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  • 23/05/2025

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00:00Bon début de journée, il est 8h moins le quart.
00:03Le stade de Reims contre le Paris Saint-Germain, le PSG, c'est l'affiche de la finale de la Coupe de France de foot disputée demain à 21h.
00:10Ça va se passer au stade de France.
00:12Atteindre ce stade de la compétition, les rouges et blancs n'y étaient pas arrivés depuis 48 ans.
00:18On en parle avec notre invité ce matin, Margot Turgy, ancien joueur du club.
00:22Il était sur la pelouse en 1977.
00:25Bonjour Patrice Busset, 48 ans c'était hier.
00:28Merci de me recevoir, merci beaucoup.
00:30Merci à vous d'être là.
00:32N'ayez peur de rien, c'est ce que vous aviez conseillé sur notre antenne aux joueurs avant la demi-finale.
00:37Qu'est-ce que vous avez envie de leur dire avant cette finale ?
00:40Vous venez de le dire tout à l'heure, 48 ans ça fait long.
00:43Alors qu'ils en profitent bien demain.
00:45Parce que ce n'est pas quelque chose qu'on refait tous les ans, c'est sûr.
00:49C'est une compétition de très très haut niveau.
00:52Et arrivé au bout, il faut en profiter.
00:54Alors demain, j'espère qu'ils vont mettre en dehors le match de barrage qui arrive jeudi.
01:00Et qu'ils vont se préoccuper que de la finale dont ils vont aborder demain soir.
01:05Ce match de barrage, on va évidemment y revenir.
01:08Mais d'abord, pour rester sur cette finale de Coupe de France,
01:11la dernière disputée par le Stade de Reims, vous y étiez.
01:14Patrice Busset, c'était en 1977.
01:17Finale perdue face à Saint-Etienne au Parc des Princes.
01:19Est-ce que vous vous souvenez de ce que vous avez ressenti quand vous étiez dans les vestiaires, juste avant la rencontre ?
01:25Vous savez, quand vous avez 18 ans, 19 ans, c'était mon âge à cette époque-là.
01:32On est dans un rêve.
01:34C'est un rêve.
01:35L'année d'avant, ceux qui connaissent un peu le football, j'ai joué en R3, ça veut dire en division.
01:40Et puis un an après, tu te retrouves dans un stade de 45 000 places.
01:44Le Parc des Princes, c'est énorme.
01:45Moi, c'était ma première saison au Stade de Reims.
01:48Tu arrives là, et puis un jour, on se dit, bon, ben voilà, on y va.
01:52On va faire la Coupe de France, d'accord, ok.
01:54Puis on élimine Monaco, on élimine Nice, et puis on arrive contre la grande équipe de Saint-Etienne,
01:59qui est un peu le Paris Saint-Germain actuel.
02:01C'était une équipe de monstres.
02:02C'était fabuleux d'arriver en finale contre eux.
02:06Personnellement, j'en garde...
02:09Je n'ai jamais revu, je n'ai jamais revu les images.
02:11Pourquoi ?
02:12Parce que je suis un mauvais perdant, et j'aurais préféré la montrer à mes petits-enfants maintenant
02:18que leur grand-père avait gagné la finale.
02:20Et j'arrête à la 80, 82e minute, je ne me montre pas, je n'ai jamais vu.
02:25Je n'ai jamais vu le but qu'on...
02:27Mais vous avez forcément encore des images en tête.
02:28Ah oui, les images sont là, les images de détresse un petit peu,
02:32parce que quand vous voyez la finale, vous passez devant,
02:34à la fin du match, vous passez devant, mais ce n'est pas pour vous.
02:37Il y avait un journaliste qui nous dit, à nous les jeunes,
02:44vous inquiétez pas, vous êtes jeunes, vous en referez une.
02:46Ben regardez, 48 ans après, on ne l'a jamais refait.
02:49Mais quand vous passez à côté de cet emblème, c'est dommage quoi.
02:53On ne peut pas la ramener, on ne peut pas la ramener au peuple,
02:56l'heure et moi, on n'était pas loin.
02:57Et on avait tellement cette envie de la ramener, nous, les jeunes.
03:02Et puis on avait un complément, c'est-à-dire, dans cette équipe,
03:05elle était super bien organisée, avec des garçons de métier,
03:08Carlos Bianchi, René Masclot, tout ça, et nous, les quatre jeunes.
03:13Mais il y avait une complémentarité là-dedans, une unité de pensée.
03:16Et là, on suivait la marche, quoi.
03:19Et puis on dit, on va y arriver, on va y arriver, on va y arriver.
03:21Et après, il y a cette fameuse 84e minute qui arrive,
03:25et le penalty qui nous sanctionne.
03:28Et juste derrière, nous, on n'est plus là, quoi.
03:31On ne fait plus trop attention sur le marquage, sur le deuxième but, sur le corner.
03:35Et vos successeurs, est-ce qu'ils peuvent arriver à ramener cette coupe à la maison d'après-midi ?
03:39Je leur souhaite, c'est un peu ce que je disais tout à l'heure.
03:42Bon, match par match.
03:43Là, ils ont été faire un match nul à Metz, c'est très bien, et ils n'ont pas perdu.
03:47Donc on les gagne, oui.
03:48Voilà, c'est tout.
03:49Là, ils passent à un autre challenge qui est fantastique.
03:51Une Coupe de France, c'est fantastique.
03:53Dans 48 ans, ils en parleront encore.
03:56Alors vous, il y a 48 ans, Patrice Busset, vous venez de le rappeler,
04:00vous avez joué devant 45 000 personnes.
04:02Demain, les joueurs du stade de Reims vont jouer devant 80 000 personnes.
04:06C'est la première fois qu'ils vont disputer un match devant autant de monde.
04:09Ça peut avoir quel effet sur eux, d'après vous ?
04:12Premièrement, c'est leur métier.
04:14C'est leur métier, ce sont des footballeurs professionnels.
04:16Des fois, ils vont à Monaco, ils ont 6 000 personnes.
04:19Là, ils vont jouer devant 80 000.
04:21Bon, ben, c'est leur métier.
04:23Moi, je dis, demain, ils vont être bien entourés, ils vont se préparer psychologiquement,
04:29émotionnellement aussi, parce qu'il y a quand même des jeunes.
04:32Quand ils vont rentrer là, au départ, quand ils vont arriver, ils ont dû le faire hier, je crois.
04:37Ou non, ils vont le faire aujourd'hui à un entraînement.
04:40Là, ils vont rentrer et ils vont faire comme ça.
04:41La tête, elle va tourner là-bas, elle va tourner là-bas.
04:43Elle va dire, oh là là, c'est quoi tout ça ?
04:45Et en fin de compte, c'est pour nous.
04:47C'est pour nous que les gens sont venus.
04:48Il y aura la moitié du stade qui sera en rouge et blanc, et je le souhaite de tout cœur.
04:53Et bon, c'est tout.
04:55Les gars, il faut qu'ils rentrent dedans.
04:57Et il faut rentrer dans ce match, justement.
04:59Il ne faut pas les regarder.
05:01Parce qu'on l'a vu dans les dernières prestations du Paris Saint-Germain.
05:04Ça va vite quand même.
05:05Ça va même très vite.
05:07Ils ont des joueurs...
05:08Moi, avec un copain, il me disait, c'est des extraterrestres.
05:11Je dis, oui, ça va très vite.
05:13Mais il faut se préparer.
05:14Il faut savoir qu'ils vont essayer de nous punir très rapidement.
05:18Ils pensent qu'on est vraiment dans la délicatesse psychologique parce qu'on est en train de faire les barrages.
05:24Non.
05:25Justement, c'était une question que je voulais vous poser aussi ce matin.
05:28Cette autre actualité du stade de Reims, qui est évidemment beaucoup moins réjouissante.
05:32Les barrages de Ligue 1, est-ce que ça peut peser sur le moral des troupes demain ?
05:36Les barrages, si je compte bien, c'est cinq jours après.
05:40C'est jeudi prochain, oui, le 29 mai.
05:42Voilà, cinq jours après cette finale de Coupe de France.
05:44Ils ont le temps de la préparer.
05:46Ils sont là, ils sont des superbes installations qu'on a eu la chance d'aller visiter.
05:49Ils sont bien pris en main pour les soins, tout ça.
05:51Ils auront le temps d'y penser après.
05:53Là, ils vont y aller.
05:54Il va y avoir, comme je disais tout à l'heure, la moitié, un tiers du stade qui sera rouge et blanc.
06:00Les gens vont se déplacer pour eux.
06:02On ne va pas se déplacer pour le Paris Saint-Germain.
06:05Paris Saint-Germain, bravo, bravo pour votre parcours.
06:07On sera tous derrière eux lors de la finale contre l'Inter de Milan.
06:10Mais là, nous, on irait, moi.
06:12Et moi, demain, j'y vais en ayant confiance en son groupe.
06:15C'est mon caractère.
06:17Patrice Busset, vous allez effectivement nous faire vivre cette finale de Coupe de France de foot.
06:21Demain, sur la radio Ici Champagne-Ardenne, avec Alexandre Audabran.
06:25Ici Champagne-Ardenne, qui sera en émission spéciale dès 19h.
06:29A vous le coup d'envoi dès 21h.
06:30Et cette finale, on continue d'en parler avec les auditeurs d'ici Champagne-Ardenne.

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