcript

00:00Vous aviez changé de coiffure?

00:07Non, j'ai oublié de me laver

00:08Putain que l'autre jour j'ai été voir France Écosse

00:13ça y a été, ça y a le sec

00:16Je me rappelle quand je faisais du rugby

00:18je me rappelle d'un moment c'était contre l'Embay

00:20je me rappelle le matin que j'ai mon collègue Alain

00:22il était venu avec sa héroïte Gordini

00:23Le matin, la héroïte

00:26Putain que je t'en racontais pas

00:27Elle était tellement, tellement puissante qu'il avait dû mettre dans le coffre avant un morceau de voie ferrée, pour que ça plombe.

00:33Elle te rabotait la route. Toi, ça peut être que tu roulais, tu faisais des copeaux.

00:37À l'arrière, il t'avait mis des autocollants, genre, turbo, injection, cesse-soupapes.

00:43Au niveau des soupapes, ça allait, parce que vu de loin, on aurait dit une cocotte minude.

00:48Franchement, peu qu'on aurait sifflé dedans, putain, on croyait qu'on était cuits.

00:51Et alors, à l'avant, il avait deux phares, c'est normal qu'on ait des phares à l'avant.

00:55Mais un jour, il te revenait des fêtes, et puis il y avait un mur qui avait traversé la route, tout à fait, comme ça, par hasard.

01:00Il s'est ramassé en plein fouet. Il avait un phare qui éclairait la route pour voir si elle était neuve.

01:05Et il avait l'autre qui éclairait le haut des filles téléphoniques.

01:08Toi, ça peut être que tu prenais les poteaux, tu trouvais la route.

01:11Il avait dit, putain, pour le protéger, je vais mettre une grille façon Paris-Dakar.

01:18Il avait pris une grille à son père, elle était tellement serrée, que la lumière, elle ne passait pas.

01:23Alors, ça se réfléchit dans la grille, la grille était à venir en pleine gueule.

01:27Une fois, il y avait tournerie dans la bagnole, il était là, putain, je dirais tout, je dirais tout.

01:32Bref, quoi. A l'arrière, il t'avait foutu les roues crapauds, quoi.

01:38Les roues crapauds. C'était le seul dans la région qui usait les jantes avant les pneus.

01:44Bref, quoi. On te parle avec la cacune, quoi. On te parle. On démarre. Enfin, on roule, quoi.

01:52On te roule avec la cacune, quoi. Putain, tu es là devant.

01:55Eh, vas-y, j'avais piqué deux cigares. Qu'est-ce pour qui ? J'avais piqué deux cigares à mon père, quoi.

01:59Des cigares à tau, quoi. Versions, si on crève, ça sert de grig, quoi.

02:03On était là-dedans avec les cigares, puis c'est au bout de trois taffes qu'on putait, quoi.

02:09Une fumée compacte, quoi. Que quand on parlait, on croyait qu'on mâchait, quoi.

02:14On était là-bas, on devait ouvrir les fenêtres. Impossible, parce qu'ils les avaient soudés, quoi.

02:18Finalement, ils avaient cimentés, quoi, les vitres, quoi.

02:20Un brouillard dedans, on se croirait à Londres, quoi. C'était Londres. On entendait les pompes. C'était l'horreur, quoi.

02:25Et c'est là qu'on arrive à Limbeil, enfin, plus exactement, sur le poteau du rugby de Limbeil, quoi.

02:29On sort, on se prépare à loin, quoi, qu'on s'échauffe, quoi, putain, quoi.

02:33On t'a foutu, on t'a foutu des crampons de trois centimètres, quoi, putain.

02:37Version, tu marches sur Cendrillon, tu la transformes en gruyère, quoi, putain.

02:41On t'arrive, le match commence, quoi, putain, et quand on faisait les mêlées, quoi, on était plantés, quoi.

02:46Oh, j'ai pu, les autres étaient là, ils s'escagassaient contre nous, quoi.

02:49C'est bien simple, quand on reculait un tout petit peu, t'as la pelouse qui ondulait, quoi.

02:53Version, t'as le tapis, tu peux la moquette, quoi, putain.

02:56Et à un moment, c'est l'accident, quoi, c'est l'accident, quoi.

02:59À dix minutes du match, quoi, soudain, le ballon qui m'arrive, il était là, j'arrive, j'arrive, j'arrive, j'arrive.

03:03Donc, j'étais là, quoi, je te le prends, je te fais un molle de l'aurore, quoi.

03:06Les collègues arrivent, ils te font un mur version poluvien et le traîneau, quoi.

03:09On était là du jeton, quoi.

03:11À ce moment-là, quoi, Cazenave de Limbeil, quoi, décide de passer les fortifications par la droite, quoi, pour l'extérieur, quoi.

03:17Et là, la graisse lève le bras pour lui indiquer le chemin, mais un peu vite, quoi.

03:21C'est qu'ils le reçoivent en pleine gueule, ils tombent de chaos, quoi.

03:24Et ils te bouffent la pelouse version hamster, quoi.

03:27Le juge, quoi, qui t'es pas à faire plaît, il te dit que tu te siffles la graisse, c'est un étranger, hein.

03:32Il était le baillon, quoi.

03:33Il te le siffle, il dit, oui, la graisse est dehors.

03:35Putain, j'ai commencé à gueuler, j'ai pas le temps de terminer mon mot, quoi.

03:38Le pilier d'en face me fout le ballon et j'ai tout le bouffe, quoi, putain.

03:41La castagne, putain, c'est un castagnier de tous les côtés.

03:44On se fait en plus sur la gueule, quoi, sauf Cazenave.

03:45Parce qu'à chaque fois qu'il leur revenait la tête, on lui foutait tout le campon et on lui foutait tout le campon.

03:50Mais c'est pas que sur le terrain, partout ça se battait.

03:52Même dans les tribunes, parce que les tribunes, il y avait les parents, ils étaient là.

03:55Ils défendaient chacun leur drôle, quoi.

03:56On disait, oh, putain, c'est mon fils, ça, et Bill, c'est ce castagnier, quoi.

03:58Il y avait des bérets qui volaient, on aurait dit le baltrap, quoi, quoi.

04:02Le rubis, c'est quand même un bon enfant, c'est une bonne équipe, c'est sportif, quoi.

04:07On s'est retrouvés pour la troisième mi-temps, quoi, au barre des sportifs à la Mbeille, quoi, en forêt, quoi.

04:11On s'est pris un maximum de pasta gaza, c'est un yaourt à la banane pour cicatriser, quoi.

04:15Et les tapas pour éponger, quoi.

04:18Et à la fin de l'après-midi, vous savez ce qui est arrivé, quoi, il est arrivé les bandasses.

04:21Vous savez, comme ça fait les bandasses, quoi.

04:23Il est bien.

04:28Il est bien.

04:31Un rayon de soleil.

04:35Il a un bon créneau, là, ça.

04:38Il a un bon truc, bon.

04:40Ça, c'est le 18+, hein.

04:42C'est le 18+, ça, incontestablement.

04:45Bon, mes enfants.

Eric Thomas - Avril 1989

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