Le conseiller municipal de Charenton-Le-Pont (94) Mickaël Szerman était l’invité de Punchline Week-End ce dimanche 25 mai sur CNEWS. Il a réagi à la lettre poignante de la mère d’Elias, sauvagement tué en janvier dernier : «Il faut entendre le cri de douleur de cette maman», a-t-il plaidé, rappelant la «responsabilité de l’Etat».
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00:00Déjà, premièrement, il faut écouter la douleur de cette maman.
00:03Cette lettre, c'est un cri de douleur, mais c'est aussi un cri d'amour.
00:06On voit dans cette lettre, quelque part, une maman qui a été privée de son fils,
00:12il y a maintenant quatre mois, et évidemment qu'il y a une responsabilité de l'État.
00:17Maintenant, est-ce qu'on peut remettre sur les élus locaux ?
00:19Il faut l'entendre, sa douleur.
00:21Oui, oui. La mère, en l'occurrence, n'est pas responsable de tout, bien évidemment.
00:25On ne peut pas contredire et ne pas écouter.
00:27Il ne faudrait pas que cette maman, elle se sente aussi démunie
00:30et qu'on dise non seulement « martyre et mon fils », mais en plus, on ne m'écoute pas.
00:34Il y a une responsabilité de l'État, mais c'est bien plus large que des élus locaux
00:37ou des maires d'arrondissement aujourd'hui.
00:39Sécuriser des abords d'un stade, oui, il y a aujourd'hui une police municipale.
00:43La police municipale, notamment parisienne, est dotée d'une police municipale.
00:46Aujourd'hui, les moyens ne sont pas suffisants.
00:49Aujourd'hui, vous avez un… si vous voulez combattre aujourd'hui ce fléau,
00:53et si on prend cet assassinat en exemple en cas d'école,
00:56c'est bien plus large, il faut des moyens pour les magistrats.
01:00Parce que bien sûr que les juges n'ont pas pu appliquer les peines,
01:03mais si seulement nos magistrats, aujourd'hui, avaient les moyens d'agir…
01:06Et de suivre leurs décisions ?
01:08Aujourd'hui, allez, rendez-vous.
01:10Vous pouvez le public, les citoyens peuvent se rendre dans des tribunaux aujourd'hui.
01:13Les magistrats manquent de moyens, les forces de police.
01:16Bien sûr, vous avez des délinquants aujourd'hui
01:17qui sont arrêtés pour du trafic de drogue, du stup.
01:20Mais les policiers les revoient le lendemain, les narguer.
01:24Donc c'est un système global, on ne peut pas s'en prendre.
01:26Et encore une fois, j'écoute le cri de douleur, évidemment, de cette maman.
01:29Mais on ne peut pas s'en prendre uniquement aux élus locaux.
01:31Maintenant, ce qui est vrai, c'est qu'il y a dans ce pays des élus locaux,
01:34parfois, qui ne jouent pas leur rôle,
01:35qui ne mettent pas assez de moyens pour la médiation-prévention.
01:37Par idéologie, souvent d'ailleurs.
01:39Elle a dit cette mairie.
01:40Vous avez en Ile-de-France notamment des élus locaux
01:44qui préfèrent, sur le devant de leur mairie,
01:46utiliser des données publiques, des dizaines de milliers d'euros
01:49pour des affichages, pour des guerres qui se déroulent à l'étranger.
01:52Ils importent des conflits, notamment le conflit lu au Moyen-Orient
01:55et qui ne mettent aucun argent pour, notamment, l'emploi
01:58ou le numérique ou des choses comme ça.
02:00Ou la sécurité également.
02:02Donc il faut entendre le cri de douleur de la maman.
02:04Mais les élus ne peuvent pas prendre toute la responsabilité de ce drame.