L'Emission du 12/05/25 est consacrée à Martin Couvra. Tout récent vainqueur du Turkish Open sur le DP World Tour, le Français sera avec nous pour nous raconter cette magnifique semaine !
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00:00:00Bonjour, bienvenue dans Swing, le podcast de journal du Golfe sur l'équipe.fr,
00:00:15désormais disponible également à la télé.
00:00:18Au programme de cette émission un peu spéciale, un peu bousculée,
00:00:21grâce aux belles victoires françaises de ce week-end dimanche,
00:00:24c'était Martin Couvras qui s'est imposé sur le DP World Tour, on l'aura avec nous.
00:00:28Nous aurons également son coach Mathieu Santerre et nous terminerons cette
00:00:31émission avec Clément Charmasson, victorieux sur le Challenge Tour dimanche aussi.
00:00:37Et avec moi pour animer cette émission, le seul et l'unique Benjamin Cadieu.
00:00:40Bonjour Benjamin.
00:00:40Salut Arnaud.
00:00:42Benjamin, des joueurs français qui gagnent, ça arrive de plus en plus souvent.
00:00:45J'ai mal au pouce, à force, on ne savait même plus sur quel appli regarder les scores dimanche
00:00:50entre Charmasson sur le Challenge Tour, Martin Couvras en Turquie,
00:00:55mais aussi les femmes avec Périne Delacour qui est fantastique de résilience après des mois
00:01:00compliqués pour elle sur le LPGA qui revient.
00:01:03Troisième du LIT au classement.
00:01:05Voilà, qui a encore fait top 5 ce week-end.
00:01:07C'est une Boutier qui revient, elle n'était pas du tout partie,
00:01:10mais qui nous fait un top 2 sur le LPGA, donc on ne savait même pas sur quel appli y aller.
00:01:15Et puis les Français sur le PGA Tour aussi, avec Victor Pérez qui était dans le coup
00:01:19jusqu'à quelques trous de la fin pour s'imposer sur le deuxième tournoi du PGA Tour,
00:01:23pas sur les Levated Tournaments, mais c'est quand même déjà un très, très beau résultat.
00:01:27Il finit 13e.
00:01:27Et puis Antoine Rosner qui était aussi dans le coup le matin, qui termine un peu plus loin.
00:01:31Plusieurs circuits, mais aussi plusieurs fuseaux horaires.
00:01:34C'est le Golfe français en 2025.
00:01:36On a mis nos pions un petit peu partout sur tous les circuits,
00:01:40ce qui est une nouveauté pour le PGA Tour d'avoir autant de joueurs,
00:01:43même s'ils n'étaient pas tous sur le Levated Event remporté par Straka.
00:01:46Mais c'est ça qui est chouette.
00:01:48C'était un peu le 14 juillet, deux mois avant, ça pétait de tous les côtés
00:01:52et on ne savait plus où donner de la tête.
00:01:54Et on a envie de ça tous les week-ends.
00:01:56Mais ça arrive de plus en plus souvent quand même cette persistance au plus haut niveau.
00:02:01Et puis en plus, même un Clément Charmasson qu'on ne connaissait pas,
00:02:05qui arrive au bout de quatre tournois sur le Challenge Tour et qui s'impose.
00:02:08Martin Couvrain qui avait fait une bonne saison sur le Challenge Tour l'année dernière,
00:02:11mais pas plus que ça.
00:02:12Et là, qui s'impose pour la première fois où il est en tête.
00:02:14On pensait que le samedi, il avait été un peu rejoint par la pression
00:02:17et qu'il avait un peu disparu.
00:02:18Et puis pas du tout.
00:02:19Il a fait un dimanche le feu et il s'est imposé face à des vieux routiers
00:02:21du European Tour.
00:02:23Donc, les golfeurs français sont performants.
00:02:25Ils sont performants tous les week-ends.
00:02:27Cette fameuse maxime comme quoi les joueurs français craquaient le dimanche.
00:02:30C'est bon, maintenant, on va arrêter de l'entendre.
00:02:32C'est parfait.
00:02:33Tout le monde craque le dimanche.
00:02:35N'importe qui.
00:02:35Regardez la stat, peut-être qu'on en reparlera tout à l'heure,
00:02:38mais on entendait ça chez nos amis de Canal+.
00:02:41Tommy Fitwood, 40 top 10 sur le PGA Tour.
00:02:43Aucune victoire.
00:02:44C'est pas pour autant qu'il n'est pas bon, Tommy Fitwood.
00:02:46Il est dans le top 10 mondial ou quasiment depuis des années.
00:02:50Allez, on va accueillir notre premier invité,
00:02:52celui qui nous a fait vibrer en Turquie toute l'après-midi de dimanche.
00:02:55C'est Martin Kouvra.
00:02:57Bonjour, Martin.
00:03:00Bonjour.
00:03:01Martin, 24 heures après ou quasiment, ou même 24 heures après, pile poil.
00:03:07Ça y est, t'es redescendu de ton nuage ou pas encore ?
00:03:13Pas spécialement.
00:03:13Je ne réalise pas encore ce qui s'est passé,
00:03:15mais j'étais un peu fouté déjà hier après ce qui s'est passé.
00:03:19Je n'ai pas dormi de la nuit, mais je ne réalise pas trop encore ce qui se passe,
00:03:22mais c'est cool.
00:03:23C'est cool.
00:03:24Pas dormi de la nuit ?
00:03:27Non, pas dormi de la nuit, non.
00:03:28Je regardais le PGA Tour toute la nuit et un peu, je pense, les émotions,
00:03:33tout ça, la pression qui redescend, ça fait que c'était dur de fermer l'œil.
00:03:37Donc, pas beaucoup de sommeil, mais content d'être rentré
00:03:41et de profiter un peu de voir mes potes, un peu ma famille.
00:03:44Quand tu vois Shane Laurie, Straka, Justin Thomas sur le PGA Tour à la télé
00:03:49quelques heures après avoir gagné un tournoi European Tour,
00:03:52tu as rêvé de quoi ?
00:03:53Tu as pensé à quoi en regardant le top niveau mondial à la télé ?
00:03:59Ça ne change pas grand-chose.
00:04:02La semaine d'avant où j'ai regardé le PGA Tour, c'est un peu pareil.
00:04:06Je suis impressionné par ce qu'ils font.
00:04:08Je les regarde plus avec admiration.
00:04:12Comme quand j'étais psy, je regardais le DP World Tour.
00:04:15Forcément, c'est un rêve d'être avec eux aussi
00:04:19et de partager les mêmes tournois qu'eux,
00:04:21mais pas forcément différent que si je n'avais pas gagné le tournoi.
00:04:25C'était vraiment…
00:04:27Je regardais juste le golf parce que j'adore regarder le golf.
00:04:30Vu que je n'arrivais pas à dormir, ça m'a fait plaisir de voir qui allait gagner.
00:04:33Et puis, en plus, il y avait Victor qui n'était pas loin aussi
00:04:36sur l'autre PGA Tour à Myrton Beach.
00:04:40J'avais envie de regarder un peu tout ce qui se passait.
00:04:42Tu as quand même mis moins 16 ou moins 17 pour gagner en Turquie
00:04:46dans The Stretch.
00:04:47Je veux dire, tu étais sous pression et tout.
00:04:49Donc, ce n'est plus si loin que ça.
00:04:52Maintenant, tu es top 150 mondial.
00:04:54Là, tu commences à te rapprocher, en tout cas,
00:04:57de ce niveau télé, Canal+, le dimanche soir.
00:05:01Tard.
00:05:03Oui, c'est sûr.
00:05:04C'est sûr qu'au petit à petit, c'est le but.
00:05:08On travaille tous les matins pour ça,
00:05:12avec mon coach, avec mon staff, avec mon caddie,
00:05:15avec tous mes partenaires avec qui on s'entraide tous les jours.
00:05:20Donc forcément, j'espère que justement, ça se rapproche petit à petit,
00:05:23parce que sinon, ça serait embêtant.
00:05:25Raconte-nous ces moments dans le clubhouse à attendre la fin des parties derrière.
00:05:30Ça atténue un peu le...
00:05:33C'est mieux de gagner en rentrant un pote ou...
00:05:37Raconte-nous un peu quelles émotions que tu avais à ce moment-là en regardant
00:05:39et la victoire se dessinait quand même assez nettement.
00:05:45Non, je ne dirais pas que c'est mieux.
00:05:48C'est toujours cool de mettre un clutch put de 6 mètres
00:05:50pour gagner un énorme tournoi devant une star.
00:05:54Mais non, j'étais vraiment assommé après avoir terminé la partie.
00:05:59Je ne savais pas trop comment agir, si je devais être content,
00:06:02si je devais attendre, si je devais un peu sauter de joie,
00:06:05s'il me fallait que j'attende encore.
00:06:07Donc c'était assez bizarre comme sensation.
00:06:09Après, plus les pros avançaient, plus j'étais en train de me dire
00:06:13que pour que ça se passe mal pour moi,
00:06:15il fallait vraiment qu'il y ait un coup du sort qui soit assez important.
00:06:21Même quand Frédéric Ampio met au bord de l'eau et qu'il doit mettre son coup de fer
00:06:26alors qu'il a les deux pieds qui sont quasiment dans l'eau.
00:06:29Je me suis dit, si là il la rentre, c'est que vraiment,
00:06:31ce n'était pas la semaine que je n'allais pas gagner cette semaine.
00:06:35Mais du coup, ça s'est bien passé.
00:06:37Après, tout retombe.
00:06:39Quand j'ai vu que la balle n'était pas rentrée,
00:06:43de suite, c'est ouf.
00:06:46Ce n'est pas évident chez les pros,
00:06:47parce que vous apprenez la victoire souvent un peu à distance dans l'occurrence.
00:06:51On ne peut pas vraiment célébrer autant qu'on voudrait,
00:06:54puisque c'est quand même un collègue qui n'a pas réussi.
00:06:57Bon là, ça va, c'était un coup de fer,
00:06:58mais c'est une situation où on doit un peu se contenir quand même, Martin.
00:07:05Oui, il faut être fair-play,
00:07:08il faut être respectueux envers les compétiteurs qui sont avec nous,
00:07:12surtout des gars comme Liatong et Henri Tempio,
00:07:15avec les deux carrières qu'ils ont.
00:07:17Il faut forcément avoir du respect pour ces personnes-là.
00:07:20Donc forcément, après, il ne faut pas se cacher,
00:07:23parce qu'on mérite de gagner,
00:07:25mais le faire de façon correcte, c'est toujours mieux.
00:07:32Je pense que tous les professionnels sur ce circuit
00:07:34réfléchissent de cette manière, j'espère.
00:07:37Martin, tu as été en tête les deux premiers tours.
00:07:41Tu as eu un samedi plus compliqué,
00:07:42et en revanche, un dimanche fabuleux, en tout cas très, très bon.
00:07:49Raconte-nous d'abord cette journée du samedi, comment tu l'as vécu ?
00:07:54C'est vraiment la moins bonne des quatre jours,
00:07:57les trois autres jours sont très bons,
00:07:58et le samedi, tu as été pour la première fois en tête et un peu en recul.
00:08:04Comme vous venez de le dire,
00:08:06c'est la première fois que j'étais en tête après deux tours
00:08:09sur un tournoi du Tour européen.
00:08:11Je le dis souvent, mais peu importe les circuits,
00:08:16peu importe où on se retrouve,
00:08:18on apprend toujours à être dans des positions comme ça,
00:08:20parce que la pression n'est jamais la même,
00:08:22les enjeux ne sont jamais les mêmes.
00:08:23Et là, c'était un peu le cas.
00:08:25Après, personnellement, ma journée du samedi,
00:08:29beaucoup de gens m'ont envoyé des messages pour me dire que c'était pour si ça allait, etc.
00:08:34Et moi, je n'étais pas aussi catastrophé que ça.
00:08:37Je n'ai pas eu l'impression de faire une si mauvaise journée que ça.
00:08:39Je me suis battu toute la journée.
00:08:40C'est des jours comme ça, le golf, il y a des jours avec, des jours sans.
00:08:43Là, ça s'est moins bien groupié ce samedi-là,
00:08:47mais je n'ai pas eu l'impression de faire vraiment des choses mauvaises.
00:08:51Il y a forcément des choses à améliorer,
00:08:52mais ce n'était pas hors-sujet complet.
00:08:54Et en finissant la journée, je n'étais qu'à 4 coups du leader avec un tour à jouer.
00:08:58Donc, la seule chose que j'avais à faire, c'était de me rester positif,
00:09:03capitaliser sur ce que j'avais fait les deux premiers jours,
00:09:05parce que si on avait inversé tous les tours
00:09:07et que j'avais mis mon plus 1 le premier jour et moins 5, moins 6 les deux jours d'après,
00:09:12mentalement, j'aurais été dans bien d'autres dispositions aussi pour aborder le dernier tour.
00:09:16Et donc, j'ai juste essayé de me rester positif,
00:09:20penser à autre chose le soir
00:09:21et me remobiliser le lendemain pour attaquer le dernier jour de la meilleure des manières,
00:09:27parce qu'il y avait encore un coup à jouer le dimanche, je crois.
00:09:30Benjamin, est-ce que le dernier tour, Martin, tu as compté les avions dans le ciel,
00:09:35si tant est qu'il y en avait ? On l'expliquera après.
00:09:40Non, je n'ai pas compté les avions dans le ciel le dimanche.
00:09:44Je n'en ai pas vu beaucoup, je crois,
00:09:46et je ne suis même pas sûr qu'il y en ait eu.
00:09:48Enfin, il y en a dû passer,
00:09:50mais non, je n'ai pas compté cette fois-ci.
00:09:52Pour expliquer, je crois que c'est un truc de Maquis Chamélédis,
00:09:55ton préparateur mental.
00:09:56C'est une méthode qu'a employée Adrien Sadier il y a quelque temps sur le tour, tout récemment.
00:10:00Il nous a dit que tu le faisais aussi de compter les avions pour rester dans le présent
00:10:04et échapper à la pression.
00:10:07Oui, la petite histoire, elle est marrante, parce que ça ne s'est passé pas tellement,
00:10:11parce qu'en fait, on l'a fait tous les deux un peu inconsciemment,
00:10:15sans savoir que l'autre le faisait.
00:10:16Et en fait, j'arrive le soir à table avec Elish
00:10:20et avec tous les autres français et je leur dis
00:10:21« Putain, les gars, j'ai fait un truc de ouf aujourd'hui,
00:10:23j'ai compté tous les avions, ça m'a fait chier toute la journée.
00:10:26Et il y en avait, je crois que j'en ai compté 117, un truc comme ça.
00:10:29Et là, il y a Adrien derrière moi et qui me dit
00:10:33« Putain, j'ai fait la même chose.
00:10:36Et on n'a pas le même nombre d'avions, donc il y en a forcément un qui s'est trompé.
00:10:41Mais on a compté tous les deux les avions toute la journée,
00:10:44comme deux guignols sur le parcours. »
00:10:46Donc il y en a un qui est plus observateur que l'autre.
00:10:50Ouais, je pense que j'étais un peu plus investi que lui.
00:10:53Elish, c'est Olivier Elissondo,
00:10:58l'ancien caddie de Grégory Bourdie avec qui tu travailles maintenant depuis quelques temps.
00:11:04Martin, l'année dernière, tu fais 17e du Challenge Tour,
00:11:07c'était ta première saison pro entière.
00:11:12Là, t'arrives, t'avais obtenu ta carte sur le dernier tournoi,
00:11:16là t'arrives sur le tour européen, tu fais trois top 5, un top 10,
00:11:19et là maintenant une victoire.
00:11:21C'est quand même assez incroyable cette ascension.
00:11:2415e tournoi simplement sur le DV World Tour et une victoire.
00:11:2722 ans, c'est une ascension fulgurante.
00:11:31Comment tu l'expliques ?
00:11:32Ouais, c'est super cool.
00:11:34Je l'explique, je trouve qu'il n'y a pas forcément d'explication,
00:11:37c'est juste que je pense qu'on fait les choses correctement avec mon staff.
00:11:41On travaille de la bonne manière,
00:11:45on fait les choses comme il faut.
00:11:47Je me présente en tournoi, je suis là pour quelque chose,
00:11:50c'est précis, je sais ce que j'ai à faire.
00:11:54Et puis avec les différents tournois qui sont passés avant,
00:11:56je me suis prouvé que j'avais le niveau de jeu pour être sur ce circuit-là
00:11:59et pour être présent dans le haut du leaderboard.
00:12:05Non, il n'y a pas vraiment d'explication,
00:12:06juste ça montre qu'on fait bien le travail et qu'il faut continuer.
00:12:12C'est cool tout ce qu'on a fait,
00:12:13mais il y a encore beaucoup de chemin, donc voilà.
00:12:19Justement, le chemin maintenant, c'est quoi, Martin ?
00:12:22C'est quoi la suite ?
00:12:25C'est comme ce que c'était avant la victoire,
00:12:27sauf qu'il y a une victoire en plus.
00:12:29C'est d'arriver à me préparer le plus rapidement possible
00:12:33pour les étapes du dessus, les circuits du dessus.
00:12:35Essayer de me préparer à jouer les meilleurs tournois du monde
00:12:41parce que c'est là-bas que je rêve d'être depuis tout petit
00:12:44et c'est avec ces joueurs-là que j'ai envie d'être.
00:12:47Juste, j'ai envie de continuer de progresser,
00:12:49de faire bien les choses avec mon staff,
00:12:52bien m'entourer, faire les bons choix
00:12:53et après arriver, armer comme il faut sur ce niveau-là
00:12:58et continuer d'avancer.
00:13:01C'est un long chemin, il y aura plein d'aventures encore,
00:13:03des bonnes, des mauvaises,
00:13:04et juste arriver à bien relever le défi.
00:13:07Benjamin ?
00:13:08Oui, non, Martin, je me dirais que ce serait chouette
00:13:10de te voir dans la même partie que Rory McIlroy,
00:13:12au niveau capillaire un peu,
00:13:14même si Rory les coupe un peu plus court qu'en début de carrière.
00:13:17On te fait pas mal de références là-dessus.
00:13:20C'est sûr, c'est un peu plus court que moi maintenant,
00:13:24donc on ne verra pas trop la similitude,
00:13:27mais par rapport à avant,
00:13:28il avait un peu les mêmes cheveux que moi, c'est vrai.
00:13:30On a vu un peu cela.
00:13:32Il y a Clément Sordet aussi.
00:13:35Oyan Guillemoundegui,
00:13:37je pense qu'on a des bons bouclés chez les Français,
00:13:40chez les jeunes.
00:13:42On a des belles coupes de cheveux tous ensemble.
00:13:43Vous donnez des conseils au niveau champoint,
00:13:46après champoint ?
00:13:47Benjamin, on va revenir sérieux ?
00:13:49Non, non, on va, on va, on va.
00:13:52On utilise tous la gamme Franck Provost, je pense, donc ça aide.
00:13:56On a vu, Martin d'ailleurs,
00:13:59que Taylor Med communique un peu là-dessus sur ton apparence,
00:14:02qui te rend hyper reconnaissable sur le parcours,
00:14:04avec ses bouclets qui dépassent.
00:14:07C'est une part de ta personnalité aussi.
00:14:09Oui, il y a Taylor Med, il y a le tour européen.
00:14:13Ils en ont tous parlé, donc c'est cool.
00:14:16Moi, ça fait partie de moi,
00:14:18donc c'est mon identité et ça me fait plaisir qu'on la mette en avant.
00:14:21Martin, au sac, tu en as parlé tout à l'heure,
00:14:25Olivier Elissondo, qui te suit depuis la fin de tes années amateurs.
00:14:31Il a une grande part, j'imagine,
00:14:33dans tes résultats et dans ce succès dimanche.
00:14:37Oui, complètement.
00:14:40Je pense qu'on n'en parle pas assez du travail qu'il a fait cette semaine,
00:14:44parce qu'il a été vraiment énorme,
00:14:46que ce soit dans les différents calls,
00:14:48dans ce qu'il m'a apporté,
00:14:51dans le fait de me rassurer au bon moment,
00:14:53de me laisser faire au bon moment.
00:14:55Il a su m'écouter, on a su se parler plus rapidement,
00:14:58avoir un dialogue vraiment au top tout au long de la semaine
00:15:00et qu'on a essayé de construire jour après jour ensemble
00:15:03pour continuer de s'améliorer.
00:15:05Et là, ça a été vraiment...
00:15:08C'est vraiment, je pense,
00:15:10l'un des très très gros facteurs de la semaine dernière.
00:15:15On le disait, ça fait quelques années qu'il te suit,
00:15:17qu'il te fasse confiance en amateurs,
00:15:18ça te mettait un peu plus de pression
00:15:20ou alors ça te renforçait sur le potentiel ?
00:15:22Ça voulait dire qu'il croyait fort en toi ?
00:15:27Non, non, ça me faisait plaisir,
00:15:28parce qu'avoir un gars qui a son expérience autour de nous
00:15:32et qui prend en nous, franchement, c'est top.
00:15:38Après, c'était plus dur de m'imposer, par contre,
00:15:41parce que forcément, avec sa carrière
00:15:42et avec ce qu'il a déjà fait dans le golf,
00:15:44on se dit qu'il peut avoir plus souvent raison que moi, etc.
00:15:47Donc le travail, c'était petit à petit aussi
00:15:48de prendre un peu les devants de mon côté
00:15:50et m'imposer un peu plus en tant que joueur
00:15:52et faire mes propres choix.
00:15:54Et c'est un peu le travail qu'on fait là
00:15:56depuis quelques années.
00:15:58Et petit à petit, ça va vraiment dans le bon sens.
00:16:01On est trop contents de comment on évolue ensemble.
00:16:04Lui, il cherche toujours à progresser.
00:16:06Moi aussi, donc c'est top.
00:16:08Martin, pour terminer, ton calendrier,
00:16:12tu le disais, tu vas jouer les plus grands tournois.
00:16:14J'imagine qu'il évolue dans les prochaines semaines ?
00:16:19Oui, il va un peu changer.
00:16:22Il y aura sûrement peut-être quelques semaines de break,
00:16:24un peu plus par-ci, par-là.
00:16:26Et surtout, préparer des super tournois
00:16:28que j'avais vraiment envie de jouer
00:16:29depuis cette première année,
00:16:30que ce soit le Sporty ou le Weight Wars.
00:16:33Et j'espère peut-être un majeur ou plusieurs, qui sait ?
00:16:38Mais oui, c'est cool
00:16:41parce que le fait d'avoir cette nouvelle catégorie
00:16:43me permet de ne plus me poser de questions
00:16:44sur le calendrier du tournoi européen
00:16:47et pouvoir faire un peu ce que je veux.
00:16:48Donc ça, c'est vraiment cool.
00:16:50Et donc tu reprends quand ?
00:16:53Je reprends dès dimanche,
00:16:54enfin dès lundi prochain pour la Calif de l'US Open
00:16:57et le Soudal juste qui suit.
00:17:03OK, merci beaucoup Martin Couvras.
00:17:05Encore bravo pour cette belle victoire
00:17:07qui nous a fait tous vibrer le dimanche,
00:17:09tout le golf français.
00:17:11Aussi la belle victoire de Clément Charmasson
00:17:12et tous les bons résultats aux Etats-Unis
00:17:15et chez les filles.
00:17:16Vraiment, un des plus beaux week-ends
00:17:17de l'histoire du golf français.
00:17:18Merci Martin et à très bientôt pour ce micro.
00:17:21On le dit à chaque fois, mais là, on en est vraiment persuadés.
00:17:24Ce n'est que le début.
00:17:27Merci, c'est gentil.
00:17:28Merci beaucoup.
00:17:29Salut Martin.
00:17:32Benjamin, c'est bluffant, 22 ans
00:17:35et un vieux sage, en tout cas serein.
00:17:40Il nous avait déjà épaté en 2023
00:17:41quand il avait gagné sur le Challenge Tour en tant qu'amateur,
00:17:44ce qui était déjà arrivé.
00:17:45J'ai les rangs français avec Romain Vattel,
00:17:48entre autres d'ailleurs à ce niveau-là.
00:17:49Mais là, une année de rookie,
00:17:52c'est-à-dire que débuter et gagner tout de suite,
00:17:55c'est unique chez les Français et ça augure plein de trucs.
00:17:58Et en plus, ils puttent bien.
00:18:01Regardez un peu ces stats,
00:18:02c'est là où ils brillent le plus sur les putts
00:18:04par grilles non régulations, entre autres.
00:18:07C'est un profil peut-être qu'on n'a pas trop.
00:18:10C'est un profil qui se détache un peu chez les Français,
00:18:12pas seulement avec ses boucles d'or,
00:18:14mais à suivre ce putting solide sous pression,
00:18:17ça fait plaisir.
00:18:20Eh bien, on va enchaîner tout de suite
00:18:21avec notre deuxième invité
00:18:23et qui est son coach, Mathieu Santer,
00:18:26le coach de Martin Kouvra et il est avec nous.
00:18:29Bonjour Mathieu.
00:18:31Bonjour tout le monde.
00:18:33Mathieu, vous êtes le coach de plein de joueurs,
00:18:35mais là, en ce moment, à chaque fois qu'on vous a,
00:18:38c'est pour Martin Kouvra.
00:18:39On vous a eu il y a deux semaines
00:18:41pour son troisième top 5 de l'année,
00:18:42son quatrième top 10,
00:18:43mais là, c'est encore le niveau au-dessus.
00:18:45Première victoire sur le DP World Tour
00:18:47après simplement 15 tournois à ce niveau-là,
00:18:49du jeune Français vainqueur à 22 ans sur le tour européen.
00:18:53C'est incroyable.
00:18:56Oui, c'est incroyable.
00:18:58C'était extra.
00:19:00On s'est régalé à le suivre toute la semaine.
00:19:03C'était super.
00:19:05En plus, c'était Greg qui plantait sur Canal.
00:19:10C'était vraiment un super moment.
00:19:12Greg Bourdie, l'ancien joueur de...
00:19:16Normalement, on parle plutôt de l'ancien caddie,
00:19:18mais là, c'est l'ancien joueur de Olivier Elissondo,
00:19:20le caddie de Martin Kouvra.
00:19:22On y reviendra.
00:19:24Il n'y a qu'un jour, pour la première fois,
00:19:26vous nous aviez affiché les ambitions de Martin
00:19:28qui n'étaient plus de garder la carte,
00:19:29qui étaient d'aller beaucoup plus haut.
00:19:31Maintenant, c'est quoi les nouvelles ambitions de Martin ?
00:19:35C'est de mettre les 850 points
00:19:37qui lui permettraient d'accéder au Pidget Tour.
00:19:42C'était la marque l'année dernière.
00:19:45C'est ce qu'il a en tête déjà depuis un moment.
00:19:48Après, il ne savait pas.
00:19:50On ne sait pas combien de temps ça allait prendre.
00:19:53Mais en tout cas, il a fait un gros pas dans cette direction.
00:19:59La suite, c'est que son calendrier va changer aussi
00:20:03parce qu'il passe en catégorie de vainqueur de tournois
00:20:05et il va avoir accès aux Rolex Series
00:20:09comme le Scottish Open, Wentworth, Abu Dhabi, la finale.
00:20:16Il a une bonne chance aussi de jouer le British Open
00:20:19puisque, de mémoire, je crois que les 10 premiers non exemptés
00:20:23parmi les 20 meilleurs de la race après Munich
00:20:27jouent le British.
00:20:30Ça sent bon tout ça, Benjamin.
00:20:33Mathieu, dis-moi si je me trompe,
00:20:36mais j'ai l'impression que tu n'es pas du tout surpris
00:20:38par ce qui s'est passé ce week-end
00:20:40et on le sentait déjà il y a 15 jours
00:20:42quand on t'a eu à ce podcast.
00:20:44J'ai l'impression qu'il n'y a pas la moindre surprise ou étonnement pour toi.
00:20:49Si, quand même, parce qu'on ne sait pas quand ça peut arriver.
00:20:52Ça peut prendre plusieurs années, même en jouant très bien.
00:20:55Enfin, un autre niveau,
00:20:58mais on voit Tommy Fleetwood qui n'a pas encore gagné de tournois sur le PGA Tour
00:21:02alors qu'il joue au plus haut niveau mondial depuis des années.
00:21:07C'est ça, Richard Bland qui a mis 500 tournois
00:21:10pour gagner son premier.
00:21:13On sait qu'il y a plein de paramètres qu'on ne maîtrise pas
00:21:18et donc ça reste une très bonne surprise
00:21:22parce qu'on ne peut pas l'écrire à l'avance.
00:21:26Mais c'est sûr que ça faisait partie de ses objectifs
00:21:29et il était en très bonne forme
00:21:31et il arrivait sur ce tournoi avec beaucoup d'envie.
00:21:34C'était un parcours qui le faisait rêver.
00:21:37Il avait vu les victoires de Victor.
00:21:40Avant de partir et sur place, il a regardé les replays
00:21:45pour se mettre le parcours dans l'œil.
00:21:48Donc c'était vraiment un endroit
00:21:51qu'il avait envie de jouer sur son calendrier
00:21:54et de bien figurer.
00:21:56L'année dernière, il était sur le Challenge Tour.
00:21:58Il fait 17e du Challenge Tour.
00:22:00Il y avait deux autres Français devant lui.
00:22:01Il y avait Pierre Pinault pas loin.
00:22:03Là, il arrive, il bouscule tout.
00:22:05Rien ne laissait présager une telle explosion
00:22:07peut-être pas au plus haut niveau,
00:22:09mais en tout cas au plus haut niveau européen.
00:22:11Mathieu, comment vous l'expliquez cette explosion si rapide, si soudaine ?
00:22:14En prenant encore un niveau.
00:22:16Sur le Challenge Tour, il a eu du mal l'année dernière.
00:22:18Il avait gagné en amateur.
00:22:20L'année dernière, il a validé son accession sur le dernier tournoi.
00:22:24Il n'a pas dominé le Challenge Tour l'année dernière.
00:22:28Et là, c'est incroyable le passage au niveau supérieur où il se révèle.
00:22:34Oui, vous avez raison.
00:22:36Il n'a pas dominé le Challenge Tour.
00:22:38Je crois que je vous en avais parlé la semaine dernière.
00:22:43Il était déçu de ne pas monter en tant qu'amateur.
00:22:47Malgré tout, on a tiré profit de cette année de transition
00:22:56pour continuer à travailler,
00:22:58pour finaliser certaines choses
00:23:00et pour qu'il arrive vraiment prêt et armé
00:23:02et compétitif dès le début sur le circuit européen.
00:23:06Je pense que cette année-là,
00:23:08malgré tout, elle a permis ce départ fort.
00:23:12Après, il y a aussi l'aspect mental.
00:23:14Il faut être prêt dans son jeu,
00:23:16mais il faut aussi être prêt mentalement.
00:23:18C'est ce qui avait un petit peu péché
00:23:20quand il avait eu ses invitations en tant qu'amateur sur le Challenge Tour.
00:23:23Dans le sens où il arrivait un peu spectateur sur les tournois
00:23:27parce qu'il n'arrivait pas à situer son niveau de jeu
00:23:29par rapport au champion du Challenge Tour.
00:23:31Donc, il était un peu attentiste.
00:23:34Mais là, il a pu voir à la fois avec cette victoire,
00:23:39à la fois avec l'Open de France où il avait bien joué,
00:23:43qu'il n'avait pas de complexe à avoir
00:23:46et qu'il pouvait être compétitif à ce niveau-là.
00:23:49C'était la ligne de conduite dès le début de l'année.
00:23:52C'était de ne pas regarder
00:23:54et de développer son niveau de jeu
00:23:56parce qu'il y avait sa place.
00:23:58Mathieu, si tu as suivi le dimanche de Martin
00:24:03hier sur Canal+, ou sur une autre chaîne,
00:24:06qu'est-ce que tu as noté que nous autres amateurs, on n'a pas vu ?
00:24:10Qu'est-ce que tu as noté chez ton élève ?
00:24:13Qu'on n'aurait pas pu... Des petits détails ?
00:24:17Des petits détails ?
00:24:19Je pense que vous avez pu le voir aussi,
00:24:23mais il y a plusieurs choses qui ressortent.
00:24:26On l'a déjà vu aussi la journée du samedi
00:24:29qui était une journée qui était difficile.
00:24:32C'était un gros challenge, exactement.
00:24:35Il était en tête avec deux coups d'avance
00:24:37un samedi sur un tournoi du circuit européen.
00:24:40Et malgré le score de plus 1,
00:24:44on peut se dire que c'était compliqué.
00:24:46Mais en fait, il l'a très bien géré.
00:24:48C'est ce qu'on s'est dit au téléphone le soir.
00:24:50Il a très bien géré cette journée compliquée
00:24:52et ça lui a permis de rester dans le tournoi
00:24:54et d'avoir un coup à jouer le dimanche.
00:24:57Et le dimanche, il abordait de manière agressive,
00:25:02mais calme et déterminé.
00:25:05Vous demandiez les choses qui sont ressorties pour moi.
00:25:09C'était son niveau de concentration,
00:25:11la qualité de ses routines,
00:25:13où il était très intense dès le début de la partie,
00:25:16et la qualité des échanges qu'il a eus avec Olivier, son caddie,
00:25:20qui ont été au cours du samedi aussi.
00:25:23Je ne sais pas si vous vous rappelez les discussions
00:25:25qu'on a pu entendre sur le deuxième coup du disque
00:25:27et qu'il y a un truc qui est très difficile.
00:25:30Ils ont très bien échangé, que ce soit sur les coups à jouer
00:25:33ou sur rester dans le présent et engager le coup.
00:25:40Là-dessus, c'était très impressionnant.
00:25:42Ils ont réussi à appliquer le plan de jeu qu'ils avaient défini,
00:25:45à jouer les bonnes zones,
00:25:47et lui a aussi eu le brio de les exécuter au bon moment.
00:25:55Ces deux mots-clés sur les tournois,
00:25:59c'est patient et combatif.
00:26:03Il sait que même sur certains débuts de partie,
00:26:06comme le vendredi, je crois,
00:26:08où il a commencé par six parts
00:26:11et il enchaîne ensuite trois birdies de suite,
00:26:13le fait d'être fidèle à cette ligne de conduite,
00:26:16patient et combatif, ça lui permet de rester dedans
00:26:19et de ne pas se fermer de porte.
00:26:22On n'est jamais à l'abri de faire trois birdies de suite.
00:26:25C'est ce qui s'est passé le vendredi
00:26:27où il a fait ses trois birdies à la fin de l'année.
00:26:30Et ça, ça change une partie.
00:26:33Et pas de commencer à s'agacer alors qu'on joue bien,
00:26:36mais que les potes ne tombent pas,
00:26:37ou alors qu'on a un mauvais break.
00:26:39On fait un bon coup qui finit un peu loin,
00:26:42on prend trois potes alors qu'on pourrait être sous le pas.
00:26:45Il a su respecter ces mots d'ordre
00:26:49pendant toute la partie et pendant tout le tournoi.
00:26:51Tu es content, Mathieu, de ce qui te dégage
00:26:53quand tu le vois sur place sur les tournois,
00:26:55mais aussi quand tu le vois à la télé comme ça,
00:26:57avec son nom en haut du leaderboard,
00:26:59son body language qui est assez cher à vous, les coachs.
00:27:04Oui, super.
00:27:06Ce qu'on aime bien avec Makis, son préparateur mental,
00:27:10c'est de pouvoir observer,
00:27:13d'avoir des éléments observables de ce qu'il va mettre en place,
00:27:16ou ce que les joueurs vont mettre en place dans leur tête.
00:27:19Et ça, c'est un observable,
00:27:21de voir la qualité, le temps qu'il prend dans sa routine,
00:27:24l'intensité qu'il va mettre.
00:27:26C'est un observable.
00:27:28Comment il va marcher, comment il va discuter,
00:27:30rester ouvert avec le caddie,
00:27:32comment il peut être tranchant aussi dans ses décisions
00:27:34et dans son engagement, ça c'est des observables.
00:27:36Et on a pu les remarquer pendant le tournoi,
00:27:39et depuis un certain temps déjà,
00:27:41parce que ça fait quelques temps qu'il est là-dessus
00:27:44et qu'il arrive à être décisif,
00:27:46même s'il n'avait pas encore gagné, il a fait des très bons résultats.
00:27:51Il avance petit à petit sur ce chemin-là
00:27:53et ça s'affine au fur et à mesure des semaines.
00:27:57Mathieu, est-ce qu'un des secrets, il n'est pas là aussi,
00:27:59c'est cette association avec Olivier Lissondeau,
00:28:02qui était caddie de Grégory Bourdie,
00:28:04qui a eu plusieurs victoires sur le tour européen avec Grégory Bourdie,
00:28:08et qui a accepté de prendre sous son aile ce jeune joueur amateur,
00:28:12et que la FED participe à ça aussi.
00:28:16Est-ce que ça n'a pas payé aussi, hier, cette association ?
00:28:21Ça n'arrive pas souvent, un caddie expérimenté avec un jeune joueur.
00:28:25Bien sûr, vous avez tout à fait raison.
00:28:27C'est rare pour un jeune joueur du Challenge Tour
00:28:31d'avoir accès à un caddie comme Olivier,
00:28:34qui a déjà participé à plusieurs victoires avec Grég sur le circuit européen,
00:28:39et d'avoir fait 500 tournois, une quinzaine, une vingtaine de majeurs.
00:28:43C'est sûr que cette expérience, c'est une énorme chance pour Martin,
00:28:47et d'y avoir eu accès aussitôt, dans son cursus, déjà en tant qu'amateur.
00:28:54Ça lui a permis, et on a peaufiné tous les trois,
00:28:58et aussi avec Maquis, leurs échanges,
00:29:04et ce qui pouvait améliorer leur couple dans les échanges.
00:29:10À chaque tournoi où je peux aller, je leur fais part de mes observations,
00:29:15de ce qu'ils font bien, de ce qui pourrait être encore meilleur, plus fluide.
00:29:20Et en fait, c'est un travail de longue haleine.
00:29:23Donc si on voit des échanges d'aussi grande qualité cette semaine,
00:29:28c'est aussi parce qu'en amont, ils les ont travaillés.
00:29:31Savoir quand dire les choses, quoi dire, quoi ne pas dire,
00:29:36parce que c'est une alchimie qui est particulière.
00:29:40Il faut que le joueur garde le leadership,
00:29:44mais en même temps que le caddie arrive à transmettre ses idées,
00:29:49à réussir à mettre un red flag quand ce n'est vraiment pas le coup à jouer.
00:29:57Et ce n'est pas facile à faire, c'est très subtil.
00:30:02Mathieu, le fait qu'Olivier soit francophone aussi, ça doit aider.
00:30:06On sait qu'Olivier nous avait plusieurs fois expliqué
00:30:09qu'il ne bossait pas avec des joueurs étrangers
00:30:12parce qu'ils parlaient très peu anglais.
00:30:14Donc cette proximité de langage doit beaucoup aider,
00:30:17de langage et de culture, ou sans plus ?
00:30:20Bien sûr, oui, c'est beaucoup plus simple.
00:30:22Si, si, ça aide.
00:30:24Je donne l'exemple d'Adrien Sadier, avec qui je travaille également,
00:30:29qui, après avoir eu des caddies anglais ou suédois,
00:30:34c'était un truc important pour lui de retourner vers un caddie français,
00:30:38en la personne d'Andréa Ginola,
00:30:40parce que c'est plus simple sur les échanges,
00:30:42parce qu'il y a les échanges sur les coups,
00:30:44mais il y a aussi les échanges entre les coups,
00:30:46où on va parler d'autres choses pour sortir un petit peu de la partie, de l'enjeu.
00:30:50Et donc c'est beaucoup plus facile quand on a un caddie qui est français également,
00:30:55parce qu'on va avoir les mêmes références, on va avoir la même culture.
00:30:58Donc c'est sûr que ça aide.
00:31:01Pour terminer, Mathieu, on sait que vous ne vous occupez pas que de Martin Kouvra,
00:31:07il y a Romain Langas aussi, mais il y a surtout Antoine Rosner,
00:31:09on en avait parlé il y a 15 jours, vous n'étiez pas inquiet.
00:31:12Effectivement, les résultats, il a été dans le coup la semaine dernière sur le PG Tour,
00:31:17là il passe encore le cut.
00:31:18Ça va dans la bonne direction ?
00:31:21Oui, oui, vraiment.
00:31:23Et puis même, il était dans les 15 premiers la veille du dernier Tour,
00:31:27il a développé un très bon jeu de golf,
00:31:29il a fini premier sur les attaques, sur les coups de fer, sur le tournoi,
00:31:34donc il y a vraiment plein de choses qui vont dans le bon sens dans le jeu d'Antoine.
00:31:39On avait parlé justement de la patience et de prendre le temps de s'adapter au parcours,
00:31:44de s'adapter au niveau de jeu,
00:31:46tout en réussissant à ne pas se mettre des bâtons dans les roues tout seul,
00:31:50en voyant qu'on finit loin dans les cuts, etc.
00:31:54C'est juste un processus qui prend un petit peu de temps,
00:31:57mais en se décantant, en voyant tous les feux qui sont ouverts,
00:32:03comme j'ai pu voir sur les tournois où je suis allé,
00:32:06c'est obligé que si mentalement il réussit à rester dans la bonne dynamique,
00:32:11ça va se transformer à un moment donné.
00:32:14Benjamin ?
00:32:15Oui Mathieu, on profite de ta présence,
00:32:18parce que demain on va rencontrer Adrien Sadier, dont tu t'occupes en partie.
00:32:22Demain mardi ?
00:32:23Oui, demain mardi.
00:32:24Juste pour savoir quel message tu passerais à Adrien,
00:32:29et qu'est-ce qu'on peut savoir sur lui ?
00:32:31On sait que quand Benoît Ducoulombé nous en parle,
00:32:33c'est un joueur assez taiseux,
00:32:34ce qui n'est pas évident de savoir un petit peu ce qu'il pense.
00:32:37Voir comment toi tu t'es approché de ce joueur d'aiserie assez à part par rapport aux autres.
00:32:46Oui, en fait c'est aussi assez facile de travailler avec Adrien.
00:32:50Comme quand vous avez reçu Benoît l'autre jour,
00:32:55il disait qu'il était carré, etc.
00:32:58Donc pour un entraîneur c'est facile, sans que ce soit péjoratif.
00:33:03Enfin, il est très travailleur et scolaire,
00:33:06mais pas le côté péjoratif de scolaire.
00:33:08Donc il va vraiment faire le job.
00:33:10Les choses qu'on va lui demander de faire, il va les faire.
00:33:12Et vu qu'il est très travailleur,
00:33:17ça finit par payer.
00:33:19À partir du moment où on le met sur les bonnes pistes,
00:33:21il va forcément progresser,
00:33:24comme ce qu'il a fait depuis un an et demi maintenant,
00:33:28où il avance très certainement.
00:33:31Et le message, on a échangé un petit peu,
00:33:35et le message que je lui passerai au travers de vous,
00:33:38et que je lui ai déjà passé,
00:33:39c'est que son tour va venir.
00:33:41On voit bien qu'il joue extrêmement bien depuis le début de l'année.
00:33:45Il est tout à fait capable de réaliser la performance que Martin a réalisée.
00:33:49Il a ce niveau de jeu-là en lui.
00:33:51Et en plus, il a une super attitude.
00:33:53Donc il n'y a pas de raison qu'il n'arrive pas à ça.
00:34:00Après, on ne sait pas si c'est cette année,
00:34:02si c'est plusieurs fois cette année,
00:34:03si c'est l'année prochaine.
00:34:05Ça, on ne le contrôle pas.
00:34:07Mais en tout cas, il a vraiment le niveau pour pouvoir faire ça.
00:34:11Merci beaucoup Mathieu.
00:34:13Et puis, à très bientôt avec tous les joueurs que vous avez,
00:34:16tous les joueurs talentueux.
00:34:17On va bientôt vous avoir à nouveau à ce micro.
00:34:19Avec plaisir.
00:34:21Merci à vous.
00:34:22Merci Mathieu.
00:34:24Bonne soirée.
00:34:26Bonne soirée.
00:34:28Benjamin, on va avoir Clément Charmasson dans quelques instants.
00:34:34C'est quand même incroyable.
00:34:37Martin Couvras, je le disais, 22 ans, 15 tournois sur le tour européen.
00:34:42Et hier, il s'est comporté, enfin dimanche,
00:34:45il s'est comporté comme cette expression vieux briscard.
00:34:48C'était incroyable.
00:34:49Oui, c'est assez rigolo.
00:34:50C'est quand on le voit, c'est vrai que ce n'est pas un grand gabarit.
00:34:53Il fait encore, peut-être pas ado,
00:34:55mais vous voyez quand on le met à côté d'un out only
00:34:58ou d'autres joueurs qui font comme beaucoup plus d'un mètre 80, 90 kilos.
00:35:03Et puis, on a un petit Français qui arrive avec les bouclettes,
00:35:06un peu à la Rory quand il était jeune.
00:35:08Et puis, on le voit sur le parcours faire le taf,
00:35:11faire réciter son golf comme il doit le faire avec beaucoup de maturité,
00:35:16comme tu l'as dit.
00:35:17Donc, je trouve ça marrant.
00:35:18Moi, ce que je remarque, c'est son allure physique,
00:35:21sa façon de marcher, un petit peu bondissante.
00:35:24Comme ça, on a l'impression à la fois de voir un tout jeune golfeur,
00:35:27ce qu'il est.
00:35:28Puis, comme tu le dis très bien, avec l'expérience et surtout de la performance.
00:35:32Donc, j'aime bien ces bouclettes.
00:35:34Voilà, c'est rigolo.
00:35:36Allez, dernier invité de ce podcast, il s'est imposé lui aussi,
00:35:40mais au niveau inférieur sur le Challenge Tour.
00:35:43Lui, ce n'était que son quatrième départ sur le Challenge Tour.
00:35:48Il est déjà victorieux à ce niveau-là.
00:35:50C'est Clément Charmaçon et on l'écoute, on le rencontre tout de suite.
00:35:55Bonjour Clément.
00:35:57Bonjour.
00:35:59Clément, on va revenir sur votre victoire évidemment,
00:36:01mais d'abord, on veut vous connaître un petit peu.
00:36:04Vous êtes de la région toulousaine, c'est ça ?
00:36:07Exactement, oui, 100 % toulousain.
00:36:11Du coup, j'ai commencé à la ramée, qui est le golf qui était à côté de chez moi,
00:36:19où j'ai fait un petit peu mes armes pour débuter,
00:36:21en jouant au foot en même temps, à plutôt bon niveau.
00:36:25Et quand j'ai eu l'occasion de rentrer au Pôle Espoir à Toulouse,
00:36:28à 12-13 ans, j'ai dû faire le choix entre le ballon rond
00:36:32et la petite balle blanche.
00:36:35Je crois que j'ai choisi la balle blanche pour l'instant.
00:36:37Ça me satisfait, on va dire.
00:36:40Vous avez été au Pôle France, vous avez eu des sélections en équipe de France ?
00:36:46Oui, du coup, ça s'est fait à la suite du Pôle Espoir.
00:36:49Je suis rentré au Pôle France à Antibes, dans la structure fédérale,
00:36:53avec des sélections en équipe de France pour les championnats d'Europe,
00:36:57Boys, et après Messieurs, et d'autres sélections aussi,
00:37:04tout au long de ma carrière « amateur ».
00:37:07Avec la plus belle, pas très loin de chez moi aussi, au Pidgey Catalonia,
00:37:11où on fait finale avec l'équipe de France Messieurs,
00:37:16où justement j'avais Mathieu Santer en tant que coach.
00:37:19Et comme joueur, vous étiez avec qui comme joueur ?
00:37:22Alors cette année-là, on avait une grosse année.
00:37:25Il y avait Vaillant qui était avec nous, il y avait Paul Margolis,
00:37:29Tom Guéant, Nicolas Muller.
00:37:34Et si je n'oublie personne, il y a Julien Salle, il me semble, je me confonds.
00:37:39C'est pas Martin pour moi ?
00:37:42Non, Martin était lui chez les Boys encore.
00:37:44On s'est croisés, on s'est manqué de pas grand-chose.
00:37:46Je connais bien Martin, parce que quand j'étais au Pôle France à la fin,
00:37:50j'ai fait une année avant de partir à la fac,
00:37:52lui il était rentré au Pôle France.
00:37:56Mais non, on s'est croisés souvent, mais on n'a pas été ensemble les mêmes années.
00:38:01Et après vous partez dans une fac US, c'était une évidence pour vous ?
00:38:06Oui, pour moi, c'était ma vision des choses.
00:38:10Je voulais voir, j'ai toujours été fan du modèle américain,
00:38:14et le rêve futur est de pouvoir jouer sur le Pidgey Tour.
00:38:17Donc oui, j'ai voulu goûter à ça avec la fac.
00:38:20Et j'avais déjà joué deux ou trois fois le South Beach en Floride,
00:38:24donc c'est à ce moment-là, pendant les périodes hibernales,
00:38:27où j'avais pu aller visiter un peu des facs, notamment UCF.
00:38:29Et voilà, Orlando m'a beaucoup plu, et le climat floridien aussi.
00:38:35Donc oui, c'était un peu une évidence pour moi.
00:38:38Et si je devais le refaire, je crois que je referais pareil,
00:38:40parce que j'ai passé sûrement les cinq nouvelles années de ma vie là-bas.
00:38:44En revanche, pas de passage pro aux États-Unis,
00:38:46vous souhaitiez revenir en France pour passer pro ?
00:38:50Alors, au début, je voulais passer pro.
00:38:53Où, comment, je ne savais pas encore exactement.
00:38:56J'espérais peut-être pouvoir passer là-bas.
00:38:59Après, c'est vrai qu'il ne faut pas se cacher,
00:39:01au niveau financement, ça coûte très, très, très cher là-bas.
00:39:04Au niveau du visa, de donner sponsor, au niveau du passage des cartes,
00:39:08donc c'était quand même plus simple de démarrer en Europe.
00:39:11Après aussi, le fait d'avoir été éloigné longtemps de ma famille, de mes proches,
00:39:15j'avais aussi un peu ce sentiment-là d'avoir envie de revenir ici.
00:39:20Du coup, tout s'est allié comme ça, avec pour but, entre guillemets,
00:39:25essayer d'y retourner dans un futur.
00:39:29En tout cas, joli passage pro, parce que vous êtes passé fin 2023, il me semble.
00:39:34Vous avez eu votre carte pour le Pro-Golf Tour,
00:39:36immédiatement au Cusco, avec une bonne place.
00:39:39L'année dernière, vous êtes sur le Pro-Golf Tour.
00:39:41Septième, mais il y a des désistements devant vous,
00:39:43donc vous finissez dans les cinq premiers.
00:39:45Accession au Challenge Tour, et là, quatre tournois sur le Challenge Tour.
00:39:48Victoire, c'est fulgurant.
00:39:51Oui, c'était express.
00:39:54Enfin, entre guillemets, on sait qu'à ce sport et ce jeu,
00:39:57il peut tout se passer assez vite, dans un sens comme dans un autre.
00:40:00Tant mieux pour la chance, ça se passe dans le bon sens pour moi.
00:40:04Mais oui, non, je fais le Pro-Golf Tour l'année dernière.
00:40:08J'y suis au PQ2, donc les qualifs des Cusco,
00:40:11pour essayer d'atteindre le Challenge Tour direct,
00:40:14mais je n'y vais pas.
00:40:15Du coup, je me lance sur la troisième division,
00:40:17et je finis septième avec beaucoup de places d'honneur,
00:40:19mais je n'arrive pas à gagner,
00:40:22avec un petit peu la réussite qu'il faut dans les moments.
00:40:26Et je l'ai à la fin de l'année,
00:40:27où en plus, c'est des potes à moi que je connais de fac,
00:40:30notamment un de mes roommates avec qui j'étais à la fac,
00:40:34qui va au PQ3 et qui, lui, gagne sa carte du DPO en tour,
00:40:39et qui, au final, en faisant ça,
00:40:40me donne un ticket pour le Challenge Tour.
00:40:43Et dans la foulée, là, cette année,
00:40:45je pensais pouvoir rentrer un peu plus facilement
00:40:47sur les débuts de saison,
00:40:48et il s'avère que c'était plus compliqué que ça.
00:40:50Donc, je remercie encore la FEDE
00:40:52de m'avoir donné quelques invitations,
00:40:54une en Afrique du Sud
00:40:55et deux sur la tournée des Émirats,
00:40:57où j'ai pu faire un top 25 qui m'a un petit peu lancé.
00:41:01Et là, cette semaine, boom, jackpot, entre guillemets.
00:41:04J'ai pu utiliser le momentum de la semaine dernière
00:41:07aux Championnats de France Pro au Golfe du Cabo,
00:41:09où je finis troisième,
00:41:10avec malheureusement un triple au 10,
00:41:13le dernier tour qui me casse un peu dans mon élan
00:41:15pour peut-être essayer de jouer la victoire.
00:41:17Mais il y avait eu beaucoup de bonnes choses,
00:41:19donc j'ai pu surfer sur cette vague-là
00:41:22et aller chercher la victoire ce week-end.
00:41:24Première victoire chez les pros ?
00:41:27Exactement.
00:41:28Et premier check et objectif de l'année coché,
00:41:31parce que c'était un de mes objectifs sur l'année,
00:41:34d'essayer de gagner en pro.
00:41:37Premier check fait.
00:41:38Je suis en dessous,
00:41:39il y a marqué top 20 de l'Europe Combat Yorka,
00:41:41donc on essaie de…
00:41:42Oui, Clément, je reviens juste un chouïe en arrière.
00:41:45Comment t'as suivi le switch foot-golf ?
00:41:48Où est-ce que tu jouais ?
00:41:49À quel niveau, en quelques mots ?
00:41:51Est-ce que ça te manque un petit peu le ballon ?
00:41:53On sent que là, t'es bien occupé, mais…
00:41:57Oui, oui, oui.
00:41:58De base, je suis en famille de footeux.
00:42:00Mon père a fait plutôt bon niveau.
00:42:03Mon grand-père, toute ma famille est marseillaise,
00:42:05donc le foot est un peu une institution dans la famille.
00:42:10Donc, je jouais…
00:42:11J'aurais pu rentrer au centre de formation au TFC plus jeune.
00:42:14Alors, ça ne s'est pas fait,
00:42:15parce que du coup, je suis rentré au Pôle esport à Toulouse.
00:42:18Mais oui, bon niveau.
00:42:20Après, j'étais chez les jeunes jusqu'à 13-14 ans,
00:42:22donc c'est dur de dire vraiment niveau.
00:42:25Mais oui, j'étais même plus passionné du ballon rond
00:42:28que de la balle blanche au début.
00:42:30Et pour l'histoire un peu rigolote,
00:42:31mon père sera content de l'entendre si il l'entend.
00:42:34Si je joue au golf, c'est grâce à Christian Lopez aujourd'hui.
00:42:38Christian Lopez était un bon ami de mon père.
00:42:41Et quand il a frissé sa retraite,
00:42:42il est tombé amoureux de la balle blanche.
00:42:44Il a amené mon père au golf pour s'amuser.
00:42:47Et quand Christian Lopez a déménagé de nouveau à Cannes,
00:42:50mon père s'est retrouvé tout seul à Toulouse.
00:42:51Il ne voulait pas aller jouer au golf tout seul.
00:42:53Du coup, il m'a embarqué avec lui.
00:42:55Donc, sans l'aide de Christian Lopez,
00:42:58je n'aurais sûrement pas joué au golf.
00:43:01Christian Lopez, un célèbre stopper.
00:43:02De l'aise Saint-Etienne.
00:43:03Finaliste de la Coupe d'Europe de classe champion en 1976.
00:43:06Il n'y avait pas grand monde de nez dans ce studio.
00:43:09Et encore moins en face.
00:43:11Il y en a qui s'en souviennent.
00:43:15Espérons que ça se passera mieux dans quelques jours.
00:43:16Bon bref, on n'est pas là pour parler de ça.
00:43:19Première victoire, Clément, ça vous étonne ?
00:43:23Cette victoire ?
00:43:26Alors, oui et non.
00:43:28Après, comme je disais en interview hier,
00:43:30au fond, je m'en sentais capable.
00:43:32Après, c'est toujours la différence
00:43:33entre s'en sentir capable et de le faire.
00:43:35Il y a toujours une grosse différence
00:43:37et je pense que je l'ai réalisée hier.
00:43:40Parce que je l'ai vécue l'année dernière
00:43:41où j'étais proche, entre guillemets,
00:43:43plein de fois de gagner sur le Coup d'Off Tour.
00:43:46Mais c'est vrai qu'il faut toujours le petit truc à la fin.
00:43:48Là, pour une histoire, au 18,
00:43:50je rate ma mise en jeu à droite.
00:43:52Il n'y a pas loin dans la limite, il y a des arbres.
00:43:54Je ne vois pas vraiment où aller du départ.
00:43:56Et j'arrive sur place.
00:43:57J'ai une trouée parfaite entre les arbres.
00:43:59En bon line, j'ai l'angle idéal pour taper le drapeau.
00:44:04Et par derrière, je mets le bon coup à 3 m qu'il faut
00:44:06et faire deux putts pour terminer,
00:44:08faire part et gagner.
00:44:10C'est un peu les petits coups du sort
00:44:12qu'il faut avoir dans sa faveur
00:44:14pour pouvoir gagner des tournois.
00:44:16Et je pense que c'est ça qui fait la différence.
00:44:20Comment tu es resté dans le présent, Clément ?
00:44:23C'est aussi une situation que tu n'avais pas trop vécue
00:44:25sur le Challenge Tour, jouer pour la gang,
00:44:27le circuit où tu viens d'arriver.
00:44:29Est-ce que tu avais une petite méthode
00:44:31ou est-ce que c'est le fait d'avoir ta famille
00:44:33qui suivait la partie qui t'a aidé ?
00:44:35Pour le coup, d'avoir mes parents,
00:44:37ça ne m'a pas forcément aidé
00:44:39au niveau émotionnel.
00:44:41Après, en revanche,
00:44:43comme je m'étais dit,
00:44:45l'aller, que je sois leader ou pas leader,
00:44:48je m'étais dit que de toute manière,
00:44:50le leaderboard est tellement serré
00:44:52que j'en ai un ou deux.
00:44:53Il y en a forcément un en tant d'heures
00:44:55qui va faire une grosse journée.
00:44:56Je m'étais dit que sur les neuf premiers,
00:44:58il faut aller chercher ton tournoi
00:44:59et peut-être qu'à partir du retour,
00:45:01tu pourras un peu réfléchir à ce qu'il faut faire.
00:45:05Mais honnêtement, non,
00:45:07c'était vraiment les cinq derniers trous
00:45:09où j'en parlais avec ma coach au téléphone
00:45:11où je ne sentais plus le club.
00:45:13J'avais beau serré plus fort le grip avec mes mains,
00:45:16je le voyais à l'adresse que j'avais un club
00:45:18entre les mains, mais je ne sentais rien,
00:45:20que ce soit le putter ou le driver.
00:45:22On m'avait dit que le club était plus lourd.
00:45:26Je n'ai rien senti.
00:45:27J'avais beau essayer d'avoir des pensées techniques
00:45:29à me dire pense un peu à ça,
00:45:31ta clé, ton truc, je ne sentais rien.
00:45:34À l'inverse, celui qui m'a beaucoup aidé,
00:45:36c'est mon meilleur pote qui était avec moi
00:45:38sur le sac cette semaine,
00:45:39qui avait fait avec moi la semaine dernière à Bordeaux
00:45:41et qui m'a aussi canillé pas mal l'année dernière.
00:45:43Au final, on rigolait et on parlait d'autres choses
00:45:46parce que ce n'était plus ça qui m'aidait.
00:45:49Je ne faisais que lui dire.
00:45:50Je lui disais, je ne sens pas le club.
00:45:52Il m'a dit, tu ne le sens pas.
00:45:53La balle, elle part à peu près là où on veut.
00:45:55On avance et on verra bien où ça nous amène.
00:45:59Tant mieux, ça s'est bien passé cette fois-ci pour moi.
00:46:04Vous venez un peu de nous parler des derniers trous,
00:46:06mais racontez-nous ces deux derniers putts à trois mètres.
00:46:09Vous savez que c'est gagné ?
00:46:13L'histoire, c'est que je ne regardais pas le leaderboard
00:46:16jusqu'au green du 15-16,
00:46:19derrière le green du 16 et au départ du 17.
00:46:22Kadi, mon pote, savait qu'on avait quatre coups d'avance à l'aller.
00:46:26Moi, je ne le savais pas.
00:46:28J'étais parti dans mon truc.
00:46:29Je m'étais dit, je me doute que je n'étais pas dans la tête
00:46:31en étant à trois en dessous et quatre après 13,
00:46:34mais je ne regardais pas vraiment.
00:46:36Quand je fais les deux boguets, je me dis,
00:46:38de toute façon, je dois sûrement être encore en tête.
00:46:40Je me suis dit, à toute manière, départ du 16,
00:46:43tu te disais que tu avais un ou deux coups d'avance
00:46:44au début de la semaine, tu aurais signé tout de suite.
00:46:47Les deux boguets ne m'ont même pas fait peur ou plus que ça.
00:46:52Je me suis dit, deux coups d'avance, départ du 16,
00:46:55tu aurais signé tout de suite.
00:46:56Je me suis dit, il faut essayer de terminer avec trois parts.
00:46:59Et quand je suis arrivé au green du 16,
00:47:01j'ai vu le leaderboard avec, je crois que c'est l'Espagnol,
00:47:04Vidal, qui est 16 en dessous derrière.
00:47:06Et je sais qu'il faut que je termine avec trois parts,
00:47:08aller faire deux potes au 16 à 10 mètres
00:47:12et après jouer le part 3 du 17 et le part 4 du 18.
00:47:15Je m'ai donné aux potes du 16,
00:47:17donc celui-là, il fait du bien mentalement.
00:47:19Je n'ai pas d'énergie à prendre.
00:47:22Je tire un super coup de fer au part 3 du 17
00:47:25où j'arrive à me mettre sur le bon plateau
00:47:27avec le drapeau au fond à 8 mètres en montée,
00:47:29donc je ne peux pas vraiment demander beaucoup mieux.
00:47:31Je n'ai pas beaucoup d'énergie pour faire deux potes.
00:47:34Et comme je vous disais avant, j'ai la coupe de réussite au 18
00:47:38où je me retrouve avec, je crois qu'on a 150 mètres
00:47:42un peu en montée, dénivelé,
00:47:43parce que moi, je ne vois pas le bas du drapeau.
00:47:45Le green est sous-élevé avec un peu de vent avec,
00:47:48150-155 mètres et je m'ai pitch
00:47:50et elle pitch direct hauteur du drapeau.
00:47:52Donc on a voulu prendre un peu d'adrénaline en compte.
00:47:55On était en altitude, donc ça volait un peu plus.
00:47:57Mais le pitch, je m'étais dit, bon, il va aller loin,
00:48:01mais peut-être pas aussi loin.
00:48:02Et on ne voulait pas passer la hauteur du drapeau.
00:48:04Et au final, elle s'est retrouvée à pitcher
00:48:06pleine hauteur du drapeau.
00:48:08Donc quand elle a pitché hauteur du drapeau
00:48:10et que je savais qu'elle n'était pas loin
00:48:12avec tout le monde qui a crié dans ma famille,
00:48:14au bord du green,
00:48:15donc je me suis dit que là, c'était à peu près fait.
00:48:17Et alors, vous avez pensé à quoi sur ces deux derniers putts ?
00:48:22Le premier, c'était mets-le pas loin, déjà.
00:48:25Comme je ne sentais pas le putter,
00:48:27le putt de 4 mètres, c'était mets-le pas loin.
00:48:30Et une fois que je l'ai mis à 30 cm,
00:48:32là, j'ai un peu regardé mes parents autour du green
00:48:34et mes potes.
00:48:35Là, je savais que je pouvais un peu plus savourer.
00:48:39Et pour l'histoire, c'est qu'en plus,
00:48:41quand tu pitches comme moi, je ne la vois pas pitcher,
00:48:43elle pitche plein green, pas loin,
00:48:45j'entends tout le monde crier.
00:48:46J'entends surtout mon père crier plus fort que tout le monde.
00:48:49Et il me met les larmes aux yeux
00:48:50parce qu'il y a tout le flashback depuis que je suis tout petit,
00:48:54puisque mine de rien,
00:48:57les sacrifices des parents
00:48:59et dans tout ce qui est organisation logistique derrière
00:49:02qui m'accompagnent depuis tout petit,
00:49:04c'est ça qui te flashback tout de suite dans la tête.
00:49:08Et oui, j'ai eu les larmes qui montaient un peu
00:49:10et j'ai mon pote qui m'a dit
00:49:11« Les larmes, t'attends un quart d'heure de plus,
00:49:13mais là, il faut terminer. »
00:49:15Donc, ça m'a un peu remis tout de suite dedans.
00:49:17Mais oui, c'était long.
00:49:20Mais du coup, là, maintenant,
00:49:21j'ai l'impression que c'était bien.
00:49:24Une catégorie de vainqueur au tournoi
00:49:27qui change tout aussi pour votre saison, Clément ?
00:49:31Oui, clairement.
00:49:32Parce que normalement, je suis censé,
00:49:34avec ma catégorie que j'avais avant,
00:49:35rentrer partout.
00:49:36Mais avec le nombre de joueurs qu'il y avait,
00:49:39avec le nombre de kt,
00:49:41au final, chaque semaine,
00:49:42c'était un peu de savoir dans le calendrier
00:49:44est-ce que je rentre ou pas.
00:49:46Donc, difficile d'organiser mon planning de tournoi,
00:49:50mes stretchs d'enchaînement de tournois,
00:49:52mes semaines off.
00:49:54Et là, du coup, je me retrouve propulsé.
00:49:56Je suis numéro un à rentrer dans tous les tournois
00:49:58quand je veux et où je veux.
00:50:00Avec full kt cette année et l'année d'après.
00:50:03Et du coup, je me retrouve projeté
00:50:0519e de la route to Majorca.
00:50:07C'est-à-dire que les objectifs de fin de saison,
00:50:10même s'ils sont les mêmes,
00:50:11là, ils se concrétisent vraiment.
00:50:1448.000 euros aussi,
00:50:16j'imagine que ça change beaucoup de choses ?
00:50:19Oui, avec le joli bonus aussi
00:50:21de la semaine dernière à Bordeaux
00:50:23qui, je crois, je prends 13 ou 14.000.
00:50:26Donc, c'est vrai qu'en deux semaines,
00:50:27ça fait un petit changement.
00:50:29Après, oui, ça va m'aider,
00:50:31surtout payer mine de rien la fin de la saison
00:50:34et peut-être la suite aussi.
00:50:36Je ne sais pas.
00:50:37J'espère aussi que cette victoire
00:50:39va m'aider à trouver deux, trois partenaires en plus
00:50:41pour pouvoir financer cette fin de saison.
00:50:43Mais oui, c'est sûr que ça fait du bien.
00:50:46Benjamin ?
00:50:47Les instants après la victoire,
00:50:49qu'est-ce qu'il y a eu de notable ?
00:50:52On sait que tu débarques sur le circuit
00:50:54et tout le monde ne te connaissait pas.
00:50:56Mais là, au niveau des mots d'encouragement,
00:51:00de félicitations,
00:51:01qu'est-ce qui t'a touché,
00:51:02particulièrement en plus de ta famille ?
00:51:05J'ai reçu beaucoup de messages,
00:51:08notamment ma génération ou un peu au-dessus
00:51:11ou un peu en dessous avec Martin,
00:51:13des équipes de France,
00:51:14que ce soit tous les Tom Vaillant,
00:51:16celui de David Ravito
00:51:17et qui j'ai joué la semaine dernière au Cabo,
00:51:21qui m'a dit que je jouais très bien
00:51:24et qui m'a dit bonne chance pour cette semaine.
00:51:26Vaillant m'a dit la même chose
00:51:27et ça tombe.
00:51:28Il y a Rosner, Antoine, que je connais bien,
00:51:31qui m'a envoyé une photo avec le même trophée
00:51:33qu'il lui avait gagné,
00:51:34je ne sais plus quelle année il le gagne.
00:51:362019, je crois.
00:51:37C'était marrant.
00:51:39Oui, c'est ça.
00:51:40Je suis en train de réfléchir.
00:51:41Voilà ça.
00:51:42Il y a Mathieu Pavon,
00:51:43avec qui j'ai eu la chance
00:51:44parce que je suis retourné m'entraîner en Floride
00:51:46l'hiver dernier vers ma fac
00:51:48et lui qui est sur West Palm Beach.
00:51:50On a pu échanger quelques parties ensemble
00:51:52et se tirer un peu la bourse cet hiver.
00:51:54C'était cool.
00:51:55Il m'a envoyé un message aussi.
00:51:57Plein de messages de ma génération
00:51:59et de voir que je peux les rejoindre avec eux
00:52:02et essayer d'être un peu dans le même sillon.
00:52:04C'est cool.
00:52:05C'est vrai que quand tu vois tes potes autour,
00:52:07avec ceux avec qui tu joues en équipe de France,
00:52:10fonctionner et marcher,
00:52:11et que tu te dis
00:52:12« Ok, j'étais à peu près au même niveau qu'eux
00:52:14et je me battais avec eux
00:52:15et moi je n'y suis pas encore. »
00:52:17Là, ça confirme un petit peu.
00:52:19Je n'y suis encore pas du tout
00:52:20parce que j'espère monter plus haut,
00:52:22mais ça prouve un peu les choses.
00:52:25Tu as su quand que Martin Kouvra allait gagner
00:52:29sur le tour européen ?
00:52:31Je crois que tu as dû finir une heure et demie.
00:52:36Oui, parce que j'ai fini,
00:52:40on a pris un peu de temps sur le green,
00:52:43le temps de remonter,
00:52:44signer ma carte,
00:52:45faire l'interview,
00:52:46la remise des prix.
00:52:47J'ai rejoint ma famille et mes potes
00:52:49au Clubhouse pour boire un coup
00:52:52et c'est là que j'ai vu que tout le monde avait le téléphone
00:52:54et je ne comprenais pas pourquoi.
00:52:56Je demande et tout le monde était sur le téléphone
00:52:58à regarder Martin en train de calculer.
00:53:00Du coup, je me suis mis avec ma bière
00:53:02et on a tous regardé Martin
00:53:04les trois derniers trous.
00:53:06En train de calculer qui doit rentrer le coup de fer,
00:53:08qui doit rentrer le pote.
00:53:10Quand on a vu que Campio devait rentrer le coup de fer
00:53:12pour aller en play-off,
00:53:13on s'est dit que là, ça devrait aller mieux.
00:53:16Martin qui a gagné ce tournoi aussi en 2023.
00:53:21Oui, sur une invite, je m'en souviens.
00:53:23Une invite de la Fedé.
00:53:24Il est amateur et ce qui propulse
00:53:27pour la suite de la carrière
00:53:28et depuis ce qu'il fait la victoire en Espagne,
00:53:32ça se passe plutôt bien.
00:53:34Pour le France, je ne sais pas si on se souviendra,
00:53:36mais je disais déjà que pour moi,
00:53:38je l'appelais mini Rory
00:53:39parce que j'ai l'impression qu'il swingait pareil que Rory
00:53:42et je le chambrais un peu en disant
00:53:44que même si ça se passait mal,
00:53:45il ne pouvait pas vraiment faire pire que 68
00:53:47parce qu'avec un swing comme ça
00:53:48et un chipping comme ça,
00:53:50il ne peut pas se passer grand-chose.
00:53:52Honnêtement, je ne suis pas vraiment surpris
00:53:54et je pense que ce n'est qu'un début.
00:53:57Mais non, c'est top pour Martin.
00:53:59Justement, pour vous, c'est quoi aussi le début ?
00:54:02C'est quoi vos ambitions à un an, à cinq ans et plus tard ?
00:54:07Pour moi, le rêve, c'est de jouer au Gustav.
00:54:10J'ai eu la chance avec la fac,
00:54:12on allait faire les Rocos
00:54:13parce qu'on jouait le tournoi à l'université d'Augusta
00:54:17et le lundi, on allait au Masters voir les Rocos.
00:54:20J'ai eu la chance de mettre les pieds deux fois là-bas.
00:54:23Je vois que derrière, il y a un joli drapeau jaune.
00:54:26J'ai le même dans ma chambre.
00:54:28Le but, c'est de jouer là-bas.
00:54:30Kigisa, pour moi, est le top 50 mondial.
00:54:33Et pour essayer de mettre le plus de points,
00:54:35c'est de jouer sur le Pigeot Tour.
00:54:36Le rêve ultime, c'est d'aller là-bas.
00:54:39Là, pour les deux, trois saisons à venir,
00:54:42je dirais que c'est d'essayer de monter sur le D.P.
00:54:45pour après essayer d'avoir la passerelle.
00:54:49Mais là, à court terme,
00:54:51c'est plutôt d'essayer de monter le D.P.
00:54:53entre guillemets le plus vite possible
00:54:55et après essayer d'accrocher la passerelle par la suite
00:54:58pour aller accéder au Pigeot Tour.
00:55:00Clément, on ne te connaît pas encore beaucoup.
00:55:02Tu n'as pas encore vu jouer en vrai.
00:55:04Est-ce que tu peux nous décrire un peu ton jeu ?
00:55:06Est-ce que tu as un style de jeu qui irait bien
00:55:08sur tel ou tel circuit ?
00:55:12Moi, style de jeu,
00:55:14je dirais que je suis quelqu'un qui fait un peu tout bien.
00:55:18J'essaie de ne pas rendre trop de fautes.
00:55:20C'est vrai que j'avais un peu un péché au niveau du putting.
00:55:23Dans le sens pas que je putais mal,
00:55:25mais il y avait toujours des petits réglages à faire
00:55:27où du coup je perdais un peu des points
00:55:29au niveau « stroke gain putting » entre guillemets.
00:55:31J'ai pas mal bossé là-dessus
00:55:33et notamment sur la frustration par rapport à ça.
00:55:35Et là, la grosse différence
00:55:37des deux dernières semaines au championnat de France Pro
00:55:39et cette semaine,
00:55:41c'est que j'ai puté…
00:55:43J'ai très très bien puté.
00:55:45Donc le grand jeu était presque moins bien que d'habitude.
00:55:47Et le putting a fait complètement la différence.
00:55:49Donc moi, j'étais plutôt quelqu'un
00:55:51qui est parti avec le grand jeu,
00:55:53plutôt très solide.
00:55:55Je suis dans la moyenne haute des frappes de balle.
00:55:57Je suis pas le plus surpuissant,
00:55:59mais je suis dans la moyenne haute
00:56:01et le grand jeu et le petit jeu très bon.
00:56:03Et c'est vrai que le putting m'empêchait
00:56:05un petit peu de jouer plus haut.
00:56:07Et là, cette semaine, il a titillé.
00:56:09Donc la semaine dernière au Médoc,
00:56:11c'était plutôt pour moi,
00:56:13dans le sens où il y avait pas mal de vent.
00:56:15Le parcours était assez long.
00:56:17Il fallait bien mettre en jeu,
00:56:19et c'est ce genre de parcours qui me convient bien.
00:56:21Donc aux Etats-Unis, c'est vrai que ça me plaisait beaucoup
00:56:23parce que c'est long et ferme.
00:56:27Donc je suis mieux dans ce système-là.
00:56:29Pour terminer, Clément,
00:56:31on va aborder votre entourage
00:56:33et votre choix
00:56:35de Karine Mathieu,
00:56:37un coach de la région
00:56:39toulousaine.
00:56:41Ouais, Karine,
00:56:43on s'est rencontrée quand j'étais petit
00:56:45au Pôle Espoir, justement.
00:56:47Elle était avec le Pôle France d'Armes,
00:56:49à l'époque, qui était à Toulouse.
00:56:51Donc elle venait avec nous les mercredis,
00:56:53un peu en intervention, et nous coachait un petit peu.
00:56:55Donc je l'ai rencontrée comme ça.
00:56:57Et ensuite, on s'est toujours bien entendu,
00:56:59gardé en contact quand je rentrais en Toulouse,
00:57:01que ce soit à la fac
00:57:03ou un peu avant.
00:57:05On était toujours en contact.
00:57:07Et quand je suis rentré de la fac,
00:57:09que j'ai arrêté de travailler avec mon coach américain
00:57:11parce que je savais que j'allais passer en Europe
00:57:13et que j'avais besoin de ce côté proximité,
00:57:15c'est parti d'un avis où j'ai dit
00:57:17j'aimerais bien faire une leçon ou deux avec toi,
00:57:19avoir un avis de ce que tu penses,
00:57:21de comment je swing,
00:57:23mon jeu, mon projet,
00:57:25qu'est-ce que t'en penses.
00:57:27Et ça s'est fait un peu comme ça.
00:57:29Et au final, après que j'ai proposé le projet,
00:57:31je me lance et ça m'intéresse
00:57:33que tu m'accompagnes,
00:57:35mais j'ai besoin de quelqu'un qui est au-delà
00:57:37que de la technique, voire aujourd'hui c'est peut-être 10%
00:57:39du travail qu'on fait ensemble.
00:57:41C'est vraiment un chef de projet, entre guillemets,
00:57:43qui m'aide à côté par son expérience
00:57:45qu'elle a pu avoir avec Céline Boutier
00:57:47ou qu'il y a les équipes de France
00:57:49sur la gestion du calendrier,
00:57:51la gestion des entraînements,
00:57:53des semaines off, pas semaines off,
00:57:55et puis savoir
00:57:57comme je suis vraiment nouveau,
00:57:59même si je suis depuis longtemps
00:58:01dans le golf et un peu de haut niveau,
00:58:03mon professionnel peut gérer
00:58:05les moments, les carrières,
00:58:07le truc, donc là-dessus elle peut m'aider
00:58:09et c'est plus avoir un confort
00:58:11dans mes décisions ensuite.
00:58:13Benjamin, une dernière question ?
00:58:15Non, non,
00:58:17je voulais savoir
00:58:19dans quel état on se réveille
00:58:21après avoir gagné un gros tournoi
00:58:23comme ça, puisqu'on commence à toucher au Challenge Tour ?
00:58:25Oui, oui, oui,
00:58:27à la fois tu réalises,
00:58:29mais tu réalises pas. Hier il s'est pas passé
00:58:31grand-chose, on a peut-être bu une bière ou deux
00:58:33avec ma famille et mes potes, mais après il fallait
00:58:35rentrer en voiture, donc on a quand même fait attention
00:58:37et ce matin tous mes potes
00:58:39repartaient bosser, mes parents partaient bosser
00:58:41à 8h, ils sont tous partis, donc c'est vrai que
00:58:43ce matin, mais ouais,
00:58:45c'est plus au niveau des sollicitations
00:58:47et du téléphone
00:58:49et du truc que tu te rends un peu plus compte
00:58:51de ce que t'as fait, parce qu'en soi
00:58:53pas tout le monde est content
00:58:55dans ton entourage, mais comme j'avais pu avoir
00:58:57des belles émotions, je me rappelle la plus grosse
00:58:59que j'ai eue comme ça là, c'était
00:59:01les championnats d'Europe par équipe en 2019
00:59:03au Pays de la Catalounia
00:59:05où on fait les finales.
00:59:07Là c'était gros, mais comme c'était
00:59:09via la FED, c'était pas que moi et en équipe
00:59:11donc c'était un petit peu différent, mais
00:59:13quand on se réveille ce matin
00:59:15bizarrement j'ai beaucoup dormi
00:59:17mais je me sens pas vraiment reposé
00:59:19donc je sais pas si le cerveau a encore
00:59:21pas mal travaillé
00:59:23au niveau des émotions cette nuit
00:59:25mais non, on se réveille très content
00:59:27et je pense que ça prendra
00:59:29un petit peu de temps d'assimiler
00:59:31ça.
00:59:33Et alors quand est-ce que tu reprends
00:59:35ta compétition ?
00:59:37La semaine prochaine, le but c'est de ne pas
00:59:39s'arrêter de jouer
00:59:41je joue bien
00:59:43et c'est de garder, de capitaliser le momentum
00:59:45en plus on s'attendait bien, entre guillemets
00:59:47parce qu'on a une semaine off sur l'hôtel plein d'retours
00:59:49donc il n'y a pas de tournoi cette semaine
00:59:51donc si il y en avait eu un, peut-être que j'aurais
00:59:53sauté celui-là pour un peu prendre le temps de me poser
00:59:55mais non, je reprends
00:59:57la semaine prochaine Danemark et j'enchaîne
00:59:59avec Cadiz dans la foulée
01:00:01et après à réfléchir, je vais
01:00:03débloquer soit la Suisse ou la République Tchèque
01:00:05le premier avant de lancer les deux tournois
01:00:07en France
01:00:09parce qu'après il y aura une grosse série
01:00:11et le but c'est quand même d'être frais au mois de
01:00:13fin juin, juillet, août, septembre
01:00:15où là il y aura quand même un gros
01:00:17d'enchaînement et les points
01:00:19vont se décider entre guillemets là
01:00:21donc là je fais Danemark, Cadiz
01:00:23et il faut que j'ai rendez-vous ce soir
01:00:25justement avec ma coach Karine pour qu'on fasse
01:00:27le point un peu au niveau
01:00:29calendrier et comment on organise ça
01:00:31dans la prochaine semaine, off cette semaine
01:00:33Danemark et Cadiz et après
01:00:35je verrai la suite
01:00:37Merci Clément comme on dit
01:00:39toujours, c'est pas la dernière fois qu'on vous a
01:00:41à ce micro, on en est
01:00:43persuadé, bravo encore et
01:00:45à très vite pour de nouvelles victoires
01:00:47Merci beaucoup, merci de m'avoir reçu
01:00:49Au revoir
01:00:53Benjamin, les Français qui gagnent
01:00:55comme je le disais au début de cette émission
01:00:57on ne s'en lasse pas, on ne le connaissait pas
01:00:59soyons honnêtes, les manches à armes à son
01:01:01on ne suit pas vraiment tout le temps le golf amateur
01:01:03je pense qu'à la FED
01:01:05on nous en voudra un peu mais c'est pas très grave
01:01:07c'est quand même bluffant
01:01:094 tournois, Martin couvre
01:01:11à 15 tournois sur le Tour Européen, il gagne
01:01:134 tournois sur le Challenge Tour, il gagne, c'est bluffant
01:01:15Oui ça fait plaisir
01:01:17surtout de découvrir
01:01:19des nouveaux visages
01:01:21comme on disait
01:01:23c'est à dire que ça débarque des Etats-Unis
01:01:25avec une grosse confiance
01:01:27évidemment le système de Fakius n'a pas marché
01:01:29pour tous les joueurs
01:01:31et d'ailleurs la preuve
01:01:33il revient, il veut regouter à l'Europe
01:01:35et au confort de vie européen
01:01:37pour lancer sa carrière européenne
01:01:39mais à l'image de plein de sports
01:01:41ça débarque et ça veut gagner
01:01:43ça peut gagner tout de suite parce que j'imagine
01:01:45que n'importe quel sportif pro
01:01:47veut gagner dès ses débuts
01:01:49mais en tout cas ça a les armes
01:01:51et ça saute sur l'occasion
01:01:53à l'image du golf français depuis 2 saisons
01:01:55ça va durer
01:01:57on va continuer à se régaler
01:01:59c'est la fin de cette émission, merci
01:02:01Benjamin, merci à Hugo Ponce
01:02:03évidemment à la réalisation
01:02:05et on se retrouve
01:02:07dès mercredi
01:02:09pour le podcast de l'USPGA
01:02:11salut à tous, bye bye