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  • 27/05/2025
C'est le bras de fer entre le pouvoir américain en place et l'administration Trump. Depuis l’investiture du 47e président des Etats-Unis le 20 janvier dernier, l'université de Harvard est devenue la bête noire d’un homme qui la qualifie tour à tour d’« institution antisémite d’extrême gauche », de « foutoir progressiste » et de « menace pour la démocratie », essentiellement pour avoir laissé prospérer les manifestations étudiantes contre la guerre en cours dans la bande de Gaza. L'université résiste. Explications en vidéo.
Transcription
00:00L'administration Trump retire à Harvard le droit d'accueillir des étudiants étrangers.
00:05Un coup de massue asséné par la ministre de la Sécurité Intérieure
00:08dans une lettre destinée au président de Harvard.
00:11L'université a immédiatement contesté cette sanction devant les tribunaux.
00:15Une juge fédérale a bloqué temporairement l'application de cette mesure,
00:19mais depuis quelques temps, la tension grandit
00:21entre la plus vieille et la plus célèbre université des États-Unis
00:24et l'administration Trump.
00:26Depuis plusieurs mois, les étudiants de plusieurs campus
00:29manifestent contre la guerre menée par Israël à Gaza.
00:32Depuis son investiture, le président qualifie l'université
00:36d'institutions antisémites d'extrême gauche,
00:38de foutoir progressiste et de menace pour la démocratie,
00:42essentiellement pour avoir laissé prospérer ces mouvements étudiants.
00:45Les services de sécurité fédéraux ont demandé à l'université
00:49de leur remettre un dossier précis et détaillé
00:51de ce qu'ils appellent les activités illégales et violentes
00:54des étudiants étrangers, ce que l'université a refusé.
00:58Harvard a déjà été prié de modifier son programme
01:00en supprimant ce qui est jugé comme trop woke,
01:03en durcissant sa politique d'admission des étudiants étrangers
01:06et en améliorant le recrutement des professeurs
01:09pour éviter une coloration jugée trop à gauche
01:12par le mouvement MAGA.
01:13L'État fédéral a déjà interrompu son financement à l'université,
01:17une mesure qui a immédiatement été contestée en justice
01:20par une université qui est bien décidée à ne pas céder.
01:23L'ex-président américain Barack Obama s'est exprimé
01:36sur l'insoumission de l'université.
01:38Harvard a montré l'exemple aux autres établissements
01:40d'enseignement supérieur en rejetant une tentative illégale
01:43et maladroite d'étouffer la liberté académique,
01:46espérant que d'autres établissements suivront cet exemple.
01:49Mais les autres universités ne suivent pas forcément.
01:52L'université de Columbia a choisi d'obéir en coupant dans ses programmes,
01:56en sélectionnant ses étudiants
01:58et en communiquant sur leurs agissements avec les forces de l'ordre.
02:01Claire Shipman, présidente par intérim de Columbia,
02:04s'est fait huer par une partie de l'assistance
02:06lors d'une cérémonie de diplôme.
02:08Si l'interdiction d'accueillir des étudiants étrangers est rétablie,
02:23la conséquence économique sera très importante pour Harvard.
02:276800 étudiants étrangers sont comptabilisés pour 2024-2025,
02:31c'est 27% des effectifs.
02:33Eux payent entièrement leurs frais de scolarité,
02:35qui s'élèveront normalement à plus de 52 300 euros l'année prochaine,
02:40alors que la majorité de leurs homologues américains
02:42reçoivent une bourse au mérite.
02:44Pour l'instant, l'interdiction faite à Harvard a été bloquée,
02:47mais c'est temporaire,
02:48et le conflit entre Harvard et le pouvoir en place n'est pas terminé.

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