Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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TVTranscription
00:00Virginie, Rebecca, je suis ravie de vous recevoir dans Tête à Tête.
00:02Tête à Tête spécial Cannes pour parler de vie privée.
00:05Rebecca, que vous réalisez avec au casting Virginie,
00:09film qui a été ovationné un mardi soir à Cannes.
00:11On a ressenti toute l'émotion de l'équipe du film.
00:14Dans ces moments-là, on pense à quoi ? On pense à qui ?
00:17Qu'est-ce qui se passe dans votre tête ?
00:19Moi, je pense beaucoup.
00:22En plus, j'avais la chance de l'avoir juste à côté de moi.
00:24Jody était un peu plus loin.
00:26Rebecca était entre nous deux.
00:27Je pense à Rebecca, quoi, déjà.
00:30C'est très beau, déjà, de recevoir, pour elle et pour nous aussi, bien sûr, cette attente.
00:35Mais après, quand il y a une attente, il y a toujours forcément une inquiétude.
00:37Je sais que Rebecca peut vite vriller vers l'inquiétude aussi.
00:40Et qu'elle décode tout assez.
00:42Elle analyse tout assez, très justement dans la vie.
00:43Très, très belle litote.
00:44Mais ces endroits-là, elles ne les décodent pas super.
00:46Donc, il faut que je sers de la traduction.
00:48Et tu l'as senti, oui.
00:49Non, mais c'est surtout qu'en fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'on éteint.
00:52Le générique dure jusqu'à la fin.
00:54Ce qui est formidable, comme tous les cinéphiles que nous sommes,
00:56il faut aller jusqu'à la fin d'un générique.
00:58Et donc, les gens commencent à applaudir à la fin.
01:00Et comme je n'entendais aucun applaudissement,
01:01j'avais l'impression d'être la Suisse à l'Eurovision.
01:04Là, il y a un peu, je suis là, genre, zéro point.
01:05Zéro point.
01:06En plus, tout le monde dit.
01:07C'est cher payé.
01:09Et en fait, les applaudissements sont arrivés après.
01:12Bon, l'accueil était très chaleureux.
01:13C'est très important et ça compte beaucoup pour nous.
01:15Et vous aviez dit, Rebecca, à ce moment-là,
01:17vous avez pris le micro à la fin d'une longue, je rappelle,
01:19Standing Ovation.
01:19Je ne sais pas, ça a duré au moins 15 minutes.
01:21Vous avez dit, j'ai rêvé de cette salle.
01:22Oui.
01:23Alors, quand le rêve devient réalité,
01:24est-ce qu'il est à la hauteur de votre attente ?
01:26Ce qui est certain, c'est que je pense que j'ai une part de fétichisme.
01:31Je pense que tous les réalisateurs du monde entier
01:33rêvent du Théâtre Lumière à Cannes.
01:36Rêver de ça, ça veut dire quoi ?
01:37Ça ne veut pas seulement dire,
01:38évidemment, on est vaniteux, évidemment,
01:40on est habillés comme ça,
01:41on est tous tirés à quatre épingles,
01:42on arrive un peu comme des délégations
01:43de Jeux olympiques avec nos films,
01:46nos trésors qu'on a envie de déposer aux pieds des spectateurs.
01:48Donc, il y a de la vanité, aucun problème à dire,
01:50il y a de la compétitivité.
01:51J'aime bien ça aussi.
01:52C'est vrai aussi.
01:53Mais surtout, c'est qu'on sait qu'on va créer des postérités
01:55pour les films qu'on fait.
01:56Je parle aussi en tant que femme réalisatrice
01:58parce qu'il y a un nombre incalculable de réalisatrices
02:00qui sont passées au cimetière de la postérité.
02:02En fait, aller à Cannes, ça vous permet de rester un peu.
02:05Et donc, je pensais à tout ça quand j'étais dans cette salle
02:07et je pensais que c'était le même jour que Jafar Panaï,
02:10que tant de cinéastes qui ne peuvent exercer librement leur métier.
02:14Ce que vous avez dit.
02:14Et voilà, c'est impossible pour moi d'avoir tout ce plaisir autour
02:18sans penser à, et pas seulement aux cinéastes qui peuvent attraire,
02:21mais à tous ceux qui souffrent là maintenant.
02:23Ça paraît très Eurovision, mais c'est vraiment ce que je ressens.
02:25Non, non, bien sûr.
02:26Et en même temps, c'est très Cannes aussi.
02:27Pour revenir sur ce moment de la montée des marges,
02:29bon, évidemment, c'était une magnifique montée des marges
02:31avec Jodie Foster, avec Daniel Auteuil,
02:33avec Virginie, avec Vincent Lacoste.
02:35Virginie, est-ce qu'on s'habitue à cette frénésie de Cannes ?
02:38Il y a quand même des gens qui ont hurlé Virginie, je t'aime.
02:40Vous avez entendu ?
02:41Ils ont fait un, deux, trois.
02:43Oui, je pense que c'est une copine d'après qui s'est dit,
02:45mais pourquoi pas elle ?
02:46Mais il y a vraiment eu trois personnes qui ont dit Virginie, je t'aime.
02:48Il y avait quand même, effectivement, par la parenthèse,
02:51une sacrée ambiance dans la salle.
02:52Moi, ce que j'ai aimé pour vous, c'est que je sentais
02:54qu'il y avait une énorme attente du public et amour du public
02:57pour cette équipe de films, pour vous, Virginie aussi,
03:00mais pour tout le monde.
03:01Et du coup, on était vraiment dans une super belle ambiance.
03:03Oui, et quant à savoir si on s'y habitue,
03:05non, on ne s'y habitue pas, mais c'est comment à la fois
03:09en jouir et en garder une certaine distance,
03:15parce que c'est aussi des codes, des rites.
03:17On sait que les gens vont se lever, vont applaudir.
03:19Comment est-ce que tu perçois ça ?
03:21Et la meilleure manière, finalement, c'est de le déposer
03:23sur quelqu'un d'autre.
03:25De nouveau, je vais le déposer sur Rebecca,
03:27mais comme je l'ai pu le faire, même avec,
03:29je me souviens d'une projection avec Gilles Lelouch
03:31pour Le Grand Bain, où il arrive d'un certain endroit de cinéma,
03:34il vient présenter son film,
03:36et puis tu sens, parce que je pense à ça,
03:37parce qu'il avait fait une comédie,
03:38tu sentais les rires, parce que c'est plus simple aussi
03:40quand il y a ça pour percevoir.
03:41Et voilà, et donc je suis attentive à tout ça,
03:43je fais OK, ça marche, ça marche, ça marche, ça marche.
03:45Mais j'ai besoin, je crois, de voir le film une deuxième fois,
03:47parce que je suis presque en train de...
03:48Là, tu l'as découvert.
03:49Oui, c'est bien ça.
03:51C'est ça, je crois.
03:52C'est bon, cette scène.
03:52Marie, tu déminais.
03:54Tu vois, t'es encore un peu en gendarme.
03:55Oui, OK, très bien.
03:56Voilà, j'ai déminé joyeusement,
03:58mais j'ai hâte de revoir.
04:20Justement, vous parlez de ses rires
04:21lors de la conférence de presse.
04:22Thierry Frémaux, il a parlé de vie privée.
04:24Il a dit, on est dans la tradition
04:25de la Scrooble Comédie,
04:27c'est un petit pas de côté pour vous, Rebecca ?
04:29Oui, il faut essayer.
04:31Quel plaisir d'essayer des choses
04:32qu'on n'a jamais faites.
04:33Et puis le film raconte ça, en fait.
04:34Je crois que ce que...
04:36L'identification la plus forte que j'ai
04:37avec le personnage de Jodie Foster dans le film,
04:39c'est qu'elle a mal travaillé.
04:40Je ne sais pas pourquoi,
04:41mais c'est une histoire...
04:42Bon, elle vit plein de choses,
04:43elle vit une aventure,
04:44elle renoue avec son ex-mari,
04:47elle réconcilie quelque chose
04:48de sa famille complètement dysfonctionnelle,
04:50j'ai une vache qu'est nâtre,
04:51tarée dans des scènes,
04:52bon, un peu, qui le vivent,
04:53évidemment tout ça avec légèreté,
04:55avec générosité.
04:57Mais l'endroit vraiment d'identification,
04:59le point de départ, je dirais,
05:00c'est l'idée de cette psy
05:01qui a mal travaillé
05:01puisque l'une de ses patientes
05:02a disparu et qu'elle n'est pas au courant,
05:05elle n'a pas compris
05:05pourquoi elle pouvait possiblement
05:06se suicider.
05:07Donc voilà, c'était un plaisir
05:08d'aller dans la...
05:10Je ne parlerai pas non plus de comédie,
05:11je pense que Roubault le comédie,
05:12Thierry en parle,
05:13mais c'est un genre
05:13qui évidemment m'a construite.
05:15Vous savez, c'est ces films
05:16dans lesquels les femmes deviennent...
05:18D'ailleurs, c'est souvent en fait
05:19une préhistoire du féminisme
05:21à l'écran
05:21parce que ce sont des femmes
05:22très fortes, solides,
05:24des Catherine Hepburns
05:25qui portent...
05:25Smart, rapide,
05:25smart, voilà.
05:27Et puis dans les Etats-Unis
05:28pré-puritaines,
05:29qui sont un endroit
05:30dans lequel on peut avoir
05:31et un amant et une maîtresse,
05:32en même temps,
05:33on contourne le code, etc.
05:34Ce sont des récits excitants,
05:36fiévreux,
05:37hyper dialogués
05:39et locas.
05:40Et drôles.
05:40Un peu drôle, oui.
05:41J'aime bien, un peu géniaux, en fait.
05:43C'est un peu génial.
05:44Pour ça que le film est aussi réussi.
05:45On a fait ce pas-là
05:46et en même temps,
05:46je pense que le film est tissé
05:48de plein de courants
05:50et de mouvements.
05:51Il y a aussi des moments,
05:51si on a envie de prendre
05:52un trip de LSD
05:53et de rentrer dans l'hypnose
05:54de Jodie
05:55avec des images
05:56étranges,
05:57surprenantes,
05:58dans lesquelles
05:59elle revit
06:00une vie en terre.
06:02Enfin, on est parti un peu loin.
06:03Vous êtes parti un peu loin.
06:04C'est votre deuxième film
06:05toutes les deux ensemble.
06:06Virginie, vous aviez dit...
06:06Il n'y a pas le dernier.
06:07À ce jour.
06:07Il n'y a pas le dernier.
06:08Excusez-moi.
06:09À ce jour.
06:09Oui, c'est ça.
06:10Vous avez déjà le prochain en tête
06:11qu'on a déjà parlé ?
06:12Vous parliez à l'époque
06:17de la sortie
06:17des Enfants des Autres
06:18de Symbiose totale
06:19avec Rebecca.
06:21Tu parlais de ça ?
06:22Bien sûr.
06:23J'aime bien,
06:23il y a un côté biologique.
06:24Bien sûr, Symbiose totale.
06:25C'est très agréable.
06:26Exactement.
06:27C'est très agréable
06:28d'être sur la même longueur d'onde
06:29que quelqu'un de...
06:30Oui, oui, oui.
06:31Je pense même vraiment
06:32que cette chose-là,
06:33si un acteur la trouve
06:35avec un ou une cinéaste
06:37sur un tournage,
06:38quelque chose est gagné.
06:40Ça ne veut pas dire
06:40que pour autant,
06:41on est parti pour le chef d'oeuvre.
06:42pour les entrées,
06:43mais quelque chose de ça
06:43se dépose.
06:44C'est un mélange
06:45de plein de choses.
06:45C'est un mélange d'admiration,
06:47mais l'admiration peut parfois
06:48aussi créer un truc
06:49de distance,
06:50de compréhension,
06:51de compréhension
06:51de ce qui se passe
06:52dans sa scène,
06:52de compréhension du film
06:53qu'elle veut faire,
06:54de comment ça projette,
06:55qui fait que du coup,
06:56on voit bien
06:56ce qu'elle attendrait de nous,
06:59comment le figurer.
07:00Et si la parole est nécessaire,
07:02elle est dispensable
07:03tout le temps, en fait.
07:04Alors, j'étais assez fière
07:05de ça, je dois dire,
07:06parce que Rebecca fonctionne
07:07assez rapidement
07:08et qu'à un moment,
07:09j'avais chopé le rythme.
07:11OK.
07:12Oh, mon capitaine.
07:15Oh, comment ça va ?
07:16Bonjour, Lapuce.
07:17Oh, non, non, non, non.
07:22Bonjour.
07:22Bonjour.
07:24Oui, vous vous êtes déjà rencontrée,
07:25je crois.
07:26Ben oui, au judo.
07:28En fait, j'étais passée
07:29pour régler un truc de courrier
07:31et puis je voulais te parler
07:32de Jeanne.
07:33Jeanne, oui.
07:33Je vous laisse moi, peut-être.
07:35Ben, pardon, je monte
07:37et je vous attends.
07:39À bientôt ?
07:39Ben oui, à bientôt.
07:41J'ai envie de faire un pipi.
07:43Ah oui, attends.
07:44Rachel, tu peux prendre
07:45l'aila avec toi,
07:45avec ta pipi, tout ça ?
07:46Oui.
07:47Ça arrive.
07:47Vas-y, Rachel.
07:50Rebecca, vous aviez dit,
07:52vous, Virginie,
07:52il y a une façon
07:53d'être émouvante
07:53sans être une victime,
07:54d'être féministe
07:55sans être dans la minauderie,
07:57d'être séduisante
07:58sans être dans la coquetterie.
07:59Oui, je le pense toujours.
08:02À quelques ajustements,
08:03non, pas du tout.
08:05Oh là là, comme on était.
08:06Oui, je le pense.
08:07Faire un film,
08:07ce n'est pas une colonie de vacances.
08:08On n'est pas obligé
08:09de faire des films
08:09avec les gens qu'on aime.
08:10On n'est pas obligé
08:10de filmer,
08:11de s'identifier
08:12à ses semblables seulement.
08:13Mais je dois avouer
08:14que c'est très agréable.
08:16J'ai la chance de le faire
08:17maintenant depuis quelques films.
08:18Faire des films
08:19avec des gens
08:19avec qui j'aime aussi
08:19dîner le soir.
08:21Faire des films
08:21avec des gens
08:21avec qui j'aime parler de cinéma,
08:23avec qui j'aime parler d'amitié,
08:24avec qui j'aime parler de politique,
08:26avec qui je suis d'accord,
08:27avec qui on sait
08:27qu'on construit un monde.
08:29Et je pense que,
08:29et c'est vrai qu'un festival
08:30comme Cannes,
08:30il doit vous proposer,
08:31moi je ne les ai pas vus les films,
08:32mais quand vous sortez comme ça
08:33de deux semaines,
08:34de quinze jours,
08:35de ce que les cinéastes
08:37du monde entier,
08:38les artistes du monde entier,
08:38les acteurs du monde entier
08:39proposent sans doute
08:40de meilleurs à jour,
08:42c'est aussi comme un état
08:43des lieux du monde
08:43avec ceux qui croient
08:44en un certain monde
08:45et ceux qui croient
08:45en un autre monde.
08:47Et sans nous diviser,
08:48mais en tous les cas,
08:49ça se voit.
08:50Il y a quelque chose de visible.
08:50Et moi,
08:51c'est vrai que le monde
08:51que j'aime,
08:52c'est le monde
08:52dans lequel on s'aime.
08:54Et il y a Jodie Foster
08:55dans le film.
08:56Vous avez dit,
08:56c'est comme si j'avais cherché
08:57toute ma vie un personnage
08:58que je pourrais lui offrir.
08:59C'est vrai.
09:00Mais surtout,
09:00même j'ai revu
09:01tous ses films en français.
09:02Quand on dit
09:03qu'elle a tourné en français,
09:04c'était non seulement très peu,
09:05mais un long dimanche
09:06de fiançailles,
09:06c'est une scène.
09:07Et puis c'était
09:07il y a plus de 20 ans même.
09:09Donc là,
09:09je pense qu'on peut dire
09:09que ça fait très longtemps
09:10que c'est quasiment
09:11son premier rôle
09:13en français
09:14en tant qu'adulte.
09:16C'est quand même
09:17la réunion de Clarisse Sterling
09:18et Hugo Linn.
09:20C'est ça,
09:20franchement.
09:21Et d'ailleurs,
09:21à un moment,
09:21elle dit,
09:22c'est pas mes yeux.
09:23Vous verrez,
09:23il y a évidemment
09:24Daniel Auteuil
09:25qui joue cet ophtalmo
09:26qui est son ex-mari
09:27qu'elle va voir
09:28parce qu'elle se met
09:29à pleurer sans le savoir
09:30comme un début
09:31d'émotion
09:32qui la déborde complètement.
09:34Et donc évidemment,
09:34elle va voir un ophtalmo
09:35en disant
09:35je dois avoir un problème.
09:36Et elle dit cette phrase,
09:37elle dit,
09:37c'est pas moi,
09:37c'est mes yeux.
09:38Et Daniel,
09:39on fait la scène
09:39et il me dit,
09:40c'est sympa quand même.
09:41Je dis,
09:41comment ça,
09:41sympa ?
09:42C'est une phrase
09:43de Jean de Fleurette.
09:45Il me dit,
09:45à un moment,
09:46c'est pas moi qui pleure,
09:46c'est mes yeux.
09:48Et en fait,
09:48dans l'inconscient
09:49de nous scénaristes,
09:50on l'a écrit
09:51en oubliant
09:53que ça appartenait
09:53à ce film.
09:55J'ai trouvé
09:56des choses
09:56compromisantes chez lui
09:57et donc il se débarrassait.
09:59Tu fais ces poubelles ?
10:00C'est mon boulot.
10:04Tu trembles.
10:08Je suis persuadée
10:09qu'il m'a fait.
10:10Mais non.
10:12J'arrive.
10:21Daniel Auteuil
10:22est très drôle
10:23dans le film.
10:23C'est merveilleux.
10:24Merveilleux.
10:24Parce qu'il veut
10:25récupérer son ex-femme.
10:27En même temps,
10:27il est très excité
10:28par cette enquête.
10:29Il apporte
10:30beaucoup de légèreté.
10:31Il a une tendresse.
10:31J'ai envie de le prendre
10:32dans mes bras.
10:33Oui, c'est vrai.
10:33C'est vrai.
10:34Et Jodie Foster,
10:35elle dit sur vous,
10:36Virginie Firas,
10:37c'était un cadeau
10:37que d'être assise
10:38derrière elle
10:39et de l'écouter
10:39lors de nos séances
10:40d'analyse.
10:41Ah oui.
10:41Du coup,
10:42la seule petite frustration,
10:43c'est que du coup,
10:44je ne les voyais pas
10:44à ses yeux.
10:44C'est ça ?
10:45Ils sont beaux.
10:46Oui.
10:48Le docteur n'a qu'à se dit
10:49« Ils sont beaux. »
10:50Ils sont beaux.
10:50Ils sont beaux.
10:51T'as juste partie.
10:53Bon, pardon.
10:54Non, non, mais...
10:55Vous avez quand même
10:56un face à face.
10:57Vous avez plusieurs
10:57face à face.
10:58On a un face à face,
10:59mais souvent,
11:00elle écoute derrière.
11:01C'est ça.
11:02Elle est en écoute.
11:02Et j'aimais bien
11:02ce que Rebecca disait
11:03là sur la manière
11:05dont son intelligence,
11:07la façon dont elle pense,
11:08la rapidité aussi.
11:09Elles ont pas mal
11:09de trucs en commun,
11:10les deux.
11:11Elles s'impriment
11:12dans son regard.
11:13Mais bon,
11:13sentir évidemment
11:14sa présence derrière moi,
11:16c'était assez merveilleux.
11:17Moi, je rêvais
11:18de ce face à face
11:19entre Virginie Effira
11:20et Jodie Foster.
11:20C'était très émouvant
11:21quand j'ai visionné
11:23vraiment et que j'ai monté
11:23le film.
11:24Tous les moments solaires
11:25du personnage
11:25de Jodie Foster
11:26sont face à toi.
11:27Et je ressentais,
11:28je me disais
11:28« Mais qu'est-ce qu'elle lui a fait ?
11:29Elle l'a renforcelée ou quoi ? »
11:30Et vraiment,
11:31c'est un face à face
11:31qui marche très bien.
11:32Et Virginie,
11:33c'est fort ce qu'elle fait
11:33parce qu'elle traverse
11:34tout le film
11:34par sa présence
11:35alors que c'est un personnage
11:36effectivement,
11:37vous me disiez,
11:37fantôme.
11:38On va devoir se quitter
11:39puisque c'est Cannes.
11:39Vous êtes très demandée,
11:40vous avez un emploi du temps
11:41très chargé.
11:42Juste avant,
11:43avec qui vous rêveriez
11:43de passer un tête à tête ?
11:45Toi ?
11:46Alors moi,
11:47mais du coup,
11:47j'ai déjà été tellement
11:48comme vraiment...
11:49Alors il faut savoir
11:50que Rebecca,
11:51on a parlé
11:52d'énormément de qualité
11:53mais il y a aussi
11:59personne ne se l'arrache,
12:00les acteurs veulent tourner
12:01avec elle,
12:02les gens veulent sa présence,
12:03grignoter des bouts d'elle
12:04et du coup,
12:05un tête à tête avec Rebecca,
12:06hyper difficile.
12:07Tu as toujours plein de gens
12:08qui se mettent sur le cou.
12:09On peut vraiment partir
12:10à Cannes,
12:10c'est pas possible.
12:11Ça n'existe pas.
12:13C'est pas mal.
12:14Et moi avec qui ?
12:15Oui.
12:16Bah avec toi.
12:17Non, non.
12:18Non, si avec toi.
12:18Non, non.
12:19Non, mais on peut dire avec toi
12:20et on l'a un petit peu là maintenant.
12:21Et sinon,
12:22on ne va pas ressusciter quelqu'un.
12:23Alors non,
12:23je ne vais pas ressusciter
12:24mais j'adorerais avoir
12:25des têtes à tête nombreux
12:26avec Fred Weisman
12:27qui est ce réalisateur exceptionnel
12:29que j'ai à chance
12:30de filmer depuis deux films
12:31qui documente
12:31toutes les institutions américaines
12:33dans des films grandioses.
12:34Oscar du meilleur réalisateur
12:35pour l'intégralité de sa carrière
12:37en tant que documentariste
12:38et dans un moment
12:38dans lequel on est,
12:39un moment dans lequel
12:40la démocratie est le plus attaquée.
12:41Je peux vous assurer
12:42que revoir les films de Weisman,
12:43discuter avec lui.
12:44C'est un petit bain
12:45de Réjuvénan
12:46alors qu'il a 95 ans.