- 22/05/2025
Pour son interview d’actualité en direct de Cannes, Télématin reçoit Julie Gayet, présidente du jury de l'œil d'or et Mathieu Kassovitz qui fête les trente ans de son film "La Haine".
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00:00Camille Dahan, Charlotte Lipinska et nos deux premiers invités.
00:04Elle est présidente du jury de l'œil d'or.
00:06Elle remettra un prix au meilleur documentaire de la sélection.
00:09Lui, il vient fêter les 30 ans, figurez-vous, 30 ans déjà de son film La Haine.
00:13Bonjour Julie Gaillet, bonjour Mathieu Kassovitz.
00:16Bonjour Flavie, merci.
00:18Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui.
00:20Comment ça se déroule ce festival ?
00:23Là, ça commence à tirer un petit peu.
00:24Alors, je commence à avoir des petites serres.
00:27C'est fatigant d'être présidente.
00:28C'est jour et nuit, c'est très tard.
00:30Des films jusqu'à 22h, 2h du matin, 1h du matin, ça finit tard.
00:33Et ça commence à 8h30 le matin.
00:35Donc non, c'est joyeux.
00:36Est-ce que c'est un vrai job aussi, évidemment, le festival de Cannes ?
00:39C'est la passion de voir des films et on ne sait pas ce qu'on va voir toute la journée.
00:42Et on parle de films toute la journée.
00:43Et vous êtes servi, vous nous en parlerez.
00:45Comment ça se passe pour vous, Mathieu ?
00:47Plutôt bien, je suis un petit peu en touriste, donc je n'ai pas de pression.
00:50Et c'est très agréable de venir passer du temps dans cette mecque du cinéma avec tous ces gens.
00:58C'est un petit peu notre voyage obligatoire tous les ans.
01:03Ça fait du bien.
01:04Alors un voyage obligatoire, en même temps pas désagréable,
01:06et qui pour vous a été couronné de succès.
01:08La palme de la mise en scène pour la haine, c'était en 1995.
01:12Vous en gardez quel souvenir ?
01:13Un bon.
01:15Forcément.
01:16Non, c'était bien.
01:17J'étais jeune metteur en scène, deuxième film, on arrive à Cannes.
01:21À l'époque, Cannes, il n'y avait pas les téléphones, il n'y avait que le cinéma qui existait.
01:27Donc on était vraiment les rois du monde.
01:29Les rois du monde.
01:30Vous vous y attendiez à cette palme ?
01:32Non, non, on ne s'attendait pas.
01:34En fait, le principe de Cannes, c'est que tu viens, tu es invité,
01:37et après, quand tu annonces ton départ, si tu es en compétition,
01:41quand tu annonces ton départ, tu attends qu'ils te disent
01:43« ça serait bien que vous restiez ».
01:44Oui, c'est ça.
01:45S'ils te disent « oui, bon, au revoir, merci beaucoup l'année prochaine »,
01:47t'es dans la merde.
01:48S'ils te disent de rester, après, le problème, c'est pourquoi tu restes ?
01:51Est-ce que c'est juste pour qu'ils te gardent au cas où ?
01:54Ou est-ce que tu as gagné quelque chose ?
01:55Donc là, on s'était dit, c'est pour ça que je suis monté en sweatshirt,
01:59je me suis dit « si on a gagné, c'est eux qui le veulent, donc je monte comme je veux ».
02:02Voilà, parce qu'effectivement, c'était le petit côté rebelle déjà de Mathieu Cassovitz,
02:05qui est venu chercher sa palme en sweat.
02:0712 ans.
02:09C'est pas beau, ça, ces images.
02:10Non, elle a eu 27 ans.
02:11Elles sont dingues.
02:12Alors, il en est une qui se souvient très bien de ces images-là,
02:14c'est Charlotte Lipinska, parce qu'il y a 30 ans,
02:16c'était son premier festival de Cannes, elle aussi.
02:18Ben oui, c'était mon premier, et j'ai vraiment un souvenir,
02:20comme si c'était hier.
02:21Bon, on est d'accord qu'il y a 30 ans, j'avais moins deux ans,
02:24mais la haine était quand même un peu, moi, le film de ma génération.
02:27J'étais vraiment à fond dedans.
02:28Et je me souviens très précisément de la projection,
02:30qui était complètement dingue à lumière,
02:32parce que, je vais rien spoiler si les gens n'ont pas encore vu le film,
02:35mais le film démarre par, en fait, le générique de fin.
02:38Et moi, je me souviens qu'aux premières images, j'étais là.
02:41Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
02:43J'avais été complètement saisie.
02:45Et puis, il y a une autre petite anecdote assez marrante,
02:47c'est qu'à Cannes, vous savez, les films français,
02:49on les voit avec des sous-titres anglais,
02:51parce qu'il y a évidemment beaucoup de public international dans la salle.
02:54Le langage de la haine, nous, on y était un peu habitués,
02:57mais alors, bravo aux traducteurs qui ont vraiment fait ce qu'ils peuvent.
03:00Et je me souviens que parfois, dans le film, on riait un peu,
03:04parce qu'on ne peut pas s'empêcher de lire les sous-titres anglais.
03:06Et alors, quand il parlait de Schtroumpf, ça devenait Snoopy.
03:09Enfin, il y avait comme ça, il fallait qu'il change la traduction.
03:12Vous l'aviez supervisé, ça, ou pas ?
03:13Oui, oui, c'était une grosse galère.
03:15C'est l'un des trucs les plus compliqués,
03:16c'était de comment raconter ces blagues,
03:18qui sont typiquement franco-françaises,
03:20à une culture internationale.
03:22Donc, on a choisi, oui.
03:24Moi, ça me fait mal à l'œil à chaque fois que je le vois,
03:26mais ça a bien marché.
03:28Bah oui, on s'en souvient.
03:28Et vous vous souvenez aussi des fêtes ?
03:30Vous avez dû découvrir les fêtes canoises à cette occasion.
03:32Et alors, bon, moi, comme jeune festivalière,
03:35on me dit fête de Cannes, j'imagine grande ville là,
03:38des trucs fastueux.
03:39Et bah, la fête de la haine, j'y étais, Mathieu.
03:41Et je me souviens très précisément de cette zone industrie.
03:44J'étais là, mais c'est pas du tout ça, moi, qu'on m'a vendu.
03:46Et il y avait des bras zéros, et c'était saucisse merguez.
03:50Donc, il n'y avait que des gens en smoking et robe du soir.
03:53Saucisse merguez, quoi.
03:54En fait, on s'est rendu compte, au bout d'un moment,
03:55qu'on était, qu'il y avait un buzz.
03:58Enfin, ça n'existait pas encore,
03:59mais que les gens étaient intéressés.
04:01On s'est dit, il faut faire une soirée,
04:03mais on n'avait pas de sous.
04:04On était là, on est venus sur nos propres deniers,
04:07on était logés à Pierre-et-Vacances là-bas.
04:09On était vraiment des jeunes qui sortions de nulle part.
04:13Donc, on a dit, on va faire la soirée.
04:15On avait un budget très limité.
04:16Et on a dit, bon, merguez, bière, tout le monde.
04:18Et puis, au moins, on est dans l'ambiance.
04:21Et ceux qui ne sont pas contents,
04:22ils peuvent rentrer chez eux.
04:23Et on a eu un énorme succès.
04:24Les gens étaient très contents.
04:26Il y avait des femmes avec des robes longues,
04:28en talons qui étaient dans la boue.
04:30Avec les merguez, j'en suis trichue.
04:32C'était très agréable.
04:33Nous, on serait venus avec grand, grand plaisir
04:35si on avait été là,
04:36parce que ça devait effectivement décoincer
04:37et défriser carrément la croisette.
04:39Julie, vous, en tant que présidente du jury,
04:41vous découvrez chaque jour des nouveaux documentaires.
04:44Qu'est-ce qu'ils disent cette année,
04:45par exemple, les documentaires de notre époque ?
04:47Parce qu'on en parlait il y a un instant.
04:49Les documentaires, c'est un art,
04:51un véritable, une mise en scène du réel.
04:53Alors là, oui, je suis heureuse de voir mon jury.
04:56Marc Zinga, Juliette Favrelle,
04:59Carmen Castillo et Frédéric Maire.
05:01On a cette chance de voir des documentaires
05:03qui parlent évidemment des conflits,
05:05de la guerre, de la mort.
05:07C'est assez, j'allais dire, assez sombre.
05:10Des relations un peu violentes,
05:13des relations père-fils un peu violentes.
05:15Moi, en tout cas, c'est comme si ça tissait quand même.
05:19On sent une période dure.
05:23Voilà, évidemment, enfin, on sent.
05:25C'est un reflet de la société d'aujourd'hui
05:26et dans le monde entier.
05:29Donc forcément, parfois, c'est un peu lourd.
05:33Il y a des moments où on est sorti,
05:34j'étais un peu, je suis assez ébranlée.
05:36Vous voyez, c'est de la mise en scène,
05:37c'est un œil nouveau et c'est une autre façon de film.
05:39Mais ce n'est pas du reportage,
05:40ce n'est pas comme un documentaire de télévision.
05:42C'est vraiment un regard d'un metteur en scène aussi
05:44sur le monde.
05:45Et donc, avec une caméra qui a une vision,
05:49une autre façon de voir le monde.
05:51Et c'est ça qui est assez magique.
05:52Et le documentaire mérite évidemment sa place
05:54au festival de Cannes.
05:56Ah oui, mais Agnès Varda avait eu l'œil d'or
05:58sur Visage Village avec J.R.
06:00Et Agnès Varda, elle avait fait
06:01Les Glaneurs, la Glaneuse,
06:02enfin, grande, grande cinéaste
06:04avec qui j'ai commencé ici à Cannes.
06:05Mais c'est vrai.
06:06Et qui vous avait donné un super conseil d'ailleurs.
06:09Oui, dès à l'époque, elle m'avait dit
06:11« Tu sais, c'est en forgeant qu'on devient forgeron,
06:13c'est en filmant qu'on devient filmeronne.
06:15Il faut faire des films. »
06:16Et au féminin, au féminin filmeronne.
06:19Et ça, c'est important.
06:21Mathieu, une autre façon aussi
06:22de retranscrire la réalité
06:23qui parfois est difficile,
06:24c'est notamment le film de la haine,
06:26c'est le spectacle musical.
06:27Et c'est ce que vous avez fait avec la haine
06:28puisque 30 ans après,
06:29vous en avez fait un spectacle musical.
06:31Vous en êtes donc le metteur en scène.
06:33J'ai eu la chance de le voir
06:35et j'ai été scotché.
06:37Je vous disais, en fait,
06:37on y retrouve la même énergie,
06:39la même puissance.
06:40On va regarder quelques images
06:41et on va en parler juste après.
06:42On retrouve le film,
07:03on découvre aussi du chant,
07:06on découvre de jeunes artistes.
07:08Donc il y a aussi cette idée de transmission.
07:1030 ans après,
07:10qu'est-ce que ça fait finalement
07:11de mettre son film en musique et en scène
07:13comme vous avez pu le faire ?
07:15C'est une chance.
07:17C'est une chance, en fait.
07:18J'ai eu beaucoup de chance avec ce film.
07:20C'est un film que je...
07:22On pourrait dire que je vis là-dessus
07:23depuis 30 ans,
07:23mais c'est vrai.
07:24J'ai eu la chance de faire un film
07:25qui a marqué les esprits
07:27et qui continue à les marquer.
07:28Et je me suis longtemps posé la question
07:30sur comment l'adapter.
07:31Est-ce qu'il méritait une suite ?
07:33Est-ce qu'il méritait une extension ?
07:35Et je n'ai jamais vraiment trouvé
07:36la motivation pour aller jusqu'au bout.
07:38et j'ai longtemps pensé
07:41à une comédie musicale
07:42et au bout de 30 ans,
07:43on s'est dit que c'était le bon moment.
07:45Et en fait, on a réussi à...
07:48Je pense à ramener la même énergie,
07:50mais à donner des solutions
07:52à des questions qui ont été posées
07:53il y a 30 ans
07:54et qu'on continue à me poser aujourd'hui.
07:56Pourquoi ci ? Pourquoi ça ?
07:57Qu'est-ce qui s'est passé là ?
07:58On a toutes les réponses
07:59dans le spectacle,
08:01qui est plus un spectacle
08:02plus orienté sur l'amour
08:05plutôt que la haine,
08:08le film original
08:08qui était une réaction
08:09et qui était fait pour
08:10alerter les gens
08:11et les prévenir.
08:14Aujourd'hui, les gens savent
08:15et connaissent l'histoire.
08:16Maintenant, on raconte
08:17l'intime.
08:19On va se réconcilier aussi, peut-être.
08:21Voilà, exactement.
08:21Et je vous le conseille,
08:23c'est en tournée
08:24dans toute la France.
08:25C'est le spectacle musical de la haine.
08:27Alors, Julie...
08:27On va courir le voir.
08:28Moi, je cours le voir
08:29parce que je ne l'ai pas encore vue.
08:30C'est quand la prochaine date ?
08:31C'est là, ça arrive novembre-décembre.
08:33Ok.
08:34Camille Daon,
08:34qui est en face de vous,
08:35Julie,
08:36s'est intéressée...
08:38Parce que d'après,
08:38elle me fait danser, Camille.
08:39Je suis très inquiète, là.
08:40Elle a une pêche d'enfer,
08:41évidemment, Camille.
08:43Vous le verrez d'ailleurs
08:44tout au long de cette émission.
08:45On reviendra sur les défis
08:46qu'on lui a lancées à Cannes.
08:47Camille, vous aviez envie
08:48de vous intéresser
08:49à la vie cannoise de Julie Gaillet.
08:50Oui, c'est parti
08:52pour l'interview
08:52Cannestastique
08:53pour essayer de découvrir
08:55la vie fantastique
08:56que vous vivez à Cannes.
08:57Vous aimez bien
08:58le jeu de mots ou pas ?
08:59Je vois, Mathieu,
09:00que vous n'êtes pas du tout fan.
09:03Mais je vois Cannestastique.
09:04Fantastique.
09:05Fantastique.
09:05Merci, c'est bien tenté.
09:07Vous pourrez participer, du coup.
09:09Voilà.
09:09Alors, on va faire tout ça
09:10en 60 secondes.
09:11Est-ce que vous êtes prêts
09:12tous les deux ?
09:13C'est parti.
09:14Quel plat,
09:14il faut absolument déguster
09:16quand on rentre
09:17de soirée à Cannes ?
09:18Quel plat ?
09:19Oui.
09:22Spaghetti poloniaise.
09:23Oui, spaghetti poloniaise.
09:25Quand on trouve.
09:26Ça réconcilie tout le monde.
09:27Ok, très bien.
09:28Vous êtes plutôt séance
09:29de ciné à 8h30 le matin
09:31ou plutôt à minuit ?
09:32Minuit, 22h.
09:33Et Mathieu ?
09:34À minuit aussi, oui.
09:35Minuit.
09:36Alors, soirée merguez
09:38au coin du feu
09:38ou plutôt soirée champagne
09:39sur un yacht ?
09:40Bon, là, du coup,
09:41c'est facile.
09:41Ah bah merguez au coin du feu.
09:42Ah, champagne sur un yacht.
09:44Ah, c'est pas vrai.
09:45Et vous l'avez fait cette année ?
09:47Moi, j'aime pas le champagne,
09:48j'aime la bière.
09:49Champagne et merguez.
09:50C'est pas le champagne,
09:51c'est juste pour le concept.
09:52Et vous l'avez fait cette année ?
09:54Bah, le champagne sur un yacht.
09:56Non, non, non, non, non, non.
09:57Non, j'ai jamais fait
09:58le champagne sur un yacht.
09:58Ah, d'accord.
09:59Merguez et champagne sur un yacht,
10:01ça peut être cool.
10:01Un beau jour, ça viendra.
10:02Vous nous emmènerez.
10:03Alors, Julie,
10:03vous croisez Robert Pattinson,
10:05Joaquin Phoenix
10:05et Pedro Pascal
10:06à la même soirée.
10:08Qu'est-ce que vous faites ?
10:08Un baiser, s'il vous plaît.
10:12Et Mathieu, bah...
10:13Moi, j'appelle Julie Gaillet.
10:16Attendez, j'en ai encore une.
10:17Je peux ou pas ?
10:18Mais bien sûr.
10:19J'aimerais bien
10:19que vous me fassiez
10:20votre petit cri intérieur
10:21quand vous montiez
10:22les marches
10:24pendant le festival.
10:26Le tapis rouge.
10:27Oui, votre petit cri intérieur.
10:28Vous avez le droit
10:29aux onomatopées.
10:30Moi, c'est plutôt
10:31une grande respiration.
10:32Et Mathieu, en 95,
10:33ça donnait quoi ?
10:34Ah non, moi,
10:34je n'ai aucune expression
10:36onomatopeque comme ça.
10:37Je suis une personne respectable
10:40qui ne fait pas de bruit
10:40au-delà des mots intelligibles.
10:42Porte tranquille ?
10:42Avant vraiment ?
10:43Oui, j'étais au contrôle
10:44de moi-même.
10:45Je n'ai aucune émotion.
10:46On va vous croire.
10:46On va vous croire.
10:47Non, mais sérieux,
10:48est-ce qu'à un moment donné,
10:48on se lasse de monter
10:49les marches à Cannes ?
10:50Est-ce que ça peut devenir
10:51une habitude
10:51ou est-ce qu'à chaque fois,
10:53il y a quelque chose ?
10:54Non.
10:54Pour ne pas dire
10:54qu'on se blase de ça.
10:55Je peux vous dire un truc.
10:56C'est pas être blasé,
10:56mais est-ce que finalement...
10:57Je peux vous avouer un truc ?
10:58Allez-y.
10:59J'ai fait la montée des marches
11:00après le Spike Lee,
11:01là pour le Spike Lee.
11:02Oui.
11:03Il jouait la Macarena
11:04sur le tapis rouge
11:06et je ne trouve pas ça bien.
11:09Non, c'est hyper cool.
11:10Non.
11:11Ça met de l'ambiance.
11:12Mais on n'est pas
11:12à la foire du trône, les gars.
11:14C'est la râlerie
11:14de Mathieu Kassovite
11:15et c'est dans Télématin.
11:16Allons-y.
11:17Non, je pense...
11:18Je voudrais dire
11:18deux choses au festival.
11:20Arrêtez de mettre
11:20de la musique de merde
11:21sur les marches
11:22parce qu'on est là
11:22pour une vraie raison
11:26on est là tous réunis
11:28dans un monde de cinéma
11:29où on est tous contents.
11:31Enlevez la compétition.
11:32On reviendra tous.
11:33Les gens viendront aussi.
11:35On s'en fout de la palme d'or.
11:36On est tous au même niveau.
11:37Il n'y a personne
11:37qui est meilleure que l'autre.
11:38Merci beaucoup.
11:39Mais c'est aussi mettre en avant
11:40plus une passion.
11:41En tout cas pour...
11:42Je me sens hyper...
11:43Pardon, excuse-moi.
11:44Je suis la présidente
11:45de l'œil d'or
11:45qui va remettre un prix.
11:47Non, mais c'est pour moi...
11:47Les documentaires, c'est bon.
11:49Non, mais c'est surtout
11:49que j'ai la sensation
11:50et nous tous, d'ailleurs,
11:51on n'a pas l'intention
11:52de juger
11:52parce que déjà
11:53un film qui est à Cannes
11:55c'est une visibilité énorme
11:56d'être sélectionné.
11:57Et c'est juste de dire
11:58pour le distributeur
11:59pour le réalisateur
12:00un peu ce que t'as connu
12:01c'est de dire
12:01on va se dire
12:02celui-là on va le mettre en avant
12:03peut-être qu'il va avoir une...
12:04Je le prends comme ça.
12:06J'essaye.
12:07C'est mieux que tout le monde est là.
12:08Tout le monde est dû
12:09au même niveau
12:10et c'est ça qui va faire
12:10que le business va continuer
12:11et qu'on va le voir dans les salles.
12:13Mais nous on l'attend
12:13évidemment aussi
12:14cette distinction.
12:15C'est le principe
12:16de ce festival.
12:17Chaque année on l'attend.
12:18D'ailleurs Charlotte Lipinska
12:19depuis 30 ans.
12:20Mais non personne ne l'attend.
12:22Vous vous souvenez
12:22de la Panne-Bledore
12:23de l'année dernière ?
12:24Ah bah oui.
12:25À Nora ?
12:25À Nora, à Sean Baker.
12:27Bon ok.
12:27Bon pardonnez-nous
12:28mais là nous...
12:28Il y a deux ans
12:29tu parles avec des...
12:30Il y a deux ans
12:31on a tenu d'une chute.
12:32Vous ne pouvez pas tester.
12:35Et souvent tu les retrouves
12:36donc aux Oscars.
12:38Absolument.
12:38Et c'est ça aussi
12:38la force de Cannes
12:39pour le coup tu vois.
12:40Visage village
12:41Agnès Varda
12:42quand elle était là
12:42après elle est allée.
12:43Il y a quand même
12:44cette force là
12:44même dans le documentaire.
12:45Personne n'est d'accord
12:45avec moi alors.
12:46Non.
12:47Et puis vous êtes entouré
12:48de femmes qui s'opposent à vous.
12:50Allez rapidement
12:50on a ressorti quelques affiches
12:52de vos films à tous les deux.
12:53Elles nous ont inspiré
12:54des questions express
12:55auxquelles je vais vous demander
12:55de répondre.
12:56Julie à quelle célébrité
12:57croisée à Cannes
12:58auriez-vous rêvé de dire
13:00un baiser s'il vous plaît ?
13:02Ah bah ça alors
13:03c'était qui les acteurs
13:04qui étaient dans la fête ?
13:05Alors il y avait tout à l'heure
13:05Robert Petzlinson
13:06Joachim Pélix
13:08Pedro Pascal
13:09Denzel Washington
13:10Bon bah j'aurais pris
13:11Pedro Pascal
13:12donc tout va bien alors.
13:13Justement Mathieu
13:17durant les soirées canoises
13:19à quelle célébrité
13:19sont les rois de la piste ?
13:21Vous pouvez balancer un peu
13:21ou pas ?
13:23Moi je ne sors pas ici.
13:24Oh là là
13:24mais c'est quoi ce rabat-joie ?
13:25Je suis désolé
13:26moi je viens travailler
13:27les soirées j'en ai fait
13:28tout ça mais
13:29non je ne sais pas moi
13:31je ne sais pas qui...
13:32Et vous vous êtes
13:33un roi de la piste ou pas ?
13:34Ah pardon
13:35j'avais pas vu
13:35excusez-moi
13:36oui oui je suis le roi de la piste
13:37Ouais allez
13:38en tout cas le roi de la piste
13:40ce que l'on peut dire
13:40c'est que son spectacle
13:41La Haine étant tourné
13:42dans toute la France
13:43notamment les 6 et 7 juin
13:44à Lille
13:45de retour en novembre
13:46à la scène musicale
13:47à Paris
13:47Merci beaucoup Mathieu Cassoville
13:49d'avoir été avec nous ce matin
13:51et de bonne humeur
13:52Quant à vous Julie
13:53je voudrais aussi rappeler
13:55Je ne sais pas si je le prends bien
13:56mais forcément vous le prenez bien
13:58que vous êtes également
13:59la présidente du festival
14:00Sœur Jumelle
14:01Il est super ce festival
14:02et il se déroulera
14:03du 24 au 29 juin
14:05à Rochefort
14:05Merci à vous deux
14:06Merci à vous
14:07Ce matin
14:08Allez Télématin
14:10revient dans un instant
14:11avec les paillettes de canne
14:12ça vous l'avez compris
14:13les défis de Camille
14:14vous allez voir
14:15et de Samuel
14:16et puis plein d'autres surprises
14:17Charlotte Lipinska
14:17qui sera toujours avec nous
14:18A tout de suite
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