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  • 27/05/2025
Médaillé d'argent au tir à l'arc par équipes lors des Jeux de Paris 2024, partez à la rencontre de Baptiste Addis, une des figures des archers français.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Je suis Baptiste Adiz, j'ai 18 ans et ça fait 3 ans que je suis en équipe de France et je suis
00:13vice-champion olympique aux Jeux de Paris 2024.
00:15J'ai commencé le tir à l'arc parce que j'étais sur le forum de ma ville, il y avait pas mal de
00:27sport et j'en trouvais pas forcément un qui me plaisait. J'ai essayé le tir à l'arc parce que
00:31il fallait que je me fasse mon propre avis sur ce sport qui est un peu méconnu. J'ai essayé,
00:36j'ai plutôt bien aimé puis je me suis fait des amis là-bas donc c'était un peu le moment où on
00:40retrouvait les copains et on s'amusait un peu dans une activité un peu en dehors des cours.
00:44J'ai commencé à progresser petit à petit, faire des compétitions et c'est là aussi j'ai découvert
00:50l'aspect très unique de ce sport sur le côté mental, sur le côté j'arrive sur des qualifications,
00:56il n'y a que mon arc, ma cible et moi. C'est pas un adversaire direct comme au tennis, au ping-pong
01:01ou autre. Je suis centré sur moi, j'ai envie d'avoir la meilleure technique et après le reste
01:05c'est pas forcément d'arriver sur un tatami et de battre l'adversaire, c'est d'arriver en compétition
01:09et de faire comme je sais faire donc c'est un combat contre moi-même, un combat mental et puis
01:12en match c'est à peu près pareil donc j'ai bien aimé ce côté-là.
01:15En pôle espoir il n'y avait rien de transcendant, rien d'incroyable, je m'entraînais pour mais
01:22je n'avais pas encore réellement progressé. En rentrant à Bordeaux, au Pôle France, les 3-4
01:28premiers mois c'était assez dur et après je me suis donné à fond, j'ai travaillé avec un objet de chiffre
01:32assez élevé et là c'est en sortant en février à Bordeaux, pile poil quand je commence à être fort,
01:37où M. O m'a croisé sur un stage jeune.
01:422024 c'était pas du tout dans le viseur, sans M. O je pense rien ne se débloquait parce que moi j'avais
01:48beaucoup travaillé avec Jérôme qui était mon entraîneur à Bordeaux, j'avais élevé mon niveau
01:52plus que ce qu'on l'imaginait mais je me voyais déjà un peu stagné entre guillemets alors que
01:57là M. O il est arrivé et il a fait exploser la chose, il a dit on a deux ans, une nouvelle technique
02:01mais je me la suis plutôt bien approprié, ça restait dans mes valeurs et dans ce que je ressentais
02:05dans le tiers-l'arc et après ça a été qu'une question de travail acharné et de mental mais sans M. O ça
02:10s'active pas du tout pareil, peut-être que pour 2024 ça aurait pu faire un bon résultat aussi mais là 2024 sans M. O ça se faisait pas.
02:16Déjà c'est le volume, quand je suis arrivé ici moi c'est ce que j'imaginais en fait, je pensais que c'était ça,
02:24c'était toute la journée ça tirait alors qu'en fait pas beaucoup parce qu'il n'y avait pas beaucoup
02:28d'aménagements où les archers se contentaient de 200 flèches par jour et M. O arrivé a dit
02:33c'est minimum 400 ou 500 dans des pics à 600 l'hiver donc il a amené tout cet aspect technique qu'il y a
02:39déjà autour sur le côté relâchement et après ça a été de la rigueur, on veut que chaque flèche soit parfaite
02:43le plus possible, on ne se contente pas de bon bah là c'était à peu près bien, non on veut
02:47l'excellence sur chaque flèche donc il apporte cette rigueur là aussi, cette finesse.
02:50Quand on a trois archers en individuel dans le top 20 mondial on ne comprenait pas pourquoi par
02:57équipe on n'arrivait pas à passer des tours et ça a été un peu le déclic au championnat d'Europe
03:02où on fait champion d'Europe, la coupe du monde juste après on fait deuxième et là on se dit pour
03:05les jeux ça peut le faire mais on n'est pas forcément trop confiants parce que c'est tout nouveau,
03:09moi c'était ma première arène au jeu celle par équipe donc je ne savais pas comment j'allais
03:12réagir. On n'est pas forcément serein mais on sent qu'à l'entraînement surtout les deux trois
03:16jours avant les jeux on faisait des très grosses performances donc on se dit ok là va falloir
03:20tout donner mais on peut. C'est une après-midi hors du temps quoi, tout se passe bien, tout déroule,
03:26on comprend pas trop ce qui se passe, on est content parce qu'on gagne le quart mais on doit de nouveau
03:30se concentrer pour la demi, on est content parce qu'on gagne la demi mais on a encore un match à jouer
03:36puis on finit sur une défaite donc il y a les esprits compétiteurs qui se dit bon bah on a perdu
03:40avant de se dire regarde tout ce qu'on a fait on se dit d'abord on vient de perdre notre match et
03:45puis après on se regarde, on comprend, on comprend ce qui vient de se passer, on comprend que cet
03:49après-midi est un peu spécial et après c'est juste du plaisir sur ce podium.
03:52Je n'avais pas envie de me donner de limites pour Paris, pas de me cacher derrière mon âge,
03:57pas de me dire j'y vais juste pour voir, ce n'est pas du tout mon trait de caractère, je ne suis pas là
04:02pour faire les choses à moitié, c'est vraiment le côté perfectionniste et compétiteur donc j'arrive,
04:06je vais sur les jeux, je donne tout et c'est ce qu'on a fait et ça va être pareil pour les autres
04:09compétitions, je ne me cache pas derrière mon âge, je ne me cache derrière rien, c'est plutôt un bon
04:14début pour des jeux avec une médaille mais pour moi il reste tout à faire.

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