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  • 22/05/2025
Les députés de la commission d'enquête auditionnent Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale depuis le 23 décembre 2024. Après les révélations sur l'établissement de Notre-Dame de Bétharram, Élisabeth Borne a annoncé la création d'une mission d'appui au sein de l'inspection générale, avec le déploiement de 60 inspecteurs supplémentaires en 2025 et 2026. Pour rappel, la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale s'est dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête, après les révélations de violences au sein de Notre-Dame de Bétharram, pour faire la lumière sur les violences dans les établissements scolaires et le contrôle effectué par l'État

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue sur LCP, nous allons tout de suite rejoindre la commission d'enquête
00:00:12qui vise à faire la lumière sur les violences commises dans certains établissements scolaires
00:00:17et sur le contrôle de l'État.
00:00:19Alors cette commission d'enquête est née dans le sillage des révélations chocs de
00:00:23l'affaire Bétharame.
00:00:24Elle est très active puisqu'en trois mois, elle a auditionné des victimes de violences
00:00:29et notamment Alain Esquerre, fondateur d'une association de victimes de Bétharame qui
00:00:33a été à l'origine des révélations multiples.
00:00:37Elle a aussi entendu des responsables politiques et le premier d'entre eux, François Bayrou,
00:00:42auditionné pendant près de 5h30.
00:00:45Et c'est désormais au tour d'Elisabeth Borne, la ministre de l'éducation nationale, d'affronter
00:00:50la commission d'enquête qui a beaucoup de questions à lui poser.
00:00:53Madame la ministre, je vous poserai une question avant de céder la parole au rapporteur.
00:00:57Votre plan Brisons le silence, agissons ensemble comporte des mesures consistant à renforcer
00:01:04les contrôles au sein des établissements privés sous contrat.
00:01:06Pouvez-vous nous préciser quelle sera la nature de ces contrôles ? S'agit-il de contrôles
00:01:12pédagogiques, de contrôles financiers, de contrôles de la vie scolaire ? Voilà ma
00:01:16première question.
00:01:17Madame la Présidente, Madame, Monsieur les rapporteurs, Mesdames et Messieurs les députés,
00:01:24je vais naturellement répondre à votre question, mais je voudrais au préalable avoir un mot
00:01:29pour les victimes.
00:01:30Ce qu'elles ont subi est inqualifiable et je veux redire mon soutien et ma solidarité
00:01:37à chacune et à chacun.
00:01:38Ces révélations ont bouleversé bien au-delà des murs de l'école.
00:01:44Elles sont d'une gravité insoutenable.
00:01:47Elles ont résonné dans toute la société, suscitant une émotion profonde, une prise
00:01:53de conscience collective et une exigence de vérité et de justice.
00:01:57Mesdames et Messieurs les députés, les premiers responsables sont bien sûr les auteurs de
00:02:03ces actes.
00:02:04Il leur appartient de répondre personnellement devant la justice, mais je l'ai dit clairement
00:02:10dès les premiers témoignages, l'État n'a pas été au rendez-vous.
00:02:14Il y revient aujourd'hui de l'être pleinement.
00:02:18Nous devons tout faire pour que de tels drames ne puissent plus se reproduire.
00:02:22Cela suppose des évolutions dans plusieurs domaines, en premier lieu sur le champ des
00:02:28contrôles des établissements privés sous contrat.
00:02:31Je voudrais rappeler que les établissements scolaires publics ont des dispositifs de prévention
00:02:38qui ont été renforcés.
00:02:40Lorsqu'un signalement est effectué, il doit entraîner une réaction rapide et rigoureuse
00:02:46à la fois de protection de l'élève, d'engagement de poursuites disciplinaires contre l'auteur
00:02:52et de signalement aux autorités judiciaires.
00:02:54Ceci étant dit, même dans les établissements publics, il est de notre responsabilité d'interroger
00:03:01la robustesse de nos procédures.
00:03:03Des révélations récentes nous y obligent.
00:03:06Mais force est de constater que les témoignages qui ont été reçus récemment proviennent
00:03:12d'anciens élèves d'établissements privés sous contrat.
00:03:16Ce constat m'a conduit à réexaminer les modalités concrètes du contrôle que nous
00:03:21exercions ou que nous aurions dû exercer dans ces établissements.
00:03:25Le Code de l'éducation prévoit que les établissements privés sous contrat sont soumis au contrôle
00:03:31de l'État.
00:03:32Mais jusqu'à récemment, ce contrôle se limitait dans les faits à la vérification
00:03:38de leurs obligations administratives, financières et pédagogiques.
00:03:45Pourtant, le Code est clair, relève du contrôle de l'État les conditions de fonctionnement
00:03:51de l'établissement, y compris au regard de l'ordre public, de la santé, de la sécurité
00:03:56physique ou morale des mineurs qui y sont accueillis.
00:03:59L'État doit pouvoir s'assurer que les élèves ne subissent aucune maltraitance,
00:04:04qu'ils soient accueillis dans un établissement public comme privé.
00:04:08C'est pourquoi j'ai présenté, comme vous l'avez rappelé Madame la Présidente,
00:04:12le 17 mars dernier, le plan Brisons le silence, agissant ensemble pour que de telles violences
00:04:18physiques, morales ou sexuelles ne puissent plus se reproduire.
00:04:22Ce plan repose sur trois piliers.
00:04:25Assurer la remontée systématique des faits de violence, y compris dans les établissements
00:04:31privés sous contrat.
00:04:32Mieux recueillir la parole des élèves dans toutes les écoles et dans tous les établissements.
00:04:37Et renforcer les contrôles dans les établissements privés sous contrat.
00:04:41Le premier pilier, je l'ai dit, concerne la remontée des faits.
00:04:47Vous le savez, dans les établissements publics, nous disposons depuis plusieurs années de
00:04:52l'application Faits et établissements, qui permet de signaler au niveau académique
00:04:56l'effet sensible et le cas échéant de certains faits remontent au niveau national.
00:05:01Ce dispositif n'était pas jusqu'à présent généralisé aux établissements privés
00:05:06sous contrat, malgré des échanges qui ont eu lieu avec les réseaux.
00:05:09C'est désormais chose faite depuis le mois d'avril.
00:05:12Et pour inscrire ces pratiques dans la durée, deux décrets seront prochainement publiés,
00:05:18rendant obligatoire pour le premier la mise en place d'un dispositif de signalement,
00:05:23et pour le second l'usage de l'application Faits et établissements.
00:05:27Et en complément, chaque école et chaque établissement, public comme privé, devra
00:05:32se doter d'une fiche de procédure partagée avec l'ensemble des personnels pour garantir
00:05:37la bonne prise en compte des signalements.
00:05:39Tout adulte à qui un élève se confie sur des faits de maltraitance doit savoir quoi
00:05:45faire et quoi faire immédiatement.
00:05:47Cela doit permettre d'éviter qu'un signalement ne reste sans suite et aucun élève ne doit
00:05:53naturellement rester seul.
00:05:55Le deuxième pilier concerne donc le recueil de la parole.
00:06:00On assiste à un mouvement de libération de cette parole, mais les témoignages nous
00:06:06montrent à quel point parler de ces violences est difficile.
00:06:09Et on doit particulièrement être vigilant sur les moments où l'élève est plus vulnérable,
00:06:17notamment en internat ou dans l'immunité lors des voyages scolaires.
00:06:22C'est pourquoi j'ai demandé que des questionnaires en ligne soient soumis aux élèves qui permettent
00:06:28d'alerter et, le cas échéant, de mettre en place une cellule d'écoute avec des personnels
00:06:34de santé ou de services sociaux.
00:06:36Ce questionnaire est testé dans sept académies et sera soumis à 8 000 élèves, du public
00:06:44et du privé sous contrat, en vue d'une généralisation en prenant naturellement en compte le retour
00:06:50d'expérience à la rentrée.
00:06:51Et puis le dernier pilier que je souhaite évoquer concerne le renforcement du contrôle
00:06:56des établissements privés sous contrat.
00:06:58Ces dernières années, les efforts de contrôle ont essentiellement porté sur les établissements
00:07:05hors contrat.
00:07:06De 2018 à 2024, le nombre de contrôles a été multiplié par trois et je souhaite qu'une
00:07:12dynamique comparable s'applique désormais aux établissements privés sous contrat.
00:07:17Le rapport de la Cour des comptes en 2023, tout comme celui que vous avez co-rédigé
00:07:21M. le rapporteur Vannier avec le député Weisberg, soulignait l'insuffisance manifeste
00:07:26des contrôles dans ces établissements.
00:07:28Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
00:07:30Avant 2023, ces contrôles étaient quasiment inexistants, moins de dix par an.
00:07:35En 2023-2024, une première montée en charge timide a permis d'effectuer une vingtaine
00:07:42de contrôles.
00:07:43En juin 2024, ma prédécesseure Nicole Belloubet a demandé aux académies d'intensifier
00:07:50ces contrôles et elle a assorti cette instruction d'un renforcement des moyens humains.
00:07:55Les soixante postes d'inspecteurs déployés à la rentrée 2023 ont été mobilisés non
00:08:03plus seulement sur les établissements hors contrat, mais aussi pour les établissements
00:08:07sous contrat.
00:08:09L'intensification doit désormais se traduire dans les faits.
00:08:14Sur l'année civile 2025, mille contrôles sont programmés, dont 500 ont été réalisés
00:08:21ou sont en cours.
00:08:23Soixante inspecteurs supplémentaires viendront renforcer les équipes cette année et à
00:08:28la rentrée suivante, ce qui portera le nombre d'inspecteurs dédiés à ces contrôles
00:08:35et ces moyens doivent nous permettre d'atteindre l'objectif que j'ai fixé de contrôler
00:08:3940% des établissements privés sous contrat dans les deux prochaines années, dont la
00:08:44moitié par des contrôles sur place.
00:08:46Le périmètre de ces contrôles doit être élargi.
00:08:51Il doit couvrir explicitement le climat scolaire et la prévention de toute forme de maltraitance.
00:09:00Enfin, pour garantir la qualité et la rigueur des contrôles, j'ai demandé de mettre en
00:09:05place une mission d'appui permanente au sein de l'inspection générale, qui vient en
00:09:10appui des inspecteurs académiques qui réalisent les contrôles.
00:09:14Peut-être pour conclure, j'ai reçu comme vous Alain Esquerre le 20 mars dernier et
00:09:20comme vous j'ai été bouleversé et indigné par le récit et par les témoignages que
00:09:26j'ai pu entendre ces dernières semaines.
00:09:28Je veux redire ici avec gravité, avec détermination, aux enfants, aux parents et à l'ensemble
00:09:35de nos concitoyens, je suis résolument engagé pour que de tels actes ne se reproduisent
00:09:41plus.
00:09:42La violence n'a pas sa place dans notre société, à plus forte raison, elle n'a pas sa place
00:09:47à l'école.
00:09:48Merci Madame la Ministre.
00:09:50Monsieur le rapporteur Vanier.
00:09:52Merci Madame la Présidente, Madame la Ministre d'Etat.
00:09:56Avant que nous embrassions la totalité du périmètre de notre commission d'enquête
00:10:01qui porte donc sur tous les établissements scolaires du pays, je voudrais commencer en
00:10:06revenant sur cet établissement à partir duquel une très grave question nous a interpellés
00:10:12et a été posée au pays, c'est l'établissement Betaram.
00:10:15Comment tant de crimes, pendant tant d'années, ont-ils pu y être commis sans qu'aucun service
00:10:19de l'État ne les détecte pour les faire cesser ?
00:10:21Et je voudrais donc pour commencer vous interroger sur la situation du collège-lycée Boramo,
00:10:27c'est le nom que porte actuellement cet établissement.
00:10:30Lorsque, c'est ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui l'affaire Betaram, est à nouveau
00:10:36révélée dans la presse au début du mois de février, qu'elle prend un tour politique
00:10:41en étant cette affaire directement évoquée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:10:46le 11 février, le 12 février à l'occasion des questions au gouvernement par plusieurs députés.
00:10:51Vous êtes auditionné par la Commission des affaires culturelles et de l'éducation,
00:10:56le 13 dans ce contexte donc, et votre première réaction est la suivante, je cite la réponse
00:11:01que vous faites à l'un de nos collègues députés ici même.
00:11:05« Je ne suis pas ministre de la Justice et, quand bien même je le serais, je n'aurais
00:11:08pas à me prononcer sur une affaire qui fait l'objet d'une procédure judiciaire,
00:11:12donc je ne me prononcerai pas sur ce sujet. »
00:11:14Ce sujet, c'est Betaram, c'est Boramo, c'est « qu'allez-vous faire Madame
00:11:17la ministre de l'État ? » tout de suite, immédiatement, face à ces révélations
00:11:21pour vous assurer que les élèves qui sont actuellement scolarisés dans l'établissement
00:11:25sont en sécurité, sont protégés.
00:11:27C'est votre première réaction et, quelques jours plus tard, le 17 mars, vous annoncez
00:11:34qu'une inspection académique va être conduite dans l'établissement.
00:11:39Nous aurons d'ailleurs, avec de la Speedbook, ma co-rapporteur à l'occasion de la constater
00:11:42sur place puisqu'il se trouve que nous allons nous rendre sur place au moment même
00:11:46où les inspecteurs sont dans l'établissement.
00:11:49Ma première question est donc la suivante.
00:11:51Pourquoi, dans un premier temps, prenez-vous ces précautions ?
00:11:55Mettez-vous de la distance entre vous, votre capacité à agir et l'annonce de le faire
00:12:02et pourquoi choisissez-vous de mobiliser l'inspection académique plutôt que l'inspection générale
00:12:08que vous pouvez, bien sûr, comme ministre de l'Éducation nationale, choisir de mobiliser
00:12:13en ce mi-mars 2025 ?
00:12:18Alors, monsieur le rapporteur, je pense important pour la clarté des débats
00:12:22qu'on ne confonde pas des faits qui sont mis à jour et qui font l'objet d'une enquête judiciaire,
00:12:31des faits, je crois, qui vont jusqu'en 2011.
00:12:35Et ces faits-là, je maintiens qu'ils relèvent de la responsabilité de la justice
00:12:40et la situation actuelle de l'établissement.
00:12:44Naturellement, à la lumière des faits qui se sont produits, je crois, des années 50 aux années 2010,
00:12:52il est important de faire l'état des lieux de la situation aujourd'hui.
00:12:58Je précise qu'on n'a aucun signalement dans cet établissement,
00:13:02postérieure ou aucune plainte, postérieure, je crois, à 2010-2011.
00:13:07C'est pour cela que moi, en n'ayant aucun signalement sur l'établissement,
00:13:12j'ai néanmoins annoncé, non pas le 17 mars, puisque c'était la date du début de l'inspection,
00:13:18enfin du contrôle, mais le 14 février, que je demandais au rectorat
00:13:24d'organiser un contrôle de cet établissement.
00:13:27Ce contrôle, c'est la réponse qu'on doit apporter pour avoir une vision globale
00:13:33de la situation d'un établissement, a fortiori,
00:13:37quand il n'a pas fait l'objet de contrôle depuis plusieurs années.
00:13:41Et donc, ce contrôle, vous en avez été témoin, a été réalisé par une équipe de huit professionnels,
00:13:49sept inspecteurs et un conseiller technique de services sociaux,
00:13:53qui sont restés plusieurs jours sur place.
00:13:56Ça a permis de dresser un état des lieux de l'ensemble de la situation,
00:14:01de faire des recommandations et une mise en demeure à l'établissement,
00:14:07des mises en demeure sur certains points.
00:14:10Évidemment, quand on fait un contrôle, il s'agit d'avoir la première vision large
00:14:15de la situation de l'établissement.
00:14:17Ça ne préjuge pas des suites qui peuvent être données,
00:14:20et en particulier, à la lecture du rapport des inspecteurs académiques,
00:14:27j'ai décidé de saisir l'inspection générale pour approfondir notamment
00:14:33les points qui avaient fait l'objet de mise en demeure sur le comportement
00:14:40de deux enseignants qui étaient responsables de remarques blessantes
00:14:46ou humiliantes, semble-t-il, vis-à-vis des élèves.
00:14:49Donc, sur ces deux situations, et puis plus globalement,
00:14:54sur la compréhension du climat scolaire de façon plus générale,
00:15:01j'ai souhaité avoir en complément une enquête administrative
00:15:06de l'inspection générale que j'ai diligentée.
00:15:09Peut-être aussi, en éclairage, dire qu'aujourd'hui,
00:15:12on a des dizaines d'établissements dans lesquels se sont constitués
00:15:17des collectifs de victimes, et systématiquement, les rectorats
00:15:23priorisent leurs plans de contrôle dès qu'on voit apparaître
00:15:29des témoignages de faits de violence physique ou sexuelle.
00:15:35Donc, dans les plans de contrôle de nos académies sont priorisés
00:15:39des contrôles dans les établissements où des faits graves sont signalés,
00:15:44et le cas échéant, l'inspection générale est en appui.
00:15:48Comme je l'ai dit, il y a une mission d'une dizaine d'inspecteurs généraux
00:15:52qui a été mise en place au sein de l'inspection générale
00:15:55pour répondre, pour faire une sorte de hotline, si je peux dire,
00:15:59pour les inspecteurs académiques, puisqu'on entre dans une nouvelle étape
00:16:05où ils réalisent des contrôles qui n'étaient pas réalisés jusqu'à présent.
00:16:10Vous nous dites, Madame la ministre d'Etat, d'en être informée
00:16:14d'aucune plainte postérieure à 2010-2011, c'est bien cela ?
00:16:19Oui, mais sachant qu'on n'est pas systématiquement informé
00:16:22des plaintes, je pense que vous avez eu l'occasion d'auditionner
00:16:27le ministre de la Justice. Je précise que dès que des témoignages
00:16:35étaient apparus, le rectorat s'était rapproché du procureur
00:16:39pour savoir si des personnels enseignants ou autres
00:16:47encore présents dans l'établissement faisaient l'objet de plaintes,
00:16:52ce qui n'avait pas été, enfin le procureur n'avait pas signalé
00:16:57de personnel encore présent qui faisait l'objet de plaintes.
00:17:02Lorsque nous nous sommes rendus sur place avec ma co-rapporteure
00:17:07Violette Spilbout, nous avons découvert à l'occasion d'un entretien
00:17:11avec le directeur de l'établissement que deux faits de violences sexuelles
00:17:17entre élèves, j'insiste, mais dans le contexte scolaire,
00:17:21qui pose donc la question de la responsabilité des adultes,
00:17:24un fait de viol qui aurait été commis par un élève sur une autre élève
00:17:29au sein de l'établissement et un fait d'agression sexuelle
00:17:33qui aurait été commis aux abords de l'établissement,
00:17:35près de l'arrêt de bus de l'établissement, nous ont été révélés.
00:17:38A la suite de cette révélation, nous avons écrit,
00:17:42Violette Spilbout et moi-même, au procureur de la République de Pau,
00:17:45qui nous a répondu très rapidement, être informés de ces faits
00:17:48qui sont donc des faits graves, qui sont des faits extrêmement graves
00:17:52si j'ose dire encore plus dans le contexte de cet établissement
00:17:55dont on sait qu'il a été le théâtre pendant des décennies
00:17:58de crimes sexuels, cette fois commis par des adultes
00:18:01ayant autorité, des enseignants, des directeurs, des surveillants.
00:18:05Mais je suis étonné de découvrir, ou alors vous allez préciser les choses,
00:18:11que vous n'avez pas cette information au moment où vous faites le choix
00:18:14de l'inspection académique plutôt que de l'inspection générale,
00:18:17qu'il y ait des faits de violences sexuelles entre élèves,
00:18:21là encore j'insiste, jusqu'en 2024.
00:18:26Que rapporte le directeur de l'établissement
00:18:28et dont semble être informé le procureur de Pau ?
00:18:32Je crois que je me suis mal exprimé quand je parlais de plainte
00:18:35postérieure à 2011 et des plaintes sur des faits postérieurs à 2011.
00:18:40Au moment où j'ai lancé le contrôle académique,
00:18:44je n'avais pas connaissance de ces faits qui sont du reste consignés
00:18:50dans le rapport qui a été fait à l'occasion de ce contrôle.
00:18:53Mais non, nous n'avons pas été informés de ces faits.
00:18:59Nous avons noté, les inspecteurs ont noté dans le cadre du contrôle
00:19:04qu'il n'y avait pas eu de signalement au procureur.
00:19:07Alors peut-être qu'ils ont mal compris,
00:19:09mais nous avons compris que le directeur de l'établissement
00:19:12avait été en contact, je crois, avec la gendarmerie,
00:19:14mais qu'il n'y avait pas eu de signalement au procureur.
00:19:17Donc ça fait partie naturellement des dysfonctionnements
00:19:21qui sont relevés dans le rapport de l'inspection,
00:19:25puisque la règle, c'est dès qu'on a connaissance d'un délit, d'un crime,
00:19:33on doit faire un signalement au procureur
00:19:36et il ne s'agit pas simplement d'échanger de façon informelle
00:19:39avec la gendarmerie.
00:19:41En tout cas, l'éducation nationale n'était pas informée
00:19:46puisque les inspecteurs ont pris connaissance de ces faits
00:19:50à l'occasion du contrôle.
00:19:52Sans chercher à reconstituer une chronologie,
00:19:55mais parce que ce sont des éléments très importants,
00:19:57parce que ce sont là encore peut-être des défaillances d'aujourd'hui.
00:19:59Lorsque nous avons rencontré la rectrice,
00:20:02elle est depuis un poste à Lyon de l'Académie de Bordeaux,
00:20:05le lendemain de notre présence sur place,
00:20:07nous l'avons informée de cette découverte.
00:20:09Elle n'était pas au courant.
00:20:11Elle a, je crois, transmis l'information aux inspecteurs sur place
00:20:14qui, du coup, ont pu poser sans doute les questions
00:20:16qui ont permis au directeur de l'établissement
00:20:18d'informer l'inspection de ces défaillances.
00:20:22Je dis ça parce que peut-être que cela interroge à nouveau
00:20:25ce choix de l'inspection académique
00:20:28plutôt que de l'inspection générale,
00:20:30dont on sait que les inspecteurs généraux
00:20:32ont une très grande expérience.
00:20:34Ils ont des prérogatives dans le contrôle
00:20:36qui sont beaucoup plus vastes.
00:20:37Ils peuvent avoir un regard beaucoup plus transversal,
00:20:39plus panoramique, et peut-être que ce choix-là
00:20:41aurait permis plus rapidement d'identifier
00:20:44ce que nous avons aperçu
00:20:46dans le cadre de notre déplacement sur place
00:20:48et qui aurait peut-être, je dis bien peut-être,
00:20:50échappé au contrôle des inspecteurs sur place.
00:20:52Et pour creuser sur cette question,
00:20:54inspection générale, inspection académique,
00:20:56je voudrais revenir sur les conclusions
00:20:58de ce rapport de l'inspection académique
00:21:00qui vous ont été récemment communiquées,
00:21:03car je les considère accablantes.
00:21:05Il y a dans le rapport de l'inspection académique
00:21:08concernant l'établissement Beaurameau aujourd'hui
00:21:1027 mises en demeure
00:21:13qui vont à la fois du non-respect des volumes horaires
00:21:18à des difficultés dans l'enseignement,
00:21:21à l'éducation, à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
00:21:25Il y a des atteintes à la liberté de conscience
00:21:28qui sont pointées.
00:21:30Il y a une interdiction qui est faite aux élèves
00:21:33en toutes circonstances d'aller aux toilettes
00:21:36pendant les cours qui sont évoqués.
00:21:38Il y a une tolérance, par exemple, sur la place du tabac
00:21:41consommé par les élèves au sein de l'établissement.
00:21:44Il y a signalé que la procédure interne
00:21:47formalisée de signalement ou d'information préoccupante,
00:21:50on est au cœur du sujet,
00:21:52est dysfonctionnelle et qu'elle conduit
00:21:55à ce que les informations graves
00:21:57ne soient pas transmises aux bonnes autorités.
00:22:00Ma question est donc la suivante.
00:22:02Vous commandez un rapport de l'inspection académique.
00:22:05Il est, pour un rapport de ce type, très approfondi
00:22:08avec une équipe, vous l'avez rappelé,
00:22:10très importante, 8 personnes dont 7 inspecteurs sur place.
00:22:13Ils passent 4 jours sur place.
00:22:15Ce rapport est très approfondi, il fait 27 mises en demeure.
00:22:18Ce sont des points qui portent atteinte
00:22:21au fondement de la loi Debré et qui manifestent
00:22:24que la question du traitement des signalements
00:22:27d'atteintes et de violences faites aux élèves
00:22:30pose encore question, est encore dysfonctionnelle.
00:22:32Il y a des atteintes à la liberté de conscience.
00:22:34C'est aussi une forme de violence
00:22:36qui peut être exercée sur les élèves.
00:22:39Une mission complémentaire de l'inspection générale,
00:22:42alors que l'inspection académique a déjà établi
00:22:45un très grand nombre de points,
00:22:47qui sont des points particulièrement graves.
00:22:52Sans attendre l'inspection générale,
00:22:54il y a une mise en demeure qui est faite,
00:22:57des mises en demeure qui sont faites à l'établissement.
00:22:59Mise en demeure, ça dit bien ce que ça veut dire.
00:23:02C'est-à-dire que l'établissement doit corriger
00:23:05sans délai l'ensemble des points
00:23:07qui font l'objet des mises en demeure.
00:23:09Évidemment, on contrôlera que les mesures nécessaires
00:23:14sont prises par l'établissement.
00:23:16Je demande donc, c'est la procédure normale
00:23:19quand on réalise un contrôle,
00:23:21on a des recommandations, on a des mises en demeure.
00:23:24Dans des cas plus graves,
00:23:26on peut avoir une résiliation du contrat.
00:23:28La procédure normale, elle est d'avoir ces réponses,
00:23:31de s'assurer évidemment qu'il n'y a pas
00:23:34de mise en danger des élèves.
00:23:37A priori, aucune indication relevée dans le contrôle
00:23:40ne fait apparaître de mise en danger des élèves.
00:23:43Et donc, la mise en demeure n'est pas suspendue
00:23:47au déroulement de l'inspection générale.
00:23:49L'établissement doit prendre les mesures nécessaires
00:23:53pour répondre aux dysfonctionnements
00:23:56qui sont identifiés dans le contrôle.
00:23:58Et je vous remercie d'en souligner la qualité.
00:24:00De fait, c'est effectivement une équipe de 8 personnes
00:24:03qui a été mobilisée.
00:24:06Et l'inspection générale doit permettre
00:24:08d'éclairer des points complémentaires,
00:24:10d'une part, concernant les 2 enseignants
00:24:13sur lesquels les situations ne sont pas suffisamment documentées,
00:24:17et par ailleurs, d'avoir une appréciation plus globale
00:24:21sur le cadre de l'établissement
00:24:24pour voir si ce sont 2 situations isolées,
00:24:28si je peux dire, ou s'il y a une carence
00:24:31dans le contrôle pédagogique
00:24:34qui peut expliquer ces dysfonctionnements
00:24:38qui méritent d'être documentés.
00:24:42Madame la ministre,
00:24:44alors une question sur la mise en demeure.
00:24:46Concrètement, les inspecteurs académiques
00:24:49doivent retourner dans l'établissement
00:24:52vérifier que ce qui a été demandé a été fait,
00:24:55à quel moment, quand ?
00:24:57Sur chacune des recommandations, il y a une date.
00:25:00Ça dépend des sujets.
00:25:02Vous voyez, dans mon souvenir,
00:25:04on doit avoir notamment des insuffisances
00:25:08sur le passage de la commission de sécurité.
00:25:10On doit dire qu'il y a un certain délai
00:25:12pour se rapprocher de la mairie
00:25:14et organiser la commission de sécurité.
00:25:16Donc sur chacune des recommandations,
00:25:18je n'ai pas le rapport sous les yeux,
00:25:20mais je pense qu'on vous l'a communiqué,
00:25:22vous avez une date limite
00:25:24de rétablissement d'une situation nominale
00:25:28sur chacun des points.
00:25:30Oui, vous ne répondez pas vraiment à ma question.
00:25:32Ma question, c'est est-ce que les inspecteurs académiques
00:25:34vont retourner dans l'établissement vérifier ?
00:25:36Alors, je ne parle pas de la mise en sécurité,
00:25:39par exemple, des accès pompiers ou autre,
00:25:41parce que là, ce ne seront pas les inspecteurs
00:25:43d'éducation nationale.
00:25:44Mais des inspecteurs académiques,
00:25:46est-ce que vous avez une date,
00:25:47c'est-à-dire dans trois mois, dans six mois,
00:25:49ils vont revenir dans l'établissement ?
00:25:50Parce qu'une mise en demeure,
00:25:51c'est que vous devez faire le nécessaire.
00:25:53Ce ne sont pas vraiment des recommandations.
00:25:55Vous faites le nécessaire
00:25:56ou on peut rompre le contrat.
00:25:57Donc, à quel moment, c'est-à-dire dans le temps,
00:26:00vous pensez que les inspecteurs vont retourner
00:26:02dans l'établissement vérifier
00:26:03que le nécessaire a été fait ?
00:26:05Les inspecteurs, moi, je n'ai pas en tête
00:26:08les différentes échéances qui ont été données,
00:26:11mais naturellement, ils surveilleront
00:26:14et en fonction de la mise en demeure,
00:26:17contrôleront sur pièce ou sur place
00:26:20que ça a été fait.
00:26:21Donc, ils y retourneront à la première date
00:26:25fixée dans les mises en demeure.
00:26:27D'accord. Si je vous pose cette question,
00:26:28c'est parce qu'il y a eu
00:26:31une autre inspection académique à Bétarame
00:26:34et qu'un simple courrier de la direction
00:26:37disant que le nécessaire avait été fait
00:26:39a suffi pour arrêter la mise en demeure.
00:26:42Donc, il n'y a pas eu de contrôle à nouveau,
00:26:44de nouvelle inspection pour vérifier
00:26:46que les choses avaient été faites.
00:26:48Alors, madame la présidente,
00:26:49je pense que les temps ont changé.
00:26:51Je pense que tous les recteurs,
00:26:53tous les recteurs ont bien compris
00:26:55qu'il faut faire des contrôles.
00:26:57Je mentionnais le fait qu'on en faisait
00:26:59moins de 10 par an.
00:27:00On va en faire 1 007 années.
00:27:02Les contrôles doivent être suivis.
00:27:05Les recommandations doivent être suivies
00:27:08et contrôlées.
00:27:09Les mises en demeure doivent être suivies
00:27:11et contrôlées.
00:27:12Donc, je peux vous assurer que le message,
00:27:14il a été très clairement passé dans mon ministère
00:27:16et que tout le monde est mobilisé
00:27:18pour s'assurer qu'on rentre dans un cadre normal
00:27:22dans lequel on fait des contrôles
00:27:24qui se traduisent par des recommandations,
00:27:26des mises en demeure,
00:27:27le cas échéant par une suspension du contrat,
00:27:29voire le cas échéant par une fermeture
00:27:31de l'établissement
00:27:32et que quand on fait des recommandations,
00:27:33elles sont suivies.
00:27:34Quand on fait des mises en demeure,
00:27:35elles sont suivies.
00:27:39Vous avez décrit ce que vous avez appelé
00:27:41la procédure normale,
00:27:42la transmission, le cas échéant,
00:27:43de mises en demeure,
00:27:44de recommandations et leur suivi.
00:27:46Je le note, nous y reviendrons plus tard
00:27:48sur cette procédure qui peut conduire
00:27:51lorsque des défaillances persistent
00:27:54à une série de décisions.
00:27:57Ma question, d'ailleurs, est la suivante.
00:27:59Dans l'hypothèse où,
00:28:00sans préjuger de rien,
00:28:02mais dans l'hypothèse où,
00:28:03dans cet établissement,
00:28:04les mises en demeure adressées
00:28:07n'étaient pas respectées,
00:28:09quelle suite, Madame la ministre d'Etat,
00:28:11comptez-vous donner à l'éventuel non-respect
00:28:14des 27 mises en demeure
00:28:16adressées à l'établissement Borameau ?
00:28:19Les procédures, elles, sont très claires.
00:28:21Quand il y a des mises en demeure
00:28:22qui ne sont pas suivies des faits,
00:28:24en l'occurrence, on est dans un établissement
00:28:26sous contrat,
00:28:27donc c'est la commission de concertation
00:28:29qui doit être réunie par le préfet
00:28:31pour décider le cas échéant
00:28:32de la suspension du contrat.
00:28:36De sa suspension ou de sa rupture,
00:28:38c'est donc l'initiative que vous prendriez
00:28:40dans l'hypothèse où toute ou partie
00:28:41de ces mises en demeure n'étaient pas tenues.
00:28:43Vous vous demanderiez aux préfets
00:28:45des Pyrénées-Atlantiques
00:28:46de réunir cette commission de concertation.
00:28:47Je veux juste souligner que c'est extrêmement rare
00:28:50qu'à notre connaissance,
00:28:52depuis 1959,
00:28:54trois commissions de concertation
00:28:58ont été réunies.
00:29:00Vous prenez là l'engagement,
00:29:01le cas échéant, de le faire.
00:29:04Monsieur le rapporteur,
00:29:05je crois que j'ai essayé d'expliquer
00:29:06que par le passé,
00:29:08il y avait une dizaine de contrôles,
00:29:11que par le passé,
00:29:13il n'y avait pas de fiches de contrôle,
00:29:16que suite, d'une part,
00:29:20au rapport de la Cour des comptes
00:29:23et à votre rapport,
00:29:24ma prédécesseure Nicole Belloubet
00:29:26avait demandé aux académies
00:29:28de mettre en place des contrôles
00:29:30des établissements privés sous contrat.
00:29:33Le processus s'est un peu enrayé
00:29:35pour différentes raisons.
00:29:37Depuis que je suis arrivé
00:29:40à la tête de ce ministère,
00:29:42et a fortiori face aux révélations
00:29:45auxquelles on assiste,
00:29:46à Bétarame, et je le disais
00:29:48dans plusieurs dizaines d'établissements,
00:29:51nous allons mettre en œuvre
00:29:53de façon très stricte et rigoureuse
00:29:56les procédures qui sont prévues,
00:29:58c'est-à-dire qu'il y a des contrôles,
00:30:00il y en aura mille au cours de l'année 2025,
00:30:03qui donneront lieu à des recommandations,
00:30:06à des mises en demeure.
00:30:07Si elles ne sont pas mises en œuvre,
00:30:10alors les commissions de concertation
00:30:12seront réunies.
00:30:13Chacun doit être conscient
00:30:15que ne pas faire remonter des informations
00:30:18engage la responsabilité disciplinaire
00:30:21et pénale d'un chef d'établissement.
00:30:26Merci madame la ministre.
00:30:27Prise de parole très importante
00:30:29pour tous ceux qui nous écoutent,
00:30:31et notamment pour des lanceurs d'alerte,
00:30:33des professeurs qui ont pu,
00:30:34par le passé ou encore aujourd'hui,
00:30:36sentir une omerta du ministère.
00:30:39Alors on peut la définir, la qualifier,
00:30:42ne pas libérer leur propre parole,
00:30:43ne pas avoir le courage de témoigner
00:30:45ou avoir essayé une fois et renoncé.
00:30:48Donc je pense que votre parole
00:30:49extrêmement claire sur cette responsabilité
00:30:51est utile à faire avancer la cause.
00:30:55J'entends aussi qu'en l'état actuel,
00:30:57vous considérez que faits d'établissement
00:30:59est un outil du chef d'établissement
00:31:01et ne permet pas de faire un signalement
00:31:03hors de ce circuit-là dans faits d'établissement,
00:31:06mais qu'en revanche,
00:31:07il y a bien les autres procédures,
00:31:08informations préoccupantes
00:31:09ou signalement article 40.
00:31:12Il y a encore, en tout cas,
00:31:13deux hésitations pour les gens
00:31:16qui dénoncent ces faits.
00:31:17C'est parfois selon la façon
00:31:20dont les procédures sont appliquées
00:31:22dans les départements.
00:31:23Certains pensent qu'ils peuvent faire
00:31:25un article 40 eux-mêmes,
00:31:26mais que leur devoir est de faire remonter
00:31:29pour qu'il y ait un article 40.
00:31:31Donc il y a un peu un doute
00:31:35d'un certain nombre de personnels
00:31:36quand ça leur arrive,
00:31:37parce qu'en général,
00:31:38ça n'arrive qu'une fois dans une vie,
00:31:39on espère, pas plus.
00:31:41Ils ne savent pas s'ils doivent le faire eux-mêmes
00:31:43tout de suite
00:31:44ou que ce soit leur chef d'établissement
00:31:46qui fasse l'article 40,
00:31:47première chose,
00:31:48notamment dans les écoles du premier degré.
00:31:52Et puis le deuxième sujet,
00:31:55c'est le fait que je ne crois pas,
00:31:58dans tout ce qu'on a entendu,
00:31:59qu'il soit systématique dans les établissements
00:32:02que lorsqu'on fait un article 40,
00:32:03on fait aussi un fait d'établissement.
00:32:06Dans l'autre sens, oui,
00:32:07ce que vous avez expliqué,
00:32:08mais dans le sens de je fais un article 40
00:32:10sur la dénonciation d'une violence,
00:32:12il ne semble pas systématique aujourd'hui
00:32:15que les professionnels remplissent aussi
00:32:17en plus fait établissement,
00:32:18notamment pour les statistiques.
00:32:20Après, peut-être qu'on se trompe,
00:32:21mais c'est l'impression qu'on a eue.
00:32:23Alors, pour clarifier les choses,
00:32:25j'ai demandé que chaque école
00:32:27et chaque établissement
00:32:29aient une procédure claire
00:32:33pour que chacun sache ce qu'il a à faire
00:32:37quand il a connaissance
00:32:38d'une situation de maltraitance,
00:32:40de violence sur un élève.
00:32:42Donc, toutes les écoles
00:32:45et tous les établissements
00:32:46auront à élaborer cette fiche.
00:32:48Évidemment, ils bénéficieront des soutiens
00:32:51des équipes départementales et académiques
00:32:54s'ils ont des doutes dans l'élaboration.
00:32:56Et je pense qu'on aura peut-être...
00:33:02C'est vraiment au coeur
00:33:03de la formation initiale
00:33:05des personnels de l'éducation nationale.
00:33:07Cette question de protection d'enfance,
00:33:10c'est peut-être le moment
00:33:12de faire un rappel général
00:33:14pour réexpliquer dans le contexte actuel
00:33:17quelles sont exactement les procédures
00:33:19et de s'assurer que chacun maîtrise
00:33:22l'ensemble des décisions
00:33:23et des procédures à suivre
00:33:26si il a connaissance d'un fait de violence.
00:33:30Madame la ministre,
00:33:31avant de revenir sur trois cas particuliers
00:33:33qui, je crois, vont nous permettre de comprendre
00:33:35comment le contrôle des établissements privés
00:33:37sous contrat s'organise,
00:33:39je voudrais revenir sur l'échange
00:33:41que nous avons eu.
00:33:42Vous avez dit que les temps avaient changé,
00:33:44que désormais, lorsque des mises en demeure
00:33:46étaient transmises,
00:33:47si elles n'étaient pas appliquées,
00:33:49bien des conséquences suivraient.
00:33:51J'ai pu vérifier dans l'intervalle
00:33:53à propos de l'établissement Borameau,
00:33:55dont l'inspection académique
00:33:57vous a rendu début avril,
00:33:59il y a six semaines maintenant,
00:34:00les conclusions de sa mission,
00:34:02que 19 des 27 mises en demeure
00:34:05avaient déjà vu leur délai passer.
00:34:08Avez-vous une évaluation à date,
00:34:10donc six semaines après ce rapport,
00:34:12de la mise en œuvre
00:34:14des 19 des 27 recommandations
00:34:17dont le délai de mise en œuvre est dépassé ?
00:34:22Monsieur le rapporteur,
00:34:23je n'ai pas sur moi le détail
00:34:25de la mise en œuvre des 19 recommandations.
00:34:27Si vous me dites que le délai est dépassé,
00:34:29on va refaire le point avec le rectorat
00:34:31pour voir à quel moment le contrôle est prévu.
00:34:36Très bien.
00:34:37Et je rappelle ou ne me rends
00:34:39que l'inspection générale est sur place,
00:34:41aujourd'hui, actuellement.
00:34:45J'entends, mais vous nous avez dit tout à l'heure
00:34:46que l'inspection générale avait été diligentée
00:34:50sur le cas très particulier de deux enseignants.
00:34:53Est-elle aussi là pour vérifier
00:34:55la mise en œuvre des 27 mises en demeure
00:35:00établies par l'inspection académique ?
00:35:02Monsieur le rapporteur,
00:35:03je n'ai pas dit qu'elle avait été diligentée
00:35:06spécifiquement sur les cas.
00:35:08J'ai dit qu'elle avait été diligentée
00:35:10notamment sur les cas.
00:35:11Et bien évidemment, l'inspection générale
00:35:13qui est actuellement sur place,
00:35:16si des mises en demeure
00:35:19ont déjà un délai échu,
00:35:21l'inspection générale prendra
00:35:23les décisions qui sont nécessaires.
00:35:27Très bien.
00:35:28Je voudrais poursuivre ce questionnement
00:35:31à propos d'un autre établissement maintenant,
00:35:33le collège Stanislas, collège parisien,
00:35:35célèbre s'il en est.
00:35:37Ce collège a été l'objet
00:35:39d'une enquête administrative
00:35:41de l'inspection générale
00:35:42sur laquelle nous sommes revenus ce matin
00:35:44en recevant l'équipe
00:35:46de la mission de l'inspection générale.
00:35:49Le rapport a été rendu en 2023.
00:35:51Il faisait des recommandations.
00:35:53Ces recommandations sont depuis suivies
00:35:55par le rectorat de Paris.
00:35:57Et j'ai là un des documents
00:36:00qui fait état de ce suivi.
00:36:03Et je vous donne un exemple.
00:36:05Le suivi d'une des recommandations
00:36:07du rapport de l'inspection générale.
00:36:09Demander au corps d'inspection
00:36:10de contrôler l'effectivité de l'information
00:36:12et de l'éducation à la sexualité
00:36:15prévue par l'article L312-16
00:36:17du code de l'éducation.
00:36:18C'est un sujet très important.
00:36:20Encore plus important
00:36:21dans le contexte d'un établissement
00:36:23dans lequel ont été identifiés
00:36:25par l'inspection générale
00:36:26des faits de violences homophobes
00:36:27et sexistes sur les élèves.
00:36:29Et bien dans ce rapport de suivi
00:36:32du rectorat de l'académie de Paris
00:36:35est indiqué qu'en mars 2024
00:36:38est constaté qu'en sixième,
00:36:40en cinquième, en quatrième,
00:36:41le programme n'est pas respecté.
00:36:43Qu'en troisième,
00:36:44les thèmes abordés en séance
00:36:46correspondent au programme.
00:36:47Qu'en seconde,
00:36:48les séances d'éducation
00:36:49à la vie affective et sexuelle
00:36:51ne sont pas suffisamment développées.
00:36:52Qu'en première et terminale,
00:36:53le contenu des heures
00:36:54n'est pas présenté lors de la visite.
00:36:56Ça c'est en mars 2024.
00:36:57Il y a un deuxième contrôle
00:36:59le 17 mai 2024.
00:37:01Il porte sur deux classes de cinquième.
00:37:04Les inspecteurs disent
00:37:05constat insuffisant et non conforme
00:37:07au programme des séances observées
00:37:09en éducation à la vie affective et sexuelle.
00:37:12Absence d'affiches ou dépliants
00:37:14avec message de prévention.
00:37:15Pas de mise à disposition
00:37:16de préservatifs
00:37:17ni dans le local de l'infirmerie
00:37:19ni dans d'autres lieux de l'établissement.
00:37:21Des stéréotypes de genre entretenus.
00:37:23Des contenus scientifiques
00:37:24approximatifs et inappropriés.
00:37:27Des formats de séances descendants
00:37:29qui évitent de donner
00:37:30des espaces de parole aux élèves
00:37:32pour exprimer des inquiétudes,
00:37:33des questionnements.
00:37:34Nous sommes donc là précisément
00:37:36dans le cas d'un rapport
00:37:38de l'inspection générale 2023
00:37:39qui fait des recommandations.
00:37:41Dans l'évaluation de la mise en oeuvre
00:37:42de ces recommandations,
00:37:44deux inspections qui démontrent
00:37:46que sur un point particulier,
00:37:47ces recommandations ne sont pas
00:37:49mises en oeuvre ni en mars
00:37:50ni en mai 2024.
00:37:53Allez-vous donc face
00:37:55à une situation comme celle-là,
00:37:57après nous avoir dit
00:37:58que des conséquences seraient tirées
00:38:00du non-respect de mise en demeure
00:38:02adressée à un établissement,
00:38:04demander au préfet de région,
00:38:06préfet de Paris,
00:38:07de convoquer la commission de concertation
00:38:10pouvant statuer sur le contrat d'association
00:38:12de l'établissement Stanislas ?
00:38:15Sur le sujet particulier que vous évoquez,
00:38:17M. le rapporteur,
00:38:18vous n'êtes pas sans savoir
00:38:19qu'aujourd'hui, je pense que 10%
00:38:21des élèves bénéficient d'une éducation
00:38:24à la vie affective relationnelle
00:38:26à la sexualité.
00:38:27C'est pour ça que j'ai demandé,
00:38:29quand j'étais Premier ministre,
00:38:30au ministre de l'Éducation nationale
00:38:32de saisir le Conseil supérieur des programmes
00:38:35et que je suis assez fier
00:38:37qu'on ait pu aboutir à un programme
00:38:40d'éducation à la vie affective relationnelle
00:38:42et à la sexualité
00:38:43qui est maintenant très clair
00:38:45sur chacun des niveaux
00:38:47et qui sera déployé
00:38:48dans tous les établissements,
00:38:50privés comme publics,
00:38:52à partir de la prochaine rentrée.
00:38:54Au demeurant,
00:38:55un suivi est prévu sur place le 28 mai
00:39:00et donc je pense qu'ils permettront
00:39:02de faire le point sur l'ensemble des sujets.
00:39:05Je le redis, sur ce thème-là,
00:39:0710% des élèves ont aujourd'hui
00:39:08une éducation à la vie affective relationnelle
00:39:10et à la sexualité.
00:39:13J'entends, mais dans cet établissement,
00:39:15on peut considérer,
00:39:16au vu des conclusions du rapport
00:39:17de l'inspection générale,
00:39:19l'absolue nécessité
00:39:20que les textes soient mis en œuvre
00:39:22et ce que vous dites là
00:39:23est un peu différent.
00:39:24Vous me corrigerez si je me trompe.
00:39:26Je ne veux pas parler à votre place,
00:39:27mais tout à l'heure,
00:39:28vous nous disiez que des conséquences
00:39:29très claires seraient tirées
00:39:31d'une non-application
00:39:33des recommandations
00:39:34transmises à l'établissement.
00:39:35Là, c'est le cas.
00:39:36C'est vérifié à deux reprises
00:39:38sur la question de l'éducation
00:39:39à la vie sexuelle.
00:39:40Et vous ne nous dites plus
00:39:41qu'il y aura, par exemple,
00:39:43c'est vous-même qui l'aviez évoqué,
00:39:44la réunion de la commission de concertation,
00:39:46où vous nous dites
00:39:47qu'il y aura encore une visite
00:39:48pour vérifier si cette fois,
00:39:49enfin, la troisième,
00:39:50les mises en œuvre
00:39:51seront respectées.
00:39:52Je veux juste attirer
00:39:53votre attention
00:39:54et je vous laisse répondre.
00:39:55Que d'autres aspects
00:39:56des recommandations
00:39:59paraissent ne pas être respectés,
00:40:02je pense notamment
00:40:03à ce qui renvoie
00:40:05à la vie scolaire
00:40:06dans ce rapport de suivi.
00:40:07Nous pouvons lire
00:40:08que l'établissement impose
00:40:09une heure obligatoire
00:40:10à tous les élèves
00:40:11d'instruction religieuse.
00:40:13Connu sous l'appellation
00:40:14heure de café,
00:40:15qui est renommée
00:40:16cours de culture religieuse
00:40:17et chrétienne,
00:40:18les contenus
00:40:19devront être revus
00:40:20afin qu'ils relèvent
00:40:21d'un enseignement
00:40:22des faits religieux
00:40:23qui n'engage pas la foi,
00:40:25puisque, à date,
00:40:27c'est donc un contenu
00:40:29qui porte atteinte
00:40:32à la liberté de conscience
00:40:33des élèves
00:40:34qui est pointée
00:40:36dans le cadre
00:40:37d'une visite
00:40:38du 30 mai.
00:40:39Des élèves de 5e
00:40:40qui ont assisté
00:40:41à une séance obligatoire
00:40:42de culture religieuse
00:40:43et chrétienne
00:40:44présentent un contenu
00:40:45qui porte sur les béatitudes.
00:40:46Le rapport dit
00:40:47que le contenu
00:40:48semble non conforme
00:40:49à l'attendue
00:40:50car l'enseignement
00:40:51engage la foi.
00:40:52Vous voyez que
00:40:53ce n'est pas seulement
00:40:54sur l'éducation
00:40:55à la vie sexuelle,
00:40:56vous avez rappelé
00:40:57qu'il ne concerne
00:40:58que 10% des élèves,
00:40:59que les manquements
00:41:00en matière de mise en oeuvre
00:41:01des recommandations
00:41:02sont documentés
00:41:03par les inspecteurs
00:41:04qui assurent
00:41:05la sécurité
00:41:06et la sécurité
00:41:07des élèves.
00:41:08C'est-à-dire
00:41:09qu'il n'y a pas
00:41:10d'inspection générale
00:41:11sur l'état
00:41:12de mise en oeuvre
00:41:13des recommandations
00:41:14et des mises en oeuvre.
00:41:15Je suis pas en mesure
00:41:16de me prononcer
00:41:17sinon il n'y aurait pas
00:41:18besoin d'avoir
00:41:19une inspection générale
00:41:20le 28 mai
00:41:21sur l'état
00:41:22de mise en oeuvre
00:41:23des recommandations
00:41:24et des mises en oeuvre.
00:41:25Alors ce sera
00:41:26une inspection académique
00:41:27le 28 mai
00:41:28et non une inspection générale
00:41:29mais c'est une
00:41:30inspection générale
00:41:31sur l'état
00:41:32de mise en oeuvre
00:41:33des recommandations
00:41:34et ça va m'amener
00:41:35après avoir constaté
00:41:36que les recommandations
00:41:37de mise en demeure
00:41:38vous êtes plus
00:41:39nuancées
00:41:40dans les conséquences
00:41:41que vous nous disiez
00:41:42tout à l'heure
00:41:43vouloir tirer
00:41:44même si ça n'est pas
00:41:45exactement la chose
00:41:46mais là je crois
00:41:47que c'est documenté
00:41:48que les recommandations
00:41:49de l'inspection générale
00:41:50ne sont pas
00:41:51mises en oeuvre
00:41:52par cet établissement
00:41:53et que voilà
00:41:54vous renvoyez
00:41:55à cette nouvelle
00:41:56inspection du 28 mai
00:41:57à nouveau l'occasion
00:41:58de constater.
00:41:59Je voudrais vous interroger
00:42:00sur l'inspection générale
00:42:01cette fois
00:42:02et sur
00:42:04ce qui est apparu
00:42:05lors de notre audition
00:42:06de ce matin
00:42:07puisque nous avions
00:42:08un échange
00:42:09sous serment,
00:42:10vous le savez,
00:42:11avec les inspecteurs
00:42:12et les inspectrices
00:42:13qui ont conduit
00:42:14cette mission
00:42:15d'enquête administrative
00:42:16dans l'établissement
00:42:17Stanislas en 2023
00:42:18et une discussion
00:42:19très importante
00:42:20sur le contenu
00:42:21de la lettre de transmission
00:42:22du rapport
00:42:23de l'inspection générale
00:42:24au ministre.
00:42:25Vous savez que
00:42:26ces lettres de transmission
00:42:27et elles nous ont été
00:42:28décrites ainsi
00:42:29par les membres
00:42:30de l'inspection générale
00:42:31sont au fond
00:42:32des dossiers
00:42:33officiels de rapport.
00:42:34C'est le document
00:42:35qui est transmis
00:42:36au ministre
00:42:37et souvent,
00:42:38vous me direz peut-être
00:42:39comment vous,
00:42:40vous procédez,
00:42:41mais c'est le document
00:42:42que lit le ministre
00:42:43qui ne va pas forcément
00:42:44se plonger dans les dizaines
00:42:45de pages du rapport.
00:42:46Ce qui a fait apparaître
00:42:47cette audition,
00:42:48c'est que cette lettre
00:42:49de transmission
00:42:50avait été modifiée
00:42:51sans l'accord
00:42:52des membres
00:42:53de la mission
00:42:54alors qu'il apparaît
00:42:55qu'en toute circonstance
00:42:56les membres de la mission
00:42:57donnent leur accord
00:42:58sur le contenu
00:42:59de la lettre
00:43:00de transmission
00:43:01et que cette lettre
00:43:02de transmission
00:43:03a été complétée
00:43:04par un dernier paragraphe
00:43:05dont le pilote
00:43:06de la mission
00:43:07nous indique
00:43:08qu'il a été rédigé
00:43:09par Caroline Pascal
00:43:10qui est actuellement
00:43:11la numéro 2
00:43:12du ministère
00:43:13de l'éducation nationale
00:43:14à la tête
00:43:15de la DGESCO
00:43:16qui à l'époque
00:43:17était la chef
00:43:18de l'inspection générale
00:43:19et ce dernier paragraphe
00:43:20blanchit l'établissement
00:43:21Stanislas
00:43:22puisqu'il affirme
00:43:23que l'équipe
00:43:24d'inspecteurs
00:43:25considère
00:43:26qu'il n'y a pas
00:43:27de fait homophobe,
00:43:28sexiste
00:43:29et autoritaire
00:43:30dans l'établissement
00:43:31alors que
00:43:32leur rapport
00:43:33documente
00:43:34précisément
00:43:35une réalité
00:43:36complètement
00:43:37inverse.
00:43:38Leur rapport
00:43:39documente
00:43:40des faits homophobes,
00:43:41une culture sexiste,
00:43:42des pratiques sexistes
00:43:43et une logique
00:43:44autoritaire
00:43:45dans l'établissement.
00:43:46Ma question
00:43:47est donc la suivante.
00:43:48Comment appréciez-vous
00:43:49cette révélation
00:43:50devant notre commission
00:43:51d'enquête
00:43:52sous serment
00:43:53qui interroge
00:43:54sur la responsabilité
00:43:55de la chef
00:43:56de l'inspection générale
00:43:57de l'époque
00:43:58et de l'équipe
00:43:59de l'inspection générale
00:44:00de l'époque ?
00:44:01Allez-vous prendre
00:44:02des mesures
00:44:03pour
00:44:04peut-être
00:44:05réviser
00:44:06le fonctionnement
00:44:07de l'inspection générale
00:44:08à l'occasion
00:44:09de l'élaboration
00:44:10et de la transmission
00:44:11des rapports
00:44:12de l'inspection générale
00:44:14au ministre ?
00:44:15Alors,
00:44:16ce que vous me dites
00:44:17révèle
00:44:18qu'il y a une confusion
00:44:19entre deux choses.
00:44:21Le rapport
00:44:22de l'inspection générale
00:44:24qui est signé
00:44:26par tous les inspecteurs
00:44:28sauf
00:44:29s'ils en contestent
00:44:30le contenu
00:44:31auquel cas
00:44:32il y a une procédure
00:44:33tracée
00:44:34par laquelle
00:44:35ils peuvent
00:44:36décider
00:44:37de ne pas signer
00:44:38le rapport.
00:44:39La seule chose
00:44:40qui a une valeur
00:44:41c'est le rapport
00:44:42des inspecteurs généraux.
00:44:44La lettre
00:44:45de transmission
00:44:47c'est le courrier
00:44:48de la chef
00:44:49de l'inspection
00:44:50dont on peut considérer
00:44:51que c'est
00:44:52sa responsabilité,
00:44:53c'est sa signature
00:44:55mais comme
00:44:57il y a manifestement
00:44:58une confusion
00:44:59entre les deux,
00:45:00moi je vais demander
00:45:01à la chef
00:45:02de l'inspection
00:45:03de me faire simplement
00:45:04un courrier
00:45:05de transmission
00:45:06sans commentaire.
00:45:08Et je prendrai connaissance
00:45:09des rapports
00:45:10de l'inspection générale.
00:45:11Donc le courrier
00:45:12de transmission
00:45:13a vocation à dire
00:45:14Madame la ministre,
00:45:15je vous transmets
00:45:16le rapport
00:45:17de l'inspection générale
00:45:186 juin, point.
00:45:19Et les rapports
00:45:20des inspecteurs généraux
00:45:22c'est les seules pièces
00:45:23qui font foi
00:45:24et qui donnent l'avis
00:45:25signé
00:45:26par les inspecteurs généraux
00:45:27sauf si l'un
00:45:28des inspecteurs
00:45:29est en désaccord
00:45:30avec le contenu
00:45:31du rapport.
00:45:32Alors je ne fais
00:45:33aucune confusion
00:45:34entre le rapport
00:45:35et la lettre de mission.
00:45:36J'insiste
00:45:37sur l'importance
00:45:38de cette lettre
00:45:39de mission
00:45:40parce que
00:45:41elle a été rappelée
00:45:42par la lettre
00:45:43de transmission,
00:45:44oui,
00:45:45elle a été rappelée
00:45:46à la fois par
00:45:47le pilote,
00:45:48par les membres
00:45:49de la mission,
00:45:50aussi par
00:45:51le référent
00:45:52M.
00:45:53Allal
00:45:54et par
00:45:55le référent
00:45:56M.
00:45:57Allal
00:45:58et elle paraît avoir
00:45:59une valeur
00:46:00très grande
00:46:01dans la lecture
00:46:02qui est ensuite
00:46:03faite des rapports.
00:46:04Mais je comprends
00:46:05donc vous annoncer
00:46:06là une mesure
00:46:07nouvelle
00:46:08qui je crois
00:46:09est d'ailleurs
00:46:10intéressante
00:46:11et je voudrais
00:46:12vous interroger
00:46:13sur la responsabilité
00:46:14de Mme Caroline Pascal
00:46:15qui occupe
00:46:16aujourd'hui
00:46:17une fonction éminente
00:46:18qui a la charge
00:46:19de mettre en oeuvre
00:46:20les politiques éducatives,
00:46:21de garantir aussi
00:46:22la protection
00:46:23de tous les élèves
00:46:24après que
00:46:25nous ayons
00:46:26constaté
00:46:27qu'elle ajoute
00:46:28dans cette lettre
00:46:29de transmission
00:46:30un paragraphe
00:46:31qui contredit
00:46:32entièrement
00:46:33les conclusions
00:46:34du rapport
00:46:35pour donner
00:46:36à ce rapport
00:46:37une lecture
00:46:38totalement différente
00:46:39des éléments
00:46:40qu'il documente.
00:46:41Comment appréciez-vous
00:46:42cette action,
00:46:43celle de Caroline Pascal
00:46:44qui aujourd'hui
00:46:45encore une fois
00:46:46occupe une position
00:46:47décisive
00:46:48et centrale
00:46:49au ministère
00:46:50de l'éducation nationale ?
00:46:51Donc je vous redis
00:46:52très clairement
00:46:53ce qui a une valeur
00:46:54c'est les rapports
00:46:55de l'inspection générale.
00:46:56Une lettre
00:46:57de transmission
00:46:58comme son nom l'indique
00:46:59ça a vocation
00:47:00à transmettre
00:47:01un rapport.
00:47:02Je pense qu'un ministre
00:47:03est à même
00:47:04de comprendre
00:47:05un rapport
00:47:06sans avoir une synthèse
00:47:07et je pense que
00:47:08les chefs de l'inspection
00:47:09ont mieux à faire
00:47:10que de faire des synthèses
00:47:11des rapports
00:47:12de l'inspection générale.
00:47:13Sur le paragraphe
00:47:15que vous mentionnez
00:47:17je ne sais pas
00:47:18qui vous l'a mentionné
00:47:19je ne sais pas
00:47:20qui vous dit
00:47:21qu'il est en contradiction
00:47:22avec le rapport ?
00:47:26Eh bien à la fois
00:47:27le pilote
00:47:28et deux
00:47:29des quatre inspecteurs
00:47:32et inspectrices
00:47:33qui ont eu des mots
00:47:34extrêmement clairs
00:47:35devant nous
00:47:36pour indiquer que
00:47:37ce paragraphe
00:47:38était à leurs yeux
00:47:39insupportable.
00:47:40S'ils avaient eu connaissance
00:47:41de ce paragraphe
00:47:42ils se seraient opposés
00:47:43à la transmission
00:47:44de cette lettre
00:47:45et que ce paragraphe
00:47:46portait pour eux
00:47:47et pour elles
00:47:48était profondément atteinte
00:47:49à leur déontologie professionnelle.
00:47:51Je pense qu'il y a
00:47:52vraiment une grande confusion.
00:47:55Les inspecteurs généraux
00:47:56ne peuvent pas être
00:47:57responsables
00:47:59de la lettre
00:48:00de transmission
00:48:01de la chef
00:48:02de l'inspection.
00:48:03Et je vous dis
00:48:04pour simplifier les choses
00:48:05je pense qu'il vaut mieux
00:48:06qu'il n'y ait aucun commentaire
00:48:08de la chef de l'inspection.
00:48:10Il y a des procédures
00:48:11de déontologie
00:48:12qui protègent
00:48:14les inspecteurs généraux
00:48:16pour qu'ils puissent
00:48:17en toute indépendance
00:48:18rédiger leur rapport
00:48:19d'inspection générale.
00:48:20Il n'y a pas besoin
00:48:21d'avoir un commentaire
00:48:22fait par la chef
00:48:23de l'inspection.
00:48:24Ce sera désormais le cas.
00:48:26Merci Madame la Ministre
00:48:27pour finaliser cet échange
00:48:29sur les signatures
00:48:30et les transmissions.
00:48:31Une information
00:48:32que je porte à votre connaissance
00:48:33c'est que le document
00:48:34que nous avons
00:48:35de l'enquête administrative
00:48:36du Collège Stanislas
00:48:37est signé uniquement
00:48:38pour la mission
00:48:40par le pilote
00:48:41de la mission
00:48:42et non par les trois inspecteurs.
00:48:44Et la procédure
00:48:45qui était donc en place
00:48:46jusqu'à la décision
00:48:47que vous venez
00:48:48de nous transmettre
00:48:49et qui nous a été décrite
00:48:50dans le détail
00:48:51dans l'audition ce matin
00:48:52et que c'est
00:48:53cette lettre de transmission
00:48:55qui représente
00:48:56la synthèse
00:48:57la plus importante du rapport
00:48:58je me fais vraiment
00:48:59le porte-voix
00:49:00de ce qui nous a été expliqué
00:49:02comme fonctionnement ce matin
00:49:04et que c'est cette lettre
00:49:05qui habituellement
00:49:06est signée
00:49:07de l'ensemble
00:49:08des membres de la mission
00:49:09et que la lettre
00:49:10non je me trompe
00:49:11elle est validée
00:49:12par l'ensemble
00:49:13des membres de la mission
00:49:15qui avant transmission
00:49:16par la chef
00:49:18en sont donc
00:49:20les coporteurs
00:49:21de façon unanime
00:49:22c'est à dire
00:49:23qu'ils se mettent d'accord
00:49:24sur le contenu
00:49:25de cette transmission
00:49:26ça c'était donc
00:49:27jusqu'à présent
00:49:28jusqu'à vos décisions
00:49:29et juste un mot aussi
00:49:30pour dire que
00:49:31l'importance
00:49:33a été soulignée
00:49:34de ce document
00:49:35cette lettre de transmission
00:49:37dans ce qu'on fait
00:49:40de son contenu
00:49:42d'abord parce que
00:49:43il nous a été indiqué
00:49:44il nous a été indiqué
00:49:45que souvent c'est ça
00:49:46qui est lu par le ministre
00:49:47et pas plus
00:49:48alors j'entends que vous
00:49:49vous allez lire l'ensemble
00:49:50et on s'en satisfait bien sûr
00:49:53il faut lire l'ensemble
00:49:54de ces rapports complets
00:49:56deuxièmement
00:49:58ça a été utilisé
00:49:59par la chef
00:50:01de l'inspection générale
00:50:02pour communiquer
00:50:03à l'époque
00:50:04dans la presse
00:50:05sa lettre de mission
00:50:06elle a été utilisée
00:50:07elle a repris ses éléments
00:50:09dans un communiqué de presse
00:50:11du ministère
00:50:12donc sur ce sujet
00:50:13puis troisième chose
00:50:14la direction du OCSN de Paris
00:50:16a utilisé cette phrase
00:50:17pour synthétiser
00:50:20la finalisation
00:50:22du rapport de l'inspection générale
00:50:24donc on voit bien
00:50:25que cette lettre de mission
00:50:26en tout cas jusqu'à présent
00:50:28et sur le dossier Stanislas
00:50:29de transmission pardon
00:50:30on doit être précis sur les mots
00:50:32a eu une extrême importance
00:50:34dans le dossier
00:50:35et j'entends que
00:50:36ça ne sera plus le cas
00:50:37dans ce que vous nous annoncez
00:50:39je peux vous dire
00:50:40mon expérience
00:50:41dans trois autres ministères
00:50:42j'ai jamais vu des débats
00:50:43de ce type là
00:50:44sur le contenu
00:50:45de la lettre de transmission
00:50:46d'un rapport d'inspecteur
00:50:47d'inspection générale
00:50:48jamais
00:50:53moi je vous entends
00:50:54madame la ministre
00:50:55mais ce que je perçois
00:50:57c'est que par exemple
00:50:58François Bayrou
00:51:00n'a lu que
00:51:01la lettre de transmission
00:51:03lorsqu'il y a eu
00:51:04inspection à Bétarame
00:51:06et a fait état
00:51:08de cette lettre de transmission
00:51:10en exprimant
00:51:12alors si je me rappelle bien
00:51:14c'était
00:51:15que la conclusion
00:51:16oui
00:51:17la conclusion du rapport
00:51:19et que
00:51:20madame Oudéa Castera
00:51:22qui était ministre de l'éducation
00:51:24alors je ne sais plus
00:51:25c'était au moment
00:51:26où elle était ministre de l'éducation
00:51:27a fait aussi état
00:51:28là par contre
00:51:29c'était vraiment
00:51:30de la lettre de transmission
00:51:31et donc a argumenté
00:51:34en disant que tout se passait bien
00:51:36à Stanislas
00:51:37preuve en est
00:51:38et elle a relu
00:51:39la synthèse
00:51:40de la lettre de transmission
00:51:41alors je vous entends
00:51:42vous dites
00:51:43vous vous pensez
00:51:44que cette lettre n'a pas de valeur
00:51:45mais dans les faits
00:51:46les ministres de l'éducation nationale
00:51:48l'ont utilisé
00:51:49comme un garant
00:51:50d'une évaluation positive
00:51:54il se trouve que
00:51:55j'ai l'honneur d'avoir été
00:51:56ministre dans trois
00:51:58administrations différentes
00:52:00j'ai jamais vu des débats
00:52:01de ce type là
00:52:02sur des lettres de transmission
00:52:04je pense que
00:52:05c'est important
00:52:06que les inspecteurs généraux
00:52:08puissent rédiger
00:52:10leur rapport
00:52:11en respectant
00:52:13leur charte
00:52:14et conformément
00:52:15à leur éthique
00:52:16et ce qui a une valeur
00:52:18c'est le rapport
00:52:19des inspecteurs généraux
00:52:20dans aucun des ministères
00:52:22que j'ai eu l'honneur
00:52:23de diriger
00:52:24j'ai vu des débats
00:52:25sur la lettre de transmission
00:52:26du chef de l'inspection
00:52:27je pense que
00:52:28c'est bien que ce soit
00:52:29désormais le cas
00:52:30à l'éducation nationale
00:52:31on va considérer
00:52:32que la lettre de transmission
00:52:33transmet un rapport
00:52:36mais madame la ministre
00:52:37c'est pas uniquement
00:52:38un débat
00:52:39pour notre commission
00:52:40c'est un point
00:52:41absolument crucial
00:52:43nous nous consacrons
00:52:44à la question des violences
00:52:45en milieu scolaire
00:52:46nous sommes là face
00:52:47à l'organe de contrôle
00:52:49qui dispose
00:52:50des plus importantes
00:52:51prérogatives
00:52:52l'inspection générale
00:52:53et nous découvrons
00:52:54qu'un rapport
00:52:55qui est accablant
00:52:56pour l'établissement Stanislas
00:52:57lorsqu'il est transmis
00:52:58au ministre
00:52:59nous découvrons
00:53:00que la lettre de transmission
00:53:01modifiée par la chef
00:53:02de l'inspection générale
00:53:03qui est aujourd'hui
00:53:04la numéro 2
00:53:05de votre ministère
00:53:06est modifiée
00:53:07sans l'accord
00:53:08des inspecteurs
00:53:09pour donner
00:53:10un sens favorable au rapport
00:53:11comprenez que ça n'est pas
00:53:12qu'une question de débat
00:53:13c'est aussi
00:53:14un point
00:53:15très grave je crois
00:53:16pour ma part
00:53:17qui interroge
00:53:18je le redis
00:53:19la responsabilité
00:53:20actuelle
00:53:21de la numéro 2
00:53:22du ministère
00:53:23au delà des mesures
00:53:24que vous nous annoncez
00:53:25vouloir prendre
00:53:26et qui de mon point de vue
00:53:27vont dans le bon sens
00:53:28dans le sens d'une plus grande
00:53:29indépendance
00:53:30de l'inspection générale
00:53:31alors c'est votre
00:53:32appréciation
00:53:33de dire qu'il est
00:53:34accablant
00:53:35je note qu'il y a
00:53:36des recommandations
00:53:37et des mises en demeure
00:53:40qui vont être suivies
00:53:41et ça sera réalisé
00:53:43par le rectorat
00:53:44sur la base
00:53:45du rapport
00:53:46qui a été remis
00:53:47par les inspecteurs
00:53:48et oui je dis
00:53:49qu'il est accablant
00:53:50parce qu'il pointe
00:53:51des atteintes
00:53:52à la liberté de conscience
00:53:53des comportements homophobes
00:53:54sexistes
00:53:55à destination
00:53:56des élèves
00:53:57j'avance si vous
00:53:58le permettez
00:53:59sur le questionnement
00:54:00pour venir sur le cas
00:54:01d'un autre établissement
00:54:02vous nous avez décrit
00:54:03tout à l'heure
00:54:04ce que vous appeliez
00:54:05la procédure normale
00:54:06une inspection
00:54:07le cas échéant
00:54:08des recommandations
00:54:09un suivi des recommandations
00:54:10et sur cette base
00:54:11quand cela est nécessaire
00:54:12et c'est extrêmement rare
00:54:13jusqu'ici
00:54:14cela a été extrêmement rare
00:54:15la réunion
00:54:16de la commission
00:54:17de concertation
00:54:18par le préfet
00:54:19je voudrais vous interroger
00:54:20sur le cas
00:54:21de l'établissement
00:54:22AVEROS
00:54:23puisque dans cet établissement
00:54:24pour cet établissement
00:54:25vous le savez
00:54:26une série
00:54:27de rapports
00:54:28n'ont conclu
00:54:29à aucune recommandation
00:54:30de la commission
00:54:31de concertation
00:54:32n'ont conclu
00:54:33à aucune recommandation
00:54:34aucun suivi
00:54:35d'éventuelles recommandations
00:54:36n'a été effectué
00:54:37entre la publication
00:54:38de ces rapports
00:54:39et la décision
00:54:40par le préfet du Nord
00:54:41de réunir
00:54:42la commission
00:54:43de concertation
00:54:44dont on sait
00:54:45qu'elle a prononcé
00:54:46la rupture
00:54:47elle a donné
00:54:48un avis favorable
00:54:49permettant au préfet
00:54:50du Nord
00:54:51de fonder
00:54:52son choix
00:54:53de rompre
00:54:54le contrat d'association
00:54:55contrat depuis
00:54:56rétabli par le tribunal
00:54:57administratif de Lille
00:54:58comment donc
00:54:59appréciez-vous
00:55:00au regard
00:55:01que vous nous avez
00:55:02décrit
00:55:03celle
00:55:04qui a été
00:55:05suivie
00:55:06pour aboutir
00:55:07à la rupture
00:55:08du contrat
00:55:09d'association
00:55:10du lycée
00:55:11Aveyro-Est de Lille
00:55:12donc d'abord
00:55:13ce sont des faits
00:55:14qui sont antérieurs
00:55:15à ma nomination
00:55:16à la tête
00:55:17du ministère
00:55:18ce que je sais
00:55:19de cet établissement
00:55:20et de la procédure
00:55:21qui a été conduite
00:55:22c'est qu'on a
00:55:23une situation
00:55:24qui n'est pas banale
00:55:25dans laquelle
00:55:26il y a
00:55:27une intervention
00:55:28de la commission
00:55:29de concertation
00:55:30il y a une intervention
00:55:31de la chambre
00:55:32régionale des comptes
00:55:33qui fait un signalement
00:55:34au procureur
00:55:35sur des
00:55:36inquiétudes
00:55:37sur des modalités
00:55:38de financement
00:55:39de l'établissement
00:55:40qui pose suffisamment
00:55:41de questions
00:55:42à la chambre
00:55:43régionale des comptes
00:55:44pour qu'elle juge
00:55:45nécessaire
00:55:46de faire un signalement
00:55:47au procureur
00:55:48ensuite
00:55:49dans ce contexte là
00:55:50le préfet
00:55:51a décidé
00:55:52de réunir
00:55:53la commission
00:55:54de conciliation
00:55:55pour
00:55:56prononcer
00:55:57la résiliation
00:55:58de l'association
00:55:59et la résiliation
00:56:00du contrat
00:56:01sans passer
00:56:02par des étapes
00:56:03de mise en demeure
00:56:04sur la base
00:56:05notamment
00:56:06de
00:56:07préoccupations
00:56:08sur
00:56:09le respect
00:56:10des valeurs
00:56:11de la république
00:56:12voire
00:56:13sur
00:56:14des
00:56:15risques
00:56:16d'islamisme
00:56:17ou d'antrisme
00:56:18de la part
00:56:19de l'établissement
00:56:20donc c'est
00:56:21des faits
00:56:22qui peuvent être
00:56:23jugés
00:56:24graves
00:56:25comme
00:56:26des risques
00:56:27de
01:00:29pédagogie
01:00:30alternative
01:00:31donc j'accepte pas
01:00:32votre propos
01:00:33de dire qu'il y aurait
01:00:34du deux poids
01:00:35deux mesures
01:00:36dans les établissements
01:00:37hors contrat
01:00:38il y a eu
01:00:39ces dernières années
01:00:40des vigilances
01:00:41notamment
01:00:42suite à la loi
01:00:43confortant
01:00:44les principes
01:00:45de la république
01:00:46qui nous ont amené
01:00:47à cibler
01:00:48des établissements
01:00:49dans lesquels
01:00:50il pouvait y avoir
01:00:51des suspicions
01:00:52de contestation
01:00:53des valeurs
01:00:54de la république
01:00:55en tout cas
01:00:56je vous cite
01:00:57deux établissements
01:00:58catholiques
01:00:59fermés
01:01:00zéro établissement
01:01:01musulman
01:01:02vous me répondez
01:01:03hors contrat
01:01:04quand moi
01:01:05j'évoque la situation
01:01:06des établissements
01:01:07sous contrat
01:01:08et si vous souhaitez
01:01:09évoquer des chiffres
01:01:10c'est utile de le faire
01:01:11il y a à ma connaissance
01:01:12trois établissements
01:01:13sous contrat
01:01:14d'association
01:01:15qui depuis
01:01:161959
01:01:17ont vu
01:01:18leur contrat
01:01:19être rompu
01:01:20sur ces trois
01:01:21deux sont
01:01:22des établissements
01:01:23se rattachant
01:01:24au réseau musulman
01:01:25le lycée
01:01:26je veux rappeler
01:01:27qu'il y a
01:01:28une dizaine d'établissements
01:01:29sous contrat musulman
01:01:30quand il y en a
01:01:31près de 7500
01:01:32qui sont catholiques
01:01:33donc il y a là aussi
01:01:34une situation
01:01:36qui interroge
01:01:37du point de vue
01:01:38de ce qui m'apparaît
01:01:39en effet
01:01:40un deux poids deux mesures
01:01:41et le dire
01:01:42sur la base
01:01:43d'éléments
01:01:44sur la base
01:01:45de procédures comparées
01:01:46les recommandations
01:01:47ou l'absence de recommandations
01:01:48ça n'est pas chercher
01:01:49à vouloir faire peur
01:01:50c'est chercher
01:01:51à comprendre
01:01:52des mécanismes
01:01:53qui peuvent être
01:01:54ceux de l'état
01:01:5677 établissements
01:01:57musulmans
01:01:58en contrat
01:01:59je n'ai pas le chiffre
01:02:00je crois que c'est
01:02:015 et 3
01:02:02qui sont sous contrat
01:02:03ils feront l'objet
01:02:04d'un traitement
01:02:05équitable
01:02:06je vous invite
01:02:07par ailleurs
01:02:08à prendre connaissance
01:02:09du rapport
01:02:10qui a été publié
01:02:11aujourd'hui
01:02:12sur
01:02:13le frérisme
01:02:14et peut-être
01:02:15que ça permettra
01:02:16aussi
01:02:17d'éclairer
01:02:18les questions
01:02:19qu'on peut se poser
01:02:20sur certains établissements
01:02:21et la vigilance
01:02:22qu'on y apporte
01:02:23moi je n'ai aucune difficulté
01:02:24à aller dans le fond
01:02:25des problèmes
01:02:26y compris des problèmes
01:02:27de sécurité intérieure
01:02:28il peut y avoir
01:02:29un radicalisme
01:02:30il peut y avoir
01:02:31un islamisme politique
01:02:32et d'assister
01:02:33pour la république
01:02:34de le combattre
01:02:35à chaque fois
01:02:36que nous avons interrogé
01:02:37ici dans notre commission
01:02:38d'enquête
01:02:39ceux qui avaient
01:02:40de façon directe
01:02:41ou non
01:02:42eu
01:02:43à voir
01:02:44avec la situation
01:02:45de l'établissement
01:02:46AVROS
01:02:47personne n'a jamais
01:02:48mobilisé
01:02:49d'arguments
01:02:50de ce type
01:02:51pour aller
01:02:53pour justifier
01:02:54la rupture
01:02:55du contrat
01:02:56d'association
01:02:57mais pour avancer
01:02:58madame
01:02:59la ministre d'état
01:03:00vous indiquiez tout à l'heure
01:03:01que ce qui vous a conduit
01:03:02à porter appel
01:03:03de la décision
01:03:04du tribunal administratif
01:03:05de Lille
01:03:06c'est le refus
01:03:07d'un contrôle
01:03:08il y a en effet
01:03:09eu un refus
01:03:10de contrôle
01:03:11pour le coup
01:03:12la décision
01:03:13du tribunal administratif
01:03:14y revient
01:03:15considérant que
01:03:16s'il a venu
01:03:17d'une commission
01:03:18de sécurité
01:03:19le même jour
01:03:20que le jour où se présentaient
01:03:21les décisions
01:03:22du tribunal administratif
01:03:23de Lille
01:03:24une telle opposition
01:03:25au contrôle
01:03:26constitue tout de même
01:03:27un manquement
01:03:28de l'établissement
01:03:29d'enseignement privé
01:03:30sous contrat
01:03:31d'association
01:03:32mais considère
01:03:33dans ces circonstances
01:03:34que le manquement
01:03:35en cause
01:03:36n'est pas d'une gravité
01:03:37telle au sens
01:03:38de l'article
01:03:39R442-62
01:03:40du code de l'éducation
01:03:41qu'il justifierait
01:03:42l'adoption
01:03:43de la décision
01:03:44attaquée
01:03:45et je veux rappeler
01:03:46parce que l'établissement
01:03:47a communiqué
01:03:48sur ce point
01:03:49que l'établissement
01:03:50a demandé
01:03:51du conseil d'administration
01:03:52de l'association
01:03:53à Berouesque
01:03:54de le faire immédiatement
01:03:55et ce conseil d'administration
01:03:56a à cette occasion
01:03:57rappelé
01:03:58qu'aucune opposition
01:03:59au contrôle
01:04:00des services
01:04:01de l'État
01:04:02ne pouvait être tolérée
01:04:03donc je vous redemande
01:04:04pourquoi avez-vous pris
01:04:05à la lumière
01:04:06de la décision
01:04:07du tribunal administratif
01:04:08des actes
01:04:09et des déclarations
01:04:10de l'établissement
01:04:11cette décision
01:04:12de porter appel ?
01:04:13Monsieur le rapporteur
01:04:14est-ce que
01:04:15quiconque
01:04:16ici
01:04:17avec la gravité
01:04:18des faits
01:04:19qui sont
01:04:20remontés
01:04:21sur le passé
01:04:22dans des établissements
01:04:23peut juger
01:04:24que refuser
01:04:25un contrôle
01:04:26n'est pas
01:04:27particulièrement grave ?
01:04:28Moi je considère
01:04:29que c'est inexcusable.
01:04:30Madame la ministre
01:04:31chère collègue
01:04:32je vais me permettre
01:04:33une précision
01:04:34c'est assez rare
01:04:35que je sois
01:04:36publiquement
01:04:37en train
01:04:38de préciser
01:04:39les propos
01:04:40de mon
01:04:41co-rapporteur
01:04:42qui est
01:04:43le président
01:04:44de l'association
01:04:45des services
01:04:46d'administration
01:04:47de l'État
01:04:48et qui est
01:04:49mon co-rapporteur
01:04:50il y a eu
01:04:51quand même
01:04:52dans les discussions
01:04:53que nous avons eues
01:04:54notamment avec le préfet
01:04:55Georges-François Leclerc
01:04:56notamment avec
01:04:57Gérald Darmanin
01:04:58les vocations
01:04:59de faits
01:05:00liés à l'antrisme
01:05:01islamique
01:05:02dans les griefs
01:05:03qui ont été
01:05:04repris
01:05:05dans la commission
01:05:06de concertation
01:05:07dans un certain
01:05:08nombre de rapports
01:05:09et en particulier
01:05:10dans celui
01:05:11de la CRC
01:05:12ce qui a pu
01:05:13paraître
01:05:14très surprenant
01:05:15et qui implique
01:05:16ce questionnement
01:05:17c'est
01:05:18l'intervention
01:05:19d'une
01:05:20CRC
01:05:21sur un dossier
01:05:22d'un établissement
01:05:23scolaire
01:05:24ce qui est
01:05:25très original
01:05:26ce qui est
01:05:27très unique
01:05:28qui a été
01:05:29l'initiative
01:05:30d'un élu local
01:05:31le président de région
01:05:32que nous avons
01:05:33auditionné aussi
01:05:34ce qui a été
01:05:35aussi
01:05:36très intéressant
01:05:37je dirais plus
01:05:38puisque sur
01:05:39AVROS
01:05:40on ne parle pas
01:05:41de violences
01:05:42faites aux enfants
01:05:43ce qui a été
01:05:44intéressant
01:05:45dans ce dossier
01:05:46c'est qu'on a
01:05:47été du préfet
01:05:48du région
01:05:49Georges-François Leclerc
01:05:50auprès de la DGFIP
01:05:51pour multiplier
01:05:52les contrôles financiers
01:05:53liés à la vérification
01:05:54de faits plus anciens
01:05:55qui étaient
01:05:56les financements
01:05:57du Qatar
01:05:58qui étaient reprochés
01:05:59dans différents rapports
01:06:00et donc
01:06:01quand vous avez évoqué
01:06:02madame la ministre
01:06:03la convention
01:06:04en cours de rédaction
01:06:05qui vient d'être rédigée
01:06:06entre la DAF
01:06:07et la DGFIP
01:06:08pour pouvoir approfondir
01:06:09des contrôles financiers
01:06:10c'est bien ça
01:06:11qui nous intéresse
01:06:12c'est que
01:06:13dans le cas d'AVROS
01:06:14effectivement
01:06:15au-delà de
01:06:16l'inspection
01:06:17de l'éducation
01:06:18de l'inspection supérieure
01:06:19de l'éducation
01:06:20a été en capacité
01:06:21de mobiliser
01:06:22un certain nombre
01:06:23de moyens
01:06:24qui auraient pu être utiles
01:06:25dans le cas
01:06:26de violences
01:06:27passées
01:06:28systémiques
01:06:29et qui n'ont pas
01:06:30été forcément
01:06:31mobilisées
01:06:32plus au niveau
01:06:33éducation nationale
01:06:34rester dans le silo
01:06:35de l'éducation nationale
01:06:36et moins
01:06:37dans celui
01:06:38des compétences
01:06:39du préfet
01:06:40qui là a été
01:06:41à la manœuvre
01:06:42en l'assumant complètement
01:06:43y compris par rapport
01:06:44d'islam radical
01:06:45et d'antrisme
01:06:46des frères musulmans
01:06:47dans ce dossier
01:06:48après
01:06:49on peut rappeler aussi
01:06:50que c'est une procédure
01:06:51judiciaire
01:06:52en cours
01:06:53qu'on n'est pas là nous
01:06:54pour la rejuger ici
01:06:55vous contestez
01:06:56par votre action
01:06:57en appel
01:06:58les décisions
01:06:59de ce tribunal administratif
01:07:00donc c'est le droit
01:07:01de l'État de le faire
01:07:02et on suivra
01:07:03ce dossier bien sûr
01:07:04mais c'est à ça
01:07:05qu'appelle aussi
01:07:06le questionnement
01:07:07c'est par exemple
01:07:08cette relation
01:07:09beaucoup plus proche
01:07:10avec la DGFIP
01:07:11qui est un bon outil
01:07:12pour aller contrôler
01:07:13mais on a vu
01:07:14dans le cas de Stanislas
01:07:15que ça avait été compliqué
01:07:16de mobiliser
01:07:17une analyse financière
01:07:18au delà
01:07:19de l'inspection
01:07:20telle qu'elle était prévue
01:07:21donc sur ces questions là
01:07:22il y a peut-être
01:07:23un certain nombre
01:07:24de clarifications à amener
01:07:25et d'outils nouveaux
01:07:26à amener
01:07:27donc je ne vais pas
01:07:28revenir sur le cas
01:07:29d'Averroës
01:07:30comme vous l'avez souligné
01:07:31madame la rapporteure
01:07:32il y a une procédure
01:07:33judiciaire en cours
01:07:34il y a un appel
01:07:35qui est en train
01:07:36d'être préparé
01:07:37par mon ministère
01:07:38mais je vous confirme
01:07:39que c'est évidemment
01:07:40une procédure
01:07:41judiciaire
01:07:42et je pense que
01:07:43c'est évidemment
01:07:44essentiel
01:07:45qu'on puisse
01:07:46s'appuyer
01:07:47sur
01:07:48les DDFIP
01:07:49quand on mène
01:07:50des contrôles
01:07:51dans les établissements
01:07:52privés sous contrat
01:07:53qui ont vocation
01:07:54à couvrir
01:07:55l'ensemble
01:07:56des champs
01:07:57administratifs
01:07:58pédagogiques
01:07:59financiers
01:08:00et de vie scolaire
01:08:01donc je pense que
01:08:02c'est très important
01:08:03qu'on puisse
01:08:04aussi travailler
01:08:05c'est vrai
01:08:06sur ce volet
01:08:07et je pense que
01:08:08c'est vrai
01:08:09dans tous les domaines
01:08:10je pense que
01:08:11c'est très important
01:08:12que l'éducation nationale
01:08:13travaille avec
01:08:14l'ensemble
01:08:15des autres acteurs locaux
01:08:16y compris
01:08:17les élus locaux
01:08:18et en l'occurrence
01:08:19je pense que
01:08:20pour ces contrôles
01:08:21c'est très important
01:08:22qu'on sache travailler
01:08:23avec les autres services
01:08:24de l'Etat
01:08:25pour s'assurer
01:08:26qu'on a bien une vision
01:08:27à 360 degrés
01:08:28quand on est
01:08:29en train
01:08:30de réaliser
01:08:31un contrôle
01:08:32dans un établissement
01:08:33Je vais poursuivre
01:08:34dans ce sujet
01:08:35des partenariats
01:08:36avec
01:08:37les collectivités
01:08:38locales
01:08:39et notamment
01:08:40les départementaux
01:08:41Nous avons auditionné
01:08:42François Sauvadet
01:08:43le Président
01:08:44des départements
01:08:45de France
01:08:46sur le rôle
01:08:47des départements
01:08:48dans le sujet
01:08:49qui nous intéresse
01:08:50qui est les violences
01:08:51au sein des établissements
01:08:52scolaires
01:08:53commis par des adultes
01:08:54et là
01:08:55très très clairement
01:08:56à ses yeux
01:08:57et de façon
01:08:58très ferme
01:08:59et fermée
01:09:00je dirais
01:09:01et assumée
01:09:02plus que fermée
01:09:03le Président
01:09:04a évoqué
01:09:05le fait que
01:09:06des enseignants
01:09:07ou des chefs
01:09:08d'établissements
01:09:09qui auraient
01:09:10connaissance
01:09:11de violences
01:09:12ou de suspicions
01:09:13de violences
01:09:14commises par
01:09:15des adultes
01:09:16encadrants
01:09:17en milieu scolaire
01:09:18ne doivent pas
01:09:19transmettre
01:09:20une information
01:09:21préoccupante
01:09:22à la cellule
01:09:23de recueil
01:09:24départementale
01:09:25la CRIP
01:09:26que
01:09:27les départements
01:09:28ne se sentent pas
01:09:29concernés
01:09:30dans leur responsabilité
01:09:31de protection d'enfance
01:09:32par ce sujet
01:09:33et nous avons eu
01:09:34la confirmation
01:09:35de cela d'ailleurs
01:09:36quand nous sommes allés
01:09:37au Conseil départemental
01:09:38
01:09:39lorsqu'il y avait
01:09:40quand même
01:09:41des signalements
01:09:42à la CRIP
01:09:43venus de
01:09:44certains établissements scolaires
01:09:45les services
01:09:46nous ont indiqué
01:09:47qu'ils estimaient
01:09:48que ce n'était pas
01:09:49de leur compétence
01:09:50quand c'est
01:09:51l'éducation nationale
01:09:52donc est-ce que
01:09:53dans toutes les réflexions
01:09:54que vous amenez actuellement
01:09:55et qui sont
01:09:56très importantes
01:09:57dans beaucoup de domaines
01:09:58avec le plan
01:09:59que vous avez annoncé
01:10:00et toutes les circulaires
01:10:01les conventions nouvelles
01:10:02d'action que vous menez
01:10:03est-ce que
01:10:04ça vous semble devoir
01:10:05rester comme ça
01:10:06et extrêmement clair
01:10:07sur les violences
01:10:08intrafamiliales
01:10:09Article 40
01:10:10signalement procureur
01:10:11les points hiérarchiques
01:10:12c'est quand
01:10:13on a une suspicion
01:10:14de violence d'adulte
01:10:15encadrant sur un enfant
01:10:16et donc
01:10:17pas de Conseil départemental
01:10:18dans cette procédure
01:10:19et dans ce process
01:10:20De façon générale
01:10:21je pense que
01:10:22c'est important
01:10:23qu'on se rapproche
01:10:24de la protection
01:10:25de l'enfance
01:10:26quand on voit
01:10:27la perte
01:10:28de chance
01:10:29des élèves
01:10:30qui sont
01:10:31à l'aide sociale
01:10:32à l'enfance
01:10:33mais c'est
01:10:34sur
01:10:35un âge
01:10:36mais c'est
01:10:37sur un autre plan
01:10:38et dans le suivi
01:10:39d'élèves en difficulté
01:10:40je pense que
01:10:41c'est aussi important
01:10:42mais en l'occurrence
01:10:43s'il y a
01:10:44des violences
01:10:45qui sont
01:10:46commis
01:10:47par des adultes
01:10:48au sein
01:10:49d'établissements
01:10:50scolaires
01:10:51je pense pas
01:10:52que ce soit
01:10:53de la responsabilité
01:10:54du Conseil départemental
01:10:55d'intervenir
01:10:56dans ces domaines
01:10:57je pense que
01:10:58ça relève
01:10:59des procédures
01:11:00à la fois
01:11:01de signalement
01:11:02au procureur
01:11:03et de procédures
01:11:04disciplinaires
01:11:05à conduire
01:11:06par l'éducation nationale
01:11:07ou par les diocèses
01:11:08quand on est
01:11:09dans des établissements
01:11:10pour des personnels
01:11:11non enseignants
01:11:12Il y aurait certainement
01:11:13un sujet
01:11:14de clarification
01:11:15de cette séparation
01:11:16dans les cas
01:11:17qui ne sont pas
01:11:18simples à définir
01:11:19un signalement
01:11:20de viol
01:11:21ça nous a été
01:11:22signalé
01:11:23par
01:11:24donc selon
01:11:25la personne
01:11:26victime
01:11:27par un adulte
01:11:28encadré
01:11:29c'est-à-dire
01:11:30une personne
01:11:31qui a été
01:11:32violée
01:11:33par un adulte
01:11:34encadrant
01:11:35et finalement
01:11:36la procédure
01:11:37les échanges
01:11:38avec un autre enseignant
01:11:39l'infirmier scolaire
01:11:40amène plutôt
01:11:41un signalement
01:11:42sur des violences
01:11:43intrafamiliales
01:11:44c'est-à-dire que
01:11:45quand on ne sait pas
01:11:46d'où vient la violence
01:11:47ou qu'on ne croit pas
01:11:48peut-être
01:11:49de façon certaine
01:11:50la victime
01:11:51il peut y avoir
01:11:52une hésitation
01:11:53pour les personnes
01:11:54qui reçoivent la parole
01:11:55sur la procédure
01:11:56à faire
01:11:57ou alors
01:11:58sur des violences
01:11:59sexuelles
01:12:00entre élèves
01:12:01et donc
01:12:02tous ces sujets-là
01:12:03c'est-à-dire
01:12:04des témoignages
01:12:05des signalements
01:12:06qui est victime
01:12:07qui est agresseur
01:12:08s'il y a deux élèves
01:12:09crée des difficultés
01:12:10à ceux qui doivent faire
01:12:11les procédures
01:12:12quand ils ne sont pas
01:12:13dans la bonne case
01:12:14Non mais je
01:12:15pensais justement
01:12:16effectivement
01:12:17à des cas auxquels
01:12:18on doit être
01:12:19vigilant
01:12:20de violences
01:12:21entre élèves
01:12:22violences sexuelles
01:12:23entre élèves
01:12:24et là
01:12:25pour le coup
01:12:26je pense que ça peut
01:12:27aussi concerner
01:12:28ça peut aussi
01:12:29faire l'objet
01:12:30de la transmission
01:12:31d'une information préoccupante
01:12:33Je vous remercie
01:12:34de noter
01:12:35qu'on va préciser
01:12:36l'ensemble
01:12:37de ces points
01:12:40Comme vous l'avez vu
01:12:41on cherche
01:12:42non seulement
01:12:43à faire un rapport
01:12:44suite à la commission d'enquête
01:12:45mais à être utile
01:12:46sur le moment
01:12:47et rapidement
01:12:48au regard
01:12:49de la gravité
01:12:50des faits
01:12:51et de partager
01:12:52ces informations
01:12:53Vous avez évoqué
01:12:54pardon
01:12:55Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté
01:12:56il y a un point qui est clair
01:12:57c'est dès lors
01:12:58qu'on a connaissance
01:12:59de violences
01:13:00de violences sexuelles
01:13:01physiques ou sexuelles
01:13:02il faut faire
01:13:03un signalement au procureur
01:13:04ça moi je n'ai pas
01:13:05enfin voilà
01:13:06je pense que
01:13:07ce point est clair
01:13:10Avec
01:13:11la justice
01:13:12et ces délais
01:13:13d'instruction
01:13:14qui fait que
01:13:15on sait aussi
01:13:16que le sujet
01:13:17de l'action
01:13:18de l'éducation nationale
01:13:19est très important
01:13:20Vous avez évoqué
01:13:21tout à l'heure
01:13:22le sujet du 119
01:13:23Nous avons auditionné
01:13:24la directrice générale
01:13:25du 119
01:13:26qui a évoqué
01:13:27à la fois
01:13:28l'utilité du 119
01:13:29une bonne connaissance
01:13:30que nous avons remarqué
01:13:31au sein
01:13:32des différents
01:13:33communautés
01:13:34éducatives
01:13:35de l'utilité
01:13:36du 119
01:13:37qui est bien repéré
01:13:38mais qui
01:13:39manque de moyens
01:13:40dans un contexte
01:13:41budgétaire
01:13:42extrêmement contraint
01:13:43Vous avez
01:13:44je crois évoqué
01:13:45votre souhait
01:13:46de modernisation
01:13:47et de renforcement
01:13:48du 119
01:13:49On a évoqué aussi
01:13:50le sujet
01:13:51des contrôles flash
01:13:52sur l'affichage
01:13:53du 119
01:13:54dans les établissements
01:13:55notamment les établissements
01:13:56privés
01:13:57sur lesquels
01:13:58certaines inspections
01:13:59montrent que
01:14:00l'affichage
01:14:01est insuffisant
01:14:02ou ineffectif
01:14:03Donc quelles sont
01:14:04vos propositions
01:14:05pour le 119 ?
01:14:06Alors je ne suis pas
01:14:07en première ligne
01:14:08sur le 119
01:14:09qui relève
01:14:10de ma collègue
01:14:11Catherine Vautrin
01:14:12mais
01:14:13c'est son ministère
01:14:14qui doit mener
01:14:15une montée en gamme
01:14:16si je peux dire
01:14:17du 119
01:14:18Pour moi
01:14:19la référence
01:14:20c'est ce que nous
01:14:21avions fait
01:14:22sur le 30-18
01:14:23sur le harcèlement
01:14:24dans lequel
01:14:25on a
01:14:26évoqué
01:14:27un système
01:14:28de harcèlement
01:14:29dans lequel
01:14:30on a
01:14:31des horaires
01:14:32qui sont plus larges
01:14:33dans lequel
01:14:34on a par ailleurs
01:14:35un système
01:14:36de messagerie
01:14:37qui est
01:14:38accessible
01:14:39sur une
01:14:40plage horaire
01:14:41importante
01:14:42et
01:14:43un volet
01:14:44qui pour le coup
01:14:45relève
01:14:46de mon ministère
01:14:47que je souhaite
01:14:48qu'on mette
01:14:49en œuvre
01:14:50au plus vite
01:14:51qui est
01:14:52la transmission
01:14:53des informations
01:14:54aux autorités
01:14:55académiques
01:14:56concernant
01:14:57un établissement
01:14:58scolaire
01:14:59donc sur ce volet là
01:15:00c'est
01:15:01on va dire
01:15:02le ministère
01:15:03de l'éducation nationale
01:15:04qui va s'en occuper
01:15:05en lien
01:15:06avec
01:15:07le
01:15:08gestionnaire
01:15:09du 119
01:15:10sur l'autre
01:15:11volet
01:15:12donc on est
01:15:13en échange
01:15:14avec
01:15:15les équipes
01:15:16de Catherine Vautrin
01:15:17pour qu'on puisse
01:15:18avoir
01:15:19pour moi
01:15:20le modèle
01:15:21c'est le 30-18
01:15:22Avec donc
01:15:23un protocole
01:15:24qui sera établi
01:15:25avec
01:15:26des informations
01:15:27parce que
01:15:28apparemment
01:15:29aujourd'hui
01:15:30l'habitude du 119
01:15:31c'est plutôt
01:15:32de faire une information
01:15:33préoccupante
01:15:34et là
01:15:35on a un grand risque
01:15:36effectivement
01:15:37d'avoir
01:15:38cette information
01:15:39préoccupante
01:15:40qui est au sein
01:15:41des cryptes
01:15:42se perdre
01:15:43dans la masse
01:15:44dans le retard
01:15:45de traitement
01:15:46je suis dans
01:15:47un département
01:15:48du nord
01:15:49où il y a
01:15:50beaucoup
01:15:51beaucoup
01:15:52d'informations
01:15:53préoccupantes
01:15:54avec
01:15:55le
01:15:56GIP
01:15:57enfants sans danger
01:15:58l'objectif
01:15:59c'est que ça rentre
01:16:00en vigueur
01:16:01à la prochaine rentrée
01:16:02Oui
01:16:03alors
01:16:04en lien
01:16:05avec
01:16:06le protocole
01:16:07119
01:16:08moi
01:16:09j'aimerais
01:16:10que vous précisiez
01:16:11le protocole
01:16:12pour les équipes
01:16:13éducatives
01:16:14lorsqu'il y a
01:16:15une violence
01:16:16et qu'elles
01:16:17sont
01:16:18face
01:16:19à une violence
01:16:20et vous avez
01:16:21tout à l'heure
01:16:22expliqué
01:16:23que
01:16:24il y aurait
01:16:25l'élaboration
01:16:26d'une fiche
01:16:27vous avez parlé
01:16:28de formation
01:16:29initiale
01:16:30moi
01:16:31ce que j'aimerais
01:16:32en fait
01:16:33savoir
01:16:34c'est
01:16:35il y a
01:16:36quelque chose
01:16:37de simple
01:16:38vous savez
01:16:39il y a
01:16:40une journée
01:16:41de pré-rentrée
01:16:42dans l'établissement
01:16:43je pense
01:16:44que c'est
01:16:45insuffisant
01:16:46déjà
01:16:47très insuffisant
01:16:48je crois
01:16:49qu'il y a
01:16:50un moment
01:16:51dans cette journée
01:16:52qui montre
01:16:53physiquement
01:16:54quelles sont
01:16:55les procédures
01:16:56quand un enfant
01:16:57est en danger
01:16:58dans l'établissement
01:16:59quel que soit
01:17:00le danger
01:17:01et que ce soit
01:17:02lisible
01:17:03par tous
01:17:04par tous les adultes
01:17:05de l'établissement
01:17:06à tout moment
01:17:07de l'année
01:17:08donc vous
01:17:09vous avez tout à l'heure
01:17:10parlé d'une procédure
01:17:11et je n'ai pas
01:17:12très bien compris
01:17:13vous avez parlé
01:17:14de fiche
01:17:15de formation
01:17:16initiale
01:17:17si vous pouviez
01:17:18juste préciser
01:17:19alors ce que je dis
01:17:20c'est que
01:17:21dans l'ensemble
01:17:22des personnels
01:17:23la question
01:17:24de la protection
01:17:25de l'enfance
01:17:26est un élément
01:17:27essentiel
01:17:28donc tous
01:17:29les personnels
01:17:30ont dû avoir
01:17:31en formation initiale
01:17:32et peuvent bénéficier
01:17:33en formation continue
01:17:34d'une formation
01:17:35sur ces sujets
01:17:36ce que j'ai demandé
01:17:37c'est que
01:17:38chaque chef
01:17:39d'établissement
01:17:40chaque directeur
01:17:41d'école
01:17:42ait
01:17:43un document
01:17:44expliquant
01:17:45ce que
01:17:46chacun
01:17:47doit faire
01:17:48pour
01:17:49protéger
01:17:50chacun
01:17:51doit faire
01:17:52quand
01:17:53il est
01:17:54quand il recueille
01:17:55la parole
01:17:56d'un enfant
01:17:57qui fait état
01:17:58de violence
01:17:59et
01:18:00le cas échéant
01:18:01les équipes départementales
01:18:02les équipes académiques
01:18:03pourront aider
01:18:04à élaborer
01:18:05cette fiche
01:18:06de procédure
01:18:07ce que je souhaite
01:18:08c'est que
01:18:09qu'il s'agisse
01:18:10d'un personnel
01:18:11technique
01:18:12qu'il s'agisse
01:18:13du NATSEM
01:18:14qu'il s'agisse
01:18:15que tout
01:18:16personnel
01:18:17qui peut
01:18:18auquel
01:18:19l'enfant
01:18:20puisse
01:18:21se confier
01:18:22sache
01:18:23à qui
01:18:24comment
01:18:25il doit
01:18:26transmettre
01:18:27l'information
01:18:28et donc
01:18:29j'ai demandé
01:18:30que dans
01:18:31chaque établissement
01:18:32on ait
01:18:33clairement
01:18:34expliqué
01:18:35à chacun
01:18:36ce qu'il doit faire
01:18:37quand il a
01:18:38une information
01:18:39de ce type
01:18:40ce qui est intéressant
01:18:41c'est la sensibilisation
01:18:42de l'équipe éducative
01:18:43mais moi ce qui m'étonne
01:18:44c'est que
01:18:45c'est un protocole national
01:18:46donc en réalité
01:18:47ça pourrait être
01:18:48très intéressant
01:18:49on n'a pas besoin
01:18:50de faire réfléchir
01:18:51les équipes
01:18:52sur comment
01:18:53on signale
01:18:54on fait
01:18:55un fait établissement
01:18:56etc.
01:18:57Alors je me méfie
01:18:58des circulaires
01:18:59qui descendent
01:19:00de la rue
01:19:01de Grenelle
01:19:02et de la rue
01:19:03Descartes
01:19:04parce que
01:19:05les situations
01:19:06ne sont pas
01:19:07les mêmes
01:19:08si on est
01:19:09dans un
01:19:10grand lycée
01:19:11qui accueille
01:19:121200 élèves
01:19:13ou dans une
01:19:14école rurale
01:19:15qui accueille
01:19:16enfin à deux classes
01:19:17donc on a
01:19:18des cadres
01:19:19on ne va pas demander
01:19:20à chacun d'improviser
01:19:21mais de pouvoir
01:19:22avoir un document
01:19:23adapté à sa situation
01:19:24et à son organisation
01:19:25évidemment
01:19:26pouvoir proposer
01:19:27des documents type
01:19:28d'accord
01:19:29merci
01:19:30Madame Spilbou
01:19:31et puis après
01:19:32on aura deux questions
01:19:33d'accord
01:19:34on a aussi
01:19:35des questions
01:19:36dans la salle
01:19:37Considérez-vous
01:19:38que les personnels
01:19:39des établissements
01:19:40sont suffisamment formés
01:19:41à toutes ces questions
01:19:42vous avez parlé
01:19:43tout à l'heure
01:19:44de la question
01:19:45de la sécurité
01:19:46de la formation
01:19:47vous avez parlé
01:19:48tout à l'heure
01:19:49de la formation initiale
01:19:50et de ces sujets
01:19:51de lutte contre les violences
01:19:52qui sont au coeur
01:19:53et notamment
01:19:54formés à la culture
01:19:55du signalement
01:19:56ce sujet complexe
01:19:57que nous évoquons
01:19:58depuis tout à l'heure
01:19:59article 40
01:20:00informations préoccupantes
01:20:01analyse des situations
01:20:02complexes
01:20:03sans forcément
01:20:04nous détailler
01:20:05tous les modules
01:20:06de formation
01:20:07on a eu beaucoup
01:20:08d'éléments
01:20:09de vos administrations
01:20:10précédemment
01:20:11mais plutôt
01:20:12votre sentiment
01:20:13sur où on en est
01:20:14aujourd'hui
01:20:15sur le sujet
01:20:16des violences
01:20:17notamment sexuelles
01:20:18dans les établissements
01:20:19scolaires
01:20:20et on peut
01:20:21regretter
01:20:22en fait
01:20:23à nos yeux
01:20:24une faible évolution
01:20:25donc est-ce que
01:20:26vous avez
01:20:27un avis
01:20:28à nous partager ?
01:20:29Alors
01:20:30du coup
01:20:31j'ai regardé
01:20:32la circulaire
01:20:33qui avait été
01:20:34effectivement
01:20:35adressée
01:20:36je crois
01:20:37en 1997
01:20:38par Ségolène Royal
01:20:39et je pense
01:20:40que
01:20:41c'est un sujet
01:20:42qui a été
01:20:43beaucoup
01:20:44évoqué
01:20:45je pense que
01:20:46c'était
01:20:47assez précurseur
01:20:48à l'époque
01:20:49alors on sait
01:20:50qu'il y avait
01:20:51des affaires
01:20:52de pédophilie
01:20:53qui avaient
01:20:54ému aussi
01:20:55tous nos
01:20:56concitoyens
01:20:57mais
01:20:58de fait
01:20:59ça n'a
01:21:00ça n'organisait
01:21:01pas
01:21:02réellement
01:21:03de procédure
01:21:04sur
01:21:05ces signalements
01:21:06sur les remontées
01:21:07d'informations
01:21:08c'est plus tard
01:21:09et je pense
01:21:10que vous avez aussi
01:21:11additionné
01:21:12Najat Vallaud-Belkacem
01:21:13que confronter
01:21:14aussi à une
01:21:15situation
01:21:16dramatique
01:21:17elle a
01:21:18pu
01:21:19obtenir
01:21:20une évolution
01:21:21de la loi
01:21:22c'est
01:21:23l'évolution
01:21:24qui est intervenue
01:21:25en 2016
01:21:26et qui fait que
01:21:27l'employeur
01:21:28est
01:21:29systématiquement
01:21:30informé
01:21:31donc je pense
01:21:32qu'on voit
01:21:33qu'on a eu
01:21:34déjà long
01:21:35progrès
01:21:36sur cette
01:21:37culture
01:21:38enfin déjà
01:21:39sur l'information
01:21:40en s'agissant
01:21:41de la loi
01:21:42mais aussi
01:21:43sur la
01:21:44réalité
01:21:45de ces
01:21:46problèmes
01:21:47de violences
01:21:48physiques
01:21:49et sexuelles
01:21:50sur les
01:21:51enfants
01:21:52la formation
01:21:53initiale
01:21:54ce que je peux vous dire
01:21:55c'est qu'en effet
01:21:56la formation
01:21:57initiale
01:21:58rappelle
01:21:59l'ensemble
01:22:00de tous les
01:22:01personnels
01:22:02rappelle
01:22:03les procédures
01:22:04relatives
01:22:05à la protection
01:22:06de l'enfance
01:22:07et à la gestion
01:22:08de tous
01:22:09signalements
01:22:10dans les
01:22:11cas
01:22:12de violences
01:22:13physiques
01:22:14et sexuelles
01:22:15et en
01:22:16fait
01:22:17c'est
01:22:18un
01:22:19effet
01:22:20de
01:22:21réduction
01:22:22des
01:22:23risques
01:22:24et de
01:22:25réduction
01:22:26de la
01:22:27réduction
01:22:28des
01:22:29risques
01:22:30et de
01:22:31réduction
01:22:32de la
01:22:33réduction
01:22:34de la
01:22:35réduction
01:22:36de la
01:22:37réduction
01:22:38de la
01:22:39réduction
01:22:40pratiquées
01:22:41juste
01:22:42sortie
01:22:43sur
01:22:44recette
01:22:45de
01:22:46procédures
01:22:47justement
01:22:48afin
01:22:49d'être
01:22:50hvert
01:22:51au
01:22:52
01:22:53sueur
01:22:54de
01:22:55travail
01:22:56j'ai
01:22:57aussi
01:22:58l'occasion
01:22:59d'avoir
01:23:00l'occasion
01:23:01d'avoir
01:23:02l'occasion
01:23:03d'avoir
01:23:04l'occasion
01:23:05d'avoir
01:23:06l'occasion
01:23:07d'avoir
01:23:08l'occasion
01:23:09d'être à l'écoute, de recueillir au mieux la parole des élèves
01:23:13et ensuite de prendre les décisions nécessaires de remontée d'informations
01:23:18et de signalement au procureur mais ça relève plus du chef d'établissement.
01:23:22Deux questions pour finir madame la ministre sur au fond l'architecture administrative et
01:23:29comme nous sommes là dans notre dernière audition nous allons passer à cette étape
01:23:34de rédaction du rapport et de réflexion sur nos préconisations.
01:23:37Nous avons entendu l'un de vos prédécesseurs monsieur Papengaï qui évoquait que lorsqu'il
01:23:44était rue de Grenelle et découvrant au fond le fonctionnement du ministère notamment cette
01:23:48séparation entre la DGESCO et la DAF qui non seulement finance le programme qui permet de
01:23:56salarier les personnels enseignants qui interviennent dans les établissements privés sous contrat mais
01:24:01au fond assure le suivi de la politique éducative les concernant, Papengaï nous a indiqué qu'il
01:24:07avait engagé une réflexion visant à interroger peut-être à revoir cette séparation dès lors
01:24:14qu'en effet tous ces établissements publics comme privés sous contrat participent du service public
01:24:19de l'éducation et en vérité devraient peut-être dans le même cadre déployer la politique éducative
01:24:25impulsée rue de Grenelle. Avez-vous de votre côté une réflexion en cette matière ?
01:24:32Alors quand on arrive rue de Grenelle en fait on peut être surpris que l'enseignement privé
01:24:41hors et sous contrat soit suivi par la direction des affaires financières ça n'apparaît pas
01:24:46immédiatement dans son intitulé. Maintenant c'est vrai que ces derniers mois moi je me suis plutôt
01:24:51concentré sur la façon dont on pouvait répondre à un grand nombre de situations dramatiques qui
01:25:02apparaissent et à la façon dont on pouvait s'assurer que ces situations ne se produiraient
01:25:07plus et c'est vraiment là dessus que moi j'ai concentré mon attention. Je pense qu'on peut
01:25:13reposer à froid la réflexion qu'il y a certainement des avantages et des inconvénients à l'une ou
01:25:21l'autre des formules notamment un interlocuteur clairement identifié au sein d'un ministère
01:25:28pour les organisations syndicales qui ne sont pas les mêmes que celles de l'enseignement public,
01:25:33un point d'entrée pour les chefs d'établissement qui finalement peut se charger d'aller récupérer
01:25:41de l'information auprès de l'ensemble des directions du ministère. A contrario quand
01:25:47on engage un sujet comme la santé scolaire c'est vrai que du coup il faut remettre à bord tous
01:25:56les réseaux de l'enseignement privé. Voilà donc c'est une réflexion qui peut être menée. Les
01:26:01réorganisations ne me semblent pas aujourd'hui prioritaires. Ce qui me semble prioritaire c'est
01:26:05vraiment qu'on puisse déployer tous les contrôles qui sont prévus et dans ce qui est à la fois un
01:26:12changement d'échelle et un changement de nature et qu'on puisse s'assurer que dans aucun
01:26:20établissement, qu'il soit public ou privé, des élèves puissent être victimes de violences sans
01:26:26pouvoir alerter et sans que l'ensemble des démarches qui doivent être engagées que ce soit au plan
01:26:31judiciaire ou en termes de sanctions disciplinaires ne soient engagées. Voilà pour cette audition
01:26:38d'Elisabeth Borne qui a notamment été entendue sur le plan Brison le silence qu'elle a mis en
01:26:44place à la mi-mars pour libérer la parole et mieux contrôler les établissements catholiques
01:26:49sous contrat avec l'état qui échappait jusqu'à présent quasi totalement à sa supervision. Vous
01:26:55pouvez revoir cette séance sur lcp.fr. Je vous dis à très bientôt pour un autre moment fort
01:27:00parlementaire. Ciao ciao

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