TF1, 26/02/2001 :
- "Y'a Pas Photo" (Pascal Fontaine, Laurent Bataille)
inclus : publicités, bande annonce "France-Allemagne", bande annonce "Ciel Mon Mardi"
A noter :
- L'émission est consacrée à la chirurgie esthétique chez les enfants et les adolescents.
- Le chroniqueur Billy est également connu pour avoir présenté plusieurs émissions jeunesse, notamment "Récré Kids" sur TMC en 1995-1996 et le "Disney Club" sur TF1 de 1996 à 1998.
- "Y'a Pas Photo" (Pascal Fontaine, Laurent Bataille)
inclus : publicités, bande annonce "France-Allemagne", bande annonce "Ciel Mon Mardi"
A noter :
- L'émission est consacrée à la chirurgie esthétique chez les enfants et les adolescents.
- Le chroniqueur Billy est également connu pour avoir présenté plusieurs émissions jeunesse, notamment "Récré Kids" sur TMC en 1995-1996 et le "Disney Club" sur TF1 de 1996 à 1998.
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00:01:52vous quelques exemples de ces jeunes gens à la recherche de la perfection.
00:01:55Maman comment tu m'as fait, je suis pas beau. C'est la nouvelle rengaine aux
00:01:58Etats-Unis de tous les ados. En Californie à Santa Barbara, le corps a
00:02:03plus d'importance que les vêtements. On ne suggère pas, on montre. Pour être
00:02:07heureux, il faut être parfait. Un tiers des opérations esthétiques aux Etats-Unis
00:02:11ont lieu ici et depuis le début des années 90, de plus en plus d'ados succombent à
00:02:16ce phénomène. Ils vont chez le chirurgien comme on va
00:02:19chez le coiffeur. Carla a 17 ans et dans quelques heures, elle va changer de
00:02:22visage. C'est ce nez là que je veux, exactement comme ça.
00:02:25Il faut dire que Carla est à bonne école. Greg, son fiancé, a déjà été opéré
00:02:30plusieurs fois. Ça m'a rendu beaucoup plus beau. Quand j'étais gosse, j'avais
00:02:36vraiment de grandes oreilles. J'avais des surnoms genre homme-singe, des trucs
00:02:41comme ça. Qui d'autre a été opéré dans ta famille ? Ma mère, ma grand-mère, ma
00:02:46soeur, ma tante qui vit chez nous.
00:02:53J'étais vraiment entouré. Ma mère s'est déjà fait opérer six fois je crois. Carla
00:03:00se rend alors dans la clinique du docteur Padilla, véritable fast food de la
00:03:04chirurgie plastique de Santa Barbara. Alors Carla, tu as peur, tu es nerveuse ?
00:03:10Le docteur Padilla n'est pas du tout surpris de cette visite. En effet, 10% de
00:03:15ses patients sont des adolescents. Ce sont les derniers instants de
00:03:20l'ancienne Carla. Au programme, nez et menton. Le tout ne doit pas excéder une
00:03:24heure. On a enlevé la bosse ici, on fait une petite inclinaison là, et on a affiné le nez.
00:03:34Puis on a travaillé le bout du nez.
00:03:39Essaye de respirer par la bouche.
00:03:44Paris tenu, notre Carla en a fini avec son ancienne tête.
00:03:48C'est une autre jeune fille de 17 ans qui se réveille, et c'est le début un peu
00:03:52difficile d'une nouvelle vie. Carla fait dorénavant partie de cette nouvelle
00:03:56génération plastique. En Californie, décidément, tout est permis et à tous
00:04:00les âges.
00:04:09Une semaine a passé, ultime étape, découvrir le résultat.
00:04:15Ça vient presque tout seul.
00:04:23Voilà, c'est plutôt mignon non ? Qu'est-ce que tu en penses ?
00:04:27Je l'aime bien. Toujours un peu enflé, mais on va attendre un peu.
00:04:33Tout ça, c'est encore de l'inflammation.
00:04:40Donc on va attendre quelques semaines que ça désenfle. Tiens, tu veux garder ça en souvenir ?
00:04:45Ah oui, je le collerai sur mon mur. C'est pas que je vais impressionner les
00:04:51autres, ou quelqu'un en particulier. Je veux juste être heureuse.
00:05:04Marie, quand on accepte, quand on est un parent ou des parents, quand on accepte
00:05:10comme ça que son enfant aille faire de la chirurgie esthétique pour améliorer
00:05:15quelque chose dans son physique, est-ce que c'est accepter pour le parent qu'on
00:05:19a raté un peu quelque chose ? En tout cas, c'est se poser une bonne question.
00:05:23Les parents ne fabriquent pas les enfants. On ne fait pas un enfant comme on
00:05:27fabrique une statue. Quand le truc que le gosse, il n'aime pas, c'est un truc que
00:05:32vous, vous avez. Moi, j'aime pas mon nez, mais c'est le même nez que mon père.
00:05:35Comment je vais faire pour lui expliquer à mon père que le nez qu'il a, je n'ai pas
00:05:38envie que de l'avoir moi ? A la fois, ce n'est pas facile pour un fils de dire
00:05:42toi, tu t'en contentes et moi, ça ne me plaît pas.
00:05:44Exact. Mais je crois que quand on élève un enfant et qu'on lui donne la
00:05:47possibilité d'être lui-même, on lui donne aussi cette liberté de dire les
00:05:51choses avec lesquelles tu as vécu, moi, je ne veux pas les supporter. Que ce soit
00:05:55sur le nez, sur l'aspect physique, sur les conditions de vie.
00:05:58Pour les filles, par exemple, avec leur maman, ça ne doit pas toujours être simple de dire à
00:06:00maman, tu as une grosse poitrine, j'ai une grosse poitrine, je préférais, on va
00:06:04parler de ça dans quelques instants, je préfère avoir des petits seins.
00:06:06Je crois que les filles peuvent le dire plus facilement à leur mère, alors que
00:06:08les garçons ont beaucoup plus de mal à dire leur difficulté d'être par rapport
00:06:12à leur père. Et effectivement, la vraie liberté pour un adolescent, pour un
00:06:16enfant qui grandit, c'est de pouvoir dire à ses parents, et bien moi, je n'aime pas
00:06:21trop avoir cette partie de mon corps qui ressemble à toi. Le parent, lui, doit
00:06:26l'aider à faire un petit bout de chemin avant de prendre une décision
00:06:29importante, qui est celle de passer par la chirurgie esthétique.
00:06:32Je crois qu'il est très important pour les parents que, tout à la fois, ils aident
00:06:36leurs enfants à supporter le regard des autres, mais aussi à s'accepter. Et que
00:06:41la décision de chirurgie, même si elle est très heureuse, qu'elle soit vraiment
00:06:45prise en connaissance de cause. Parce qu'un enfant peut cristalliser son
00:06:49angoisse sur un trait qui lui fait complexe, et une fois qu'on lui enlève ce
00:06:53complexe, son angoisse peut se déplacer ailleurs dans le corps. Alors on y va
00:06:56doucement. En tout cas, Maryse, et c'est ce qui motive aussi ce soir cette
00:07:00émission, les jeunes sont de plus en plus nombreux, Billy, à non seulement
00:07:05réclamer de la chirurgie esthétique, mais à passer à l'acte.
00:07:07Oui, tout à fait. En tout cas, on parlait du nez. Je peux vous dire que le nez, c'est
00:07:10très tendance en ce moment. C'est vraiment ce qui marche. Il y a une autre opération
00:07:14qui marche bien en ce moment, en tout cas en France, c'est les réductions
00:07:17mammaires. Je viens de dire réduction, c'est-à-dire que... Mammaire ? Oui, réduction mammaire.
00:07:21C'est-à-dire que quand vous avez de gros seins, ça peut être parfois embêtant. Donc on fait
00:07:24des réductions mammaires en France, alors qu'aux Etats-Unis, effectivement, je ne sais pas si
00:07:28vous avez eu l'occasion d'aller vous balader en Floride ou Miami Beach,
00:07:32là-bas, c'est énorme. Les adolescents s'adonnent à la chirurgie esthétique, notamment pour
00:07:37surmonter un complexe qui parfois les empêche réellement de vivre. C'est ce
00:07:40que va nous raconter une jeune fille qui s'appelle Elodie Chastel,
00:07:43qui a fait réduire le volume de sa poitrine l'an dernier, alors qu'elle
00:07:46venait d'avoir 17 ans. Merci de l'accueillir, Elodie Chastel.
00:07:55Bonsoir. Bonsoir, Elodie. Vous avez 18 ans, l'an dernier, vous avez fait réduire le
00:08:01volume de votre poitrine. Vous estimez que vous aviez des trop gros seins.
00:08:06Donc, à quel moment vous avez commencé à sentir que vous aviez un problème de
00:08:10poitrine qui vous angoissait ou qui vous posait problème ?
00:08:13À partir de l'âge de 14 ans, ça devenait trop imposant, et du coup, j'ai
00:08:18vraiment complexé. C'était, pour moi, un gros, gros, gros problème.
00:08:22À quel point, Elodie, ça vous gênait, ça vous handicapait dans votre vie de tous les jours ?
00:08:26Par rapport au sport, je pouvais plus courir. Moi qui adorais la natation,
00:08:30je pratiquais de la natation, j'étais complexée. Quand j'avais les compétitions,
00:08:33tout le monde me regardait à cause de ma poitrine. Quand j'allais à la plage l'été,
00:08:38j'avais l'impression que tout le monde me regardait. Vous êtes de quelle région, avec ce bel accent ?
00:08:41Marseille. De Marseille. En plus, on va souvent à la plage à Marseille. Voilà.
00:08:44Donc, c'était souvent gênant. Très souvent. Puis, je pouvais pas m'habiller avec des
00:08:49petits débardeurs que toutes les jeunes filles de mon âge portaient.
00:08:52C'était chemise d'homme, les t-shirts XXL, c'était...
00:08:56Qu'on ait une notion... Là, vous avez une poitrine tout à fait normale, etc.
00:09:00Mais le maximum que vous avez eu, c'est quoi ?
00:09:0290F. 90...
00:09:04F. F.
00:09:05Les filles trouvent ça beaucoup, les garçons...
00:09:10Non, 90F, c'est effectivement une taille imposante, notamment en termes de bonnet, c'est ça ?
00:09:18Oui, oui. C'était... Les garçons, oui, c'est sûr, c'est énorme, c'est beau et tout ça,
00:09:25mais c'est... Pour nous, la fille, c'est tombant, on peut pas se mettre les décolletés comme les
00:09:30jeunes filles qui ont une poitrine normale, quoi. Et puis, voilà, comme les décolletés,
00:09:35je peux pas en porter... Je pouvais pas en porter.
00:09:36Ça vous gênait, vous ? Problème de dos, problème, effectivement, par rapport à votre apparence,
00:09:40mais est-ce qu'on se moquait de vous ?
00:09:41Oui.
00:09:41Est-ce que vous étiez l'objet de railleries ?
00:09:43Au collège, c'était comme elle est en tour de poitrine, ils nous disent pas du soutien-gorge
00:09:47qu'elle porte, c'est des tentes avec des piquets. Et ils nous disent qu'elle ressemble à Pamela
00:09:51Anderson, alors c'est sûr, c'est rigolo, c'est flatteur, mais à 13 ans, c'est pas flatteur du
00:09:55tout, parce que Pamela, elle est jolie, ok, mais à 13 ans, voir son corps d'une femme,
00:10:00c'est pas... C'est pas un corps de jeune fille.
00:10:02Les garçons et même les hommes avaient un regard sur vous qui vous gênait, parfois ?
00:10:08Oui, à travers les regards des hommes d'un certain âge, on comprenait bien que c'était
00:10:13pas le regard d'un jeune homme ou d'une personne qui me regardait pour mon physique,
00:10:17c'était la poitrine, c'était que ça.
00:10:19Comme la pub, regardez-moi dans les yeux.
00:10:20Voilà.
00:10:21Et vos copines, est-ce qu'elles enviaient votre poitrine quand vous aviez 13 ans ? Parce que c'est
00:10:26souvent le truc, les filles qui ont des gros seins, elles sont gênées, et les filles qui ont des petits
00:10:30seins, elles aimeraient bien d'en avoir un petit peu, quoi.
00:10:31Tout à fait, c'était, t'as une belle poitrine, pourquoi tu t'en plaignes, tout ça. Et puis alors
00:10:36quand je me suis fait opérer, Elodie pense à nous, tu nous en donnes.
00:10:40Et avec les garçons qui étaient là, je parle pas du regard des garçons, mais les garçons qui étaient
00:10:45vos petits copains, ou qui étaient gentils, qui étaient pas...
00:10:48Les garçons qui étaient mes petits copains, pour moi c'était, ils venaient avec moi pour la poitrine.
00:10:53Ah ouais, c'est ce que vous pensez dans votre tête, ça ?
00:10:55Pas tous, pas tous, il y en a quelques-uns que je pense que non, mais pour moi au début,
00:10:59c'était, ils me regardent pour la poitrine.
00:11:01Parce qu'à 14-15 ans, les garçons, les mêmes baladeuses, et donc voilà.
00:11:06Et ça baladait facilement, rapidement vers là.
00:11:11À quel moment, Elodie, avez-vous commencé à penser à l'opération ?
00:11:15Quel moment vous vous êtes dit, il faut vraiment, je veux pas s'enlever un peu.
00:11:19On en a toujours plus ou moins parlé, mais moi j'avais peur de l'opération par elle-même,
00:11:22parce que j'ai toujours peur des hôpitaux.
00:11:23Je me disais, si je me réveille pas, s'il me manquait une seconde, quoi.
00:11:26Et finalement, mon père, il a pris contact avec une personne dont sa fille avait une forte poitrine
00:11:33à son bureau, on est allé voir le chirurgien, il m'a mis en confiance, et puis j'ai dit, je me lance, et voilà.
00:11:39Donc vos parents ont tout de suite soutenu votre démarche et votre envie ?
00:11:43Tout de suite, c'est même eux qui m'ont soutenue, qui m'ont dit, Elodie, comme t'es vraiment complexée...
00:11:50Ils ont senti que ça n'était pas un caprice ?
00:11:51Oui, parce que je me donnais, non, parce que je me donnais un faux visage, en fait.
00:11:54Je disais, non, la nature m'a donné ce que j'ai, je la garde, mais en fait, c'était pour me dire...
00:11:58Pour vous rassurer ?
00:11:59Oui, pour me rassurer.
00:12:00Vous vous souvenez du jour de l'opération ?
00:12:01Oui, très bien.
00:12:01Comment c'est passé ?
00:12:02L'arrivée, très stressée, au moment de l'opération, j'étais vraiment stressée, parce que je me suis dit,
00:12:09si ça rate, ça rate, et quand je me suis réveillée, j'étais la plus heureuse, voilà.
00:12:13Et vous vous souvenez du moment où vous avez enlevé les pansements ?
00:12:16Oui, quand on m'a enlevé les pansements, on m'a dit, regardez, et j'ai jeté un coup d'œil, je me suis dit, non, je veux pas voir.
00:12:22Et puis après, ils m'ont dit, levez-vous, j'ai pas osé, j'ai dit, si le cicatrice casse ou quoi, comment je vais faire ?
00:12:26Et puis, ils m'ont dit, mais non, ne vous inquiétez pas, et puis j'étais ravie.
00:12:29Ravie ?
00:12:30Oui.
00:12:31Billy, juste avant de continuer avec Élodie, est-ce que dans ce cas-là,
00:12:35la sécurité sociale prend en charge l'opération quand il s'agit de réduire ?
00:12:41Oui, dans le cas de Mademoiselle, en l'occurrence, quand, par exemple, bon, là, il y a vraiment des problèmes,
00:12:45par exemple, mal au dos, je sais pas si, mal au dos, plus de sport, vous pouvez plus conduire...
00:12:49Mal au dos, il faut quand même avoir des très gros seins, quand même, pour avoir mal au dos, parce que...
00:12:53Oui, mais a priori...
00:12:54Quand vous avez un tout petit buste...
00:12:56Oui, mais quand on a...
00:12:57Je vois des dames qui font comme ça en public.
00:13:00Vous n'avez pas comme ça non plus, mais ça peut, à la longue, vous créer vraiment un problème dorsal.
00:13:04Moi, j'arrivais en classe, je posais mes seins sur la table.
00:13:08Ah oui ?
00:13:09C'est vrai ?
00:13:10Oui, oui, c'était...
00:13:11Vous en parlez formidablement bien.
00:13:14Donc, dans le cas présent, évidemment, oui, c'est pris par la sécurité sociale, bien sûr, qui rembourse.
00:13:20Et si vous avez, je vous souhaite, une bonne mutuelle, la mutuelle prend le reste.
00:13:24Parce qu'il faut savoir que ce genre d'intervention, déjà, il y a le lit d'hôpital.
00:13:27Rien que vous rentrez à l'hôpital, déjà, il faut payer.
00:13:29Ça vous coûte, en règle générale, 5 005 par jour.
00:13:32Et l'opération, on est le seul, coûte 15 à 25 000 francs.
00:13:36Donc, préparez-vous, si vous devez faire l'intervention, prenez avant une bonne mutuelle et faites-vous calcul.
00:13:41C'est pour les deux seins, quand même.
00:13:42Oui, bien sûr, 25 000 pour les deux.
00:13:44Et quand la sécurité sociale prend en charge, c'est plus souvent pour enlever du volume de poitrine que pour en remettre.
00:13:50Complètement, parce que là, on rentre dans l'esthétique et là, bien sûr, la SICU ne prend rien.
00:13:55Elodie, alors, vous voici sortant de l'hôpital, de la clinique, avec votre nouvelle taille de poitrine, 90C.
00:14:05Qu'est-ce que ça change, à ce moment-là, dans votre vie, dans votre façon de vous comporter ?
00:14:09Toute une vie. Je vis ma jeunesse, maintenant.
00:14:12Je vais dans les magasins de jeunes filles, je me mets les débardeurs, je me mets des petits t-shirts et je n'ai plus honte de rien.
00:14:22Vous avez même le sentiment, vous dites, je commence ma vie de jeune fille, d'avoir perdu un peu, 3-4 ans.
00:14:28Oui, quelque part, oui.
00:14:29Ça a été un peu gâché, ces 3 ou 4 dernières années ?
00:14:32Oui, parce que moi, les maillots de jeunes filles qu'on pouvait acheter sur les marchés, tout ça, je ne pouvais pas.
00:14:38Juste, je regardais, c'était le plaisir des yeux.
00:14:40Je pleurais tous les étés, je pleurais pour aller acheter mon maillot.
00:14:43Quand il fallait que j'aille m'habiller, je pleurais.
00:14:45C'était devenu un cauchemar, à la fin.
00:14:48Alors qu'aujourd'hui...
00:14:49J'y vais.
00:14:50Marcheurs, vous dévalisez le marché.
00:14:52Vous avez votre vie de jeune fille, mais vous êtes quand même une femme, donc on peut quand même vous poser la question.
00:14:56Dans votre vie privée, est-ce que ça vous a libérée aussi et ça vous a fait changer des choses ?
00:15:01Dans ma vie privée, oui.
00:15:02Le contact avec les autres, je parle plus.
00:15:06Et puis, je n'ai pas honte de parler de mon opération du tout.
00:15:09Ça tombe bien ce soir.
00:15:11Oui, voilà.
00:15:12Et oui, beaucoup, vis-à-vis des garçons aussi, je parle plus facilement.
00:15:15Parce que je me dis, maintenant, on ne me parlera plus de...
00:15:17Ce n'est pas la poitrine qui attire en premier.
00:15:19C'est moi ou... Je ne sais pas.
00:15:22Vous regardez plus facilement dans les yeux.
00:15:24Voilà.
00:15:25En fait, pas trop. J'ai le papa de Géraldine.
00:15:27Il y a le père.
00:15:29Toute à l'heure, il y a le père maintenant.
00:15:30Bonsoir.
00:15:31Bonsoir.
00:15:32Est-ce que vous étiez conscients du complexe d'Élodie ?
00:15:35Oui, on était conscients.
00:15:37On voyait bien qu'elle souffrait.
00:15:38Encore qu'elle essayait de ne pas trop le montrer.
00:15:40Elle se donnait une apparence, en fait.
00:15:42Mais on s'en rendait compte l'été, quand elle allait avec sa mère acheter des vêtements.
00:15:48Et donc, nous, sans trop vouloir la bousquer,
00:15:51parce qu'on savait qu'elle avait très peur de la chirurgie et de l'hôpital, quoi.
00:15:56Ça, lui, il ne peut rester, ça.
00:15:58Donc, on a essayé de persuader notre fille
00:16:01que bon, ça n'engageait à rien de prendre un rendez-vous
00:16:04pour pouvoir en discuter.
00:16:05C'est ce qui s'est fait.
00:16:06On a eu le rendez-vous 4-5 mois après.
00:16:09Et là, le chirurgien a réussi plus ou moins à la convaincre.
00:16:13Et nous, on était là pour la soutenir, quoi.
00:16:15On a fait très bien.
00:16:16Robert, vous avez vu changer Élodie depuis son opération ?
00:16:19Elle nous a raconté qu'elle se sentait beaucoup plus épanouie.
00:16:22Oui, beaucoup.
00:16:23En fait, elle a toujours été d'un tempérament assez gai.
00:16:26Mais alors là, depuis l'opération,
00:16:29on le voit au travers de son comportement.
00:16:32Elle est vraiment libérée de tout complexe.
00:16:35Bon, bien sûr.
00:16:36Mais même dans sa façon de se comporter,
00:16:38elle voit la vie en rose, en fait.
00:16:40Voilà.
00:16:41Oui, d'ailleurs, elle s'habille même en rose.
00:16:44Merci à vous deux.
00:16:53Maryse, est-ce qu'une poitrine trop petite ou trop grosse
00:16:57pour une jeune femme, une jeune fille,
00:16:59ça peut empêcher d'assumer pleinement sa féminité ?
00:17:02Eh oui.
00:17:03Alors, je trouve qu'Élodie nous a dit quelque chose de tout à fait extraordinaire.
00:17:06C'est qu'entre l'enfance et l'âge adulte,
00:17:10eh bien, il y a l'époque de la jeune fille.
00:17:12Et lorsque la féminité prend trop vite une allure trop visiblement femelle,
00:17:17pour la jeune adolescente, il manque une étape.
00:17:20Et le regard des hommes qui regardent la poitrine et qui voient la femme,
00:17:25alors que dans le corps et dans l'âme et dans le cœur,
00:17:28c'est encore une petite fille qui essaie de grandir,
00:17:30eh bien, cette étape-là est tout à fait importante.
00:17:33C'est terrible de s'apercevoir que la féminité dans le regard des autres
00:17:38passe par l'extérieur.
00:17:39Et je comprends tout à fait qu'une jeune fille qui n'ait pas suffisamment de poitrine
00:17:42ou une jeune fille qui en ait trop,
00:17:43se trouve dans la plus grande difficulté pour trouver le chemin de sa propre féminité.
00:17:48Et j'ai l'impression, moi, quand je vois les jeunes filles autour de moi,
00:17:51qu'elles ne sont globalement jamais contentes.
00:17:53Ou elles trouvent qu'elles ont trop de seins, ou elles trouvent qu'elles n'en ont pas assez.
00:17:57C'est un truc compliqué dans leur tête.
00:17:59C'est compliqué, parce que pour devenir adolescent, il faut passer par le regard des autres.
00:18:03Et le regard des autres, c'est à la fois le regard des camarades,
00:18:06mais c'est aussi le regard par les médias.
00:18:08Et il y a des normes médiatiques dans les magazines féminins
00:18:12qui sont des normes terriblement contraignantes.
00:18:14Et aucune jeune fille dans la période de l'adolescence
00:18:17ne se trouve suffisamment conforme à ce regard,
00:18:20à cette représentation d'une féminité tout à fait fabriquée par les médias.
00:18:26Alors, on a vu depuis le début de l'émission
00:18:28que la chirurgie esthétique était de plus en plus à la mode chez les adolescents.
00:18:31Mais on va voir maintenant, Gaëlle,
00:18:33que parfois, il s'agit de choses absolument nécessaires,
00:18:36puisqu'il faut réparer des malformations dues à des maladies ou à des accidents.
00:18:40Et oui, vous qui connaissez la vie des garçons,
00:18:42vous savez que nous n'avons pas tous le corps parfaitement équilibré.
00:18:45Le visage, par exemple, n'est pas symétrique.
00:18:47C'est l'histoire du bon et du mauvais profil.
00:18:49Alors, pour le corps, c'est pareil.
00:18:51Nous, les filles, nous savons toutes que nous avons un sein différent de l'autre.
00:18:54C'est le cas, ou plutôt, c'était le cas de Laetitia.
00:18:57Et Laetitia, ça l'a complexé tellement qu'elle a décidé de se faire opérer.
00:19:00Alors, Laetitia, elle habite dans la région bordelaise.
00:19:02Nous sommes allés la voir.
00:19:03Nous l'avons suivie pendant la préparation de son opération,
00:19:05comment elle s'y est préparée, justement,
00:19:07et comment elle a vécu ce moment important.
00:19:08Regardez.
00:19:10À 17 ans, Laetitia a décidé de changer sa poitrine.
00:19:14Tu vas te mettre en position debout face à moi.
00:19:17Très bien.
00:19:18Donc, alors, du côté gauche, le sein ne s'est pas développé suffisamment.
00:19:23Donc, il est trop petit.
00:19:25L'intervention va consister à regalber le sein.
00:19:35De cette façon-là.
00:19:37Un implant mammaire va venir compléter
00:19:43le volume du sein.
00:19:44Et ce sera quelle prothèse ?
00:19:46C'est quel genre de prothèse ?
00:19:47Les prothèses.
00:19:48Tu vois, ici, un implant prérempli en gel de silicone.
00:19:51Et ici, un implant au sérum physiologique.
00:19:54La grosse différence est qu'au toucher,
00:19:56celui en gel de silicone est beaucoup plus agréable.
00:20:00À l'heure actuelle, Laetitia est obligée de porter un faux sein
00:20:03qui l'empêche d'acheter les deux souquellèmes.
00:20:05Donc, ça, c'est le genre de soutien-gorge que je ne peux pas mettre
00:20:07parce que c'est transparent et puis ça ne cache pas la prothèse.
00:20:10Ça, ça ne soutient pas et il y a des balconnées en plus.
00:20:14Donc, ça, pour l'instant, je ne peux pas le mettre.
00:20:16Mais dans 15 jours...
00:20:18Ce problème de poitrine n'empêche pourtant pas Laetitia d'avoir des copains.
00:20:22Sa meilleure amie, Carole, l'a même encouragée à se faire opérer.
00:20:25Comme on était amies, elle m'a confié qu'elle avait un problème à la poitrine.
00:20:29Je lui ai dit qu'il ne fallait pas bloquer là-dessus,
00:20:33qu'avec la médecine actuelle, je faisais beaucoup de progrès.
00:20:37Je pense qu'elle est assez courageuse d'aller justement à l'hôpital
00:20:41dans pas longtemps pour régler ce problème.
00:20:43Un problème pourtant pas si simple à gérer.
00:20:45Je me demandais pourquoi c'était arrivé à moi et pas à une autre.
00:20:48Je me demandais ce que j'avais fait de mal pour avoir ça.
00:20:52Claudine, la maman de Laetitia, a toujours été présente
00:20:55pour aider sa fille du mieux qu'elle pouvait.
00:20:57Laetitia était bien dans sa peau.
00:20:59Et puis, avec le temps, un peu moins bien quand même par rapport à son problème.
00:21:05Il est vrai que je l'encourageais à ce moment-là.
00:21:07Je lui disais, t'inquiète pas.
00:21:10Au bout d'un certain temps, Laetitia a bien vu que son sein ne se développait pas.
00:21:17Et c'est là qu'elle commençait un petit peu à angoisser, à stresser.
00:21:22Pour elle, c'était sa poitrine et elle ne pouvait pas en parler à des garçons.
00:21:26Et elle se dit, le jour où je rencontre un copain, je ne pourrai pas en parler.
00:21:29Elle se refusait éventuellement peut-être d'avoir un copain.
00:21:33C'est enfin le grand jour.
00:21:35Et c'est accompagné de sa maman et de sa sœur
00:21:37Laetitia entre à l'hôpital de Bordeaux pour subir une opération de chirurgie esthétique.
00:21:45Bonjour, je viens pour la mission d'Angelo.
00:21:50L'opération est prévue pour le lendemain matin, sous anesthésie générale.
00:21:53Il faudra près de deux heures aux chirurgiens pour remodeler la poitrine de Laetitia.
00:21:58Pas trop stressée ?
00:21:59Non.
00:22:03Nettoye qu'on pense à toi.
00:22:04On va penser à toi.
00:22:06Allez, ma fille adorée.
00:22:30Je suis stressée, c'est vrai, j'ai peur.
00:22:32Jusqu'ici, je n'avais pas peur, mais là, j'ai vraiment peur.
00:22:35J'attends.
00:22:37Laetitia pourra enfin découvrir sa nouvelle poitrine dans quinze jours, quand on lui enlèvera ses bandages.
00:22:46Bonjour, ma fidèle.
00:22:50Parait-il que c'est top ?
00:22:52Moi, je suis ravie pour toi.
00:22:54Tu ne regrettes plus ?
00:22:56Non, merci.
00:23:02Pour Laetitia, c'est une nouvelle vie qui commence.
00:23:09Pas mal, hein ?
00:23:10Là, on voit effectivement que la chirurgie esthétique, parfois, ça peut servir à réparer plus que...
00:23:15Moi, j'aime bien le sujet, tu as vu la dernière image, qui est quand même une image du bonheur avec la larme à l'oeil, etc.
00:23:19Et c'est vrai qu'on voit tout de suite quand même qu'il y a des miracles qui se passent grâce à la chirurgie esthétique.
00:23:22Et aux chirurgiens, Billy.
00:23:23Oui, je vais vous parler d'un grand monsieur qui s'appelle Ivo Pitonghi.
00:23:28Alors, lui, on peut dire que c'est le plus grand chirurgien de Rio, du Brésil, même du monde et de toutes les galaxies, si on peut dire.
00:23:35Parce qu'il a fait, tenez-vous bien, 30 000 opérations, déjà.
00:23:39Dans toute sa vie, hein ?
00:23:40Oui, des coups de bistouri, il en a donné, n'est-ce pas ?
00:23:42Et il a opéré les plus grandes stars, on va donner quelques noms.
00:23:45Par exemple, Ursula Andrés, bien sûr, qui débourse jusqu'à 20 000 dollars.
00:23:49Pas 20 000 francs, mais 20 000 dollars pour une opération.
00:23:52Parce qu'elle sort sans fracas.
00:23:54Oui, c'est ça, ça fait beaucoup d'argent.
00:23:56Et ce qu'il y a de bien avec ce monsieur, c'est que c'est un petit peu le Robin des bois de la chirurgie esthétique.
00:23:59Et qu'est-ce que c'est ?
00:24:00Lui, il gagne beaucoup d'argent.
00:24:01Alors, il a carrément construit une clinique, il implante une clinique à Rio.
00:24:04Et en fait, ce qu'il fait, c'est qu'en gagnant de l'argent avec les fesses de madame ou le nez de monsieur,
00:24:08eh bien, il va refaire des chirurgies, mais là, pour le coup, qui sont des chirurgies réparatrices,
00:24:13à des gens qui n'en ont pas forcément les moyens.
00:24:16C'est le chirurgien des favelas.
00:24:17Oui, c'est un petit peu, je vous dis, le Robin des bois.
00:24:19Le Robin des bois de la chirurgie.
00:24:21Justement, on va parler un petit peu maintenant de ce que la chirurgie permet de refaire, de réparer,
00:24:27parce qu'il arrive qu'à la naissance, par exemple, un enfant ait des malformations.
00:24:32Comment on fait quand on est un parent pour assumer que son bébé ne soit pas exactement comme les autres ?
00:24:39C'est dur. De toute façon, c'est dur.
00:24:41Mais je pense qu'il faut dépasser sa propre blessure, il faut dépasser sa douleur, sa déception,
00:24:47pour se concentrer sur l'enfant, pour mettre toute son énergie pour aider l'enfant à vivre les épreuves qu'il va vivre.
00:24:55Aux yeux d'une mère, un enfant est toujours beau, même s'il est déformé.
00:24:58Parce qu'aux yeux d'une mère ou d'un père, les yeux de l'amour voient bien autre chose que l'aspect physique.
00:25:03Mais reste qu'on peut avoir quand même une petite déception, une brûlure intime.
00:25:07Et tout le travail des parents consiste à dépasser cette brûlure-là,
00:25:10pour se dire, mais l'enfant a besoin de toute mon énergie pour pouvoir à la fois assumer les difficultés que ça peut lui entraîner,
00:25:18et puis avoir l'énergie pour aller plus loin.
00:25:21Il y a des parents qui peuvent carrément tomber dans une sorte de dépression quand ils voient qu'à cause d'eux,
00:25:24parce qu'on se sent toujours responsable dans ce cas-là, un bébé est né avec une malformation.
00:25:28Il y a une blessure narcissique, on se sent responsable, on a le sentiment d'avoir raté quelque chose.
00:25:32Mais tout de suite, et je crois qu'il est très très important qu'il y ait un accompagnement médical ou psychologique
00:25:37pour que les parents tout de suite dépassent leurs blessures personnelles,
00:25:41pour s'occuper de l'enfant et lui donner toute la force.
00:25:43Il a encore plus besoin d'amour que s'il était conforme à nos rêves.
00:25:47Alors de l'amour, on va voir Catherine qui en a donné beaucoup, beaucoup.
00:25:50Une maman qui a fait un combat formidable.
00:25:52Son petit garçon qui s'appelle Erwan est né avec une fente, fente, labio, palatine.
00:25:57C'est ce qu'on appelle plus basiquement un bec de lièvre.
00:26:00Elle n'a jamais cessé de se battre pour essayer de lui donner un visage véritablement humain et le faire vivre normalement.
00:26:05On voit ça dans quelques instants.
00:26:11Du cacao, j'achète.
00:26:12Du sucre, je vends.
00:26:14Du jambon, si c'est du fouet, moi j'achète.
00:26:30Je peux prendre ma douche ?
00:26:31Une minute.
00:26:32Cette envie de vous doucher de plus en plus souvent, c'est l'effet de la nouvelle formule Aquasoft de Nivea.
00:26:37Douche après douche, votre peau se sent vraiment de mieux en mieux.
00:26:42Nouveau gel douche formule Aquasoft de Nivea.
00:26:45A chaque douche, votre peau se sent mieux.
00:26:47Alors, room service, on peut avoir d'autres serviettes s'il vous plaît ?
00:26:52Parce que chaque communication est importante, Bouygues Télécom crée le contrat satisfaction.
00:26:58Allo, oui.
00:27:00Calmez-vous les enfants.
00:27:01Vous êtes où ?
00:27:03Bon, ok.
00:27:04Évitez les récifs, virez 90 degrés à tribord.
00:27:07N'utilisez que la voile tempête.
00:27:14Papy, c'est bon.
00:27:18Le contrat satisfaction de Bouygues Télécom.
00:27:21Six engagements pour bien s'entendre.
00:27:23Bouygues Télécom.
00:27:25La plus belle façon de s'entendre.
00:27:32Haricots verts Bonduelle.
00:27:34Et dire qu'il y a des gens qui sont tellement sûrs de ne pas aimer les haricots verts
00:27:37qu'ils en mettraient leur main au feu.
00:27:40En conserve ou surgelé, il ne faut jamais dire Bonduelle, je ne mangerai pas tes haricots.
00:27:44Quand c'est bon, c'est Bonduelle.
00:28:02On peut croire qu'il y a plusieurs vies après la vie.
00:28:07Chez AXA, nous pensons qu'il y a plusieurs vies pendant la vie.
00:28:11Voilà pourquoi notre métier est d'imaginer des solutions adaptées à chaque moment de votre vie.
00:28:17Et c'est ce que nous faisons.
00:28:19Nous faisons de l'art.
00:28:21Nous faisons de l'art.
00:28:23Nous faisons de l'art.
00:28:25Nous faisons de l'art.
00:28:27Nous faisons de l'art.
00:28:28C'est d'imaginer des solutions adaptées à chaque moment de votre vie.
00:28:32AXA, vous avez tant de choses à vivre.
00:28:38La tradition, c'est ce qu'on aime. La tradition, c'est ce qui est bon.
00:28:41Aujourd'hui comme hier, c'est toujours la même.
00:28:43On y revient, on s'en rappelle.
00:28:45Question de goût, question de bon.
00:28:46La tradition, c'est ce qu'on aime. La tradition, c'est ce qui est bon.
00:28:48La tradition, c'est ce qu'on aime. La tradition, c'est ce qui est bon.
00:28:51Le bon chenou, le bon saucisson, comme on l'aime chez nous.
00:28:56C'est la tempête du siècle.
00:28:58Georges Tonnet, Mark Wahlberg.
00:29:00Ils livrent le combat du siècle contre une tempête déchaînée.
00:29:03En pleine tempête, en vente en cassettes et DVD.
00:29:08Tu sais ce que j'aimerais ramener avec moi ?
00:29:11Non.
00:29:12Une chose bonne.
00:29:14Je savais que ça te ferait plaisir.
00:29:17L'Or-to-lan.
00:29:19L'Or-to-lan, tapez-vous un bon fromage.
00:29:23L'Or-to-lan, un produit milleuret.
00:29:29Jour après jour,
00:29:31Harvey diffuse en vous
00:29:33son calcium
00:29:35et son magnésium.
00:29:38Cellule après cellule,
00:29:39la vie d'Harvey
00:29:41vous envahit.
00:29:42Harvey.
00:29:43Des bulles pleines de vie, ça vous réussit.
00:29:46Pour Jean-Louis David, de beaux cheveux, c'est d'abord une belle matière.
00:29:50J'ai créé Lisse Matière, le premier shampoing soin au séroprotéine pour cheveux longs et mignons.
00:29:55Revitalisé, réparé jusqu'aux pointes,
00:29:57leur matière est plus brillante,
00:30:00plus lisse.
00:30:01Lisse Matière de Jean-Louis David,
00:30:03de beaux cheveux, c'est d'abord une belle matière.
00:30:11Les Bleus 2002 sur TF1,
00:30:13premier match, premier épisode, France-Allemagne.
00:30:16L'Allemagne est de retour au sommet et débarque pour la première fois au Stade de France.
00:30:20Dirigée par Rudi Voller,
00:30:22les Allemands invaincus en qualification ont retrouvé l'état d'esprit d'une équipe
00:30:25triple championne du monde et d'Europe.
00:30:30Pour les Bleus,
00:30:31c'est le coup d'envoi d'une grande saga jusqu'à la Coupe du Monde 2002.
00:30:34Une affiche de classe mondiale pour le premier match du troisième millénaire.
00:30:41En route pour la Coupe du Monde 2002,
00:30:43France-Allemagne,
00:30:44demain à 20h30, en direct sur TF1.
00:30:50Vivez la passion du football
00:30:53avec Petrolane.
00:30:58Carrefour, partenaire officiel de l'équipe de France.
00:31:04Il n'y a pas photo,
00:31:05une émission au goût du jour,
00:31:06avec les Andi Ferdinand.
00:31:11C'est la photo, deuxième partie de l'émission,
00:31:13on parle toujours ce soir de chirurgie esthétique,
00:31:15mais attention,
00:31:16de chirurgie esthétique sur les enfants et chez les adolescents.
00:31:19Oui Laurent, et on va continuer avec l'histoire du petit Erwan,
00:31:21qui est né avec une malformation faciale.
00:31:23On va en savoir plus tout de suite avec sa maman.
00:31:25Merci d'accueillir Sophie Prévost.
00:31:33Bonsoir Sophie, merci d'être avec nous ce soir.
00:31:35Bonsoir.
00:31:36Quand Erwan, votre fils, est né,
00:31:38voici 9 ans,
00:31:39il avait donc eu cette malformation de la bouche et du nez.
00:31:43Un problème qui concerne quand même, je crois, un enfant sur 700.
00:31:47Ce qui est énorme.
00:31:49C'est beaucoup plus fréquent qu'on le pense.
00:31:51Comment vous, maman, avez-vous réagi,
00:31:55en voyant pour la première fois votre petit garçon ?
00:31:58C'est-à-dire que déjà à l'échographie,
00:32:00je m'étais rendu compte qu'il y avait quelque chose d'étrange,
00:32:02puisque j'avais une cassette de l'échographie,
00:32:04et je ne voyais pas de nez, pas de bouche,
00:32:06et je disais à tout le monde,
00:32:07mais il n'y a pas de nez, pas de bouche,
00:32:08et tout le monde sympa me disait,
00:32:09mais si tu vois bien,
00:32:10il me dessinait un truc imaginaire que je ne voyais pas.
00:32:12Mais ça ne m'a pas perturbée outre mesure.
00:32:15Et quand Erwann est né au bout de 17 heures,
00:32:17oui, dur,
00:32:20je n'ai pas été étonnée quelque part.
00:32:23J'ai juste été surprise par l'image.
00:32:25Parce que c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude
00:32:27de voir des enfants non opérés.
00:32:29C'est vrai que c'est choquant.
00:32:31Je le dis, c'est choquant.
00:32:33Et donc après, une fois que je suis rentrée dans ma chambre,
00:32:37c'est vrai que je suis...
00:32:41J'ai refusé de le voir pendant trois heures.
00:32:44Pendant trois heures.
00:32:45Je me suis dit, je ne vais pas aller le voir
00:32:46parce que je vais pleurer.
00:32:47Vous vouliez vous préparer.
00:32:48Oui, et il n'a pas besoin de ça.
00:32:49Je vais m'effondrer.
00:32:50Et voilà.
00:32:52Donc le lendemain, à 8 heures,
00:32:54le chirurgien est arrivé dans la chambre.
00:32:56Donc ça a été tout ça très, très vite.
00:32:58Vous ne l'aviez toujours pas vu ?
00:32:59Le chirurgien ?
00:33:00Non, non.
00:33:01Erwann, non.
00:33:02Toujours pas ?
00:33:03Non, non.
00:33:04Et donc le chirurgien est arrivé
00:33:05et mon mari était dans la chambre
00:33:06et le chirurgien a dit à Eric,
00:33:07écoutez, je vous emmène au bâtiment en chirurgie pédiatrique
00:33:10et je vais vous montrer des enfants qui ont été opérés.
00:33:14Il me dit, non.
00:33:15Vous, vous irez quand vous aurez été voir Erwann.
00:33:18Bon, je lui ai dit, il le prend comme ça.
00:33:20Et donc je me suis levée, je suis allée voir Erwann
00:33:22et donc après je suis allée au bâtiment en chirurgie pédiatrique
00:33:25où j'ai vu effectivement des petits garçons et des petites filles.
00:33:29Mais en fait, je n'étais pas du tout inquiète.
00:33:31La seule chose que je savais, c'est que ça allait être très long.
00:33:34Et le docteur Pavi nous avait dit,
00:33:35Erwann, je l'ai maintenant, il a un jour
00:33:37et je le suis jusqu'à 18 ans.
00:33:39Carrément ?
00:33:40Et vous avez su tout de suite que c'était possible ?
00:33:42Oui, bien sûr.
00:33:43Ce n'était pas une maladie.
00:33:44Moi, je trouve que c'est tellement différent d'une maladie.
00:33:46C'est vrai qu'on sait que ça s'arrange.
00:33:49Sophie, on a parlé avec Maryse à l'instant
00:33:52du sentiment de culpabilité qu'on peut ressentir éventuellement
00:33:55quand on est parent.
00:33:56Est-ce que vous, vous vous êtes sentie coupable de quelque chose ?
00:33:58Pas du tout.
00:33:59Pas du tout.
00:34:00Et je pense que ça m'a aidée.
00:34:01Vraiment.
00:34:02C'est vrai que moi, j'ai fermé la porte à personne.
00:34:04À l'hôpital, les gens ont pu venir me voir.
00:34:06Alors que d'après ce que me disaient les sages-femmes,
00:34:08il y a énormément de parents qui réagissent relativement mal
00:34:10parce que c'est vrai que ça touche le physique, le beau.
00:34:12C'est vrai que quand on a un bébé, on a envie que ce soit le plus beau.
00:34:14Là, ce n'était pas le plus beau.
00:34:19Donc, les gens sont venus.
00:34:20On a continué à vivre.
00:34:21Normalement, j'ai juste fait un petit tri.
00:34:23C'était des gens qui étaient dans le milieu médical,
00:34:25qui n'avaient pas peur de voir.
00:34:27Parce que c'est vrai que c'est très impressionnant.
00:34:28Vraiment.
00:34:29Vous voulez dire un petit tri,
00:34:30pas entre les gens qui avaient une bonne ou une mauvaise attitude,
00:34:32entre les gens à qui vous pensiez être aptes à voir cette image.
00:34:36À accepter ça.
00:34:37Voilà.
00:34:38Donc, c'était des copains médecins, orthophonistes.
00:34:40Donc, ça m'a permis de garder, et ma famille.
00:34:42Oui, toute ma famille est venue, bien sûr.
00:34:44Ça m'a permis de garder un lien avec l'extérieur,
00:34:46qui était important quelque part.
00:34:48Parce que c'est vrai qu'on a tendance à s'enfermer,
00:34:50à dire non, je ne le montre pas.
00:34:52Mais bon, on ne peut pas.
00:34:54Parce que pour lui, ce n'est pas bien non plus.
00:34:57Ça fait combien de temps que vous avez mis pour accepter,
00:35:00non pas Erwan, mais le regard des autres sur Erwan ?
00:35:04Assez rapidement, je peux dire.
00:35:07Oui, dans mon milieu familial, bien évidemment.
00:35:09Puisqu'on était...
00:35:10C'est toujours sympa, la famille.
00:35:12Heureusement.
00:35:13Il vaut mieux, en tout cas.
00:35:14Oui, il vaut mieux.
00:35:15Et à l'extérieur, si je me souviens d'une anecdote,
00:35:17c'était la fête des pères, je me souviens.
00:35:19Donc, Erwan devait avoir un mois.
00:35:21Oui, un mois.
00:35:22Il était en kangourou.
00:35:24Et j'étais partie acheter un portefeuille pour mon père.
00:35:26Parce que je ne savais pas trop quoi lui acheter.
00:35:28Et j'arrive chez un maroquinier.
00:35:30Et donc, Erwan avait énormément de cheveux blonds.
00:35:32Et puis, on voyait une petite boule qui...
00:35:34Et la dame regardait Erwan.
00:35:36Enfin, elle ne le voyait pas.
00:35:37Et elle me dit, mais qu'est-ce qu'il est mignon.
00:35:39Il est tout...
00:35:40Et je la regarde.
00:35:41Mais alors, c'est sorti comme ça.
00:35:42Je vous le ressors tel que.
00:35:44Je dis, oui, il a un mois et un bec de lièvre.
00:35:45Mais comme ça.
00:35:47Et la dame m'a regardée.
00:35:48Et j'avais besoin de le dire, quoi.
00:35:49Parce que je me suis dit, elle va me demander à le voir.
00:35:51Et puis, c'était bizarre, quoi.
00:35:53Le dire avant qu'elle le voie.
00:35:54Voilà.
00:35:55Et donc, elle m'a dit...
00:35:56Alors, elle m'a dit, mais montrez-le, machin.
00:35:57Après, elle me dit, mais vous savez, ce n'est pas grave.
00:35:59Je connais une copine qui...
00:36:00Alors là, tout le monde a des copains dans son entourage.
00:36:02Qui, que, quoi.
00:36:03C'est génial.
00:36:04C'est bien, ça.
00:36:05C'est génial.
00:36:06Sauf que quand il naît, on se retrouve tout seul.
00:36:08Et on ne sait pas ce que c'est.
00:36:09Donc, on flippe, quand même.
00:36:11Est-ce qu'il a souffert...
00:36:13On parle souvent de la cruauté des enfants entre eux, etc.
00:36:15On a tous connu ça à l'école.
00:36:17Avec des enfants un peu différents.
00:36:18Ou qui ont un truc qui ne ressemble pas aux autres.
00:36:20On est assez cons, dans ce cas-là, quand on est gosse.
00:36:22Même quand on est grand.
00:36:23Même quand on est grand, parfois.
00:36:27Quand il était tout petit, en maternelle.
00:36:29Il devait avoir, je ne sais pas, 4 ans.
00:36:313 ans et demi, 4 ans.
00:36:32Et pendant une semaine, 15 jours, il dormait très très mal.
00:36:35Il ne mangeait plus.
00:36:36Et on essayait de le faire parler.
00:36:37Il ne voulait pas parler.
00:36:38Parce qu'il était assez réservé.
00:36:39Et puis, c'est vrai que ce ne sont pas des choses faciles à vivre.
00:36:43Et donc, un jour, il a lâché le morceau.
00:36:45En disant que des enfants se moquaient de lui à l'école.
00:36:47Donc, nous, on était un peu embêtés.
00:36:49On est allé voir la directrice.
00:36:50Parce qu'on s'est dit, il est petit, quoi.
00:36:52Il a 3 ans et demi.
00:36:53Il ne peut pas se défendre tout seul.
00:36:54Donc, on y va.
00:36:55Et la directrice a été vraiment très très bien.
00:36:58Elle a fait faire une information par les instituteurs dans les classes.
00:37:02Sur la tolérance.
00:37:04L'acceptation de l'autre.
00:37:06Et dans chaque classe, les instits ont dit.
00:37:08Maintenant, il y a des petits enfants qui se sont moqués d'un petit garçon qui est en maternelle.
00:37:12Je leur demande d'aller s'excuser.
00:37:13Je ne sais pas qui c'est.
00:37:14Je ne demande pas qui c'est.
00:37:15Et donc, Erwann, un jour, à l'école, dans sa classe, a vu arriver 3 petits enfants.
00:37:20Qui sont venus s'excuser.
00:37:21Et ça, c'est vrai que c'était génial, quoi.
00:37:23Alors, lui, je ne sais pas s'il a tout bien compris.
00:37:25Parce que 3 ans, c'est petit.
00:37:26Mais bon, les gamins lui ont offert des dessins, des poèmes et tout.
00:37:29Donc, là, moi, c'est vraiment l'exemple qui me reste.
00:37:33Erwann en a peut-être d'autres dont il ne nous a pas parlé.
00:37:36Sophie, avant d'aller plus loin avec vous, on a voulu nous rencontrer.
00:37:40Erwann, il a aujourd'hui 9 ans.
00:37:41C'est un virtuose du violoncelle.
00:37:43Il est parfaitement bien dans sa peau.
00:37:44Il est même amoureux de la plus jolie fille de son école.
00:37:47Et c'est réciproque.
00:37:48Regardez.
00:37:50A 9 ans, Erwann affiche une assurance et une maturité étonnantes.
00:37:54Violoncelliste prodige, ses performances constituent une bonne thérapie
00:37:57pour vaincre le regard des autres.
00:37:59Si la chirurgie réparatrice a su redonner un visage humain à ce petit garçon,
00:38:03c'est surtout l'énorme soutien de ses parents
00:38:05et l'amour de ses amis qui l'ont aidé à se sentir bien dans sa peau.
00:38:08En maternelle, il se moquait de moi.
00:38:11Il disait du déprimer dans la porte.
00:38:15C'est pas sympa.
00:38:18Et qu'est-ce que tu répondais à ça ?
00:38:21Bah rien.
00:38:24Bah rien, je savais pas me défendre.
00:38:27Mais après, j'ai dit à mes parents.
00:38:29Au début, je voulais pas le dire, mais après, j'ai dit.
00:38:32Puis après, ils ont été gentils avec moi.
00:38:35Dans le souci de préserver leur fils
00:38:37et pour rayer de leur mémoire les mauvais souvenirs,
00:38:39Sophie et Eric ont fait l'impasse sur les images d'Erwann à sa naissance.
00:38:43Ça, c'est juste après la deuxième.
00:38:45Avant l'opération du palais.
00:38:47Les premiers clichés dans l'album de famille
00:38:49représentent le bout de chou quelques jours après sa seconde opération.
00:38:52Il est vrai, il faut quand même avouer
00:38:54qu'avant qu'il ait au moins un an,
00:38:57le prendre de face, c'était quand même conservé en mémoire,
00:39:00puis c'était douloureux pour nous,
00:39:02et on voulait pas peut-être avoir trop de traces de notre enfant
00:39:05avant que les opérations soient tout à fait concluantes.
00:39:08Regarde tout ça.
00:39:10Quand on te comprenait, on attendait que tu regardes vers le bas.
00:39:13Ah bon ?
00:39:14Oui.
00:39:15J'avais la lèvre comme ça, et j'avais deux lèvres,
00:39:17enfin les deux trucs comme ça, non ?
00:39:19C'est quoi les trucs ?
00:39:21Les deux lèvres là, comme ça, non ?
00:39:23T'avais les deux lèvres, une lèvre ouverte là,
00:39:27une lèvre ouverte là,
00:39:29la gencive qui était remontée,
00:39:31ça faisait comme une espèce de petit pont de chair,
00:39:34avec la gencive dessous.
00:39:37C'était coupé en fait, c'était décousu, on va dire.
00:39:40Ça valait le coup de se faire opérer ?
00:39:42Ah oui.
00:39:43Ben oui.
00:39:44Sept ans sous le contrôle d'un orthophoniste,
00:39:46avec quatre interventions chirurgicales,
00:39:49des visites constantes chez l'orthodentiste
00:39:51et deux appareils bucaux à supporter.
00:39:54Autant d'épreuves avec lesquelles le petit garçon
00:39:56doit composer jusqu'à la fin de sa croissance.
00:39:59Cependant, Erwann n'oublie pas son rôle de grand frère.
00:40:02Quand on va faire une lessive à la cave,
00:40:05on laisse Erwann avec sa petite sœur, ils sont occupés.
00:40:07Erwann est un très bon grand frère pour sa petite sœur.
00:40:10On a vu Erwann se préoccuper dès la naissance de Cléo.
00:40:14Il est tout de suite allé voir
00:40:15si sa petite sœur avait la même déformation
00:40:17et il était très content qu'elle ne l'ait pas.
00:40:20Et si elle avait eu quelque chose, sa petite sœur ?
00:40:22Eh ben, je me serais bien occupé d'elle.
00:40:24Tu serais occupé ?
00:40:32Ben là, on va sur ma fiancée Léa
00:40:34et je vais lui montrer comment mon bateau marche
00:40:38et comment j'arrive à naviguer avec.
00:40:48C'est pour que Léa vienne faire du bateau avec moi.
00:40:52Moi, je veux bien.
00:40:53Bon, merci alors.
00:40:54Mais tu te couvres bien parce que...
00:40:55Oui, oui, mais...
00:41:04J'ai eu peur que Léa me pose des questions sur mes opérations
00:41:07parce que j'ai pas...
00:41:09j'ai pas super ce que j'ai eu.
00:41:15Je regarde pas trop le physique.
00:41:17Moi, c'est ce qu'il y a à l'intérieur de lui qui compte.
00:41:22La première fois que je lui ai dit que je l'aimais,
00:41:26eh ben, c'était...
00:41:28c'était dans son jardin.
00:41:30Devant sa maison, quoi.
00:41:32Et je lui ai demandé de qui il était amoureux.
00:41:36Eh ben, il a un peu hésité, je crois.
00:41:39Puis il me l'a dit.
00:41:41Puis moi, j'ai dit bah oui, moi aussi.
00:41:43Depuis deux ans, Léa et Erwann s'aiment tendrement.
00:41:46Aussi jolie qu'intelligente, Léa a succombé au charme
00:41:49d'une grande maturité de son copain d'école
00:41:51avec lequel elle espère bien un jour convoler.
00:41:59Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il filme
00:42:01le Parc des bonheurs avec Léa.
00:42:03Et qu'elle est effectivement, parce qu'elle avait raison,
00:42:05la plus jolie petite fille de son école.
00:42:07Est-ce que vous avez l'impression
00:42:09que cette épreuve l'a fait mourir un peu plus vite
00:42:11que les autres enfants ?
00:42:13Oui, oui, franchement.
00:42:14Enfin, c'est pas parce que c'est mon fils,
00:42:15mais ça reste un peu quand même.
00:42:17Puis ça fait pas de mal.
00:42:19C'est vrai qu'Erwann est quelqu'un
00:42:21qui résonne énormément,
00:42:23qui fait de la musique,
00:42:26qui est virtuose, mais je dis pas ça non plus
00:42:28parce que c'est mon fils, bien sûr.
00:42:30Vous avez vu, c'est un bon musicien.
00:42:35Et c'est vrai qu'il s'intéresse à plein de choses,
00:42:37alors ça a dû le faire mourir.
00:42:38C'est vrai que nous, on parle beaucoup aussi.
00:42:40Donc c'est sûr que c'est un petit garçon
00:42:42qui est très mûr.
00:42:44Est-ce qu'il parle spontanément de son problème aujourd'hui ?
00:42:46Est-ce qu'il a parlé assez tôt ?
00:42:48Parce que là, on a l'impression
00:42:49qu'il n'a aucun souci pour en parler.
00:42:51Oui, il en parle,
00:42:52mais pas avec tout le monde, évidemment.
00:42:54Mais ses copains sont au courant.
00:42:55Enfin, tous ses copains d'école sont au courant.
00:42:57Là, il a eu une dernière opération
00:42:58pendant les vacances de Noël.
00:43:00Et quand il est revenu à l'école,
00:43:02il a montré à tous ses copains
00:43:03ce qu'on lui avait fait et tout.
00:43:04Donc, c'est pas tabou, quoi.
00:43:06Mais heureusement, il le vit.
00:43:07Mais c'est vrai que c'est un petit garçon génial, mon fils.
00:43:12Vous avez le sentiment
00:43:14qu'il a vécu et accepté toute cette période
00:43:16avec courage, avec renoncement ?
00:43:19Moi, j'ai été étonnée, même tout bébé.
00:43:21Vraiment.
00:43:22J'étais très, très étonnée
00:43:23du courage de ses enfants.
00:43:25Oui, de ses enfants,
00:43:26parce qu'on en a vu d'autres.
00:43:28Mais vraiment, il pleurait pas.
00:43:31Il était raisonnable, quoi.
00:43:33Mûr.
00:43:34Ça vous a aidé, vous, dans votre peine à vous ?
00:43:36Bien sûr, bien sûr.
00:43:37Ou au contraire, ça vous rendait encore plus...
00:43:38Ah non, non, bien sûr, oh là là !
00:43:40Ça nous rendait encore plus forts.
00:43:42Et c'est vrai qu'il y a...
00:43:43Ce que je voudrais dire aux parents aussi,
00:43:44si je suis venue là,
00:43:46c'est que...
00:43:47Enfin, c'est les rassurer
00:43:48et dire que c'est vrai que c'est hyper choquant à la naissance,
00:43:50mais que tout finit par s'arranger, quoi.
00:43:53En gros, c'est...
00:43:55Je suis avec Éric,
00:43:56le papa d'Erwann,
00:43:58qui est en train de répondre en même temps que Sophie
00:44:00à toutes vos questions depuis tout à l'heure.
00:44:02Je suppose que vous avez assisté à l'accouchement
00:44:04et vous avez su avant Sophie
00:44:05qu'il y avait un petit problème avec Erwann.
00:44:07Comment vous avez réagi à ce moment-là ?
00:44:09Moi, j'ai su quelques secondes avant Sophie,
00:44:11j'ai vécu l'accouchement, on peut dire, de face.
00:44:14Et on en prend vraiment...
00:44:16La décence ne me permet pas de me prononcer comme ça.
00:44:18C'est très douloureux
00:44:20et c'est vrai que la première image,
00:44:22c'est celle qui reste fixée, je pense, à tout jamais.
00:44:25Mais je pense qu'on est tous
00:44:27ou qu'on évolue tous dans la vie
00:44:28avec une blessure plus ou moins profonde
00:44:30et qu'on la gère chacun à sa propre manière.
00:44:32Erwann a cette blessure-là.
00:44:34Moi, j'en ai une autre
00:44:35puisque je suis quasiment sûr maintenant
00:44:37que le dimorphisme qu'il a eu vient de moi.
00:44:39Pourquoi vous dites ça ?
00:44:40Je sais, parce que le chirurgien m'a tout de suite regardé
00:44:43et il m'a dit, vous savez, votre fils n'est pas le fils du facteur.
00:44:45Voilà, ça c'est la première chose.
00:44:47Non, dit Sophie.
00:44:49Ça c'est certain, je me souviens bien, j'étais là.
00:44:51Et parce que j'ai des dents surnuméraires,
00:44:52il me reste une dent de lèche,
00:44:54j'ai eu un défaut dans la musculature de la lèvre.
00:44:56Enfin, c'est vraiment quelque chose qui s'est transmis,
00:44:58on va dire, de père en fils.
00:45:00Mais c'est pas grave en soi.
00:45:02Ça n'a pas du tout, pour moi,
00:45:04traduit une quelconque forme de culpabilité.
00:45:06Plutôt une forme de connaissance qui permet d'espérer
00:45:08qu'un jour, dans les familles futures,
00:45:10on sera capable de déceler la chose et d'opérer, pourquoi pas,
00:45:12directement dans le ventre de la mère.
00:45:14Quand vous dites, Eric,
00:45:16que c'est de votre faute,
00:45:18entre guillemets, qu'en tout cas c'est vous qui avez transmis
00:45:20ce petit problème à Erwan,
00:45:22vous avez le sentiment
00:45:24que votre femme, par rapport à tout ça,
00:45:26a une attitude encore plus remarquable
00:45:28que celle qu'elle nous a prouvée depuis tout à l'heure
00:45:30et qu'elle...
00:45:32Quand c'est pas soi et quand ça vient pas de soi,
00:45:34on peut avoir, de temps en temps, une petite...
00:45:36Oui, oui, oui.
00:45:38Ça a parlé de son style, mais même chez la meilleure des personnes,
00:45:40il y a parfois des choses qui ressortent
00:45:42ou des mots qui blessent, ou des choses qui blessent,
00:45:44parfois.
00:45:46Sophie et moi, on n'a jamais eu besoin
00:45:48à aucune minute, aucune seconde, de parler
00:45:50de la gestion du problème. Il était évident
00:45:52que, de toute façon, dans l'échec,
00:45:54dans la douleur, comme dans la récompense et le succès,
00:45:56on était deux et rien ne pouvait
00:45:58nous dissocier. Et il est vrai que
00:46:00l'intégration
00:46:02de ce type de problème, de dimorphisme,
00:46:04l'intégration dans la vie, est un dégage
00:46:06de succès à 50%. Ça vaut
00:46:08autant que la chirurgie. Maintenant, on n'est
00:46:10pas soi-même chirurgien, on est totalement
00:46:12étranger devant ce qui arrive. C'est extrêmement
00:46:14douloureux et on n'a qu'une seule solution
00:46:16qui se trouve être la plus claire au moment
00:46:18où le problème se présente, c'est de faire une confiance
00:46:20absolue aux gens dont
00:46:22c'est le métier de sauver nos enfants.
00:46:24De ne douter à aucun moment et de leur apporter
00:46:26tout notre soutien, parce que vous savez,
00:46:28quand le chirurgien attrape le bistouri qu'il opère,
00:46:30je pense qu'il s'est soutenu par la famille.
00:46:32Ça doit lui alléger le bras quand même,
00:46:34parce qu'il a une vie entre les mains, cet homme.
00:46:36C'est malin comme idée. Oui. La vôtre.
00:46:38Merci à vous deux de ce témoignage.
00:46:48Maryse, je viens de poser la question
00:46:50à l'amandéroine, est-ce que les enfants qui vivent
00:46:52ce genre d'épreuve ont une maturité plus
00:46:54grande que les autres enfants ?
00:46:56Oui, bien sûr. Ils ont une maturité plus grande
00:46:58parce qu'ils se battent plus tôt.
00:47:00Et la lucidité, le courage,
00:47:02je suis très touchée par tout
00:47:04ce que vous nous avez dit, parce que vous montrez
00:47:06à quel point un enfant peut être extrêmement courageux.
00:47:08C'est formidable.
00:47:10C'est formidable la cruauté des enfants
00:47:12et également leur potentiel de courage.
00:47:14Et un enfant qui doit
00:47:16se battre contre le regard des autres,
00:47:18qui doit se battre contre la douleur,
00:47:20tout enfant qui a des difficultés, qui doit confronter
00:47:22les difficultés au quotidien, qui sent
00:47:24également qu'il doit protéger ses parents,
00:47:26parce qu'un enfant sent très bien les moments de découragement
00:47:28qui peuvent venir chez les parents,
00:47:30il acquiert une maturité
00:47:32tout à fait extraordinaire.
00:47:34En plus, là, vous avez la chance d'avoir rencontré
00:47:36la musique. Lorsqu'un enfant
00:47:38en difficulté physique, donc il doit
00:47:40surmonter la douleur, rencontre
00:47:42un art et la possibilité de s'exprimer
00:47:44de façon créative,
00:47:46il est beaucoup plus capable qu'un autre
00:47:48de dépasser sa détresse, la douleur.
00:47:50La douleur qu'il inflige à ses parents,
00:47:52ça fait toujours de la peine à un enfant de voir
00:47:54pleurer sa mère ou de voir sa mère
00:47:56tenir ses larmes. Et c'est vrai qu'ils l'urisent
00:47:58plus fort, plus vite, et sont impressionnants
00:48:00de beauté de caractère.
00:48:04Alors, on va recevoir justement
00:48:06un autre enfant, il est plus vieux qu'Arouane, c'est un adolescent
00:48:08aujourd'hui. Lui aussi,
00:48:10il a fait preuve d'un courage et d'une maturité
00:48:12exemplaire. A la naissance, il a été victime
00:48:14d'une grave malformation des os du crâne
00:48:16et du visage. Il a, lui aussi,
00:48:18bénéficié des miracles de la chirurgie réparatrice.
00:48:20Merci d'accueillir Alexandre Domanski.
00:48:26Bonsoir Alexandre.
00:48:28Bonsoir Alexandre.
00:48:30Merci d'être là.
00:48:32Tu as 18 ans.
00:48:34Tu es né avec un syndrome de Crouzon.
00:48:36Marie va peut-être nous dire très rapidement
00:48:38ce que c'est. Et
00:48:40pendant toute ta jeunesse, jusqu'à l'an dernier,
00:48:42tu as dû vivre complètement avec ce problème
00:48:44physique que tu as dû gérer.
00:48:46On va en parler aussi dans quelques instants, mais peut-être
00:48:48Marie, vous pourriez nous expliquer en deux mots ce que c'est
00:48:50le syndrome de Crouzon. C'est une maladie génétique,
00:48:52rare. Je crois
00:48:54qu'il y a deux enfants sur cent mille
00:48:56qui peuvent en être atteints.
00:48:58C'est une déformation du crâne
00:49:00et de la face, une déformation cranio-faciale,
00:49:02qui ne se soigne que
00:49:04par opérations. Des opérations
00:49:06qui débutent très rapidement après la naissance.
00:49:08Et d'après ce qu'on m'a dit, il faut que l'enfant
00:49:10soit suivi très vite,
00:49:12dès la naissance, que ce soit repéré
00:49:14très rapidement pour que les opérations
00:49:16puissent avoir lieu sans attendre.
00:49:18Pourquoi, toi,
00:49:20tu as décidé de témoigner
00:49:22ce soir ?
00:49:24C'est pour donner envie aux autres
00:49:26de se battre.
00:49:28S'il y a des gens qui ont la même maladie que moi,
00:49:30ou une autre maladie, c'est pour
00:49:32ne pas baisser les bras.
00:49:34Je vais faire que ça va servir.
00:49:36Et d'arrêter. Et un truc que j'ai envie aussi,
00:49:38c'est que les gens regardent
00:49:40je dis les handicapés,
00:49:42que ça soit moteur,
00:49:44enfin bref, qu'ils regardent autrement.
00:49:46Qu'ils regardent les gens autrement.
00:49:48On est comme on est,
00:49:50on ne peut rien.
00:49:52C'est bête
00:49:54de se moquer des gens.
00:49:56Tu te souviens, Alexandre,
00:49:58de ta première opération, de la première fois
00:50:00que tu allais
00:50:02au bloc chirurgical ?
00:50:04Pas le premier an.
00:50:06J'avais 3 ans.
00:50:08Comment ça se passait, Alexandre,
00:50:10petit, à l'école,
00:50:12puisque tu avais ce problème
00:50:14au visage ? Comment réagissaient tes copains ?
00:50:16Est-ce que tu as été
00:50:18victime de cruauté, de railleries, de moqueries ?
00:50:20Ah oui, de moqueries, beaucoup.
00:50:22Par exemple, on me traitait
00:50:24de Pinocchio, puisque j'avais
00:50:26le nez assez long,
00:50:28la mâchoire assez basse,
00:50:30et j'avais les yeux
00:50:32assez gros aussi.
00:50:34Donc c'était
00:50:36Pinocchio, un grenouille,
00:50:38toutes ces moqueries.
00:50:40Tu te souviens à quel moment de ton enfance,
00:50:42quand tu étais petit, tu t'es rendu compte
00:50:44que tu n'étais pas exactement comme les autres,
00:50:46que d'autres n'avaient pas,
00:50:48à part dans le processus des opérations
00:50:50et des trucs comme ça, mais vraiment
00:50:52avec toi-même quand tu regardais. Tu te souviens
00:50:54de ce moment-là ou pas ?
00:50:56C'était à 8 ans.
00:50:58Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:51:00Je voyais déjà que les contacts
00:51:02avec tes enfants
00:51:04et certaines personnes,
00:51:08il y a eu des moqueries
00:51:10déjà avec les autres personnes,
00:51:12et j'étais toujours à part.
00:51:14Sur les jeux,
00:51:16sur ce que je faisais avec certaines personnes,
00:51:18je t'ai toujours un peu effacé.
00:51:20Et tu avais quand même dans ton entourage
00:51:22des gens dont tu savais très bien qu'ils étaient sympas avec toi,
00:51:24et vers qui tu allais ?
00:51:26Que ce soit des petits copains particuliers
00:51:28ou des adultes particuliers, etc.
00:51:30Mon cousin.
00:51:34Il était là
00:51:36beaucoup de fois
00:51:38pour m'aider.
00:51:40On va le voir, dans quelques instants, il te regarde d'ailleurs ce soir.
00:51:42Il était dans la même école que toi ?
00:51:44Non, pas du tout.
00:51:46Mais il te soutenait ?
00:51:48Il soutenait.
00:51:50Par exemple, avant une opération,
00:51:52avant une opération,
00:51:54d'abord il a été là à toutes mes opérations,
00:51:56mes trois opérations.
00:51:58Tu avais l'impression que c'était un peu...
00:52:00Il était présent ?
00:52:02Oui, toujours.
00:52:04C'était un peu comme un grand frère ?
00:52:06Pour toi ?
00:52:08Pour un grand frère, oui.
00:52:10J'ai l'impression que tu es d'un charme en jeunesse.
00:52:12N'est-ce pas ? Je suis avec Jimmy, le cousin...
00:52:14Non, le garde du corps.
00:52:16Pourquoi est-ce qu'il vous appelle comme ça ?
00:52:20Car Alexandre a dit que c'est lui le garde du corps.
00:52:22Jimmy,
00:52:24quand il disait tout à l'heure, Alexandre,
00:52:26que vous l'aidiez avant chaque opération,
00:52:28que vous étiez présent, c'était comme une mission pour vous ?
00:52:30C'était un truc...
00:52:32C'était le devoir du frère,
00:52:34parce qu'en fait,
00:52:36cousin, mais frère plus
00:52:38qu'autre chose, disons que
00:52:40quand Alexandre m'appelait, il me disait
00:52:42je rentre à l'hôpital,
00:52:44il faut que je refasse une opération.
00:52:46Moi, je savais très bien qu'il fallait
00:52:48que je sois là, et puis même, ça me faisait plaisir d'être là.
00:52:50J'étais là pour lui, je savais qu'il avait besoin de moi.
00:52:52Et puis, moi aussi, j'ai toujours eu besoin de lui
00:52:54dans un sens.
00:52:56J'ai beaucoup appris avec Alexandre.
00:52:58Il a beaucoup de courage, déjà.
00:53:00Je sais qu'il le pense, mais il dit qu'il a eu une enfance heureuse.
00:53:02Il faut vraiment
00:53:04être fort pour dire ça.
00:53:06Parce qu'il a vraiment vécu des trucs pas drôles.
00:53:08Et quand je lui ai
00:53:10changé de visage régulièrement, ça n'a pas été
00:53:12facile. Je me rappelle, quand il avait ses bandes,
00:53:14je suis allé le chercher à l'hôpital,
00:53:16à l'hôpital Foch, à Surennes.
00:53:18Il avait encore les bandes,
00:53:20et puis il les a retirées. Moi, j'étais
00:53:22le premier à le voir.
00:53:24Combien de temps t'es resté devant la glace, Alexandre ?
00:53:26Une bonne heure.
00:53:28Il est resté une heure devant la glace.
00:53:30Combien d'opérations tu as eu en tout ?
00:53:32Trois.
00:53:34Est-ce que tu te rends toujours compte
00:53:36que le milieu médical t'a bien traité ?
00:53:38Ils t'ont bien expliqué à chaque fois
00:53:40ce qu'ils allaient te faire, comment ça allait ?
00:53:42Là, tu es
00:53:44devenu un garçon.
00:53:46J'aime pas ce mot parce qu'il est terrible, mais j'ai l'air normal.
00:53:48Le mot est mal choisi, mais parfait
00:53:50et très bien.
00:53:52On nous a dit comment tu étais avant,
00:53:54et c'est vrai qu'il y a des enprogrès.
00:53:56Est-ce qu'à chaque fois, on t'a bien expliqué
00:53:58où ça allait,
00:54:00si ça allait te faire mal ou pas mal ?
00:54:02C'est ma maman qui m'expliquait à chaque fois
00:54:04comment ça allait se passer l'opération.
00:54:06Après l'opération, comment ça allait être.
00:54:08Les médecins, surtout les infirmières,
00:54:10ont toujours été là à mes côtés
00:54:12pour m'expliquer
00:54:14comment ça allait se passer
00:54:16du début jusqu'à la fin.
00:54:18À partir de quand, Alexandre,
00:54:20est-ce que tu as commencé à te sentir mieux dans ta peau ?
00:54:22Ma dernière opération.
00:54:24Après la dernière ?
00:54:26J'allais en boîte.
00:54:28Quand j'étais plus petit...
00:54:30Avant ma dernière opération,
00:54:32c'est mon cousin,
00:54:34Jimmy,
00:54:36c'est lui qui me lançait.
00:54:38Il me disait, viens, on va en boîte.
00:54:40Tu voulais pas y aller ?
00:54:42Je voulais pas y aller.
00:54:44Je préférais être sur mon ordinateur
00:54:46que faire autre chose.
00:54:48Je restais toujours tout seul.
00:54:50J'en ai pas eu beaucoup.
00:54:52Il me disait, si viens, tu vas voir, c'est bien.
00:54:54Mais j'ai beaucoup complexé
00:54:56avec mon visage.
00:54:58Vous avez fait les 400 coups
00:55:00un peu ensemble ces derniers temps ?
00:55:02Depuis qu'il apprécie
00:55:04d'aller en boîte.
00:55:06On a fait pas mal de trucs,
00:55:08mais comme je crois qu'il y a les parents
00:55:10qui vont regarder l'émission...
00:55:16Vous l'avez soutenu physiquement,
00:55:18vous l'avez soutenu moralement également ?
00:55:20Mon rôle était beaucoup plus moral.
00:55:22Quand il venait chez moi,
00:55:24j'habitais chez mes parents.
00:55:28Quand il rentrait chez nous,
00:55:30c'était un autre univers.
00:55:32C'était plus calme,
00:55:34plus reposant.
00:55:36Mon rôle, c'était plus
00:55:38un rôle de diversion.
00:55:40Quand il venait à la maison,
00:55:42on écrivait des textes.
00:55:44On faisait pas mal de trucs.
00:55:46On se rend compte,
00:55:48quand on lui donne un papier, un stylo,
00:55:50ou quand on lui donne de la matière
00:55:52à faire quelque chose,
00:55:54on se rend compte qu'il est doué pour pas mal de trucs.
00:55:56Vous faites de la musique ensemble ?
00:55:58C'est mon métier,
00:56:00mais Alexandre et moi...
00:56:02Il a écrit un peu avec moi au début.
00:56:04Maintenant, il a son métier,
00:56:06il a sa vie.
00:56:08On se voit toujours.
00:56:10On se voit tous les week-ends,
00:56:12mais maintenant,
00:56:14c'est devenu un vrai mec.
00:56:16Ça a toujours été un vrai mec.
00:56:18Peut-être plus avant.
00:56:20Maintenant,
00:56:22il n'a plus besoin de personne.
00:56:24De toute façon,
00:56:26il a toujours été beaucoup plus mûr
00:56:28que moi
00:56:30du fait
00:56:32de ses multiples opérations.
00:56:34Ça m'a permis en même temps
00:56:36de relativiser certaines choses.
00:56:38Quand il m'arrivait des trucs,
00:56:40je me disais à chaque fois que la Terre s'écroulait.
00:56:42Il suffisait de penser à ce qu'Alexandre endurait,
00:56:44et ça allait beaucoup mieux.
00:56:46Il m'a aussi beaucoup aidé.
00:56:48Il a l'air de très courageux.
00:56:50Je ne vais pas vous mentir.
00:56:52Je crois qu'il y a la moitié de la salle
00:56:54qui serait déjà tirée une balle dans la tête
00:56:56avec ce qu'a vécu Alexandre.
00:56:58Je peux vous le garantir.
00:57:00Je peux vous le garantir.
00:57:02Qu'est-ce qui a fait, Jimmy,
00:57:04que tout de suite, au-delà du fait
00:57:06que vous étiez cousins tous les deux,
00:57:08que vous vous êtes sentis très proche d'Alexandre ?
00:57:10Pour moi, c'était une chose naturelle.
00:57:12Je ne me suis pas rendu compte
00:57:14quand j'étais petit déjà
00:57:16de la petite différence.
00:57:18Maintenant,
00:57:20avec le recul...
00:57:22Non, non.
00:57:24C'était naturel ?
00:57:26C'est naturel. Complètement.
00:57:28C'est une deuxième vie qui commence pour lui.
00:57:30Je ne sais pas s'il s'en rend compte.
00:57:32C'est une deuxième vie, maintenant.
00:57:34Je crois qu'on part tous les deux
00:57:36et on terminera tout ça ensemble.
00:57:38On terminera tout ça ensemble ?
00:57:40Oui, on était ensemble pendant toute notre enfance
00:57:42parce que je suis un peu plus âgé que lui.
00:57:44On a été ensemble au début
00:57:46et on continuera à être ensemble à la fin.
00:57:48Alexandre,
00:57:50depuis ta dernière opération,
00:57:52tu as trouvé un travail.
00:57:54Ça te permet de te réaliser
00:57:56et d'être plus heureux dans ta vie.
00:57:58T'as l'impression que c'est lié, aussi,
00:58:00le fait que cette dernière opération
00:58:02t'a aidé à pouvoir trouver un travail ?
00:58:04T'as l'impression que peut-être avant,
00:58:06t'aurais eu plus de difficultés ?
00:58:08Non.
00:58:10Moi, je connais des gens
00:58:12qui travaillent dans le bâtiment.
00:58:14Tu fais un beau métier.
00:58:16Tu fais quoi comme métier ?
00:58:18Je suis tailleur de pierre.
00:58:20C'est beau, tailleur de pierre.
00:58:22C'est rare.
00:58:24Là, t'as trouvé, je crois,
00:58:26en ton patron, quelqu'un que tu aimes beaucoup
00:58:28et qui t'aide beaucoup, aussi.
00:58:30Oui.
00:58:32Aujourd'hui, ta vie a changé.
00:58:34C'est quoi tes envies ?
00:58:36C'est de te marier, d'avoir des enfants ?
00:58:38Des femmes, des enfants.
00:58:42Les bois sur la côte ?
00:58:44Non.
00:58:46Moi, tout ce que j'espère,
00:58:48c'est que si un jour je fais un enfant,
00:58:50c'est qu'il n'ait pas à subir
00:58:52ce que j'ai subi.
00:58:54Il y a un risque ?
00:58:56Oui.
00:58:58On peut le détecter dans le ventre, aujourd'hui ?
00:59:00Avec les méthodes de maintenant,
00:59:02c'est plus comme avant.
00:59:04Mais tu as très envie d'avoir des enfants.
00:59:06Oui.
00:59:08Merci à vous deux.
00:59:12Applaudissements.
00:59:14Applaudissements.
00:59:16Applaudissements.
00:59:18Justement, Jimmy, tout à l'heure,
00:59:20nous parlait de l'hôpital Foch.
00:59:22Je crois qu'il est utile de faire
00:59:24un grand coup de chapeau, ce soir,
00:59:26à un docteur qui s'appelle Paul Tessier,
00:59:28qui est un dieu dans sa profession.
00:59:30C'est au début des années 70, en fait,
00:59:32qu'il a commencé à faire des recherches
00:59:34sur cette thèse du syndrome de Crozon.
00:59:36Et depuis 40 ans, à l'hôpital Foch,
00:59:38il a créé un service spécialisé
00:59:40pour les garçons, les filles,
00:59:42ceux qui se copient comme ça.
00:59:44Moi, c'est Mme Krasinova.
00:59:46À qui on peut rendre hommage, aussi.
00:59:48Et puis aussi à son cousin,
00:59:50parce que tout à l'heure, on l'a applaudi, lui.
00:59:52Je voudrais qu'on applaudisse une dernière fois Jimmy,
00:59:54qui est un type aussi formidable
00:59:56que son cousin.
00:59:58Applaudissements.
01:00:00Applaudissements.
01:00:02Marie, pourquoi est-ce qu'on a
01:00:04autant de mal à accepter
01:00:06la différence physique chez les autres,
01:00:08et notamment les enfants,
01:00:10qui sont peut-être plus cruels ?
01:00:12C'est frappant chez les enfants.
01:00:14Il y a deux choses. Il y a la cruauté naturelle
01:00:16à l'enfant, et le conformisme naturel
01:00:18à l'enfant également.
01:00:20Si je dis naturel, c'est exprès.
01:00:22Parce que l'enfant au naturel
01:00:24est quelqu'un de cruel,
01:00:26et c'est par l'éducation qu'on peut transformer
01:00:28cette cruauté-là.
01:00:30Et de même que l'enfant est conformiste,
01:00:32naturellement, je ne parle pas de l'adolescence...
01:00:34Il aime bien les trucs tout normifiés.
01:00:36Les particularités, toutes les différences
01:00:38font peur à l'enfant
01:00:40qui a besoin d'être rassuré
01:00:42en se coulant dans un moule.
01:00:44Et un enfant trop doué,
01:00:46ou un enfant avec une particularité physique
01:00:48aura du mal, puisque les enfants,
01:00:50avant que l'éducation
01:00:52ne leur apprenne le respect de l'autre
01:00:54et le respect des différences,
01:00:56l'enfant peut être d'une totale brutalité,
01:00:58d'un véritable sadisme, tout simplement,
01:01:00parce qu'il ne réfléchit pas
01:01:02et qu'il préfère faire mal
01:01:04plutôt que d'avoir peur.
01:01:06Depuis le début de l'émission, on a vu la chirurgie esthétique,
01:01:08la chirurgie réparatrice
01:01:10à cause de maladies. Il y a aussi
01:01:12d'autres problèmes qui peuvent
01:01:14rendre nécessaires des interventions chirurgicales,
01:01:16ce sont les accidents domestiques.
01:01:18Oui, on va s'intéresser au cas d'Emilien.
01:01:20Alors, Emilien, lorsqu'il était petit,
01:01:22il s'est fait mordre par un chien
01:01:24très gravement. Alors, vous ne le savez peut-être pas,
01:01:26mais dans sept cas sur dix,
01:01:28le chien agresseur n'est pas
01:01:30un inconnu. C'est un chien de la famille
01:01:32ou d'amis. Et c'était le cas
01:01:34d'Emilien, puisqu'il ne s'est pas fait attaquer
01:01:36comme ça par un colosse qui se baladait
01:01:38dans la rue. Il s'est fait attaquer
01:01:40par le chien de son oncle,
01:01:42qui, jusqu'alors, s'était comporté en brave toutou.
01:01:44Tout à fait. Oui. Alors, Emilien, il a aujourd'hui
01:01:46quinze ans. On est allé le rencontrer
01:01:48avant de recevoir sa maman sur le plateau.
01:01:50Comment tous les deux ont-ils vécu et surmonté
01:01:52cette épreuve ? On voit ça dans un instant.
01:01:58Toute cette petite peau morte,
01:02:00je suis triste. Faut pas
01:02:02se laisser aller. Hop, on fait bonne avant-douceur
01:02:04le temps d'une douche.
01:02:06Grâce au nouveau gel douche peeling et nourrissant
01:02:08bourgeois, la peau est débarrassée
01:02:10des cellules mortes et nourrie
01:02:12avec sa formule au lait aux trois céréales.
01:02:14Un vrai petit déjeuner. Ma peau
01:02:16revit. Miracle.
01:02:18Divine douche peeling et nourrissante
01:02:20de bourgeois.
01:02:22Tu crois que c'est terminé, Sidney ?
01:02:24Scream 3. Vous allez
01:02:26bientôt connaître la fin. Scream 3.
01:02:28En vente en cassette vidéo et DVD.
01:02:32Découvrez les biscuits Bonne Maman.
01:02:34Beurre frais, sucre de canne,
01:02:36œufs frais, farine
01:02:38de froment. On y retrouve
01:02:40tout le savoir-faire de Bonne Maman.
01:02:42Biscuits Bonne Maman.
01:02:44Le doux parfum d'antan.
01:02:46Isabelle Boulet.
01:02:48Son nouveau tube est en
01:02:50fond disponible.
01:02:52Isabelle Boulet.
01:02:54L'album de la consécration.
01:02:56Avec RTL.
01:03:00Ce que je vise, moins de rides,
01:03:02plus de fermeté. Avec le nouveau
01:03:04Revitalift Action Profonde.
01:03:06Innovation des laboratoires de L'Oréal,
01:03:08les nanosomes de ProRetinol A
01:03:10pénètrent en profondeur.
01:03:12En quatre semaines,
01:03:14Revitalift réduit les rides, même les plus
01:03:16visibles. Revitalift Action Profonde
01:03:18raffermit la peau. 75%
01:03:20d'efficacité fermeté. Objectif atteint.
01:03:22Nouveau Revitalift
01:03:24de L'Oréal Plénitude.
01:03:26Parce que je le vois bien.
01:03:32Demain, vous avez rendez-vous avec Christophe
01:03:34de Chavannes et Ciel Momardi.
01:03:36Mesdames, messieurs, bonsoir.
01:03:38Une fondation.
01:03:40Vous dites qu'il y a une infirmière pour 40 malades, à peu près.
01:03:42C'est inexact. C'est tout l'hôpital qui va mal.
01:03:44Ce qui va se passer, c'est que ça va aller de plus en plus vite.
01:03:46Controverse. Vous croyez aux
01:03:48gestes intérêts? Le cas sur lequel moi j'ai enquêté en France
01:03:50relève de l'étrange.
01:03:52Ils ont qui? C'est bien quelqu'un.
01:03:54Bonne humeur. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas dire, sérieusement?
01:04:00Le débat cette semaine, la chasse.
01:04:02Tradition nécessaire aux barbaries
01:04:04archaïques. Christophe de Chavannes
01:04:06reçoit Pascal Segrant, demain à 22h40
01:04:08sur TF1.
01:04:10Pendant le débat, réagissez en
01:04:12direct sur tf1.fr.
01:04:14Y a pas photo ?
01:04:16Une émission au goût du jour, avec les
01:04:18phares du Nord.
01:04:22Y a pas photo ?
01:04:24Merci d'être toujours avec nous. On parle
01:04:26ce soir de la chirurgie esthétique
01:04:28chez les enfants et les adolescents.
01:04:30Et plus précisément, Pascal, pour parler des miracles
01:04:32que peuvent faire les chirurgiens esthétiques,
01:04:34les chirurgiens réparateurs, même on pourrait dire,
01:04:36notamment avec l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle Emilien,
01:04:38qui à l'âge de 9 ans a été gravement,
01:04:40gravement, vous allez le voir, très gravement, mordu par un chien.
01:04:42Alors on est allé rencontrer Emilien.
01:04:44Il a aujourd'hui 15 ans. Il va bien et il n'a pas peur
01:04:46des chiens, regardez.
01:04:48Emilien a 15 ans et joue
01:04:50avec un chien. Pourtant, il n'a pas oublié
01:04:52ce qui s'est passé il y a 6 ans lors du
01:04:54baptême de son cousin. J'avais 9 ans.
01:04:56C'était le 28 août, le soir.
01:04:58Le matin, je crois qu'on a fait le baptême.
01:05:00Et après l'après-midi, je jouais
01:05:02avec le chien toute l'après-midi, vers 5 heures.
01:05:04J'étais fatigué,
01:05:06alors je me suis arrêté et c'est là où il m'a mordu.
01:05:08Les images du baptême filmées
01:05:10par la famille montrent Emilien quelques
01:05:12heures avant l'accident. Le choc était
01:05:14violent. Après ça, un
01:05:16demi l'a appelé. On a vu
01:05:18le chien se ruer sur
01:05:20lui, quoi. Qu'il attrapait
01:05:22la joue, quoi.
01:05:24Qu'il a décheté, quoi.
01:05:26On a vu tout de suite que c'était grave.
01:05:28Parce qu'on voyait sa petite joue qui était
01:05:30toute tombée, hein.
01:05:32Dès l'arrivée à l'hôpital de Limoges, la
01:05:34maman d'Emilien filme son enfant qui est
01:05:36pris en charge par une équipe de chirurgiens
01:05:38formidables.
01:05:40Je me suis dit, il faut que je prenne mon courage de
01:05:42chien et je confie ma vie au médecin
01:05:44et c'est à lui de jouer, quoi. À aucun
01:05:46moment, je pensais que l'accident
01:05:48pouvait me gâcher ma vie. Emilien, on
01:05:50le voit comme si c'était notre propre
01:05:52enfant. On s'est sentis un peu responsables
01:05:54puisque le chien, c'était
01:05:56le nôtre. Mais autrement,
01:05:58c'est pas
01:06:00de notre faute. Le petit garçon
01:06:02ne se plaindra jamais et étonnera
01:06:04même son entourage par sa volonté de
01:06:06guérir. Peu de temps après sa
01:06:08dernière opération, il participera même
01:06:10au spectacle de fin d'année de son école.
01:06:14Je suis fier de mon fils et du
01:06:16courage qu'il a eu. Je pense que d'autres, quand même,
01:06:18ils auraient pas supporté l'opération qu'il a eue.
01:06:20Même une grande personne,
01:06:22je pense pas. Très proche
01:06:24de son fils, Joël est une maman complice
01:06:26qui a aidé Emilien pendant tous les moments
01:06:28durs. Enlève dans ta casquette.
01:06:30T'es plus jolie sans ta casquette. Ma mère était d'un
01:06:32grand soutien. À toutes les opérations, elle était
01:06:34présente.
01:06:36Qu'une journée dans la
01:06:38semaine, on va rentrer chez nous pour
01:06:40faire manger le linge pour mon père
01:06:42et mon frère. Olivier, le meilleur ami
01:06:44d'Emilien, l'a aidé à reprendre une vie
01:06:46normale après l'accident. Il est toujours cool. Il pense
01:06:48jamais à ça. Il pense jamais à ses blessures.
01:06:50Il pense toujours à ce qu'il va faire après,
01:06:52dans le futur et tout.
01:06:54Y a que le futur pour lui qui compte.
01:06:56Il a jamais été mal.
01:06:58Il a toujours été bien,
01:07:00toujours été à fond.
01:07:02Ses blessures,
01:07:04ça nous a
01:07:06beaucoup.
01:07:10Emilien est également
01:07:12entouré de nombreux amis qui l'acceptent
01:07:14comme il est.
01:07:16Ça change rien du tout.
01:07:18Il faut qu'il en parle pour qu'on la voie, c'est tout.
01:07:20S'il en parle pas, il en a pas.
01:07:22S'il vient nous en parler, il dit
01:07:24bah oui, t'as ta cicatrice, mais c'est tout.
01:07:26Pour nous, ça change pas l'amitié.
01:07:28C'est pas
01:07:30l'extérieur, c'est l'intérieur qui compte.
01:07:32Je sais pas.
01:07:34Il a rien pour moi.
01:07:36Aujourd'hui, Emilien fait preuve d'une maturité exceptionnelle.
01:07:38J'aimerais pas sauter ça aux gens.
01:07:40Moi, je suis assez fort pour
01:07:42vivre ça.
01:07:44Je pense qu'il y en a d'autres
01:07:46qui seraient pas forts,
01:07:48qui se décourageraient
01:07:50dès le début.
01:07:52À tous les gens qui ont le même malheur que moi,
01:07:54j'aimerais dire qu'il faut pas baisser les bras.
01:07:56Faut foncer.
01:08:04Pour en savoir plus sur l'histoire d'Emilien
01:08:06et de cette morsure et des suites de cette morsure,
01:08:08merci d'accueillir sa maman,
01:08:10Joël Varachon.
01:08:16Bonsoir, Joël.
01:08:18Bonsoir, madame.
01:08:20On vient de voir Emilien,
01:08:22votre petite belette, comme vous l'aviez surnommée
01:08:24depuis qu'il était tout petit.
01:08:26On a l'impression
01:08:28d'un petit garçon de 15 ans, mais déjà
01:08:30très adulte. Vous pensez que ce qu'il a vécu
01:08:32l'a transformé ? Oui, exactement.
01:08:34Parce que c'est un enfant qui était
01:08:36très réservé sur lui-même.
01:08:38Il ne s'extériorisait pas pour parler,
01:08:40pour jouer.
01:08:42Il était réservé.
01:08:44Le jour où c'est arrivé,
01:08:46nous étions de baptême.
01:08:48C'était une journée en famille.
01:08:50On s'amusait, on riait.
01:08:52Et puis, manque de peau, à 17h
01:08:54le soir, catastrophe.
01:08:56Le gamin avait joué tout l'après-midi
01:08:58avec ce chien.
01:09:00Il lui prenait son poignet
01:09:02pour l'emmener jouer dans la cour,
01:09:04aller chercher le ballon.
01:09:06Et puis, dans la soirée,
01:09:08Emilien a voulu caresser un petit chien.
01:09:10Un autre petit chien.
01:09:12Une espèce de petite race,
01:09:14je ne sais pas ce que c'était exactement.
01:09:16Un petit corneau.
01:09:18Et puis, Emilien s'est accroupi.
01:09:20Et le chien
01:09:22qui l'a mordu, est-ce qu'il a voulu dire
01:09:24à l'autre chien, toi tu t'en vas, c'est pas ton copain,
01:09:26c'est le mien ?
01:09:28Est-ce qu'il a voulu prendre le ballon qui était à côté d'Emilien ?
01:09:30On ne sait pas.
01:09:32Et on ne le saura jamais. De toute façon, on ne sait pas
01:09:34ce que pense une bête.
01:09:36Vous vous êtes sentie coupable ?
01:09:38On n'a pas eu le temps.
01:09:40On a réagi tout de suite à prendre le gamin
01:09:42et puis de l'emmener très vite à l'hôpital.
01:09:44Joël, quels ont été les moments les plus difficiles
01:09:46à vivre pour Emilien ?
01:09:48Emilien, je ne sais pas comment il l'a ressenti
01:09:50parce qu'il était anesthésié tous les deux jours.
01:09:52Et là, il ne réalisait pas
01:09:54parce qu'il était toujours endormi.
01:09:56Quand on revenait à lui, il avait une demi-journée
01:09:58à être bien et hop,
01:10:00on le ré-endormait pour lui refaire des soins.
01:10:02Il avait eu des soins comme pour un grand brûlé.
01:10:04Là, je ne sais pas s'il a réalisé
01:10:06ce qui se passait.
01:10:08Et est-ce que, par exemple,
01:10:10est-ce qu'il y a eu des opérations
01:10:12plus difficiles à supporter que d'autres ?
01:10:14Oui, au moment où ils l'ont scalpé.
01:10:18Il lui fallait un porte-lambeau
01:10:20de conserve pour irriguer sa greffe.
01:10:22Donc, ils lui ont enlevé le dessus du crâne,
01:10:24ils ont roulé le crâne,
01:10:26ils lui ont fait descendre comme une crêpe devant son œil
01:10:28et la greffe était attachée
01:10:30à la partie charnue qui restait de la joue.
01:10:32Et là, le gamin,
01:10:34c'est la seule fois où je l'ai vu pleurer en 5 mois.
01:10:36D'avoir cette crêpe devant l'œil
01:10:38et puis, non, il ne se sentait pas bien.
01:10:40Pour lui, scalper, on l'avait...
01:10:42on lui avait enlevé une partie de sa tête.
01:10:44Et c'est vrai que,
01:10:46bon, moi, mon assurance m'avait demandé
01:10:48de faire des clichés
01:10:50pour après les indemnités,
01:10:52mais bon, ça, nous, on n'y pensait pas.
01:10:54On ne voulait même pas de ça,
01:10:56on préférait qu'il ait sa figure comme avant.
01:10:58Et au moment où il a fallu prendre
01:11:00la photo du scalp,
01:11:02la seule fois où ils ont soigné le gamin
01:11:04dans la chambre parce que les anesthésies,
01:11:06on ne pouvait plus lui en faire,
01:11:08il fallait garder la dernière anesthésie pour tout repositionner.
01:11:10Moi, j'ai senti,
01:11:12mais vraiment,
01:11:14mes jambes me défaillirent sur moi
01:11:16et au lieu de prendre la photo, j'ai pris le plafond.
01:11:18Je suis tombée à la renverse et c'était vraiment impressionnant.
01:11:20Joël, comment est-ce qu'une
01:11:22maman fait face à ça?
01:11:24Où est-ce qu'on trouve la force
01:11:26pour supporter ça? Je ne peux pas vous le dire.
01:11:28Je l'ai eu.
01:11:30Je pense que c'est les nerfs qui nous font tenir
01:11:32parce que, bon, il faut être présent
01:11:34pour le gamin, il faut être là pour l'assister,
01:11:36il faut être là pour voir s'il a un moment de défaillance
01:11:38et de dire, écoute, tiens, bon, on est là,
01:11:40on est avec toi et puis, bon,
01:11:42non, on n'a pas le temps
01:11:44de penser à autre chose,
01:11:46on n'a pas le temps de se penser à soi-même,
01:11:48au gamin. Vous prépariez certaines rencontres
01:11:50où vous disiez, il faut que je sois fort, il ne faut pas que je pleure,
01:11:52même si je n'ai pas envie
01:11:54de le faire. On avait fait un petit jeu
01:11:56et un petit pari avec le chirurgien, c'est qu'à chaque fois
01:11:58qu'il serait anesthésié, maman irait acheter un cadeau.
01:12:00Mais je ne pensais pas qu'il serait anesthésié tous les deux jours.
01:12:02Ça m'a coûté
01:12:04une petite fortune. Je pense que vous ne les regrettez pas.
01:12:06Non, non, non, non. Non, parce que
01:12:08le sourire du gamin à chaque fois qu'on arrivait dans la chambre
01:12:10et puis, bon, il attendait.
01:12:12Puis même le personnel de la clinique
01:12:14amenait des petits cadeaux. Si bien que ce n'était plus
01:12:16la chambre, c'était un magasin de jouets.
01:12:18Les copains à l'école, pendant la période-là,
01:12:20il n'est pas allé à l'école, mais ensuite, quand il a commencé
01:12:22à reprendre une vie normale de gamin...
01:12:24Il a perdu une année scolaire, quoi.
01:12:26Mais les copains, il y en a un
01:12:28qui sera son copain pour la vie.
01:12:30Ça, Olivier, il a été, mais
01:12:32c'est un gamin qui est génial.
01:12:34Pour l'âge qu'il avait, bon, ils avaient
01:12:369 ans quand c'est arrivé.
01:12:38Toutes les semaines, un petit mot, un petit dessin.
01:12:40Bon, c'était leur façon à eux de le faire,
01:12:42mais l'instituteur les avait tous pris en main,
01:12:44à la classe, et toutes les semaines,
01:12:46ils avaient mis en commun des dessins,
01:12:48des textes, des poésies,
01:12:50et puis on recevait une grosse enveloppe.
01:12:52Alors là, je peux vous dire qu'Emilien,
01:12:54on voyait un rayon de soleil
01:12:56dans ses yeux.
01:12:58Et les profs, comment ils ont réagi par rapport à ça ?
01:13:00Après, là, moi je parle plutôt de la période où
01:13:02il a repris l'école, ensuite, etc.
01:13:04Il était en CE1 quand c'est arrivé.
01:13:06Enfin, il redoublait son...
01:13:08son CE1 ou CE2, je ne me souviens plus.
01:13:10Enfin, ça n'a pas d'importance. Il redoublait une année scolaire.
01:13:12Et bon,
01:13:14l'instituteur a vraiment été
01:13:16très, très, très bien.
01:13:18Parce que j'ai un fils aîné aussi,
01:13:20qui restait à la maison avec le papa.
01:13:22Et cet instituteur a pris mon
01:13:24relais auprès de l'autre gamin.
01:13:26Donc, il savait
01:13:28que Frédéric, mon fils aîné,
01:13:30avait des problèmes scolaires.
01:13:32Il s'est chargé vraiment de toute
01:13:34l'année scolaire de mon gamin.
01:13:36Donc moi, ça me faisait un souci en moins.
01:13:38Sachant que vous étiez plutôt focalisée sur votre petit.
01:13:40Et avec Emilien, ils ont été
01:13:42des crèmes d'instituteurs.
01:13:44Je crois que Emilien,
01:13:46il aurait refait une grosse bêtise,
01:13:48ils auraient dit Amen.
01:13:50On lui pardonnait tout.
01:13:52On lui en a peut-être trop pardonné.
01:13:54Parce qu'il en profite.
01:13:56Mais bon.
01:13:58Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez le sentiment,
01:14:00après tout ce travail qui a été
01:14:02fait par les chirurgiens, et puis aussi
01:14:04par Emilien lui-même, et par vous,
01:14:06d'avoir retrouvé votre petite belette ?
01:14:08Oh oui.
01:14:10Une petite belette très active.
01:14:12Oh oui.
01:14:14Il est malin, il est vicieux,
01:14:16comme une petite belette, c'est sûr.
01:14:18Je l'ai retrouvée, mais bon, il a quand même
01:14:20une maturité d'adulte.
01:14:22Il n'a plus un comportement d'enfant ni d'adolescent.
01:14:24Quand vous voyez aujourd'hui les résultats,
01:14:26on l'a vu tel qu'il est aujourd'hui.
01:14:28Il a une cicatrice,
01:14:30on voit qu'il a quelque chose.
01:14:32Mais on est loin des premières photos qu'on voit au début du sujet,
01:14:34qui font quand même peur.
01:14:36Vous avez eu l'accident il y a quelques jours,
01:14:38vous aviez l'espoir qu'un jour
01:14:40le résultat serait aussi beau qu'il est aujourd'hui ?
01:14:42Non.
01:14:44Franchement, je ne pensais pas de le retrouver
01:14:46aussi beau qu'il est maintenant.
01:14:48Lui, il veut se refaire encore opérer,
01:14:50parce qu'il veut toujours un plus.
01:14:52Moi, j'écoutais très bien comme tu es.
01:14:54Mais non, il veut la moustache,
01:14:56plus tard, il veut la barbe,
01:14:58il veut ce qu'un homme veut.
01:15:00Et je crois que si on ne lui faisait pas faire plus tard,
01:15:02c'est peut-être une partie de sa virilité
01:15:04qu'il croirait perdue.
01:15:06Vous avez-vous découvert,
01:15:08vous êtes d'une génération comme nous,
01:15:10comme la plupart des adultes qui n'ont pas vécu ça,
01:15:12et ça a très vite accéléré depuis quelques années,
01:15:14vous vous êtes dit à chaque fois
01:15:16c'est incroyable les miracles qu'ils sont en train de faire avec mon fils,
01:15:18même si le résultat au départ
01:15:20n'était pas forcément gagné, si ce n'était pas très beau ?
01:15:22Oui, et même ils ont fait des progrès depuis,
01:15:24parce qu'Emilien a eu des séances
01:15:26d'épilation par électricité,
01:15:28qu'ils l'ont fait souffrir atrocement,
01:15:30que maintenant on le fait au laser,
01:15:32et il n'y a plus aucune douleur.
01:15:34Bon, il n'est pas tombé
01:15:36à la bonne période, malheureusement.
01:15:38Ça servira pour d'autres.
01:15:40Mais c'est vrai que la chirurgie
01:15:42a fait vraiment de gros, gros, gros progrès.
01:15:44Est-ce qu'il y a eu des moments
01:15:46où il n'acceptait pas de se regarder ?
01:15:48Non, tout de suite, à chaque intervention,
01:15:50il a demandé un miroir.
01:15:52Tout de suite.
01:15:54Et vous, vous aviez peur de sa réaction à chaque fois ?
01:15:56Le chirurgien l'avait tellement bien préparé
01:15:58qu'à chaque fois il a toujours eu une bonne réaction.
01:16:00Non, non, même la dernière fois
01:16:02quand ils lui ont tout repositionné,
01:16:04c'est vrai que quand il est sorti du bloc,
01:16:06il était vraiment très, très, très fatigué.
01:16:08Mais le lendemain matin,
01:16:10la première infirmière qui est passée lui a dit
01:16:12« Hé, toi viens par là, je veux un miroir. »
01:16:14Et aussitôt, elle lui a donné.
01:16:16Il a défait un petit peu son pansement,
01:16:18qu'il ne fallait pas, mais la curiosité était là.
01:16:20Elle était plus forte.
01:16:22Et on le comprend.
01:16:24Et là, il avait sa figure.
01:16:26C'était boursouflé parce que c'était juste remis en place,
01:16:28Joël, est-ce qu'Emilien
01:16:30a eu des périodes de découragement, lui ?
01:16:34S'il en a eu, il ne me les a pas fait voir.
01:16:36Moi, où j'ai eu peur,
01:16:38c'est pour sa rentrée en sixième.
01:16:40Parce que bon, c'est vrai que les enfants ne sont pas faciles
01:16:42entre eux.
01:16:44Et il avait quand même une joue
01:16:46qui était encore très, très, très gonflée.
01:16:48Le jour de la rentrée scolaire,
01:16:50il s'est armé de courage.
01:16:52Il y a deux ou trois gamins qui ont voulu un petit peu
01:16:54le titiller. Il dit « Qu'est-ce qu'elle a à ma gueule ?
01:16:56Elle te plaît pas ? »
01:16:58Ça a été fini.
01:17:00Moi, quand je l'ai regardé, j'ai dit « Mon vieux,
01:17:02je suis tombée des nues.
01:17:04Je ne reconnaissais pas mon petit bonhomme. »
01:17:06Je veux dire, quand même, qu'il dise ça.
01:17:08Et puis il y a un grand, un troisième.
01:17:10Non.
01:17:12Puis après, il n'a plus eu de problème.
01:17:14Il y en a qui sont venus lui demander « Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
01:17:16Qu'est-ce que tu as ? »
01:17:18Il leur a expliqué, puis ça a été fini.
01:17:20Joël, ça, c'est ce que vous avez découvert chez votre fils, le courage ?
01:17:22Oui.
01:17:24Qu'est-ce qui vous a apporté ? Qu'est-ce que vous avez découvert chez vous ?
01:17:26Que je pouvais endurer
01:17:28beaucoup de choses
01:17:30sans m'en rendre compte.
01:17:32Que les nerfs,
01:17:34c'est bien dans le corps humain.
01:17:36Ça nous donne un bon coup de fouet.
01:17:38Mais ce qu'il y a, c'est qu'un jour ou l'autre,
01:17:40il faut que ça craque.
01:17:42Et quand ça craque, il vaut mieux qu'il n'y ait personne autour.
01:17:44Je peux vous le dire. Parce que le ménage,
01:17:46il est vite fait.
01:17:48Mais bon, la vie continue.
01:17:50Merci Joël.
01:17:54Applaudissements
01:17:56Applaudissements
01:17:58Maryse, on connaît le fond.
01:18:00On a vu les exploits des chirurgiens esthétiques,
01:18:02du personnel médical qu'on salue une nouvelle fois.
01:18:04Bravo, bravo à tous, c'est vrai.
01:18:06Mais on a vu aussi combien comptaient
01:18:08les proches, et notamment les parents,
01:18:10quand un enfant avait comme ça un problème
01:18:12d'esthétisme, entre guillemets.
01:18:14Que ce soit les seins du début,
01:18:16qui sont peut-être quelque chose qui paraît tout d'un coup
01:18:18être un problème anodin tout d'un coup,
01:18:20mais qui a quand même son importance.
01:18:22Il y a quelque chose qui m'a frappée
01:18:24en entendant
01:18:26tous les témoignages,
01:18:28c'est que lorsque ça va mal,
01:18:30on n'a pas le temps de parler.
01:18:32C'est pas le moment de discuter. Il faut être sur le front.
01:18:34Il faut agir.
01:18:36Et dans un couple,
01:18:38on sait qu'on va tenir.
01:18:40Le regard, le silence.
01:18:42Et on sait qu'on tient.
01:18:44Et quand on tient, on n'a pas le temps de s'analyser.
01:18:46On est concerné, c'est notre gosse,
01:18:48c'est la plus belle partie de nous-mêmes,
01:18:50et on se bat.
01:18:52Et on n'a pas le temps de parler.
01:18:54Et pour que ça ne fasse pas de traumatisme,
01:18:56du côté des parents, il faut de temps en temps
01:18:58pouvoir craquer, c'est ce que vous disiez.
01:19:00Il faut de temps en temps, mais quelquefois
01:19:02longtemps après, se refaire le récit
01:19:04et pouvoir en parler à quelqu'un.
01:19:06Ne pas laisser le silence de la mémoire
01:19:08recouvrir le silence du moment.
01:19:10Et ça, c'est quelque chose
01:19:12de très très important. Parce que quand c'est le moment
01:19:14d'agir, c'est pas le moment de se confier.
01:19:16Mais il ne faut pas oublier après
01:19:18qu'il faut un temps
01:19:20pour la mémoire.
01:19:22C'est sympa, il n'y a pas photo de ce que vous dites.
01:19:24C'est bien alors.
01:19:26Merci Maryse. Puisqu'on parle ce soir
01:19:28de plein de gens généreux et de choses généreuses,
01:19:30on voulait juste vous dire un petit mot avec Pascal.
01:19:32Vous savez qu'on est très proche de l'association
01:19:34qui s'appelle la courte échelle, qui a pour but,
01:19:36autour d'une femme formidable qui s'appelle Diane Gagnon,
01:19:38de donner à manger à des gens qui n'en ont pas ou pas assez.
01:19:40Les gens de la courte échelle n'ont pas de nourriture,
01:19:42ils en ont eu, mais d'un entrepôt qui fera environ
01:19:44500 mètres carrés dans le nord de Paris,
01:19:46qu'ils payent bien sûr, vous voyez modérés,
01:19:48mais tout de même qu'ils payent. Si vous avez dans
01:19:50votre entourage un industriel qui a un entrepôt de 500 mètres carrés,
01:19:52voilà le numéro de la courte échelle,
01:19:54appelez-les, ça leur filera un sacré coup de main.
01:19:56Merci d'y penser.
01:19:58Merci Gaël, merci Maryse et merci Billy.
01:20:00On se retrouve dans 15 jours pour un nouveau
01:20:02Il n'y a pas photo consacré aux fils et aux filles à papa.
01:20:04Merci à vous de nous avoir suivis sur téléphone. Bonne soirée.
01:20:06Bye.
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01:20:40Musique
01:20:42Il n'y a pas photo, une émission au goût du jour
01:20:44avec les Indies Fernes du Nord.