Jenia Grebennikov double champion olympique de volley-ball - interview

Le Quotidien

22/05/2025

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00:00Bonjour Genia, on ne vous présente plus Genia Grévenikov, vous avez été double championnatique,

00:09vous avez une carrière longue qui a démarré au Rennes étudiants club, puis en fait vous

00:16êtes passé ensuite par l'Allemagne, par Trenté, par Modène et aujourd'hui vous jouez à Saint

00:25Pétersbourg. Genia, on se trouve dans le sucre sauvage, quelles sont vos premières impressions ?

00:32J'aurais bien voulu jouer ici, un fiquant à ta carrière ici, ça aurait été sympa.

00:37On m'a dit que l'hiver arrivait, pour moi j'ai l'impression que c'est l'été qui arrive. C'est vrai que j'avais

00:41vu pas mal d'images via internet et en fait on arrive à La Réunion, je trouve que c'est encore plus joli,

00:47je trouve qu'on n'est pas assez en valeur cette île. Il y a eu des vues incroyables, des plages incroyables,

00:53bleus, des vagues immenses. C'est très très beau et c'est très très très plaisant d'être là.

00:58Et un petit peu quelle est la raison de votre venue ? Je crois que vous avez été invité par le

01:04volet Runtour, l'association de Maxime Germer, son équipe. C'est bien ça ?

01:10Eh ben moi, il y a pas mal d'années que je suis en relation avec les Germer parce que notre famille

01:17était liée à eux en fait au Cercle Berth, c'est là qu'on s'est rencontrés à Rennes. J'ai commencé le volet avec Max,

01:23Maxime à côté, à côté de la salle. Il m'envoie toujours ensemble en famille avec son grand frère aussi Manu et Fred.

01:32Mais c'est vrai que moi j'aime beaucoup jouer au beach, ça a toujours été très plaisant. J'ai toujours fait beaucoup de 3-3 en Bretagne,

01:38au festival. Et quand il m'a proposé de venir ici grâce au volet Runtour qui m'a invité, j'ai tout accepté parce que j'avais le temps cet été.

01:48Je n'ai jamais en déprécomné aussi cette équipe.

01:50Le 31 mai, le 1er juin, il y a le rendez-vous de ce volet Runtour. La formule, c'est le

01:57King, le véritable King. Et ça se passera sur la plage de l'Étan Salé. Évidemment, le volet régnonnais sera présent.

02:05Le beach, ça se joue en 2-2 ou en 4-4. Est-ce que vous allez jouer ?

02:11Je suis le mieux pour ça. Je vais essayer de donner le maximum de moi-même, même si je suis en période de vacances.

02:18Mais c'est toujours un vrai plaisir de jouer au volet. Ça fait deux semaines que je suis en vacances, mais ça me manque déjà.

02:23Surtout de prendre du plaisir sur des tournois comme ça, où c'est vraiment très chaleureux. Les gens sont très accueillants en général.

02:30Tout le monde prend du plaisir parce qu'il fait beau, c'est sur le ça. Et ça va me permettre de découvrir cette formule à laquelle je n'ai jamais joué.

02:40C'est très sympa et très fun. Donc j'ai envie de découvrir ça et découvrir aussi le volet réunionnais.

02:49Et si on fait maintenant évidemment un retour sur 2024, il y avait eu 2021 aussi à Tokyo. Encore une fois, on l'a dit, vous êtes double champion olympique.

02:59Est-ce qu'en début de carrière, quand vous rasiez le matin dans votre salle de bain, vous imaginiez que l'année, comme ça, deux médailles d'or ?

03:08Quand j'étais petit, je rêvais d'être sportif de haut niveau, peu importe de sport. Parce que je trouve ça incroyable d'être payé pour faire ce qu'on aime, pour faire un sport.

03:16Du coup, ça a tout été mon objectif. C'est ce qui m'a apporté quand j'étais ado et gamin. Et au fur et à mesure, quand je suis devenu pro, quand j'ai commencé à Rennes,

03:25quand j'avais mes premiers contrats pro, c'est vrai que je me disais, j'ai vraiment envie de faire les Jeux Olympiques parce que voilà, c'est tous les quatre ans.

03:33C'est une compétition exceptionnelle qui regroupe tous les pays du monde, tous les athées du monde entier.

03:40Un que de les faire, pour moi, c'est d'un honneur déjà de représenter la France, mais aussi le fait de les gagner.

03:49Une fois, c'est incroyable. Deux fois, c'est inimaginable. Ça n'a été réalisé que par trois nations au volet.

03:56Et du coup, les gagner deux fois d'affiné en plus et à la maison à Paris, non, je pense que même dans mes plus beaux rêves, ça, je n'aurais jamais imaginé.

04:03La preuve, je ne l'ai jamais imaginé un peu.

04:05Et vous me disiez tout à l'heure, quand on discutait en aparté, que vous n'en étiez pas rendu compte, notamment à Paris, et que vous étiez nostalgique de ces Jeux.

04:17Ouais, je pense qu'il y a second tour, un ou deux mois après, en fait, c'était Nostalgie qui s'installe parce qu'on a passé vraiment des bons moments et on s'en rappelle.

04:24C'est juste que sur le moment, en fait, on ne réalise pas tout ce qui se passe parce qu'il y a cette pression de la compétition.

04:29Voilà, on est concentré dans ce qu'on doit faire dans les entraînements, dans les matchs, dans l'après match.

04:35C'est vrai qu'on réalise un peu plus tard. Là, je commence à réaliser.

04:38Enfin, non, j'ai déjà réalisé, mais le fait de voir aussi ce qui se passe via les réseaux, en fait, des vidéos qui reviennent, des interviews qu'on peut voir sur les réseaux.

04:49En fait, c'est vrai qu'on revoit des images et on a des flashs de ces moments et on se dit c'était quand même incroyable.

04:54Et c'est là qu'on se dit qu'on a vécu quelque chose de grand.

04:57Sur le moment, en fait, c'est difficile.

04:59Tout le monde dit profiter, profiter, mais on ne peut pas trop profiter parce qu'on est vraiment encore dans l'euphorie du match ou du résultat et on ne réalise pas tout ce qui se passe sincèrement.

05:07Vous êtes le meilleur libéraux du monde.

05:10Tout le monde s'accorde à le dire et comment vous définiriez votre style, votre style de libéraux?

05:18Quel libéraux vous êtes?

05:19Je pense que je suis moi-même.

05:22Quand je dis que je suis moi-même, c'est parce qu'en fait, je me suis un peu approprié ce poste de libéraux parce que c'est un poste assez ingrat où on ne doit que réceptionner ou défendre.

05:31On n'a pas le droit d'attaquer alors que l'attaque, c'est la chose la plus drôle.

05:34Je pense à faire la plus amusante, bloquer et servir.

05:37C'est vraiment des choses qui sont intéressantes et qui sont fun pour les ados en général et ça permet de se défouler.

05:44Moi, je me le suis approprié à ma façon en essayant d'être moi-même, en dynamisant un peu ce poste.

05:51D'essayer de chercher un maximum de ballons, faire un maximum de plongeons justement pour faire des actions spectaculaires, ne pas rester figé sur son poste à ne rien faire en fait et à attendre.

06:02En fait, quand j'ai été libéraux, je me suis donné comme objectif, tu vas essayer de faire ça au niveau professionnel mais donne-toi un objectif, c'est qu'il n'y ait aucun ballon qui tombe.

06:16Et moi, quand il y a le moins de ballons qui tombent, c'est là que j'ai mon bonheur dans ce poste-là parce que je me dis que je suis en train de dégoûter l'adversaire ou je les mets vraiment en difficulté et gêne mon équipe.

06:29Et c'est vrai que ce qui me différencie des autres, peut-être la vision de jeu et la vitesse, mais en soi, au niveau technique, je suis à peu près pareil que les autres.

06:42C'est juste au niveau de la vision et de la vitesse peut-être parce que j'ai vraiment cet objectif de ne rien lâcher et de me battre jusqu'au bout à chaque fois.

06:48Et vous faites les beaux jours de Saint-Pétersbourg, c'est le pays de vos origines, de l'origine de vos parents, des origines de vos parents.

06:57Vous aviez fait cette promesse à votre père de jouer un jour en Russie ?

07:01En fait, je ne m'aime pas qu'à mon père, mais à moi-même parce que c'est un championnat qui m'a attiré parce que déjà, je voulais voir comment se passe le volet dans chaque pays.

07:09J'ai fait la France, l'Allemagne, l'Italie et je voulais voir la Russie parce que je voulais aussi me rapprocher de mes origines, voir mon tonton ou cousin que je n'avais pas vu depuis 15 ans.

07:19Je les avais vus que quand j'étais ado parce qu'avec les Quilles de France, on n'a pas le temps de partir vraiment en vacances.

07:23Le fait de voir ma famille qui est en Russie là-bas venir me voir à des matchs, c'est quelque chose qui est top, c'est ce que je voulais.

07:33Et surtout que c'est très difficile de rentrer dans ce championnat-là parce qu'il n'y a que droit qu'il y a deux étrangers par équipe.

07:39Et j'avais l'objectif avec ma famille aussi d'aller jouer dans une grande ville, Saint-Pétersbourg, c'est une ville énorme, très très jolie.

07:46Et pour voir là que mes enfants puissent aller à l'école, que ma femme puisse avoir ses activités.

07:51Et puis que moi, je me développe et que je continue parce que voilà, j'avais une grosse équipe sur le papier.

07:59On a envie de faire de beaux résultats avec et c'est un challenge qui m'a plu parce que c'est une équipe qui n'a jamais gagné en fait dans le championnat russe.

08:05Et moi, ce type de challenge là, j'adore.

08:07Il y a un titre qui vous manque, c'est le titre de champion du monde.

08:11En septembre, il y a un rendez-vous aux Philippines.

08:14Comment vous appréhendez ce rendez-vous ?

08:17C'est vrai que c'est le seul titre qui nous manque avec cette génération.

08:21Le meilleur résultat qu'on a fait avec cette équipe, c'est quatrième au championnat du monde.

08:25En 2014, ça a été un peu le début de notre équipe, de notre ascension.

08:30C'est une médaille qui nous manque.

08:33Gagner, ce serait incroyable.

08:35Mais déjà, prendre une médaille, ce serait beau.

08:37Mais on part toujours vers l'objectif sur l'or.

08:41Mais aux Philippines en plus, dans un endroit où on fait très peu de compétitions.