Le 12 octobre 1984, Johnny Hallyday est l'invité de l’émission culte Porte-Bonheur sur TF1. Dans ce moment télévisuel rare, l’icône du rock français livre une performance marquante, entre charisme, voix puissante et présence scénique magnétique. Une archive précieuse pour les fans et les passionnés de télévision des années 80.
00:00Et vous, entrez dans la danse, c'est votre jour de chance.
00:09Du cinéma, des chansons, des cadeaux, c'est beau.
00:16Lumière, micro, caméra, et voilà le show.
00:24Vous qui nous regardez, nous allons vous faire rêver.
00:30Avec tous vos invités, ce soir.
00:39Chez vous, en moins d'une heure.
00:42Oui, vous, soyez à l'heure.
00:46C'est le porte-bonheur.
00:53Vous.
01:00Je vous préviens, nous rendons l'antenne à 22 heures.
01:23Il y a, il y a presque un an que nous avons commencé cette émission porte-bonheur.
01:30Et il y a la télévision des soirées exceptionnelles.
01:34Mesdames et messieurs, sur TF1 ce soir...
01:49Mesdames et messieurs, sur TF1 ce soir...
01:51J'ai le grand plaisir...
01:53J'ai le grand plaisir...
01:54Patrick Sabatier...
01:55Il s'appelle Daniel Hulet.
01:56Il y a cent mille façons de tuer la liberté.
02:17On commence par enfermer les enfants dans des placards.
02:23Et on finit par verrouiller des peuples et des territoires.
02:27Ne tuez pas, ne tuez pas, ne tuez pas, ne tuez pas la liberté.
02:37Dieu ne veut pas, je ne veux pas, je ne veux pas.
02:43Ils vont la tuer.
02:46La liberté ressemble à la femme que j'aime.
02:56Elle est fragile et belle.
03:00Ne touchez pas ses cheveux.
03:03Ne touchez pas sa lumière.
03:07Messieurs les assassins,
03:10Vous me trouverez toujours
03:14Au milieu du chemin.
03:37Il y a cent mille façons de tuer la liberté.
03:40Des bourreaux en longs manteaux,
03:43Sales gueules anonymes.
03:45Des censeurs et des ciseaux
03:47Qui sanctionnent et qui suppriment.
03:51Ne tuez pas, ne tuez pas, non, ne tuez pas la liberté.
03:59Dieu ne veut pas, Dieu ne veut pas, je ne veux pas.
04:04Ils vont la tuer.
04:08Et la liberté pour moi, c'est l'air que je respire.
04:18C'est la mer, c'est le ciel, c'est le cri des oiseaux.
04:24Oui, c'est vivre dans la rue.
04:29Traverser les frontières.
04:33Dire non quand j'ai envie.
04:36Dire oui quand je le veux.
04:39Il y a cent mille façons de tuer la liberté.
05:02On commence par crucifier un homme sur une planche de bois.
05:06Et l'on finit par couper toutes les têtes qui dépassent.
05:11Ne tuez pas, ne tuez pas, ne tuez pas la liberté.
05:20Dieu ne veut pas, Dieu ne veut pas, je ne veux pas.
05:27Ils vont la tuer.
05:29Si je n'ai jamais su faire de belles phrases.
05:38Tout ce que j'ai à dire tient en très peu de mots au milieu du chemin.
05:49Oui, je veux que l'on me trouve pour défendre à mains nues la liberté qu'on tue.
06:01Tu n'es pas la liberté, non.
06:16Ne tuez pas la liberté.
06:22Je ne veux pas.
06:24Tu n'es pas la liberté, non.
06:27Ne tuez pas la liberté.
06:32Ne tuez pas la liberté.
06:57Tu n'es pas la liberté.
07:15advanced
07:16Johnny ça fait longtemps que vous n'avez pas le voile de joueur.
07:27Vous n'avez pas vu Michel Polnareff ?
07:29Ça fait longtemps que vous n'avez pas vu Michel Polnareff ?
07:31Oh, je l'ai vu la semaine dernière.
07:32Il est tout près de nous, là, il fait de la musique.
07:35Il est à Paris, oui, en ce moment.
07:36Il écrit la musique du nouveau film de Gérard Auré.
07:39Le serpent à plumes.
07:41Est-ce que vous avez suivi en coulisses le début de l'émission ?
07:43Est-ce que vous savez chez qui nous sommes, monsieur et madame Véron ?
07:46Oui, j'ai assidûment.
07:48Alors, nous allons rentrer toujours en duplex avec Yves-Réle-Pollin.
07:53Monsieur et madame Véron, Gabriel, Thérèse.
07:56Oui.
07:56Alors, je sais, Thérèse, que vous regardez très peu la télévision.
08:00Oui.
08:01Mais vous connaissez Johnny Hallyday.
08:02Ah oui, je regarde quand même toutes les informations.
08:05Oui.
08:06Oui, je regarde, ah oui, ça, les informations, tous les soirs, oui.
08:10Et puis le porte-bonheur aussi, je regarde.
08:13Puisque vous avez Johnny Hallyday devant vous, est-ce que vous avez quelque chose à lui dire ?
08:16Ça représente quoi pour vous, Johnny Hallyday ?
08:19Ben, ça représente, je ne me rappelle pas que l'année qu'il est sorti, déjà.
08:23Il est sorti en 1943, vraiment, hein, quand il est sorti.
08:27Oui, je sais qu'il est déjà âgé, quoi.
08:32Oh non, il n'est pas vraiment âgé encore.
08:34Non, non, mais enfin, on l'a déjà entendue, je veux dire, ses chansons.
08:37Mais on vous proposerait, par exemple, de passer une journée avec Johnny Hallyday, comme ça, à votre table.
08:43Est-ce que vous accepteriez ?
08:45Ou à notre table ?
08:45Oui.
08:46Oui, ben pourquoi pas.
08:47Oui.
08:48Alors, cette invitation est lancée.
08:51Johnny, là, c'est à la table du cinéma, avec Godard pour détective.
08:55Alors, où est-ce que ça en est, cette expérience cinéma ? Le film est terminé pour toi ?
08:58Le film, en ce qui me concerne, est terminé.
09:01Ça s'est très bien passé.
09:04Jean-Luc Godard est un personnage très, très déroutant, si je puis dire, surtout pour quelqu'un du show business comme moi.
09:11Mais je crois que ça s'est très bien passé.
09:13Le film était passionnant à faire.
09:16Et si je peux rajouter quelque chose sur Jean-Luc Godard, on m'a dit tellement de choses avant que je fasse ce film.
09:22On m'a dit qu'il était comme ça, qu'il était comme ci.
09:24Et j'avais un peu la trouille, je dois le dire, avant de commencer ce film.
09:28Et puis, ça s'est très bien passé.
09:30C'est quelqu'un, c'est quelqu'un qui aime beaucoup les acteurs.
09:35Et c'est passionnant de tourner avec lui.
09:37Mais est-ce que travailler sur scène, comme tu vas le faire au Zénith, et que tu le fais en ce moment, pour répéter avec tes musiciens et travailler avec Godard, c'est la même chose ?
09:45Tu l'as déclaré dans un...
09:46Non, mais non, mais je n'ai pas fait les deux en même temps.
09:48Je ne peux pas, parce que Jean-Luc Godard prend beaucoup.
09:51Il prend tout.
09:52Il est épuisant, même, pour un acteur.
09:56Et ça demande une telle concentration qu'il vous prend tout ce que vous avez.
09:59Donc, c'est impossible de faire autre chose pendant qu'on tourne avec lui.
10:02Mais j'ai commencé mes répétitions une fois que j'avais terminé le Godard.
10:10Thérèse...
10:10Et ça se passe très bien.
10:11J'aimerais dire une chose, quand même, avant de continuer à parler de moi.
10:15Je voudrais vous dire, comme vous le savez tous, que mon ami Eddie Mitchell a été malade.
10:19Il a eu une extinction de voix.
10:20Il a été obligé d'annuler ses spectacles.
10:22Mais il va beaucoup mieux.
10:24Il faut le voir, parce que son spectacle est formidable.
10:26Il recommence mardi.
10:27Thérèse, ça fait combien de temps que vous êtes mariée avec Gabrielle ?
10:3852 ans, qu'il va y avoir le 7 novembre.
10:4052 ans.
10:41Ça a été facile tous les jours ?
10:44Quoi donc ?
10:44Ça a été facile tous les jours, la vie en commun ?
10:47Ben, pourquoi pas ?
10:49C'est facile de tourner un film avec sa femme, Johnny Holiday ?
10:52Ben, c'est la première fois.
10:59C'est passionnant, d'abord, parce que c'est une bonne comédienne.
11:03C'est même formidable de tourner avec elle.
11:05Et je veux dire que quand on était sur le plateau, quand on devait jouer ensemble,
11:09une fois que le clap était donné,
11:11étrangement, on était deux acteurs.
11:16Enfin, on était dans le personnage qu'on avait à interpréter.
11:19On n'était plus du tout Johnny Holiday et Nathalie Baye.
11:24Coup de cœur aux Zéniths à partir du 25 octobre,
11:26c'est, en quelques mots, un tour de chant complètement différent de ce qu'on a vu jusqu'à présent ?
11:31Oui, j'ai essayé, en tout cas assidûment.
11:34C'est un entretien constant.
11:35Mais c'est un petit peu une rétrospective sans chanter que des anciennes chansons.
11:42Il y a aussi beaucoup de nouvelles chansons, des chansons inédites,
11:45dont une chanson de Jacques Brel que j'ai toujours eu envie de chanter,
11:49qui ne me quitte pas.
11:52Je voulais chanter avant, et puis, bon, Jacques Brel a disparu.
11:57Et j'avais peur, à l'époque, quand je l'ai chanté,
11:59qu'on pense que je profitais de sa disparition pour la chanter.
12:02Alors, je préfère attendre du temps, puis maintenant, du temps qui a passé,
12:06je me suis décidé à la chanter.
12:07C'est un petit peu un hommage à Jacques Brel que je fais.
12:10Et puis, tout le reste des chansons, des chansons que j'aime,
12:13que j'aime un petit peu, un coup de cœur, quoi.
12:16Quand on s'appelle Johnny Holiday, est-ce qu'on a encore des rêves ?
12:20Oui, parce qu'il n'y aurait plus de spectacle, notamment.
12:22On ne peut pas faire rêver les gens, je pense, si soi-même, on ne rêve pas.
12:27Thérèse, vous êtes venue combien de fois dans votre vie à Paris ?
12:31Une fois.
12:31Une fois.
12:33Voici le cadeau numéro 2.
12:45Ce que nous vous offrons, Johnny et moi, c'est la vie de star à Paris pendant une semaine.
12:50Vous faites ce que vous voulez, vous allez où vous voulez,
12:53dans n'importe quel endroit, vous visitez tous les monuments que vous voulez,
12:56vous allez à tous les spectacles que vous désirez.
12:58Nous vous offrons tout.
13:00Et bien sûr, cette invitation est valable pour Rachel, qui vous servira de guide, si vous êtes d'accord.
13:17Ce sont les Vérons à Paris, hein, c'est pas un Américain à Paris.
13:22Est-ce que vous acceptez notre invitation, Thérèse ?
13:25Ben, je dis que ça va être dur de partir huit jours, hein, surtout à l'âge où on est là.
13:29Ça va me soucier, hein.
13:31Ça va vous soucier ?
13:32Ben, Johnny et Nathalie viendront garder les animaux.
13:34Oh, ben, c'est pour ça, c'est pour ça, c'est la vie de Paris.
13:37En tout cas, nous vous le ferons.
13:40Ben, oui.
13:40Et si vous voulez passer quelques jours, huit jours, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins,
13:45vous serez accueillis à bras ouverts à Paris, et précisément dans un grand hôtel
13:51qui s'est joint à nous pour vous faire ce cadeau, l'Hôtel Méridien.
13:53Le voici, le voilà.
13:54C'est pas dur à Paris, on ne connaît rien du tout, hein.
14:02C'est sûr.
14:03Ben, je me vois pas partir à Paris, hein.
14:05Pardon, pardon ?
14:06Je me vois pas partir à Paris, hein.
14:08Vous me voyez pas ?
14:08Ben, je dis pas, je veux pas, mais on ne connaît rien du tout à Paris. Rien.
14:12Mais je suis sûr, d'une part, vous connaissez Rachel qui va vous conduire, vous guider.
14:16Vous me connaissez, et je suis sûr que si vous le désirez, moi, je vous trouve au moins une personne par jour
14:22que vous voulez rencontrer pour vous faire visiter Paris.
14:25Ça, c'est promis.
14:27Je peux vous le garantir.
14:29Vous vous ferez une nouvelle famille, de nouveaux amis à Paris, pendant 8 jours.
14:34Johnny, de chanteur, tu es passé acteur, et puis bientôt chanteur.
14:40Et maintenant, si tu veux, nous allons présenter, tu vas présenter une actrice qui va chanter.
14:45Quelqu'un que j'aime beaucoup, Marlène Jobert.
14:49Puis je vais l'accompagner. Allez, hop, on y va.
14:52Je ne dois rien à personne
15:09Mais je ne méprise personne
15:14Oui, j'ai donné plus que personne
15:18À cette carte de vie, je me cogne
15:20Je me fous de ce que l'on pense
15:26Pour tout dire, je m'en balance
15:31Oui, j'ai mes joies et mes souffrances
15:34Chaque jour, j'avance, j'avance
15:38Non, je ne crois rien à personne
15:43Mais je ne m'épris personne
15:47Oui, oui, je ne connais plus que personne
15:52Non, je ne crois rien à personne
15:56Par des coups, je ne sais pas
15:57Par des coups, par insolence
16:00Jamais rester sur la défense
16:05Mais chaque jour qui recommence
16:08Je m'en gueule, avance, avance
16:11Non, je ne dois rien à personne
16:16C'est la vie qui vous passionne
16:22Comment dire, on vient d'hommes
16:25Par des coups, qui vous assorment
16:28Non, je ne dois rien à personne
16:34Mais je ne méprise personne
16:38J'ai donné plus que personne
16:42Non, non, je ne dois rien à personne
16:46Un jour attaque, un jour défense
17:07Je me fous de la médisance
17:12Plus ça me fait mal, plus je crie vengeance
17:15Je m'en gueule, avance, avance
17:19Non, non, je ne crois rien à personne
17:24Mais je ne méprise personne
17:28J'ai donné plus que personne
17:32À cette gaffe de vie qui me conne
17:38Je ne crois rien à personne
17:41Mais je ne méprise personne
17:45Oui, j'ai donné plus que personne
17:49Non, non, que de moi
17:52Personne
17:54Non, non, non, non, personne
17:58Non, non, non, personne
18:02Non, non, non, non, personne
18:06Non, non, non, non, personne
18:11Wow!
18:11Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non