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  • 5/27/2025
« Tu vas arriver à 43 ans à Paris, mais qui va vouloir de toi ? »
Pour neo, Sofia Morgavi Officiel, l’emblématique professeur de chant de la Star Academy, se confie sur son parcours et sa philosophie ! 🎶✨

👉 Retrouvez bientôt la vidéo intégrale sur notre chaîne Youtube « neo - Sacrés Français ». Lien en bio !

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Fun
Transcript
00:00Je chiale !
00:02On dirait que je vais pleurer !
00:03Je dois me débrouiller pour ne pas couper ma colonne d'air en deux !
00:08Tu comprends ?
00:10Tu n'y arriveras pas.
00:12Tu vas arriver à Paris à 43 ans.
00:14Mais qui va vouloir de toi ?
00:16J'écoutais personne.
00:17J'écoutais ma voix intérieure.
00:19J'écoutais mon propre désir.
00:20Vous devez croire en votre potentiel.
00:22J'ai perdu ma maman assez jeune.
00:24La voix, c'est un espèce de relais qui pouvait créer une relation avec elle.
00:28Si tu n'es pas toi-même au départ, tout ce que tu vas faire, ce sera faux.
00:32Ces six livres sont solchiques.
00:35Certains sont en s'attend, en s'attend, pas certains.
00:38Essaye ça, c'est de la soi, c'est plus ça.
00:41Bonjour Néo, je suis Sophia Morgavi, artiste lyrique, comédienne et coach vocale, professeure de chant.
00:48J'ai consacré ma vie à mon art et aujourd'hui, je prends beaucoup de plaisir à l'enseigner aux artistes en devenir.
00:55J'ai eu le privilège d'enseigner à l'Astar Academy.
00:58C'est un véritable honneur pour moi.
01:01Comment ça s'est passé ? Comment tu as été prise ?
01:06Ah là là, c'était magique.
01:07J'étais chez moi, je reçois un petit message sur Insta pour passer un casting.
01:12Je ne raconte même pas mon état émotionnel.
01:13Je me suis pincée plein de fois et je me suis dit que c'est génial en fait.
01:16J'avais un plan depuis mes cinq ans et aujourd'hui, à mon âge, j'ai réalisé ce plan, réalisé mon rêve d'enseigner, de passer à la télé.
01:24Ma maman chrétienne, quand elle était enceinte, priait.
01:28Mon Dieu, faites qu'elle soit artiste, chanteuse, chanteuse lyrique et qu'elle devienne célèbre.
01:33On va savoir pourquoi.
01:35C'était sa passion qu'elle n'a pas pu exercer puisqu'elle voulait être chanteuse.
01:39Mais dans une famille italienne, c'est un peu compliqué dans les années 30, 40 de faire ce métier.
01:45Puisque c'était les femmes aux mœurs légères qui s'adonnaient au chant sur scène.
01:49Moi, je suis née dans les années 70, à cette époque, on se libérait.
01:54Et je pense que j'étais déjà préparée, dans le ventre de ma maman, à devenir une chanteuse, une comédienne et une professeure de chant.
02:02Moi, je suis au bistro, là. Je raconte ma life à l'apéro.
02:05Je chante ici sur mon diaphragme, je détends aussi mon plancher, plancher pelvien.
02:16Le plancher pelvien, c'est un muscle qu'on possède tous.
02:20Ok, ça soutient nos organes génitaux.
02:22Et alors ? Très bien, une fois qu'on sait ça.
02:24Ce qui est utile quand on est chanteur, c'est de prendre conscience qu'on a un socle.
02:28Ce qui nous permet de maintenir un équilibre au niveau de notre respiration.
02:31Donc, en fait, c'est une joute musculaire, comme deux portes d'ascenseur qui ne se rejoignent jamais,
02:37et crée une espèce de synergie, d'équilibre, pour permettre à la voix de se libérer sans tension.
02:43C'est des sens, on s'attend, on s'attend, on s'attend, on s'attend, on s'attend, on s'attend,
02:47et c'est ça, c'est de la soi, c'est plus sens, oh oui !
02:51Je crée tous mes exercices, je suis inspirée par les gens.
02:54Tout à l'heure, tu as dit un mot, tu as dit magnifique, j'en ai fait un exercice.
03:01Magnifique, magnifique, magnifique, magnifique, oh !
03:09»
03:10Là, je travaille sur une prise d'air, sur un O, un A ouvert.
03:15Magnifique, coperte le I, aberte le I, co, coperte le O, aperte, coperte, ouvert, fermé,
03:25pour créer un espace résonantiel des voyelles.
03:27Là, je libère de l'air et je continue de dynamiser mon chant jusqu'à la fin.
03:34Je dois me débrouiller pour ne pas couper ma colonne d'air en deux.
03:39Tu comprends ?
03:41Ça, c'est pas mal aussi.
03:52L'opéra, c'était le souhait de ma maman qui voulait être chanteuse d'opéra.
03:56Dans ma première partie de vie, j'ai réalisé son rêve.
04:00J'ai perdu ma maman assez jeune.
04:02Donc, la voix, c'est un espèce de relais, un cordon ombilical qui pouvait créer une relation avec elle d'une manière spirituelle.
04:10Ce que me disait mon premier professeur de chant, Claude Mélonie, qui est un bariton du conservatoire de Marseille,
04:16qui n'est plus de ce monde, et qui m'a dit « tu as un don, mais le don, c'est rien, il va falloir que tu travailles. »
04:23Et donc, pour faire plaisir à ma mère, je suis rentrée au conservatoire.
04:26Mais quand j'ai ouvert la bouche, tout de suite, on m'a dit « mais c'est extraordinaire, ta voix est incroyable, ça va aller vite. »
04:34Donc, j'ai travaillé ma voix au conservatoire de Marseille, où j'ai passé mon prix, pendant quatre ans.
04:38Ensuite, j'ai rencontré Andréa Guillot, qui m'a replacée aussi la voix.
04:41Et Guy Grindat m'a engagée pour chanter une Valkyrie à l'Opéra de Toulon.
04:46Donc, mon premier rôle, c'était du Wagner.
04:49J'ai continué à chanter, elle donnait beaucoup de récital.
04:51Et puis, à 40 ans, j'en ai eu marge.
04:53Maintenant, je veux exister pour ce que je suis moi à l'intérieur, puisque je voulais être comédienne.
04:58Je voulais être Jacqueline Maillan.
05:00Eh oui, mon cher.
05:01Je voulais être Maria Pacom.
05:02Je voulais être Dalida.
05:05Mais j'avais découvert Maria Callas.
05:06Alors après, une fois qu'on a découvert Maria Callas, j'ai eu une espèce d'addiction au champ léaïque.
05:11Et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, je suis là où je suis, grâce au champ léaïque.
05:14C'est un chemin que je devais emprunter.
05:16C'était dans mon karma.
05:17Il fallait faire du champ léaïque.
05:20Et je suis très heureuse.
05:21À 40 ans, je me suis dit, je veux me réaliser.
05:24Je veux m'individualiser.
05:25Je veux exister pour moi, pour mes propres désirs.
05:28Et c'est comme ça que je suis venue à Paris.
05:30Et que j'ai rencontré aussi des professeurs extraordinaires pour apprendre à jouer au théâtre.
05:34On élimine les personnes négatives qui vont vous dire, et j'en ai rencontré, tu n'y arriveras pas.
05:41Tu vas arriver à Paris à 43 ans, mais qui va vouloir de toi ?
05:45Tu fais une bêtise, tu as un boulon en or à Toulon.
05:49Tu as une réputation et tu t'en vas ?
05:51Tu n'y arriveras jamais, mais je n'ai écouté personne.
05:54J'ai écouté ma voix intérieure.
05:56J'ai écouté mon propre désir.
05:57Et j'ai eu foi en moi.
05:59Je crois, j'ai cru en moi.
06:01Vous devez croire en votre potentiel.
06:03Croire en vos désirs.
06:05Ce qui compte, c'est ça.
06:06Si quelqu'un vous dit, ce que tu fais, ce n'est pas bien,
06:09vous l'entendez, c'est important d'avoir des retours des autres.
06:12Mais ce n'est pas ce qui doit vous construire.
06:14Soyez juste connecté à vous-même, à votre essence même.
06:18C'est ce qui va faire de vous ce que vous voulez être.
06:23Ce que je pense, c'est ça.
06:24Je ne dis pas que je tiens la vérité.
06:25Très petite, entre 3 et 5 ans, à la cantine, à la fin du repas,
06:31la dame de service me disait, allez, tu nous chantes une chanson.
06:34Il ne fallait pas me le demander trop longtemps.
06:36Et puis oui.
06:37Et tout de suite, on me mettait sur cette table, la table de la cantine,
06:41où on avait débarrassé les assiettes.
06:43Et puis je chantais.
06:44Parfois, j'improvisais, je chantais les cantines.
06:47Et puis c'était drôle, parce que j'avais pris l'habitude de mettre ma main comme ça dans mon dos.
06:50parce que je savais que la dame de cantine allait me mettre des petits bonbons.
06:54Et puis elle fermait ma main comme ça.
06:56Et je repartais avec mes petits bonbons.
06:58Comme ça, c'était mes premiers cachets d'artistes.
07:03C'était les petits bonbons.
07:05Je me souviens, c'était ces petits pois, petits pois lardons à la Nice.
07:10Heureusement que je n'ai pas développé un goût poussé pour le pastis,
07:13parce que franchement, quand tu es gamin, ça a cette odeur-là.
07:18Je chiale !
07:20Je chiale, mais je chiale vraiment !
07:27Le chiale a du sens dans l'interprétation.
07:33Je te parle avec la chialerie dans ma gorge.
07:36On dirait que je vais pleurer.
07:37J'en ai marre.
07:39Je chiale.
07:39Je crée un espace entre mes cordes vocales.
07:42On enrichit le timbre de la voix et on arrondit les sons.
07:46Je chiale !
07:48Je chiale !
07:49Si je chiale pas, je chiale !
07:52Je chiale !
07:53Je suis sur la gorge, en fait.
07:55Quand j'ai un élève qui a une problématique, quand j'entends une voix, je vois des images,
07:59je vois des formes.
08:01Heureusement que je n'ai pas les odeurs.
08:02Mais en tout cas, ce que je veux dire, c'est qu'à un moment donné, j'ai eu une élève au conservatoire qui m'a inspiré cet exercice.
08:11Comme elle était tout le temps dans une sensation, elle avait toujours un esprit négatif, d'auto-censure.
08:19Donc je me dis que je vais la faire chialer pour de bon, mais pas avec des larmes, mais avec un larynx se bat pour libérer sa tension.
08:26Bon Dieu, il fallait que ça se libère ! Et ça s'est libéré.
08:29T'aimes les gens, toi, en fait, Sophia. Je vois ce que je veux dire ?
08:31Ouais.
08:32Mais j'aime les gens, mais comment tu veux faire un métier en tant que pédagogue, si tu n'aimes pas les autres ?
08:39C'est la base.
08:40Peut-être que ça vient d'un besoin d'être aimé aussi, tout simplement, si tu veux.
08:47C'est pas complètement désintéressé.
08:52Je l'avoue, quand on est un artiste, on a besoin d'amour.
08:55On en donne, mais on a besoin d'aimer.
08:58On apprend de toute personne, de par leur expérience, leurs doutes, leurs peurs, leurs joies.
09:06Donc l'humilité, pour moi, c'est la base pour bien évoluer, surtout dans ce métier d'apparence.
09:11L'humilité, c'est pas être tout petit face aux autres, mais c'est laisser de la place aux autres pour grandir.
09:17Je veux me réveiller avec toujours un désir, une envie.
09:23En vie.
09:24Je crée un décor dans lequel je peux être heureuse.
09:27Parce que si je commence à regarder vraiment ce qui se passe, ça m'arrive parfois.
09:31L'actualité, par exemple, ça va me miner.
09:33Donc le chant, les rencontres, être là avec vous aujourd'hui, c'est un bonheur.
09:39Un rayon de soleil, la mer, une eau pétillante.
09:44Tout me plaît.
09:47J'ai 58 ans.
09:48Dans ma tête, j'en ai 18.
09:49Pourquoi 18 ?
09:50Parce que, en fait, c'est à 18 ans que j'ai eu un statut de femme libre.
09:59Parce que j'avais pas le droit, avant 18 ans, de pouvoir sortir le soir, par exemple.
10:03Il y avait une petite révolte par rapport à ça.
10:05Et puis, à 18 ans, j'ai fait ce que j'ai voulu.
10:08J'en ai pris acte.
10:09C'est le symbole de la liberté.
10:1018 ans dans ma tête, c'est le chant des hirondelles, le soir, des martinets.
10:14J'adore entendre les hirondelles et les martinets chanter.
10:18Ça symbolise le renouveau.
10:20Ça symbolise la liberté.
10:22Tu vois, il y a toujours un truc avec le chant des oiseaux, quand même.
10:25C'est le réveil de la nature, la saison.
10:28J'adore le changement.
10:29Si t'es pas toi-même au départ, tout ce que tu vas faire, ce sera faux.
10:33C'est important d'être ce qu'on a envie d'être, authentique.
10:36Il faut être ses désirs.
10:38Ses envies.
10:39Ses projections.
10:41Et ne pas être le désir de l'autre.
10:43Parce que là, on se fourvoie, on se perd et on perd du temps.
10:47On perd du temps dans ça.
10:48On perd du temps dans ça.

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