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  • 23/05/2025

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00:00Europe 1, 9h31, Culture Média, Thomas Hill.
00:04Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:07Frédéric François est arrivé, je l'ai aperçu.
00:10Pour l'instant, on le garde sur le banc, mais il va bientôt rentrer sur le terrain
00:13et distribuer de l'amour dans ce studio.
00:16Mais on est toujours avec Hervé Matou, aux commandes du Canal Champions Club,
00:19qui se prépare pour une édition spéciale sur Canal+.
00:2340 heures de programme à l'occasion de la finale de la Ligue des Champions.
00:26Ce sera samedi prochain.
00:27Et alors, je le disais, vous vous immissez, Hervé, sur un nouveau terrain,
00:31celui de la radio, avec une émission cet été sur Europe 1
00:36qui s'appelle Formidables échecs.
00:38Alors là, vous sortez carrément du foot.
00:39Racontez-nous un peu le principe.
00:41Déjà, c'est un retour à mes premiers amours,
00:43parce que j'ai commencé par la radio, comme beaucoup de gens en télévision,
00:45il y a pas mal de temps.
00:47J'avais envie de rencontres, d'interviews,
00:50de gens qui sortent un petit peu de mon prisme habituel,
00:53qui est le prisme du sport et du foot.
00:56Et donc, Formidables échecs, c'était aussi l'idée de rencontrer des gens
01:00qui ont réussi, mais qui nous racontent leur parcours
01:05et les petits désagréments, en tout cas, qu'ils ont rencontrés dans leur parcours.
01:09Parce qu'on nous sert souvent le côté,
01:12les gens qui ont réussi, extraordinaires,
01:14ils ont un parcours de dingue et tout.
01:16Mais on a tous eu des galères, en fait.
01:20Des moments où on s'est dit, ça n'a pas passé,
01:23je ne vais pas jamais me remettre de cet échec.
01:25Donc, c'est un peu revisiter les parcours comme ça de personnalité,
01:30dans tous les domaines, culturel,
01:31essentiellement culturel d'ailleurs,
01:34et qui nous racontent,
01:37ce n'est pas non plus une psychanalyse gravissime,
01:38c'est plutôt les petits désagréments,
01:42les petits moments de honte,
01:44les petits moments de découragement.
01:45Est-ce qu'ils en ont tiré ?
01:46Parce que souvent, derrière un échec, il y a une réussite.
01:48Et alors là, pour l'instant,
01:49il y a deux premiers épisodes de 40 minutes
01:51qu'on peut écouter d'ailleurs sur Europe 1.fr,
01:53avec Bruno Solo, avec Denis Podalides.
01:56Est-ce que vous en avez d'autres en préparation ?
01:58Oui, alors l'émission sera programmée
02:02les samedis matin,
02:04pendant la phase estivale.
02:06Notamment, parmi les invités,
02:09Clévis Cornillac,
02:10Marie-Claude Pietragala,
02:12il y a Karine Tuile,
02:14la romancière extraordinaire,
02:17David Foykinos également.
02:18Des gens qui font référence dans leur domaine.
02:22Et ça n'a pas été difficile de les convaincre,
02:23justement, de venir parler de leurs échecs
02:25plutôt que de leur succès ?
02:27Je pense qu'ils comprennent.
02:29Déjà, ils comprennent qu'on a envie de s'amuser,
02:30que ce n'est pas une mise à nu.
02:33Il y a un petit côté que je souhaite léger,
02:36dans l'entretien.
02:38Et après, effectivement,
02:39il y a des gens qui n'ont pas envie
02:40de parler de leurs échecs.
02:41Ce n'est pas très français de parler des échecs.
02:43C'est très anglo-saxon de dire
02:44qu'il faut justement tomber
02:46avant de connaître une grande réussite.
02:48C'est mon côté de très anglo-saxon.
02:50Vous en avez eu, vous,
02:51des gros échecs dans votre carrière ?
02:52Hervé Matou, j'ai l'impression
02:53que vous avez toujours été à l'antenne,
02:54par exemple.
02:55Ça a toujours fonctionné.
02:56C'est vrai que j'ai eu la chance
02:58d'avoir un parcours assez rectiligne,
03:00mais si je devais m'auto-interviewer,
03:02j'aurais plein de moments à raconter,
03:06anecdotiques,
03:07et c'est un petit peu ce que je veux raconter.
03:09C'est que derrière des parcours
03:12qui sont, a priori comme ça,
03:16superficiellement des success stories,
03:18il y a toujours des moments
03:19où on se dit...
03:21Mais vous, vous n'avez jamais pensé
03:22à arrêter ce métier, par exemple ?
03:24Vous n'êtes jamais retrouvé
03:25dans une situation où vous dites
03:26« Ah, l'année prochaine,
03:27j'aurai plus de boulot ? »
03:28Non, pas concrètement
03:31comme vous le décrivez,
03:32mais j'ai eu des...
03:34Parce qu'on fait un métier,
03:36on est tous les trois autour de le micro,
03:38on fait le même métier,
03:39et on est un métier exposé
03:40quand on débute,
03:41notamment quand on débute.
03:43Quand on se plante,
03:44si on est à la comptabilité
03:45d'une entreprise,
03:46on fait une petite erreur,
03:47vous avez le chef qui arrive
03:47et qui vous dit
03:48« Ah là, t'as fait une erreur ! »
03:49Nous, on est exposés.
03:51Quand on est à l'antenne,
03:53on est seul.
03:53À un moment donné,
03:54il faut nous lâcher tout seul.
03:55C'est un peu comme un pilote d'avion.
03:56À un moment donné,
03:57il faut qu'il pose l'avion tout seul.
03:58Et quand on se plante,
04:01ça peut avoir des conséquences
04:03fortes.
04:03Vous pensez à des boulettes à l'antenne.
04:04Des boulettes à l'antenne,
04:05des gros ratés,
04:06j'en ai eu en radio à mes débuts,
04:09qui m'ont fait penser
04:10que c'était fini pour moi.
04:11Et c'est un pas de côté
04:12que vous êtes en train de faire
04:14par rapport à votre image
04:15Hervé Matou autour du sport.
04:17Vous aviez envie d'en sortir
04:18ou en tout cas d'aller explorer
04:20d'autres choses ?
04:21Parce que c'est vrai que
04:22depuis le début de votre carrière,
04:23j'ai regardé,
04:23c'était en 89,
04:24si je ne me trompe pas,
04:25vous avez toujours parlé de sport ?
04:27Pas tout à fait.
04:28Au début,
04:28j'ai commencé comme généraliste
04:29en radio,
04:30sur le réseau Radio France.
04:33Ça n'a pas duré longtemps ?
04:34Très vite,
04:34vous êtes allé...
04:34Effectivement,
04:35j'ai bifurqué assez rapidement
04:36vers le sport
04:37qui était une appétence
04:38et une envie.
04:40Mais je suis toujours quelqu'un
04:40qui...
04:41Je me suis toujours
04:42beaucoup intéressé
04:43à mon environnement,
04:45à tout ce qui est hors sport
04:46et hors foot.
04:48Et donc,
04:49j'avais effectivement
04:49cette envie
04:51de sortir de ma cage dorée,
04:53ne pas lâcher le foot
04:55parce que ça continue
04:56à m'animer,
04:57mais de faire des pas de côté
04:58et notamment
04:59d'avoir des interlocuteurs
05:01un peu plus dissers
05:03que ceux
05:03dans le monde du foot.
05:04Parce que quand on travaille
05:05dans le sport et dans le foot,
05:06plutôt dans le foot
05:07que dans le sport d'ailleurs,
05:09on ne peut pas dire
05:10que l'échange
05:10est ce qui nous nourrit le plus.
05:12On est nourri par l'événement,
05:13la finale de Ligue des Champions,
05:14c'est extraordinaire,
05:15mais il y a une petite frustration
05:17dans la profondeur des échanges
05:19et c'est un petit peu
05:19ce que j'avais envie de retrouver.
05:21Et alors,
05:21la radio aussi,
05:22c'est un exercice
05:23auquel vous revenez
05:24finalement.
05:25Et c'est étonnant
05:26que vous n'en ayez pas fait
05:27davantage d'ailleurs
05:27de la radio
05:28parce que vous avez une voix
05:28qui est vraiment identifiable,
05:30reconnaissable,
05:31même si j'ai vu
05:32que vous ne l'aimiez pas
05:33beaucoup votre voix.
05:34Est-ce que ça arrive
05:35qu'on aime sa voix ?
05:36Je ne suis pas sûr
05:36parce que finalement,
05:37on l'entend de l'intérieur
05:39et quand on l'entend
05:40de l'extérieur,
05:40on la reconnaît assez peu.
05:41Vous dites carrément
05:42que ce n'est pas un atout.
05:43J'étais surpris de ça.
05:44Non, je ne crois pas.
05:45Je ne trouve pas
05:46que j'ai une voix enveloppante,
05:48etc.
05:48J'ai un peu une voix
05:49de chai raillé.
05:51Mais bon,
05:52effectivement,
05:54elle est reconnaissable
05:55et pour le coup,
05:55c'est quelque chose
05:56qui peut compter.
05:58C'est un marqueur.
05:59Mais en tout cas,
05:59je n'ai pas le choix.
06:00On ne peut pas la changer.
06:00C'est une voix qui a marqué
06:01non seulement les supporters
06:02de foot,
06:03mais aussi les gamers.
06:05Salut à toutes et à tous.
06:07Merci d'être avec nous
06:09pour suivre cette rencontre.
06:11Au commentaire,
06:13c'est moi,
06:14Hervé Matou.
06:15Désolé pour ceux
06:16qui ne m'aiment pas.
06:18Pas le choix.
06:19On en a fait des matchs,
06:21je peux vous le dire.
06:21Sur FIFA, bien sûr.
06:22Sur FIFA,
06:23vous avez été le commentaire
06:23pendant des années,
06:24commentateur de ce plus,
06:26de ce grand match de foot,
06:28célèbre jeu de foot.
06:30Le commentaire de match,
06:31c'est quelque chose
06:31qui est complètement derrière vous,
06:33Hervé Matou ?
06:33Oui, oui,
06:34parce que les plus jeunes
06:38ne le savent pas,
06:39mais j'ai eu la chance
06:40de commenter quand même
06:41notamment la Côte du Monde 98.
06:45J'étais partie
06:45de la deuxième paire
06:46avec Guirou à l'époque.
06:49J'ai eu la chance
06:49de commenter aussi
06:50des grandes compétitions
06:51internationales
06:52pour le groupe Canal+,
06:53plutôt les antennes africaines.
06:55Mais à un moment,
06:56je me suis consacré
06:58totalement pleinement à...
06:59Et vous aimiez ça ?
07:01J'aimais ça, oui.
07:01J'aimais ça surtout
07:02sur les grands événements.
07:05C'est vrai qu'un championnat d'Europe,
07:06une Coupe d'Afrique des Nations,
07:08une Coupe du Monde,
07:09c'est grisant.
07:11Après, moi,
07:11je fais partie des gens
07:12qui se disent que,
07:14un, on ne peut pas tout faire,
07:16deux, qui regardent plutôt
07:16ce que je fais
07:17que ce que je ne fais pas,
07:18parce qu'il y a des gens
07:18qui vivent toujours
07:19dans la frustration permanente.
07:20moi, j'ai une nature
07:21plutôt positive
07:22et je me dis,
07:23tu pourrais faire ça.
07:24Bien sûr qu'on pourrait faire
07:25plein de choses,
07:25mais bon,
07:26voyons ce qu'on fait.
07:28Et puis,
07:28je trouve que c'est un exercice
07:29où il y a de plus en plus
07:31de gens,
07:32des gens qui le font très bien
07:34sur les antennes de Canal.
07:35Vous en avez quelques-uns.
07:36On a la chance, nous,
07:37d'avoir deux commentateurs,
07:39deux jeunes commentateurs,
07:40François Marshall,
07:40Paul Choucriel,
07:41qui sont dans l'excellence.
07:43Et à un moment donné,
07:44mais ce n'est pas récent,
07:46il y a une dizaine d'années,
07:47je me suis dit,
07:48je ne suis pas sûr
07:48de pouvoir être à la hauteur
07:51de ce qu'on demande aujourd'hui
07:52à un commentateur.
07:53On lui demande plein de qualités
07:54que je n'étais pas sûr d'avoir
07:56pour être dans l'excellence.
07:57Donc, j'ai préféré lâcher la rampe,
07:59cette rampe-là, en tout cas.
08:00Et on va vous retrouver
08:01la semaine prochaine
08:02sur Canal+,
08:03le week-end prochain
08:04pour suivre l'avant-match
08:05et la finale
08:06de la Ligue des Champions
08:07PSG-Inter.
08:09Ça va être un très, très grand moment.
08:11On a déjà les plus son rec
08:11à la musique.
08:12C'est 10 secondes
08:13pour vendre un produit
08:15exceptionnel
08:15qu'on va diffuser
08:16dès dimanche,
08:17dès dimanche à 21h,
08:18mais qu'on rediffusera
08:19dans le cadre de ces 40h.
08:21Un multiplex géant
08:22des 10 plus belles finales
08:24de l'histoire
08:24de Ligue des Champions.
08:25Donc, de la première minute
08:27à la fin de la prolongation
08:28pour certaines
08:29avec la petite musique
08:30avec tous les buts
08:32de ces 10 finales mythiques
08:34de la Ligue des Champions.
08:35Ça va être un truc
08:35formidable.
08:37Regardez,
08:37je ne l'ai pas encore vu,
08:38c'est en fabrication.
08:40Je me délecte
08:41à l'avance de le voir.
08:42Ça, c'est à partir
08:42de dimanche soir.
08:43Dimanche soir, 21h,
08:44et rediffusé
08:45dans le cadre des 40h.
08:46On va regarder ça.
08:47Merci beaucoup,
08:47Hervé Matou,
08:48d'avoir été ce matin
08:49sur Europe 1.

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