La marche s'annonce particulièrement haute pour l'entrée d'Arthur Rinderknech dans son sixième Roland-Garros. Le Français de 29 ans sera opposé au numéro un mondial, Jannik Sinner. A peine revenu de sa suspension, l'Italien s'est hissé en finale du Masters 1000 de Rome, où il a été défait par Carlos Alcaraz. En cas d'exploit, le Varois pourrait nous gratifier d'un deuxième tour face à son compatriote, Richard Gasquet, qui dispute son dernier Roland-Garros. En cinq participations au Grand Chelem parisien, Arthur Rinderknech n'a jamais dépassé le deuxième tour, qu'il a atteint à deux reprises en 2023 et 2024.
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00:00BNP Paribas, partenaire des plus belles histoires de Roland Garros, aux côtés des ramasseurs de balles depuis plus de 50 ans.
00:18Oui, je me sens bien, je me sens très bien. Je me suis marié il y a à peine une semaine, donc déjà ça c'est cool, c'est une belle partie de ma vie privée qui se passe.
00:30Et j'ai envie de continuer à profiter, à surfer sur cette vague, donc voilà, j'ai un premier tour évidemment pas facile, on me dit « Ah, vaut mieux le prendre au premier tour qu'en finale », moi j'aurais bien aimé le prendre en finale, mais bon ça sera au premier tour.
00:47Donc voilà, on s'est déjà joué plusieurs fois, j'ai réussi à le battre une fois, donc je sais que j'ai des armes, je sais qu'il me respecte, et de toute façon c'est un joueur qui est très respectueux, que j'apprécie beaucoup.
01:00Donc voilà, impatient, hâte, j'ai envie de prendre beaucoup de plaisir sur le cours, m'éclater, tout donner, et croire en mes chances.
01:07Merci.
01:08Arthur, on dit que dans ce genre de match, il n'y a rien à perdre, tout à gagner, c'est aussi ce que tu penses ?
01:18Ouais, totalement.
01:22Juste prendre du plaisir, et comme on t'a vu sur tes réseaux, on a appelé déjà au public, en espérant qu'il y ait une grosse ambiance ?
01:30J'adore le public, moi je suis amoureux des belles ambiances et du public, donc surtout du public français, il y a un petit groupe qui s'est créé, la Tribune Bleue, qui est très sympa,
01:39qui mène un peu la danse pour l'animation du public français, et ouais, c'est quelque chose que j'adore, donc que ce soit à Bercy ou à Roland, avec grand plaisir de les avoir.
01:49Arthur, tu as parlé toi-même de ton mariage, on hésite à se marier en pleine saison, ou c'est au contraire un truc qui booste ?
01:55Ce n'était pas facile, écoute, sachant que nous on n'a que 10 jours de vacances en novembre, fin novembre, il faut aller trouver l'endroit en novembre où si tu as envie de te marier avec un petit rayon de soleil,
02:07ou alors il faut aller loin, il faut emmener tout le monde très loin, et ce n'est pas simple, donc on a opté pour ce week-end là, pré-qualif ici, et en Bretagne,
02:17donc on a lancé une pièce en l'air, en espérant qu'il fasse beau, parce que ce n'était quand même pas garanti, mais on a eu beaucoup de chance, il a fait 72 heures de pas en nuages, 20 degrés,
02:28mais la Bretagne ne déçoit jamais, donc ça va.
02:36Bonjour Arthur, est-ce que la perspective d'un deuxième tour éventuel contre Richard Guesquet, qui joue ses derniers matchs de sa carrière ici, c'est une motivation en plus pour toi avant ce premier tour ?
02:47Ouais, je m'y vois déjà là. Je m'y vois déjà là. Non, j'ai vu ça, j'ai vu ça, écoute, j'ai déjà eu la chance de jouer Richard ici, à Roland il y a deux ans,
03:01donc je sais ce que c'est, je connais très bien le joueur et la personne, c'est un gars en or, je nous souhaite de nous jouer au deuxième tour,
03:11ça serait avec grand plaisir.
03:17Après ce qui s'est passé l'année dernière, est-ce que c'est quelque chose que tu as en tête ? Est-ce que tu te dois une revanche ? Est-ce que tu as l'impression de devoir une revanche au public français ?
03:26Ou est-ce que c'est déjà derrière toi ? Est-ce que tu as appris quelque chose à ce moment-là ?
03:30Je t'ai appris que les bâches n'étaient pas toujours vides, déjà, ça c'est sûr. J'avais la bâche du fond qui était vide, je vois une bâche sur le côté, je me dis qu'elle est vide aussi.
03:43Bon, il y avait un mur de béton d'un mètre, je l'ai bien senti tout de suite.
03:47Donc non, pour revenir sur cet épisode, il n'y a pas grand-chose à déclarer, c'était un coup de malchance, je suis quelqu'un qui est plutôt très calme sur le cours,
03:55qui n'a jamais trop de mouvements d'humeur, de gestes d'humeur. Là, j'en ai eu un tout petit, bon, malheureusement, c'était le mur.
04:02Encore une fois, je ne savais pas, ça m'a rappelé à l'ordre. Pas de chance, un peu un brin de ridicule ou de rigolade, forcément.
04:14Moi, le premier, j'en ai ri. Ce qui a été plus chiant, c'est que ça m'a fait mal pendant pas mal de temps.
04:20J'ai dû jouer avec de la douleur, mais c'était rien de grave en soi, et maintenant, c'est derrière moi.
04:27Donc oui, maintenant, je me méfie un peu plus des murs à Roland, des bâches, je les regarde bien, je les regarde bien.
04:33Mais non, je ne le referai plus, ça c'est sûr.
04:37Oui, non, sur le coup, ce n'était pas simple, mais bon, c'est comme ça, c'est un fait de jeu, c'est un fait de jeu.
04:43On ne peut pas vraiment le contrôler. Quelquefois, il y a un carton rouge au foot qui ne mérite pas carton rouge.
04:48Le gars est sorti, il perd le match, je me suis dit, mais attends, il n'a rien fait.
04:51C'est carton rouge, c'est comme ça. Ils ont perdu le match parce qu'il y a eu une petite erreur, un truc.
04:56Là, moi, c'était pareil, j'ai perdu le match. J'aurais peut-être perdu quand même, j'en sais rien.
04:59J'aurais peut-être gagné, j'en sais rien.
05:01Mais c'était un petit geste d'agacement. C'est la vie, j'ai envie de te dire, c'est la vie.
05:09Il n'y en a plus d'un qui l'ont déjà fait avant moi et qui, eux, se sont pétés le pied.
05:12Moi, j'ai eu la chance de ne pas le péter. Je l'ai bien abîmé, mais je ne l'ai pas pété, donc c'est la vie.
05:18Tu as associé Sineur au fait que tu appelles la foule, ça veut dire que tu es assez complice avec lui parce que c'est marrant.
05:27Il faut faire attention à ce genre de message qu'on appelle la foule. Tu le sais d'ailleurs.
05:32Le fait que tu as associé Sineur, j'ai trouvé qu'il y avait une certaine forme de complicité.
05:36Oui, parce que c'est un joueur que j'adore. Je l'ai vu éclore.
05:42On n'a pas éclos en même temps parce qu'on n'a pas du tout éclos pareil.
05:45Mais je l'ai joué. Il était 15e mondial. Moi, je rentrais dans le top 100.
05:50J'ai réussi à le battre à ce moment-là. Je l'ai rejoué six mois plus tard.
05:53Puis un an plus tard, il était déjà dans le top 5.
05:56Donc c'est quelqu'un que j'ai vu grandir, on va dire.
05:59J'ai vu évoluer, que j'ai vu percer vraiment jusqu'à être où il est maintenant.
06:04Donc c'est un gars que je respecte beaucoup.
06:08Il est posé. C'est quelque chose qui est déjà bien quand un joueur de sa classe dit bonjour à tout le monde.
06:14en rentrant dans les vestiaires aux autres joueurs.
06:18Moi, je trouve que c'est déjà un geste de respect.
06:20Donc voilà, j'apprécie beaucoup le joueur. C'est un grand champion.
06:25Oui, je pense qu'on a une relation très cordiale.
06:29Donc voilà, rien à déclarer là-dessus. Tout va très bien.